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reconversion tardive de prof à bib


Nausicaa

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Bonjour,

 

après avoir lu quelques post similaires sur ce forum, je me permets de vous exposer mon cas en espérant trouver quelques réponses aux multiples questions que je me pose :

professeur de lettres en collège depuis 20 ans, je me lasse du métier et suis tentée par une reconversion vers les métiers des bibliothèques. Cet intérêt n'est pas nouveau puisqu'à l'époque, avant de passer et d'obtenir le CAPES de lettres, j'avais tenté quelques concours de catégorie A (bibliothécaire, conservateur). J'ai d'ailleurs repassé le concours d'assistant territorial de conservation du patrimoine en 2013 (en interne) et ai échoué à l'oral.

Bref, j'ai la chance de disposer d'un congé de formation de septembre 2017 à mars 2018. Du coup j'ai déposé ma candidature auprès de l'ABF qui a accepté mon dossier et auprès d'une médiathèque pour faire des heures de bénévolat. La médiathèque est ok, je me réjouis de découvrir le métier de l'intérieur, mais je me pose néanmoins beaucoup de questions sur l'après : consciente que cette formation ne suffit pas, j'envisage de repasser des concours catégorie B ou A. Seulement aucun concours n'est apparemment organisé en 2018. (Est-ce que je me trompe ?)

Par ailleurs je n'ai pas de mobilité géographique : un mari attaché professionnellement à notre région, trois enfants, une maison...Et je ne suis pas du tout sûre de trouver un poste dans ma région en admettant que j'obtienne un concours territorial. Pour le concours d'état on est affecté, c'est ça ? On peut être envoyé à l'autre bout de la France ? ça ne me convient pas non plus.

Du coup, je me demande si cette formation m'apportera vraiment quelque chose, si elle vaut la peine d'être suivie. Si c'est pour redevenir prof après, je ne vois pas trop l'intérêt. J'ai le vague espoir de trouver un poste catégorie C dans la foulée, mais j'avoue que je redoute la réduction de salaire et la perte de mes avantages de prof (oui les congés quand on a trois enfants, c'est pratique...). Je redoute aussi la charge de travail que peut représenter la préparation des concours, surtout avec un poste à temps plein dans l'éducation nationale. Et pourtant, cela fait des années que je veux changer ! Est-il trop tard ? (j'ai 46 ans) Ai-je une chance d'y arriver ? Et si oui comment dois-je m'y prendre ? Je compte sur vos lumières pour m'éclairer et attends vos réponses avec impatience. Merci !!!

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Bon, soyons francs : lassée du métier de prof exercé depuis 20 ans, aucune mobilité géographique, peur de perdre ses avantages, 46 ans pour une recherche de premier emploi dans la filière, peu de chances d’être recrutée comme C vu ton bagage, moi je te dirais : laisse tomber.

Par contre rien ne t'empêche de tenter formations et concours, tu as toutes les chances d'y arrive, peut-être même davantage que pas mal de jeunes externes.

Question motivations, à titre personnel, j'aurais du mal à te recruter sans quelques arrière pensées.

Je te dirais bien de changer de lieu de travail par une demande de mutation en tant que prof, parfois ça renouvelle un peu les choses (changement d'herbage etc...), voire tenter le concours de documentaliste pour bosser en CDI, mais là encore l'inexistence de toute mobilité géographique rend la chose périlleuse.

La lassitude ça arrive, surtout au bout de 20 ans, à toucher un peu tout le monde. C'est plutôt la-dessus que tu dois t'interroger. Ton choix n'est pas un choix, c'est une fuite.

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Bibliothécaire, une session cette année et assistant l'année dernière  (si je me souviens bien). Donc forcément 2018...les prochains concours c'est pas tout de suite, en tout cas en territoriale.

Modifié par Bouarf
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Merci pour ta franchise Ferry, j'ai besoin d'entendre ce genre de choses même si c'est dur. Cependant je ne comprends pas cette phrase :

"rien ne t'empêche de tenter formations et concours, tu as toutes les chances d'y arriver, peut-être même davantage que pas mal de jeunes externes."

Vu que mes chances d'obtenir après un emploi dans ma région sont très minces, est-ce que cela en vaut la peine ? Et quand tu parles de formation, tu n'inclus pas celle de l'ABF ?

Non ce n'est pas une fuite. C'est un projet de longue date, que j'ai reporté maintes fois mais qui est resté dans un coin de ma tête. Il y a des tas de gens qui changent de métier sans pour autant vouloir fuir le leur. On n'a qu'une vie. Changer de collège ? Non, c'est toujours le même boulot. Certes je ne suis pas encore totalement dégoûtée, j'enseigne plutôt dans de bonnes conditions, d'où mes hésitations..ce qui prouve aussi que ce n'est pas une fuite. Mais je voudrais être sûre de prendre la bonne décision. Peux-tu m'en dire plus ? Merci pour tes conseils.

J'aimerais aussi lire des témoignages de personnes qui ont passé un concours, ont trouvé du travail...ou pas, en cherchent encore..merci pour vos réponses !

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Merci Nausicaa de ne pas m'en vouloir, mais je crois qu'on a trop tendance à dorer la pilule parfois, et ce n'est pas toujours très productif.

