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Accueil de classes et emprunt


framboise

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Tu crois Ferris ?


Au contraire, ce que je voulais dire c'est que j'ai commencé la tête pleine de théories sur la politique documentaires et ce sont mes "ancêtres" qui me semblait très conservateurs (ouïe, le pilon !) et très prescripteurs (surtout en jeunesse). Ce que j'ai pu être horrifiée par des albums "indispensables" qui n'étaient pas sortis depuis des années (quand le taux de rotation des albums tourne au delà de 7...). Après, dans mon cas, il y avait aussi un absence totale de formation à la littérature jeunesse.


A mes yeux,  deux personnes différentes devaient, dans un contexte donné, être amenées à constituer le même fonds (utopique, n'est ce pas ?) et j'ai constaté que ce n'était pas le cas pour des raisons diverses et variées et pas seulement pour des questions de goût personnel ou d'importance donnée à la prescription plus qu'au lecteur.


Je crois qu'il faut avoir conscience de ses biais et apprendre à les utiliser. Je crois que, tout en cherchant à répondre à la demande des lecteurs (et Il est imprévisible le lecteur), tout en cherchant un équilibre dans la collection pour que chaque lecteur y trouve les réponses qu'il cherche, bref, dans les interstices de la pol doc, il y a encore beaucoup de place pour le bibliothécaire. D'ailleurs, est ce que ce n'est pas souhaitable ?


Évidemment, tout ce que je viens de dire pour le fonds vaut aussi pour le reste de nos activités.


 


Bref, on s'est beaucoup écarté du sujet d'origine ....


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Rappelons que les textes sont clairs là-dessus


 


Quels textes, Ferris ?


Il n'y a pas de lois sur les bibliothèques.  :) (Dommage, parce qu'il y aurait d'autres éléments à prendre en compte.)


 


Et je te réponds sans hypocrisie : tous les publics.


Ecole, mais aussi Halte-garderie, RAM, Ehpad, Maternelle, etc.


 


La bibliothèque, c'est comme une piscine. Il y a des créneaux réservés pour certaines activités, parce qu'elles ne peuvent pas toutes se dérouler en même temps. Questions de sécurité, questions de moyens mis en place.


 


C'est vrai que dans une bibliothèque moyenne à très grosse, trente gamins, c'est de la rigolade par rapport à la fréquentation normale. Pour une petite bibliothèque, c'est souvent sur une demie / une journée complète que tu as ce décompte.


 


Tu as aussi les animations, qui ne sont pas des temps "pure bibliothèque", mais qui drainent un peu/beaucoup le public.


 


Ce ne sont pas des activités annexes de la bibliothèque, ce sont les activités de la bibliothèque tout court.


 


Demain, on sera peut-être en train de gérer des sites Web, d'organiser des activités on-line, de gérer des collections d'ebooks, pendant qu'un collègue répondra à un usager sur une question précise. (usager scolaire ou public classique ou professionnel)


 


Pas d'activités annexes en bibliothèque... des activités tout court.  :wink:


 


Quand je fais des recherches sur le patrimoine local, ce n'est pas une activité annexe. Ni du travail interne. C'est un travail pour la communauté.


 


Je n'ai pas de petites cases qui disent : est-ce bien ou mal.


 


On n'a pas de parties nobles (soit l'ouverture au tout public) et des moins nobles (accueil de classes, et autres), c'est le même travail... parce que le travail en bibliothèque est multiple.


 


 


Et puis, ce n'est pas l'Observatoire qui est dans ma bibliothèque, c'est moi et mon équipe. :thumbsup:


Et je n'hésite pas à rajouter les heures d'ouverture aux écoles dans mon décompte horaire DLL ! Plus dix minutes à un quart d'heure de rangement.


 


Parce que la réalité, elle est là.


Nous ouvrons peut-être 18 heures au tout public, mais concrètement, c'est plutôt dans les 23h00 + 1h00 à 2h00 de rangement. (C'est du temps d'ouverture au public, ou qui lui est consécutif)


 


Ce qui laisse quoi en temps interne ?


