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Concours interne ou externe ??


Amethyste

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Bonjour, 

 

Je souhaiterais passer le concours de bibliothécaire d'Etat. Je suis prof, 7 ans de service, et je pensais que j'avais le droit de passer l'interne. Mais en fait, je crois que non. Quelqu'un peut-il me décrypter : `

 

"• Être fonctionnaire ou agent public de l'État, des collectivités territoriales et des établissements publics qui en dépendent.
• Justifier, au 1er janvier de l'année du concours, de quatre années de services publics, dont deux années au moins dans les services techniques ou bibliothèques relevant du ministère chargé de l'Enseignement supérieur ou d'autres départements ministériels ou dans une bibliothèque relevant des collectivités territoriales. 

CONDITIONS D’ACCES Concours externe

• Être titulaire de la licence, d'un autre titre ou diplôme classé au moins de niveau II ou d’une qualification reconnue comme équivalente.

Concours interne"

 

A priori, je comprends que je ne peux pas passer l'interne car jamais bossé en bib, donc je passe l'externe... Mais c'est quoi cette histoire de "service technique" ou "autre départements ministériels ?"

Je n'ai jamais travaillé en Bibliothèque, je suis prof justifiant de 7 ans d'années de services donc je passe quoi ... ? L'externe ?

 

Merci pour vos réponses et vos éclaircissements ?!

 

PS : j'ai lu les épreuves des deux concours, et je crois que j'ai effectivement plus intérêt à passer l'externe... :yes:

 

 

 

 

 

 

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il y a 29 minutes, Amethyste a dit :

• Justifier, au 1er janvier de l'année du concours, de quatre années de services publics, dont deux années au moins dans les services techniques ou bibliothèques relevant du ministère chargé de l'Enseignement supérieur ou d'autres départements ministériels ou dans une bibliothèque relevant des collectivités territoriales. 

 

Votre interprétation est la bonne : vous n'êtes pas éligible au concours interne de bibliothécaire d'Etat. C'est sans doute rédigé un peu "large" (en effet, services techniques est vague, mais n'inclut pas l'enseignement, à coup sûr) pour inclure les cas limites, mais ce n'est pas votre cas.

 

La FPE demande donc que ses cadres recrutés en interne aient une expérience significative en bibliothèque. Visiblement pour en faire un instrument de promotion de ses agents B et C sans que celui-ci soient squatté par d'autres fonctionnaires, et je le crains, notamment les profs. Et ce alors même qu'une formation de 6 mois post-concours est imposée, ce qui n'est pas le cas en territoiriale.

 

Le concours externe est votre seule solution donc.

 

Par ailleurs : faites-vous confiance quand vous lisez des textes statutaires ou réglementaires : assez généralement, ils veulent signifier essentiellement ce qui est écrit,. Les exceptions et autres raffinements jurisprudentiels permettent d'amuser les juristes (et je partage à l'occasion ces amusements), mais portent sur des cas marginaux.

 

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Il y a 3 heures, Amethyste a dit :

Merci OlivierH, c'est bien ce que j'avais pensé...

 

Par contre tu peux a priori passer le concours de conservateur en interne :

Citation

Le concours interne est ouvert aux fonctionnaires et agents publics qui justifient, au 1er janvier de l'année du concours, de quatre ans de services effectifs.

http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid116820/le-metier-de-conservateur-d-etat-des-bibliotheques.html

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Le 09/10/2017 à 23:51, Rabza a dit :

Par contre tu peux a priori passer le concours de conservateur en interne :

 

Effectivement Amethyste peut présenter le concours externe de conservateur. 

Par expérience, je signale qu'il y a un gap énorme entre bibliothécaire et conservateur.

De plus après le réussite au concours de conservateur il y a  18 mois de scolarité obligatoire à l'enssib (Lyon), cette scolarité nécessite d'être à temps plein à Lyon.

 

Sinon, à toutes fins utiles, je rappelle qu'il existe la base question/réponses de l'enssib qui répond, plutôt rapidement et très consciencieusement, à ce type de questions.

Certaines ressemblent fortement à celles déjà posées sur ce forum, je suis rassurée, nos réponses sont cohérentes.

 

 

 

Modifié par Louve
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Bonjour Améthyste

 

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000539406

Version consolidée au 10 octobre 2017

 

La nouvelle formulation est plus claire.

 

Les bibliothécaires sont recrutés par la voie des trois concours ci-après :

1° Un concours externe ouvert aux candidats titulaires d'une licence, d'un autre titre ou diplôme classé au moins au niveau II ou d'une qualification reconnue équivalente à l'un de ces titres ou diplômes, dans les conditions fixées par arrêté du ministre chargé de la fonction publique et du ministre chargé de l'enseignement supérieur.

