Aller au contenu

Le monde de la bibliothèque sans passion?


poisson-rouge

Messages recommandés

Bonjour à tous, 


 


Je me présente, je suis Sarah, 28 ans, en pleine interrogation sur ce que je vais faire de ma tête et de mes 10 doigts.


 


Je me tourne vers vous, avec beaucoup de franchise, pour que vous m'apportiez un avis objectif sur ma question.


 


Me retrouvant aujourd'hui dans une nécessité vitale de trouver du travail, je m'interroge sur toutes les voies accessibles. Je n'ai pas la prétention de cherche quelque chose qui me passionne ou même qui m'intéresse, cependant beaucoup de contraintes s'imposent à moi au delà de mes exigences ou de mes intérêts. Je ne peux être soumise au stress ou à la brutalité d'un environnement hostile, pas plus qu'à un métier trop physique. C'est pourquoi j'ai envisagé de me tourner vers le monde de la bibliothèque (qui dans mon imaginaire est un milieu serein et hors de la course perpétuelle)


 


Cependant, n'ayant aucune expérience ni formation dans le domaine, je devrais faire preuve d'une grande motivation et passion pour ce milieu, ce qui n'est pas le cas.


 


Je me tourne donc vers vous pour vous demander si sans expérience, formation et passion j'ai tout de même une infime chance (voire le droit ?) de travailler dans une bibliothèque ? Quelle que soit la tâche (qui pourrait être dans mes cordes). 


 


Je me doute bien que comme ça je ne donnerais envie à personne de m'embaucher, on pourrait croire que je n'apporterais pas un travail satisfaisant parce que pas motivée, pas intéressée... Pourtant la motivation peut se trouver ailleurs et je l'ai cette motivation, une motivation de satisfaire à tout prix celui ou celle qui m'aura donné ma chance, une motivation de donner le meilleur de moi-même pour facilité la vie des autres, la motivation peut être à plein d'autres niveaux, motivation d'un travail bien fait, motivation pour un épanouissement personnel. Et puis, honnêtement, avant d'être là où vous êtes aujourd'hui comme saviez vous que vous vous y épanouirait ?


Je suis déjà passée par là. J'ai fait des études de droit en criant haut et fort que c'était passionnant, que c'était fait pour moi, et surtout en ne me posant pas la question sincèrement. Bon après oui j'ai aimé ces études, plus pour le côté études que pour le côté droit, et en même temps je pense que si l'on s'investit un temps soit peu dans quelque chose on ne peut que s'y intéresser.


Voilà je suis capable je pense d'être passionnée par ce métier mais surement pas tant que je ne sais pas ce que c'est. Alors comment écrire une lettre de motivation dans ces conditions? "Bonjour, alors voilà je voudrais travailler chez vous, voir si ça me plait mais bon je suis pas sur...." Impossible et pourtant si il y a une chose dont je suis sûre c'est de ne pas aimer la vente, et me vendre en des termes que je ne crois pas c'est inenvisageable.


 


Bon je me suis un peu étalée et je m'excuse, mais en fait ce qui m'amène ici, c'est qu'en me renseignant sur vos métiers, je me rends compte qu'il faut des connaissances voir des expériences et des diplômes, que ce soit en passant par le concours ou par la voie contractuelle mais surtout je ne lis que des personnes passionnées.


Ce que je ressens face à ça, comme à chaque fois que je me projettes dans un métier, c'est un mur gigantesque qui se dresse devant moi, entre moi et le métier convoité. 


 


Alors pour être concise ma question: Est-ce complètement déplacé ou incongru voire scandaleux d'essayer de tenter ma chance dans votre univers?


 


Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour à toi,


 


Tant qu'à être franche, allons-y: le métier de bibliothécaire est fait -selon moi- pour des gens qui ont un minimum la fibre.


