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Lancement de la mission d'Erik Orsenna sur la Lecture Publique


ABF

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Ce que j'aime bien dans ce début d'article :

L’académicien Erik Orsenna effectue un « tour de France » des bibliothèques pour évaluer les besoins du public et les moyens nécessaires.

 

« Quand une mairie a un projet, il faudra que l’Etat fasse sa part », insiste Erik Orsenna, qui ne ­supporte pas, dit-il, « les leçons de Paris faites à la province ».

 

Et tout ça me lance sur l'idée : et si on chiffrait réellement les coûts, hein ?

Juste pour les grosses bibliothèques (les 7000) qui ne sont pas encore ouvertes le dimanche et sur les tranches horaires : 17h00-19h00.

 

Allez, sortons les calculatrices, commençons à chiffrer avec des personnels professionnels. (avec pour base : tarifs doublés sur le dimanche)

Monsieur Orsenna a besoin de chiffres, il faut les lui fournir.

 

Quelqu'un a le coût financier d'une ouverture le dimanche ?

Une heure supplémentaire, ça coûte(rait) aussi combien à la collectivité ? (si on gardait le même personnel que pour une ouverture le samedi)

 

Rien que le fait de calculer : 52 * 7000 = 364 000 euros, à 1 euro de l'heure.

Pour un adjoint du patrimoine à 15 euros charges patronales comprises : 5 460 000 euros. (pour une seule heure supplémentaire sur 52 semaines, pour un seul adjoint du patrimoine par structure !!!)

 

Oui, le multiplicateur à 52*7000, il fait mal.

 

Quelqu'un en a parlé à Monsieur Orsenna, ou à notre ministre ?

Histoire de lui poser la question des petits 3 millions débloqués.

  Bernard

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il y a 6 minutes, B. Majour a dit :

 

Quelqu'un en a parlé à Monsieur Orsenna, ou à notre ministre ?

Histoire de lui poser la question des petits 3 millions débloqués.

 

Bernard, Bernard, voyons, tu parles de payer des professionnels!

Tu rêves!

 

On peut tout à fait ouvrir avec des bénévoles voyons! Ou mieux des contrats précaires!

 

Ce qui m'agace un tantinet est que j'ai vraiment l'impression qu'il découvre l'eau chaude, le fil à couper le beurre, la roue...

Et que sous ses dehors avenants, à l'écoute, il transparaît un petit côté condescendant franchement désagréable.

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Re

 

Résumé de l'article (avec un peu de sarcasme dedans - dedans le résumé - je préfère prévenir... :angel: ). J'espère que je ne vais pas faire exploser le compteur de citations...

 

Orsenna était à Tours cette semaine, 4e étape de son tour - et seulement 2e compte-rendu d'une étape après Rennes... Que sont devenues les autres, impossible à savoir.

 

Il a découvert une nouvelle expression : "injonction paradoxale" : on ne peut pas demander plus de services et donner moins d’argent dans le même temps.

Citation

"Je ne lâcherais pas" jure l'écrivain

 

L'argent est le problème majeur, il l'a compris :

Citation

Quand une mairie a un projet, il faudra que l'Etat fasse sa part, insiste Erik Orsenna, qui ne supporte pas, dit-il, "les leçons de Paris faites à la province"

(propos de Parisien...)

 

L'ouverture plus large est un "serpent de mer".

L'article mentionne le rapport de Sylvie Robert de 2015, sympa de la part de la journaliste, qui explique que ça fait 20 ans que ça dure.

Orsenna le sait, déjà du temps où il était le larbin conseiller de Tonton on en parlait.

 

Pourquoi Orsenna est-il chargé de cette mission ? C'est cocasse, voyez plutôt :

Citation

« Je connaissais très bien son père, et la ministre est une amie depuis toujours. Dans la famille Nyssen, on m’appelle même “Oursenna” à cause d’une peluche que j’avais offerte à l’une de ses filles. » Et puis, cet « enfant des bibliothèques », comme il se définit, n’oublie pas qu’il a écrit son premier roman sur les sièges de celle du British Museum à ­Londres, et « 90 % » de L’Exposition coloniale, prix Goncourt en 1988, « à la place 190 de la ­bibliothèque nationale », à Paris.

Traduction : il ne connaît pas les bibs publiques, mais est très pote avec notre éditrice de Ministre

 

Constat : il y a plus de bibs en France que de point contact de la Poste (NB : donc, on ne dit plus "bureau de poste" ? Tout un symbole...)