Avec mon 32h00 hebdomadaires, il me reste 7h00 de travail interne par semaine. (et en fragmenté, entre les classes, sauf le mardi matin)


 


Mais tu vois, pour la population, pour la DLL, (voire même pour les élus) notre bibliothèque n'est ouverte que 18h00. Donc ils calculent 32h00-18h00 = 14h00... Le bibliothécaire, il se tourne les pouces ou il passe son temps à lire.


 


Alors non, je ne suis pas d'accord du tout pour dire qu'il y aurait des activités annexes au niveau de l'ouverture aux publics.


 


Elles sont toutes identiques.


Aucune raison de privilégier l'une par rapport aux autres.


 


 


Est-ce que nous (et je m'y inclue) n'avons pas tendance à privilégier les activités qui nous plaisent et sont effectivement valorisantes au détriment des autres ?


 


Est-on meilleur dans ce que l'on sait bien faire, et moins bon dans le reste. C'est ça que tu veux dire ?


 


Perso, je ne vois pas ce qui est valorisant ou dévalorisant en bibliothèque.


 


J'accueille aussi les classes, halte-garderie, maternelles comme elles veulent venir.


Mais je reste clair sur ce que je peux offrir. Je n'offre pas la lecture aux enfants, je ne prépare pas la venue des classes (et d'ailleurs les instits ne le souhaitent pas non plus), bref, il n'y pas d'activités spéciales... tout le monde au même niveau.


Ce que je ne pratique pas pour le tout public, pas de raison que je le pratique pour les écoles et autres groupes.


 


Sinon, il faudrait que je décompte encore plus de temps pour les écoles.


Et les réunions, j'ai pas le temps ! 


 


Conséquence, c'est bien une question de rentabilité pour moi.


Ce n'est pas plus valorisant, ou plus agréable.


Je sais juste quel travail interne je peux lancer ou pas.


 


Et je sais aussi que la venue des classes facilite la connaissance de la bibliothèque parmi la population.


Autre point de l'équilibre, autre point de l'équation.


 


ne nous sert-elle pas aussi à cacher des réalités moins plaisantes ?


 


Lesquelles ?


C'est quoi une réalité moins plaisante ?


 


Plus rentable ? Et notre mission de service public ?


 


Mission de service public ne veut pas dire non plus ouvrir à tout crin, même quand le public ne vient pas. (ou ne vient plus, il faut savoir s'adapter aux nouveaux horaires des uns et des autres).


 


La mission de service public, c'est pour moi une mission de service à la communauté.


Je suis redevable des fonds et des budgets qui me sont confiés. L'usage de mon temps de travail est compris dans le lot.


 


Si jamais les écoles ne viennent plus ou moins (réforme scolaire oblige), alors on ouvrira davantage au public (ou plus certainement je pourrai enfin équilibrer service public et service interne :flowers:  ). 


 


Mais pour l'instant, je garde l'équilibre entre ces activités de même niveau.


Ecole/Public... pas de différence. (sauf pour lancer des travaux internes)


  Bernard

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  • 10 months later...

Manifeste de l'UNESCO sur les bibliothèques : http://www.unesco.org/webworld/libraries/manifestos/libraman_fr.html


 


Missions de la bibliothèque publique :


  1. créer et renforcer l'habitude de lire chez les enfants dès leur plus jeune âge;
  2. soutenir à la fois l'auto-formation ainsi que l'enseignement conventionnel à tous les niveaux ;
  3. fournir à chaque personne les moyens d'évoluer de manière créative ;
  4. stimuler l'imagination et la créativité des enfants et des jeunes ;
  5. développer le sens du patrimoine culturel, le goût des arts, des réalisations et des innovations scientifiques ;
  6. assurer l'accès aux différentes formes d'expression culturelle des arts du spectacle ;
  7. développer le dialogue inter-culturel et favoriser la diversité culturelle ;
  8. soutenir la tradition orale ;
  9. assurer l'accès des citoyens aux informations de toutes catégories issues des collectivités locales ;
  10. fournir aux entreprises locales, aux associations et aux groupes d'intérêt les services d'information adéquats ;
  11. faciliter le développement des compétences de base pour utiliser l'information et l'informatique ;
  12. soutenir les activités et les programmes d'alphabétisation en faveur de toutes les classes d'âge, y participer, et mettre en oeuvre de telles activités, si nécessaire.
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