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Reconversion professionnelle : quel(s) parcours ?


Kloe

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Bonjour,

 

Je ne sais pas si je poste ce sujet au bon endroit et si ce n'est pas le cas, veuillez m'en excuser.

 

J'ai 27 ans et je suis actuellement enseignante de français titulaire depuis un an. Seulement, des soucis de santé ORL (acouphènes et hyperacousie), que je traîne depuis des années en parvenant à mener une vie parfaitement normale,  ont empiré de manière significative depuis que j'enseigne à tel point que me trouver en établissement scolaire et en classe est devenu une souffrance physique épuisante en raison du niveau sonore qui est à l'origine de la majoration de mes symptômes. Mise en arrêt pour le moment jusqu'à la fin de l'année scolaire et ayant rencontré une responsable RH et un médecin du rectorat, il apparaît clairement que mon avenir dans l'éducation est très limité et qu'il est plus sage pour ma santé physique et pour mon moral de me réorienter au plus vite. 

Très abattue dans un premier temps, je rebondis et je cherche à me construire une autre vie professionnelle. Alors que j'étais en 3ème année de licence, j'avais été tentée par les métiers du livre mais à l'époque la stabilité d'emploi qu'offrait l'éducation nationale était plus favorable à ma situation personnelle et j'avais toujours pensé au métier de prof comme une bonne voie. Maintenant que je dois repartir de presque zéro, je me suis à nouveau renseignée sur les métiers du livre et me trouve réellement très emballée à l'idée de faire carrière dans ce domaine car j'y retrouve finalement ce qui m'avait aussi séduite dans l'enseignement : la transmission, le travail d'équipe, l'animation d'ateliers, le contact avec des publics jeunes, mais aussi adultes, et bien sûr, les livres ... mais dans un contexte finalement plus adapté autant pour ma santé que mon caractère.

 

Seulement, après plusieurs temps à me renseigner au maximum sur les parcours possibles, je suis dans le flou : je vois d'une part qu'une formation initiale comme un DUT métier du livre est un réel avantage mais d'autre part, l'expérience professionnelle semble avoir plus de valeurs et être plus recherchée à l'embauche. Un DUT proposant cette formation en année spéciale se trouve à 1h de chez moi. Ayant un Master de lettres modernes, je pense pouvoir y accéder mais en toute honnêteté, ce serait une année difficile à organiser pour mon couple, mais faisable. Seulement, je me demande s'il n'est finalement pas "mieux" que je parvienne à devenir bénévole dans une bibliothèque de ma région et accumuler ainsi de l'expérience et avoir accès à des formations ouvertes aux personnes ayant un pied dans le métier. Qu'en pensez-vous ?

 

Question concours, ayant obtenu un concours de catégorie A, on me dirige évidemment vers les concours de cette même catégorie à savoir bibliothécaire, or, de par mon absence d'expérience, du moins pour le moment, je redoute d'avoir d'autant plus de mal à me faire recruter par la suite. De plus, être manager m'impressionne encore un peu. Pour le moment, je songe davantage aux concours d'adjoint du patrimoine (C) et d'assistant de conservation des patrimoines et bibliothèques (B) de la fonction publique territoriale pour ensuite pouvoir monter en grade en interne à l'avenir avec de l'expérience. J'ai lu que lorsque l'on était assistant, on était également amené à manager des équipes mais est-on aussi sur les tâches d'animation et au contact des publics ? Cette dimension sociale et humaine m'attire beaucoup dans le métier.

Dans ma région, il y a Media Normandie qui propose des formations/préparations aux différents concours des métiers du livre et qui est aussi un grand centre de documentation. Cependant, leurs formations sont très brèves et étalés sur une quinzaine de jours dans l'année.

L'association "Bibliothèque pour tous" est également présente dans la région et propose, étalée sur quelques mois, une formation à tous les nouveaux bénévoles pour connaître les bases suite à quoi un certificat est délivré.

Enfin la BDP du Calvados semble proposer nombre de journées de formations et de conférences tout au long de l'année. Mais il faut au minimum être bénévole pour en profiter. 

Etant "bloquée" par mon arrêt maladie jusque début Juillet, je me concentre tout de suite sur l'autoformation grâce à des ouvrages dont j'ai trouvé les références via des bibliographies sur blog-bibliothèque.paris.fr ; je me suis inscrite à un MOOC sur la Fantasy et je souhaite chercher un "stage" ou un bénévolat cet été dans un établissement qui accepterait de m'accueillir pour me faire une vraie idée.

 

Parmi les parcours de formation évoqués, lequel vous paraît le plus cohérent et le plus formateur dans ma situation ? 

Merci de m'avoir lue.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Modifié par Kloe
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Bonjour Kloe,

 

J'avoue, votre post m'a laissé un peu sur ma faim. Si je vous ai bien suivi, vous dites que l'environnement scolaire n'était/n'est pas assez calme/tranquille/silencieux en raison de votre problème de santé. Ce qui m'inquiète un peu dans votre démarche, c'est que les médiathèque aujourd'hui ne sont plus les temples du silence d'hier. Je veux dire par là que sur mon lieu de travail, de nombreux collègues se plaignent du bruit permanent lorsqu'on est en service public, alors même que nous essayons tout de même de réguler ce bruit. Et de plus en plus, nous allons vers des espaces décloisonnés, le troisième lieu et tous ses corollaires (la fameuse cafétéria où... oh, c'est curieux, les gens discutent à haute voix et gênent ceux qui lisent la presse... mais nous sommes dans l'espace cafétéria !), les animations également qui peuvent générer du bruit sur un temps assez long (3h-4h). Ce qui m'a également gêné, c'est votre mobilité professionnelle qui semble réduite : bien sûr, c'est possible de trouver un poste près de chez soi, mais on se met tout de même des bâtons dans les roues, et il est tout à fait possible que vous ne trouviez pas de poste à moins de 2h de route de chez vous. Ces deux constats me poussent à me demander, quelles médiathèques visez-vous : médiathèque municipales / interco ? BDP ? BU ? De plus, avez-vous pensé au métier de documentaliste en CDI (les passerelles avec votre métier actuel sont peut-être plus aisées ?) ?

