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Fan35

Messages recommandés

Bienvenue sur la rubrique "accessibilité" ! Non, non, il n'y aura rien de triste, rassurez-vous.


Question pour lancer le débat : au-delà de la mise aux normes de votre "bâtiment bibliothèque", prévue pour janvier 2005 d'après la loi, quels accueils et services adaptés offrez-vous ?


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Applicable en janvier 2015, On n'offre rien de particulier justement, à part un fond de livres en grands caractères pour les mal-voyants et des livres lus sur CD et MP3. Et on est preneurs s'il y  des idées (pas trop coûteuses). Nous n'avons pas non plus de public handicapé, ce qui ne nous a sans doute pas incité à chercher beaucoup de ce côté.  J'aurais préféré un sujet sur la mise aux normes internes, parce que ça n'a pas l'air si évident que cela.


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  • 3 weeks later...

Nous pouvons évoquer les normes internes, si vous précisez vos attentes.


Mais tout d'abord, je me permets de réagir à cette phrase que j'entends si souvent : "Nous n'avons pas de public handicapé".


N'est-ce pas justement pour cette raison qu'il faut se dépêcher de développer des services ? Imaginons 2 secondes qu'on vous retire d'un coup toutes les collections jeunesse et l'espace adapté qui leur correspond. Verriez-vous encore des enfants venir dans votre bibliothèque ?


Les personnes en situation de handicap sont nombreuses dans la population, et pas forcément visibles car beaucoup de handicaps ne se voient pas.


Un exemple : vous tous qui recevez des classes, savez-vous que 5% environ des enfants sont dyslexiques ? Donc, il vient dans vos murs, ce public...

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Mes lectures et formations sur le sujet m'ont au moins sensibilisée sur un point : rendre nos locaux et nos collections plus accessibles, c'est au bout du compte rendre service à tous nos visiteurs.


- Mamans (papas, assmat...) avec poussettes : la porte à ouverture automatique leur est aussi pratique qu'aux personnes en fauteuil, aux enfants petits et à ma grand-mère (45 kg toute mouillée) qui ont du mal à pousser certaines portes trop lourdes,


- personnes âgées ou non se déplaçant avec une canne : à eux aussi les portes automatiques, et puis les espaces de plein pied (tout ce qui peut leur éviter les marches, les seuils...),


- tous ceux qui souffrent progressivement des petites atteintes de l'âge : par ex. ceux qui ont oublié leurs lunettes et vous demandent une loupe pour lire leur journal préféré,


- les étrangers et les enfants ne lisant pas ou mal le français : des icones dans la signalétique peuvent être plus compréhensibles que des mots


...


Tous les handicaps ne se voient pas. Et tous les moments de la vie où on rencontre certaines difficultés ne sont pas considérés comme des handicaps au sens normatif du terme.


Là encore, ne nous laissons pas enfermer dans une approche strictement réglementaire mais réfléchissons en termes de besoins des publics. Du coup ce n'est plus tant l'aspect contraignant qui prime que l'objectif d'amélioration de l'accueil en général.


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C'est bien la demesure de cette notion de handicap qui m'inquiète pour l'application des normes. J'ai entendu et lu que le fait d'être âgé (mais valide, et nous avons tous des publics âgés) pouvait justifier le positionnement de la première étagère à partir du sol à 60 cm du sol ! Et la dernière à 1.40, ça c'est déja connu. Si on veut aller par là, en comptant effectivement dyslexiques, mal-voyants, personnes non-francophones, bébés-poussettes, et j'en passe car comme le dit Isalabib tous les handicaps ne se voient pas, ça va poser un sacré problème, car il ne s'agit pas que des espaces de circulation. En ce qui me concerne c'est plus de 200 étagères à fiche en l'air ainsi que leur contenu car je ne peux pas repousser les murs.


 


Allons jusqu'au bout de cette logique du handicap "partout présent mais invisible", comment va -t-on les identifier ? ça ne vous rappelle pas des souvenirs historiques assez dangereux ? Et s'il y a une chose que les handicapés détestent c'est bien d'être identifiés comme tels, ne l'oublions pas.


 


L'amélioration de l'accueil, c'est à dire la transformation complete des locaux ET de l'offre documentaire pour ces rares personnes va completement pénaliser l'immense majorité des publics. Déja la plupart des bibliothèque qui, depuis 2005, ont effectué des transformations dans ce sens ont fait un choix majoritaire : on sacrifie les fonds au profit des espaces. Et dans ce choix du "moins de documents", le handicapé est aussi pénalisé que les autres ! (un mémoire a été réalisé en 2009 là-dessus, je n'ai plus les références mais on doit trouver ça sur l'ENSSIB)


 


Franchement j'aimerais un vrai sujet la-dessus, car on arrivera en 2015 au bout du bout pour certaines structures ne pouvant ni  investir ni repousser les murs. On nous parle de négociations au coup par coup, les DRAC disent le contraire, les élus s'insurgent ouvertement contre les normes et les "Ayatollahs" du handicap, j'entends de tout et je ne vois rien venir. Attentisme total.