Inadaptation des horaires avec les rythmes de vie.

Les bibs ne font pas que des livres

 

Citation

Pas étonnant alors que « la ­revendication première des bibliothécaires soit : dites qui nous sommes et le service gratuit que nous apportons », constate Erik ­Orsen­na.

 

Citation

Il promet d’aboutir à un « état des lieux des initiatives » ­accom­pagné d’un message tout simple : « Pourquoi pas vous ? »

 

Les bibs, c'est l'incarnation de la proximité

Citation

Ce maillage, ­s’enthousiasme l’écrivain, « c’est la République ».

Vive les nouveaux hussards noirs de la République !

 

Aparté culturel : Antoine Charles Louis, comte de Lassalle, était un hussard, général de cavalerie de l'Empire, mort à 34 ans à Wagram. On lui doit cette phrase célèbre : « Tout hussard qui n’est pas mort à trente ans est un jean-foutre. »

Je vous laisse en déduire ce qu'il faut déduire.

Fin de l'aparté

 

Maintenant, le nerf de la guerre : l'argent.

Citation

« Si j’avais une baguette magique, que voudriez-vous pour votre bibliothèque ? », demande l’écrivain à deux élues de petites communes d’Indre-et-Loire. « Des locaux plus grands et du personnel, deux ou trois emplois aidés, ce serait merveilleux », liste Danièle Guillaume, maire de Véretz (4 000 habitants).

Demande quasiment identique pour Sophie Métadier, maire de Beaulieu-lès-Loches (1 800 habitants), dont la bibliothèque est ­tenue par une dizaine de bénévoles, essentiellement des retraités.

(ou sinon des vrais emplois, tant qu'à faire ?)

 

Ensuite quelques chiffres, qui délaissent Copenhague et ses pseudo-98h mais citent Amsterdam et Londres (mais pas le reste de la GB, faut pas pousser)

 

Les élus insistent TRES lourdement sur la suppression des contrats aidés.

Citation

« Le bénévolat sans les contrats aidés, ça ne tiendra pas, prévient M. Paumier. Avec de telles logiques financières, on va mourir guéri. » Les finances ­seront assainies, mais il ne se ­passera plus rien. Erik Orsenna ­retient la formule et promet d’alerter Julien Denormandie, ­secrétaire d’Etat auprès du ministre de la cohésion des territoires.

 

Mention d'une gréve à Laval début octobre pour... obtenir 2 contrats aidés ! :blink: Ambitieux, les collègues (et l'article ne dit pas si ça a marché)

 

Présentation de Tours, où ils viennent de lancer l'ouverture le dimanche, une fois par mois

Citation

L’expérience semble positive en termes de fréquentation. Mais la mise en place n’a pas été « très facile », reconnaît Christine ­Beuzelin, adjointe à la culture à la mairie de Tours. Le volontariat n’a pas été retenu, et les agents sont payés en heures supplémentaires.

[...]

Sur la rémunération du dimanche, le vide réglementaire amène chaque collectivité à négocier à sa manière

No comment

 

Mise en avant par les collègues de Tours du problème BM-BU : la BU est fermée pendant les vacances :blink: donc les étudiants remplissent la BM, logique. Mais les BU, c'est pas le même ministère, donc... Noël Corbin, inspecteur général des affaires culturelles qui accompagne Orsenna, rappelle que les BM ne doivent pas compenser les lacunes des BU, donc de l'Etat.

Pas de commentaire d'Orsenna.

 

Ils sont allés à Saint-Avertin, où ils font plein de trucs mais pour 28h par semaine.

Citation

« L’ouverture dominicale coûterait 100 000 euros par an », a calculé le maire, Alain Guillemin.

 

Pas de jacobinisme

Citation

L’enjeu n’est pas ­seulement d’ouvrir plus, mais d’ouvrir mieux, en fonction des ­attentes et des besoins des usagers.

Ca faisait longtemps...

 

En conclusion :

Citation

En attendant, il lance à chacun de ses ­interlocuteurs : « Faites-moi confiance, on va ­mener la bataille. » Et si possible, la gagner.

 

 

Voilà ! Lâchez vos coms' ! :blush:

 

 

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il y a 57 minutes, Louve a dit :

Bernard, Bernard, voyons, tu parles de payer des professionnels!