Pourquoi? Pour beaucoup de raisons que je vais jeter en vrac ici: les études sont exigentes, le métier physique, le contact avec le public pas toujours évident bien que gratifiant (nous faisons ce métier pour lui) et les relations avec la tutelle sont compliquées.


Mais surtout, ceci est valable quand on a du boulot et c'est le premier écueil -pas des moindres-, trouver un poste. Le secteur est plus que bouché.


 


Je vais être bréve et pas forcément douce, j'en suis désolée: sans études, sans formation, sans passion, à moins d'une révélation quasi divine, mieux trouver une autre idée.


Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Sarah Poisson Rouge :-)


 


je te conseille vraiment de tourver un stage en bibliothèque pour découvrir le milieu professionnel.


Je ne suis pas certaine que tu aies une représentation très juste de notre profession ( / nos professions).


Calme tranquille pas d'effort physique : ce n'est pas toujours complètement le cas, installation d'expo, rangement, prêt... Tout dépend du type de poste que tu vises, mais là regarde aussi les stat de réussite au concours..


 


Bon courage !


Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Merci pour ta réponse franche CoukaNat c'est ce que je voulais, et je me doutais un peu de tout ça. Maintenant pour être encore plus "vile" je vais poser une autre question: la RQTH peut elle changer la donne?


 


Hel, Oui je souhaite avoir un stage avant tout, évidemment mais même pour le stage il va falloir se battre... Au niveau physique ce que je voulais dire c'est juste que je ne suis pas sportive que je ne peux pas par exemple faire du vélo toute la journée avec un paquet de journaux. Mais j'ai une condition physique disons normale. (juste du surpoids et pas sportive)


Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

La RQTH ne changera pas fondamentalement la donne . Soit tu passes le concours avec de petits aménagements (temps de repos, salle individuelle etc...selon ton handicap) mais c'est le même concours. Soit tu cherches un CDD et là il faut aussi être titulaire du diplôme exigé ou justifier d'une formation et de compétences équivalentes.


 


Tu dis que tu ne lis ici que des témoignages de personnes passionnées et que c'est plutôt bloquant. Normal. Sur un forum de bibliothécaires on trouve rarement autre chose que des personnes passionnées et ayant donc envie d'échanger sur leurs pratiques.


 


Ceci dit, soyons honnêtes : les bibliothèques sont loin d'être bourrées de passionnés. Beaucoup (et je pense à l'époque des emplois-jeunes et autres contrats aidés) se sont retrouvés là plutôt par hasard, ou en se faisant une idée fausse des bibliothèques, et y sont restés. plus pour le statut que pour autre chose. et quand on veut faire changer les choses en bibliothèque (travail le dimanche, augmentation des horaires publics etc...) ce ne sont ni les élus ni les cadres, ni les passionnés qui font systématiquement obstacle : ce sont les autres. Et ils sont très nombreux.


 


On dit parfois que 80% des Français n'ont pas choisi le métier qu'ils exercent. Je ne vois pas pourquoi il en irait différemment du nôtre. Et ça ne les empêche pas non plus de le faire correctement.


 


Il faudrait en finir avec le discours, certes valorisant, de bibliothécaire "métier à vocation". C'est une connerie. Une de plus, qu'il nous plait de véhiculer. Ou "avoir la fibre" comme dit CouaKaNat. Certes, il faut aimer le service public et effectivement ne pas attendre beaucoup de reconnaissance de nos tutelles. Mais ça tu le trouves partout...


 


Au point où en est cette profession, en termes de diversité de provenances, de motivation et de modes de recrutement, je ne vois pas pourquoi tu ne pourrais pas exercer en bibliothèque. Vraiment pas. Et tu y feras peut-être un meilleur travail que le pistonné du coin, le fils du Maire, les acharnés des concours de la fonction publique, ou le contractuel éternellement renouvelé qui attend de pouvoir bénéficier du statut comme le Saint Graal.


