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Accueil de classes et emprunt


framboise

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Bonjour,

 

je suis nouvelle sur ce forum et je ne sais pas si je suis dans la bonne rubrique.
Toujours est-il que j'ai problème avec la municipalité qui m'emploie (petite commune rurale de 2000 habitants). Depuis quelques mois, on constate une baisse de la fréquentation de la bibliothèque. Les bénévoles (une douzaine) ont émis le souhait de réduire les horaires d'ouverture (10h par semaine). Au début, ça m'a fait bondir. Puis, au fil des mois, j'ai fini par comprendre leur point de vue même si je n'y adhère pas. Mais, maintenant, le discours a évolué ; on cherche à savoir pourquoi on a moins de passage. On a une belle offre d'ouvrages, des nouveautés régulières, une bonne communication.
D'après le conseiller municipal référent et l'équipe de bénévoles, le problème viendrait certainement du fait que je reçois les classes de maternelle et primaire une fois par mois, et que les élèves repartent chacun avec un livre. D'après eux, les parents ne voit pas l'intérêt de prendre une inscription à treize euros puisque leur(s) enfant(s) peuvent avoir un bouquin gratos tous les mois. il faudrait donc empêcher les enfants d'emprunter un livre par le biais de l'école.

J'ai bien essayer d'orienter le sujet vers le but de la bibliothèque mais apparement je suis seule à penser que plus on donne et plus on reçoit

Si parmi vous, certains ont eu affaire au même problème, ou si vous avez des arguments que je pourrais exploiter auprès de la municipalité, merci.

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Bonjour,

je suis bénévole dans une structure de taille équivalente ; les classes, de la maternelle au CM2, viennent régulièrement à la bibliothèque, pour des animations mais également des prêts de livre. À partir du CP, chaque élève choisit un livre qu'il ramène à l'école, mais pas à la maison. Les enseignants peuvent également venir seuls pour emprunter de nouveaux livres.
L'objectif est donc de créer le lien (et de l'entretenir) entre l'école et la bibliothèque, en invitant bien évidemment les enfants à y revenir seuls ou en famille. La distinction est faite entre l'emprunt par le biais de l'école et l'emprunt individuel. C'est peut-être sur cet emprunt mensuel qu'il faut revenir, en incitant les enfants à découvrir la bibliothèque lors de la visite scolaire, en réduisant les emprunts et développant des animations. Cela signifie également limiter le nombre de visites par classe, ce qui sera peut-être difficile à accepter pour les enseignants ou les élus. Mais de là réduire les horaires d'ouverture...

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Bonjour,


Je pense qu'il est possible de concilier l'accueil de groupes et l'accueil du public tout en gardant un équilibre, que ce soit dans le temps, les collections, les animations, dédiés à chacun des partis.


Si les élèves empruntent un livre qui reste en classe, les parents n'auront plus cette excuse pour ne pas venir.


Si la bibliothèque a des cd, des dvd, des magazines, on peut expliquer aux scolaires qu'avec la classe on emprunte 1 seul livre, alors qu'avec sa famille on peut emprunter X livres, X CD, X DVD, X revues. Et qu'ils y a aussi des collections pour les adultes.


Pour ma part, j'accueille les classes sur projet, c'est à dire qu'elles viennent 3 fois dans l'année, et à chaque séance je lis ou présente des livres en fonction du projet (un auteur, un thème, un genre etc.). Au cours de l'année, je propose une action en lien avec le projet, mais sur le temps hors scolaire (en général un samedi): une expo, une rencontre de l'auteur, un spectacle...


L'idée est de les "appâter" par le biais de la classe, et de les "ferrer" sur le temps perso. Du coup, l'accueil de groupes devient générateur de participants à l'action-phare du samedi, et d'inscrits individuels. Passer de l'élève à l'enfant, quoi.


Surtout éviter que les groupes viennent à la bibliothèque comme ils iraient à la piscine, écouter un jukebox à histoires.