1° bis. - Un concours externe spécial ouvert aux candidats titulaires d'un diplôme de doctorat défini à l'article L. 612-7 du code de l'éducation, ou justifiant de qualifications au moins équivalentes reconnues dans les conditions prévues par le décret n° 2007-196 du 13 février 2007 relatif aux équivalences de diplômes requises pour se présenter aux concours d'accès aux corps et cadres d'emplois de la fonction publique. Le nombre des places à ce concours ne peut être supérieur à 10 % du nombre total des places mises au concours organisé en application du 1° ci-dessus ;

2° Un concours interne ouvert, pour la moitié au plus du nombre total des postes mis aux concours au titre du présent article, aux fonctionnaires et agents de l'Etat, des collectivités territoriales ou d'un établissement public en dépendant. Les candidats doivent justifier au 1er janvier de l'année du concours de quatre années de services publics, dont deux années au moins dans l'un des services techniques ou bibliothèques mentionnés à l'article 2 du présent décret ou dans une bibliothèque relevant des collectivités territoriales.

Les emplois mis à l'un des concours qui n'auraient pas été pourvus peuvent être attribués aux candidats des autres concours.

 

A l'article 2, ce n'est pas plus explicite, mais bon.

 

Voilà ce qu'on trouve ailleurs avec ta formulation

https://www.ac-reunion.fr/fileadmin/ANNEXES-ACADEMIQUES/01-SERVICES-ACADEMIQUES/service-dec/concours/2015-2016-concours-certifications/2016_SA_INT_ETAT_DES_SERVICES.pdf

 

Modèle utilisé pour "trier" les candidatures internes ?

Pas facile de savoir où est situé ce fichier, ni dans quelle concours.

Mais au moins on a une idée de ce qu'il est entendu par "services techniques".

 

Sinon, tu as aussi ça à l'ENSSIB

http://www.enssib.fr/content/bonjour-bonjour-madame-monsieur-je-suis-professeur-agrege-de-lettres-classiques-dans

 

Ou on parle de reconversion professionnelle (avec 15 ans de métier)... Date : 2009 (voire 2005). Donc à vérifier si c'est toujours vrai et en cours.

Question à poser à ton académie : dispositif de seconde carrière des personnels enseignants. Est-ce que ça me concerne ?

 

Bon courage à toi pour le concours.

Et bûche à fond, tes concurrents seront nombreux et beaucoup déjà bibliothécaires.

  Bernard

 

 

 

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Il y a 5 heures, Louve a dit :

Par expérience, je signale qu'il y a un gap énorme entre bibliothécaire et conservateur.

Peux-tu nous parler de cet écart ? En matière de concours, à part les épreuves un peu différentes, la notation est peut-être plus sévère et les sujets plus approfondis ? Pour ce qui est de la formation, la différence est évidente.

 

J'aimerais surtout savoir ce qui diffère en matière de métier, post-concours et post-formation. Je n'ai pas trouvé dans les descriptions officielles quelles étaient les différences pratiques.

Il semblerait qu'en BU, le bibliothécaire fasse plus d'encadrement, et qu'au-dessus de lui le conservateur s'occupe davantage des collections ?
Un conservateur ne peut-il prétendre à être chef d'établissement que si ledit établissement fait une certaine taille ? (En-dessous, on mettra un bibliothécaire) ?

Modifié par Rabza
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Bonjour Rabza

 

Si tu regardes les meilleures copies des deux concours, tu remarques assez vite que le style et les connaissances ne sont pas identiques.

Ce sont aussi les concurrents qui font le concours.

 

Sans doute déjà un premier point.

 

J'espère que Louve aura un peu de temps pour donner les suivants.

Parce que toute expérience est bonne à prendre.

  Bernard

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Il y a 6 heures, B. Majour a dit :

Question à poser à ton académie : dispositif de seconde carrière des personnels enseignants. Est-ce que ça me concerne ?

 

 

Théoriquement, je dirais que c'est possible, après, dans les faits on est sur des métiers différents.

Se coltiner une équipe (les plannings, les projets...), monter un budget (la M14 est vraiment transcendante), la gestion d'un bâtiment et toutes les joyeusetés afférentes (fuite, problème de papier toilette qui ne va pas parce que moins cher, porte d'entrée qui ne ferme plus...), négocier les moyens (RH, informatique...), construire une programmation culturelle (en fonction des orientations de la collectivité, de l'université), évaluer les actions de la bibliothèque...c'est tout un programme!

Programme intéressant mais franchement, ce n'est pas inné et je ne suis pas certaine qu'un prof, aussi bon soit-il, sera opérationnel du jour au lendemain.

 

Il y a 3 heures, Rabza a dit :

Peux-tu nous parler de cet écart ? En matière de concours, à part les épreuves un peu différentes, la notation est peut-être plus sévère et les sujets plus approfondis ? Pour ce qui est de la formation, la différence est évidente.

 

Pour con's les attentes sont clairement élevées, aux écrits d'une part, aux oraux c'est très net. Si vous lisez les rapports de jury vous le verrez très nettement.

 

Il y a 3 heures, Rabza a dit :

Il semblerait qu'en BU, le bibliothécaire fasse plus d'encadrement, et qu'au-dessus de lui le conservateur s'occupe davantage des collections ?
Un conservateur ne peut-il prétendre à être chef d'établissement que si ledit établissement fait une certaine taille ? (En-dessous, on mettra un bibliothécaire) ?

 

Encore une fois, je renvoie à l'enssib, tout est indiqué.

