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avenir du métier


Sophie Bib

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Un petit extrait du rapport de l'IGB :


 


 


"D’une manière générale, les fonctions des agents de catégorie C sont appelées à être rehaussées et diversifiées. Beaucoup d’agents actuellement en poste vont devoir élargir la palette de leurs activités, voire se reconvertir, en participant aux actions de formation des usagers, aux animations culturelles, à la mise à jour des sites web, des wikis ou autres outils de communication, ou aux opérations de désherbage, de conservation partagée, de numérisation, valorisation, impression à la demande, etc.


Des formations sont à organiser à leur attention dans tous les établissements : tous doivent en effet disposer des connaissances nécessaires sur leur environnement professionnel, administratif et technique, et bénéficier dans cette période de changements intenses, de mises à niveau régulières. Elles sont indispensables pour que ces personnels ne se sentent pas exclus des équipes et écartés des évolutions en cours.


 


Pour l’avenir, le nombre des magasiniers ou d’agents du patrimoine devrait se réduire. On peut même aller jusqu’à s’interroger sur la pertinence de nouveaux recrutements en catégorie C dans certains établissements. Ne faudrait-il pas privilégier le recrutement d’agents de catégorie supérieure, plus qualifiés pour répondre mieux aux attentes des publics et assurer l’indispensable médiation entre des usagers souvent peu experts et une documentation de plus en plus dispersée ?


 


La vigilance s’impose en matière de recrutements, et il faut privilégier la qualité de la formation professionnelle, la motivation et la richesse des expériences"

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Ne faudrait-il pas privilégier le recrutement d’agents de catégorie supérieure, plus qualifiés pour répondre mieux aux attentes des publics et assurer l’indispensable médiation entre des usagers souvent peu experts et une documentation de plus en plus dispersée ?

 

Je connais une équipe dans laquelle il n'y a aucun catégorie C. Résultat des courses : le rangement de fonds et l'équipement sont laissés pour compte, avec des mois, voire des années de retard pour les documents en cours d'équipement... Est-ce vraiment mieux pour les usagers ?

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Une équipe sans catégorie C ? Mais comment font-ils ? Une galère sans rameurs ? Rien que des chefs et des sous-chefs entre eux ? Plusieurs capitaines sur la passerelle et personne dans la soute à charbon ? Des médiateurs en pagaille et personne pour faire la vaisselle ? Bouille, je soupçonne que c'est ton poisson d'avril avec du retard. :D


 


En tous cas, le texte de l'IGB (que je ne faisais que citer - et pas au hasard tu t'en doutes -  je te le rappelle, ce n'est pas mon opinion) oublie effectivement de mentionner les tâches primordiales de notre "coeur de métier", ce qui démontre son incompétence de terrain, au profit d'un joli discours technocratique valorisateur sur la hausse du niveau, des compétences etc "indispensables pour que ces personnels ne se sentent pas exclus des équipes et écartés des évolutions en cours ". Le coup classique, quoi


 


Belle intention, c'est sûr que les C vont apprécier.


 


Ceci dit, retour sur le terrain, remettons nos bottes et reprenons la pelle, c'est à qui de ranger et d'équiper ? Le débat reste ouvert....Normalement il devrait concerner chacun d'entre nous.


 


Bon, je commence : je range, je fais du prêt-retour, mais je n'équipe pas. Je suis A, 11° échelon. Au suivant !


 


En tous cas, bravo d'avoir pointé le truc ! :yes:


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Extraits de la conclusion (pp. 57-59): 


"Ces évolutions appellent une plus grande mixité des métiers et une polyvalence au sein des bibliothèques learning centres ou « troisièmes lieux », tandis que l’externalisation, plus ou moins développée selon les bibliothèques, allège nombre de tâches 


internes. "

 

"Le centre de gravité de leurs activités se déplace des collections vers les publics. Les dispositifs d’accueil évoluent, avec le recours à des moniteurs étudiants en appui au service à la banque d’accueil ou de renseignements..."


 

"Les fonctions des agents de catégorie C, dites de « magasinage », subissent les répercussions du remplacement progressif de l’imprimé par l’électronique, de l’automatisation des services aux lecteurs, de l’externalisation de certaines tâches manuelles, de la baisse de la consultation physique au profit de l’usage de ressources virtuelles.