Diaboliser les accueils de groupes serait à mon avis un erreur, tout comme ne compter que là-dessus. C'est une activité chronophage, mais c'est aussi le seul accès qu'auront certains enfants à la bibliothèque, quoi qu'on fasse...

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Je suis d'accord avec Cécile. On peut concilier accueil de groupe et accueil du public. Pour ma part, je travaille en bibliothèque jeunesse. Nous sommes en partenariat avec deux écoles primaires, une de maternelle et une crèche. Pour la 1ère école, on reçoit toutes les classes (du CP au CM2) une fois toutes les 4 semaines. Tous les enfants ont une carte individuelle et peuvent emprunter avec la classe, un livre + une revue.Pour la 2ème école,c'est trois fois dans l'année et là, c'est en fonction de l'enseignant. Soit sur sa carte, il permet aux élèves de prendre un livre chacun, soit il en emprunte quelques uns qui resteront dans la classe. Et pour les maternelles(juste grande section et toutes les 4 semaines), c'est un livre par enfant!


C'est l'occasion pour certains enfants de pouvoir avoir au moins un livre tous les mois car malheureusement, certains parents sont réticents et ne veulent pas emmener leurs enfants à la bibliothèque.


Pour nous, ce sont les accueils de classes qui nous permettent de faire venir les lecteurs. Avec la carte, ils peuvent emprunter jusqu'à 8 livres, 4 revues et 4 CD donc forcément comparer au seul livre avec la classe, ils viennent en dehors pour pouvoir en avoir davantage.


Et puis, aussi, le fait qu'ils viennent plus facilement c'est que l'inscription est gratuite. Il faudrait penser à revoir les tarifs!


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Prêter à des enfants, que ce soit directement dans le cadre d'une visite "libre", familiale, ou que ce soit dans le cadre d'une visite de classe, pour moi, c'est (presque) pareil, et on ne peut pas opposer l'un à l'autre, quelques nuances d'ordre psychologiques mises à part.


Mas en relisant le message initial de Framboise, je vois que pour les élus "les parents ne voient pas l'intérêt de prendre une inscription à treize euros puisque leur(s) enfant(s) peuvent avoir un bouquin gratos tous les mois". Cela veut-il dire que l'inscritption des enfants dans le cadre "libre" coûte 13 € ? 


Déjà que je souhaite ardemment l'abandon de tout droit d'inscription, alors là je trouve que faire payer 13 € à un enfant pour s'inscrire, cela relève du scandale... Ou bien s'agit-t-il d'une inscription falmiliale ?  Dans ce cas, il me semble qu'il vaut tout de même mieux, malgré quelques inconvénients, faire des inscriptions individuelles, gratuites pour les enfants et payantes pour les adultes. Et prier lesdits adultes de s'abstentir d'emprunter des documents "adultes" sur des cartes d'enfants, au nom de l'égalité de traitement des gens par l'institution.


Si l'inscription des enfants est gratuite, et distincte de celle des adultes, la question de l'emprut direct par l'enfant, ou via l'école, devient, sinon nulle, du moins très relative, non ?

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Bonjour Framboise


 


Alors, comme le dit Pascal, j'espère que l'abonnement est bien de 13 euros pour la famille. 


 


Il faut aussi regarder autre chose, le nombre de documents prêtés à chaque fois.


Y a-t-il une baisse là aussi ?


 


 


Depuis que nous sommes passés à 15 documents prêtés pour la famille, nous avons toujours une augmentation des lecteurs.


Nous accueillons les classes et les maternelles, et au contraire de l'idée de ton élu, ça les incite à prendre un abonnement.


Peut-être aussi parce que nous interdisons le prêt de BD aux classes (pour faciliter la vie aux professeurs, mais eux peuvent en prendre), avec le calcul sournois (?) d'attirer les lecteurs... Non, au début nous n'avions pas assez de BD pour tout le monde, on a dû faire des choix. Ce choix perdure.  :wink:


 


 


Les horaires sont-ils bien adaptés ?