Tu rêves!

 

Non, je ne rêve pas. C'est juste pour transmettre ce chiffre à monsieur Orsenna, qu'il comprenne un peu pour quoi il est pris. :ermm:

(et que nous, nous sommes lucides sur le problème)

 

Et puis va savoir, nos grands élus n'ont peut-être même pas calculé le coût réel d'une telle opération. Juste une idée lancée en l'air et une mesurette incitative.

 

Il faut les mettre face à leurs propres contradictions.

L'Etat financette, et les communes raquent ?

 

C'est le seul moyen pour qu'ils prennent vraiment la dimension du problème.

Et arrêtent de gaspiller notre temps ?... alors que nous cherchons déjà comment maintenir les horaires d'ouvertures "normaux", avec des coupes budgétaires à la machette.

 

Sans doute ce petit côté "condescendant" qu'évoque Louve et qui nous est destiné.

Ce qui m'agace aussi.

Car le tout est de savoir s'il s'écrit en un ou deux mots. :blush:

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Je n'ai pas réussi à retrouver l'article, mais dans celui-ci, Orsenna signalait que des bibs de petites communes réussissaient à ouvrir le dimanche. Sans autre détail. Mais sous-entendu "donc c'est possible partout".

 

Le détail en question, à mon avis, ne peut être que le recours aux employés gratuits, i.e. les bénévoles... Si les petites communes avaient de l'argent à mettre sur ce genre de service supplémentaire, ça se saurait !

Sans oublier les asso, ou certaines asso, suivez mon regard...

 

Partant de ce présupposé, l'équation impossible (plus de service <=> moins de moyens) devient beaucoup plus faisable. Non ?

 

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@B. Majour

il y a 21 minutes, B. Majour a dit :

C'est le seul moyen pour qu'ils prennent vraiment la dimension du problème.

Et arrêtent de gaspiller notre temps ?... alors que nous cherchons déjà comment maintenir les horaires d'ouvertures "normaux", avec des coupes budgétaires à la machette.

 

Ils ne gaspillent pas notre temps, ils nous accompagnent sur le chemin de la résignation, ce chemin où les gens vont se battre pour obtenir des contrats aidés, précaires (le genre de contrats "grassement" payés...), développer une énergie monstre à ouvrir avec des bénévoles accepter tout et n'importe quoi.... Ce chemin où nous allons accepter d'ouvrir les bibliothèques avec de personnel gratuit; non mais franchement quand o n est passionné, est-ce vraiment utile d'être en plus payé?

 

@BiblioEdualk

il y a une heure, BiblioEdualk a dit :

Traduction : il ne connaît pas les bibs publiques, mais est très pote avec notre éditrice de Ministre

 

Oui, logique qu'il ait été choisi par cooptation, connaissance...Il fait partie de la "société civile", donc ça permet de suivre les engagements de M. Le Président de la République: ce sont des "vrais" gens qui sont aux manettes.

 

 

il y a une heure, BiblioEdualk a dit :

les étudiants remplissent la BM, logique. Mais les BU, c'est pas le même ministère, donc... Noël Corbin, inspecteur général des affaires culturelles qui accompagne Orsenna, rappelle que les BM ne doivent pas compenser les lacunes des BU, donc de l'Etat.

Il serait plus simple de poser la question des bibliothèques de manière globale. Evitons de monter BU contre BM.  Ce petit refrain lancinant est inquiétant.  Personnellement étudiante, je préférais  travailler à la BM proche de la Fac car elle était plus agréable et ça me permettait de m'aérer du milieu étudiant. Inversement, l'année où j'ai préparé le concours de con's, j'étais bien contente de pouvoir travailler le lundi à la BU, BU de droit car la plus proche de chez moi et super confortable! 

Modifié par Louve
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il y a 7 minutes, BiblioEdualk a dit :

Je n'ai pas réussi à retrouver l'article, mais dans celui-ci, Orsenna signalait que des bibs de petites communes réussissaient à ouvrir le dimanche. Sans autre détail. Mais sous-entendu "donc c'est possible partout".

 

 

J'aurais même tendance à penser que plus l'établissement est petit, moins il nécessite de moyens humains (et de frais - électricité, chauffage, etc.), non ?

 

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il y a 31 minutes, Franck Sanka a dit :

J'aurais même tendance à penser que plus l'établissement est petit, moins il nécessite de moyens humains (et de frais - électricité, chauffage, etc.), non ?