 


La logique du "privilégions les publics au lieu des documents" est utile et bienvenue jusqu'à certaines limites. Mèmes les non-emprunteurs ne viendront plus dans des bibliothèques dont le choix s'est par trop effondré. Si tu vas dans ton Carrefour pour y retrouver le choix d'un Félix Potin, tu vas vite changer de crèmerie...


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Ferris, ce que j'ai aussi retenu du stage que j'ai effectué (stage CNFPT), c'est qu'il ne faut pas confondre normes et recommandations (le 1,40 m par ex. serait plutôt une recommandation), et qu'il est bien entendu que la bibliothèque ne peut pas tout, même si elle doit s'adapter, comme tout établissement public.


 


Je te conseille la lecture du guide réalisé par l'ARALD et les BDP de Rhône-Alpes en 2010 "bibliothèques et handicaps, accueillir tous les publics". Il est très pragmatique, plus récent que celui du ministère de la culture (2007) et surtout ne traite que des bibliothèques. Il envisage tous les aspects (bâtiment, collections, signalétique, animation, ressources et catalogue en ligne...), et pour chaque question rappelle le texte de loi puis donne l'esprit de la loi.


Par exemple sur les collections, il est écrit : "il n'y a de règle que la créativité dans la proposition et la médiation".


De plus, on y trouve le témoignage de bibliothèques qui rapportent leur expérience dans tel ou tel domaine précis.


 


l'indispensable :


http://www.arald.org/ressources/pdf/selargissement/bibliotheques_et_handicaps.pdf


le plus large, moins biblio-centré :


http://www.culture.gouv.fr/handicap/pdf/guide.pdf

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Merci isalabib, mais j'avais déja posé des questions à l'ENSSIB et ils m'ont donné le truc de l'Arald.

Je pose ci-dessous leurs réponses :

 

 

Circulations intérieures dans les ERP

(D’après documents ENSSIB 2012 )

 

Le site gouvernemental (Direction Générale de l’aménagement, du logement et de la nature (DGALN) et Direction de l'Habitat, de l'Urbanisme et des Paysages (DHUP) du ministère de l'écologie) sur l'accessibilité des Etablissements Recevant du Public (ERP) apporte une réponse à la question des espaces dans les circulations intérieures basée sur la règlementation des ERP :

"- 1) Les circulations intérieures dans les locaux tels que magasins de vente ou bibliothèques doivent-elles avoir une largeur de 1,40 m ?  2)  Existe-t-il une notion de circulation principale ou secondaire ?
(Mise à jour du 10.04.2012) Réponse :
1- Oui, ces circulations doivent avoir une largeur d'au moins 1,40 m pour permettre la circulation et le croisement de tous dans de bonnes conditions.
Une largeur ponctuellement réduite, comprise entre 1,20 m et 1,40 m couramment admise doit être appréciée selon le contexte
. Dans ce type d'établissement, elle peut être entendue sur une distance de quelques mètres sous réserve qu'une aire de manœuvre avec possibilité de demi-tour soit prévue tous les 6 m linéaires.
2- Non, la notion de circulation principale ou secondaire n’existe pas en matière d’accessibilité des ERP-IOP.
Source : Réglementation Accessibilité : E - Circulations intérieures horizontales / article 6 [en ligne]. Ministère du logement et Ministère de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire, avril 2012. Disponible sur : <http://www.accessibilite-batiment.fr/questions-reponses/erp-neufs/e-circulations-interieures-horizontales-article-6.html>.

La législation ne spécifie rien sur la hauteur des étagères de bibliothèque (
donc cet aspect serait négociable ( ?) mais précise en revanche celle des guichets d'accueil :"Tout aménagement, équipement ou mobilier situé au point d'accueil du public et nécessaire pour accéder aux espaces ouverts au public pour les utiliser ou pour les comprendre, doit pouvoir être repéré, atteint et utilisé par une personne handicapée" (Circulaire n° DGUHC 2007-53 du 30 novembre 2007 : <http://www.accessibilite-batiment.fr/erp-neufs/acces-aux-batiments-et-accueil/circulaire.html#c124>)

"(...) les aménagements et équipements accessibles destinés à l'accueil du public doivent répondre aux dispositions suivantes :
Les banques d'accueil doivent être utilisables par une personne en position « debout » comme en position « assis » et permettre la communication visuelle entre les usagers et le personnel. Lorsque des usages tels que lire, écrire, utiliser un clavier sont requis, une partie au moins de l'équipement doit présenter les caractéristiques suivantes :
- une hauteur maximale de 0,80 m ;
-
un vide en partie inférieure d'au moins 0,30 m de profondeur, 0,60 m de largeur et 0,70 m de hauteur permettant le passage des pieds et des genoux d'une personne en fauteuil roulant."

(Arrêté du 1er Août 2006 : <http://www.accessibilite-batiment.fr/erp-neufs/acces-aux-batiments-et-accueil/arrete.html#c933>)

A toutes fins utiles, signalons également le guide pratique "Bibliothèques et handicap" réalisé par l'ARALD,
ARALD. Bibliothèques et handicaps : accueillir tous les publics, ARALD, mai 2010. Disponible sur : <
http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/notice-48964>

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Hum hum, le bâtiment c'est du dur, les marges de négociations sont plus minces.