 


Vas-y, fonce et arrête de te regarder le nombril, tu as autant de possibilités que les autres. :)


Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi Ferris,


 


Aujourd'hui, les places en bibliothèque sont très chères et c'est déjà parfois difficile de trouver un poste même en étant expérimenté, compétent et motivé alors en ne l'étant pas ...


je ne dis pas qu'il n'y a pas des gens qui ne s'y sont pas trouvé par hasard


et je sais que ça va encore arriver


je n'attends pas avec impatience le jour où il faudra recruter un second agent dans ma bib et où il me faudra choisir entre :


- un recrutement en interne avec des gens qui aiment lire et qui espèrent qu'ils pourront se reposer en bibliothèque


- un CAE ou autre contrat précaire


mais si c'était un vrai recrutement de titulaire en externe, bien sûr, les compétences, l'expérience et la motivation seront décisifs.


 


Donc j'aurais répondu comme couakanat et Hel.


Après, pour Sarah, il y a peut être moyen d'entrer par certains types de contrat type CUI / CAE non ?

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Oui, avec ma RQTH je peux effectivement bénéficier d'un CUI.


Bon après toutes ces réponses je pense que je vais essayer, après tout je ne perds rien. Au moins essayer de faire un stage pour me faire une idée plus précise.


 


Une question: quel est le problème avec les CAE? 


Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Sarah,


 


Tu as la trentaine, et je pense que parmi les trentenaires d'aujourd'hui tu n'es pas la seule à vivre ce que tu décris : Chômage, questionnement professionnel...


 


Je ne te connais peut-être pas, c'est vrai mais je ne suis pas certain que personne ne souhaiterait t'embaucher, et pas certain non plus que, à l'inverse d'un grand nombre de gens, tu ne pourrais pas t'épanouir dans ou avec une activité salariée. Ton discours, en revanche, peut inquiéter collègues/partenaires, employeurs/supérieurs et usagers/clients : car dans ce discours, tu leur dit clairement qu'ils ne peuvent pas compter sur toi. Mais peut-être es-ce aussi parce que tu manque de confiance en toi. Je pense qu'il n'y a pas de raisons. Entoure toi de gens et de contextes qui te donneront confiance et fuis tout ce qui te rabaisse et te fais poser trop de questions.


 


Tu t'observes, tu t'analyse et tu as fini par te poser la question de travailler en bibliothèque. Je trouves cela intéressant.


 


L'épanouissement d'une personne peut être l'emploi qu'elle occupe mais cet épanouissement peut aussi venir d'autre choses qui font notre existence et particulièrement en ce qui concerne les projets: monter une famille, aider quelqu'un, relever un défi social ou personnel, s'occuper d'une association...


 


Je connais par exemple un psychologue qui faisait ce métier par passion mais est devenu chauffeur livreur pour gagner plus d'argent et a monté une antenne de l'association "France Alzheimer" dans la petite ville où il habite. Il a réfléchi et scindé ses besoins et ses compétences. Nous n'avons pas toujours la compétence de ce que nous voudrions faire, et très peu souvent les moyens. Ça n'est pas grave il faut composer.


 


Beaucoup d'entre nous passent par le No man's Land que tu vis actuellement. Il me paraît nécessaire et utile que tu saches/cherches/ai a l'esprit ce qui t'y a conduis.


 


Tu dis que dans ton imaginaire c'est un milieu serein et hors de la course perpétuelle. J'en déduis donc que c'est ce que tu cherches. Reste que c'est un sentiment subjectif. Cela dépend de ce que ressens une personne. Il y a des gens pour qui conduire toute la journée est angoissant, d'autre pour qui c'est reposant. Tout dépend de toi, de ce que les mots "serein", "perpétuel", "course" veulent dire pour toi.


 


Alors pour répondre a cette question, il est indispensable que tu te confronte au métier. Le stage c'est la première étape. J'ai personnellement hâte de lire ton retour une fois que tu l'aura vécu (oui, j’espère que tu nous le fera partager).