"Les membres du corps des conservateurs des bibliothèques forment l'encadrement supérieur des bibliothèques. Ils pourvoient à l'encadrement des équipes, la gestion des services et des budgets, le pilotage des bibliothèques dont ils ont la charge.

Aux termes du décret, ils constituent, organisent, enrichissent, évaluent et exploitent les collections de toute nature des bibliothèques. Ils sont responsables de ce patrimoine. Ils organisent l'accès du public aux collections et la diffusion des documents à des fins de recherche, d'information ou de culture. Les catalogues des collections sont établis sous leur responsabilité. Ils peuvent participer à la formation des professionnels et du public dans les domaines des bibliothèques et de la documentation, ainsi qu'à l'information scientifique et technique en ces mêmes domaines. Les conservateurs en chef assument des responsabilités particulières en raison de l'importance des collections ou des missions scientifiques ou administratives qui leur sont confiées. Ils peuvent être chargés de fonctions d'encadrement et de coordination ainsi que d'études et de conseil comportant des responsabilités"

 

Ils opèrent au niveau stratégie, prospective. Si je veux faire un parallèle, je dis que je dirige une PME.

Donc de l'encadrement aussi, je donne un cap, je traduis les orientations politiques des élus. C'est aussi le cas en BU. 

 

 

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Il y a 4 heures, B. Majour a dit :

Si tu regardes les meilleures copies des deux concours, tu remarques assez vite que le style et les connaissances ne sont pas identiques.

Ce sont aussi les concurrents qui font le concours.

 

il y a une heure, Louve a dit :

Pour con's les attentes sont clairement élevées, aux écrits d'une part, aux oraux c'est très net. Si vous lisez les rapports de jury vous le verrez très nettement.

 

il y a une heure, Louve a dit :

Ils opèrent au niveau stratégie, prospective. Si je veux faire un parallèle, je dis que je dirige une PME.
Donc de l'encadrement aussi, je donne un cap, je traduis les orientations politiques des élus. C'est aussi le cas en BU. 

 

Merci pour ces réponses. 

 

 

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Il y a 3 heures, Louve a dit :

Programme intéressant mais franchement, ce n'est pas inné et je ne suis pas certaine qu'un prof, aussi bon soit-il, sera opérationnel du jour au lendemain.

 

Oui, tout à fait Louve, ce n'est inné pour personne.

 

La "seconde carrière" est expliqué plus en détails ici :

Si la procédure de détachement est acceptée, sa durée est d'abord fixée à un an, au cours duquel l'agent suit une formation dans les conditions organisées par l'administration, la collectivité ou l'établissement d'accueil.

http://www.vagabondages.org/post/2008/03/11/La-seconde-carriere-des-enseignants

 

Mais va savoir si elle n'est pas destinée en priorité aux professeurs-documentalistes. (ayant CAPES ou Agreg, ce qui commence déjà à limiter le nombre de candidats)

Ou alors aux profs qui ont des diplômes dans le métier des bibliothèques.

Et il faut encore trouver une collectivité d'accueil, qui va accepter une mise à niveau de 1 an.

 

En plus, dans les commentaires (2009), on lit

Merci pour cet article. Pour information, il y a toujours très très peu de postes ouverts pour la seconde carrière des enseignants, et, à ma connaissance, aucun en bibliothèque.

 

Corroboré par (article 2015)

Depuis 2012 on assiste à un ralentissement des efforts pour les secondes carrières. Le mot d'ordre c'est de garder les enseignants quitte à les changer de discipline ou de corps. Sur 30 académies, seulement 5 ou 6 acceptent des départs en cours d'année. Le métier enseignant est devenu un piège entre septembre et juillet. On sent depuis 2012 une politique de pacification dans l'école qui se traduit par une chute importante du nombre de suicides.

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2015/02/11022015Article635592322188600010.aspx

 

Et ce sera un parcours du combattant, de toute façon :

http://infos.emploipublic.fr/2012/01/05/enseignants-le-defi-de-la-reconversion/

 

On s'en doutait un peu.

Si c'était simple et facile, tout le monde l'utiliserait.

 

Dans ces conditions, le concours en externe paraît bien plus facile... enfin facile, abordable est plus juste.

Le tout est de réussir l'oral, face à des concurrents de la profession visée. Et être meilleur qu'eux.

 

Sacrée équation !!!

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Les perspectives de seconde carrière pour les enseignants, y compris par voie du détachement, sont une arnaque pure et simple. Le concours par voie externe encore davantage.Y compris  par la voie des démissions, un décret de mai 2014 limitant le bénéfice de l'IVD (indemnité de départ volontaire)  à la création d'entreprise, a fait evidemment baisser le nombre des démissions. On considère que 20% veulent changer de discipline ou de corps. Et la moitié veulent partir en disponibilité tout en gardant le statut d'agent public. En gros, d'après les chiffres syndicaux (si vous préférez ceux des rectorats, c'est votre droit), " 68%" veulent se barrer. Pas tous chez nos heureusement....

 

Qustion :La moitié des enseignants qui demandent une mise en disponibilité a-t-elle des chances de l'obtenir ?