 


Ce que j'aimerais bien savoir, c'est où on en est par rapport à l'échéancier officiel :


- les diagnostics de conditions d'accessibilité devaient être réalisés au 31/12/2010 au + tard (selon le niveau d'ERP). Qui a eu un retour sur ce diagnostic dans sa bibliothèque ? car il est peut-être bien resté dans les mains des services techniques.


- que disent ces diagnostics sur les aménagements nécessaires en prévision de 2015 ?


- quid des dérogations après démonstration "soit d'une impossibilité technique, soit de l'existence de contraintes liées à la préservation du patrimoine architectural, soit d'une disproportion manifeste entre les améliorations apportées et leurs conséquences" ? quelqu'un a-t-il eu connaissance d'un avis de cet ordre (donné par la commission consultative départementale de sécurité et d'accessibilité) ?


 


Reste-t-il un an et demi à bon nombre de bibliothèques avant qu'elles ne se transforment en citrouilles ???


 


La question de départ était "au-delà de la mise aux normes de votre "bâtiment bibliothèque", prévue pour janvier 2005 d'après la loi, quels accueils et services adaptés offrez-vous ?".


la mise aux normes des bâtiments est-elle donc acquise partout ? en est-on réellement à la phase des services? je n'en suis pas si sûre...


Ceux qui ont eu ou vont avoir des travaux de mise aux normes d'ici 2015 pourraient-ils nous en dire un mot ?


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Ayè, comme dit Bouille quand elle s'assoit sur ses lunettes,  j'ai retrouvé le truc, c'est le mémoire de Claire Bonello, de 2009 "Accesiibilité et handicap en bibliothèque". http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/document-2041


 


Bon, déja elle pose le cadre, un peu comme toi : le handicap est partout :


 


Dans les solutions proposées tout y passe : un poste adapté avec un clavier agrandi, d’un logiciel de grossissement de caractères, d’une synthèse vocale, d’un scanner, d’une plage braille tactile et d’un téléagrandisseur etc.. et plein d'exemples de bibs qui ont déja fait des trucs. 


 


"Notre étude entend s’attacher au public handicapé lato sensu, soit entre 2,8 millions et 23,65 millions d’usagers potentiels des bibliothèques selon le périmètre que l’on confère au handicap. En effet, si l’enquête Handicap – Incapacité - Dépendance, menée par l’Insee en 1999, évalue à environ 8 millions le nombre de personnes atteintes d’un handicap moteur, 4 millions celui des personnes souffrant d’un handicap mental et 7 millions celui des personnes déficientes sensorielles, l’augmentation de l’espérance de vie et son corollaire, le vieillissement de la population, laissent entrevoir derrière chaque citoyen valide une personne probablement atteinte d’une déficience dans l’avenir.


Les démarches de mise en accessibilité des bibliothèques à destination des personnes handicapées doivent être mises en oeuvre à la lumière de la définition de l’accessibilité adoptée en 2006 par la Délégation interministérielle aux personnes handicapées : « la réduction de la discordance entre, d’une part, les possibilités, les compétences et les capacités d’une personne et d’autre part les ressources de son environnement lui permettant de façon autonome de participer à la vie de la cité ».


 


Petite précision sur la date : 


 


"La loi du 11 février 2005 sur l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées comporte un volet  sur l’accessibilité du cadre bâti, des infrastructures et des services aux personnes handicapées. En conséquence, en tant qu’ERP, les bibliothèques publiques doivent respecter ces exigences au plus tard le 12 février 2015."

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  • 2 weeks later...

Ouh là ! Cerf, je suis assez stupéfaite du ton de ce débat. Je me sens rangée dans les "Ayatollah" dont vous parlez et j'espère que vous vous faites un peu l'avocat du diable pour aiguiser la discussion...


Figurez-vous que beaucoup d'usagers préfèrent la supérette bien achalandée où le Personnel est très accueillant et serviable, mettant les courses de la vieille dame dans son panier ou l'aidant à trouver ces satanées pièces de 1 centime, à un hypermarché non seulement très anonyme mais surtout qui donne le tournis parce qu'il y a trop de choses, et des rayons qui vous écrasent.


 


Bon, au-delà de la métaphore, il ne semble pas que les décennies où nous ne nous préoccupions que de nos étagères à garnir nous aient amené davantage que 18% de la population ! C'est ça le service public ? L'argent public doit servir tous les citoyens, et oui, comme vous le dites, les dyslexiques, mal-voyants, personnes non-francophones, bébés-poussettes, et j'en passe aussi...mais au total, l'addition de tous ces publics...ben, c'est la population entière et vous et moi demain...


Non ?

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@Fan35. Je ne me fais l'avocat de personne, et en l'occurence je fais surtout des citations de textes qui éclairent un peu les choses. Bien sûr que c'est dans l'absolu la population entière qui est concernée, et vous et moi demain. Surtout moi, vu mon âge, ma vue basse , mon arthrose et mes ménisques en morceaux (c'est vrai en plus).


 


Seulement voilà : Faut des sous, beaucoup de sous ! Et je te rappelle que ces textes ne concernent pas que les bâtiments publics. Des cinémas qui doivent enlever 10 rangées de sièges, des petits restos qui suppriment des tables etc...L'Association des Maires de France est en train de hurler contre les excès de normes en général. Pas parce qu'ils sont méchants ou oublieux de leurs prochains (qui sont aussi leurs electeurs), mais parce qu'ils n'ont pas de sous, de pépêtes, d'oseille, tu vois ?


