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Lettre au nouveau Ministre de la Culture et de la Communication


ABF

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Smilodon fatalis

Je ne vois pas en quoi la "suppression des services aux écoles" peut être considéré comme une régression sur le principe à l'égal de la réduction des horaires d'ouverture. Cela peut-être vrai ici et complètement faux là où ce service boulet en place depuis des années fonctionnait comme un abattage subi et jamais évalué drainait les forces de la bibliothèque au détriment de l'ouverture au public et d'actions en direction d'autres collectivité , des crèches aux collectivités de personnes âgées ou aux établissements de soins. Pour ne pas parler de fossile qu'est la desserte scolaire directe des BDP si ça existe encore quelque part, ni des cas où il faut accueillir moins d'écoles pour faire du bon ou du meilleur travail avec les écoles ou parce qu'on commence à mettre des conditions partenariales aux relations avec les écoles et du contenu varié et pensé dans le service aux écoles (ou aux enfants des écoles ...)

 

Le rappel attendri à ce monceau de vacuité, d'idées toutes faites et d'absences de moyens et d'engagement  qu'est le rapport Orsenna montre que là aussi les instances exécutives actuelles de l'ABF n'ont pas appris grand chose depuis le début du septennat et de la législature.

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Le rappel du rapport Orsenna, (simple constat erroné de la réalité des structures et permettant  depuis la forte émergence de vœux pieux sans réalité) est une erreur ou une politesse sans intérêt. Par ailleurs la hiérarchie des représentations/missions des bibliothèques est tendancieuse car mettant sur le même plan des aspects optionnels, comme les écoles, et le cœur de métier, qui n'est pas rappelé. Par ailleurs la hiérarchie des normes, comme on dit, est souvent inversée:

 

laboratoires pour les politiques culturelles”

ouvrir plus et mieux les bibliothèques

un ancrage local 

mise en réseau et partenariats grâce aux Contrats Territoires Lecture

Les bibliothécaires sont par ailleurs prêts à développer leur rôle dans la politique d’inclusion numérique et dans la lutte contre les infox. (Ah ?)

réductions importantes des services proposés en bibliothèques 

le maintien d’un engagement financier significatif de la part de l’Etat 

sujets d’actualités (réforme du droit d’auteur au niveau européen, application du traité de Marrakech, évolution du prêt de livres numériques,...)

la pertinence d’une loi sur les bibliothèques.

 

(Dernier sujet qui aurait dû apparaitre en tête puisqu'il conditionne tout le reste : moyens financiers et développement des missions)

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Les accueils de classe, "service aux écoles" méritent à mon sens d'être véritablement interrogés car ils sont extrêmement chronophages et énergivores pour un retour quai nul.

De plus, cela renforce fortement l'éducation nationale qui a bien -trop!- souvent le sentiment que nous sommes leur supplétifs, à leur service.

 

Les fermetures de bibliothèques, la non prise en compte de l'absolue nécessité d'embaucher du personnel qualifié et donc de le payer (cela devient vraiment épuisant la différence salariale entre la filière culturelle et les autres), ça c'est important.

 

Une loi sur les bibliothèques est in-dis-pen-sable! Elles ne doivent plus être facultative, et ne doivent pas reposer sur le bénévolat, les bonnes âmes.  

 

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Le renforcement des budgets des bibliothèques scolaires est prévu. Blanquer s'y est engagé. C'est important de suivre de sujet parce qu'il sera, s'il est tenu, le moyen pour nous justement de ne plus être le supplétif et surtout l'unique fournisseur de documents à visée pédagogique pour les écoles. Et tant mieux si les BDP y ajoutent leur participation. Nous pourrons alors simplement apporter notre quote part (partenariale et conventionnelle, attention à notre mission de "lecture plaisir") et non plus être un lieu "open bar" aux écoles.

 

Actuellement , nous sommes véritablement rançonnés, rincés, par cette systématisation des passages de classes, à l'heure où nos budgets et nos personnels diminuent de façon drastique. Par ailleurs cela nous oblige à tenir des plannings horaires 'hors public" totalement dingues, dont les publics font les frais. Ce qui accroît aussi les inégalités entre les bibliothèques bien dotées en surfaces et personnels, donc pouvant accueillir classes et public en même temps, et celles qui ne le peuvent pas mais sont sollicitées de la même manière.