 

Réponse :Elles sont de moins en moins accordées par les académies qui se retranchent généralement derrière les nécessités du service. C'est ce qui a permis à l'éducation nationale, dans une réponse à un parlementaire lors de la loi de finances 2013, de répondre qu'il y avait moins de demandes. C'est assez honteux. Les enseignants ont imaginé des procédures de contournement. Ils demandent un congé pour élever un enfant de moins de 7 ans puisqu'on peut travailler à mi temps avec ce congé, ou pour suivre un conjoint. Un autre phénomène devrait faire réfléchir l'administration : de plus en plus d'enseignants utilisent des congés de longue maladie pour se former et préparer leur départ.

 

Depuis 2012 on assiste à un ralentissement des efforts pour les secondes carrières. Le mot d'ordre c'est de garder les enseignants quitte à les changer de discipline ou de corps. Sur 30 académies, seulement 5 ou 6 acceptent des départs en cours d'année. Le métier enseignant est devenu un piège entre septembre et juillet. (même source que Bernard : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2015/02/11022015Article635592322188600010.aspx ), chiffres confirmés par mon syndicat, proche de l''UNSA.

 

A lire aussi  http://lemonde-educ.blog.lemonde.fr/2013/11/29/enseignants-en-souffrance-il-faut-les-laisser-partir/

Et aussi http://www.20minutes.fr/societe/1405630-20140619-education-68-enseignants-secondaire-deja-pense-changer-metier

 

«Même si l’Education nationale communique peu sur le sujet, on sait qu’il y a environ 1.000 démissions par an (primaire et secondaire confondus) et 5.800 mises en disponibilité pour convenance personnelle».

 

Julie avoue aussi avoir «mal supporté le fait d’être peu considéré socialement» et avoir eu l’impression «d’être un pion». Viens chez nous Julie, tu vas voir ce que c'est que la consideration...

 

A lire aussi ce forum de profs, très instructif..http://www.neoprofs.org/t71217-quitter-l-education-nationale-changer-de-metier

 

On peut y lire notamment cette petite merveille : . Les vacances qu'on sucre. Les samedis qu' on rattrape parce qu'on nous a filé des jours qu'on n'a pas demandés, la pré rentrée, la rentrée en août, les réunions qui s'enchaînent, les parents procéduriers, mal élevés, les chefs qui nous méprisent, les demandes folles des inspecteurs qui nous demandent de lire les copies à voix haute et d'arrêter de sanctionner l'orthographe ... bref... Intéressant ce post sur les avantages acquis, non ? Mon dieu, les malheureux ! Et leurs samedis, et leurs vilains chefs, les horribles réunions, et ces vacances minables, c'est honteux !

 

Les témoignages abondent dans ce sens. C'est la Berezina. Ce qui explique aussi le nombre de plus en plus important de profs  en décrochage qui se sont jetés sur ce forum et vont encombrer les concours. Pour rien.

 

Je vais dire une horreur : notre métier a un vrai problème identitaire, va connaitre et connait déja de vrais problèmes de recrutements, se délite de plus en plus, met à l'honneur le bénévolat institutionnalisé, fait des ateliers tricot et des automates d'accueil notre cœur de métier, supprime les contrats aidés et j'en passe. Alors bien sur, nous pouvons toujours faire bon accueil aux décrocheurs d'ici ou là, ouvrir les bras comme le Christ rédempteur de Rio, au Corcovado , coacher comme bon nous semble, faire semblant de croire à ces vocations naissante pour notre bô métier, bref rester humains et accueillants. Mais nous savons tous très bien que l'heure n'est pas aux accolades de bienvenue.

 

Alors je le dis ici, ne représentant personne d'autre que moi: non, mesdames et messieurs les enseignants titulaires en rupture de ban, vous n'êtes pas nécessairement les bienvenus ni les mieux outillés ou motivés pour intégrer notre profession. Et quand je vois les uns et les autres chercher le moindre concours pour intégrer la FPE ou la FPT, peu vous importe au fond et on le sent bien, s'imaginer qu'ingurgiter des annales à tours de bras et se jeter sur les conseils des uns et des autres, en veine d’humanité, pour réussir leur reconversion souvent plus que tardive, et des motivations affichées dont la fluctuance  prouve la faiblesse, je dis : RAS LE BOL !

 

Notre pauvre profession est aussi sinistrée qu'il est possible. Il 'est inutile qu'elle ressemble en plus à la Cour des Miracles !

 

La Cour logeait des mendiants, des aveugles, des paralysés, des nains et toutes sortes de personnages tous plus répugnants les uns que les autres. La journée, ceux-ci se rendaient dans les plus beaux quartiers de Paris, et profitaient de leur laideur pour apitoyer les bourgeois, afin que ceux-ci leur donnent l’aumône. En réalité, aucun d’eux ne souffrait réellement d’un quelconque handicap. On qualifie aujourd’hui un lieu de "Cour des Miracles" lorsqu'il semble mal fréquenté et que l’on ose à peine s’y aventurer. (Wikipedia).

 

Ferris

Qui vous emmerde !