Dans mon cas, les changements des cours de l'école de musique (le mercredi après-midi) on entraîné une baisse légère de fréquentation sur ce jour-là, 10-20 %).


 


 


Donc, au niveau de la baisse, de combien cette baisse ?


Enorme ?


 


Par contre, pour te donner un aperçu, nous recevons les scolaires tous les 15 jours à trois semaines (faute de créneaux disponibles) sinon ce serait tous les 15 jours. Et jamais, je n'ai eu une baisse de fréquentation parce que les scolaires venaient. C'est tout le contraire !


J'en ai plusieurs qui ont attiré leurs parents dans la bibliothèque... des parents qui lisent toujours ! Lorsque les enfants, devenus collégiens ont moins le temps.


 


Tout le contraire.


Il faut que ces jeunes lecteurs lisent, il faut leur faciliter au maximum cet accès, dès le plus jeune âge.


 


Je le vois tous les jours, ceux qui ont lu depuis leurs trois ans n'ont aucune difficulté à l'école. Ils sont en avance sur les autres.


Et pas qu'un peu !


 


Tu veux de la fréquentation, Pascal te donne la solution : passe à la gratuité.


 


Si ça serre sur les étagères, pilonne.


Parce que c'est un sentiment induit : quand les rayonnages sont trop serrés, ça veut dire que la bibliothèque ne fonctionne pas bien (sentiment induit), alors que les bibliothécaires pensent/pensaient, eux, augmenter le nombre de documents disponibles.


 


Le renouvellement doit aussi représenter dans les 10 à 15 % du fonds.


Sinon, tu as le sentiment de lassitude qui s'installe. (Nous n'avons pas pu acheter de BD l'an dernier, ça se ressent au niveau du prêt, la statistique me le prouve... même si j'ai un peu comblé avec la BDP, ça n'a pas suffi. L'expérience est intéressante).


 


Ce sont des pistes à creuser.


Bien avant de baisser les horaires, ce qui là va encore plus accentuer la perte de fréquentation.


 


 


Il faut aussi attendre et regarder ce qui se passe autour. Nouvelles activités, nouvelle structure à l'extérieur ? Nouvelles associations ? (sport, musique, dessin)... les enfants et les parents ne peuvent pas être partout.


 


Avec la réforme scolaire, on va perdre en fréquentation sur le mercredi matin. Et les activités du mercredi matin vont aussi se décaler sur le reste de la journée...


 


Tiens-nous au courant.


  B. Majour


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Comme cela a déjà été évoqué, je verrais plus une changement dans les horaires d'ouverture qu'une baisse. Les élus et bénévoles disent que l'accueil de classe concurrence l'emprunt personnel, tu ne le précise pas mais apparemment les écoles viennent depuis longtemps ? Dans ce cas, leur argument semble caduc : pourquoi une baisse maintenant ? Ca aurait dû se déjà se faire sentir auparavant, non ?


 


Sinon pour le "1 livre par mois par enfant", voici ce que fait la maîtresse de ma fille qui est en grande section : une fois par mois ils vont à la médiathèque municipale et empruntent chacun un livre qui reste en classe. Toutes les semaines, les enfants rapportent à la maison un livre de la BCD, et une fois dans le mois, ils peuvent rapporter un livre de la médiathèque à la maison, à la place de celui de la BCD. Je trouve ce système pas mal.


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Bonjour à tous et merci pour vos réponses qui m'aident à y voir  plus clair.

Tout d'abord quelques précisions sur le fonctionnement de la bibliothèque :

La cotisation annuelle par famille est de 13 euros. Chaque membre de la famille peut recevoir une carte nominative qui lui ouvre un droit au prêt de sept ouvrages pour une durée de trois semaines. Dans ces conditions et, pour ma part, je ne trouve pas que le prix soit prohibitif. Le prêt est gratuit pour les collectivités et le nombre d'ouvrages est illimité.

