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SCELF et autorisation de lectures publiques


M. Bigot

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Bonjour,

 

Je viens de recevoir un courrier de la SCELF, société civile des éditeurs de langue française, informant qu'elle était mandatée  pour autoriser les lectures publiques d'une oeuvre qu'elle soit totale ou partielle et percevoir les droits afférents . J'avoue que je ne connaissais pas cette société et j'ai été voir sur leur site. A priori toute lecture publique est concernée, et comme aucune exception n'est mentionnée pour les bibliothèques et médiathèques, je m'interroge sur les heures du conte en premier lieu, mais aussi sur les TAP et les accueils de classes car seuls les enseignants dans le cadre scolaire semblent exempter de toutes démarches. Il y a quelques années, cette question avait été posée par la SACD mais a priori, rien n'avait bougé et la tolérance pour les heures du conte pour tout-petits ou plus grands avait perdurée.

Le coût minimum annoncé par la SCELF pour une séance est de 30HT, j'ai fait une rapide estimation, sur l'année 2015, rien que pour les heures du contes tout-petits et 4-8 ans dans et hors les murs, cela nous couterait au minimum 1200€ HT. Nous n'en n'avons pas les moyens.

Bref je m'interroge sur l'application de "lecture publique" pour toutes nos animations (heures du conte, TAP, accueil de classe) ou sur le maintien d'une certaine tolérance.

 

Avez-vous reçu le même courrier? Que comptez-vous faire?

 

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Bonjour M. Bigot.

L'une des bibliothèques du réseau que je coordonne a reçu aujourd'hui même un courrier de la SCELF. Elle a naturellement effectué les calculs, et s'inquiète beaucoup... Je recherche des informations afin de pouvoir l'accompagner. Je suis donc le sujet de près!

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Bonjour

 

Pour rappel, ces sociétés ne peuvent parler qu'au nom de leurs membres, et ne peuvent donc percevoir des droits que pour les oeuvres produites par ces derniers.

 

http://www.scelf.fr/liste-des-membres

Si les éditeurs que vous lisez lors de vos "heures du conte" ne sont pas dedans, il n'y a rien à payer à cette société.

De même, si une oeuvre est dans le domaine publique, il n'y a rien à payer.

 

Oui, ça oblige à une certaine sélection des oeuvres. Mais bon sélectionner et acquérir, en vue de certaines activités, on sait faire. Non ?

 

De toute façon, il va falloir que la profession demande une exception sur l'usage des documents en bibliothèque. Le prêt n'étant qu'un usage parmi d'autres.

 

Parce que le Scelf n'est qu'une société civile parmi bien d'autres du même genre. Demain, il peut en arriver tout un tas d'autres qui vous réclameront des sommes identiques ou supérieures. Les sommes réclamées sortent rigoureusement du chapeau, et là aussi il y a des questions à se poser.

  Bernard
 

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Merci pour cette réponse. Mais en regardant la liste des membres, cela exclut un bon nombre d’œuvres : Actes Sud, Gallimard Jeunesse etc.

Effectivement, il va falloir.

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Merci pour vos réponses. J'avais déjà regardé la liste des membres et je m'étais fait la réflexion qu'il y avait là un panel non négligeable de l'édition en langue française....

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Bonjour Galapia

 

Non, ça n'exclut pas. Le jour où on a envie d'utiliser ces éditeurs, on fait un tir groupé avec déclaration.

 

Maintenant, on peut aussi le comprendre le courrier comme suit : on n'évitera dorénavant d'utiliser les oeuvres de ces éditeurs dans les calendriers de manifestation, en particulier sur Internet ou dans les journaux. Parce que les courriers n'arrivent pas au hasard non plus.

Tap/Nap, accueils des classes sont des créneaux spécifiques réservés aux enfants, et il y a peu de chance qu'un adulte étranger/non autorisé puisse entrer dans la bibliothèque à ce moment-là. Sans preuve, on ne peut pas vous poursuivre en justice. Et vous poursuivre en justice, ça coûte plus cher que 30 € HT, surtout s'il faut payer un huissier pour faire constater l'infraction.

Donc, là encore tout est à relativiser sur les possibilités du Scelf. Et sur leur éventuelle "méchanceté".

Si on veut une journée spéciale éditeurs Scelf, on se l'offre.

 

Et si on est joueur, vu que le Scelf offre des aides au profit d'actions culturelles, il ne faut pas hésiter à faire des demandes pour couvrir vos frais.

http://www.scelf.fr/organisation-actions-culturelles

Là aussi, on peut les éclairer sur les difficultés financières des bibliothèques

 

Il suffit d'être assez nombreux à le faire par mail.  :wink:

Et ils comprendront peut-être l'intérêt d'une gestion collective avec les bibliothèques, sur une année, voire carrément une exception.

Surtout si on demande tous 1200 € HT.

 

Sautons sur l'opportunité, c'est moins long de remplir la demande de financement que de remplir leur déclaration pour les oeuvres.

  Bernard
 

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Bonjour Bernard,

 

Encore une fois, merci pour cette réponse. Effectivement, les possibilités du SCELF sont à relativiser. Ce courrier m'a surprise sur le coup... Mais finalement, c'est assez cohérent au regard de la période.

 

 

 

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Bonjour,

 

Le Bureau National de l'ABF a été saisi par plusieurs personnes à ce sujet. Nous allons tenter de calmer le jeu et d'obtenir une exception globale.

 

Nous vous tenons au courant.


Xavier Galaup

Président de l'ABF.

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  • 3 weeks later...

Bonsoir.. Suite à tout cela.. Ne pensez-vous pas qu'il serait judicieux pour les Bibliothèques de lecture publique, via l'ABF, de s'emparer de manière très active de la manifestation nationale de la "Nuit de la lecture", le 14 janvier 2017 ? https://www.actualitte.com/article/monde-edition/en-librairie-ou-bibliotheque-voici-la-premiere-nuit-de-la-lecture/68117

 

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@Laure Bertrand tout à fait. L'ABF est partenaire de la nuit de la lecture.

 

Pour appuyer la démarche de l'ABF, n'hésitez pas à mobiliser vos élus pour qu'il fasse remonter auprès de leurs associations d'élus (AMF, ADF...), faire payer des lectures à destination des enfants... ce n'est pas très populaire auprès des élus et du grand public...

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Bonjour,

 

Il faut mobiliser nos élus c'est une évidence, sans oublier nos lecteurs, auditeurs...

Mais aussi et surtout les éditeurs affiliés à la SCELF.

A nous de leur faire entendre raison. Parce qu'eux si mobilisées contre la censure sont en train de créer toutes les conditions d'une autre censure: économique. Je n'aurai pas les moyens de payer pour des séances de lecture, "racontage" d'histoire. Il faudra que je fasse des choix et très clairement je préfère rémunérer un auteur présent, un comédien qu'une taxe pour avoir le droit de donner envie aux enfants et aux adulte d'emprunter un livre, de l'acheter...

   

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Il est possible d'inviter un auteur sans que cela soit uniquement clinquant! 

Sans compter tout le travail en amont!

 

Je persiste à penser qu'il nous faut communiquer auprès des lecteurs, des auteurs et des éditeurs. Je ne suis pas certaine que toutes les maisons d'éditions soient véritablement au courant du courrier de la SCELF, les auteurs encore moins. Donc adressons-nous à eux directement!

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