 

En tout état de cause, je vous conseillerais effectivement de trouver une place en tant que bénévole et/ou de faire des stages et/ou de faire des CDD en bibliothèques, afin d'accumuler de l'expérience et de voir un peu de l'intérieur comment les choses fonctionnent. Le top serait de faire des structures différentes, même si ce n'est pas évident.

 

J'espère ne pas vous avoir trop démoralisée par mes questionnements, ce n'était pas le but ! Bon courage dans votre démarche de reconversion,

 

Epsy.

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Effectivement votre image de la bibliothèque "lieu calme" date un peu. C'est plus proche de Disneyland ,d'un parc d'attractions ou du métro aux heures de pointe que d'une église un jour de fermeture. Les bibs "troisième lieu" évoquées par Epsy n'ont rien de silencieux. Du moins dans les structures importantes ou moyennes. Etant moi-même affligé d'acouphènes et de perte auditive (donc d'hyperacousie sur certaines fréquences, vous connaissez la question...), je sais qu'il il y aura deux solutions quand ça deviendra trop pénible : soit travailler dans une petite structure rurale de faible fréquentation, soit rester en grosse structure mais enfermé dans un bureau de "chef", ce qui pose le problème d'une négation de notre cœur de métier, c'est à dire le contact avec les publics. Mon choix est évident.

 

Quand vous dites : manager des équipes mais est-on aussi sur les tâches d'animation et au contact des publics ? Cette dimension sociale et humaine m'attire beaucoup dans le métier, il faut bien voir que manager c'est aussi passer du temps en discussions autour d'une table, ce qui est épuisant quand on a un problème auditif. Idem évidemment pour les animations, notamment avec des scolaires, c'est très bruyant. Et l'accueil des publics, idem.

 

Evidemment il reste les BU et les BDP (pas de public donc pas de bruit), mais les dimensions humaines évoquées plus haut n'ont plus rien à voir. Autant alors envisager, pour rester dans la filière culturelle/livres, des fonctions d'archiviste, ou un travail dans les musées.

 

Au niveau des motivations cela me semble aussi un peu rapide de se lancer dans une formation de type DUT ou d'envisager le parcours long à partir du bénévolat pour accéder ensuite à des postes. Ce dernier aspect serait par contre éventuellement intéressant pour accumuler des expériences permettant de tenter ensuite l'entrée dans le métier, ou dans un autre, par la VAE. http://www.onisep.fr/Cap-vers-l-emploi/La-validation-des-acquis-de-l-experience/Qu-est-ce-que-la-validation-des-acquis-de-l-experience-VAE . Le master de lettres est dailleurs déja un élément dans cette ligne. Ainsi que votre expérience professionnelle, même si elle est courte. Et les ressources que vous citez (Associatif et BDP) sont une bonne voie.

 

Pourquoi ne pas tenter d'abord le bilan de compétences ? Dans votre situation c'est l'idéal pour poser les bases d'une reconversion qui tiendrait compte de vos possibilités et des réalités de terrain. Et puis il n'y a pas que la fonction publique...

http://eduscol.education.fr/cid47400/bilan-de-competences.html

 

Et faites attention à augmenter au maximum vos capacités de mobilité géographique, c'est toujours un atout.

 

Bonne chance en tous cas :)

Modifié par Ferris
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Bonjour et merci pour vos réponses et encouragements :)

 

Tout d'abord, merci pour ces deux témoignages sur la réalité du terrain. Alors, j'avoue qu'à la lecture des différents témoignages que j'ai glané sur le net, j'ai bien pensé à la dimension "sonore" du métier à la fois dans les ateliers, les animations, les interventions extérieures, les événements etc.., c'est pourquoi, de base, je pensais plutôt viser de petites structures municipales, mais je n'imaginais pas que le bruit pouvait être si présent et s'étendre si longtemps sur la journée, et dans mon cas c'est effectivement un vrai problème. Typiquement, la "cafétéria" ou tout lieu qui s'en rapproche, est un lieu que je fuis depuis déjà quelques années, pour ne donner qu'un seul exemple. Mes symptômes sont vieux de dix ans et ne semblent pas prêts à se déloger un jour, quoiqu'en disent les professionnelles. Aussi, bien sûr, cela est "décevant" d'ouvrir encore un peu plus grand les yeux dans mon cas mais je préfère en être bien consciente au début de mon projet de reconversion et ne pas me lancer dans quelque chose que je serai à nouveau obligée d'avorter. Il faut que je vise plus "réaliste". Aussi, merci de votre franchise :)

 

Alors effectivement, les postes en BU, de mon expérience d' étudiante, seraient plus appropriés pour "mes oreilles" car pas d'animation et calme relatif pour les étudiants qui y viennent pour travailler. Pour les BDP, je ne connais pas bien ce genre de structure, j'avais de toute manière pour projet de me rendre dans celle de ma région pour visiter et éventuellement discuter avec des personnes travaillant là-bas si elles en ont le temps. Pour accéder à ces postes, je lis qu'il faut passer les concours d'Etat qui, dans mes souvenirs, requièrent une formation initiale type DUT métiers du livre. Je vais me pencher sur la VAE que vous évoquez Ferris. Avec un master de lettres modernes, il y a peut-être moyen d'avoir une équivalence de formation pour passer ces concours. 

 

Quels concours mènent aux fonctions d'archivistes ? Je ne me suis pas encore penchée dessus. Pour ce qui est de travailler dans un musée, cela me paraît compliqué n'ayant qu' "une" culture littéraire, un peu de culture générale mais finalement peu de culture artistique pointue. J'imagine que les places sont extrêmement prisées dans ce milieu également. J'ai une amie dont c'était le projet initial et malgré un beau parcours d'études et d'expériences, elle n'a jamais réussi à trouver de poste stable et s'est reconvertie.