 

Cela nous oblige aussi à moduler nos politiques d'acquisition jeunesse en fonction des besoins des enseignants, ce qui est anormal car nous sommes au service de tous. Je n’accueille pas des élèves mais des enfants, et la nuance est importante.

 

Le texte d'Interbibly à ce sujet pourrait devenir une base à une politique réellement concertée et intelligente dans le cadre de l'établissement d'une loi sur les bibliothèques.http://www.interbibly.fr/fiches/fiche13.pdf

 

Le bénévolat n'est même plus une question car dans un cadre de missions encadrées par la loi, les bénévoles perdront de fait toute crédibilité. D'ailleurs, d'une façon générale une loi sur les bibliothèques annulera de fait toute implication des bénévoles dans les partenariats à mettre en oeuvre.

 

C'est assez amusant avec le recul, de constater, comme cela m'est arrivé dans les années 80, que les rares bibliothèques d'écoles qui se créaient à l'époque, histoire de dépasser le stade de "l'armoire au fond de la classe", à l’initiative des enseignants, étaient gérées par des bénévoles, certes, mais comme par hasard c'étaient toutes des enseignantes en retraite....donc en phase avec les projets pédagogiques. Un hasard, je suppose.

 

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Il y a 10 heures, Ferris a dit :

Le renforcement des budgets des bibliothèques scolaires est prévu. Blanquer s'y est engagé. C'est important de suivre de sujet parce qu'il sera, s'il est tenu, le moyen pour nous justement de ne plus être le supplétif et surtout l'unique fournisseur de documents à visée pédagogique pour les écoles. Et tant mieux si les BDP y ajoutent leur participation. Nous pourrons alors simplement apporter notre quote part (partenariale et conventionnelle, attention à notre mission de "lecture plaisir") et non plus être un lieu "open bar" aux écoles.

 

Alors là, Ferris, je te trouve bien optimiste, un poil naïf:

des bibliothèques dans les écoles? Dans quels locaux? Avec quels budgets? Quels personnels? Celui de l'éduc nat ou celui de la collectivité? N'oublions pas que nombre de contrats aidés ont servi de secrétaires, bibliothécaires... dans les écoles (pas que, dans les collectivités aussi); ceux-ci étant sévèrement réduits, j'ai quelques doutes sur la possibilité de mettre en oeuvre les injonctions du Ministre de l'Education Nationale et de celui de la Culture. 

Parce que c'est aussi ça le gros souci avec les écoles: elles dépendent des collectivités territoriales pour partie (bâtiment, garderie, cantine...). Avec le dédoublement des classes, elles n'auront pas de bâtiment libres, il faudra donc soit pousser les murs, soit construire, donc investir.

Le paradoxe est que dans le cadre du contrat de Cahors, l'Etat demande de réduire drastiquement les dépenses de fonctionnement et, le vivant, je peux vous dire que c'est plus que compliqué!     

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Et moi je te trouve bien mal renseignée.

Si Blanquer l'a mentionné, c'est que les BCD existent bel et bien. La circulaire du 1er octobre 1984, texte fondateur, définit un lieu central de l’école où est réunie une grande variété d’écrits : la bibliothèque centre documentaire (BCD). La prise de compétence des communes sur la gestion des  écoles primaires ne leur donne pas le droit de s’exonérer de la Loi.

Plusieurs plans de développement des BCD ont été lancés, notamment de 1997 à 1999, avec un investissement total de plus de 5,6 millions d’euros, a permis d’améliorer le niveau d’équipement des départements qui restait encore inégal selon la date à laquelle l’implantation avait commencé ou selon les priorités locales. Un autre plan pour l’éducation artistique et culturelle a été lancé en 2001-2002 pour

favoriser l’achat d’ouvrages pour les écoles afin de nourrir les initiatives pédagogiques à partir de sélections de titres de poésie ; 700 projets ont ainsi pu être réalisés par les écoles maternelles et 900 par les écoles élémentaires . Et tout cela continue.

 

Dans ce domaine comme d'autres, il s'agit de compétences partagées entre le Ministere et les collectivités, pas d'une délégation pure et simple.

