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réforme rythme scolaire - conséquences pour les médiathèques


lmil

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Dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires, il est envisagé, à partir de septembre 2014, de solliciter un ou deux agents de la médiathèque où je travaille pour intervenir 45 minutes le mercredi après-midi dans les classes maternelles et élémentaires pour des lectures ou autres activités autour du livre. C'est justement le moment où la médiathèque est la plus fréquentée de la semaine (avec le samedi).


Avez-vous entendu parler de sollicitations de ce genre dans d'autres médiathèques ? Que dit l'ABF


à ce sujet ? Nous ne sommes pas des animateurs ou des enseignants...C'est vrai que si les activités restent autour du livre, cela peut rester dans le cadre de notre métier de sensibilisation, à l'extérieur de la médiathèque...J'ai quand même la sensation qu'on nous demande de nouvelles missions sans mettre les moyens humains, c'est plus que dérangeant...


Dans l'attente de vos réactions, 

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2 topics assez proches dans la formulation ont été postés dans la rubrique "animations", la question y est abordée sous l'angle du "comment faire ?"


 


Ici c'est plutôt "faut-il le faire ?"


 


Mais s'agit-il réellement d'une "nouvelle mission" ?


Peut-être plutôt d'une nouvelle modalité pour remplir une mission existante.


Pour rappel, "Le bibliothécaire est chargé par sa collectivité publique ou privée de répondre aux besoins de la communauté en matière de culture, d’information, de formation et de loisirs." (code de déontologie du bibliothécaire adopté par l'ABF en 2003). 


 


A mon avis, la vraie question et le vrai problème soulevé ici, ce sont les moyens pour y parvenir... les collectivités locales sont les premières à se plaindre de ce temps scolaire/périscolaire supplémentaire qui leur est délégué sans compensation.


Elles arguent en tout cas de cela pour justifier d'une mise en oeuvre majoritairement en 2014 : 22% (chiffres des syndicats) à 25% (chiffres du ministère) des enfants seront concernés dès la rentrée 2013.


Effet domino, que ce soit pour 2013 ou 2014, il n'est pas très étonnant qu'elles commencent à se tourner vers les moyens existants, y compris la bibliothèque, pour répondre à cette mission d'encadrement des enfants dans des activités périscolaires. 


Et très sincèrement, je crains que les bibliothécaires n'aient guère le choix...


 


En conclusion : 


- comme pour les questions d'horaires débattues dans un autre topic, sachons argumenter sur les moyens nécessaires, et peut-être négocier sur la mise en oeuvre (dans votre cas il serait légitime de proposer que cet accueil ne tombe pas le mercredi AM, cela dit, une partie de votre fréquentation de ce jour-là sera dans les classes à ce moment-là !),


- rester force de proposition sur le contenu. Effectivement, nous ne sommes pas des enseignants ou des animateurs, même si des fois...


tiens par exemple, quand Loup écrit "un truc me plait bien : puisque je vais aller voir la même classe tous les jours sur plusieurs jours, je pense leur lire un roman en entier. C'est une expérience que j'ai déjà tentée et c'était très chouette", ça me rappelle un certain Daniel. Pennac. Un enseignant !!!


Comme quoi...


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Je travaille en BDP et je confirme qu'en milieu rural ce type de détournement des modestes moyens de la bibliothèque publique au profit du périscolaire commence à faire tâche d'huile ! Le problème c'est qu'on sait très bien aujourd'hui que c'est le déficit de fréquentation en famille pour les 6 - 11 ans qui, dans certaines communes où la BCD se substitue totalement à la bib., explique en partie la chute de fréquentation de la bib par les collégiens.

Si on met en priorité l'intérêt des enfants, c'est la fréquentation en famille en dehors du temps scolaire qu'il faudrait encourager, faciliter... Et là on fait le contraire !