 

Ce que je voulais dire c'est que je différencie le fait d'obtenir un concours de cadre B par exemple, mais plutôt en interne, pour lequel tu as surement le niveau si tu y ajoutes quelques stages, comme tu le fais puisque tu as droit au congé formation (ABF compris), et le fait de trouver un poste dans la foulée.

 

Cela peut paraître idiot mais ce concours ne te coûtera pas grand chose en préparation car tu en as déjà l'expérience, mais comme il reste valable 4 ans (inscription sur la liste d'aptitude) soit deux ans, renouvelable deux fois, on ne sait jamais. Ta situation personnelle peut changer, tes disponibilités évoluer, des postes proches se libérer etc...je ne connais pas ton contexte local mais il peut se passer pas mal de choses en quatre ans. Quatre ans, surtout la première année évidemment,  ça te laisse la possibilité de te créer des relations dans le métier (ce qu'on appelle un réseau) et d'avancer doucement tes pions.

 

Après c'est une question de finances aussi et de ce que t'accordera l’Éducation nationale tout en étant en formation.Tu peux bénéficier d'un congé de formation professionnelle fractionné. En plus d'après la loi le temps passé en congé de formation est considéré comme du temps passé dans le service . Tu conserves tes avantages, tes congés etc... Les agents de l'Etat sont assez gâtés au niveau formation. Tu as même droit au cumul d'activité dans certaines conditions https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1648

 

Comme tu le dis très bien : On n'a qu'une vie. Donc pas évident de vouloir en changer après 20 ans d'enseignement, surtout que le contexte territorial n'est pas franchement favorable actuellement

 

Allez, bonne chance de toutes façons :console:

Modifié par Ferris
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Merci pour l'info. Les concours d'avancement de grade ne s'adressent qu'aux professionnels déjà lauréats d'un concours c'est ça ?

Merci Ferry pour ton message, un peu plus optimiste que le précédent. Ca fait du bien d'avoir un peu d'espoir ! Et oui, je vais tenter le coup de la formation ABF pendant mon congé, on verra bien...

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Bonjour Nausicaa

 

Comme le dit Ferris, d'après ce que tu dis, tu pars avec beaucoup beaucoup de handicaps.

Une seule région, des enfants, une maison... bien peu de mobilité et une reconversion qui paraît être une lassitude du métier.

 

Autant dire que tes chances de trouver un poste sont très minces... face à une concurrence motivée.

Sauf si tu es dans une région avec beaucoup de bibliothèques (genre Paris, par exemple, concours spécifiques de la ville de Paris à passer, autant que les concours pour la territoriale, ou l'état.)

 

Elles sont très minces, parce que tu n'exprimes pas (dans ton premier billet) une très grande envie de changer qui va balayer tous les handicaps sus-mentionnés.

 

Tu te poses également une étrange question

Je redoute aussi la charge de travail que peut représenter la préparation des concours, surtout avec un poste à temps plein dans l'éducation nationale.

Ce n'est pas ce que tu as fait pour ce concours ? Et là, tu ne l'as pas redoutée la charge de travail.

Si tu as déjà passé un concours, tu as déjà travaillé pour l'avoir, tu as déjà des compétences pour passer les autres concours = tu n'as pas investi en vain, ça va te resservir.  La formation ABF va te donner les bases métiers, et tu vas en apprendre tout autant durant ton bénévolat.

 

La vraie question à te poser : auras-tu des regrets de ne pas l'avoir tentée cette formation ?

Sans compter qu'un break te donnera aussi la possibilité de faire le point sur ton travail au collège.

Une lassitude, c'est aussi un besoin de faire un break pour se ressourcer... ailleurs.

 

Je note que :  La médiathèque est ok, je me réjouis de découvrir le métier de l'intérieur.

Tu as peut-être déjà là une réponse à ta question.

 

Idem, quand tu envisages de passer en C, que tu as passé le concours. Tu as déjà planifié un chemin, comme ton inscription et validation à l'ABF.

Tu es déjà dans le mouvement.

Et même en C, vu ton engagement pour passer les concours, tu n'y resteras pas longtemps.

Ce n'est qu'une étape transitoire sur ton parcours, comme les enfants (ils vont grandir et partir à l'université).

 

Je note que tu cherches les derniers obstacles sur ton chemin.

Pourtant, tu ne t'es pas posée la question avant de passer le concours d'assistant territorial (en 2013), ni pour programmer ton congé formation (en 2017).

 

Tu es en chemin depuis pas mal de temps. Ce n'est pas juste une passade.

Donc, tu nous as donné à lire les derniers obstacles, il faudrait maintenant voir ce qui te motive à intégrer le monde des bibliothèques (plutôt qu'à partir élever des chèvres dans la Creuse :wink:). Pourquoi tu veux travailler en bibliothèque ? Et ce que tu peux apporter à une bibliothèque, même et surtout à 46 ans ?

Ce qui va te permettre de convaincre des élus et des professionnels de t'embaucher, toi et pas une autre.

 

Fais-en la liste tous les jours pendant une semaine, ou pendant toutes les vacances.

Pas besoin de te prendre la tête, 10 minutes tous les matins au lever du lit, c'est suffisant pour noter deux trois phrases.