 

C'est pour ça qu'il faut beaucoup de bénévoles. Plus on est nombreux, plus on se tient chaud.

Ou alors on pédale pour avoir l'électricité. C'est pour ça que le professionnel dispose d'un fouet ! :drool:

 

Blague mise à part, certains bénévoles sont parfois contraints d'apporter leurs propres appareils de chauffage.

Si, si.

Pas encore leurs lampes de poches, mais ça aurait pu.

 

il y a une heure, Louve a dit :

Ils ne gaspillent pas notre temps, ils nous accompagnent sur le chemin de la résignation, ce chemin où les gens vont se battre pour obtenir des contrats aidés, précaires (le genre de contrats "grassement" payés...), développer une énergie monstre à ouvrir avec des bénévoles accepter tout et n'importe quoi.... Ce chemin où nous allons accepter d'ouvrir les bibliothèques avec de personnel gratuit; non mais franchement quand on est passionné, est-ce vraiment utile d'être en plus payé?

 

"On n'y va pas pour convaincre, tout le monde est convaincu" - Françoise Nyssen, sur l'ouverture des bibliothèques le dimanche (le 13/09/2017)

https://www.francebleu.fr/infos/medias-people/ouvrir-les-bibliotheques-le-dimanche-est-ce-possible-en-vaucluse-1505231203

 

Diantre, si la tournée n'est pas pour convaincre, mais alors... c'est pour autre chose.

Aurais-tu reniflé un certain parfum dans le sens du vent, Louve ?  :wink:

 

Comme celui-là, par exemple :

https://www.actualitte.com/article/monde-edition/orsenna-et-corbin-un-duo-de-choc-pour-ouvrir-les-bibliotheques-le-dimanche/84641

Duo de choc.

 

Autant dire que la mission de ce duo sera délicate. Le passif de Noël Corbin à la Mairie de Paris n'est évidemment pas pour le servir : s'il avait réussi à renouer le dialogue avec les personnels en 2014, le projet d'ouverture des bibliothèques le dimanche a depuis été copieusement critiqué par une partie des bibliothécaires et les syndicats. Et la Mairie de Paris, comme un aveu, a récemment décalé certains projets d'extension des horaires, faute de moyens.

 

Peut-être que les couillons provinciaux vont y arriver mieux.

Ce qui donnerait presque une autre tournure à « les leçons de Paris faites à la province ».

Les bonnes ou les mauvaises leçons ? :sweat:

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il y a 5 minutes, B. Majour a dit :

Peut-être que les couillons provinciaux vont y arriver mieux.

Ce qui donnerait presque une autre tournure à « les leçons de Paris faites à la province ».

Les bonnes ou les mauvaises leçons ? :sweat:

 

A quel prix, Bernard? A quel prix?

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Mode sarcastique ON :devil:
 "M. Orsenna, vous travaillez dans la culture comme écrivain, comme nous comme bibliothécaire. Vous êtes passionné, comme nous. Si nous autres bibliothécaires pouvons travailler sans être payés, grâce au bénévolat, pourquoi n'écririez-vous pas gratuitement ?"

Mode sarcastique OFF :devil:

 

Le coup de la passion, ça marche aussi sur... voyons voir... la politique ? D'autant que pour la grande masse des petits élus locaux, travailler gratuitement n'est pas du sarcasme, mais la réalité :yes:

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Vu nos conditions de travail et le peu de cas qu'on fait de nous, moi je considère que je suis devenue une prostituée de luxe. Donc je me fais payer, passion ou pas. Mon amour du service public est désormais tarifé. Et l'époque où je sortais à 21h, pour le plaisir de terminer un boulot, c'est terminé aussi. Je sors le dernier, à 19h30. Donc à 19h29 ma clé est déja dans la serrure.

Alors je veux bien bosser le dimanche, mais faudra voir côté porte-monnaie..:yes:

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Certaines réactions de lecteurs de l'article du monde me font frémir:

Citation

eric asselborn 22/10/2017 - 01h35

Le terme de bibliothèque recouvre plusieurs types de fonctionnements, la municipale de base ne délivre presque que des BD, elle pourrait ouvrir avec des retraités ou des volontaires ; la bibliothèque universitaire et la bibliothèque mixte doit être gardée ouverte le soir, la nuit, le dimanche comme sur les campus américains, la fonction commande d'ouvrage ne reste valide qu'aux heures ouvrables. Le gardiennage y est renforcé du fait des risques d'interférences.