 

Il y a deux écoles, l'une vient une fois par mois (7 classes primaires et maternelles qui ont chacune leur carte), les élèves écoutent une histoire (eh oui j'ai la fonction juke-box et j'aime ça), ils empruntent chacun un livre et l'enseignant peut en emprunter autant qu'il veut. Le mois d'après les livres sont rendus et on recommence.

 

L'autre école (6 classes primaires et maternelles) vient de façon plus aléatoire : 1 fois par an ou par trimestre. les emprunts ne sont faits qu'en fonction du projet pédagogique de la classe et sont donc moindres par rapport à l'autre école.

 

Je n’ai que 14 heures  par semaine. Pendant plusieurs années j’ai demandé plus d’heures mais la seule solution qu’on me proposait était de réduire la venue des écoliers pour dégager du temps.

Ah oui, mais moi j’adore recevoir les classes et je pense que c’est une bonne chose que les enfants viennent régulièrement passer un moment agréable, écouter une histoire (rire, pleurer, sursauter, s’interroger) et repartir avec leur livre. Ils sont heureux de venir et pour certains c’est la seule occasion de pratiquer la lecture (hors école).

 

Quant aux horaires d’ouverture :10 h par semaine, par créneaux de 2h répartis le mardi, mercredi matin et après-midi, jeudi et samedi.
Lorsque je n’étais encore que bénévole dans la structure, j’avais proposé une ouverture le dimanche matin, j’étais prête à faire ces permanences pendant deux mois ou plus si besoin, mais il m’a été rétorqué que ce n’était pas une bonne idée car si ça marchait, on serait obligé de continuer. Ca situe l’état d’esprit.

 

La fréquentation de la bibliothèque est en légère baisse,  c’est un fait, mais elle reste légère.
Je n’ai pas les chiffres en tête, mais lorsque j’étais allée voir sur le site du ministère je pouvais avoir une comparaison par rapport aux bibliothèques de mon département (2008 ou 9 ?), nous étions en position honorable à tout rapport, sauf sur l’équivalent emploi où nous n’étions que deux bibli à être les plus pauvres.

 

Le début de cette histoire est juste que les bénévoles se plaignaient de s’ennuyer pendant certaines  permanences, et en réduisant les horaires (tout en gardant les lecteurs !) il y aurait plus d’affluence J’ai bien essayé de lancer des pistes d’occupation : couverture de livre (pas indiqué pour tout le monde),  rangement  (difficile pour certaines),  recherche de nouveautés,  préparation d’animation,… pas beaucoup de résultat.

 

Le déroulement de l'histoire  s’est orienté vers la recherche d’une raison à ces permanences trop tranquilles. Et on est arrivé aux visites de classe.

 

Grâce à vous tous, et mes proches,  il est apparu une solution tordue dans le principe « je brosse dans le sens du poil ».

Les écoliers pourraient obtenir gratuitement une carte nominative leur ouvrant un droit au prêt sur un livre ou deux maximum avec l’école où non. Si les parents ou grand frère/sœur veulent aussi profiter des bienfaits et richesses de la bibliothèque, ils devront prendre un abonnement familial.

Ceci ferait augmenter de façon considérable le nombre de lecteurs (n’est-ce pas que c’est tordu ?)

La gestion de ces  cartes et les emprunts sont un peu plus compliquées (qui les détient : l’enfant, l’école, la bibli ?)

 

J’ai déjà été très bavarde,

A vous

Merci

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Simplement pour apporter ma pierre à l'édifice....

En Belgique, la majorité des bibliothéques fonctionnent avec une inscription gratuite, et un nombre d'emprunts illimité mais payant : 0,20 ou 0.50€ par document, avec une bonne proportion de gratuité pour les moins de 18 ans.

Cela permet aux lecteurs de ne payer que ce qu'ils consomment...