Tu peux aussi inscrire cette question sur le miroir de la salle de bains ou sur le frigo, avec un post-it : pourquoi je veux travailler en bibliothèque ?

Laisse également le reste de la famille y répondre, tes enfants, ton mari. Tu l'as dit toi-même, tu as l'environnement familial dont tu te fais peut-être une montagne, à tort ou à raison.

 

Et j'approuve Ferris lorsqu'il te dit : quatre ans, c'est long, il peut s'en passer des choses.

2013 à 2017, c'est quatre ans. Et te revoilà à te lancer dans la formation ABF + bénévolat.

Tu n'as pas abandonné cette idée.

Tu ré-envisages de passer les concours de bibliothécaire territorial et de conservateur (pourtant conservateur, c'est une formation de 6 mois à l'ENSSIB).

+poste en C. Etc.

 

Au vu de ces informations, je pense que tu as déjà la réponse à ça :

Si c'est pour redevenir prof après, je ne vois pas trop l'intérêt.

 

En 2013, tu ne t'es pas posé cette question... pourquoi te la poser maintenant si tu n'as pas déjà la réponse à cette question.

Pourquoi toutes ces démarches ?... si c'est pour redevenir prof ensuite.

 

Au minimum : pour faire un break.

Donc, lance-toi dans ce break.

Au moins, ça te permettra de mûrir pleinement ta réflexion sur la suite à donner à ton envie de bibliothèque. Tu auras goûté !

 

 

Bien sûr, je compte sur toi pour nous livrer le fruit de tes réflexions sur le post-it "pourquoi je veux travailler en bibliothèque ?".

Ou celui, un cran plus loin : "Qu'est-ce que je peux apporter à une bibliothèque ?" / "Comment je veux travailler en bibliothèque ?"

 

Parce qu'il me semble que tu es déjà un cran plus loin. :flowers:

  Bernard

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Bernard j'adore ton retour, perspicace et stimulant. Tu formules exactement ce que je ressens maintenant après vous avoir lus : l'envie d'essayer de travailler en bibliothèque, ce congé va me permettre de m'y mettre et après...advienne que pourra ! Sur mes motivations...bien sûr j'en ai, j'aime les livres, le contact humain, je ne me vois pas travailler dans un univers étranger au livre, j'ai pensé à la librairie mais le côté commercial m'effraie...J'adorerais monter des projets d'animation, accueillir des publics divers (même des ados ! Je connais un peu...), des écrivains, tout ce que vous évoquez dans vos post, mais bien sûr je n'ai encore qu'une idée très vague de ce métier, je vais mieux le découvrir durant ce congé.

Je me sens capable de mettre mes compétences de prof en avant pour défendre ma candidature (sens de la transmission, pédagogie, patience, rigueur, organisation, connaissances littéraires...etc), je l'ai déjà fait lors de l'oral en 2013 (mais apparemment ce n'était pas convaincant..parce que j'avais 0 expérience du métier et que je l'ai passé en interne !) Rrrr oui j'ai 46 ans mais je ne ressemble pas encore à une vieille chouette décrépie !

Merci merci Bernard, tu m'enlèves mes derniers doutes, youpi, ce forum est génial !

 

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Et alors, même une vieille chouette décrépie a des choses à apporter à une bibliothèque.

En tout cas, autant qu'un vieux hibou ! :wink:

 

Colle tes post-its et tu vas t'en rendre compte.

  Bernard

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On 07/11/2017 at 10:24 AM, Ferris said:

Bon, soyons francs : lassée du métier de prof exercé depuis 20 ans, aucune mobilité géographique, peur de perdre ses avantages, 46 ans pour une recherche de premier emploi dans la filière, peu de chances d’être recrutée comme C vu ton bagage, moi je te dirais : laisse tomber.

 

 Je ne vois pas ce qu'on pourrait rajouter à cela, mais j'y inclus aussi les postes B et A hors conservateur.

 

Vous pourrez sans doute réussir en 2019 ou 2020 les concours d'assistant ou de bibliothécaire, mais qui vous recrutera à 50 ans sur un premier poste ? Surtout avec les contraintes géographiques que vous évoquez. Et dans le cas spécifique du cadre d'emploi des bibliothécaires, rien n'est envisageable sans une solide expérience en bibliothèque. Le taux de reçus-collés à ce concours est effrayant.

 

Sur la formation ABF : j'interviens dans la formation de ma région  (informatique des bibliothèques et statut de la FP, en gros) : le taux de participants qui travaillent après en bibliothèque est marginal, parmi ceux qui ne sont pas déjà adjoints du patrimoine en poste (et pour qui cette formation est réellement profitable ; ce sont en général des agents faiblement diplômés ). Vous ne rentrez

pas dans ce profil.

 

Je pense qu'il est de notre devoir collectif, comme insiders, de vous avertir que le type de projet que vous présentez est voué à l'échec avec une probabilité très forte.

 

 

 

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Juste sur ce point :

 

5 hours ago, B. Majour said:

Idem, quand tu envisages de passer en C, que tu as passé le concours. Tu as déjà planifié un chemin, comme ton inscription et validation à l'ABF.

Tu es déjà dans le mouvement.

