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Carte d'identité pour les inscriptions oui ou non


Géraldine DF

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Lors d'une rencontre au congrès de Strasbourg sur la place de la règle (la règle et l'usager), un collègue est intervenu pour faire part de son expérience en matière d'inscription : au sein de sa bibliothèque, les inscriptions se faisaient sans exigence de la carte d'identité. J'ai oublié de noter le nom de la bibliothèque concernée (se pourrait-il que le collègue se reconnaisse ??) et plus largement est-ce que d'autres bibliothèques proposent des modalités administratives d'inscription allégées ? J'envisage déjà d'utiliser la déclaration sur l'honneur pour remplacer le justificatif de domicile; merci de vos retours ou avis sur la question.


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Bonjour


 


Je pratique aussi chez moi. Pas de carte d'identité, pas de justificatif de domicile pour une population de 4000 habitants.


Nous faisons confiance depuis 1997. (l'abonnement à 8 euros annuel joue peut-être son rôle)


 


Seul problème connu, des gens parfaitement en règle qui ont déménagé en emportant les livres. Classique.


Et là, carte d'identité, justificatif de domicile ou pas, ça n'aide pas beaucoup.


 


Suivant la loi sur la simplification administrative, réclamer un justificatif de domicile n'est plus légal.


Alors une carte d'identité toute seule (d'ailleurs, il faudrait dire une pièce d'identité), ça n'apporte plus grand chose, surtout si elle est périmée ou que la photo est, disons, "hors d'âge". 


 


Un lecteur, c'est un lecteur, j'inscris.


On verra à réagir si j'ai plusieurs incidents graves.


 


Ce n'est pas le cas en presque 20 ans, alors... je fais confiance.


 Bernard

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Bonjour,


 


Chez nous aussi, même situation : nous demandons aux lecteurs de remplir une déclaration sur l'honneur - par laquelle ils s'engagent à lire et appliquer le règlement, tout en fournissant de quoi les joindre, en gros - et c'est tout. Depuis ce fonctionnement, aucun souci particulier... et la relation à l'usager est bien plus détendue lors de l'inscription !


 


Bon courage :)


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Bonjour,


 


Chez nous nous sommes demandés si il ne fallait qu'on fasse juste une déclaration sur l'honneur, mais finalement vu que nous avons un tarif commune et un tarif exterieur (le double du tarif commune) nous avions trop de mauvaises adresses, donc retour courrier après les rappels etc...


Du coup on reste sur justificatif de domicile et piece d'identité ( notamment pour les dates de naissance des enfants qui dès 16 ans deviennent payants ).


 


C'est pas faute d'avoir essayé de simplifier mais avec des tarifs compliqués...


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Chez nous les bénévoles ne demandaient strictement rien selon les sacro-saints principes de confiance et de convivialité.


ne pas demander le justificatif de domicile je connaissais et pour l'avoir moi-même pratiqué je trouve que c'est quand même top. Ne pas demander de justificatif d'identité, cela me paraissait quand même bizarre : alors il suffit de donner le nom de son voisin ? de son mari ? d'un pote ?


A la réflexion, si fraude il doit y avoir, fraude il y aura de toute façon. Et puis autant pour les adultes, une pièce d'identité se trouve souvent quelque part dans le portefeuille, autant pour les enfants c'est une autre paire de manches...


 


J'ai quand même imposé au bout d'un certain temps la déclaration sur l'honneur mais il a fallu batailler car c'était considéré comme "paperasse administrative inutile". 


Parfois je me demande si c'est les bénévoles qui sont braquées ou si c'est moi qui ne sait pas remettre en cause les pratiques professionnelles traditionnelles.


Y en a t'il parmi vous qui ont réduit la procédure d'inscription à "rien du tout".


Enfin bon quand même j'y vois plein d'avantage pratique :


- Cela me sert de base pour la facturation (qui part de la comptabilité car nous n'avons pas de régie)


- au moins il y a quelque chose pour vérifier le numéro de téléphone s'il y a eu une erreur de saisie à l'inscription.