Modifié par Ferris
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Il y a 5 heures, Ferris a dit :

Alors je le dis ici, ne représentant personne d'autre que moi: non, mesdames et messieurs les enseignants titulaires en rupture de ban, vous n'êtes pas nécessairement les bienvenus ni les mieux outillés ou motivés pour intégrer notre profession. Et quand je vois les uns et les autres chercher le moindre concours pour intégrer la FPE ou la FPT, peu vous importe au fond et on le sent bien, s'imaginer qu'ingurgiter des annales à tours de bras et se jeter sur les conseils des uns et des autres, en veine d’humanité, pour réussir leur reconversion souvent plus que tardive, et des motivations affichées dont la fluctuance  prouve la faiblesse, je dis : RAS LE BOL !

 

Tu as raisons Ferris, notre métier n'est pas un centre de repos et de réadaptation pour agents en difficultés.

Ce qui est problématique est que cela nous colle à la peau depuis longtemps, très longtemps.

 

Pour ce qui est des concours, oui, je sais en ce moment ils sont assez nombreux ces profs qui pensent que chez nous c'est tranquille; persuadés que l'on est extrêmement bien payés (y'a qu'à comparer les grilles, le début de la recherche d'information), qui s'imaginent qu'ils pourront choisir leur emploi du temps, leurs vacances...

 

Donc à nous de leur dire que bibliothécaire ce n'est pas:

  • travailler dans la graaaannnde Culture
  • faire découvrir le "beau" aux gens : on n'est pas des prescripteurs, ni des sachants, on n'est pas dans un rapport de dominant/dominé, d'autorité comme dans une classe
  • un emploi du temps "à la carte". Pour qu'une bibliothèque fonctionne quand les gens viennent, les horaires ne sont pas des horaires de bureau, même en BU. Et que vu ce qui se passe en ce moment (je suppose qu'ils lisent les articles et ne bachotent pas uniquement ces profs en reconversion); le travail du samedi en BU va se généraliser.
  • simple pour les vacances: 8 semaines de congés  sur l'année (si on a la chance d'avoir des RTT) ça n'a rien à voir avec 16 semaines sur 1an!!!!!

Je te rassure Ferris, les vocations tardives je n'y crois pas: Amethyste par exemple n'a toujours pas répondu à mes interrogations sur ses motivations profondes, pour le moment elle nous parle encore et toujours des horaires! Cela risque d'être compliqué pour elle si elle doit gérer une équipe et qu'elle met en avant sa position  de "mère de famille seule", comme si elle était la seule...

Barbarette nous a parlé du "Beau"

Nausicaa du "ras-le-bol" et de son envie de faire un boulot de B mais en étant payé en A

 

On verra, que les enseignants passent les concours. On ne peut pas les empêcher.

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Le 10 octobre 2017 à 10:25, Louve a dit :

 

Effectivement Amethyste peut présenter le concours externe de conservateur. 

Par expérience, je signale qu'il y a un gap énorme entre bibliothécaire et conservateur.

 

 

 

 

Par gap, tu veux dire que le concours de conservateur est beaucoup plus dur que celui de bibliothécaire ? ou alors de quel type de gap s'agit-il ?

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Bon,  bon... je ne pensais pas provoquer ce déferlement que je comprends si je me situe de votre point de vue. 

Après si vous vous situez de notre point de vue : je pense que la démarche est compréhensible. Si on veut ou doit se reconvertir, on fait quoi ?

Louve, peut-être que je n'ai pas assez travailler ma "motivation", mais pour moi, avant de m'engager dans une démarche, il était primordiale d'en vérifier la faisabilité. Et cela ne fait pas tant de temps que cela que j'étudie mon projet professionnel. 

 

Donc, selon vous les enseignants n'ont aucune chance... ?

 

 

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En fait, j'ai l'impression que vous me / nous reprochez ma / notre naïveté en un sens (sur le représentation du métier), et puis de choisir une carrière par dépit et non par vocation...

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Il y a 16 heures, Ferris a dit :

Les perspectives de seconde carrière pour les enseignants, y compris par voie du détachement, sont une arnaque pure et simple

 

Un peu comme la transversalité dans la fonction publique, non ?

Tous les agents peuvent tout faire, il n'y a aucune compétences particulières, juste un socle commun.

 

Maintenant, cette option (de pure arnaque administrative) nous amène au site suivant :

https://www.apresprof.org/

 

Que tout prof en reconversion devrait consulter.

C'est fait par des profs pour des profs.

 

A défaut d'aider dans le domaine des bibliothèques, il devrait permettre d'explorer d'autres voies.

Histoire de ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier.

 

Tu veux peut-être savoir pourquoi les profs nous arrivent aussi nombreux ici, et sur le site de l'ENSSIB.

Regarde donc ceci

http://www.guidedelareconversion.fr/blog/2013/09/19/la-reconversion-des-enseignants-les-meilleurs-solutions/

On y lit aussi que la reconversion peut passer par une nouvelle formation universitaire. IUT métier du livres par exemple.

 

Parce que le problème "métier" ne va pas se poser à l'écrit, il va se poser à l'oral où la culture métier va être invoquée, et recherchée.

On ne peut pas bluffer longtemps quand on n'a pas les cartes adéquates.

 

C'est un peu comme le sauteur à la perche. Tout le monde peut courir avec une perche dans les mains.

Sauf que pour le saut à la perche, il y a la technique et les muscles qui vont avec.

Et l'entraînement nécessaire pour y arriver.