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/culture/article/2017/10/20/la-lecture-pour-tous-dimanche-compris_5203975_3246.html#8rCL10clAYXa0bu0.99

 

Citation

Mark 21/10/2017 - 18h58

Il y a des milliers de retraités qui sont payés à s'ennuyer ou à ne rien faire d'utile, et pourraient bénévolement — comme les "volunteers" aux USA — aider à ouvrir les bibliothèques le soir et le dimanche. Pourquoi ne pas faire plus largement appel à eux ?


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/culture/article/2017/10/20/la-lecture-pour-tous-dimanche-compris_5203975_3246.html#8rCL10clAYXa0bu0.99

 

non mais allo! "la municipale de base ne délivre presque que des BD," , 1ère nouvelle, je suis bien heureuse de l'apprendre et d'apprendre également que ces "bibliothèques de base" pourraient être ouvertes avec des retraités et des volontaires. Ce serait donc que ce type de littérature ne mérite pas que l'on s'y intéresse et que l'on y affecte du personnel qualifié?

Le concept de "bibliothèque mixte", ???????

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Oui mais non. J'ai bien lire les commentaires sur le Net, parce que j'aime bien (à petites doses) constater l'insondable médiocrité de mes contemporains, mais il ne faut pas : les commentaires ne sont JAMAIS pertinents.

 

Et encore, on a de la chance, c 'est "Le Monde". Sur "Le Figaro", on aurait eu droit aux "feignasses de fonctionnaires" et autres "bobos gauchistes qui font lire de la pornographie homosexuelle à nos enfants sur ordre de l'islamiste Nadjat" :devil: - encore que je sois mauvaise langue, ce genre de commentaire, j'en ai lu sur le site de "Libé" aussi :blink:

 

Ah, par contre le Bloom qui a posté à 8h10 ce matin semble plus sensé (même s'il a pris un nom de kéké). Peut-être même est-ce un collègue :D. Ca arrive, mais ça reste toujours noyé dans la masse des trolls

Modifié par BiblioEdualk
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Il y a 8 heures, Louve a dit :

Il y a des milliers de retraités qui sont payés à s'ennuyer ou à ne rien faire d'utile, et pourraient bénévolement — comme les "volunteers" aux USA — aider à ouvrir les bibliothèques le soir et le dimanche. Pourquoi ne pas faire plus largement appel à eux ?

 

Ce type de débat et de positionnement a lieu ici aussi de façon récurrente. Et entre professionnels, ce qui est plus grave. Et nous sentons bien que c'est la tendance du moment, la brèche dans laquelle vont s'engouffrer les élus, sous prétexte d'horaires élargis. Nous sommes responsables au premier chef de l'image déplorable que nous véhiculons.

 

Sur ce point, et je l'ai déja dit, il est fondamental que l'ABF, mais aussi l'ADBDP, prennent position de façon claire, voire brutale.

 

N'oublions jamais qu'à l'occasion de récents mouvements de gréve avant le Congrés, l'ABF s'est positionnée non pas comme représentante des fonctionnaires de la filière culturelle, au prétexte qu'il y avait des syndicats pour cela, mais comme défenseur des bibliothèques. Mais de quelles bibliothèques ? des lieux gérés par des bénévoles distributeurs de bandes dessinées ? Comme en Grande-Bretagne ?

 

Par ailleurs au passage, il faudrait cesser de s'imaigner que les bénévoles sont corvéables à merci. Chez nous c'est difficile de les avoir le samedi, et pour les vacances scolaires, alors ne parlons pas des dimanches. Ils sont déja largement mis à contribution par les parents pour recevoir leurs petits enfants, et veulent aussi conserver une vie de famille qui compte énormément pour eux. Et je les comprends.

Modifié par Ferris
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il y a 31 minutes, Ferris a dit :

Ce type de débat et de positionnement a lieu ici aussi de façon récurrente. Et entre professionnels, ce qui est plus grave. Et nous sentons bien que c'est la tendance du moment, la brèche dans laquelle vont s'engouffrer les élus, sous prétexte d'horaires élargis. Nous sommes responsables au premier chef de l'image déplorable que nous véhiculons.

 

Oui, ce débat est récurrent, il est quasiment aussi vieux que l'ABF.