 

Pour ce qui est du métier de professeure documentaliste, comme toute autre fonction dans l'éducation nationale quand on veut se reconvertir, il faut repasser le concours et revalider une année de stage, pendant laquelle, je l'imagine car c'est déjà ce qu'il s'est passé pour moi, on me redemandera de valider un équivalent de M2 à l'ESPE, donc aucun avantage de ce côté là. De plus, comme les métiers de bibliothèques en fonction territoriale finalement, le CDI devient un espace de plus en plus fréquenté au sens où on demande de plus en plus aux prof documentalistes de développer leur dimension enseignante et donc d'être face classe de plus en plus d'heures. Je risque de me retrouver face aux mêmes problématiques en plus d'avoir toutes les chances d'être coincée TZR dix ans en rase campagne ou en banlieue parisienne peu réclamée ce qui personnellement ne me convient pas. De manière globale, on m'a informée au rectorat qu'aucun dispositif ne pourrait être mis en place pour m'aider dans ma reconversion, d'où l'obligation de repartir de "presque zéro" ;)

 

Pour ce qui est de la mobilité, elle n'est pas vraiment limitée. Je pensais surtout à l'inconvénient de me déplacer pour moins d'un an pour une formation à une grosse heure de chez moi (avec autoroute et péages, sinon c'est presque 3h de route), d'autant plus que je sais que ce n'est pas une ville ou une région où je souhaite me poser à terme. Sur le long terme, dans ma recherche de poste "définitif", je pourrais être plus mobile, mon ami et moi sommes un couple sans enfants. Lui-même a repris ses études depuis deux ans et commencera à chercher un emploi cet été (oui je suis entourée de gens reconvertis).

Je ne me limite pas non plus qu'à la fonction publique, c'est seulement que dans mes recherches, je n'ai encore pas vu d'alternative dans le privé qui pourrait me plaire.

Quant au bilan de compétences, j'ai contacté le GRETA et je vais normalement bientôt avoir des nouvelles pour un 1er rendez-vous et un devis. Je vais voir si le rectorat peut m'offrir ce bilan.

Je garde donc bien l'idée de trouver un bénévolat, ne serait-ce que rester dans une dynamique de travail et d'enrichissement personnel. Cela sera toujours une bonne expérience dans le milieu culturel. Je vais viser une petite structure.

 

Modifié par Kloe
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Bonjour Kloe

 

Pour savoir si tu peux supporter les animations en bibliothèque, regarde celles proposées par les médiathèques autour de chez toi, et vas-y.

Tu connaîtras alors le niveau de bruit ambiant et tu "entendras" s'il te paraît tolérable ou pas.

Oui, une bibliothèque, ça peut être bruyant, mais en général, c'est limité dans le temps (contrairement à une école, avec des cours de récréations où les enfants ont besoin de crier pour se défouler).

De même l'écoute n'y est pas aussi attentive. Dans une classe, il faut être vigilant à tout, et être à même de répondre à toutes les questions. En bibliothèque, on n'est pas aussi sollicité. Il y a des moments de creux où les oreilles se reposent.(Au minimum, il y a des moments de travail interne : 40-50 % du temps)

Le tout est de savoir si ces moments de bruit élevé, tu peux les supporter ou pas.

Le fait d'avoir ce genre de handicap t'orientera de toute façon vers des structures où il n'y a pas de cafétéria interne.

Il faudra voir si tu peux accepter le bruit d'une salle remplie d'étudiants. Même si la règle est plus ou moins un certain silence, parfois ça monte, ça monte.

 

Pas beaucoup de solutions ici.

Tu dois te rendre en bibliothèque publique ou universitaire et y passer la journée. Ou, à tout le moins, quelques après-midis.

En particulier le mercredi après-midi, et le samedi matin. Périodes les plus intenses du travail en bibliothèque.

Et idem, tu assistes à quelques animations enfants et adultes, pour savoir si tu pourras tolérer le niveau de bruit.

 

Je te conseille une dizaine de tests, dans des structures différentes.

Installe-toi près des banques d'accueil, en salle de lecture et écoute, prends des notes, apprends.

Est-ce que le bruit est tolérable, est-ce que tu aimeras faire ça toute la journée ?

Qu'est-ce que les professionnels font ?

Avant de te lancer à fond dans une activité, va en prendre la température. En bibliothèque, c'est possible. On peut en visiter pas mal, on doit en visiter pas mal... rien que pour sa propre culture métier.

Pour toi, ça va au-delà, c'est ton corps qui te dira si c'est possible ou pas.

Le reste, tu l'as trouvé : DUT + expérience métiers du livre , c'est un requis pour les offres d'emploi.

Par contre, tu ne pars pas de zéro. Retire-toi - tout de suite - cette idée de la tête ! :angry:

Ton bilan de compétences va te le prouver.

Et même si tu ne l'obtiens pas ce bilan, n'oublie jamais que tu as appris à apprendre. C'est essentiel. Tu sais comment faire.

Tu sais aussi chercher, et ça se voit. :thumbsup:

Comme se lisent bien des choses dans ce que tu dis et dans tes multiples démarches.

Tu n'es pas la première venue, et tu ne pars pas de zéro.

 

Tu voulais savoir si les B participent aux animations, ou sont au service public.

La réponse est oui, dans une majorité de cas. C'est encore plus vrai lorsque l'équipe est réduite.

Surtout si tu es toute seule à tout faire. :D

 

Bon courage à toi, et fais les 10 tests. C'est le seul et véritable obstacle pour ta reconversion.

  Bernard
 

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Bonjour,

 

dans les Bibliothèques Départementales de Prêt pour celles qui ne reçoivent pas de public, tu peux avoir peut être un niveau sonore moins important (sauf si c'est toi qui change le joint de culasse du bibliobus [joke] )

 

En plus ces médiathèques s'adressent à des professionnels et ont dans leur mission une bonne part de formation à destinations des bibliothécaires, peut être que ça peut matcher avec ton profil d'enseignement.

 

Sinon tu as les BU, qui peuvent être parfois plus calme, en plus c'est la fonction publique d'état, peut être des passerelles plus faciles, je ne sais pas.

 

En tout cas ce qui est sûr, c'est que les BM, mis à part les salles de travail quand il y a, ce sont plutôt des environnements bruyants.