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Une équipe sans catégorie C ? Mais comment font-ils ? Une galère sans rameurs ? Rien que des chefs et des sous-chefs entre eux ? Plusieurs capitaines sur la passerelle et personne dans la soute à charbon ? Des médiateurs en pagaille et personne pour faire la vaisselle ? Bouille, je soupçonne que c'est ton poisson d'avril avec du retard. :D

 

En tous cas, le texte de l'IGB (que je ne faisais que citer - et pas au hasard tu t'en doutes -  je te le rappelle, ce n'est pas mon opinion) oublie effectivement de mentionner les tâches primordiales de notre "coeur de métier", ce qui démontre son incompétence de terrain, au profit d'un joli discours technocratique valorisateur sur la hausse du niveau, des compétences etc "indispensables pour que ces personnels ne se sentent pas exclus des équipes et écartés des évolutions en cours ". Le coup classique, quoi

 

Belle intention, c'est sûr que les C vont apprécier.

 

Ceci dit, retour sur le terrain, remettons nos bottes et reprenons la pelle, c'est à qui de ranger et d'équiper ? Le débat reste ouvert....Normalement il devrait concerner chacun d'entre nous.

 

Bon, je commence : je range, je fais du prêt-retour, mais je n'équipe pas. Je suis A, 11° échelon. Au suivant !

 

En tous cas, bravo d'avoir pointé le truc ! :yes:

Le C que je suis apprécie en effet :)

L'étude porte sur la fonction public d'état et territorial , sur les BU et les BM et reconnait les différences et cas particuliers observés dans les territoires.

Travaillant en BM , pour la BU ma connaissance reste partielle. Je travail dans une ville "moyenne" et dans un établissement dit "central" d'un réseau.

A la lecture du document je n'ai pas observer de méconnaissance ou d'incompétence flagrante sur nos métiers, mon métier (p49/50)

Je retrouve même certains propos et constats entendus de la bouche de mes DGS très récemment, même si tardifs.

J'ai partagé ce document avec mes collègues et espère bien pouvoir m'en servir pour échanger avec mon futur directeur.



Qui devrait ranger et équiper ? En ce qui me concerne TOUS... sauf les A.......  
Pas d'interdiction évidemment, s'ils le souhaitent  :) mais je préfère encore qu'ils gèrent efficacement leurs missions principales. 

Ce que je n'aime pas:
​ Ressentir de la part de l'encadrement (A,B),  l'idée que ne pas ranger est valorisant !! Le désir d'entretenir le clivage entre catégories. (manuels VS intellectuels)
Besoin de reconnaissance mal exprimé ? usures ? ... Peut être que de futurs formations et qu'un recrutement de qualité permettront de ne pas dévaloriser ces tâches ...(soupir)

 

Fusion de la catégorie C et B ? OUI . 
Le modèle actuel passera par une phase de transition mais oui en effet. Les catégories ne représentent plus les missions, les missions évoluent et les agents s'investissent différemment dans leur structure.

 

Ugh ! J'ai parlé.

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La fusion (vers le haut) permettra de creer une cohérence entre le grade et les missions exercées ou demandées. Sans doute.


Et si l'on y ajoute les préconisations citées par mediamus (externalisation des tâches manuelles d'équipement, banques de prêt automatisées, recul des collections d'imprimés par rapport à la mediation directe avec les publics, numerisation croissante etc...), on peut penser qu'effectivement une barrière tombera.


 


Et pourtant, tout en le souhaitant, je n'y crois pas. Car il y a une hypocrisie fondamentale qui traine derrière tout ça : Il y a DEUX catégories de C, actuellement, dans les bibliothèques publiques. Ne faisons pas semblant de l'ignorer, et de croire qu'il y aurait une homogéneité de fait dûe à une homogénéité du grade.


 


Il y a les C qui ne le sont que provisoirement, étudiants vacataires, titulaires de DUT ou de licences pro en attente de réussite au concours, contractuels de longue durée qu'on maintient dans la précarité, bref ceux dont la formation professionnelle et le niveau d'études  leur permet déja d'executer des "tâches de B", et qui trouveraient là une juste reconnaissance du travail effectué et du niveau d'investissement personnel dans les etudes et formation, et sur le terrain.