 


Et moi j'ai lu des trucs bizarres sur des "négociations" qui s'avèrent possibles dans certains endroits et pas dans d'autres. Je veux savoir comment on négocie et sur quoi on peut le faire, c'est tout.


 


Et puis repose-toi la question que je soulève dans mon premier post : Déja la plupart des bibliothèque qui, depuis 2005, ont effectué des transformations dans ce sens ont fait un choix majoritaire : on sacrifie les fonds au profit des espaces. Et dans ce choix du "moins de documents", le handicapé est aussi pénalisé que les autres !


 


On va aller jusqu'où dans la pénalisation générale ? Parce que TOUT LE MONDE sera penalisé si je suis obligé de balancer 3000 bouquins en réserve, ou de supprimer la moitié de mes postes internet. Je ne peux pas repousser les murs, c'est tout. On ne vient plus dans une bibliothèque dont le choix s'est trop affaibli. Tout le monde st d'accord pour dire que le public prime sur le document. C'est vrai, dans nos rêves. Mais sans documents tu perds du public. C'est évident, et la convivialité du Felix Potin que tu décris, très justement d'ailleurs, n'empechera pas que s'il n'a pas de sauce tomate, j'irai l'acheter ailleurs. C'est pas sa gentillesse qui me fera bouffer.


 


En fait on est en train de parler de l'accueil. L'accueil c'est un ensemble de techniques, d'aménagements, d'attractivité, de sourires, d'humanité galopante si tu veux. Mais on vient chercher aussi un service en bibliothèque. Ouvrir à davantage de gens pour leur proposer moins ? Rendre plus accessible à tous un lieu moins attractif pour chacun ?


 


Personnellement je reçois des handicapés moteurs et mentaux en fauteuil (accompagnés individuellement) Il tiennent absolument à venir en mème temps que les publics. Et on les comprend ! De mème que les retraités, "qui ont toute la semaine", s'arrangent pour venir quand il  a foule, quand bien mème ils savent qu'à ces moments là on sera moins disponibles pour eux. Mais on les comprend !


 


Pas d'horaires spéciaux, pas plus que d'horaires de piscine spéciaux pour les femmes islamiques. C'est d'accord. Pas d'ostracisme.


 


Dans je ne sais plus quel pays, scandinave je crois, les gens sont tous sortis avec une étoile jaune. Beau geste. Mais ça n'a pas duré...


 


Et la métaphore s'arrête là. On aura tous des bibliothèques pour handicapés présents et futurs. Il y en aura de deux sortes : les riches, qui auront pu preserver fonds et attractivité, et les pauvres qui auront perdu cela. Mais on sera tous aux normes. Quelle chance ! 


 


Ca y est, j'ai réussi à me foutre en rogne tout seul !

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Ca y est, j'ai réussi à me foutre en rogne tout seul !

 

:D

Le sujet ne me fait pas rire, mais toi, si. Continue comme cela, et tu finiras avec un ulcère en plus de tes ménisques en morceaux !  :tongue:

 

Mes bêtises mises à part, je suis assez d'accord avec toi à ce propos. Cela devient idiot, cette normalisation systématique et identique alors que les ressources des collectivités sont si disparates.

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Oui. Et mème, socialement, dans le contexte actuel qui consiste de plus en plus à désigner son voisin du doigt, et où on voit du communautarisme partout, c'est dangereux. Ca peut générer de l'ostracisme. Tu imagines la réaction de 90% de mon lectorat quand je leur annoncerai qu'on a fait tout ça pour les handicapés ? Tu crois qu'ils vont réagir comment, les gens ? Moi j'ai un doute...


 


D'un autre côté il n'est pas question de negliger cet aspect. Il y a de fait des situations scandaleuses. Tout est simplement question de mesure et, comme tu le dis, de prise en compte des moyens de chaque collectivité, sinon, c'est encore les bibliothèques les plus pauvres qui vont morfler les premières !


 


La DRAC nous a proposé un subventionnement de 45%. A priori c'est pas mal. Sauf que les critères sont inadaptés à notre situation.


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Dans ma bibliothèque, nous sommes "partiellement accessibles" sans possibilité de modification structurelle. Et je pense qu'en janvier 2015, nous fermerons.


Les usagers n'auront qu'à aller dans d'autres bibliothèques qui auront pu s'adapter à la réglementation. Ainsi ma tutelle restera en conformité avec la loi tout en gardant une cohérence budgétaire.


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Dans ma bibliothèque, nous sommes "partiellement accessibles" sans possibilité de modification structurelle. Et je pense qu'en janvier 2015, nous fermerons.

Les usagers n'auront qu'à aller dans d'autres bibliothèques qui auront pu s'adapter à la réglementation. Ainsi ma tutelle restera en conformité avec la loi tout en gardant une cohérence budgétaire.

et qui affrétera les bus (accessibles à tous, faut-il le préciser) qui amèneront tous les publics dans les 3 bibliothèques du département qui seront 100% accessibles et seront donc les seules encore ouvertes ???