 

Par exemple, qui décide de fermer une classe ? Le Maire ? Non. L'ouverture et la fermeture d'une classe, dès lors qu'elles n'entraînent pas la création ni la suppression d'une école, ne nécessitent pas de décision du conseil municipal. La décision d'ouvrir ou de fermer une classe, donc d'ajouter ou de retirer un poste d'enseignant, relève du directeur académique des services de l'éducation nationale.

 

Il est un fait que chez nous par exemple, en zone rurale, la BCD s'est souvent installée dans les locaux occupés par une classe qui avait fermé...ce qui montre effectivement la difficulté. Mais d'autres ont un local, souvent trop petit, datant de la Loi de 1984.

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il y a 55 minutes, Ferris a dit :

Et moi je te trouve bien mal renseignée.

Si Blanquer l'a mentionné, c'est que les BCD existent bel et bien. La circulaire du 1er octobre 1984, texte fondateur, définit un lieu central de l’école où est réunie une grande variété d’écrits : la bibliothèque centre documentaire (BCD). La prise de compétence des communes sur la gestion des  écoles primaires ne leur donne pas le droit de s’exonérer de la Loi.

Plusieurs plans de développement des BCD ont été lancés, notamment de 1997 à 1999, avec un investissement total de plus de 5,6 millions d’euros, a permis d’améliorer le niveau d’équipement des départements qui restait encore inégal selon la date à laquelle l’implantation avait commencé ou selon les priorités locales. Un autre plan pour l’éducation artistique et culturelle a été lancé en 2001-2002 pour favoriser l’achat d’ouvrages pour les écoles afin de nourrir les initiatives pédagogiques à partir de sélections de titres de poésie ; 700 projets ont ainsi pu être réalisés par les écoles maternelles et 900 par les écoles élémentaires . Et tout cela continue.

 

 

ok, ok, ok, y'a le texte.

Et maintenant la réalité: franchement sur le terrain les BCD font peur, très peur.  Elles ne sont pas gérées. Pas besoin de gratouiller longtemps pour comprendre que l'éduc nat préfère de loin aller à la bibliothèque municipale plutôt que de travailler vraiment dans les BCD. 

Les exemples que je connais et qui fonctionnent bien sont d'ailleurs pilotés par les villes;  les bibliothèques sont d'ailleurs  très sollicitées: Lille, Caen sont très investies au niveau de la place du livre dans les écoles mais cela ne s'est pas fait en un jour. Comme pour tout, il y a les collectivités riches et les autres.

 

 

 

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il y a une heure, Louve a dit :

mais cela ne s'est pas fait en un jour. Comme pour tout, il y a les collectivités riches et les autres.

 

Evidemment. Simplement je pense que si des gens intelligents et compétents voulaient un jour poser les bases d'une Loi sur les bibliothèques, il conviendrait qu'elles connaissent bien les textes qui régissent, ne serait-ce que théoriquement, l’Education Nationale mais aussi les autres types de services, sociaux notamment, et autres partenaires, avant de se précipiter pour dire oui ou non. Quand je vois que tout le monde est prêt, par exemple, à se précipiter pour aider les services sociaux à faire leur boulot, moyennant un petite convention vite fait, c'est gentil mais c'est idiot. Car beaucoup de textes de loi  et d'institutions différentes régissent ce type de services et bien d'autres, et nous ne pourrons plus imaginer nous investir comme ça, à la bonne franquette, dans de l'aide à la personne ou d'autres domaines.

 

La bonne franquette, les bricolos, le bon vouloir, le sens glorieux du service public, mettre ses grands pieds partout "pour aider" ,c'était avant. C'est fini. Faut traverser dans les clous maintenant.  Ou alors on tombe dans le misérabilisme des contrats aidés et des bénévoles. Or, là, on a déja donné.

 

L'état veut parait-il "recentraliser" (vu l'échec énorme de la décentralisation, on peut comprendre ,même sans approuver). Cela se fera au prix des compétences, tant territoriales au sens administratif qu'individuelles au sens des savoirs faire et des habilitationsEt donc d'un respect renforcé des lois.

 

Ma chère Louve il en est des BCD comme de l'Education sexuelle à l'école. Si, si !