Et même en C, vu ton engagement pour passer les concours, tu n'y resteras pas longtemps.

Ce n'est qu'une étape transitoire sur ton parcours, comme les enfants (ils vont grandir et partir à l'université).

 

 

Bernard, tenir ce discours n'est pas raisonnable.  Rentrer en C pour passer rapidement B, ça marche parfois quand tu as 22 ans et que tu sors d'un DUT ou d'une licence pro, et au prix d'une mobilité geographique certaine. Je connais malheureusement beaucoup plus de gens qui ont fait ce pari, souvent avec des études genre lettres ou histoire, qui sont toujours C à 40 ans malgré plusieurs tentatives.

 

Alors à 50 ans, non, vraiment.

 

 

 

 

 

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Merci Olivier de m'avoir rectifié sur un point : effectivement, 46 en fait ça fait 50 ans, vu les dates des prochains concours, et même davantage si la recherche d'emploi après inscription sur la liste d'aptitude dure de 2 à 4 ans. Et là c'est vrai qu'on est hors des clous de toutes façons et quelle que soit la personne, pour un premier poste.

 

Ferris

Vieux hibou

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ouille...me voilà à nouveau le moral dans les chaussettes. Mon âge canonique semble être un ENORME frein pour me reconvertir dans ce secteur. C'est assez désolant tout de même. A croire qu'à 50 ans on est quasiment mort ! Bon. Ma mère est devenue bibliothécaire à 46 ans, mais c'était une autre époque...

Je me demande quand même pourquoi on m'a accordé cette formation à l'ABF, alors qu'ils refusent parait-il pas mal de candidatures...Pourquoi ne m'avoir pas dit tout de suite que je n'avais aucune chance de me faire recruter ?

Il est curieux aussi que des professionnels du même secteur (Bernard/OlivierH) aient des avis aussi divergents.. Je suppose que la vérité se situe quelque part entre les deux ?

J'ose croire malgré tout qu'en postulant à 50 ans après une carrière de prof je ne partirai pas tout à fait de zéro. J'aurai des compétences, une expérience qui peut peut-être intéresser des recruteurs ? Mais j'ai conscience que mes chances sont minces.

Qui tente rien n'a rien. Alors je vais tenter le break (AFB). Au moins pour voir si ça vaut la peine que je me batte, et si ce métier me plait plus que celui de prof.

Merci pour vos retours ! Une vieille chouette avertie en vaut deux...

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1 hour ago, Nausicaa said:

ouille...me voilà à nouveau le moral dans les chaussettes. Mon âge canonique semble être un ENORME frein pour me reconvertir dans ce secteur.

 

C'est un fait.

 

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C'est assez désolant tout de même. A croire qu'à 50 ans on est quasiment mort ! Bon. Ma mère est devenue bibliothécaire à 46 ans, mais c'était une autre époque...

 

On n'est pas mort, mais ce n'est clairement pas le meilleur moment pour changer de voie professionnelle, surtout pour un secteur aussi tendu que les bibliothèques. La conjoncture est en effet bien plus défavorable qu'au début des années 90, pour tout un tas de raisons : beaucoup moins de nouveaux équipements, augmentation des qualifications professionnelles des postulants, concurrence accrue...

 

 

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Je me demande quand même pourquoi on m'a accordé cette formation à l'ABF, alors qu'ils refusent parait-il pas mal de candidatures...Pourquoi ne m'avoir pas dit tout de suite que je n'avais aucune chance de me faire recruter ?

 

Je ne sais pas ce qu'il en est ailleurs, mais dans ma région  (certes pas la plus dynamique de France), on ne refuse personne, tant que le financement est assuré.  On se bat plutôt pour avoir assez de candidatures pour ouvrir la formation, ce qui n'a pas pu être le cas cette année.

 

Dans ces conditions, si on dissuade les rares volontaires avec des calculs de probabilité de recrutement... On considère implicitement que les candidats sont assez grands pour faire leur choix. Oui, c'est cynique,  et non, je ne suis pas à l'aise avec ça. Il faudrait sans doute réserver la formation aux gens en poste, ou aux bénévoles des structures rurales que l'on a promis de recruter sous condition de sa validation. Quitte à abaisser un peu les seuils d'ouverture.

 

 

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Il est curieux aussi que des professionnels du même secteur (Bernard/OlivierH) aient des avis aussi divergents.. Je suppose que la vérité se situe quelque part entre les deux ?

 

Bernard est semble-t-il un "coach" dans l'âme : si on lit ses posts, rien n'est jamais impossible si on le veut vraiment. Je ne mets pas en cause ses bonnes intentions, et la confiance en soi est nécessaire. Mais il existe aussi des réalités statistiques qui rendent certains projets irréalistes, malgré toute la volonté du monde. Et le vôtre en fait partie. A 90%, vous allez vous lancer dans plusieurs années de galère, griller un congé de formation (impensable dans la FPT) unique, pour retrouver votre poste de prof. Surtout ne demissionnez pas.

 

Quant aux divergences de vues avec BM : ce n'est pas lui faire injure que de dire qu'il n'est pas "au coeur" de la profession, et n'a pas une forte expérience directe du recrutement et du marché de l'emploi en bibliothèque. Je travaille dans une grosse structrure, comme cadre, et vois bien qui est embauché, plusieurs fois par an. Ce ne sont pas des profils comme le vôtre.