 

Mais même si la loi paraît absurde, son application peut se faire intelligemment... je comprends toute la frustration qu'on sent derrière ce message, en même temps "partiellement accessible" est sans doute le statut de très nombreux équipements publics. Et ils ne vont pas tous fermer pour autant. Il n'est pas forcément indispensable qu'une personne en fauteuil puisse accéder à tous les services d'une mairie si dans un espace accessible les agents des services inaccessibles peuvent se déplacer pour accueillir la personne (ex. : le service urbanisme est au 3ème sans ascenseur, mais on peut enregistrer les demandes de permis de construire au bureau de l'état civil). L'adaptation et l'apport de solutions ponctuelles peuvent relever de l'humain et pas que du bâti.

 

En tout cas merci pour ta participation dans ce sujet, Zenodote. Je trouve relativement inquiétant qu'on ne soit que 4 ou 5 participants à échanger là-dessus. Soit les collègues travaillent tous dans des bâtiments aux normes et n'ont pas d'autres offres de service en direction de ce public, soit tout le monde fait le gros dos et attend qu'il ne se passe rien en 2015 car on sait qu'on est aussi très fort en France pour repousser des échéances, soit... tout le monde s'en fout ?

Bon, je vais arrêter là avant moi aussi de me mettre en rogne toute seule; il est trop tard pour ça :yawn:

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Merci Zénodote pour cette effrayante perspective. Effectivement on peut se demander pourquoi il y a si peu de réactions à ce sujet. Je crois effectivement, comme dit Isalabib, qu'on fait le gros dos en espérant bénéficier de je ne sais quelle exception. Par contre pour les délais augmentés je n'y crois pas du tout. La loi date de 2005, tous les decrets d'application sont passés. Il est trop tard.


 


La date officielle c'est le 15 février, Zénodote aura quelques semaines de plus pour faire ses paquets.


 


Mais même si la loi paraît absurde, son application peut se faire intelligemment : non. La loi n'est pas absurde en soi (relis-là, tu verras), c'est son mode d'application qui risque de l'être. On nous parle tout de mème du fait qu'on tiendra compte des situations locales et de recherche d'équilibre. Fermer une bibliothèque, ça n'est tout de mème pas rien. Espérons. D'un autre côté on va pouvoir tester à l'échelle nationale la réalité du volontarisme des élus locaux...Ceux qui ne cessent de pester en douce contre le coût de fonctionnement des bibliothèques trouveront là un bel alibi pour les laisser tomber en disant qu'ils n'y sont pour rien. Je suppose que c'est ce que Zénodote appelle par un bel euphémisme "garder une cohérence budgétaire".


 


Ce qui risque de toucher beaucoup plus de structures, ce n'est pas la fermeture pure et simple, c'est leur étouffement progressif dans les années qui suivront, suite à la disparition des fonds, des places assises, des tables, des espaces d'animation etc...On fera des grands boulevards pour que deux fauteuils puissent se croiser. C'est chouette les grands boulevards pour se promener le dimanche.Mais le dimanche les bibliothèques sont fermées.


 


Quelques passages du texte de Claire Bonello : http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2009-05-0034-006.pdf


 


L'esprit de la loi : « La réduction de la discordance entre, d’une part,les possibilités, les compétences et les capacités d’une personne et, d’autre part, les ressources de son environnement lui permettant de façon autonome de participer à la vie de la cité. »


 


Les pratiques, une nouvelle définition de la médiation, tout dans la douceur  :   le bibliothécaire, concurrencé dans sa fonction de clé privilégiée d’accès aux savoirs et à l’approvisionnement en documentation par ce documentaliste à domicile que constitue internet, aime à se définir désormais comme « médiateur ».Notion tant éculée que galvaudée, la médiation consiste à construire un lien entre le sujet et ses besoins d'une part, les collections, les outils et les services offerts par la bibliothèque d'autre part. 


 


 Un espoir : L’équilibre doit être recherché entre la normalisation, qui peut conduire à nier la différence et à entraver l’activité des bibliothèques par l’imposition de standards peu adaptés à la réalité, et la revendication systématique du droit à   la différence, avec les risques de marginalisation et de stigmatisation qui lui sont afférents. Dès lors, l’accessibilité en bibliothèque doit être conçue de manière raisonnée  


 


 Bon, faut voir.... :angel: 


     

Modifié par Ferris
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Mais même si la loi paraît absurde, son application peut se faire intelligemment : non. La loi n'est pas absurde en soi (relis-là, tu verras), c'est son mode d'application qui risque de l'être.

j'ai bien écrit "paraît", je ne confonds pas l'être et le le paraître. Je relirai la loi une autre fois si tu permets :ermm:

Par contre on est bien d'accord que c'est l'application qui peut poser problème. Disons que j'essaie de voir le verre à moitié plein ("son application peut se faire intelligemment") et que toi tu le vois en train de se vider ("son application risque d'être absurde").

 

Mais quid de la préparation de cette application dans les faits ? On parle d'une échéance de moins de 2 ans, si on ne voit pas le "volontarisme des élus" maintenant, quand le verra-t-on ? avec dans l'intervalle une autre échéance, électorale celle-là (élections municipales dans 1 an), on peut se demander ce qu'il en est. Comme je l'ai déjà écrit, les retours d'expériences seraient les bienvenus, au moins on ne parlerait pas dans le vide. Mais comme je l'ai déjà écrit aussi, ça ne semble pas passionner les foules.