Pour les écoles, c'est plus du cas par cas. Pour notre part, nous les recevons une fois par mois vu leur nombre, et chaque enfant repart avec un livre (payant :'(). J'aimerais changer le système en septembre 2014 : fournir des malles de documents aux classes pour une durée déterminée, diminuer le nombre de visites "consommation" et augmenter le nombre d'animations participatives proposées aux classes... c'est à l'étude :-)

Ce qui marche très bien chez nous, ce sont les toutes-malettes. Pour chaque animation hors scolaire à destination du jeune public, nous distribuons des flyers dans les classes dont l'age correspond. non seulement nous devons refuser du monde à nos animations, mais souvent les parents découvrent la bibliothèque en déposant les enfants et sont séduits :-) et s'ils prennent un livre, ce n'est que 0,20€ :-)

Bonne chance en tout cas!

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Bonjour Framboise

Oui, oui, nous prêchons tous pour la gratuité...

Si 13 euros familial, ça te paraît dissuasif mon cher Ferris... que dire des tarifs pratiqués autour de chez moi.

Grosse ville d'à-côté : 12,50 pour un abonnement personnel, 38 euros pour les personnes extérieures (!)... et ce n'est pas la seule.

Bon, avec mes 8 euros familial, je suis le moins cher de mon secteur. (et j'aimerais bien passer à la gratuité, mais mon budget est limité et pas près d'augmenter, ni à compenser la perte. Ce que me rétorque toujours la présidente, avec raison. Je ne peux pas renoncer à 1/3 en moins de mon budget, ni aux dons d'ailleurs.)

Donc, je comprends fortement le tarif pratiqué par la structure de Framboise, qui ne me paraît pas exorbitant vu les conditions de prêt.


Le vrai problème, il est là : "Je n’ai que 14 heures  par semaine."


Ah oui, mais moi j’adore recevoir les classes et je pense que c’est une bonne chose que les enfants viennent régulièrement passer un moment agréable, écouter une histoire (rire, pleurer, sursauter, s’interroger) et repartir avec leur livre. Ils sont heureux de venir et pour certains c’est la seule occasion de pratiquer la lecture (hors école).

1000 % d'accord.
Pour certains ce sera la seule occasion de pratiquer la lecture.

et le problème est encore là
"Quant aux horaires d’ouverture :10 h par semaine, par créneaux de 2h répartis le mardi, mercredi matin et après-midi, jeudi et samedi."

2h, c'est beaucoup trop court.

Je le sais, mes bénévoles sont sur un créneau de 2h00 le lundi, et il arrive souvent qu'elles ne voient presque personne certains lundis.

Normal.

Même en supposant que les créneaux soient situés juste après la sortie des classes, ça laisse à peine le temps aux enfants d'aller poser leurs cartables et de revenir.

Un bon créneau, c'est minimum quatre heures. (surtout un mercredi après-midi)

Donc, ce n'est pas une réduction qu'il faut entreprendre, mais une redistribution des créneaux.

Moi, j'ai privilégié les créneaux du mercredi et du samedi, pour garder le mardi et le jeudi pour les écoles. Et je vais de 9h30 à 18h00 sur les créneaux d'ouverture le mercredi et le samedi.

Pour certains qui travaillent (quittent la grosse ville à 17h00 + 1 heure de trajet), la fermeture à 18h00 pose problème. Raison pour laquelle j'ai ouvert le samedi après-midi.

Je connais bien la situation de Framboise et des créneaux de 2h00, c'est ce que nous pratiquions nous aussi en tant que bénévoles.

Je n'étais pas été long à me rendre compte qu'il fallait ouvrir le samedi jusqu'à 12h00, voir 12h30. Ce que je pratiquais lors de mes tours de permanence. Mais pour certains bénévoles, l'heure est délicate pour cause de vie de famille et préparation de repas.

Depuis que nous sommes passé à 18h00 d'ouverture, plutôt que trois créneaux de 2h00 (lundi, mercredi am et samedi matin) , la fréquentation a presque triplé.

Mais elle est restée quasi au même niveau sur le créneau du lundi (2h00), tenu par les bénévoles.

