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Création fonds CD, DVD, ou numérique


Nanabib

Messages recommandés

Ca troll ferme dans ce sujet ! :no: Et si nous essayons de ne pas présumer l'avis des autres et affirmons simplement nos convictions... Après tout, nous sommes tous dans le même bateau...


Merci Toftaky pour le lien vers musiques en bibliothèques qui propse quelques pistes sur ce sujet.


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Je vais demander à l'administrateur de me retirer de la modération parce que tout ceci me désole, je pense avoir failli sur ce sujet et la pauvre Nanabib ne devait pas se douter qu'elle allait réveiller une guerre de tranchées qui dure depuis trop longtemps. C'est dommage qu'après quelques jours d'existence le premier sujet qui parte en vrille soi celui-ci. Les messages raisonnés et argumentés se perdent parmi les trolls et j'ai la première montré le mauvais exemple je n'aurais pas du réagir sur le devenir du personnel "dédié". Même si c'est à mon sens le ,noeud du problème à tous les points de vue médiation des collections mais aussi défense de la musique en bib . Je suis trop impliquée dans ce sujet.


Bref tout ceci me désole aussi parce que les nouveaux inscrits que vont-ils voir ? Comme d'hab la musique a dérapé ! Pensez-vous qu'ils vont prendre le temps de lire tous ces messages parmi lesquels on trouve tout et n'importe quoi ? Une fois de plus quelle image donne-t-on de la profession ? Cela me désole d'autant plus que je rame pour essayer de ménager la chèvre et le chou (autrement dit les bibs "livres" et les bibs "musique"rien que d'écrire ça déjà est une incohérence) et j'ai l'impression de voir tous ces efforts réduits à néant ! Je n'ai pas envie de choisir un camp. Non car nous sommes tous dans la même galère et au-delà de tout cela je pense que c'est la culture en général qui est en danger. Il faut que l'on arrive à sortir de cette ornière sans que chacun ne reparte dans sa structure en pensant que l'autre est un troll où qu'il ne comprend rien à rien. C'est bien qu'il y ait débat oui sauf que depuis 10 ans j'entend et je lis toujours les mêmes arguments ! Pourquoi en 10 ans rien n'a changé, pourquoi en est-on toujours au même point ? Je ne comprends pas, ne peut-on pas tirer des conclusions des expériences menées ? 


Une autre chose qui me desespère, c'est que dans les DEUX cas, on a tous UNE passion commune : nos usagers et l'envie de leur faire découvrir plein de choses ! 


Je propose que nous fermions ce sujet et passions à autre chose tant qu'il n'y a rien de nouveau à l'horizon qui en vaille la peine comme  la mort du CD ou la mort du streaming ? 

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Effectivement je ne m'attendais pas à ces réactions ....preuve sans doute que la question n'est pas réglée dans la profession. Nous allons sans doute opter pour une solution hybride en partenariat bien sûr avec la MDP . Merci à tous et toutes pour vos réponses


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Mais non Sophie reste ! Après tout, c'est plutôt bon signe tous ces messages virulents. Cela montre que nous sommes une profession vivante avec des personnalités tranchées, des gens qui se battent au quotidien pour l'idée qu'ils se font du métier. Evidemment que ça dérape à l'occasion mais c'est toujours le cas quand le peuple s'exprime ! Moi ça me plaît !


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Retour à la question du départ: "nous nous interrogeons sur la nécessité de créer un fonds CD et DVd aujourd'hui . Ne faut-il pas passer directement au numérique? "

Réponse : Les CD et les DVD sont des supports numériques natifs. A l'inverse, les disques vinyles et les cassettes VHS sont des supports analogiques.

Définitions :

Le CD ou disque compact, est un disque optique utilisé pour stocker des données sous forme numérique.

Le DVD : officiellement Digital Versatile Disc, est un disque optique numérique employé pour la sauvegarde et le stockage de données, notamment la vidéo pour sa déclinaison DVD Video

Donc en créant un fonds de CD et de DVD aujourd'hui, vous passerez déjà directement au numérique ! :)

Sinon, il peut être intéressant de s'interroger aussi sur la nécessité de contribuer à la formation d'une culture musicale : comment faire découvrir Amadeus Mozart, Georges Brassens, les Beatles, Fela Kuti, Bernard Herrmann, Gyorgy Ligeti, [et al.] tout autant que sur la nécessité de proposer la musique de variété demandée par les adolescents et le grand public: M Pokora, Shym, Johnny Hallyday, Sexion d'Assaut... A moins que la médiathèque publique ne soit devenue un concept obsolète ?