 


Et puis il y a les autres "C". Les emplois aidés, les recrutés sous préférence locale,  sans concours, parfois au piston , et dont la particularité principale est un niveau scolaire très bas et aucune motivation particulière de départ pour ce métier. Ceux qui sont là comme ils seraient ailleurs. Ceux qui ne sont pas plus à l'aise avec l'écrit qu'avec le numérique. Ceux qu'on envoie en stage pour valider le "plan de formation" et se donner bonne conscience, mais dont ils ne reviennent avec aucune compétence utilisable sur le terrain. Ceux dont la seule utilité est précisément de ranger, equiper, réparer.


 


Et souvent accueillir ! Parce qu'un coup de scanette n'exige pas de compétences particulières. Et ce au moment où, paradoxalement, on valorise, et à juste titre, l'importance de l'accueil, lieu et acte privilégiés de la médiation ! L'accueil doit se professionnaliser. Les cadres doivent y participer et quitter leurs bureaux feutrés, nous dit-on. Et on a raison, bien sûr !


 


Mais quid de nos C ? Nos "C moins". Car il y aura des B moins et des B plus, comme il y a déja des C moins et des C plus. Quid de ces personnels tous terrains, naviguant à vue entre salariat et bénévolat, souvent pas à plein temps, souvent bouche-trous, dont on externalisera les tâches manuelles qui représentaient souvent leur seule excellence à leurs propres yeux et à qui l'on demandera de justifier d'un investissement intellectuel qui les amènera à se dévaloriser d'eux-mèmes ? Ces C pour qui l'accueil c'est bonjour madame et de prendre des nouvelles de la gastro du petit dernier ou de la fermeture de l'épicerie du coin, davantage que "avez-vous aimé le dernier Onfray ?"


 


Ah oui, la réponse est dans la "phase de transition", c'est vrai ça, j'oublie toujours ces parenthèses enchantées ...


 


Mais non andouille, t'es pas stupide ou inutile, tu vas juste "t'investir différemment", c'est pas sorcier quand mème !


Bon, c'est pas tout ça, ils sont couverts mes mangas ? :whistle:


 


Non, je n'exagère pas !


Modifié par Ferris
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J'ai l'impression qu'on le constate particulièrement dans les grands établissements. Dans les petites structures, on diversifie les tâches, on place de facto les agents en situation d'autonomie, de responsabilité, l'encadrement est plus polyvalent également.

J'espère bien pouvoir continuer à parler de la gastro du petit dernier ou de la fermeture de l'épicerie du coin, ranger les bouquins pour garder une vision d'ensemble, même si c'est répétitif et fatigant. 

 


D'ailleurs, je ne souhaite pas à nos usagers une uniformisation des agents aux détriments d'un groupe ou d'un autre: manuel,intellectuel,pro du relationnel ....

 

 

Je ne demande pas à un agent C en reclassement de 56 ans de devenir un pro du web 2.0, je ne lui demande rien du tout en fait, à lui comme à l'encadrant B ou A. Je ne suis pas responsable de leurs recrutements, je crois encore à la formation et au management de qualité... et ce rapport en parle.

J'en ai pour 30 ans minimum ... trop tôt pour être désabusé :)




 


 

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Chez moi, petite bib, il y a une polyvalence de fait. Je suis cadre B, responsable de secteur, je range tous les jours, j'équipe les nouveautés (le nombre de fois où je fais des couvertures au prêt...). Ma collègue qui est cadre C a appris à cataloguer la fiction, et elle participe aux acquisitions. Elle fait partie de la charrette des C venus d'ailleurs dont parle Ferris, reclassement de personnes non qualifiées, qui parle plus volontiers des petits-enfants que du dernier Goncourt. Elle a atteint aujourd'hui son acmé professionnelle.