- Ça me permet de compléter les champs "age" et CSP qui sont systématiquement laissés blancs par les bénévoles (qui n'osent pas demander oralement). Ca aide quand même pour les statistiques ...


- autorisation parentale pour les mineurs (mais est-ce seulement une obligation ?)


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Bonsoir


 


Je précise quand même que les lecteurs remplissent leur fiche d'inscription (je ne suis pas devin :D), et que nous leur demandons de dater / signer en bas de la page pour indiquer qu'ils ont lu le règlement. Je glisse aussi en toute fin de page l'article sur la loi de la CNIL avec les droits à rectifications possibles patati-patata.


 


Si l'âge n'est pas renseigné, je l'estime à la louche.


Si pas de téléphone, je me sers des pages blanches pour compléter (si présent dans les pages blanches).


 


A part ça, je n'ai pas non plus de système antivol, donc celui qui veut me carotter un bouquin, il peut sans avoir besoin de s'inscrire. Sauf s'il est vraiment très pervers viciosous et s'inscrit exprès avec une fausse adresse pour me niquer encore plus :sweat:, je ne vois pas trop l'intérêt.


 


Mais je fais quand même travailler mes usagers pour la feuille d'inscription, plus pratique pour les bénévoles qui n'ont rien à remplir sauf sur l'ordinateur et pour la carte de prêt. (@Michmaa, je ne comprends pas bien pourquoi tes bénévoles remplissent elle-même ou ne remplissent pas, sur l'ordinateur ?)


 


Si je me base sur mon expérience, depuis 1997, je n'ai eu qu'une seule personne (un peu âgée) qui s'est montrée gênée pour son âge.  Je lui ai dit : "mais vous mettez ce que vous voulez". Je crois aussi qu'elle a utilisé son nom de jeune fille. L'adresse était cependant juste. :wink:


 


@Ixchel


Sais-tu que si les personnes travaillent ou viennent à l'école sur la commune, elles doivent bénéficier des tarifs de la commune.


Loi européenne oblige.


 


Mais je comprends la problématique de tous ces tarifs qui ne rend pas simple la gestion de l'abonnement.


  Bernard

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Merci pour l'info Bernard. Nous l'avons déjà évoqué avec mon élu, mais je remettrai ce sujet sur le tapis car j'ignorais cette directive européenne, ceci dit as-tu un peu plus de précision sur le texte exact qui indique que le tarif communal doit être appliqué aux gens qui travaillent ou étudient sur la commune?


 


Pour les stats l'estimation de l'âge à la louche c'est quand même pas hyper fiable....:)

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@Ixchel

 

Alors voici les liens

 

Pour le justificatif de domicile :
http://www.agorabib.fr/index.php/topic/1814-oral-dassistant-20132014/page-16

C'est juste illégal de le demander.
Plus le droit de demander un justificatif de domicile = plus de tarifs discriminatoire possible. :wink:


Pour la loi européenne et ce qu'il faut entendre par "domiciliation"

http://www.guichetdusavoir.org/viewtopic.php?t=34514

Il convient de souligner que, dans ce cas, la notion de « domiciliation » doit être entendue au sens de « lien suffisant avec la commune » ; le bénéfice de l’avantage tarifaire ne doit pas être limité aux seuls résidents, et ne peut donc être refusé aux personnes qui, sans habiter dans la commune, y travaillent ou y sont scolarisés (Conseil d’Etat : 13 mai 1994 – commune de Dreux)

Idem pour la domiciliation ici : http://www.gisti.org/spip.php?article3636
 

Réponse de l'Enssib sur le même sujet.

http://www.enssib.fr/content/jai-entendu-dire-quil-etait-illegal-de-faire-payer-differemment-selon-le-lieux-de-provenance

 

Bon week-end

  Bernard
 

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La directive existe depuis un bout de temps mais bibliotheques, théâtres, centres de loisirs... Continuent de pratiquer tarifs différents. Et ca se comprend, quand les habitants ont déjà participe en payant des impôts locaux.