Constater que 50 ans après la création de la Discothèque de France, la musique enregistrée n'ait toujours pas trouvée sa légitimité en bibliothèque est fort triste. Pauvre Jean-Marie Daudrix ! comme disait justement un collègue discothécaire.

Certes "Le charbonnier est maître chez soi" mais gardons à l'esprit l’article 7 de la Charte des bibliothèques qui stipule que : "Les collections des bibliothèques des collectivités publiques doivent être représentatives, chacune à son niveau ou dans sa spécialité, de l’ensemble des connaissances, des courants d’opinion et des productions éditoriales."

Si l’encyclopédisme et le pluralisme sont les maîtres mots d'une politique documentaire en bibliothèque publique, ils doivent s'appliquer aussi dans le choix des supports documentaires.

NB

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Delphine Cattiaut

Tout est une question de territoire , d'habitudes et d'attentes et de proposition locale existante. Quelque soit le choix adopté, il est essentiel, à mon sens, d'accompagner le public :thumbsup:


 


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Invité NicKdraKave

Je propose que nous fermions ce sujet et passions à autre chose tant qu'il n'y a rien de nouveau à l'horizon qui en vaille la peine comme  la mort du CD ou la mort du streaming ? 

 

Je ne comprends pas votre tristesse. Allez-vous proposer de fermer le sujet à chaque fois qu'il y a divergences d'opinions ?

 

Je ne suis pas d'accord avec vous : certaines réponses sont instructives, posent bien les problématiques des sections musique et peuvent tout à fait aider un novice à réfléchir sur le sujet.

 

Pour ne point déclencher de réactions aussi vives, il aurait simplement fallu tourner les pouces 7 fois dans sa bouche avant de taper sur le clavier une réponse aussi brève et peu argumentée...

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Invité NicKdraKave

Pour comprendre un peu mieux le fonctionnement des bornes Automazic et les conséquences de ce choix en médiathèque (entre autres : comment faire de la médiation autour du contenu de ces bornes), et puisqu'il n'y a pas de réponses sur les statistiques d'utilisation de ces bornes à la médiathèque d'Anzin,  je vous invite à consulter ce rapport de stage de Delphine Bellod : Mise en valeur d'une borne d'écoute à la bibliothèque de Belfort Historique, difficultés et projections sur le site de l'Université de Limoges  :


 


http://epublications.unilim.fr/memoires/licenceprombd/index.php?id=436#tocto3n19


 


 


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Mais non Sophie reste ! Après tout, c'est plutôt bon signe tous ces messages virulents. Cela montre que nous sommes une profession vivante avec des personnalités tranchées, des gens qui se battent au quotidien pour l'idée qu'ils se font du métier. Evidemment que ça dérape à l'occasion mais c'est toujours le cas quand le peuple s'exprime ! Moi ça me plaît !

 

Je suis bien d'accord, même si la vivacité du débat peut surprendre, voire blesser :wink:

 

La première intervention de Toftaky me plaît, car elle permet de prendre du recul et de se libérer de la constante question du support, pour se centrer sur deux aspects essentiels : la compétence professionnelle et l'adaptation du modèle.

Je ne suis pas bibliothécaire de formation ; je manque donc peut-être d'informations pour avoir une analyse précise. Cependant, il me semble qu'en tentant de sortir de la logique du prêt, on s'offre un bol d'air bienvenu. On évite aussi cette dichotomie violente de nos fonds entre CD et livres... ou entre "physique" et "numérique" ! C'est peut-être naïf, mais je crois sincèrement à la complémentarité de nos démarches, avec nos spécialités et nos compétences.

C'est ainsi que l'on peut envisager la création d'un fonds (ou non) : avec qui, comment et pourquoi.