Plus grave encore, un certain nombre de communes qui avaient engagé un projet d'agrandissement ou de construction de leur bibliothèque ont brutalement suspendu leurs études au cours de l'hiver dernier, car les moyens qu'elles comptaient mettre sur le projet vont finalement devoir être entièrement mobilisés pour mettre en œuvre cette réforme. On leur demande 2 € par an par habitant pour les collections. La réforme des rythmes scolaires c'est de l'ordre de 20 € par an par habitant !

Là encore, cruel paradoxe : est-ce vraiment dans l'intérêt de la jeunesse de voir des communes renoncer à la création d'une vraie bibliothèque publique pour organiser 45 min de garderie 5 x par semaine ???

La mixité des publics est plus que jamais une précieuse spécificité de nos bibliothèques. Défendons cette notion de lieu commun, d'échange et d'expression ouvert à tous. Soyons vigilants à ne pas fragiliser la fréquentation en famille au profit d'actions systématisées sur des publics captifs qui "consomment" entre eux et nous donnent bonne conscience trop facilement.

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L'autre conséquence à anticiper, c'est certainement une diminution de la fréquentation du mercredi, au profit, peut-être, non pas du samedi (journée qui sera plus chargée pour les familles puisque ce qui n'aura pas pu être fait le mercredi devra l'être le samedi) mais du dimanche ; à condition bien sur que la bibliothèque soit ouverte !!!

Sinon effectivement, il y a un vrai risque de voir la fréquentation privée, en famille, détournée au profit des accueils de groupe.

Et ça, c'est effectivement préjudiciable à la notion de 3ème lieu, de mixité sociale etc, bref, à la modernisation de notre positionnement.

Donc effectivement à l'encouragement d'une fréquentation libre et personnelle du lieu par les ados (et de leur accès à certaines lectures), surtout si avant le collège ils ont été gavés d'une relation périscolaire à la lecture, qui effectivement, contrairement à ce qu'on aime bien se faire croire, déresponsabilise les parents de LEUR mission de transmission culturelle, sans laquelle nous ne pouvons que jouer aux pompiers.

Il vaudrait mieux effet, valoriser davantage encore nos compétences en matière de médiation dans une relation bibliothèques-enfants-parents, que dans une relation écoles-bibliothèques (plus facile, mais nettement moins constructive d'un point de vue éducatif et culturel et moins porteuse politiquement pour la modernisation des bibliothèques publiques).

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Entre l'obligation de faire et le comment-faire, on peut articuler une argumentation basée sur le "fait" actuel :


 


Nous accueillons (tous, plus ou moins) des classes sur temps public ou hors-public, selon nos capacités en locaux ou en personnels. Aucune obligation légale évidemment, mais la simple demande des collectivités et des écoles. La collectivité nous fixe donc implicitement une obligation de moyens (sans nous les donner, à nous de les "dégager"*) mais ne peut nous fixer une obligation de résultat. Le "comment" va donc l'emporter sur "faut-il", pour reprendre les termes d'Isalabib.


 


Car, il y a bien différentes façons d'accueillir. Et c'est là que nous pouvons argumenter : Entre la visite de la bib au pas de course", style visite du musée façon usine, les groupes se succédant à fort rythme avec des enseignants surtout préoccupés d'intégrer cela dans leur " projet péda", et un accueil beaucoup plus travaillé, partenarial, la marge est très large. Elle dépend des compétences, du personnel disponible, des locaux etc...et surtout de l'importance de la demande: si j'ai peu de demandes de passage je peux envisager de proposer un contenu qualitatif plus facilement, sinon...Or la nouvelle demande (Entre 20 et 25% nous dit-on) de créneaux dûs à la réforme va venir s'ajouter à cette demande classique sur temps scolaire. L'équation est donc simple en fonction de chacun : ce que je fais déja, ce que je peux faire de plus ou de moins, ce qui dépend de mes compétences etc...