Une autre raison invoquée pour le justificatif de domicile: quand on prête des objets appartenant au patrimoine public, on a besoin de savoir où ils sont. Même avec des justificatifs, le nombre de personnes qui disparaissent dans la nature avec les documents d'une bibliotheque... les élus ne sont pas prêts, en majorité, à prendre le risque de voir partir le fonds (surtout en cas de pret illimité).

Je me suis faite l'avocat du diable, histoire de comprendre pourquoi les habitudes perdurent. Ceci dit, demander un justificatif de domicile ne me pose aucun problème pour les raisons évoquées ci dessous. Beaucoup moins en tout cas que de faire payer l'inscription (c'est Gratuité Forever que j'aurais dû me faire tatouer au congrès).

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@Anne


 


Tu voulais dire ci-dessus, car "ci-dessous", c'est moi qui y suis. :wink:


 


Sinon, pour les éventuelles pertes, je pars du principe que je pilonne 1 000 livres par an (10 % de mon fonds), et que certains livres fort lus meurent faute d'être sur-utilisés. Je pourrais donc très bien accepter 10 % de pertes sur ces 1000.


 


D'ailleurs, comme tu l'expliques : "même avec des justificatifs"... ça ne change rien.


Donc pourquoi en demander ?


 


Le coup des impôts locaux, ça me fait aussi rire.


Dans mon cas, les usagers extérieurs participent à la vie de la commune et pas qu'un peu : école de musique, école de dessin, salles culturelles, achat dans les magasins de la commune, etc. : ils ne viennent pas uniquement pour la bibliothèque. La bibliothèque apporte une commodité supplémentaire qui rajoute de l'intérêt.


 


D'où, s'ils ne viennent plus, à combien se chiffre la perte pour la commune ?


Sur une année, si on s'amuse à calculer "pourcentage d'usagers extérieurs à la bibliothèque (rapporté à la population ?) * montant des taxes sur les commerces", on voit vite que la bibliothèque sert aussi d'élément attractif... qui rapporte à la commune.


 


Alors l'argument d'un prix différent est tout simplement contre-productif.


Plus on a d'usagers, plus on a de retombées économiques via les taxes sur les commerces.


 


Plus les extérieurs consomment de la ville, plus ça rapporte à la ville.


Dans les périodes estivales, on appelle ça du tourisme... mais le vrai tourisme a lieu toute l'année.


 


Donc, je penche comme toi, chère présidente, si on veut vraiment drainer encore plus, il faut la gratuité.


Ce serait intéressant de voir l'impact d'une bibliothèque gratuite sur le montant des taxes commerciales (des commerces de proximité et de bouches), entre le moment où la bibliothèque était payante et celle où elle est devenue gratuite.


 


Si on voulait de vrais chiffres, on poserait directement la question aux usagers extérieurs :


- Venez-vous uniquement pour la bibliothèque ?


- Si non, quelles sont vos autres activités


- Et combien dépensez-vous en moyenne quand vous venez en ville ?


 


On pourrait être surpris du résultat sur une année.


 


Pour le justificatif de domicile, ce n'est plus légal, c'est tout.


Faudra-t-il que des citoyens mettent les bibliothécaires le nez dans leurs propres cacas contradictions pour que les choses bougent ?