 

Alors oui, à la campagne, en commençant  comme bénévole, puis en passant C à temps partiel, c'est éventuellement  envisageable. Mais est-ce vraiment ça que vous voulez ?

 

 

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J'ose croire malgré tout qu'en postulant à 50 ans après une carrière de prof je ne partirai pas tout à fait de zéro. J'aurai des compétences, une expérience qui peut peut-être intéresser des recruteurs ? Mais j'ai conscience que mes chances sont minces.

 

Honnêtement ? Non. Sauf activités annexes, pratique artistique amateure...

 

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Qui tente rien n'a rien. Alors je vais tenter le break (AFB). Au moins pour voir si ça vaut la peine que je me batte, et si ce métier me plait plus que celui de prof.

Merci pour vos retours ! Une vieille chouette avertie en vaut deux...

 

Vous ne pourrez pas prétendre que vous ne saviez pas :-)

 

Modifié par olivierH
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Oui, je diverge de l'avis d'OlivierH et de Ferris, parce que tout dépend de ce que tu as à offrir.

 

On a aussi beaucoup de témoignages de candidats avec DUT et concours qui se font rétamer parce qu'ils n'ont aucune expérience métier, ni expérience dans la fonction publique. On ne leur donne pas le poste parce qu'on les estime trop jeunes ou trop immatures. Et aussi parce qu'ils n'ont pas, ou pas beaucoup d'expérience professionnelle.

 

C'est vrai, ton âge va jouer contre toi.

Ta mobilité géographique encore plus. Un concours d'Etat, peu importe ton âge (enfin si, il y a des limites il me semble, sauf pour les mères avec enfants) mais tu as un poste, avec pas mal de chances d'être nommé sur Paris. Les concours de la ville de Paris, c'est pareil, tu obtiens un poste. Et la ville de Paris offre régulièrement des places. Pour l'instant, c'est tous les ans, il me semble. Sans doute pour faire face au renouvellement des effectifs, ou au turn-over.

C'est assez classique de prendre un poste sur Paris et au bout de deux ou trois ans de chercher une place dans sa région de préférence... même si la recherche peut s'avérer difficile, à très difficile suivant les régions. En tout cas, assez longues.

 

Tu as aussi le concours de conservateur. D'après les statistiques que j'ai vues, il y a souvent un professeur admis dans les candidats. Comme les stats peuvent dater, tu devrais te renseigner auprès de l'ENSSIB pour voir ce qu'il en est.

Pourquoi un prof, parce qu'épreuve de Culture générale je pense.

 

On a aussi ça, certes en 2001

 Une  deuxième  bonification  prend  en  compte  le  niveau  des  titres  universitaires acquis. L’Ecole des chartes encourage ses élèves à mesurer leur capacité de recherche et à obtenir un DEA avant soutenance de leur thèse. Alors que lors de la session précédente, on pouvait se féliciter de voir tous les candidats en possession de ce diplôme, 4 d’entre eux n’en étaient  pas  titulaires  cette  année.  Parmi  ces  derniers,  le  major  de  la  promotion  qui  pense qu’une vocation bien affirmée de bibliothécaire ne passe pas forcément par un cursus en 3è cycle. Même si le débat est loin d’être clos au sein de la profession, il faut naturellement inviter les futurs conservateurs dans cette voie.

http://cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/81/3/813.pdf

 

Quatre candidats qui, en théorie, avaient bien moins de chances que d'autres... mais quand même le major de la promotion.

Donc, tout dépend de ce que tu as à offrir, et aussi sans doute d'une part de chance. Bon jour, bon sujet, bon feeling qui passe avec les recruteurs.

 

D'excellents états de service, ça peut jouer en ta faveur.

Comme l'aplomb professionnel que donne des années de métier.

Comme le fait d'être très motivé (et donc de vouloir/d'accepter de passer deux ou trois ans sur Paris ou ailleurs).

Et la motivation, tu ne peux pas savoir si tu l'auras avant d'avoir suivi cette formation et d'avoir goûté au métier.

 

Tu as également raison, des collègues de l'ABF ont accepté et validé ton dossier. Tu devrais leur demander pourquoi ils l'ont fait, et les critères qui les ont intéressés. Malgré ton âge. (A part si, comme le dit OlivierH, c'est juste pour ouvrir la formation, et encore je ne suis pas sûr qu'ils accepteraient tout le monde).

 

Ensuite, et seulement après ce break, tu sauras si tu es prête à faire des concessions ou pas sur ta vie familiale.

En passant les concours d'Etat, ça reste possible.

 

Ou alors, sur la question salariale.

En petites communes, les embauches sont différentes que dans les grandes villes.

 

Se reconvertir, c'est aussi faire des choix de vie et de priorités.

 

Ce break en sera l'occasion.

Dans le pire des cas, tu auras appris un nouveau métier, de nouvelles pratiques (avec des stages possibles en BDP si tu es bénévole) qui pourraient t'ouvrir d'autres façons de travailler au collège. Et une éventuelle possibilité de bénévolat pour ta retraite, quand tu la prendras.