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Jonathan Garry

Pour comprendre un peu mieux le fonctionnement des bornes Automazic et les conséquences de ce choix en médiathèque (entre autres : comment faire de la médiation autour du contenu de ces bornes), et puisqu'il n'y a pas de réponses sur les statistiques d'utilisation de ces bornes à la médiathèque d'Anzin,  je vous invite à consulter ce rapport de stage de Delphine Bellod : Mise en valeur d'une borne d'écoute à la bibliothèque de Belfort Historique, difficultés et projections sur le site de l'Université de Limoges  :

 

http://epublications.unilim.fr/memoires/licenceprombd/index.php?id=436#tocto3n19

 

C'est justement parce que je connais assez bien le fonctionnement de ces bornes que j'en demandais d'éventuelles statistiques. Le lien fourni explicite assez bien la problématique : l'offre n'est pas suffisante, pas assez pertinente et pose de nombreux problèmes (de contenus, de valorisation, de temps à y consacrer). Alors, effectivement, les sociétés spécialisées ont fait des efforts, mais après des années (et des années) de tentatives par des médiathèques séduites, le constat est assez défavorable. D'autres solutions existent, la vérité est ailleurs :)

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Le problème, c'est que combattre les préjugés sur le travail de discothécaire en véhiculant des préjugés sur le numérique, ce n'est pas très constructif... :ermm:  Parole de boutonneux acculturé à l'esprit encore libre, malgré ses "gadgets" !


 


Comme disait Zenodote, nous sommes tous dans le même bateau...


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Jonathan Garry

Le problème, c'est que combattre les préjugés sur le travail de discothécaire en véhiculant des préjugés sur le numérique, ce n'est pas très constructif... :ermm:  Parole de boutonneux acculturé à l'esprit encore libre, malgré ses "gadgets" !

 

Comme disait Zenodote, nous sommes tous dans le même bateau...

 

Sincèrement, il n'y a pas d'opposition systématique. Ca va faire maintenant une dizaine d'années que des expérimentations ont eu lieu, et le retour est quasi-systématique : les bornes ne sont pas intéressantes et ne permettent pas d'assurer une mission de médiation correcte. Utiliser des outils numériques pour la valorisation, c'est déjà une piste plus intéressante mais tant au niveau de la demande, qu'au niveau des contenus, le support physique reste encore (malgré des avis de décès du CD bien anticipatrices) plébiscité. De nombreuses médiathèques voient aujourd'hui leurs statistiques de prêt augmenter, les demandes des usagers deviennent de plus en plus pointues, les compétences des bibliothécaires musicaux sont largement mis à contribution et ce, bien que les usagers utilisent largement les sites de streaming. Ce n'est pas incompatible et c'est là surtout qu'on doit pouvoir nous positionner : être présent sur les plateformes numériques, tenir une veille précise, offrir ce qu'il est difficile aujourd'hui de trouver (y compris dans les FNAC ou autres), donner une visibilité aux artistes locaux, mettre en avant les labels indépendants et/ou spécialisés.

 

Et sans pratiquer la divination, ces expériences serviront à court et moyen terme à bien d'autres supports, livres compris. Du coup, la (trop facile à mon goût) habitude à sacrifier un fonds physique musical aux arguments (trop faciles également à mon goût) de : ça coute cher, il y a moins de production, les gens écoutent de chez eux, me surprend quand même. On doit, en tant que professionnels, permettre l'accès le plus aisé, facilitant, à ce qui relève d'un intérêt non pas exclusivement mainstream ou commercial, mais bien artistique, musical, innovant.

 

C'est bien un problème de définition d'une partie de nos missions qui se pose et non pas un simple malentendu sur la présence ou non de tel ou tel support.

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Bonjour,


 


Sujet toujours intéressant et toujours aussi polémique, mais qui a le mérite justement de remettre au coeur des débats une question peut être souvent tranchée sans l'avis du personnel le plus compétent et informé : le discothécaire (objectif, of course). Effectivement il me semble vraiment qu'aujourd'hui se lancer dans un fonds musical sans disque peut être une sacrée erreur, pour les raisons déjà évoquées (facilité pour le public d'écoute, disponibilité plus large que l'offre numérique légale, problème d'intimidation moindre que la confrontation a une borne d'écoute). Mais ce n'est pas tant ces questions que l'absence de personnel dévoué et formé qui peut conduire à un échec de son offre de musique en bibliothèque. En effet, avec tout mon respect et ma passion pour ce métier, la défense absolue du disque a ses limites. On ne peut plus justifier l'acquisition de ce support comme une fin en soi, et c'est d'ailleurs ce qui ressort de l'intégralité des colloques professionnels (remettre le public au coeur de la vie de la médiathèque, appuyer sur la médiation, et surtout abandonner les bibliothèques de "stockage" où l'on pense encore que c'est la quantité de document qui constitue le point d'attrait numéro un). Au contraire, et c'est un fait, le public se désinteresse de plus en plus du disque comme objet ou produit d'appel : forcément, il n'a plus la valeur qu'il avait en 1996, car sa disponibilité améliorée en a fait un objet du quotidien comme un autre. Mieux, l'omniprésence de la musique sur internet et internet étant maintenant omniprésent dans notre quotidien (sur l'ordi, au travail, à la maison, dans la chambre à coucher, dans le salon, dans le métro, sur mon 1er portable d'adolescent, sur mon dernier Ipad offert par les petits enfants), il est largement compréhensible que le public se détourne de ce média. J'ai moins de 30 ans, je trouve sur internet une bonne partie de ce que je cherche. Comment ? Par des offres illégales (torrent a pris un coup mais n'est pas mort... 200 000 téléchargements de génération goldmann sur un seul tracker, ce n'est pas anodin quand même), sur youtube (de plus en plus d'albums dispos en intégralité, des clips vus plusieurs centaines de millions de fois...), en streaming... Alors certes, le professionnel sait que ces offres ne sont pas satisfaisantes (mauvaise qualité audio, limite vite atteinte sur des genres plus pointus - classique, musiques du monde, rock indépendant, etc. - mais cela est une pratique concrète du public.