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avec dans l'intervalle une autre échéance, électorale celle-là (élections municipales dans 1 an), on peut se demander ce qu'il en est. Comme je l'ai déjà écrit, les retours d'expériences seraient les bienvenus, au moins on ne parlerait pas dans le vide. Mais comme je l'ai déjà écrit aussi, ça ne semble pas passionner les foules.

 

Je te sens vexée, faut pas ! Surtout qu'il semble bien qu'en ce jour de Pentecôte nous fûmes les seuls à être actifs sur ce forum républicain, Ca devrait creer une solidarité. :D

 

Tu as raison pour les échéances électorales. D'après mes renseignements, pour des raisons légales, les élus ne peuvent pas se lancer dans de l'investissement 6 mois avant les élections (délai à vérifier). Chez moi, toutes les demandes de travaux sont déja bloquées. Ce que je n'arrive pas à trouver, c'est, à partir du moment où les commissions auront donné leur avis, de quel délai disposeront les collectivités pour exécuter les décisions (si elles le peuvent) ? Si tu pouvais trouver un truc la-dessus, ça m'aiderait bien.

 

APPEL AU PEUPLE. Ferris est paumé.

 

Pour ce qui ne semble pas passionner les foules, j'ai bien une explication, mais elle va faire grincer : Qui se sent le plus concerné par l'avenir de sa médiathèque (hors situation de fermeture bien sûr), sinon le responsable ? Qui a pour mission d'alerter et d'informer sa tutelle de cette loi et de ses conséquences possibles, sinon le responsable ? Qui supportera au premier chef des conséquences éventuellement catastrophiques (en dehors du public) pour le service, sa réorganisation, les desherbages massifs injustifiés, les suppressions d'espaces etc..., sinon le responsable ? Qui supportera ensuite les réactions négatives des publics et des élus, les baisses d'image de marque, voire des sacro-saints chiffres d'activité , sinon le responsable ?

 

Bien sûr, tout le monde sera impacté, me diras-tu. Mais en premier lieu, c'est quand mème les responsables des structures, non ? Je ne sais pas si tu es cheffe de ta structure, moi si. Et je vois bien que mes agents, bien qu'un peu inquiets, ne se motivent pas beaucoup la-dessus et jouent l'attentisme. Alors je me dis que, peut-être, sur le forum, c'est la mème chose...

 

C'est con comme raisonnement, hein ?

 

Mais j'ai rien d'autre en magasin.

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Je ne comprends pas ce positionnement où vous dites avoir d'un côté "votre lectorat" et de l'autre "les handicapés" !


Et cette vision de 3 bibliothèques sur un territoire qui draineraient tous les usagers parce qu'elles seraient accessibles, et les autres bibliothèques (méritantes mais sans moyens, ben voyons) qui seraient désertées.


Mais regardez donc les pays anglo-saxons et scandinaves : l'accessibilité est une dimension intégrée en amont des projets, donc elle ne coûte pas. Par ailleurs, regardez le taux de fréquentation lorsqu'on est pragmatique et qu'on se soucie de tout un chacun !


En France, on doit se poser des questions d'avoir tant de bibliothèques publiques, payées par tous les contribuables, y compris ceux qui sont en situation de handicap, pour un score aussi faible de fréquentation.


 


Vous posez aussi Ferris la question de l'attractivité d'une bibliothèque qui diminuerait son volume de collections pour être aux normes (pour baisser le niveau des étagères, c'est bien ça ?).


Mais il ne vous a sans doute pas échappé que diminuer les collections et placer publics et services au centre de nos missions est la tendance actuelle des bibliothèques ?

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Bonjour à tous,


 


Au delà de la question des murs à pousser, j'ose espérer que nos structures travaillent, certe chacune à son echelle, à l'accueil des publics en situation de handicap.


Les livres en gros caractères ne sont pas néfastes pour les usagers non handicapés et faciles à lire pour tous, même s'ils sont parfois un peu lourds.


Pour améliorer vos fonds et l'espace, avez-vous envisagé les livres numériques ?


Je suis dans une médiathèque de réseau (11 bibliothèques dont deux seulement fonctionnent avec du personnel non bénévol), j'ai la chance d'être dans une qui bénéficie de personnel communal.


Nous accueillons une CLIS (classe d'inclusion scolaire) une fois par mois (budget : 0 ; investissement personnel important puisque une heure d'animation nécessite au moins une heure de préparation). Nous avons un fonds audio et gros caractères qui est accessible à tous les usagers. Un bus accompagne régulièrement les personnes à mobilité réduites, essentiellement des personnes agées, sur réservation, ce bus dépend de la mairie.


Les espace bas des rayonnages nous servent à présenter des livres, les espaces hauts aussi. Mais nous avons des étagères plus hautes que ce qui est préconisé. Nous manquons d'espace, qu'à cela ne tienne, les séries importantes (BD en particulier) ont un tome en présentation, les autres sont à la réserve.


Et puis, le réseau permet d'augmenter les collections sans augmenter les coûts et les volumes de documents, de même que le bibliobus de la DLL nous permet d'enrichir notre fonds à moindre coût.