 

Pour répondre à OlivierH

Quant aux divergences de vues avec BM : ce n'est pas lui faire injure que de dire qu'il n'est pas "au coeur" de la profession.

Non, c'est exact, je ne suis pas au coeur de la profession. Je travaille en petite commune et je regarde juste ce qui se passe dans les bibliothèques autour de chez moi. Dans la ville d'à-coté, ils ont embauché un animateur de camp de vacances, qui avait de l'expérience et de l'âge. Et, à la dernière réunion BDP, une de mes collègues C nous a annoncé avoir obtenu son concours de B, moins de deux ans après sa titularisation, et les élus l'ont gardée. Ils les ont recrutés et gardés parce que ces personnes ont des choses à offrir.

 

C'est ce que je constate, sur mon territoire.

Des profils qui auraient été écartés en grosses bibliothèques, oui tout à fait. Et sans aucun doute par la profession.

Le choix des élus a été différents.

 

Comme dans mon propre cas d'ailleurs, ce qui explique à 110 % notre différence de point de vue.

J'ai aussi fait le choix d'une baisse salariale importante. C'est sans regret. (je ne suis pas non plus chargé de famille, ça facilite certains choix)

 

Ok, Nausicaa, tu as maintenant tous les éléments en main pour choisir ta propre voie.

Et les concours à passer, et les endroits où postuler.

 

Dernier point, ne te contente pas de la formation ABF. C'est juste la base... pour les catégories C.

Ce qui sera bien trop léger pour les concours que tu vises. (en même temps, tu vises celui de conservateur, donc, tu le sais ou le verras très vite. :wink:)

  Bernard (qui te souhaite une bonne réflexion)

 

 

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Le 13/07/2017 à 00:36, B. Majour a dit :

tout dépend de ce que tu as à offrir.

 

Non, tout dépend de ce que les élus ou directeurs de réseau recherchent. Et en ce cas précis je ne suis pas certain du tout que les deux profils, le tien et celui des recruteurs, soient en adéquation.

Modifié par Ferris
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Bonjour,

 

Je rejoins OlivierH et Ferris: une reconversion n'est jamais simple, en bibliothèque, actuellement encore moins!

 

Les faits:

Titulaire du CAPES avec 20 ans d'ancienneté, ç'est un sacré gap par rapport à un poste d'adjoint du patrimoine (C) ou d'assistant de conservation (B)... Il faut le prendre en compte! Une baisse de salaire aussi importante n'est pas anodine! Surtout si l'on ajoute les contraintes du métier: travail pendant les vacances scolaires, en fin de journée...

Pour rappel en territo, c'est 25 jours de congé annuel (5 semaines donc), plus des RTT si on travaille plus de 35h/semaine, et parfois dans certaines collectivités de scongés dit "traditionnels" mais ceux-ci tendent à disparaître, la cour des comptes n'appréciant pas franchement...

Bref, au niveau vie de famille ce peut être un grand chamboulement pour qui a eu l'habitude d'un autre rythme de travail...

 

Les profs qui réussissent le concours: effectivement, cela arrive (ce n'est pas la majorité) mais si je prends le cas des conservateurs, en territo, certains ont mis du temps à trouver un poste à l'issue de la scolarité. Sur la liste d'aptitude con's  certains cherchent un poste depuis plus de 3 ans maintenant... D'autres ont été nommés récemment après avoir cherché pendant 2 ans...Bib, c'est pareil...

Restent les concours état. Certes on est sûr d'avoir un poste à la sortie mais à côté de chez soi, c'est vraiment perle rare! En sortie de concours la majorité des postes sont à Paris, très peu en province... Donc sans mobilité géographique, cela va être très vite compliqué...

 

Les recrutements: honnêtement, en ce moment la tendance n'est pas au beau fixe, il n'est qu'à regarder les annonces d'emploi pour réaliser qu'elles sont plutôt peu nombreuses (cap-territorial, rendez-vous emploi public, emploi territorial).

 

En résumé: c'est possible, loin d'être simple mais possible à condition d'être mobile, d'accepter de perdre en salaire, de changer son organisation...

 

A chacun de voir s'il est prêt à cela...

Modifié par Louve
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5 hours ago, Louve said:

 

Titulaire du CAPES avec 20 ans d'ancienneté, ç'est un sacré gap par rapport à un poste d'adjoint du patrimoine (C) ou d'assistant de conservation (B)... Il faut le prendre en compte! Une baisse de salaire aussi importante n'est pas anodine! Surtout si l'on ajoute les contraintes du métier: travail pendant les vacances scolaires, en fin de journée...

 

D'ailleurs la situation administrative d'un professeur certifié souhaitant passer sur un poste de C et ou B n'a pas encore été évoquée. Voici ce que j'en sais. En principe, il ne peut y avoir de détachement. Le détachement se fait à catégorie égale, A donc, sur un grade aux mêmes bornes indiciaires. Le seul cadre d'emploi correspondant est celui des bibliothécaires territoriaux. Autant dire que c'est pas gagné.