 


Les services de bibliothèque publique sont accessibles à tous, sans distinction d'âge, de race, de sexe, de religion, de nationalité, de langue ou de statut social. (statut social, ou appartenance communale, kif-kif)


Charte de l'Unesco. (http://www.abf.asso.fr/6/46/43/ABF/manifeste-de-l-unesco)


 


 


1 - Le droit d'accéder librement et sans discrimination à toutes les cultures et à une information plurielle


 


Les bibliothèques servent l'ensemble de la population sans considération d'âge, d’apparence physique, d’ethnie, de nation, de race, de religion, d’état de santé, d’identité ou d’orientation sexuelle, de situation de grossesse ou de situation de famille, de handicap, de patronyme, de sexe, d’activité syndicale, de caractéristique génétique, de moeurs, d’opinion politique, d’origine (donc de commune), de niveau scolaire ou de diplômes.


Charte du droit fondamental des citoyens à accéder à l'information et aux savoirs par les bibliothèques



In "textes de référence" sur le site de l'ABF.


 


Si on ne croit pas à ses propres textes, autant ne pas les mettre en avant comme étant les "références" de la profession.


 


Oui, je suis aussi avocat du diable quand je vois des contradictions internes manifestes entre des textes dits "de référence" et les pratiques réelles de la profession. "Faites ce que je dis, pas ce que je fais". :whistle:


 


Comment être crédibles quand on ne respecte pas ses propres fondations ?


Il est évident que ça discrédite tout le reste.


 


Enfin, je suis peut-être trop logique. A moins qu'il n'y ait beaucoup de second degré (ou d'humour) dans ces textes de références.


Les bibliothécaires sont de sacrés farceurs quand ils s'y mettent. :D


 


Respecter la loi quand on ne respecte pas ses propres chartes, faut pas pousser mamie dans les orties.  :hyper:


Là au moins, c'est cohérent.


 


Bien sûr, je rigole, j'adore jouer les diables. :D


  Bernard (qui comprend tout à fait qu'il faut "ménager les élus")

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@Anne,


dans ma commune j'ai le discours politique complètement invers :


- on ne demande rien comme justificatif pour s'inscrire (pour la convivialité, contre la paperasse, au nom d'une petite communauté ou tout le monde se connait et se fait confiance).


- refus total de la gratuité y compris pour les enfants (pour la responsabilité sur les emprunts, pour éviter un nombre de cartes et d'emprunts trop important par foyer,etc...).


 


Personnellement je trouve cela paradoxale mais que faire ?

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@Bernard: je me suis mal exprimée: la gratuité totale et pour tous, je suis bien sur à fond pour. Mais t'en connais beaucoup, des élus qui le décident ? Les exemples qu'on entend sont rares, et en plus diminuent (ex Limoges). Alors fautes de grives... je préfère la gratuité pour les habitants de la commune que payant... pour tous. Et ce n'est que ma position personnelle, pas forcément celle de l'ABF (je ne suis pas QUE présidente ABF, j'ai droit aussi à mes propres opinions, et là je donne un avis perso qui certes peut se discuter... et c'est le cas).

Quant au justificatif, j'applique le règlement voté par le conseil municipal. Qui changera peut être par la suite. On ne peut pas gagner tous les combats d'un coup.

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Bonjour,


 


Je confirme ce que disait Anne: les bibliothèques du réseau des Balises sont gratuites pour tous, y compris donc les personnes extérieures et pour s'inscrire une simple fiche d'inscription sans besoin de présenter carte d'identité et justificatif de domicile!


 


Chez moi, ce n'est pas le cas, nous appliquons le règlement voté en conseil municipal: abonnement payant, justificatif d'identité, de domicile...


 


Un des arguments pour défendre la gratuité et me semble-t-il le fait que ça coûte plus cher de faire payer que d'être gratuit. En effet le paiement d'un abonnement entraîne plusieurs contraintes (régisseurs, comptage de caisse, dépôts, impression de divers formulaires, photocopies...) qui finalement ont un coût supérieur aux recettes!


 


Je suis en train de faire l'étude.