 

Maintenant, si on veut vraiment faire peur aux candidats.

Ou bien les mettre dans le bain, ce n'est pas difficile non plus.

 

Certains vont lire que - pour la territoriale - on a quatre ans pour trouver un poste, après avoir décroché le concours.

Sauf qu'ils devraient aussi lire : il vous faudra sans doute 4 ans pour décrocher un poste. Pour une majorité d'entre vous.

On n'étend pas les durées par simple plaisir. L'extension d'une durée est en corrélation avec les difficultés du marché.

 

Que s'il y a des préparations spécifiques à ces concours, ça n'empêche pas les candidats d'échouer deux à trois fois avant d'y arriver.

Avec des gens qui ont souvent jusqu'à trois années++ de formation dans le métier concerné et/ou qui sont en poste.

Qui n'hésitent pas à traverser la France entière pour occuper le poste qui s'est ouvert là-bas, tout là-bas.

 

Je n'ai pas les données pour asséner le coup de grâce :

- nombre d'heures classiques ET max qu'un Cadre A passe à son service pour le faire tourner. (+ y compris le boulot chez soi)

- nombre d'années pour se sentir à l'aise dans son poste, sans stress.

- nombre de projets longuement pesés, étudiés, rédigés avec soin... et balayés d'un revers du coude par les élus. Ou classés verticalement, ou parfois en attente sur une douzaine d'années.

 

Autant mettre les choses bien au point... sur ce que sont les réalités du métier de cadre.

 

Que les candidats à la reconversion comprennent bien qu'ils repartent de zéro, et qu'il y a beaucoup, mais beaucoup à apprendre.

Et que ça ne se fera pas d'un coup de baguette magique.

C'est un projet de longue, très longue haleine, avec une motivation sans faille qui va devoir s'accrocher au minimum sur trois quatre ans, ou plus.

Et ils vont devoir y passer des soirées et des week-ends pour y arriver, sacrifier pas mal de choses.

 

C'est ça une vraie vocation.

Etre capable de tout donner pour y arriver, sans s'arrêter à aucune contrainte monétaire ou familiale.

 

C'est ce que font les jeunes qui se lancent dans la course.

Et il va falloir être meilleur qu'eux.

  Bernard

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Il y a 17 heures, Ferris a dit :

Je vais dire une horreur : notre métier a un vrai problème identitaire, va connaitre et connait déja de vrais problèmes de recrutements, se délite de plus en plus, met à l'honneur le bénévolat institutionnalisé, fait des ateliers tricot et des automates d'accueil notre cœur de métier, supprime les contrats aidés et j'en passe. Alors bien sur, nous pouvons toujours faire bon accueil aux décrocheurs d'ici ou là, ouvrir les bras comme le Christ rédempteur de Rio, au Corcovado , coacher comme bon nous semble, faire semblant de croire à ces vocations naissante pour notre bô métier, bref rester humains et accueillants. Mais nous savons tous très bien que l'heure n'est pas aux accolades de bienvenue.

 

Alors je le dis ici, ne représentant personne d'autre que moi: non, mesdames et messieurs les enseignants titulaires en rupture de ban, vous n'êtes pas nécessairement les bienvenus ni les mieux outillés ou motivés pour intégrer notre profession. Et quand je vois les uns et les autres chercher le moindre concours pour intégrer la FPE ou la FPT, peu vous importe au fond et on le sent bien, s'imaginer qu'ingurgiter des annales à tours de bras et se jeter sur les conseils des uns et des autres, en veine d’humanité, pour réussir leur reconversion souvent plus que tardive, et des motivations affichées dont la fluctuance  prouve la faiblesse, je dis : RAS LE BOL !

 

Notre pauvre profession est aussi sinistrée qu'il est possible. Il 'est inutile qu'elle ressemble en plus à la Cour des Miracles !

 

Woaouh. Et c'est moi qu'on accuse de troller :-)

 

Ceci dit, je souscris presque à tout. Ma seule réserve concerne le passage sur les automates : on en a déjà parlé, je considère que l'automatisation du prêt/retour est une avancée considérable, dans les grandes bibliothèques.

 

Pour le reste, ben, +1

 

 

 

 

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Il y a 9 heures, Amethyste a dit :
Le ‎10‎/‎10‎/‎2017 à 10:25, Louve a dit :

 

Par gap, tu veux dire que le concours de conservateur est beaucoup plus dur que celui de bibliothécaire ? ou alors de quel type de gap s'agit-il ?

 

 Réponse déjà donnée! :

 

Le ‎10‎/‎10‎/‎2017 à 19:49, Louve a dit :
Le ‎10‎/‎10‎/‎2017 à 15:56, Rabza a dit :

Peux-tu nous parler de cet écart ? En matière de concours, à part les épreuves un peu différentes, la notation est peut-être plus sévère et les sujets plus approfondis ? Pour ce qui est de la formation, la différence est évidente.

 

Pour con's les attentes sont clairement élevées, aux écrits d'une part, aux oraux c'est très net. Si vous lisez les rapports de jury vous le verrez très nettement.