Nous avons encore des difficultés à défendre ce que nous sommes, ce que sont/devraient être les bibliothèques. Sous couvert de "service" à tous, de la présence des BDP, nous acceptons de nous dévaloriser. Nous acceptons des contrats précaires pour des jeunes diplômés.

 

Comme je l'ai déjà dit , ainsi que Ferris, il faudrait que nous nous entendions sur les bibliothèques que nous voulons pour demain. Ensuite nous pourrons nous lancer dans le plaidoyer, "l'advocacy".

 

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L'article est publié dans Le Monde n° 22636, dimanche 22-lundi 23 octobre 2017

 

Ce que je note: 

16 000 lieux de lecture: 9000 points d'accès au livre et 7 000 bibliothèques.

Pour faire vivre ce réseau au niveau national 30 000 professionnels.

Le ratio professionnels/lieux de lecture n'est guère élevé...

 

Sinon, je suis franchement très gênée par l'idée qui consiste à opposer BU et BM.

Si l'on considère que le BM n'est pas un lieu de travail, il faudrait ôter tous les espace de travail! Espaces de travail qui peuvent aussi convenir à d'autres que les étudiants! Je me vois mal interdir à un étudiant de venir se poser pour réviser,  et  le renvoyer "chez lui", à la BU.

 

Je vais -encore! :wink:- me répéter: la question n'est pas uniquement d'ouvrir mais d'ouvrir pour qui? pour quoi? avec qui?

La question est de savoir quel est le niveau de qualité de service que l'on souhaite apporter aux publics. On peut tout à fait accepter d'ouvrir "plus", "mieux" "différemment" en se contentant de bénévoles et de contrats payés au lance-pierre, mais est-ce valorisant pour les bibliothèques? Surtout est-ce juste? Pour les publics et pour les agents.

Est-ce ce modèle de bibliothèque que nous voulons?

 

  

Modifié par Louve
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Ouvrir mieux est un débat local qui doit être tranché en fonction des créneaux correspondant le mieux aux besoins de la population d'une ville ou d'un territoire donné. Le plus souvent on fait ça après un questionnaire de satisfaction. Mais le but n'est pas de trouver un "plus" mais de mieux placer certains créneaux. Rennes l'a fait par exemple pour son réseau.

Pour le "plus", la réponse est déja un peu partout en filigrane : qu'ils s'agisse de vacataires, de bénévoles ou de d'agents "volontaires" (qui seront forcément rares), on fera de l'ouverture de type "mininum syndical". C'est à dire qu'on ouvrira plus pour proposer moins. Moins en termes de qualité d'accueil, de professionnalisme, de disponibilité, de médiation.

 Certaines bibliothèques le font déja par chez moi (j'ai des noms...) le samedi, pour ménager la vie de famille des agents : on se contente de l'effectif minimal en rajoutant quelques bénévoles pour faire du monde. Le samedi ! Alors qu'on sait que c'est le plus gros jour de fréquentation !!! Le jour des familles. Donc le jour où notre image de marque se fabrique de la façon la plus évidente.

Alors oui, il y a toutes les raisons de penser que cela dévalorisera encore davantage notre image.

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Citation

La médiathèque François Mitterand des Capucins est restée porte close une nouvelle fois ce dimanche. La raison : un mouvement social des bibliothécaires qui dénonce le manque de moyens humains pour mener à bien leurs missions.

 

En tous cas, à Brest, l'ouverture le dimanche semble cristalliser les tensions ! Orsenna va-t-il maintenir sa visite ?!

 

https://www.ouest-france.fr/bretagne/brest-29200/brest-nouvelle-greve-des-bibliothecaires-aux-capucins-5346212

 

Epsy.

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Mme La Ministre était présente sur le plateau de France Inter il y a 2 jours.

Sans surprise, la question de mes médiathèques, des bibliothèques a été très peu abordée.

 

Bon elle a parlé de Louise Michel, pas de souci avec les canards que j'adore, mais les 6 999 autres établissements  dont un certain nombre sont bien loin de ce qu'est Louise Michel, Mme La Ministre  n'en pas parlé. Par méconnaissance? Indifférence? 

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BPI ou Louise Michel, c'est toujours pareil, on parle d'innovation en citant des novateurs reconnus, sans se rendre compte que plus on les cite plus on s'éloigne de la réalité des autres. J'appellerais ça le syndrome de Copenhague.