 

Cependant, en cas de réussite à un concours inférieur (B ou C) et de recrutement qui s'ensuivrait, l'enseignant conserverait à titre personnel, son indice, dans la limite de l'indice le plus élevé du grade où il est nommé. Si comme c'est probable, vous êtes au 11e échelon des certifiés, la rémunération ne pourra pas excéder celle de l'indice somital des assistants de conservation, soit l'indice 560 environ. Ce qui représente une perte d'environ 100 points au minimum (je n'ai pas vérifié les nouvelles grilles, ça ne change pas grand chose.) Sans évolution possible sauf à repasser en A par voie de concours ou de promotion interne.

 

Le problème est donc le suivant : quelle collectivité ferait le choix d'employer quelqu'un à l'indice 56x ou 57x alors qu'elle peut trouver quelqu'un d'autre qui ferait le boulot pour un indice de 350 (+-20, pour aller vite). Toujours à la louche, 200 points d'écart, ça fait 1200€ employeur (au bas mot). 15.000 euros annuels de différence à budgeter donc, pour donner un ordre de grandeur. Impensable dans les petites communes que décrit Bernard. Je rappelle qu'on parle là  d'un poste de débutant.

 

Alors oui, on peut toujours démissionner, et repartir au bas de la grille C (ou même B...), aux alentours de l'indice 330. On peut. Mais est-ce bien raisonnable ?

 

 

5 hours ago, Louve said:

Les profs qui réussissent le concours: effectivement, cela arrive (ce n'est pas la majorité) mais si je prends le cas des conservateurs, en territo, certains ont mis du temps à trouver un poste à l'issue de la scolarité. Sur la liste d'aptitude con's  certains cherchent un poste depuis plus de 3 ans maintenant... D'autres ont été nommés récemment après avoir cherché pendant 2 ans...Bib, c'est pareil...

 

Tiens, je pensais que c'était quand même un peu plus facile pour les cons'. Mon expérience, c'est que certains professeurs réussissent le concours de conservateur, mais ce ne sont pas les profs lambda. Ils ont le plus souvent fait d'autres choses avant/ à côté, par exemple : prépa, Sciences Po, agrégation, doctorat, ENS. D'ailleurs, on verra apparaître dans les stats (si ce n'est déjà fait) un prof des écoles lauréat du concours. Je ne trahis aucun secret en disant qu'il était certes professeur des écoles au moment du concours, mais aussi normalien. Au sens des ENS, pas des Ecoles normales d'instituteurs.

 

 

 

 

 

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il y a une heure, olivierH a dit :

 

Alors oui, on peut toujours démissionner, et repartir au bas de la grille C (ou même B...), aux alentours de l'indice 330. On peut. Mais est-ce bien raisonnable ?

 

Ca me semble compliqué de démissionner avant d'avoir réussi un concours! Et je ne suis pas sûre que l'on puisse démissionner suite à la réussite à un concours!

 

il y a une heure, olivierH a dit :

Tiens, je pensais que c'était quand même un peu plus facile pour les cons'

 

En territo, ce n'est simple pour personne, y compris les con's! Il faut accepter d'être mobile. J'ai eu la chance de pouvoir choisir mon poste et de commencer dès la fin de la scolarité; cette chance je l'ai provoquée car j'ai acceptée de quitter une région, une ville où je serai vraiment restée avec plaisir et j'avais commencé à candidater avant la fin de formation. Certains camarades de promo ont cherché beaucoup plus longtemps (1 an et demi sans poste ça fait long...), prof ou pas prof...

 

Et puis le boulot de con's ce n'est pas celui d'adjoint ou d'assistant; la question est aussi de savoir ce que l'on veut faire...

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Le détachement parait possible, sans démission bien entendu, ainsi que l'intégration directe :

 

les modalités de mise en œuvre de la loi n°2009-972 du 3 août 2009 relative à la mobilité et aux parcours professionnels dans la fonction publique rend tous les corps et grades d'emplois de même niveau au sein des fonctions publiques d'État, territoriale ou hospitalière, accessibles par simple détachement, avec intégration de droit au bout de cinq ans.

La loi relative à la mobilité intègre également de nouveaux éléments :
- la création de l'intégration directe. Elle permet au fonctionnaire d'intégrer directement, sans détachement préalable, un nouveau corps ou cadre d'emploi de même catégorie et de même niveau, sans être obligé de passer soit par un concours, soit par un détachement. L'intégration directe est prononcée par l'administration d'accueil après accord explicite de l'administration d'origine et du fonctionnaire concerné. Elle est également soumise à l'avis de la commission administrative paritaire compétente.

 

Néanmoins, dans les faits, un détachement n'est pas simple à obtenir :
- il faut trouver un poste dans un établissement d'accueil (et éventuellement une collectivité si tu candidates dans la fonction publique territoriale) qui soutienne ta candidature (entretien de recrutement etc...)
- pour les postes relevant de la fonction publique d’État, tu devras convaincre les instances de la commission administrative paritaire nationale (CAPN) compétente de la légitimité de ta demande.

 

Voir aussi la réponse Enssib : http://www.enssib.fr/content/enseignant-detachement-en-bibliotheque 

et le site http://www.education.gouv.fr/cid57972/espace-i-prof-les-informations-cles-sur-la-carriere-des-enseignants.html?page=../fiches/iprof_autre_fonct_publ.htm

Modifié par Ferris
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Le 13/07/2017 à 14:14, Louve a dit :

Surtout si l'on ajoute les contraintes du métier: travail pendant les vacances scolaires, en fin de journée...