Non pas, parce qu'il s'agit des bénévoles, mais bien parce que le créneau est trop court.
A peine le temps de s'installer que la bibliothèque ferme. (même avec un créneau placé à la sortie de l'école : les enfants n'emportent par les livres dans leurs cartables, il faut revenir)

Pourquoi je suis aussi à 1000 % d'accord avec ton désir d'accueillir les classes.

Il suffit de raisonner en tant que gestionnaire pour se rendre à l'évidence.
Quand on reçoit, avec certitude, 30 gamins sur un créneau d'une heure, c'est juste plus rentable que d'attendre un hypothétique client.

Si jamais tes élus reviennent à la charge sur ce point, il suffit de le leur dire.
Les fonds investis le sont cent fois mieux que d'attendre le client. (sans rien pouvoir commencer)

Et bien sûr, j'ai mes bénévoles sur ces créneaux d'école.
Pas question d'y renoncer, elles sont là sur les créneaux "temps fort" (et donc aussi le samedi matin), parce que :

1) elles y sont visibles,
2) les enfants les reconnaissent dans la rue et leur disent bonjour (la reconnaissance, c'est important),
3) on n'est pas trop de deux sur les "temps fort", le service en est amélioré.


Solution tordue ?
"Les écoliers pourraient obtenir gratuitement une carte nominative leur ouvrant un droit au prêt sur un livre ou deux maximum avec l’école où non."

Là, c'est un pied dans la porte. C'est ça, Framboise ?
C'est pour proposer la gratuité pour les moins de 18 ans. :wink:

Il suffit de montrer que c'est déjà pratiqué dans les communes environnantes, ou dans la grande ville d'à côté.


Cette baisse de fréquentation est l'opportunité pour pousser certains bouchons.

Et n'hésitons pas à le dire, pour demander un 20h00, afin d'ouvrir mieux que des créneaux de 2h00.

Bien cordialement
  B. Majour

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Ah oui, pour la gestion des cartes, c'est automatiquement personnel.
Rien que pour réclamer le remboursement des livres perdus (ou faire l'impasse, quand on en pilonne plusieurs centaines par an, hein) auprès des parents.

Carte par enfant = carte privé.
Surtout si l'emprunt a lieu hors des classes. L'école ne peut pas s'engager pour ce genre d'emprunt hors temps scolaire. Rien que pour limiter la casse sur la coopérative scolaire en cas de problème.


Ferris précise : "Chez nous la carte de groupe était au nom de l'enseignant mais, suite aux mutations d'instits, à la rentrée on ne s'y retrouvait pas, donc on a fini par la mettre au nom de l'école, donc sous la responsabilité du directeur, quel qu'il soit, et on la garde à la bibli."

Pas de carte pour les enseignants dans notre structure. Chaque classe a un compte, et pour des évidents soucis de réclamation (lettre aux parents en cas de retard), chaque enfant de chaque classe a un compte ouvert pour l'emprunt de son livre de quinzaine.

Le compte est ouvert sous le format : numéro de la classe + Nom de l'enfant

Ce qui donne  
01 Tartempion  CP
02 JeSuisHeureux CE1

L'enseignant étant lui enregistré sous le format 01 AAA nom de l'enseignant (afin qu'il soit en tout début de liste), et afin de définir un prêt augmenté pour lui.
01 AAA JenseigneAuxCP  CP
Si l'enseignant change, on change juste le nom, mais le numéro de classe reste fixe.

Oui, ça oblige à changer les noms de chaque enfant à chaque rentrée.
C'est plus facile d'ouvrir un compte groupe au nom de l'enseignant.

Mais avec la solution que nous avons adoptée, aucun enfant ne peut se défiler. S'il ne ramène pas son livre, il ne peut pas en reprendre un autre (sauf pendant les vacances, oui, je privilégie la lecture à la règle).
Surtout : il peut l'emporter chez lui et le lire.