 


Belle journée chaude, ensoleillée (un temps à profiter des médiathèques/bibliothèques qu'elles soient de plage ou non) 


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Voici ce que répond l'enssib au sujet des documents demandés pour l'inscription du lecteur :


 


http://www.enssib.fr/content/bonjour-lors-de-linscription-dun-usager-en-bibliotheque-ou-mediatheque-demande-souvent-une


 


Un peu de bon sens ne ferait pas de mal à ce sujet. Pour éviter la fraude (encore plus pénalisante en temps de crise et de baisse sévère de nos crédits), et pour demander à l'usager un peu de responsabilité - et aussi parce qu'on n'est pas chez les Bisounours -, la fourniture d'une pièce d'identité et d'un justififcatif de domicile est de nécessité.


 


(De plus il me semble que le décret sur la simplicification administrative a été mal interprété par ceux qui déclarent illégalle la demande de pièce d'identité et justificatif de domicile).


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Voici ce que répond l'enssib au sujet des documents demandés pour l'inscription du lecteur :

http://www.enssib.fr/content/bonjour-lors-de-linscription-dun-usager-en-bibliotheque-ou-mediatheque-demande-souvent-une

Un peu de bon sens ne ferait pas de mal à ce sujet. Pour éviter la fraude (encore plus pénalisante en temps de crise et de baisse sévère de nos crédits), et pour demander à l'usager un peu de responsabilité - et aussi parce qu'on n'est pas chez les Bisounours -, la fourniture d'une pièce d'identité et d'un justififcatif de domicile est de nécessité.

(De plus il me semble que le décret sur la simplicification administrative a été mal interprété par ceux qui déclarent illégalle la demande de pièce d'identité et justificatif de domicile).

Sur le justificatif de domicile, voyons précisément les sources citées par l'Enssib :

En 2004 :

"Le justificatif de domicile a théoriquement disparu (décret Sapin sur la simplification administrative) mais la plupart des collectivités ont estimé que le prêt en bibliothèque, avec la mise à disposition d'un bien de la collectivité pour une durée déterminée, était un acte d'une autre nature que les actes administratifs simples visés par la mesure de suppression des justificatifs et ont maintenu l'obligation de le produire."

Source :

BELAYCHE Claudine. Bibliothèques de collectivités territoriales guide de gestion administrative et financière. Paris : Cercle de la librairie, 2004

En 2010 :

"un justificatif de domicile de moins de trois mois (une déclaration sur l'honneur peut suffire, conformément au décret sur la simplification administrative de décembre 2000)"

Source :

Mémento du bibliothécaire guide pratique / Béatrice Coignet, Jean-François Jacques, Catherine Picard. Paris : Association des bibliothécaires de France, 2010

Je pense que l'esprit du décret c'est bien la simplification. Cela ne me semble pas une interprétation erronée. Après, les collectivités qui "estiment" que le prêt de documents ne rentrent pas dans ce cadre ne font qu'estimer, un synonyme d'interpréter. Je suis d'accord, ces deux termes ne valent pas en droit.

En pratique, ne faisons pas une généralité des règles que chacun met en place dans son environnement. L'exigence de "contrôle" ne sera pas la même selon le contexte, les témoignages ci-dessus l'attestent. Sans doute en fonction du niveau de "fraude" qu'on anticipe ou pas (et qui se traduit ensuite ou pas en réalité mais c'est encore un autre débat).

Il me semble que les collègues qui s'interrogent sur ces pièces sont dans une posture de réflexion sur la qualité de l'accueil. Si c'est être bisounours que de se poser ces questions...

Perso il me semble que le risque sur les biens est ailleurs. Ceux qui veulent vraiment se servir dans nos collections ne le feront pas avec une carte de bibli http://parisculturesociale.over-blog.com/2015/06/paris-la-nouvelle-meditheque-francoise-sagan-xe-victime-de-vol-en-serie-des-son-inauguration.html

En conclusion et à la lecture du lien donné vers l'Enssib, on peut conclure que :

- on peut exiger une PI et/ou un justificatif de domicile

- on peut ne pas exiger une PI et/ou un justificatif de domicile

- ce qu'on doit faire, c'est signaler les pièces exigées dans le règlement intérieur, validé par la tutelle.