 


Pour l'instant, il me paraît pertinent de mettre de côté toutes les questions de RQTH, CAE, etc... Essaie un stage (comme dis l'expression) avec "ta bite et ton couteau" et vois ce qu'il en ressort. Il sera temps ensuite de poser la question des contrats aidés, etc...


 


Bon courage et ne rempli pas la tête de choses inutiles.


Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Poisson-rouge


 


"Je ne peux être soumise au stress ou à la brutalité d'un environnement hostile, pas plus qu'à un métier trop physique."


 


Dommage, en bibliothèque, il y a toujours un certain stress dû à des lecteurs bougeants, et pour certains agressifs (rares mais existants).


Au niveau du métier, il y a aussi le port de charges lourdes, livres à ranger en particulier (tous les jours), plus ceux à porter pour les échanges BDP, ou autres.


Et aussi, comme il a été dit, transports et installations d'expositions. Voire installation de mobilier. Même si ces occasions sont rares.


 


Bibliothécaire, ce n'est pas une planque. Il faut savoir répondre au public, trouver de l'information, répondre aux attentes, gérer les éventuels conflits entre les gens, sans prendre en grippe l'ingratitude des usagers et des tutelles (que l'on peut ressentir comme telle) car beaucoup pensent qu'un bibliothécaire, ça lit toute la journée. Et que c'est un petit poste pépère, pas trop fatiguant.


 


Sauf que le bibliothécaire est au contact du public, et qui dit public dit aussi ce qui va avec.


Gestion des files d'attente, savoir résoudre vite un problème, savoir répondre au téléphone et écourter la conversation. Etc.


Tout en étant accueillant et aimable... malgré tout. :wink:


 


Si tu cherches du plus calme, il vaut mieux viser un poste de secrétaire ou de comptable en Mairie, même si là aussi tu peux être amenée à te retrouver à l'accueil, cas fréquent en petite municipalité.


 


Et puis question et progression salariale, c'est loin d'être le top. En particulier si tu as des diplômes élevés, mais un poste en catégorie C, parce que les autres postes sont pris et qu'il faut savoir patienter pour... hum, peut-être y accéder un jour, au détour d'un concours, si une place se libère ou si la tutelle veut bien (peut financièrement) ouvrir le poste.


 


Il faut aussi savoir trouver son bonheur au milieu de ce qui pourrait être mille fois mieux si on avait les moyens, mais les moyens... sont plutôt en baisse drastique, et tu devras faire au mieux avec tes petites mimines et ta débrouillardise.


 


Donc, oui, il faut plutôt être motivé pour bosser en bibliothèque.


 


Il ne faut pas avoir de doute sur ses possibilités d'y arriver, en sachant bien que le parcours est long, que la concurrence est élevée, et qu'il faut déjà savoir ce que l'on va apporter aux usagers, sans peur et sans reproches.


 


 


Si tu ne sais pas ce que tu peux apporter, effectivement, tu vas avoir du mal à te vendre, ou à vendre tes compétences.


 


Tu aimes le droit, il me semble donc évident que tu as des compétences à apporter à tout étudiant en droit, d'où l'idée de postuler dans des BU de droit.


 


Après, tu as la question plus pragmatique :


Bon après toutes ces réponses je pense que je vais essayer, après tout je ne perds rien.


 


Voilà déjà une très bonne motivation !  :flowers:


Seuls ceux qui essayent peuvent y arriver.


 


Le gain n'est pas toujours dans le but atteint, il est souvent dans le voyage.


 


Bibliothèque ou centre de documentation, une autre piste à explorer.


 


Lance-toi, tu verras bien.


  Bernard

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour et vraiment merci de m'avoir répondu!


 


Pour être franche je ne sais même plus pourquoi j'ai posté, c'est évident que je vais postuler et avec ferveur!