 

Moi je pense que le DUT année spéciale te donnerait tout de même une bonne base et puis après tu peux chercher sur des postes de médiations numériques ou d'action culturelle qui pourrait te permettre de mettre un pied dedans (mais l'action culturelle, c'est vite bruyant aussi)

 

Sinon un poste administratif à  faire des demandes de subventions... :D

 

bon courage,

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Bonjour,

Une petite modération sur le bruit en BU... tout dépend de la BU et de ses publics !

Là où je travaille la bibliothèque est pleine tous les midis et est très très bruyante ! Nous aussi nous devenons troisième lieu (et learning center !) et nous développons les activités annexes (expo, conférences...) qui génèrent du bruit.

Bonne continuation,

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Bonjour et merci de partager vos différentes expériences et points de vue.

 

Tout d'abord, je viens d'apprendre que faire un bilan de compétences ne m'allait pas être possible : on m'a annoncé 1200 euros pour un tel service et le rectorat ne finance pas de bilan de compétences aux personnes ne pouvant attester de minimum dix ans d'ancienneté. Je laisse tomber pour le moment, au vu des finances, il m'est impossible actuellement de déverser une telle somme. En revanche, je vais retourner au CIO pour tenter d'avoir un entretien avec un conseiller d'insertion sociale, la dernière fois que je me suis présentée ils étaient déjà tous occupés. 

 

Ensuite, pour vous répondre à tous globalement :

 

  • De mon souvenir pas si éloigné encore, je supportais très bien l'ambiance des deux BU que je fréquentais dont l'une était immense car elle regroupait les ouvrages pour plusieurs disciplines. J'étais alors moins atteinte donc j'y referai un tour pour voir et écouter. Je me suis à nouveau informée sur le concours d'Etat en bibliothèque et les places sont peu nombreuses et chères, la sélection au concours doit être rude; le fait de déjà faire partie de la fonction publique n'apporte aucun avantage hélas. Non pas que je ne me sens pas capable de prétendre à un tel concours, avec du travail c'est possible, mais c'est plus impressionnant. Je voudrais d'abord pouvoir discuter du travail en BU avec quelqu'un qui y exerce avant de faire le choix de me lancer à cœur perdu dans de telles révisions. Je vais également essayer d'en savoir plus en BDP.

 

  • Comme me le conseille M.Bajour, je vais me livrer à une petite expérimentation des différentes bibliothèques de ma région pour à la fois prendre la température sonore et observer le travail réalisé sur place. Je vais essayer de me tenir au courant des ateliers et animations mis en oeuvre pour y assister. Au passage, je vais demander s'il y a possibilité de bénévolat. J'ai également effectué quelques recherches sur Internet sur les différentes structures de ma ville et de la région, et effectivement, concernant la grande médiathèque du coin, rien que sur le net, on lit de nombreux témoignages de personnes l'ayant fréquentée se plaignant du bruit. Celle-ci ne sera pas pour moi.

 

  • Je me suis renseignée sur les métiers du livre dans le privé, également accessibles via le DUT, ce qui grosso modo, se résume au métier de libraire. Mais il apparaît très vite que leur statut est précaire et peut le rester très longtemps. Pour le coup, cela peut demander une mobilité constante pendant plusieurs années le temps de trouver LE poste, ce que je ne pourrais pas imposer à mon ami, donc option éliminée. J'ai également lu plusieurs fiches métiers sur les métiers de médiations et d' actions culturelles et cela impose évidemment de bouger beaucoup, d'être au contact de beaucoup de gens, de participer aux événements d'une vie culturelle dont je me prive déjà dans ma vie personnelle (je ne peux déjà plus fréquenter les événements musicaux, le cinéma ou tout spectacle impliquant trop de musique/effets sonores), donc, j'écarte également cette piste. 

 

  • Enfin, je m'inquiète tout de même de m'investir dans une formation et un concours dans un domaine où les places ne sont pas toujours facile à obtenir quand on n'a aucun souci de santé et d'être en plus obligée de faire du tri parmi les offres et refuser toutes celles qui imposeraient un univers sonore trop important. J'ai peur que cela limite énormément mes débouchés et que cela m'oblige à viser uniquement les structures rurales car plus petites et avec un pic de fréquentation moins important. Or, étant déjà privée de pas mal d'activités en ville, la quitter serait pour moi un isolement complet donc non envisageable. 

 

Merci en tout cas de m'aider à préciser ma vision de ces métiers. Je continue mes petites recherches et démarches personnelles avec une meilleure idée d'où je vais.

 

 

 

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Oui, c'est vrai, les grosses BU sont "animées", surtout aux heures de pointes.

C'est plus calme dans les annexes un peu excentrées.

 

Pour les concours d'Etat, le désavantage, c'est que tu ne choisis pas vraiment ton poste. Et comme des bibliothèques d'état, il n'y en a pas partout... tu as de fortes chances de te retrouver à Paris, ou dans une grande ville universitaire.

 

Ferris t'a proposé un travail dans les musées, car il y a des bibliothèques dans les musées, comme il y en a dans les archives départementales. C'est vrai, c'est assez peu connu, et peut-être pas trop fréquent non plus.


 

 

Sinon, si c'est vraiment trop bruyant partout, il faudrait voir si l'Education Nationale propose des postes de professeur par Internet, ou alors tu peux penser à donner des cours par Internet... une autre façon d'exercer le métier que tu aimes, dans un silence relatif. Reste à savoir si le contact direct avec le public te manquerait ou pas.

  Bernard
 

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Il y a 3 heures, Liemena a dit :

 

Une petite modération sur le bruit en BU... tout dépend de la BU et de ses publics !

 

 

c'est pour ça j'ai mis "peuvent être parfois" :)

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Il y a 1 heure, Kloe a dit :

Enfin, je m'inquiète tout de même de m'investir dans une formation et un concours dans un domaine où les places ne sont pas toujours facile à obtenir quand on n'a aucun souci de santé et d'être en plus obligée de faire du tri parmi les offres et refuser toutes celles qui imposeraient un univers sonore trop important. J'ai peur que cela limite énormément mes débouchés et que cela m'oblige à viser uniquement les structures rurales car plus petites et avec un pic de fréquentation moins important. Or, étant déjà privée de pas mal d'activités en ville, la quitter serait pour moi un isolement complet donc non envisageable. 