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Du concret : 

 

(...) Autre sujet d’actualité : les bibliothèques. On sait que la ministre a mandaté l’académicien Érik Orsenna pour effectuer une mission sur l’élargissement des horaires des bibliothèques et leur éventuelle ouverture le dimanche. Cette mission devrait rendre ses conclusions « d’ici la fin de l’année ». Mais Françoise Nyssen affirme d’ores et déjà que « l’État accompagnera les collectivités, sur le plan financier et sur le plan logistique ». Reste à savoir à combien se montera cette aide. Le sujet inquiète fortement les élus, car l’élargissement des horaires des bibliothèques et l’ouverture du dimanche supposent des moyens financiers très importants. 
Françoise Nyssen dit avoir une ambition plus large : celle de transformer les bibliothèques en « maisons de service public culturel » – avec des services tels que l’aide aux devoirs ou l’apprentissage des langues. Plus surprenant, la ministre envisage que les bibliothèques proposent également « des services d’accompagnement de retour à l’emploi ». Elle dit avoir l’objectif d’une telle transformation dans « 200 bibliothèques, soit deux par département » fin 2018. (Source AMF, 31/10/2017 http://www.maire-info.com/index.asp)

 

Chouette, on va remplacer Pole Emploi !

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il y a une heure, Ferris a dit :

Chouette, on va remplacer Pole Emploi !

 

C'est une évolution logique. A Pôle Emploi, on pousse les chômeurs à partir en vacances (paraît-il). Nous, on leur prête déjà les guides de voyage, et la lecture pour aller avec.

Sans oublier des livres comme "Comment rédiger une lettre de motivation top cool" ou "Un CV trop bath" (oui, on a parfois des fonds vieillissants...)

 

Et puis, on peut déjà leur donner un vrai bon conseil : devenir bibliothécaire, faut oublier !

 

Edit :

L'article de maire-info cité par Ferris est un résumé d'une interview de la Ministre sur Acteurs Publics. Résumé qui est un peu différent de l'interview - en tout cas je l'ai compris comme ça. Les 200 bibs me semblent plus coller à la question de l'ouverture élargie (mais qui inclut aussi les services en plus, Pôle Emploi, etc.)

Je vous laisse vérifier : l'article sur Acteurs Publics est bien sûr protégé, mais on peut s'inscrire gratuitement et on a droit à 1 article par mois en cadeau ! Devinez lequel j'ai pris :tongue:

Modifié par BiblioEdualk
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Et on continue à parler des bibliothèques, en fin d'article.

http://www.maire-info.com/-congres/interview/jean-marc-vayssouze-faure-en-matire-de-culture-les-communes-doivent-tre-accompagnees-et-associees-en-amont-aux-decisions--article-21239

 

 

Et ici aussi

https://www.acteurspublics.com/2017/10/31/francoise-nyssen-pour-les-collectivites-territoriales-l-investissement-dans-la-vie-culturelle-est-un-investissement-d-avenir

 

La question des horaires d’ouverture des bibliothèques est posée avec la mission Orsenna. Comment allez-vous convaincre les collectivités – et avec quels moyens – d’ouvrir leur bibliothèque-médiathèque le dimanche ou tard le soir ?
L’État accompagnera les collectivités, sur le plan financier et sur le plan logistique. J’ai confié une mission à Erik Orsenna, qui est en train de réaliser un tour de France pour dresser un état des lieux des bonnes pratiques et me faire des propositions. Il s’agit d’ouvrir plus, mais aussi mieux, pour faire des bibliothèques des “maisons de service public culturel”. Nous constatons qu’elles sont déjà nombreuses à proposer d’autres services que le seul prêt de livres, par exemple des services d’aide aux devoirs ; des cours de français ou de langue étrangère ; ou encore, des services d’accompagnement de retour à l’emploi, comme des ateliers d’aide à la rédaction du C.V. ou de navigation sur les sites de recherche d’emploi. Nous souhaitons accompagner et renforcer ce mouvement. Les collectivités territoriales sont aussi nombreuses à s’être déjà engagées dans l’adaptation des horaires de leurs bibliothèques et médiathèques, pour répondre aux besoins locaux : nous avons lancé la démarche en octobre depuis Rennes, qui a sanctuarisé l’ouverture d’au moins une bibliothèque chaque dimanche. Je pourrais aussi citer Metz, Saint-Amand-Les-Eaux, dans les Hauts-de-France, ou encore de petites communes, comme Condé-sur-Noireau, dans le Calvados, ou Lampaul-Guimiliau, dans le Finistère, qui ont décidé d’ouvrir davantage, notamment le week-end.
Nous souhaitons accompagner toutes les communes dans cette voie. Erik Orsenna me rendra ses conclusions d’ici la fin de l’année. Nous démarrerons ensuite le travail de généralisation dans un département “chef de file” : les Drac seront chargées de mettre autour de la table les élus, les bibliothécaires, ainsi que les structures sociales et les associations locales pour bâtir un projet d’ouverture. Je souhaite qu’à la fin de l’année 2018, nous ayons réussi à engager la transformation de 200 bibliothèques, soit 2 par département.