Modifié par Isalabib
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dites les gens,


 


Quid de l'autorisation parentale et jusqu'à quel âge ?


j'ai travaillé dans une commune où l'inscription était gratuite mais l'autorisation parentale obligatoire jusqu'à 18 ans.


 


Là où je travaille, je pense qu'elle se justifie dans la mesure où c'est payant pour les enfants et les parents vont recevoir un titre de paiement du trésor public.


 


mais franchement, renvoyer un enfant qui est en mesure de venir seul à la bibliothèque avec une autorisation parentale à remplir (surtout quand il n'y a rien à payer)  c'est :


- absolument légalement obligatoire ?


- un moyen de rappeler aux parents leurs responsabilités ? (par rapport aux comportement dans les locaux, à la dégradation ou au non-retour d'ouvrage, la consultation et l'emprunt de doc qui pourraient ou pas être apropriés à l'âge ...) ?


- donc un simple moyen de nous protéger nous en cas de réaction des parents ?


- juste une manière de faire fuir les ados ?


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@Anne


la gratuité totale et pour tous, je suis bien sur à fond pour. Mais t'en connais beaucoup, des élus qui le décident ?


 


Ah, si tu savais... il n'y a pas que les élus qui refusent cette idée.


J'ai d'autres collègues alentour qui sont contre, même si elles défendent mordicus les chartes des bibliothécaires.


Etrange ce double langage.


 


Pour la gratuité.


Perso, je reste toujours surpris que les gens ne rouspètent pas plus fort.


Des services municipaux, financés à 100 % par le budget de la commune (donc par les habitants de la commune), devraient être gratuits pour tous les habitants de la commune. Mais non, on se complaît dans la taxe sur la taxe.


 


Aucun politique, tu as raison, ne s'en sert dans sa campagne... ou alors, je n'ai pas croisé les bons "engagements" des candidats.


Pourtant, ce serait vendeur. Mais visiblement pas tant que ça, puisque personne ne s'en sert.


 


 


Quant au justificatif, j'applique le règlement voté par le conseil municipal.


 


Oui, je comprends ce système de défense. Mais si le justificatif n'est plus réclamé par la loi, alors le règlement intérieur voté par le conseil municipal (à une certaine époque) n'est plus légal.


 


Là, qui doit faire remonter le problème aux élus ?


Si ce n'est le bibliothécaire.


 


Le problème, c'est que : si ce n'est plus légal sur un point, ce n'est plus légal sur tout le reste.


C'est comme un contrat, si un des points est en défaut, le contrat devient caduque.


Or, un règlement intérieur, ça ressemble très fortement à un contrat entre la structure et l'usager.


 


D'où tout le réglement intérieur devient caduque.


 


Tu comprends que le système de défense "voté par les élus" a aussi son revers.


Dont bien peu ont conscience.


 


Il faudrait que ce soit "voté en conformité avec la loi de la simplification administrative".


Afin d'être sûr aussi avec le cas des gens qui travaillent ou sont scolarisés sur la commune.


 


Bref, une réponse argumentée des élus sur le sujet.


 


Si ce n'est pas fait, ni poussé par les bibliothécaires (qui devraient en profiter pour se rapprocher de l'idéal de leurs chartes), c'est qu'il y a des raisons propres aux bibliothécaires eux-mêmes. Raisons qui expliquent ton "histoire de comprendre pourquoi les habitudes perdurent".


 


Partie remise avec la montée en puissance des communautés de communes, où la notion de justificatif de domicile va en prendre un coup sérieux. Là, le bibliothécaire va devoir réviser sa géographie, et apprendre les limites de sa propre communauté de communes... ou faire confiance.


  Bernard


 


P.S. Je rajoute : il y a sans doute des craintes légitimes à ne pas repasser trop souvent son règlement intérieur devant les élus.