 

Toute ta problématique est en effet à ce niveau. En comptant le fait que ces "petites structures rurales" , très petites si l'on prend en compte tes besoins, sont plus rares qu'on ne le pense notamment dans les départements urbanisés, mais sont surtout pourvues par des personnels parfois mobiles sur plusieurs structures, de plus en plus dans les réseaux, peu expérimentées et stagnant dans les bas grades de la FTP quand ils sont titulaires, la plupart étant souvent sur des CDD. Avec de plus en environnement essentiellement composé de bénévoles. Le contexte n'est pas forcement déplaisant sur le plan humain et très tolérable au niveau sonore, mais il est parfois très difficile de sortir de ces situations, statutairement parlant. Le forum regorge de témoignages à ce sujet. Concours ou pas, on risque de stagner plus longtemps qu'on ne le pense.

Et c'est vrai aussi que dans ta situation auditive, qui empire, la vraie rupture sera l'acceptation de quitter un jour les environnements urbains, où le bruit est partout, et pas seulement sur le lieu de travail.

 

Bizarrement, dans les bibs grosses ou moyennes, un des endroits les plus calmes...c'est la discothèque. A condition qu'elle ne soit pas musicalisée par une musique de fond, et que ton poste ne consiste pas à écouter les CD en retour au casque évidemment. Mais cela existe. Idem pour les espaces informatiques cloisonnés où tout le monde a son casque sur la tête.

 

Enfin pour ton handicap, tout dépend s'il est reconnu et à quel niveau, car selon le cas, tu peux beneficier d'un amenagement des epreuves de concours, de possibilités de recrutement direct par voie contractuelle, de priorité pour les mutations et les détachements (voir les passerelles au niveau de la FPE), d'un amenagement du poste de travail (qui peut aller jusqu'aux cours par correspondance dans ton cas).

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En effet, je n'avais pas pensé aux bibliothèques de musées et d'archives départementales. On doit y attendre des profils assez spécifiques j'imagine. Je vais me renseigner au cas où, merci ;)

 

Les cours à distance avec l'Education Nationale cela existe, cela s'appelle le CNED et, en tout cas dans un premier temps, cela me plairait. Cela reste de l'enseignement et cela offre le luxe de suivre individuellement ses élèves.On peut y accéder via poste adapté accordé par le rectorat mais cela m'a été déconseillée; ou via une candidature spontanée, ce que je suis en train de préparer, on ne sait jamais. Cette année est particulière parce que c'est l'année où se sont vraiment intensifiés les soucis de santé et le constat par les professionnels et moi-même de leur impact majeur sur ma vie n'est posé que depuis peu. Il me faut attendre la fin d'année désormais pour représenter un dossier médical bien béton pour attester de mes soucis de santé. J'ai une demande de reconnaissance de handicap en cours, si on veut bien me l'accorder car la France est à la masse dans la reconnaissance des troubles ORL autres que la surdité contrairement au Royaume-Uni par exemple, même si elle ne me donnerait rien dans l'Education Nationale, comme le dit Ferris, cela sera toujours utile pour accéder plus tard peut-être à certaines embauches ou avoir le droit à un poste aménagé. 

 

Ferris tu confirmes également bien mes inquiétudes concernant un avenir professionnel dans de petites bibliothèques, cela peut être en effet plutôt complexe et offrir peu de stabilité, dans mon cas c'est assez peu engageant car je ne peux pas me laisser guider par la seule passion du métier. 

Je crois que je vais devoir continuer à élargir mon champs de recherche concernant les métiers qui pourraient me convenir tout en gardant les métiers du livre dans un coin de ma tête, et explorer un peu plus la sphère administrative même si de base ce n'est pas ce qui me fait rêve. J'ai également pris connaissance de structures d'accompagnement pro que je vais contacter. Merci pour ces échanges :)

 

Modifié par Kloe
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  • 3 weeks later...

Bonjour,

Je viens de m'inscrire suite à ce fil. Je suis moi-même acouphénique et hyperacousique, et pour les mêmes raisons j'envisage éventuellement de m'orienter vers un métier en bibliothèque.

 

En tant que simple usager, je confirme que les bibliothèques municipales ne sont pas calmes. Il y a toujours des jeunes qui discutent, des sonneries de portables, les sonneries des téléphones fixes (!!!) à disposition des agents, les BIP des machines, des gamins qui braillent, des hauts-parleurs annonçant à haut volume la fermeture imminente, quand il y a une partie discothèque il y a parfois de la musique en fond, etc.

 

Quant à la RQTH pour un hyper, pas facile en effet d'après les retours (certains devaient même en rajouter pour « alourdir » leur dossier, quelle blague).

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Bonjour Rabza,

 

Cela faisait un petit moment que je n'étais pas revenue sur ce fil de discussion et pour cause, après avoir visité plusieurs bibliothèques de ma région, je crois qu'effectivement, ça ne sera pas une reconversion possible pour moi à long terme, c'est plus animé et bruyant que je l'imaginais dans la plupart des structures et ne viser que les structures plus calmes sera un frein dans ma recherche d'emploi. 

 

Malgré cet univers sonore, vous pensez tenter votre chance ? Cela est peut-être plus supportable pour vous ? Il existe différents degrés de ces symptômes, j'ai vécu avec pendant 9 ans sans m'empêcher de faire quoique ce soit, ce n'est que depuis un an qu'ils me posent réellement souci. 

J'ai lu qu'effectivement il était difficile en France (contrairement à l'Angleterre par exemple) de faire reconnaître les acouphènes et l'hyper comme le handicap qu'ils sont vraiment. Je crois qu'ils sont reconnus plus facilement si associés à une surdité, ce qui n'est pas mon cas. Mais j'ai malgré tout envoyer mon dossier et en rajouter pour se faire comprendre et entendre, c'est le lot quotidien j'imagine des personnes ayant un handicap invisible que le système met en doute :/

Bon courage pour votre conversion ou reconversion professionnelle :)

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Il y a 19 heures, Rabza a dit :

En tant que simple usager, je confirme que les bibliothèques municipales ne sont pas calmes. Il y a toujours des jeunes qui discutent, des sonneries de portables, les sonneries des téléphones fixes (!!!) à disposition des agents, les BIP des machines, des gamins qui braillent, des hauts-parleurs annonçant à haut volume la fermeture imminente, quand il y a une partie discothèque il y a parfois de la musique en fond, etc.