Même si nous sommes loin des normes demandées pour 2015, nous agissons pour les publics en situation de handicap sans léser les autres publics, j'en suis convaincue.


 


Certaines médiathèques font le choix d'augmenter le nombre de prêt par usager pour alléger les étagères.


 


D'autre part, depuis 8 ans que la loi dite handicap existe, je pense que les achats de mobilier et autre travaux ont été réalisés dans ce sens. Donc oui, la négociation sera nécessaire autour des normes pour maintenir nos structures, mais nous avons le devoir de chaque jours dans nos aménagements et dans notre accueil de prendre en compte aussi le public handicapé, au même titre que tout autre public.


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En fait depuis la loi de 2005 jusqu'à l'échéance de 2015 ça fait quand même 10 ans pour réfléchir à la question, on ne peut pas dire que les mairies ont été prises au dépourvu...


Personnellement je suis favorable aux aménagements handicapés, même quand c'est au détriment du niveau quantitatif du fonds (effectivement il y a la solution d'augmenter le nombre et la durée des prêts, de mettre davantage de docs en magasin...), d'ailleurs il me semble que des études ont prouvé qu'un fonds aéré avec moins de docs était plus attractif qu'un fonds riche en nombre de documents. Après si vraiment ce n'est pas possible, on peut aussi rendre les collections accessibles avec un système efficace de portage à domicile et de services en ligne.


Je ne sais pas si vous avez déjà songé à ce que peuvent être les galères rencontrées au quotidien par les gens en fauteuil: la bibliothèque propose une animation intéressante? ah mais non il y a des marches à l'entrée... le cinéma? vous n'y avez jamais été parce que pas accessible... Quand bien même le lieu est accessible il y a plein de petites choses embêtantes, être obligé de demander pour juste voir le titre d'un livre ou le feuilleter (au bout d'un moment vous arrêtez de demander parce que vous n'allez quand même pas embêter cet employé toutes les 30 secondes), et le pire, demander à l'accueil pour avoir la clé des toilettes handicapées... Et tout ça tout le temps tous les jours dès que vous sortez.


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Vous posez aussi Ferris la question de l'attractivité d'une bibliothèque qui diminuerait son volume de collections pour être aux normes (pour baisser le niveau des étagères, c'est bien ça ?). Mais il ne vous a sans doute pas échappé que diminuer les collections et placer publics et services au centre de nos missions est la tendance actuelle des bibliothèques ?

 

Non seulement ça ne m'a pas échappé mais je ne vous ai pas attendu pour appliquer les idées de Claude Poissenot, avant  que lui-mème n'y songe. Le sens de son discours vous échappe un peu : il ne s'agit pas de mettre les public "physiquement" au centre d'un espace, mais au centre de nos préoccupations. Il est donc inutile de tenir des discours idélogiques d'estrade et de nous balancer la Scandinavie à la figure : PERSONNE n'est contre cette loi. Nous parlons tous ici de ses modalités d'application; Et moi je dis simplement qu'il y a des limites en deça desquelles une bibliothèque ne remplit plus son rôle si son offre documentaire est indigente. Et c'est mème insultant pour les handicapés de considérer que pour eux l'offre documentaire compte moins que pour les autres. Car implicitement, c'est ce que vous suggérez !

 

Relisez bien le texte de Claire Bonello, Rapporteur du projet au Ministère (c'est moi qui met en rouge, en réponse à vos propos) : L’équilibre doit être recherché entre la normalisation, qui peut conduire à nier la différence et à entraver l’activité des bibliothèques par l’imposition de standards peu adaptés à la réalité, et la revendication systématique du droit à la différence, avec les risques de marginalisation et de stigmatisation qui lui sont afférents. Dès lors, l’accessibilité en bibliothèque doit être conçue de manière raisonnée . 

 

Je vais vous donner un seul chiffre: Si les normes les plus dures - qui ont déja été appliquées ailleurs - (hauteur de la derniere etagère à 1.40 et de la première à 0.60 cm du sol) sont appliquées chez moi, c'est très exactement 3997 ouvrages de fiction qui disparaissent d'un seul coup dans une offre de fiction adulte de 8000 documents. Autrement dit c'est la moitié du fonds qui saute ! Et par ailleurs, si je veux rester dans la norme, ensuite, en matiere d'acquisitions nouvelles, cela veut dire, symboliquement,  que pour chaque ouvrage supplémentaire acquis je devrait en pilonner un autre! Trouvez-vous cela normal, pour tous les publics, handicapés et autres ?

 

Vous voulez mettre les publics au centre de quoi, exactement ? D'un hangar, du désert de Gobi ?

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Je te sens vexée, faut pas ! Surtout qu'il semble bien qu'en ce jour de Pentecôte nous fûmes les seuls à être actifs sur ce forum républicain, Ca devrait creer une solidarité. :D

 

Tu as raison pour les échéances électorales. D'après mes renseignements, pour des raisons légales, les élus ne peuvent pas se lancer dans de l'investissement 6 mois avant les élections (délai à vérifier). Chez moi, toutes les demandes de travaux sont déja bloquées. Ce que je n'arrive pas à trouver, c'est, à partir du moment où les commissions auront donné leur avis, de quel délai disposeront les collectivités pour exécuter les décisions (si elles le peuvent) ? Si tu pouvais trouver un truc la-dessus, ça m'aiderait bien.