Je crois fortement qu'au delà du choix de constitution d'une collection physique (périssable mais efficace dans l'immédiat) ou numérique (inadaptée à l'heure actuelle), le métier se joue actuellement dans la capacité de son personnel a se positionner comme médiateur et défricheur. Et pas juste par des tables de présentation... Il faut s'armer des mêmes outils que nos "concurrents" les plus directs maintenant : les amateurs de musique ! Pourquoi ce sentiment régulier de trouver une qualité autrement plus attractive (au moins graphiquement) sur des blogs/webzines (guts of darkness, gonzai, mowno... il y en a des centaines) que sur nos portails ? Des chroniques intéressantes, avec pédagogie, écoute d'extraits ou vidéos, liens favorisant la sérendipité dont on nous a tant parlé... Nous avons nous bibliothécaires une sacrée valeur ajoutée : du temps (je vois déjà les sourires des gens qui sont tout le temps sur la brèche, mais malgré cela, nous sommes payés 35h par semaine pour mettre en place ces solutions déjà validées et mise en pratique ailleurs), la culture et les compétences (cela s'apprend normalement, et puis la nouvelle génération doit savoir se servir d'un ordinateur... quand on est professionnel de l'information, le contraire est juste une hérésie), l'expérience des publics. La valeur ajoutée est même énorme quand on pense que nous faisons de la médiation et que nous proposons ce service incroyable : préter le contenu que nous mettons en avant (quelle idée révolutionnaire... non mais sans rire !).


Je pense qu'il est important de mettre en avant ce dont nous avons parlé il y a peu sur la liste discothecaires_fr : l'expérience des hybrides : http://www.acim.asso.fr/category/entretien-avec-un-hybride/


Voila des expériences innovantes en médiathèque, et je dirais même plus, indispensable. Ce n'est pas le futur, c'est rattraper le présent...


Alors les discussions sur les fonds cd.... on en est encore là ?


 


Bon courage,


 


Julien


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Jonathan Garry

Bonjour,

 

Sujet toujours intéressant et toujours aussi polémique, mais qui a le mérite justement de remettre au coeur des débats une question peut être souvent tranchée sans l'avis du personnel le plus compétent et informé : le discothécaire (objectif, of course). Effectivement il me semble vraiment qu'aujourd'hui se lancer dans un fonds musical sans disque peut être une sacrée erreur, pour les raisons déjà évoquées (facilité pour le public d'écoute, disponibilité plus large que l'offre numérique légale, problème d'intimidation moindre que la confrontation a une borne d'écoute). Mais ce n'est pas tant ces questions que l'absence de personnel dévoué et formé qui peut conduire à un échec de son offre de musique en bibliothèque. En effet, avec tout mon respect et ma passion pour ce métier, la défense absolue du disque a ses limites. On ne peut plus justifier l'acquisition de ce support comme une fin en soi, et c'est d'ailleurs ce qui ressort de l'intégralité des colloques professionnels (remettre le public au coeur de la vie de la médiathèque, appuyer sur la médiation, et surtout abandonner les bibliothèques de "stockage" où l'on pense encore que c'est la quantité de document qui constitue le point d'attrait numéro un). Au contraire, et c'est un fait, le public se désinteresse de plus en plus du disque comme objet ou produit d'appel : forcément, il n'a plus la valeur qu'il avait en 1996, car sa disponibilité améliorée en a fait un objet du quotidien comme un autre. Mieux, l'omniprésence de la musique sur internet et internet étant maintenant omniprésent dans notre quotidien (sur l'ordi, au travail, à la maison, dans la chambre à coucher, dans le salon, dans le métro, sur mon 1er portable d'adolescent, sur mon dernier Ipad offert par les petits enfants), il est largement compréhensible que le public se détourne de ce média. J'ai moins de 30 ans, je trouve sur internet une bonne partie de ce que je cherche. Comment ? Par des offres illégales (torrent a pris un coup mais n'est pas mort... 200 000 téléchargements de génération goldmann sur un seul tracker, ce n'est pas anodin quand même), sur youtube (de plus en plus d'albums dispos en intégralité, des clips vus plusieurs centaines de millions de fois...), en streaming... Alors certes, le professionnel sait que ces offres ne sont pas satisfaisantes (mauvaise qualité audio, limite vite atteinte sur des genres plus pointus - classique, musiques du monde, rock indépendant, etc. - mais cela est une pratique concrète du public.