Modifié par B. Majour
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@Ferris


 


La question de Anne portait sur le pourquoi ça dure.


Il est clair que ça peut durer si les bibliothécaires ne posent pas la question à leurs élus.


 


Bien sûr, les textes sur l'Unesco n'ont aucune valeur (légale)... sauf, en théorie pour les bibliothécaires.


Quand ils les connaissent, quand ils essaient de s'en rapprocher... et quand leurs élus sont d'accord pour ça.


 


 


Pour la loi sur la simplification administrative, on peut lire ça


En remplaçant les justificatifs de domicile par une simple déclaration il s’agit, pour reprendre le mot d’ordre de la circulaire d’application, de faire « le pari de la confiance ». L’objectif fixé est bien de « rompre avec la perception d’une administration complexe et suspicieuse se caractérisant notamment par la responsabilité incombant à l’usager de prouver sa bonne foi et par le poids souvent excessif des formalités fondées sur la prévention de la fraude et imposées à nos concitoyens ». La « démarche nouvelle consiste à faire a priori confiance aux déclarations des usagers ».


 


C'est le but de cette loi : le pari de la confiance.


 


Ce qui n'empêche pas d'autres problèmes avec cette loi.


Article un peu roboratif


 


Après, comme le dit Isalabib, il y a le contexte local à prendre en compte.


 


A quel moment vient l'intérêt de voler ?


Quand c'est payant.


 


Sinon, quand tout est gratuit, voler quelque chose à la bibliothèque, ça ne présente plus aucun intérêt.


Economie sur les antivols, économie sur les portiques, économie sur la pose des antivols, économie sur la régie.


 


Mais on reste toujours dans une notion de confiance.


Est-ce que la confiance est révolutionnaire, ou bien juste économique ?


 


La crainte a toujours un coût.


Le vol aussi, mais coûte-t-il plus ou moins que la crainte ?


 


Dommage, on ne voit pas beaucoup de chiffre sur ces sujets. Sujets pourtant évidents en ces temps de disette.


 


Et tout ça rejoint le besoin d'un justificatif de domicile et de présentation d'une carte d'identité.


 


De toute façon, on aura bientôt ça (au 1 janvier 2016) :  le portail de la simplification de l'administration


http://www.europe1.fr/high-tech/le-portail-de-simplification-de-l-administration-se-devoile-2415131


Là, ça permettra à la mairie d'aller chercher directement votre justificatif de domicile, vos coordonnées bancaires, vos revenus fiscaux de références, votre coefficient familial, etc."


 


Comme d'habitude, ça ne dit pas ce qui se passe si quelqu'un te pique ton mot de passe et ton code.


Mais au moins, ça va faire tomber pas mal de papiers à présenter au guichet... Enfin, pour ceux qui sont informatisés, avec accès Internet, et des compétences/habilitations pour y accéder. (Peut-être que nos logiciels seront un jour capable d'aller y moissonner, tout un programme :thumbsup:)


  Bernard

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@Michmaa

 

D'après lecture des liens Enssib

 

"Les pièces à fournir permettent de s'assurer de l'identité et de l'adresse de l'usager. La plupart des bibliothèques demandent de présenter une pièce d'identité, un justificatif de domicile de moins de trois mois (une déclaration sur l'honneur peut suffire, conformément au décret sur la simplification administrative de décembre 2000) et facultativement, une autorisation parentale pour les mineurs. Dans la mesure du possible, on évitera de demander ce dernier document aux adolescents (12 ans et plus)."
Source :
Mémento du bibliothécaire guide pratique / Béatrice Coignet, Jean-François Jacques, Catherine Picard. Paris : Association des bibliothécaires de France, 2010

 

Dans la mesure du possible. (= voir les élus et/ou ton règlement intérieur)

Si ce n'est pas indiqué ou que tu n'obtiens pas réponse, tu as le terme "facultativement", que tu peux interpréter à ton choix... ou suivant le climat ambiant de ta commune.