 

Merci pour ce témoignage modéré, car il y a pire. Je confirme. Ainsi que les téléphones fixes pour les personnels. Mais les choses évoluent. Quand j'ai commencé j'avais un téléphone en ébonite à cadran rotatif et une machine à écrire Remington des années 50 dont la gendarmerie m'avait généreusement fait cadeau et qui faisait un joli bruit de clochette en fin de chariot. Et mon premier photocopieur avait une double soufflerie permanente incorporée et un plateau mobile. Quant aux toilettes, c'était un système à réservoir suspendu et poignée à chaîne dont le bruit était proprement niagaresque.

Par contre côté public, le silence était de règle. Si bien que l'un dans l'autre, je ne pense pas avoir gagné au change....

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Le 31/05/2017 à 10:53, Kloe a dit :

Bonjour Rabza,

 

Cela faisait un petit moment que je n'étais pas revenue sur ce fil de discussion et pour cause, après avoir visité plusieurs bibliothèques de ma région, je crois qu'effectivement, ça ne sera pas une reconversion possible pour moi à long terme, c'est plus animé et bruyant que je l'imaginais dans la plupart des structures et ne viser que les structures plus calmes sera un frein dans ma recherche d'emploi. 

 

Malgré cet univers sonore, vous pensez tenter votre chance ? Cela est peut-être plus supportable pour vous ? Il existe différents degrés de ces symptômes, j'ai vécu avec pendant 9 ans sans m'empêcher de faire quoique ce soit, ce n'est que depuis un an qu'ils me posent réellement souci. 

J'ai lu qu'effectivement il était difficile en France (contrairement à l'Angleterre par exemple) de faire reconnaître les acouphènes et l'hyper comme le handicap qu'ils sont vraiment. Je crois qu'ils sont reconnus plus facilement si associés à une surdité, ce qui n'est pas mon cas. Mais j'ai malgré tout envoyer mon dossier et en rajouter pour se faire comprendre et entendre, c'est le lot quotidien j'imagine des personnes ayant un handicap invisible que le système met en doute :/

Bon courage pour votre conversion ou reconversion professionnelle :)

 

Kloé, je pense que tu (on peut se tutoyer :tongue: ) ne devrais pas complètement écarter une recherche d'emploi en bibliothèque. Peut-être ne devrais-tu pas en faire une priorité, mais si l'occasion se présente, autant passer les concours.

En ce qui me concerne et d'après ce que j'ai pu lire ici et là, j'envisage de présenter les concours de Bibas en FPE et à Paris. Avec la FPE je pourrais me retrouver en BU, généralement plus calme ; à Paris, je préférerais travailler à la Réserve centrale, mais si cela n'est pas possile, alors en bibliothèque de prêt (l'équivalent parisien, à ce que j'ai compris, des bibliothèques municipales). Certaines sont plus silencieuses que d'autres.
Dans une biblio du Mindef ce serait ce que je pourrais espérer de mieux, mais je ne sais pas comment on y entre...


Cela fait six ans que j'ai ce problème, et je suis passé d'assez sévère à moyen. Dur de trouver quelque chose dans le privé avec ça. Alors qu'avec des concours on a une petite chance.

 

 

Le 31/05/2017 à 16:13, Ferris a dit :

 

Merci pour ce témoignage modéré, car il y a pire. Je confirme. Ainsi que les téléphones fixes pour les personnels. Mais les choses évoluent. Quand j'ai commencé j'avais un téléphone en ébonite à cadran rotatif et une machine à écrire Remington des années 50 dont la gendarmerie m'avait généreusement fait cadeau et qui faisait un joli bruit de clochette en fin de chariot. Et mon premier photocopieur avait une double soufflerie permanente incorporée et un plateau mobile. Quant aux toilettes, c'était un système à réservoir suspendu et poignée à chaîne dont le bruit était proprement niagaresque.

Par contre côté public, le silence était de règle. Si bien que l'un dans l'autre, je ne pense pas avoir gagné au change....

Ha ha, n'est-ce pas ? Je n'ai pas autant expérience de vie que toi, mais il me semble que la société s'est clairement délitée.
Merci à toi de nous faire (re)découvrir ces anecdotes déjà trop anciennes :D

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@Kloe

 

Plus sérieusement, si ton hyperacousie est si élevée (et en principe devant régresser si les facteurs d'exposition diminuent aussi...) plutôt qu'une BU qui, comme le signalent bien Liemena et Caramel, n'est pas si silencieuse qu'on ne le pense, car là aussi les choses évoluent vite, la meilleure solution à long terme c'est de postuler en BDP. C'est accessible autant aux territoriaux qu'aux FPE y compris par voie de détachement.

http://www.adbdp.asso.fr/index.php/l-actu/emploi  (tu as des offres d'emploi en prime qui te donnent une idée du type d'emploi...)

 

Quant à la faire reconnaître comme maladie professionnelle, à moins de symptômes clairement établis (vertiges, nausées, vomissements, impossibilité de conserver une station debout etc...) il ne faut pas trop se faire d'illusion. Par ailleurs s'il y avait reconnaissance, c'est à double tranchant car la médecine du travail t'empêchera d’accéder à pas mal d'emplois ce qui limitera tes possibilités de recrutement.