 


Le rapport de l'observatoire de la lecture publique mentionne, comme autrefois la DLL que "les activités d'animation et d'accueils de groupes sont des activités annexes".


 


Par ailleurs nous n'avons pas de capacités professionnelles reconnues à exercer des fonctions d'animation stricto sensu, ni pédagogiques (compétence refusée par les IA), ni d'encadrement à fortiori,  en dehors d'opérations de valorisation des fonds, operations que nous pouvons lister de façon exhaustive.


 


Personnellement, je fais visiter, à l'occasion, mais je refuse de raconter une histoire en fin de visite. Et on ne peut pas me l'imposer. Par contre je me fais une joie et un devoir de proposer à l'encadrant un excellent album d'histoires, voire un choix, tiré de notre précieux fonds, que je valorise ainsi un peu plus....


 


Et puis quoi, encore ?


 


*l'expression "dégager des moyens" m'a toujours rendu perplexe


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Bonjour


J'y travaille aussi. La mairie propose que nous nous occupions de la BCD d'une des écoles sur la pause méridienne. Du coup, ce que vous dites m'intéresse car dans ce cas, je peux dire que j'amène des titres de la médiathèque mais que je ne "gère" pas leur BCD. Mais j'aimerais retrouver vos sources concernant les points évoqués pour appuyer cet argument


 


"Le rapport de l'observatoire de la lecture publique mentionne, comme autrefois la DLL que "les activités d'animation et d'accueils de groupes sont des activités annexes".


 


Par ailleurs nous n'avons pas de capacités professionnelles reconnues à exercer des fonctions d'animation stricto sensu, ni pédagogiques (compétence refusée par les IA), ni d'encadrement à fortiori,  en dehors d'opérations de valorisation des fonds, operations que nous pouvons lister de façon exhaustive."


 


Je pense aussi qu'il faut faire avec les moyens que l'on a, on diminuera donc le temps consacré aux accueils "dirigés" sur place. Ce temps était pris sur des créneaux réservés, aux heures de fermeture de la médiathèque. Par contre, je n'empêche les enseignants avec leur classe de venir profiter de la médiathèque sur les heures d'ouverture, au même titre que n'importe quel usager, et de bénéficier d'un accompagnement dans leur recherche, de conseils de lecture... En allant dans les écoles, on s'occupe de favoriser le contact entre les enfants et la lecture et en leur laissant quand même la possibilité de venir en groupe, on favorise la connaissance de la structure et sa fréquentation.


 


Quant à la diminution de la fréquentation, je fais un autre pari : celui d'occuper les parents sur la matinée, je ne les vois pas reprendre leur activité professionnelle sur toute la journée, ils auront donc du temps pour eux le matin...


Modifié par aporchet
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je n'empêche les enseignants avec leur classe de venir profiter de la médiathèque sur les heures d'ouverture, au même titre que n'importe quel usager, et de bénéficier d'un accompagnement dans leur recherche, de conseils de lecture...

 

N'empêchons jamais les enseignants motivés de se bouger un peu les fesses et de découvrir par eux-mèmes ce lieu où ils envoient leurs élèves, sans souvent à y avoir jamais mis les pieds eux-mèmes ! Nous ferons oeuvre utile, soyons-en surs. Et j'aime le "au mème titre que n'importe quel usager !

 

En allant dans les écoles, on s'occupe de favoriser le contact entre les enfants et la lecture et en leur laissant quand même la possibilité de venir en groupe, on favorise la connaissance de la structure et sa fréquentation.

 

Je ne crois pas qu'il soit dans bien utile d'aller dans les écoles. Que veux-tu faire dans une classe ? Pour connaître la bibliothèque, le seul moyen c'est d'y venir. Accessoirement, c'est tout le vieux débat des "actions hors les murs" qui réapparait ici par la petite porte...