J'adore travailler avec elle, et c'est réciproque, parce que nous savons toutes les deux la chance que nous avons de travailler avec l'autre, et surtout parce que nous assurons d'abord nos fonctions de base afin de pouvoir nous ouvrir ensuite à d'autres horizons. Ces fonctions restent, pour elle, le travail plutôt manuel, pour moi, le travail plutôt intellectuel. Elle excelle dans son rôle, et j'espère ne pas démériter dans le mien. Je suis donc d'accord avec Ferris lorsqu'il dit :


 



 Quid de ces personnels tous terrains, [...], souvent bouche-trous, dont on externalisera les tâches manuelles qui représentaient souvent leur seule excellence à leurs propres yeux et à qui l'on demandera de justifier d'un investissement intellectuel qui les amènera à se dévaloriser d'eux-mèmes ?


 


J'espère bien que les C ne disparaitront pas. Vœu pieu, sans doute, mais je reste persuadée, en tout cas en BM, de la nécessité de tels profils, qui éloignent des gens impressionnables le spectre du bibliothécaire omniscient et facilitent la transmission de tous les services proposés par une médiathèque, services bien loin de se cantonner à offrir au regard du "bas-peuple" - j'insiste sur les guillemets - le dernier Goncourt !!


 


 


PS : je n'ai pas lu dernier Goncourt. :tongue:


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J'espère bien que les C ne disparaitront pas. Vœu pieu, sans doute, mais je reste persuadée, en tout cas en BM, de la nécessité de tels profils, qui éloignent des gens impressionnables le spectre du bibliothécaire omniscient et facilitent la transmission de tous les services proposés par une médiathèque, services bien loin de se cantonner à offrir au regard du "bas-peuple" - j'insiste sur les guillemets - le dernier Goncourt !!

 

 

PS : je n'ai pas lu dernier Goncourt. :tongue:

 

Ils ne disparaîtront pas. On changera le nom, c'est tout. Comme disait Jaurès, "quand on ne veut pas changer les choses, on change le nom" . Car leur utilité demeure, plus que jamais, notamment pour tous ces publics que tu cites ( "le bas peuple", avec les guillemets). On a démocratisé nos structures par l'ouverture massive à certains fonds de littérature populaire autrefois honnie, par les heures d'ouverture élargies, par des architectures intérieures décloisonnées et plus conviviales, etc...il nous reste à les démocratiser aussi par de la pure convivialité, de la simplicité dans les accueils, mais aussi dans les systemes de classement, dans la création de rayonnages entièrement dédiés au livre pratique et à l'auto-formation, etc...

 

Nous ne remettrons pas les publics "au centre" si nous tirons un trait sur l'accueil bien particulier que ces personnels apportent. Je suis personnellement incapable de parler des questions ménagères ou domestiques avec une lectrice, pas plus que je ne cherche à entamer la conversation avec ma bouchère. Ca me fiche de l'urticaire et des envies de meurtre. Réjouissons-nous donc que certains le fassent et y trouvent plaisir, plutôt que de les culpabiliser et de finir par les cantonner sur le rangement, parce qu'elles n'apporteraient pas la plus-value professionnelle nécéssaire à un accueil "de qualité".

 

Leur plus-value, c'est tout ce que je n'apporte pas, moi, le professionnel...Et ça fait un paquet de choses ! :shifty:

 

Au fait, Bouille, je ne lis pas le Goncourt non plus. Mais il m'arrive encore de l'acheter, pour les lecteurs qui font semblant de le lire chaque année. Faut aussi les respecter ceux-là ! :)

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PS : je n'ai pas lu dernier Goncourt. :tongue:

 

Au fait, Bouille, je ne lis pas le Goncourt non plus. Mais il m'arrive encore de l'acheter, pour les lecteurs qui font semblant de le lire chaque année. Faut aussi les respecter ceux-là ! :)

 

+ 1 !

je n'ai jamais lu, ne lis pas et ne lirai jamais* le Goncourt

* sauf exception, y'a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.

 

Ce petit coming out m'a fait du bien.

Et ce message a toute sa place dans "l'avenir du métier" : on peut être bib et ne pas lire le Goncourt !

Et le Renaudot ??? :no:

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oups, erreur de manip je n'avais rien à ajouter.


Je ne vais pas citer tous les prix littéraires que je ne lis pas, je ne voudrais pas me griller définitivement dans la profession !


Modifié par Isalabib
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