 

APPEL AU PEUPLE. Ferris est paumé.

pas vexée, juste frustrée de me répéter...

je vois qu'aujourd'hui du coup ça a commencé à bouger un peu, comme quoi faut savoir être patient !

 

Là tout de suite je n'ai pas la réponse à ta question sur les délais, mais à mon avis c'est à partir du vote en CM qu'il faut calculer les délais, les commissions n'étant pas exécutives, enfin c'est ce qui me semble le plus logique.

Je ne te promets rien, sauf de me pencher sur la question, ça doit être dans le code des collectivités locales un truc pareil.

A suivre...

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Bonjour du jour


 


Intéressante discussion.


 


Dans mon cas, l'accueil aux handicapés va se résumer à la rampe d'accès.


C'est peu, et c'est beaucoup.


 


Handicapé, je n'aime pas vraiment le vocable.


 


Est-ce qu'une femme enceinte est handicapée ? (pourtant, elle l'est au bout d'un certain nombre de mois)


 


Est-ce qu'un enfant est handicapé ?


Oui, il l'est tant qu'il est petit, c'est bien pourquoi nous avons du mobilier adapté à sa morphologie et sa taille.


 


Est-ce qu'on peut recevoir un palanquin de 1,80 m * 2,40 m ?


Je ne pense pas, les ouvertures, même à un mètre de large sont insuffisantes.


 


Un palanquin, c'est pour les tétraplégiques. Des fois que l'un d'eux voudrait venir.


 


Osons dire ce qui est, nous ne sommes accessibles que pour les publics mobiles.


 


 


Par contre, ce qui m'amuse beaucoup dans cette histoire, c'est que souvent le bâtiment possède une rampe d'accès, mais qu'en est-il des trottoirs qui le bornent ?


Combien de centaines de mètres doit faire la personne en fauteuil roulant pour accéder à la rampe d'accès ?


 


Ça paraît simple pour un valide, c'est tout à fait différent quand on est dans un fauteuil.


Combien de passages cloutés mis aux normes ?


Est-ce que le passage est plus court que pour un valide... ou trois fois plus long en distance ?


Est-ce que les sorties de secours sont aménagées ? (comment ??? les handicapés n'ont pas la possibilité de s'échapper vite en cas de sinistre ? Ils vont même bloquer les sorties, au péril des autres usagers ! Où est la logique ? :sweat: )


 


 


Mais le point important n'est pas là.


Isalabib l'a expliqué, il faut penser service.


 


Le lieu est une chose. Le service en est une autre.


 


C'est l'accessibilité au service bibliothèque qui compte.


 


Le cinéma, le théâtre, le musée, le resto, ça ne peut pas venir à vous (dans les mêmes conditions), par contre la bibliothèque, certains services de la mairie, si.


 


Et c'est d'autant plus vrai avec Internet.


 


Cependant, quand on pense service, il n'est plus besoin d'éliminer 50 % de son fonds (même si on sait bien que 40-60 % des documents ne servent à rien  :wink:  ), ni même d'investir de 10 à 30 000 euros dans une machine qui ne fonctionne qu'au jour, tout neuf, de l'inauguration.


 


Ça peut vouloir dire : mettre à disposition un bibliothécaire pour la ou les personnes qui arrivent. Quitte à prévoir des rendez-vous ou des créneaux.


 


Les handicapés le font bien quand ils prennent des minibus aménagés, quand ils sortent en virée pour différents rendez-vous.


 


Pour ceux qui sortent.


 


Ouvrir un système de portage à domicile, c'est une autre possibilité d'accès au service bibliothèque.


 


Désolé Zénodote, t'en as encore pour un moment à bosser. :D


 


Bien cordialement


B. Majour

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@Bernard Majour,


vous allez en effet devoir me supporter longtemps parce que :


- soit je rejoindrai une autre bibliothèque du réseau (et le travail ne manque pas...)


- soit, à force d'acharnement et de beaucoup de chance, je décrocherai enfin ce fichu Graal et deviendrai, un jour, Calife d'une bibliothèque [qui, elle, sera "aux normes"] après une joyeuse formation au sein de l'Enssib...


Pour mon réseau, nous faisons déjà le portage à domicile pour les personnes âgés ou en situation d'handicap (mais pas dans ma bibliothèque). Il y a aussi dans certaines bibliothèques des ouvrages en gros caractères, des ordinateurs à lecture de braille et des DVD enrichis pour les personnes mal-entendantes (mais pas dans ma bibliothèque). Certaines animations (mais pas dans ma bibliothèque) sont organisées pour les publics empêchés et pour les personnes atteintes de maladies psychologiques lourdes etc.


Dans mon réseau, mais pas dans ma bibliothèque... tout simplement parce que celle-ci ne le permet pas (pas d'espace et pas assez de personnel)...


D'où mon constat antérieur : ma bibliothèque, qui a un coût réel non négligeable (et un public à ne pas négliger non plus) fermera un jour ou l'autre pour permettre à la ville de répondre aux normes et de rationnaliser les coûts...


La joyeuse vie des bibliothèques s'adaptera... mais pas ma bibliothèque...

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