 

Et je rejoins le propos de Zahir " Il vaudrait mieux effet, valoriser davantage encore nos compétences en matière de médiation dans une relation bibliothèques-enfants-parents, que dans une relation écoles-bibliothèques"

 

 

Quant à la diminution de la fréquentation, je fais un autre pari : celui d'occuper les parents sur la matinée, je ne les vois pas reprendre leur activité professionnelle sur toute la journée, ils auront donc du temps pour eux le matin...

 

C'est effectivement une piste interessante, l'occasion de sortir enfin des animations enfantines cet des stéréotypes pour groupes captifs pour de veritables programmations pour les adultes, hors soirées. Je prends.

Modifié par Ferris
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Ferris, je suis d'accord avec aussi les propos de zahir, sauf qu'en allant dans l'école, je cherche à toucher une partie du trio proposé : les enfants et non les enseignants. Dixit mon dgs, le temps périscolaire doit être un temps de détente, j'y vois donc une opportunité de rentrer avec les enfants dans cette lecture plaisir, dénuée de toutes contraintes pédagogiques. Je ne vais pas dans la classe, il s'agit d'y être sur le temps du midi.

Et c'est pour cela que je ne veux pas m'occuper de la bcd mais bien y apporter nos docs. En espérant que l'enfant fasse remonter aux parents leur intérêt pour les livres de la bib. et j'irai même jusqu'à autoriser les enfants à emprunter (prêt hors les murs, mon logiciel le permet) le doc s'ils ont envie de le finir chez eux.

Je suis entrain de lire "lire est le propre de l'homme" et un témoignage illustre justement mes propos : celui de arthur hubschmid, cofondateur de l'ecole des loisirs. Par le biais d'un copain à l'école, il découvre l'existence de la bibliothèque.

" si tu veux tu peux venir avec moi" lui dit le copain "oui, c'est une idée. J'aimerais bien des trucs un peu plus marrants que ceux qu'on a en classe" "ça n'a aucun rapport. Tu verras ! " "le lendemain, j’étais avec mon copain devant "sa" bibliothécaire"

Et bien là, la bibliothécaire ira directement à lui.... Et j'espère bien le voir venir en bib emprunter la suite d'une série de bd commencée à l'école ou le roman que j'aurai commencé à lire comme le propose isalabib.

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  • 2 weeks later...

Notre commune (Morbihan), va également passer en 2013. Même si aucune réunion officielle n'a eu lieu nous concernant, nous sommes à priori invité à organiser un temps d'animation 3x/semaines à raison de 2x/jour (pause méridienne pour la publique et temps en fin d'aprés-midi pour l'école privée). On devrait nous demander d'aller chercher et de ramener les enfants à l'école (je suis très perplexe sur cette procédure). Je suis aussi à la recherche de témoignage sur cette mise en place, qui me laisse très septique.

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Le ministère de l'EN a produit un guide à l'attention des élus locaux pour la mise en oeuvre de cette réforme, il est téléchargeable ici :


http://www.education.gouv.fr/cid67035/un-guide-pratique-pour-accompagner-les-maires-dans-la-mise-en-oeuvre-de-la-reforme-des-rythmes-a-l-ecole-primaire.html


 


La question des activités périscolaires y est traitée p.30 à 35.


 


Concernant la responsabilité des intervenants : ils "doivent être des personnes qualifiées, c’est-à-dire répondre aux conditions posées par l’arrêté du 9 février 2007 modifié fixant les titres et diplômes permettant d’exercer les fonctions d’animation ou de direction en séjours de vacances, en accueils sans hébergement et en accueils de scoutisme legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000615233&dateTexte=&categorieLien=id).


 


 


 


Le maire ou le président d’EPCI peut aussi, sur le temps à sa charge, accueillir les enfants sur un lieu autre que l’école, sous réserve que les élèves soient confiés à la sortie de l’enceinte scolaire à un ou plusieurs animateurs. Le trajet jusqu’au lieu du déroulement de l’activité se fera alors sous la responsabilité de ce(s) dernier(s). En conséquence, il convient de veiller à ce que le déplacement ne soit pas trop long et que le parcours puisse s’effectuer en toute sécurité."