 

 

Il y a 4 heures, Amethyste a dit :

Louve, peut-être que je n'ai pas assez travailler ma "motivation", mais pour moi, avant de m'engager dans une démarche, il était primordiale d'en vérifier la faisabilité. Et cela ne fait pas tant de temps que cela que j'étudie mon projet professionnel. 

 

 

J'entends bien, mais le souci est que j'ai noté les horaires, la volonté de pouvoir allier vie pro et vie perso (ce qui est tout à fait respectable). Dans ton discours j'ai entendu la volonté d'une reconversion dans un boulot tranquille, sympa. C'est comme si je décidais de devenir prof du jour au lendemain pour les vacances en nombre, je ne suis pas sûre que les profs apprécient ce genre de raccourcis. Désagréable non de nier nos spécificités, nos compétences, nos connaissances?

Souvent les profs se plaignent de leur rémunération trop basse, la grille est la même pour prof et bib, pour con's et agrégé. On n'a pas moins de contraintes, d'emmerdes, de difficultés en bib que dans l'enseignement. Elles sont pour partie différentes, pour partie identiques. Heureusement il y a des compensations, quand j'invite des auteurs, que je fais découvrir à des élèves -et aussi des profs , si! si! si!- des auteurs vivants, jeunes, contemporains d'univers qu'ils ne connaissaient pas, je fais mon job. Quand des lecteurs fréquentent la médiathèque parce qu'ils y trouvent des documents qui leur parlent et leur ressemblent, je suis dans ma mission.

J'aime mon métier mais il est loin d'être une sinécure.

 

Il y a 4 heures, Amethyste a dit :

Donc, selon vous les enseignants n'ont aucune chance... ?

 

 

Non, c'est possible; mais pour éviter une désillusion, autant savoir dans quoi on s'engage.

 

Il y a 4 heures, Amethyste a dit :

En fait, j'ai l'impression que vous me / nous reprochez ma / notre naïveté en un sens (sur le représentation du métier), et puis de choisir une carrière par dépit et non par vocation...

 

le métier, le travail sont une part importante de notre vie, autant faire en sorte de s'y épanouir vraiment. C'est ma vision. Le problème, comme l'a dit très justement Ferris, est que les bibliothèques attirent de nombreux, trop nombreux agents de toutes filières, tout grades, persuadés que ce sera peinard, au chaud.. Les bibliothèques ont plus  besoin de gens qui ont envie que de gens qui cherchent une échappatoire.  

Modifié par Louve
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Il y a 17 heures, Ferris a dit :

Il 'est inutile qu'elle ressemble en plus à la Cour des Miracles !

 

Elle ressemble déjà parfois à la Cour des Miracles!

Entre celle qui ne supporte plus les enfants et qui croit qu'à la bib, ce sera caaaalme et tranquille (super les samedis et les mercredis!), celui qui ne peut rien porter ni pousser et qui s'étonne du poids des livres, l'un qui a quelques soucis d'illettrisme, l'autre qui a des vapeurs devant le monsieur_qui_sent_pas_bon, sans oublier celle qui s'étoque devant les choix d'acquisitions de documents....

Faire preuve de pédagogie, tirer, pousser, former, éduquer, je le fais mais j'ai aussi tout le reste, alors oui, il y a des jours où je rêve d'une équipe qui est toute entière présente par choix, envie, vocation... 

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Il y a 2 heures, olivierH a dit :

Woaouh. Et c'est moi qu'on accuse de troller :-)

 

Ceci dit, je souscris presque à tout. Ma seule réserve concerne le passage sur les automates : on en a déjà parlé, je considère que l'automatisation du prêt/retour est une avancée considérable, dans les grandes bibliothèques.

 

Je n'ai  jamais parlé de Troll. Pour moi la meilleure définition du Troll (car elles abondent), c'est celle-ci : Redoutés mais appréciés, les trolls sont des internautes qui s’immiscent dans les débats juste pour le plaisir d’agacer. Aux premiers pas d’Internet, on les appelait «Net Weenies», «imbéciles du Net», définis comme suit par le Big Dummy’s Guide to the Internet («le grand guide d’Internet pour les nuls»), en 1993 : «Le type de personne qui poste des messages désagréables jusque dans un groupe consacré à la couture, juste histoire de rigoler.»

Je pense, mon cher Olivier que nous faisons pas partie de cette catégorie. Quoique sur la couture, nous pourrions nous rejoindre...Quant à accuser l'homme aux 4000 posts d'être un Troll, avouez que ça friserait le ridicule.

 

Progrès : Le progrès est l'action d'aller vers l'avant, de s'accroître, d'être meilleur. Pour une société ou pour l'humanité, le progrès est l'évolution dans le sens d'une amélioration, sa transformation progressive vers plus de connaissance et de bonheur. L'automatisation n'est donc pas au sens propre un progrès, ou "avancée considérable", c'est juste devenu une obligation, une simple nécessité technique pour des structures qui, humainement parlant, n'avaient pas pas lieu d'être crées. Petite nuance. Mais c'est vrai que maintenant il faut simplement assumer. Mais modestement, avec humilité. De mauvais choix ont été fait avec la création de ces structures dantesques. Nous n'y sommes pour rien. Mais n'allons tout de même pas jusqu'à valoriser les délires politiques de quelques puissants...