Et, au niveau des stats, il est facile de faire la différence. Tous les emprunts des 01, 02, etc. peuvent être comptabilisé à part.


@Elise Robert

Oui, je conçois bien l'idée des 0,20 à 0,50 au livre emprunté. Certaines bibliothèques privées pratiquent cette méthode.

Cependant, je lui préfère un abonnement annuel qui simplifie bien la gestion, et évite les manipulations de petites sommes (chronophages et coûteuses en temps salarial)

J'ai aussi des lecteurs qui empruntent 15 livres (surtout pendant la période du bas âge) par semaine. 15 * 0,20 = 3 euros par semaine, on est à plus de 150 euros par an.

C'est un budget !

Bien cordialement
  B. Majour
 

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Merci Ferris pour ton courage à braver mon courroux !

 

Non je ne suis pas vexée, mais je vois que je me suis mal exprimée. (pas vexée, mais je me cherche quand même des excuses)

 

Je suis d’accord sur le fait qu’on ne change pas les horaires juste pour faire une expérience quitte à abandonner l’idée après.

 

A l’époque où j’avais fait cette proposition d’ouverture le dimanche matin, je venais d’arriver sur la commune et étais nouvelle bénévole. Dans la semaine, il est rare de croiser plus d’une personne dans la rue. Par contre, le dimanche matin, on y voit des familles qui viennent  à la boulangerie, à la petite épicerie, et des « anciens » qui quittent leur fond de village pour venir à la messe. L’ambiance est bon enfant, ça papote, ça prend des nouvelles.
Je me disais, peut-être naïvement, que c’était le moment idéal pour ouvrir.

 

Il est vrai que le travail du dimanche est sujet à polémique. Mais dans un esprit de bénévole, de don de son temps, on ne compte pas dimanche ou autre, on compte juste le temps et le plaisir qu’on y prend. Enfin moi, c’est comme ça que j’ai toujours fonctionné comme bénévole. Et puis, même si parfois ça râle parce que pas assez de temps et plein de boulot à fournir, on est toujours content à la fin de voir que la fête a réjoui tout le monde, que les gamins sont super beaux dans leurs costumes, qu’on a bien fait de faire ce qu’on a fait et qu’on est prêt à recommencer la saison prochaine.

Toujours est-il que je me suis retrouvée seule à penser comme ça, et que j’ai ressenti une frilosité ambiante. J’ai laissé tomber.

D’autant que deux ans après, j’ai été nommée responsable de la bibliothèque avec bulletin de salaire et tout ! Trop contente la fille.

 

Je suis allée voir les discussions autour des bénévoles et j’ai beaucoup souri :  Yvette, Georgette et c°. Que du connu.
il est vrai qu’avec les bénévoles, on ne peut pas fonctionner comme avec des employés.
« Dis donc  Georvette, c’est quoi ce travail ? Tu me recommence ça illico. T’’spas contente ? Y’en a 10 comme toi qui attendent de prendre ta place. »

Heureusement, on reste dans l’humain et l’empathie.

 

Quant à la gratuité, c’est un autre débat. Je ne suis pas pour à 100%

Ca me rappelle trop les personnes qui disent : « va à l’hôpital pour ton rhume, c’est gratuit ! »

Non, ce n’est pas gratuit, c’est financé avec les impôts de tous.
La gratuité peut parfois déresponsabiliser.

Mais comme je l’ai dit plus haut, c’est un autre débat.

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 coller l'ouverture de la bib avec le marché parce que marché = du monde dans les rues, n'est pas forcément un bon raisonnement.

 

Les jours de marché, il faut créer la bibliothèque 3ème lieu au bistrot!

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Bonjour,


 


je viens de lire toute la conversation. Je vois que nous avons dérivé de l'accueil de groupes vers la question des tarifs et des horaires comme pouvant être un autre facteur de baisse de fréquentation.


il y a un autre bout de la lorgnette qui me parait important à regarder. Comme je suis dans une position similaire (à 50% et 12h d'ouverture par semaine) je me demande tout simplement comment tu fais pour trouver le temps d'accueillir autant de groupes sans que le service offert aux individuels et particulièrement au public adulte en pâtisse.