 


 


  Vous avez donc raison de vous interroger :




On devrait nous demander d'aller chercher et de ramener les enfants à l'école (je suis très perplexe sur cette procédure).




En bibliothèque, le personnel relève la plupart du temps de la filière culturelle, et n'est pas nécessairement détenteur du BAFA. Un point à creuser pour bien cadrer les responsabilités des uns et des autres...


Modifié par Isalabib
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Merci beaucoup pour l'adresse du guide.


 


Effectivement la frontière est très floue mais il semble convenu que seul des titulaires de diplome type animation puissent avoir en charge des groupes.


 


La personne en charge du projet m'avait effectivement indiqué que l'on recevait bien des groupes ( scolaires et privée) en animation, et que c'était donc la même chose de prendre en charge du périscolaire ; sauf qu'ils sont toujours accompagné d'un adulte (enseignant ou parent) ...ce n'est donc pas la même demande.

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  • 11 months later...
  • 1 month later...

Le nouveau décret sur la reforme des rythmes scolaires est paru le 8 mai :


 


http://www.lagazettedescommunes.com/233684/rythmes-scolaires-le-nouveau-decret-au-journal-officiel/?utm_source=quotidien&utm_medium=Email&utm_campaign=10-05-2014-quotidien


 


L'essentiel : Tout en maintenant cinq matinées de classe hebdomadaires, le « décret complémentaire » autorise des semaines de huit demi-journées au lieu de neuf, pour regrouper les trois heures d’activités périscolaires sur un après-midi. Il peut être plus facile, en effet, en milieu rural, de recruter des animateurs pour trois heures, plutôt que pour quatre fois 45 minutes ou deux fois 1H30. Le ministère de l’Education précise dans un communiqué que les communes ont aussi la possibilité « d’alléger la semaine en réduisant le nombre d’heures d’école par semaine et en répartissant ces heures sur les vacances scolaires, sous réserve que leur projet soit construit en concertation localement puis validé par le rectorat ».


 


A suivre....


Modifié par Ferris
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  • 1 month later...

Parfaitement possible. Une simple délibération suffit. Dans l'article, il est fait plusieurs fois mention par les autorités de "ce service municipal facultatif". Comme les bibliothèques....Cela concerne 112 élèves. Je connais pas mal de petites structures rurales qui ont moins de 200 inscrits... :getlost:


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Il faut reconnaître que c'est peu....Mais des agglos ont discrètement supprimé de petites "annexes de quartier", sous des prétextes divers, sans que ça fasse le moindre bruit, et ce depuis des années...C'est la notion de proximité qui est niée, au profit de "centrales bien placées". Faudrait voir ce que les gens des quartiers en pensent. Mais là, il n'y a pas d'enquête d'utilité publique évidemment...


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Un maire ferme l'école de musique pour financer l'application de la réforme des rythmes scolaires :

 

http://www.midilibre.fr/2014/05/23/l-ecole-de-musique-a-joue-sa-derniere-partition-jeudi,864887.php

 

et si certains avaient l'idée de jouer à ça avec leur bibliothèque ?... :bye:

 

C'est ce qui se fait déjà, Isalabib. Dans une bib que je connais, pour compenser le coût de l'embauche des animateurs pour les TAP, un poste a été supprimé à la bibliothèque. Pas de bol, c'est un poste de responsable de secteur. Sur le secteur le plus actif et le plus porteur de la bib, notamment auprès des jeunes.

Cherchez l'erreur...  :sad:

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Plus insidieux car moins visible qu'une fermeture. Le temps que les conséquences s'en fassent sentir, du mal aura été fait.