 

Tout le samedi, voire le dimanche. Moment où les gens sont disponibles.

Vu la façon dont Nausicaa a programmé son parcours, il me semble évident qu'elle y a pensé. (ou qu'elle sera obligée d'y penser en exerçant en tant que bénévole)

 

 

Le 13/07/2017 à 13:31, Ferris a dit :

Notre rôle sur ce forum est de partir d' un tableau général de la situation et d'y confronter une situation particulière.

 

Et de l'éclairer du mieux possible, tout à fait.

De chercher toutes les possibilités envisageables, également.

 

Il faut déjà aller chercher plus loin que le simple refus pour envisager le détachement. :thumbsup:

Qu'est-ce qui peut convaincre une bibliothèque d'accepter un détachement ?

Parce que ça semble possible dans la théorie... mais dans la pratique, comment fait-on ? Avec quels arguments ?

On passe un DUT en année spéciale ? Est-ce suffisant ?

 

 

Maintenant, pourquoi je m'interdis de dire que la solution est impossible ? (au risque de passer pour hurluberlu)

Parce que j'ai une amie d'Internet, qui était, comme Nausicaa, prof de collège (bon avec un DEA, plus écrivaine, éditrice, rédactrice de revue) et qui, elle aussi, a changé d'orientation sur sa quarantaine.

Elle a passé un concours d'assistant B, l'a réussi et a trouvé un poste dans sa région.

Sans doute un bon réseau professionnel, plus le fait d'avoir présenté ses livres en bibliothèque a dû contribuer.

 

Alors c'est vrai, je ne suis pas insiders comme d'autres. Et qu'un cas, parmi bien d'autres n'a pas valeur d'exemple.

Sauf que je note ces petits faits, parce qu'ils sortent justement de la vue "insider bibliothèque"... et que je me pose la question : mais qu'ont-ils donc pu apporter de plus ces candidats ? face pourtant à des professionnels ?

 

En clair, "Qu'est-ce qu'ils ont offert de plus ?" pour emporter le morceau." (oui, ça vient de là mon idée, et y réfléchir, le poser sur le papier ça permet de poser la question aux formateurs ABF : est-ce vous m'embaucheriez avec ça ? Qu'est-ce qu'il faudrait pour rendre ma candidature crédible ?)

 

Si j'ai bien compris, les formateurs ABF sont cadres. Eux pourront répondre.

 

Et, Nausicaa, tu peux déjà aller prospecter quelques bibliothèques autour de chez toi pour savoir ce qu'il faudrait pour t'embaucher pour le cas où tu voudrais te reconvertir dans ce milieu. Au moins, tu auras une réponse directe et dans ta propre région.

 

Sinon, je le redis, vu la concurrence trop importante en A et B, sur les grosses structures, il ne reste plus qu'une solution, celle-ci : "réussir un concours = obtenir un poste".

Etre ensuite nommé loin de chez soi pendant 3-4 ans, et ensuite demander un rapprochement familial. Où il me semble, on est prioritaire. (dans la FPE, dans la FPT, je n'ai pas l'impression que le rapprochement familial existe)

 

Le problème est alors le suivant :

Est-on prêt à accepter ce sacrifice ? (3-4 ans, c'est court et en même temps long)

La famille est-elle prête à l'accepter aussi ?  (le coup du Post-it sur le frigo, c'est aussi pour tester la famille. C'est une autre façon d'avoir ta réponse

 

 

Le 11/07/2017 à 10:24, Ferris a dit :

La lassitude ça arrive, surtout au bout de 20 ans, à toucher un peu tout le monde. C'est plutôt la-dessus que tu dois t'interroger. Ton choix n'est pas un choix, c'est une fuite.

 

J'y vois surtout le besoin de faire un break.

Un break pour se ressourcer, en milieu de parcours de vie.

 

Quant à la démission.

On ne démissionne pas en Fonction publique, on demande une disponibilité pour convenances personnelles. Enfin, il me semble.

Non ?

 

On se ménage ainsi une porte de retour.

Comme pour un congé formation. D'ailleurs un congé formation, si on ne le prend pas à 46 ans, quand le prend-on ?

 

Le 13/07/2017 à 21:49, Louve a dit :

 

Et puis le boulot de con's ce n'est pas celui d'adjoint ou d'assistant; la question est aussi de savoir ce que l'on veut faire...

 

Là, c'est tout à fait le problème.

Le poste que Nausicaa veut occuper conditionnera toute la suite.

 

Pas besoin d'attendre la formation ou la rentrée pour commencer à prospecter et se renseigner dans les bibliothèques de sa région.

Ce seront des heures de grandes vacances bien investies, même dans une autre région si on y est en vacances.

  Bernard

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De retour de vacances...J'ai lu vos posts, ça m'a valu une nuit blanche, mais je vous remercie pour tous ces conseils, précisions et mises en garde... Je vais commencer cette formation avec beaucoup de motivation mais sans trop d'illusions. Alea jacta est ! Je vous tiens au courant...

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