 

Un petit lien que tu connais surement : http://www.inrs-mp.fr/mp/cgi-bin/mppage.pl?state=7&acc=1&rgm=1&doc=56&str=Vertige&pn=3:4:5!616:625&hi=CLSRX00281,RX&key=COM_RG026&mc=CLSRX00281&range=2&stack=8

 

Par ailleurs quel que soit le poste de travail il y a en principe la possibilité (c'est même une obligation) d'adapter le poste au handicap. Si ce n'est pas possible (et c'est souvent le cas en espaces publics par définition) c'est le reclassement. Et là on ne sait pas trop où on peut aboutir...Il y a toujours un danger potentiel à faire reconnaître un handicap. D'autant plus que c'est un handicap évolutif et fluctuant. Perso, je n'ai pas déclaré ma perte auditive (corrigée par un appareillage) ni mes acouphènes et des moments d'hyperacousie. Et je dois reconnaître que certains jours c'est très supportable. Le plus dur ce sont les réunions à 10 ou 15 personnes.

 

En BDP on n'est pas dans un espace public (au sens de fréquentation), et on peut facilement adapter le poste (si bibliobus, desserte des petites structures, rôle de formateur etc...s'avèrent trop difficiles à assumer à terme). Et surtout, si un jour ces symptômes disparaissent, étant en BDP tu es aux premières loges pour accéder à des emplois en BM. Avec les Archives ou les Musées, emplois déjà plus rares, tu te coupes presque définitivement du monde des bibliothèques.

 

@Rabza

 

Je n'ai que 63 ans. Mais quand j'ai pris mon premier poste, pas mal de bibliothèques végétaient pour beaucoup dans un monde assez ancien, disons avec un gros décalage sur le reste de la société, et pas seulement technologiquement (pas de Bd, pas de SF , pas d'animations, pas de presse, etc...). Ce qui explique que j'ai eu à travailler dans des conditions matérielles de type années 50 alors qu'on était déjà presque 30 ans après. Aujourd'hui ces décalages sont quasiment inexistants, ou marginaux.

 

Modifié par Ferris
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Rabza : Oui nous pouvons nous tutoyer sans aucun problème ;)

 

Pour le moment, j'explore toutes les voies possibles - à vrai dire, je ne les trouve pas si nombreuses avec ces problèmes - , je n'écarte pas totalement l'idée de travailler dans une structure calme dans le monde des bibliothèques un jour. Je pense commencer déjà par du bénévolat pour me faire une idée, de l'expérience et pour le plaisir aussi. 

Je te souhaite bon courage pour les concours ! :)

 

Ferris : J'ai ces soucis depuis 10 ans et l'hyperacousie s'est installée très progressivement jusqu'à atteindre un pic douloureux il y a quelques mois suite à mon expérience d'enseignement où j'en étais au point de ne plus supporter le léger vrombissement de mon pc portable, ma propre voix et je ressentais le besoin de me boucher les oreilles à peu près pour tout son. Avec énormément de précautions et de repos (et à l'encontre des conseils de spécialistes qui me conseillaient de rester dans le bruit...), j'ai récupéré davantage de tolérance, sans pour autant pouvoir reprendre "ma vie d'avant", mais après cette expérience franchement douloureuse, je veux vraiment ne plus prendre aucun risque pour ma santé. Chaque fois que j'ai remis quelques jours le pied dans une classe depuis, mes symptômes s'intensifient à nouveau, je sens que c'est fragile.

Pour la reconnaissance de handicap, je ne me fais aucune illusion: c'est seulement une démarche que l'on m'a conseillée pour parvenir plus facilement à obtenir une adaptation de poste. L'hyper et les acouph sont considérés comme somatiques par la plupart des ORL. D'ailleurs je trouve toujours surprenant que ces symptômes soient considérés comme "rares" comme il est encore écrit sur la page que vous avez relayé (et que j'avais effectivement déjà consulté). Il suffit que j'en parle quelque part pour que quelqu'un rebondisse en répondant "moi aussi", la preuve même sur ce forum, et j'ai trois amis qui en sont aussi atteints à des degrés différents. Mais je m'éloigne de notre sujet principal ;)

Dans l'éducation nationale, l'adaptation de poste dans une salle de classe et dans un établissement dans mon cas me semble peu aisé à mettre en place. Le reclassement n'est également pas envisageable dans mon cas. Sur un autre poste ou dans une autre fonction publique, j'espère qu'une adaptation sera possible si besoin. Baisser le volume d'un téléphone par exemple me paraît facilement réalisable.

 

Comme je l'ai écrit plus haut, je n'abandonne pas totalement l'idée de passer un concours de métier de biblio en FPT, du moins, ça ne coûte rien d'en passer un et de tenter ma chance en BDP ou dans une structure qui me conviendrait comme vous me le conseillez. Autant se donner un maximum de chances ! Seulement, je n'en fais plus, comme je l'aurais aimé pourtant, mon projet de reconversion principal, je tâche de m'ouvrir davantage et de ne manquer aucune opportunité. 

Modifié par Kloe
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@ Ferris :

 

Ah oui, c'était en effet un sacré décalage ! Et cela explique partiellement pourquoi le public était différent : moins d'enfants et moins de gens en général.

Ton lien vers l'ADBDP est intéressant, je n'avais pas pensé à la possibilité de détachement pour quelqu'un ne venant pas de la FPT.

 

Et je n'avais pas non plus pensé aux réunions... :sweat: Quelle est leur fréquence, selon ton expérience ? As-tu essayé de porter des bouchons durant celles-ci ? Même des bouchons en mousse devraient laisser passer les voix, s'il y a de la cohue ; mais si cela ne convient pas, des bouchons moulés type Pianissimo (filtres à -25, -15 ou -9 dB) seraient a priori adéquats.

 

@ Kloe :

 

Merci :D

Comme toi je ne fais pas des bibliothèques mon unique espoir, mais en même temps (et comme tu l'as remarqué) mes perspectives sont restreintes, donc la pondération sur cette voie reste importante. J'ai commandé des bouquins pour me préparer, même si je rate les prochains concours cela aura au moins enrichi ma culture personnelle :)

 

À quels autres métiers penses-tu ? Archiviste (distinct de bibliothécaire travaillant aux archives) ? Pour les musées moi aussi je manque totalement de culture artistique, c'est mort !

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Je vois que tu parles de protections auditives pour les réunions. Je me permets d'en conseiller une, financièrement accessible et bien utiles, les protections Alvis MK4 (disponibles sur Amazon). Cela filtre l'ambiance sonore mais on entend mieux les voix qu'avec des protections mousses classiques. Je les utilise aussi en voiture.