Je crois fortement qu'au delà du choix de constitution d'une collection physique (périssable mais efficace dans l'immédiat) ou numérique (inadaptée à l'heure actuelle), le métier se joue actuellement dans la capacité de son personnel a se positionner comme médiateur et défricheur. Et pas juste par des tables de présentation... Il faut s'armer des mêmes outils que nos "concurrents" les plus directs maintenant : les amateurs de musique ! Pourquoi ce sentiment régulier de trouver une qualité autrement plus attractive (au moins graphiquement) sur des blogs/webzines (guts of darkness, gonzai, mowno... il y en a des centaines) que sur nos portails ? Des chroniques intéressantes, avec pédagogie, écoute d'extraits ou vidéos, liens favorisant la sérendipité dont on nous a tant parlé... Nous avons nous bibliothécaires une sacrée valeur ajoutée : du temps (je vois déjà les sourires des gens qui sont tout le temps sur la brèche, mais malgré cela, nous sommes payés 35h par semaine pour mettre en place ces solutions déjà validées et mise en pratique ailleurs), la culture et les compétences (cela s'apprend normalement, et puis la nouvelle génération doit savoir se servir d'un ordinateur... quand on est professionnel de l'information, le contraire est juste une hérésie), l'expérience des publics. La valeur ajoutée est même énorme quand on pense que nous faisons de la médiation et que nous proposons ce service incroyable : préter le contenu que nous mettons en avant (quelle idée révolutionnaire... non mais sans rire !).

Je pense qu'il est important de mettre en avant ce dont nous avons parlé il y a peu sur la liste discothecaires_fr : l'expérience des hybrides : http://www.acim.asso.fr/category/entretien-avec-un-hybride/

Voila des expériences innovantes en médiathèque, et je dirais même plus, indispensable. Ce n'est pas le futur, c'est rattraper le présent...

Alors les discussions sur les fonds cd.... on en est encore là ?

 

Bon courage,

 

Julien

 

Point de vue intéressant.

 

De nombreux bibliothécaires musicaux écument les blogs, y participent ou les gèrent entièrement. Les valorisations de catalogue sont plus compliquées à gérer (notamment en fonction de tel ou tel portail) mais tendent à se développer de plus en plus.

 

Les expériences hybrides se multiplient, et, enfin, les professionnels acceptent le fait d'avoir des compétences bien particulières et de les partager. Entre les playlists thématiques, les chroniques d'albums, les partenariats avec les salles de concert, la promotion de la musique libre, c'est autant de flèches dans le carquois qu'il nous suffit d'utiliser.

 

Mais le public est primordial : C'est également une source d'acquisition (et souvent avec des compétences ultra-pointues), d'échanges (notamment entre emprunteurs), de prescripteurs, de découvreurs (parce qu'ils se laissent aisément tenter par les recommandations que l'on peut leur faire), etc ...

 

Les pratiques culturelles musicales ne sont pas un frein, bien au contraire. Aujourd'hui, un lecteur va venir avec sa liste Deezer sur son Iphone pour savoir si l'on a ou connait tel ou tel artiste, tel ou tel genre musical, sans aucun problème. Et ils viennent chercher ... le support. Ce n'est donc absolument pas antinomique. Oui, le CD est vieux. Oui, aucun support n'a pris la relève technologique. Et non, ce n'est pas grave. Créer du lien, de l'échange, de la découverte, sensibiliser, créer des passerelles, c'est notre travail aussi. Pas seulement du traitement de collection à but de conservation (même si ça reste également une mission).