Arrives-tu à renouveler ton fonds de 10% ? Arrives-tu à proposer régulièrement des animations à destination des enfants sur un temps familial ? arrives-tu à proposer des actions en direction des adultes ?


Bref, la question avec un peu moins de pincettes ce serait : est ce que finalement il n'y a pas un effectivement un déséquilibre dans l'énergie et le temps que tu consacres aux classes et groupes par rapport à ce que tu consacres aux fréquentants individuels ?

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Chez nous, 11 heures d'ouverture au public sur 4 jours (mardi, mercredi, vendredi, samedi) et deux temps partiels à 25 et 26 heures, et 17 classes (5 accueils par classe dans l'année). Les ouvertures des mardi et vendredi ayant lieu de 16 à 18h00, tous les accueils ont lieux ces jours-là. Le lundi est fermé et le jeudi est consacré au travail en interne.


 




Comme je suis dans une position similaire (à 50% et 12h d'ouverture par semaine) je me demande tout simplement comment tu fais pour trouver le temps d'accueillir autant de groupes sans que le service offert aux individuels et particulièrement au public adulte en pâtisse.




 


Il faut donc une volonté politique pour que ces services soient pleinement assurés...


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C'est juste Ferris,


En fait je réalise que j'ai juste formulé autrement ce que tu avais déjà écrit dès le départ (en version un peu apocalyptique avec des Bm qui tournent au service de prêt aux collectivités). 


 


Est ce qu'on fait ce qu'on aime au détriment du reste ? Oui, évidemment et on aura beau utiliser tous les outils théoriques possibles, une bibliothèque prendra toujours la teinte de ceux qui la gèrent. Jeune bibliothécaire, j'ai beaucoup râlé sur mes prédécesseurs avant de réaliser que, toute pleine d'outils théoriques que j'étais il y avait moi aussi des choses que je travaillais plus ou mieux. C'est une question de goût, mais aussi une question de formation. Faut faire gaffe quand même. j'adore la littérature pour ado, ça n'empêche pas d'acheter et même de conseiller Guili Lapin mais ça m'est tout de même plus facile de monter un cercle de lecture qu'une séance pour tout-petits.  Après, il n'y a plus qu'à espérer que l'équipe soit équilibrée et que tous les domaines soient couverts, savoir recruter quelqu'un qui saura apporter un plus et non pas sa copie conforme...


 


Est ce qu'accueillir une classe c'est plus rentable ? peut être ...


Plus valorisant ?


Moi je déteste cela. problème de formation, peut être, sans doute, très certainement.


Je n'arrive pas à me positionner par rapport à l'école. je n'aime pas lire des histoires à un groupe d'enfants, je déteste que les instits viennent là pour sortir, comme ils iraient ramasser des feuilles au square, mais je ne sais pas si arriver en complément d'une activité faite en classe c'est mieux. Je me hérisse devant les instits qui viendraient bien tous les mois mais qui n'ont pas le temps de passer à la bibliothèque parler de la future séance. Bref ...


Alors forcément, quand je calcule que pour accueillir chaque classe tous les mois, il faudrait 3 créneaux d'accueil de classes par semaine et on ne parle pas encore du centre de loisirs, de la crèche et du RAM (ni de la maison de retraite, ni du collège)... ben je freine des 4 fers. Et là où Framboise ne voit que du bonheur, moi je vois rouge (et les 2000 livres qu'Odette et Marie-Rose n'ont jamais voulu pilonner qui se trouvent encore sur les rayons...).


Bref, je me demande vraiment comment tu fais, Framboise, parce quelque part, malgré tout, je ne peux m'empêcher de culpabiliser quand je refuse d'accueillir une classe (enfin, je refuse pas mais je repousse aux calendes grecques d'un mois ou deux ...)


Modifié par michmaa
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