 

Au niveau des concours, pour ma part, pour les métiers de bibliothèques j'envisageais le concours d'assistant en catégorie B de la FPT. Sinon, rien à voir, je regarde les concours administratifs de catégorie B comme rédacteur territorial ou assistant administratif de l'éducation nationale (comme je connais déjà pas mal le milieu). J'ai acheté quelques livres de préparation, dont le bien connu Le métier de bibliothécaire que je compte potasser cet été. Je me suis inscrite sur plusieurs MOOC également pour nourrir au mieux mon autoformation. 

 

Pour le métier d'archiviste, on peut y accéder également avec le DUT métiers du livre et le concours d'assistant de la FPT de ce que j'ai vu mais je ne me suis pas encore assez renseignée sur le métier en lui-même, j'étais vraiment concentrée sur le milieu des bibliothèques. Je vais réétudier la question ;)

 

A quelles autres voies as-tu pensé ?

 

 

 

Modifié par Kloe
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@Rabza

 

 
Merci pour les bouchons mais dans une réunion tu dois tout entendre (surtout quand tu es chargé du compte-rendu par exemple...) Donc pas de filtres possibles dans mon cas puisque j'ai aussi une perte auditive sur une oreille. L'essentiel est de se trouver face aux personnes qui parlent ou , le mieux, en bout de tablée pour voir qui parle. Cela m'aide énormément pour la compréhension.
 
Pour les reconversions, un ami prof d'anglais, dépressif grave suite à un divorce foireux ne pouvait plus supporter ses classes. Dépression reconnue par la médecine du travail. Il a été reclassé d'office comme correcteur de copies au CNED.
 
A voir aussi les reclassements propres à l'EN sur http://blog.juliendelmas.fr/?changer-de-metier-quand-on-est-prof
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J'espère pour ton ami que cette reconversion l'a aidé. C'est bien qu'il ait pu être éloigné des classes tout en conservant une activité.

 

J'ai rencontré les personnes intéressées au rectorat et on m'a expliqué qu'on ne pouvait pas m'accorder de reclassement ou de poste adapté dans mon cas. C'est pour ça que je fais mes propres recherches ;) 


Je connais bien également cette page-ci des propositions de reconversions mais malheureusement, j'ai étudié chaque piste une par une et ce n'est pour le moment pas très concluant, d'où le fait que je compte sur le fait de passer des concours. Mais merci beaucoup pour ton intérêt :)

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Il y a 2 heures, Kloe a dit :

J'espère pour ton ami que cette reconversion l'a aidé. C'est bien qu'il ait pu être éloigné des classes tout en conservant une activité.

 

Si on veut. A se retrouver seul chez lui, il s'est suicidé deux ans après. Entre temps il avait eu le temps de devenir alcoolique. Du coup, plus tellement d'amis non plus. La solitude a fait le reste....Le travail à la maison c'est bien, mais pas tout seul ni quand on est depressif.:ermm:

 

Ceci dit, pour élargir le sujet, il faut vraiment savoir ce que l'on aime dans nos métiers. Si on aime les gens, les mômes, le contact etc...il vaut mieux éviter de s'orienter, ou de se reconvertir, dans un boulot où l'on a des chances de se retrouver seul dans un bureau 8h par jour.

Modifié par Ferris
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@Kloe : 

Intéressant la progressivité des Alvis. Par contre le « faible protection dans le calme (4dB à 80dB de bruit) », ça me fait pouffer.

 

Pour les autres concours, idem, je pense tenter secrétaire admin. Apparemment ce corps est assez versatile et il ne semble pas trop dur de se faire muter.
Par contre, pour nous hypers, je pense que c'est la loterie au niveau des conditions de travail : travail en espace ouvert, téléphones à tout va, etc.
Après pour toi l'avantage c'est qu'en FPT tu pourras (plus ou moins) choisir ton premier poste. En FPE ou dans la Parisienne, un refus de poste entraîne la perte du bénéfice du concours.

 

J'ai commandé deux livre sur les bibliothèques, et j'en ai déjà acheté un sur la note de synthèse plus un sur la « culture générale administrative » (éd. Ellipses). Je recommande ce pour qui veut comme moi acquérir la base des bases en la matière, mais vu que tu es déjà dans le système, je ne suis pas sûr que cela te soit nécessaire.


@Ferris :

Ah oui, je vois, sacré dilemme induit par l'ensemble hyper + surdité :/

 

Triste aussi pour ton ami. La dépression a fini par tout emporter.

 

Un moyen d'allier contact avec le public et boulot de bureau, c'est par exemple d'avoir pour tâche de répondre aux questions écrites des usagers. Bon, c'est pas la même chose que de voir les gens directement, c'est sûr. Mais cela se fait (p'têt pas à plein temps ?) et le besoin est réel.

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Je suis navrée de l'apprendre Ferris :( 

 

Je ne suis pas particulièrement une grande fana des enfants, enfants ou adultes, peu importe, j'aime simplement le contact tout en étant un peu solitaire. Pour moi, être prof représentait un bon équilibre : une moitié du travail en contact avec des ados et l'autre moitié toute seule tranquille à mon bureau à préparer et corriger. La partie "contact" avec des groupes n'étant plus possible, si je pouvais continuer à rencontrer et conseiller des personnes mais de manière individuelle, cela me plairait assez :) Mais tu as raison, il faut évaluer les pour et les contre entre les limites qu'impose sa condition physique et celles qu'impose notre personnalité. C'est une question d'équilibre. 

 

Et oui Rabza tu as parfaitement raison quant aux conditions de travail. La grande tendance est aux espaces ouverts. Une amie a travaillé dans ces conditions pendant quelques mois et même sans problèmes auditifs, elle me racontait porter des boules quiès tant c'était animé et bruyant autour d'elle.
Quant aux réponses écrites aux usagers, tu penses à un poste en particulier ? Je pense que cela fait notamment parti des nombreuses missions des métiers administratifs.

Modifié par Kloe
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