 

Au niveau du temps passé, il faut relativiser Julien. Tenir un fonds seul, gérer la veille, les acquisitions, le traitement, la mise en valeur, la gestion physique et la médiation, ça nécessite énormément de temps. Ecrire une chronique musicale nécessite tout autant de disponibilité et de concentration. C'est faisable mais extrêmement prenant, et souvent, sur son temps personnel.

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Au niveau du temps passé, il faut relativiser Julien. Tenir un fonds seul, gérer la veille, les acquisitions, le traitement, la mise en valeur, la gestion physique et la médiation, ça nécessite énormément de temps. Ecrire une chronique musicale nécessite tout autant de disponibilité et de concentration. C'est faisable mais extrêmement prenant, et souvent, sur son temps personnel.

 

Mais on est bien d'accord là dessus... c'est prenant, bien sûr. Très. Ce que je veux dire, c'est qu'il ne faut pas se décourager et baisser les bras trop vite devant les problèmes logistiques. Savoir organiser ses priorités aussi. Je suis le premier à ramer pour mener de front les tâches de base et tenter d'ouvrir les possibles à côté. Mais sans Jonathan Garry, pas de discolab à montrer en exemple à ma hiérarchie ! Sans les discoflux de la BDP de la Manche, pas de fiche technique pour appuyer la démonstration du coût d'une telle opération dans mon réseau, etc. Heureusement que des gens s'impliquent un peu au delà des horaires de la pointeuse ! Cela ne signifie pas bosser comme un dingue jour et nuit, mais faire de la veille, s'intéresser aux sorties de disque, aux évolutions technologiques (enfin aux évolutions de pratique plutôt). Je pense que c'est indissociable du métier de bibliothécaire aujourd'hui. On en revient toujours au même : professionnel de l'information. Il faut sans doute assumer le terme en entier si l'on veut encore avoir une raison d'exister dans 5 ans. Un collègue témoignait plus haut de son agacement à défendre par la musique et ses collections musicales une culture entière et non juste une culture loisir d'appel. Sans se fermer entièrement à cette dernière, il me semble important aussi de replacer compétences techniques et implication du personnel comme locomotive des secteurs musique. Mais cela signifie une reconnaissance immédiate du métier de bibliothécaire musical : pas le monomaniaque planqué derrière sa pcdm4 et ses cd (celui dont ses collègues disent qu'il est gentil, mais qu'on n'y comprend rien à sa logique... le disco quoi). Un vrai pro, polyvalent, bibliothécaire avant tout, mais formé à la gestion des collections musicales. C'est toujours plus facile de chroniquer un disque quand on aime son métier et la musique ! Et il est évident que doit être prévu - et reconnu ! - le temps passé sur ces nouvelles tâches de médiation.

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On en revient encore et toujours à la même chose, au final : valoriser le professionnel et son rôle vis-à-vis du public ! Ma remarque précédente soulignait juste un paradoxe de forme (descendre en flèche une facette du métier pour en valoriser une autre). Sur le fond, je suis d'accord avec vous, comme je le disais dans ma première intervention : le "fonds" numérique ne remplace pas le fonds physique, l'animateur multimédia / chargé des ressources num' ne remplace pas le discothécaire :wink:


 


A nous de travailler ensemble, le plus possible en transversalité (je sais, je radote :D ). Beaucoup des "flèches de notre carquois" évoquées par J. Garry permettent aux différentes spécialités de se croiser et de s'enrichir, dans une préoccupation de l'intérêt public !


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Ce n'est pas le futur, c'est rattraper le présent...

Alors les discussions sur les fonds cd.... on en est encore là ?

 

Bon courage,

 

Julien

 

 Youhou, mon discothécaire préféré du monde entier est dans la place!!!!!!!! trop contente de lire  :tongue:

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Je ne suis pas d'accord avec vous : certaines réponses sont instructives, posent bien les problématiques des sections musique et peuvent tout à fait aider un novice à réfléchir sur le sujet.