 


Je sais pas d'où me viens ce revirement de ressenti mais je vous le dois de toute évidence, tant à ceux qui découragent qu'à ceux qui encouragent et aux autres!


 


Rilou, je te remercie pour ton intervention que je trouve très juste et qui m'a fait du bien.


 


Je vais un peu donner l'impression de me défendre pourtant initialement je n'étais pas venue ici pour me vendre ou pour me faire bien voir. 


 

Rien de ce que j'ai dis laisse croire qu'on ne peut pas compter sur moi. Au contraire, n'ayant pas la passion, l'illusion, ou l'attente d'un métier extraordinaire et tellement enrichissant je ne serai ni déçue ni frustrée du boulot qui peut m'attendre. Je souhaite travailler au plus bas de l'échelle, non pas parce que je ne serais pas capable de plus mais seulement parce que je souhaite le moins de responsabilité. Je ne suis pas non plus dans l'attente d'une évolution de carrière. Ranger bêtement des livres, si c'est ça le travail, me convient parfaitement, si c'est plus tant mieux, si c'est moins ça me va aussi. Ce n'est pas de la résignation du "je m'en foutisme" mais simplement je ne me réjouis que de ce que je vis et de se que je connais et non de ce que je projette. Ca ne fait pas de moi quelqu'un de moins fiable bien au contraire. Je suis fiable parce que je ne me fais pas d'illusion et que la réalité me satisfait très bien comme elle est.

 

Je crois, comme le dis Rilou que l'épanouissement se réalise partout et je sais que je peux m'épanouir et me réaliser en dehors du travail. Mais également dans une activité salarial. En fait, j'ai mal présenté les choses, je ne suis pas motivée par ce travail plus que par un autre, par contre je suis extrêmement motivée à travailler. Car quelque soit mon travail, si celui-ci ne me met pas en trop grande difficulté, me permettra de m'épanouir. Me plaindre? me dévalorisée? avoir honte? être frustrée? être furieuse parce que je suis sur diplôme pour ce que je fais? Bien au contraire, je serais fier de moi, fier de faire de me lever tout les jours, de sortir de chez moi, de parler à des gens, d'être utile peut être. J'ai une pleine conscience du bien que peut m'apporter le travail. De me lever tous les matins pour aller travailler c'est ma première marche vers l'épanouissement, si les autres je les monte ailleurs que dans le cadre de mon travail peu m'importe. 

 

Mon handicap: la peur, peur de vous. Vous qui semblez toujours fort toujours sûr de vous, de ce que vous voulez. A mes yeux c'est complètement incroyable. Voilà mon seule handicap. 

 

Pour répondre à d'autres je ne cherche rien de planqué parce que justement ce que je cherche c'est me "déplanqué". Alors oui je ne tuerais pas pour avoir le poste d'un autre, oui je ne suis pas prête à me pourrir la vie pour un travail, je m'aime et je prends soin de moi, Oui surement je n'ai pas la même force de conviction car je ne suis pas convaincue moi-même. Mais j'ai des qualités qui peuvent bien valoir tout ça. Le dévouement? La résistance à l'effort? Beaucoup de réflexion? De la philosophie? De la compréhension? De grande capacité à travailler? L'envi de satisfaire? L'envie d'aider, de participer, de progresser, d'apprendre? Un caractère facile, modérateur, diplomate; alors oui sur le papier ça ne vaut rien mais je crois que le papier ne montre pas grand chose. 

 

Bon allé je continue de me justifier, de me vendre, de me vanter! Quand je dis que je ne suis pas passionnée c'est en réalité que je suis passionnée de tout (ou presque). Tout à un intérêt, tout, car dans chaque activité on apprend sur soi sur le monde sur les autres. Dans tous les boulots je pourrais m'épanouir pleinement.

 

Le vrai facteur n'est pas la tâche mais le contexte, les collègues, l'ambiance. ça c'est vrai que c'est fatal pour moi. Comme dis Rilou j'évite les situations néfastes pour moi. Alors évidemment je sais bien que la bibliothèque n'est pas le monde des bisounours, mais n'existant pas il faut bien aller voir ailleurs.