L’éducation sexuelle a fait officiellement, son entrée dans l’enseignement français à partir du 1er janvier 1974 (on appelait ça la Circulaire Fontanet). Et il était bien spécifié qu'il s'agissait d'aller au delà de vagues cours sur la simple procréation. Qu'en est-il aujourd'hui ? Pas de formations, pas de profs, un retour à la morale en plus d'une résistance du corporatisme enseignant et plouf, voilà un héritage de 68 qui se casse la gueule. Pourtant les textes existent et se sont même renforcés dans les années 2000. Notamment en 2003. Constat d'échec total, et 10 ans après, en 2013 on met le paquet en ajoutant une touche sociétale  le ministère de l’Éducation nationale, le ministre délégué chargé de la réussite éducative, le ministère des Droits des femmes, le ministère du Travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, le ministère de l’Agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt ont signé une convention interministérielle. Cette convention vise la réussite de tous, élèves, apprentis, étudiants et suppose créer les conditions pour que l’école porte à tous les niveaux le message de l’égalité entre les filles et les garçons et participe à modifier la division sexuée des rôles dans la société.

(Je me demande bien ce que vient fiche ici le ministre de la forêt, mais bon..Après tout on pourrait bien le faire nous aussi dans les bibliothèques. Ben non, justement. Faut être habilité pour cela)

 

Alors, que fait-on dans les milieux concernés et les institutions habilitées ? On attend encore 10 ans ?

 

Ben oui, probablement.

 

A nous donc, aussi, de savoir rappeler que les BCD sont une obligation d'Etat et non un caprice de Maire. Et que les BM n'ont pas vocation à les remplacer.

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il y a 7 minutes, Ferris a dit :

A nous donc, aussi, de savoir rappeler que les BCD sont une obligation d'Etat et non un caprice de Maire. Et que les BM n'ont pas vocation à les remplacer.

 

Tu as raison.

Effectivement, c'est un axe plus qu'intéressant, mon côté judéo-chrétien, mon vieux reste de scout sans doute, m'ont laissé dévier.

 

Je vais creuser et ça me donnera un élément pour refuser les classes qui retoquent à ma porte depuis que le plan "à l'école des arts et de la culture" est sorti.

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Je me demande si nous avons qualités pour intervenir dans le cadre d'un projet pedagogique d'école

 

L'intervention de personnes extérieures est un phénomène qui s'accentue d'année en année. Elles apportent une contribution aux activités obligatoires d'enseignement, soit sur le temps scolaire dans les locaux scolaires, soit lors des sorties scolaires.

Toute personne susceptible d'apporter sa contribution aux activités d'enseignement peut être autorisé à intervenir, de façon ponctuelle et bénévole et sous la responsabilité de l'enseignant concerné, dans le cadre d'une activité prévue par le projet d'école ou par le projet d'établissement.

Les intervenants bénévoles, notamment les parents d'élèves, doivent reçevoir une autorisation écrite pour intervenir pendant le temps scolaire.

Dans le premier degré, cette autorisation est délivrée par le directeur d'école. Elle intervient après avis du conseil des maîtres et information de l'inspecteur de l'éducation nationale. Elle est valable pour l'année scolaire en cours et doit être renouvelée chaque année.

Dans le second degré, les autorisations pour les intervenants extérieurs dans les collègues et lycées relèvent de la compétence du chef d'établissement.

Bon, bla bla bla....

Seulement pour ça (interventions à l'école ou hors école mais sur temps scolaire, c'est pareil), il faut obtenir un agrément. Et là ça se corse :

Voir le texte de la DRAC , qui est habilitée à délivrer des attestations de compétence dans toutes les disciplines artistiques : .http://ekladata.com/Ji4pTTCkTKpnWwtIA6LF42hZpTs/guide_intervenant_version_de_sept_2009.pdf

(Tu as le texte 2017/2018 sur http://ien21-sud.ac-dijon.fr/IMG/pdf/2017_2018_circulaire_iets-2.pdf )

Modifié par Ferris
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Le 19/10/2018 à 16:28, Ἕκτωρ a dit :

Depuis 2017, le C de Communication n'existe plus. C'est vraiment navrant de faire de telles erreurs ...

 

Je vois que mon message a été lu et que le communiqué a été modifié.

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