 

C'est en effet en discutant et confrontant nos opinions que le débat avance et que l'on peut y puiser des idées pour les appliquer dans notre propre structure - toutefois ce genre de réflexion gratuite et provocante comme celle ci-dessous est tout à fait inutile, et ne fait en aucun cas avancer le débat. Il est largement possible de s'exprimer et n'être pas d'accord sans animosité!

Merci

 

Pour ne point déclencher de réactions aussi vives, il aurait simplement fallu tourner les pouces 7 fois dans sa bouche avant de taper sur le clavier une réponse aussi brève et peu argumentée...

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Invité NicKdraKave

C'est en effet en discutant et confrontant nos opinions que le débat avance et que l'on peut y puiser des idées pour les appliquer dans notre propre structure - toutefois ce genre de réflexion gratuite et provocante comme celle ci-dessous est tout à fait inutile, et ne fait en aucun cas avancer le débat. Il est largement possible de s'exprimer et n'être pas d'accord sans animosité!

Merci

Phrase 1 bien ; phrase 2 pas bien...

 Qui êtes vous donc pour décider que cette phrase est gratuite et provocante et celle-ci non ? Répondre à un intervenant dans un post nommé "Le Terrifiant pouvoir..." c'est aussi de l'animosité pas très digne non plus... Mais  là ça ne suscite pas de commentaire de votre part ?

Autant mon pseudo était gratuit et provocant, autant cette phrase reflétait réellement ce que je pensais : la décision de constituer un fonds physique ou non demande plus d'arguments et ce qui aurait réellement aidé à la réflexion aurait été de nous dire après 2 ou 3 ans d'ouverture le bilan tiré de l'utilisation des bornes...

Les débats de l'agora étaient houleux, c'est le principe même ! Ici, il y a visiblement les bons élèves et les mauvaises élèves, comme j'ai passé l'âge d'être à l'école, je vais donc me retirer.

Je vous laisse  en bonne compagnie et ne vous importunerai plus par mes interventions.

Bonne continuation à tous.

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Les débats de l'agora étaient houleux, c'est le principe même ! Ici, il y a visiblement les bons élèves et les mauvaises élèves, comme j'ai passé l'âge d'être à l'école, je vais donc me retirer.

Je vous laisse  en bonne compagnie et ne vous importunerai plus par mes interventions.

Bonne continuation à tous.

 

C'est dommage de réagir comme ça. Autant je ne suis absolument pas d'accord avec vous sur votre façon de procéder et d'échanger, autant votre point de vue est argumenté, intéressant, mais l'animosité en moins serait un plus. Fondamentalement, ici, je pense que nous sommes tous mauvais élèves, nous avons nos travers, notre sale caractère, nos idées préconçues, notre façon de voir, mais nous sommes surtout ici pour trouver des réponses à nos questions, partager ce qui marche, ce qui fait un flop, des recettes de cuisine (oups, désolée!), bref, des infos testées qui nous permettrons chacun d'avancer. sachant que nous n'avons pas tous le même parcours, donc des expériences totalement différentes et les connaissances qui vont avec. Ce qui me dérange, c'est votre façon de vous poser en détenteur du savoir absolu, pas du tout le contenu argumenté de vos propos qui sont très instructifs quand on a en effet une réflexion à mener sur la mise en oeuvre d'un fonds musique dans une collectivité!

 

Mais ces propos n’engagent que moi, et justement, parce que nous ne sommes plus dans une cours de récréation, cela serait bien que vous restiez pour nous apporter des infos sur votre pratique et les retours d’expériences que vous avez avec vos collègues...

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mmm.. Pour mon premier post je pensais réagir aux premiers manicheismes ambiants relatifs à l'open source, aux liseuses ou encore à l'accueil et aux mérites comparés d'un médiathécaire et d'un automate de prêt, mais ce n'aurait été ni drôle (mmm pas certain...) ni constructif. Bref face à ces problématiques de prêt de CD en bibliothèque j'invite les uns et les autres à se répartir en deux groupes: ceux qui ont des oreilles et ceux qui n'en ont pas. Bon je fais dans le moqueur, mais moi même musicien capable de vous entretenir avec une passion que je voudrais communicative sur la beauté d'une captation de piano via un Neumann U67 et un préampli à lampes, je me désole de voir nombre d'enregistrements ( l'essentiel ! ) finir en MP3 ( rappel: niveau d'information en gros divisé par 12 ) ramenant les préludes de Debussy par Arturo Michelangeli à un fichier compressé de niveau moyen finissant sur téléphone portable... Séquence vieux c. me direz vous mais qui me semble quand même essentielle. Il y a une "clientèle" en bibliothèque qui souhaite ramener la galette et l'écouter dans des conditions correctes, car la musique n'est pas une activité réservée aux transports en communs, à la queue sur le périphérique ou une soirée entre amis un samedi soir de fête organisée pour cause de bascule de décennie. Non voyez vous: on peut se poser pour consacrer TOUTES ses perceptions au musicien.