Je ne me fais pas d'illusion, mais vous voyez c'est ça le problème à chaque fois que l'on se projette dans quelque chose, quoique ce soit, il y a des gens (bien intentionnés je l'espère) qui vous décourage qui vous font peur. Et moi j'ai déjà peur tout le temps. Ainsi à chaque fois que je prends mon courage à deux mains pour sortir ma tête de sous la couette quelqu'un de bien intentionné m'enfonce la tête dedans. 

 

Je me suis un peu défoulée sans vraiment de raison mais c'est bon pour la conviction ;-)

 

En tout cas je vous remercie encore de m'avoir répondue et je serais vraiment ravie de vous faire un rapport de stage.

 

Je vous souhaite à tous une très bonne soirée.

 

Sarah

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

@Sarah (qui se déplanque ! :thumbsup:)


 


Mon handicap: la peur, peur de vous. Vous qui semblez toujours fort toujours sûr de vous, de ce que vous voulez. A mes yeux c'est complètement incroyable. Voilà mon seule handicap.


 


Je ne me fais pas d'illusion, mais vous voyez c'est ça le problème à chaque fois que l'on se projette dans quelque chose, quoique ce soit, il y a des gens (bien intentionnés je l'espère) qui vous décourage qui vous font peur.


 


Eh bien, tu as appris deux choses en venant ici.


 


Tu n'as pas à avoir peur. Tu peux tout à fait devenir comme chacun de nous (avec tes forces et tes faiblesses).


La peur, tu peux la poser à côté de toi et te dire : après tout je ne perds rien. (C'est tout l'esprit du voyage :wink:)


 


Les gens qui te découragent, pourquoi les écoutes-tu ?


Pourquoi ne prends-tu pas ce qui t'intéresse dans ce qui est dit... et en avant la musique !


Le choix, c'est toi qui l'as. La musique, c'est toi qui la choisis.


 


Et entre ton premier post et ton dernier, la musique a changé.


Parce que tu as choisi. Poster, c'était une manière de choisir.


 


Retrouve ton âme de petit enfant.


Le petit enfant, qui veut une friandise, ne dit jamais "est-ce que je vais y arriver ?". Mais il se pose toujours la question : du comment je vais y arriver ?


En poussant la chaise, en montant sur la table, en grimpant sur l'armoire, en demandant à papa ou maman... ou aux autres enfants ? Et tu vois pousser des échafaudages invraisemblables, voire impossibles ! :D


 


L'école nous apprend à douter de nos capacités.


Le petit enfant, lui, se lance... à l'aventure !


Il verra bien en chemin.


 


 


Je me suis un peu défoulée sans vraiment de raison mais c'est bon pour la conviction ;-)


 


C'est bien que tu te sois défoulée.


Sans raison ?


Tu as plusieurs points dans ton défoulement qui peuvent tout à fait servir de base dans une lettre de motivation.


Les qualités et aussi d'autres points tout au long de ce que tu dis.


 


J'aime bien celui-là en particulier :


"Tout à un intérêt, tout, ...dans chaque activité" <= ça, c'est un esprit bibliothécaire !


 


 


Alors retrouve ton âme de petit enfant.


Et même si tu as peur, dis-toi bien que la peur est un moteur.


La peur sert à courir se cacher, mais aussi à combattre.


 


La rage de vaincre, ce n'est jamais que la peur de ne pas y arriver.


De la peur transformée en force de combat.


 


Pour finir, dis-toi que c'est une bonne chose qu'on cherche à te décourager.


Au moins, il y a de l'enjeu, il y a de la difficulté... et c'est tout à fait ce qui convient quand on n'est pas une petite joueuse.


De la peur, transformée en force de combat.


C'est ton choix !