 

@Amethyste

 

Ne prends pas tout cela pour toi. Tu es dans un des derniers wagons d'un long train d'égarés. Alors tu te ramasses tout. Si 68% des profs ne veulent plus enseigner mais conserver les prérogatives et avantages de la FP, voire de leur statut actuel, tu ne peux nous en vouloir d'avoir des doutes. N'importe quelle profession qui se verrait ainsi phagocyter réagirait de la même façon. Louve t'a répondu courageusement et a cité d'autres noms et des types de questionnements qui nous mettent mal à l'aise.Tu veux rentrer chez nous ? Alors commence par essayer de nous comprendre, avec nos doutes, nos interrogations, nos cafouillis internes, notre diversité, notre image de marque déformée...et notre attachement à ce métier. On ne passe pas comme cela de l'autre côté du miroir. Toutes tes questions sont légitimes. Nos réponses aussi. Nous avons si longtemps laissé nos portes grandes ouvertes que nous le regrettons aujourd'hui car notre image s'en est encore plus dégradée. A toi de nous comprendre. Tu devrais d'ailleurs pouvoir le faire aisément : regarde comme celle des enseignants s'est dégradée, comment on en a récemment recrutés à tous de bras en abaissant volontairement les niveaux d'accès, comment parent et enfants vous méprisent, au point que les faits divers regorgent de ces marques de mépris, parfois violentes.

 

Je porterai toutefois un bémol sur le terme "vocation". Motivation, oui, vocation, non. On me dira que je chipote, mais non : Au sens étymologique, la vocation est un appel (latin vocare, appeler). Il a longtemps désigné l'appel à s'engager dans une vie religieuse (prêtrise, vie monacale, etc.). Le concept s'enracine dans la Bible et est corrélatif au thème de l'écoute.

 

Nous ne sommes pas des religieux touchés par la grâce. Quoique sur la dernière phrase concernant le thème de l'écoute, on pourrait voir à gloser quelque peu. Les enseignants français ont-ils entendu des voix ? Assurément non, sinon celles du Statut, du Confort, du Grade. C'est vrai que ça fait déjà du monde...

 

C'est dans le journal : ils veulent vous garder. C'est clair, non ? Le combat c'est donc chez vous qu'il faut le mener. Pas chez nous.

 

 

 

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Un peu déprimant de lire tout ça, à quelques jours des oraux pour moi...

Il faut travailler pour gagner de l'argent afin de se loger, se nourrir, se chauffer, se divertir... Donc quand on doit quitter un métier, il faut bien en trouver un autre! On ne choisit pas bibliothécaire juste pour rester fonctionnaire (en tout cas, pas moi), sinon, on pourrait aussi bien passer les concours administratifs. 

Bien sûr qu'on connaît mal le métier avant d'y entrer, c'est normal, c'est le cas dans tous les métiers. Dont prof.

 

Effectivement Louve, j'ai parlé du Beau, je ne sais plus à propos de quoi d'ailleurs. Mais mon approche a changé. Je suis devenue prof parce que je voulais faire découvrir le Beau aux élèves, je me suis retrouvée garde-chiourme pour illettrés agressifs, donc non, merci. Maintenant c'est différent. Je veux simplement permettre à chacun d'y avoir accès s'il en a envie. Ce n'est pas la même approche. 

 

Travailler le samedi et même le dimanche, travailler en soirée, ce n'est pas ce qui va me faire peur. Moins de vacances? Sauf que ces "vacances", je les passais à préparer mes cours et corriger mes copies, ainsi qu'à me remettre de l'épuisement causé par le métier. 

 

Je ne veux pas être "plus tranquille", je veux faire quelque chose de plus intéressant, avec des missions variées. Certes, je fuis le métier d'enseignante, mais je ne vais pas dans les bibliothèques parce que j'ai vu la lumière. 

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Il y a 14 heures, Ferris a dit :

Je n'ai  jamais parlé de Troll. Pour moi la meilleure définition du Troll (car elles abondent), c'est celle-ci : Redoutés mais appréciés, les trolls sont des internautes qui s’immiscent dans les débats juste pour le plaisir d’agacer. Aux premiers pas d’Internet, on les appelait «Net Weenies», «imbéciles du Net», définis comme suit par le Big Dummy’s Guide to the Internet («le grand guide d’Internet pour les nuls»), en 1993 : «Le type de personne qui poste des messages désagréables jusque dans un groupe consacré à la couture, juste histoire de rigoler.»

Je pense, mon cher Olivier que nous faisons pas partie de cette catégorie. Quoique sur la couture, nous pourrions nous rejoindre...Quant à accuser l'homme aux 4000 posts d'être un Troll, avouez que ça friserait le ridicule.

 

Je pense que tu as une définition trop absolue du troll (que tu emploies avec une majuscule). On peut parfaitement être un contributeur légitime et se laisser aller de temps en temps à une formulation un peu exagérée pour susciter des réactions. C'est ça troller (je préfère le verbe, c'est moins essentialiste). 

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Troller, c'est tout un art!

 

Sur certains forums, émettre un avis à contre-courant suffit à être qualifié de Troll. 

Modifié par Babarette
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