 

Facile de comprendre que "qui a eu des ennuis par le passé, sois deux fois plus prudent".

  Bernard

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@Ferris

 

Pour le vol ou pour la fraude (puisqu'il s'agit de ça avec la carte d'identité et le justificatif de domicile), je cherche avant tout l'intérêt du voleur ou du fraudeur. (et non une vérité : Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au delà ! :yes: )

Quel intérêt peut trouver un voleur ou un fraudeur dans un document de bibliothèque ?

A la rigueur, si le montant de l'abonnement est élevé, il peut valoir le coup (coût ?) de voler pour "dire moi aussi je peux emporter des livres, CD, DVD à la maison". Mais si l'inscription est gratuite, l'intérêt s'effondre.
Il s'effondre aussi dans le fait que la consultation sur place est gratuite. On n'est pas forcé de payer pour avoir accès... encore que, s'il faut s'abonner pour avoir accès à Internet, l'intérêt pourrait s'y trouver. Mais à voler/hacker quoi dans ce cas ?

Après, tu as toujours les collectionneurs qui veulent posséder l'objet et là, certain, la différence entre gratuit et payant, ça ne change rien pour eux. Reste que voler un objet souillé par l'estampillage d'une bibliothèque, c'est pas top dans une collection privée ! Et impossible de s'en vanter auprès des autres !

Pour le reste (et même pour le tout), tu as raison, on est dans la discussion de comptoir.
Tant qu'il n'y a personne pour porter plainte ou s'étonner devant la justice, le bibliothécaire peut continuer à pratiquer comme il le fait.

Mon intérêt dans une telle discussion n'est pas d'avoir raison ou tort, c'est plutôt de chercher et de s'étonner.

Quand je lis ça :
" Un livre disparait chaque quart d'heure en France ", je pense tout de suite, oui ça fait 4 par heure, soit 35 064 livres volés dans une année.

Niaiseries ?
Peut-être.

Regardons.

Si on se base sur http://www.culturecommunication.gouv.fr/Politiques-ministerielles/Livre-et-Lecture/Bibliotheques

- 156 millions de livres dans les bibliothèques françaises

Ça nous donne un taux de vol de 0,0225 %
Basé sur ma propre collection, je dois m'attendre à 2-3 livres volés par an.

A 20 euros le livre, on en a pour 701 280 euros, sur toute la France... pour combien de millions dépensés annuellement dans les systèmes de protection ?

Et puis regardons un autre chiffre.
156 millions de livres. Avec disons un pilon de juste 2 % de renouvellement des fonds. (156 millions * 2 %) / 365.25, de nouveau divisé par 96 pour le nombre par quart d'heure = 88,98 livres pilonnés par quart d'heure.

89 livres pilonnés par quart d'heure, pour un volé.
Avec un renouvellement de 2%

A 10 %, taux Unesco recommandé, on serait à 445 par quart d'heure, presque un toutes les deux secondes.

On pourrait aussi en déduire que 100 - 0,000225 = 99,99978 sont honnêtes et qu'il est possible de leur faire confiance. :wink:


J'ai bien aimé aussi l'article roboratif (roboratif = qui est fortifiant, même s'il est souvent compris comme gavant) et comme toi je me suis dit : mais comment calculer le coût de revient d'une bibliothèque ?

Coût de revient = (somme des charges directes ou indirectes) / (quantité produite ou prestation)

Que produit-on ?
On produit des usagers (de la fréquentation) ?

 

ou du prêt ? (tant de livres par an par usager)

C'est comme ça que tu calcules ?

 

En tout cas, je vois (enfin) là un moyen de calculer un tarif de bibliothèque qui tient la route. :flowers:
  Bernard (qui sent malgré tout qu'on s'éloigne un peu du sujet carte d'identité)
 

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