 

Quel sera le département "chef de file"... Surprise surprise. :wink:

Ce qui est amusant, quand même, c'est le "nous constatons qu'elles sont déjà nombreuses à proposer d'autres services que le seul prêt de livres".

Ça y est, c'est acté.

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Bonjour

 

Ce que je comprends de l'interview de Mme Nyssen, c'est que les décisions sont déjà prises.

 

On transforme les bibs en "maisons de service public culturel", avec des services supplémentaires en lien avec l'école et la recherche d'emploi - qui existent déjà un peu partout, mais on systématise.

On étend les horaires, et l'ouverture le dimanche est actée.

On aura 1 département-pilote, puis on aura 2 bibs par département avec cette nouvelle organisation.

Tout ça sera en place dans 1 an pile, vu qu'on est fin 2017 et que la Ministre parle de fin 2018.

 

Je note que le temps employé est le futur, pas le conditionnel.

 

Je note que la mission Orsenna doit organiser un grand débat en mars 2018, mais il présentera à la Ministre ses conclusions avant la fin 2017.

Donc le débat en mars ne sert à rien.

 

Conclusion (perso) : inutile de se prendre la tête, tout est déjà décidé, sans nous. Orsenna n'est là que pour sa culture personnelle (on aura au moins gagné un nouveau lecteur !)

Je ne suis ni surpris ni déçu (j'ai passé l'âge). Mais j'aurais espéré un peu plus d'enrobage et de diplomatie, au moins attendre la fin de la balade d'Orsenna histoire de faire croire qu'il a une utilité (car lui-même va finir par se vexer)

 

Seul espoir : que le projet s'enlise dans les habituels méandres et marécages administratifs et autres bisbilles politiques entre l'Etat et les collectivités locales.

 

Dont acte.

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il y a 51 minutes, B. Majour a dit :

Ce qui est amusant, quand même, c'est le "nous constatons qu'elles sont déjà nombreuses à proposer d'autres services que le seul prêt de livres".

Ça y est, c'est acté.

 

Et oui,  comme la grande majorité des français, Mme Nyssen, Ministre de la culture et M. Orsenna avaient une vision quelque peu figée, traditionnelle des bibliothèques.

Il n'en demeure pas moins que je suis très circonspecte sur le choix des bibliothèques montrées en exemple:

  • pour rappel Lampaul-Guimiliau a débuté les ouvertures du dimanche en septembre, nous sommes fin octobre; c'est un peu tôt me semble--il pour avoir du recul!  Cette ouverture est possible grâce à deux contrats subventionnés par la DRAC , contrats à temps plus que partiels, et aux nombreux bénévoles;
  • le réseau messin est ancien, dans une métropole importante. L'ouverture du dimanche est à saluer, n'oublions pas tout de même  pas qu'ils ont sensiblement baissé leur budget d'acquisition;
  • Condé sur Noireau ouvre un dimanche par mois,  c'est notable mais ce n'est pas tous les dimanches.  Nous n'avons pas d'éléments sur la masse salariale, le nombre d'ETP, le nombre de bénévoles;
  • Rennes et son bureau des temps, c'est ancien maintenant, ils ont été très précurseur en la matière. Il manque d'ailleurs une information: à Rennes il y au moins une bibliothèque ouverte chaque jour de la semaine, soit du lundi au dimanche. 

 

Je continue de penser et d'affirmer qu'accepter de payer au lance pierre des personnes pour assurer l'ouverture des bibliothèques (toute la palanquée de contrats aidés, de vacataires...) et de s'appuyer fortement sur des bénévoles n'est ni sain, ni juste.

 

Modifié par Louve
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