C'était un poste contractuel ? Ce serait intéressant de savoir si c'est passé en CTP (dans le cas où cette suppression se traduisait dans un organigramme et dans l'organisation du service).


 


En tout cas il n'y a pas de miracle, les coûts vont bien se répercuter quelque part...


Modifié par Isalabib
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Nan, d'après ce que j'en sais, le poste était celui d'un titulaire, et il n'a pas été officiellement supprimé en CTP. La collectivité s'est jetée sur l'occasion de ne pas remplacer la personne partie dans un autre collectivité, sans aller plus loin. Cela suffit à faire des économies... C'est encore plus insidieux, car invisible sous l'aspect purement administratif et statutaire.


 


Aucun miracle, c'est une certitude...


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Et tout ça se cumule avec les 10 Milliards d'économie que le gouvernement entend faire "sur le dos des collectivités".


Ici je cite mon maire qui ne parle que réduction de la masse salariale depuis 6 mois.


Il y a des postes supprimés, des projets qui prennent du retard ... autant pour la bibliothécaire ici présente qui ronge son frein...


Dans ma collectivité il a été décidé de ne pas faire appel à la bibliothèque dans le cadre des NAP car cela aurait signifié l'augmentation de mon temps de travail. l'accueil des groupes scolaires reste donc au niveau 0 et finalement, je ne suis pas sûre que je regrette cette décision. Regrettable pour la bibliothèque et les enfants certainement car je pense que c'est vraiment une occasion de manquée mais par rapport au taux d'encadrement et aux conditions dans lesquels j'aurais du travailler cela devrait me permettre de maintenir mon niveau d'épuisement et ma santé mentale au dessus de la ligne de flottaison.

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11 milliards et demi sur trois ans. Chez nous aussi on parle carrément de réduction des effectifs. Et on n'a pas encore payé des factures de 2013, on prefère payer les penalités de retard, c'est te dire où ça en est. Budget investissement pour moi cette année : zéro. Pas un clou pas une vis. Jamais vu ça en 15 ans. La chasse au gaspi prend des allures ubuesques. Je crois qu'on s'oriente vers une réduction des accueils de classe, uniquement pour réduire le coût transports.


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Ah oui ?


Pas de budget d'acquisition cette année ? (ou alors c'est autre chose l'investissement dont tu parles)


 


Pour Ubu, je crois que tu as raison... payer des pénalités de retard, c'est juste alourdir sa dette !


Ce n'est pas de la chasse au gaspi, c'est du gaspillage.


 


Et tu as aussi des TAP ?


Parce que question économie, là aussi, j'ai plutôt l'impression d'une dépense supplémentaire... légèrement incompatible avec la chasse au gaspi.


  Bernard

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Non, l'investissement c'est le mobilier, les travaux etc...Le budget d'acquisition est en dépenses de fonctionnement (avec animations, matériel de couverture, consommables de bureau etc...c'est aussi les salaires mais ça on ne gère pas). Cette année c'est 15% de moins en global sur le fonctionnement, sachant que la répartition définitive de cette baisse n'est pas faite (se pose notamment la question du budget à accorder ou non aux petites structures bénévoles )


 


Préferer les pénalités plutôt que de manquer de trésorerie (les intercos sans fiscalité propres ne peuvent pas emprunter) c'est compréhensible, mais ça montre surtout à quel point la situation est catastrophique.


 


Rien sur les TAP pour l'instant au niveau réseau, cette compétence restant communale.


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Chez nous, toute l'équipe (9), dont le directeur, va participer aux TAP, il y aura deux séances d'une heure le mardi et idem le vendredi.


 


Nous avons été sollicités par la mairie (le secteur jeunesse en fait, 2 personnes) et avons décidé tous ensemble que chacun mettrait la main à la pâte, ceci permettant d'alléger le boulot des deux personnes du secteur jeunesse qui auraient sinon dû assurer 4 fois par semaine, toutes les semaines de l'année hors vacances scolaires.


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