Bref la qualité du son, la qualité de l'information ne doit pas être niée, pas plus  que les vertus d'un large vision face à un tirage en poche. Je ne suis pas convaincu que l'avenir des médiathèques soit, pour la musique ( attention je limite ce jugement de valeur à ce contexte précis ) d'acheter des ressources en ligne dégradées accessibles gratuitement par un autre canal. A quoi bon proposer une offre numérique en ligne médiocre face au golgotha Deezerien accessible via le principe somme toute peu invasif de quelques pubs pour disposer de 20 milions de titres ? D'autant que des fournisseurs comme OxxxxE vous ouvrent Deezer+ dans le cadre du forfait. Et puis, quand 30 ans après le CD on constate que la galette 33 tours et l'enregistrement analogique proposent des éléments subtils que ne restitue pas le CD numérique que penser d'un alogrithme qui compresse les données et vous livre l'information comme une calandre de voiture des années 50, découpées en tranche dans laquelle les manques correspondent le cas échéant au bruit mécanique du marteau sur des cordes, le relachement d'un étouffoir, le spectre d'une note de violoncelle tronquée. Quoi de culturel à présenter une offre médiocre aussi attrayante pour l'oreille que l'intégrale d'André Rieu sur les enceintes de plafond d'un Intermarché de province ?


 


Bon, en clair, qui d'autre qu'une médiathèque peut me donner la possibilité d'étonner mes oreilles dans un contexte d'écoute convenable ?  Qui ?

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Ignatius Kaltenbrunner

Tout à fait d'accord avec Digéridou, nous avons un rôle à jouer sur la qualité du son. L'une des pistes c'est de faire découvrir à des lecteurs qui n'écoutent plus la musique que dans des conditions médiocres, toute la richesse d'une palette sonore restituée par un équipement de qualité. A cet égard la "dilution" des sections discothèque dans les espaces communs de la Médiathèque est une erreur trop souvent commise car elle ne permet plus une écoute de bonne qualité, mais c'est un autre sujet. L'organisation de séances d'écoutes avec une bonne chaîne est l'un des moyens simples de médiation de la musique et des CD.


A noter qu'un fournisseur de musique en ligne proposant une excellente qualité sonore existe il s'appelle Qobuz et à mon humble avis c'est vers lui qu'il faudrait se tourner pour proposer une offre numérique complémentaire aux fonds existants dont Digéridou a opportunément rappelé les qualités justifiant encore aujourd'hui la présence d'un fonds CD dans toute médiathèque.


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Tout à fait d'accord avec ces derniers points de vue. Il est important, je pense, de pointer du doigt les dangers du tout numérique qui vont bien au-delà du piratage et de la répartition des droits d'auteur. Comment pourrions-nous, en tant que "professionnels de la musique", proposer de mauvais ersatz pour la seule raison qu'il faut suivre le train infernal du "progrès". Pour le moment, l'offre numérique est d'une médiocrité effarante (notons effectivement la démarche salutaire de Qobuz) et les médiathèques, en tant qu'acteurs importants de la promotion de la musique ne peuvent se fourvoyer dans cette voie.


Pensons aux artistes qui doivent déprimer en pensant à cette part de plus en plus importante du public qui écoute leur travail en mp3, réduisant la palette sonore aux "trois couleurs primaires"...


Aurions-nous l'idée de diffuser partout des toiles de Robert Delaunay en noir et blanc dans la seule volonté de démocratiser la peinture...


Le CD est pour le moment le meilleur vecteur de musique (à noter tout de même que le format flac offre une excellente qualité et est open source de surcroît mais ne permet pas de mettre 50h de musique sur son téléphone !?!?) et il me semble vraiment aberrant de simplement se poser la question de l'utilité d'un fonds CD en médiathèque.


Un peu de lecture pour aller plus loin http://www.irma.asso.fr/Focus-du-mois-Qualite-sonore


Nous sommes des professionnels de l'information mais aussi des oreilles, non ?


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