 


"c'est évident que je vais postuler et avec ferveur!"


 


Facile oui ! :thumbsup:


 


Rien à perdre, tout à gagner. Ninja !  :ninja:


   Bernard

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Sarah,


 


J'ai souri quand tu as écrit "C'est pourquoi j'ai envisagé de me tourner vers le monde de la bibliothèque (qui dans mon imaginaire est un milieu serein et hors de la course perpétuelle)."


 


Aaargh ! Je t'assure que, comme partout, il y a des tensions. Et que si tu penses que c'est un métier pépère, tu te trompes. En jeunesse, chez nous les mercredis après-midi et samedis, à peine on a fini de ranger un chariot que le suivant arrive, blindé. Et on ne traîne pas ! C'est un peu plus calme en adultes, mais on intervient tous en jeunesse à un moment ou à un autre. La semaine dernière, on a encore modifié des rayonnages. Et transporté des tables et des chaises... qu'on enverra ailleurs cette semaine.


 


Tu as ta chance.


Chez nous, il y a un bon tiers du personnel qui n'est pas de formation bib. Il y a différents métiers. Et de toute façon, ça s'apprend. Et si tu es habile aussi de tes mains (reliure, équipement, mais aussi déco, naan, "mise en espace"...), et que tu aimes partager tes découvertes, c'est bonus.


 


Mais, avec ces histoires de baisse des budgets, que ce soit pour les universités ou pour les bibliothèques territoriales, l'époque est plutôt au régime sec pour les emplois.


 


Je ne peux que te conseiller d'aller lire ce topic, en particulier les paroles de Saint Bernard himself, qui montre, qui motive, qui ... bon, c'est Bernard : http://www.agorabib.fr/index.php/topic/2401-se-former-et-se-faire-recruter/

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Deux choses: évidemment que des tas de gens en bib sont là "par hasard" et c'est bien malheureux et évidemment qu'avec la niaque on peut faire des tas de choses.


 


Mon premier message ne voulait absolument pas te décourager MAIS je le répéte, et d'autres l'ont dit comme moi, les places sont extrémement chères dans ce métier -quand il y en a- c'est pourquoi -mais ce n'est que mon avis- il faut en avoir envie et même là, se frayer un chemin est difficile.


Il faut donc pouvoir autant niveau financier que moralement faire face à des mois de chômage, de candidatures sans réponses et de 3 pauvres offres qui tombent toutes les semaines. Etre prêt à éventuellement déménager si notre vie le permet, à faire des kilométres pour des entretiens, bref à assumer tout cela.


 


Je pense que c'est important de le dire, même si ce n'est pas forcément sympa à entendre mais c'est la réalité. C'est pourquoi je parlais "d'avoir la fibre" pour ne pas laisser tomber quand son compte en banque arrive à zéro :)


 


Mon conseil sera le même que les autres: obtient un stage pour te frotter aux réalités du métier et passe un concours. Par contre, obtention de concours dans la territoriale ne veut pas dire poste à la clé puisque les mairies demandent souvent dipômes, expérience et concours mais cumuler les trois n'est pas forcément chose aisée.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

@CouakaNat


 


Tu as eu tout à fait raison de souligner les difficultés.


Et elles sont nombreuses, comme les années de galère en CAE, ou de concours, jusqu'à la titularisation.


 


Le parcours n'est pas simple.


La suite non plus avec les restrictions budgétaires et autres non reconnaissances diverses.


Sans oublier le public... 70 % de son temps de travail. Avec son cortège de plaisirs et sa poignée de gens plus ou moins mal aimables.


 


Devenir bibliothécaire, c'est un défi à relever.


Tous les jours.  :wink:


 


Sarah est venue chercher la motivation pour le relever.


Elle l'a trouvée. Avec toutes les facettes en main. C'est ce qu'il fallait.  :thumbsup:


  Bernard

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Restaurer la mise en forme

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

×
×
  • Créer...