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Témoignages métier bibliothécaire territorial


Greta

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Bonjour à tous,

 

Dans 2 semaines je passe l'oral du concours de bibliothécaire territorial.  J'ai consulté bien sûr les fiches métiers ROME et RIME mais je souhaiterai avoir des témoignages sur la réalité du métier.

S'agit-il plus d'un travail d'encadrement et d'accompagnement du personnel, de management, gestion du budget... ou bien participez-vous aussi à l'accueil des usagers, au prêt, aux animations... ?
Entrer en contact avec quelques un(e)s d'entre vous serait un plus (sur ma MP).

 

Merci d'avance à tous pour vos retours !

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S tu consultes la fiche métiers du CNFPT, qui sert souvent de reference aux RH, tu constateras qu'au chapitre "relations fonctionnelles" il est noté : Relations directes avec les usagers (individuels et groupes).

 

Ensuite tout dépend évidemment de tes conditions locales de travail, de la taille de ta structure, du nombre de cadres B (en principe l'encadrement est leur tâche principale) et de quantités d'autres choses. Il faudrait des pages et des pages pour décrire les différentes facettes de ce métier et encore ne seraient-elles valables que dans les conditions bien précises.

 

Tout dépend surtout de ta volonté ou non de continuer à avoir des relations directes avec les usagers, souvent définies comme notre "cœur de métier", même si pour beaucoup d'entre nous c'est devenu une fonction accessoire et dévalorisante, dont on peut facilement se débarrasser en argumentant d'un air désolé sur nos lourdes tâches de gestion, planification, management, réunions avec les élus et autres commandes de papier-cul.

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Il y a 3 heures, Ferris a dit :

Tout dépend surtout de ta volonté ou non de continuer à avoir des relations directes avec les usagers, souvent définies comme notre "cœur de métier", même si pour beaucoup d'entre nous c'est devenu une fonction accessoire et dévalorisante, dont on peut facilement se débarrasser en argumentant d'un air désolé sur nos lourdes tâches de gestion, planification, management, réunions avec les élus et autres commandes de papier-cul.

 

Ouh, là! Tu abuses sur ce coup là Ferris!

Je ne considère pas l'accueil, la relation directe avec les usagers comme une tâche accessoire et dévalorisante, bien au contraire!

Mais effectivement, rédiger une note d'opportunité sur un projet suite à une demande majorale, assister ou mener une réunion rassemblant des décideurs financiers (état, département, ville), ou une réunion rassemblant des partenaires (enseignants, éditeurs, auteurs...)... oui, cela me demande du temps! Et non je ne peux pas aller faire de l'accueil du public , du rangement, du classement pendant ce temps là! D'autres agents le font, je souhaite qu'ils le fassent bien, et je répète régulièrement que c'est une tâche essentielle; tout autant que celle d'aller à la pêche aux subsides divers et variés (sans aller jusqu'à la compromission, faut pas pousser non plus, et puis je n'ai pas les tenues appropriées... :wink:) de coordonner, organiser, diriger...

 

Bon, je suis directrice de réseau, mais pas pour éviter le public!  

 

 

Modifié par Louve
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Bonjour Greta

 

Plus que les fiches ROME et RIME, je te conseille de parcourir les offres d'emplois pour les catégories A.

Ce sont les réalités métiers... de ce qui est demandé.

 

Tu verras deux-trois profils assez marqués.

En gros :

 

- Constructeur/bâtisseur de structure

voir ici

http://www.agorabib.fr/topic/2888-employabilité-bibliothécaire-territorial-catégorie-a-externe/?do=findComment&comment=19947

 

- Directeur de structure et d'équipe

http://emploi.lagazettedescommunes.com/jobSearch/showOfferExt/offerId/218069

 

- Pilote de politique culturelle

http://www.emploipublic.fr/jobSearch/showOfferExt/offerId/220856

http://www.emploipublic.fr/jobSearch/showOfferExt/offerId/221549

 

Note bien les termes et surtout les verbes, ils ont leur importance.

 

Par exemple, tu ne feras pas du service public, tu "Effectueras des plages de service public"

 

Mais sans serviette, ni maillot de bain. Encore que, tu aurais du succès !  :wink:

http://www.emploipublic.fr/jobSearch/showOfferExt/offerId/218069

 

Sinon, tu peux MP Louve et Ferris qui t'ont répondu, ils sont justement bibliothécaires cadre A.

 

Après, tu as cet fil du forum :

http://www.agorabib.fr/topic/2426-concours-bibliothécaire-detat-externe-2015/

 

Bon courage à toi pour ton oral. :thumbsup:

  Bernard

 

 

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il y a une heure, Ferris a dit :

Tout dépend surtout de ta volonté ou non de continuer à avoir des relations directes avec les usagers, souvent définies comme notre "cœur de métier", même si pour beaucoup d'entre nous c'est devenu une fonction accessoire et dévalorisante, dont on peut facilement se débarrasser en argumentant d'un air désolé sur nos lourdes tâches de gestion, planification, management, réunions avec les élus et autres commandes de papier-cul.

 

Tu trolles, c'est mal :-)

 

Fonction dévalorisante certainement pas, mais accessoire, oui, ça peut le devenir. Pour ma part, l'accueil du public représente 10% de mon temps de travail (fiche de poste). Le reste du temps, je remplis les autres tâches qui y figurent, et je ne bulle pas. Cela s'appelle des fonctions soutien : si personne ne les fait, la bibliothèque ne tourne plus.

 

N'y a-t-il pas une certaine démagogie à vouloir que tout le monde, du C au A+ fasse autant de service public ? Cela ne revient-il pas à considérer que le travail de cadre n'est pas du travail ?

 

Et si un candidat au concours ou sur un poste de A comme Greta déclare lors d'une épreuve/un entretien : "J'aime la lecture publique et soutiens ses buts ; je veux mettre mes compétences x, y, ou z à son service, mais le contact quotidien avec le public ne me semble pas indispensable pour cela : je préfère contribuer à en organiser la possibilité. Bien sûr je dépannerai le planning de SP quand il le faudra (c'est à dire pour les midis et les fermetures, évidemment)" : un tel discours aura-t-il une chance d'être entendu ?

 

Si c'est moi qui recrute, oui, absolument. Cela n'en fait pas un bon conseil pour autant :-)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Oui, Ferris a un peu grossi le trait... Enfin, peut-être. Après tout, c'est assez simple pour un chef de déléguer tout ce qui ne l'intéresse pas.

 

Parfois c'est nécessaire pour mener un gros projet à bien. Et parfois ça frise à la phobie du public... ou même de ses agents.

 

Quand on lit les chiffres

"Et je ne vous parle pas des ratios généralement admis (pour le service public): 30% pour les A, 50% pour les B, 70% pour les C".

 

On peut effectivement se poser des questions. Et aboutir aux conclusions de Ferris : où sont les cadres, les personnes les mieux formées et les plus aptes à répondre (en théorie d'ailleurs) aux interrogations du public ?

 

En toute bonne logique, capitaine du navire, les cadres sont à la barre.

Ou alors à la rencontre d'autres publics. Pour moi, élus, partenaires, mêmes les fournisseurs, ce sont des publics. Certes spécifiques, mais public quand même.

Se taper deux heures de réunions avec les élus, je ne considère pas ça comme du travail interne.

 

Idem quand on travaille à destination du public internaute (alimenter un site, facebook, twitter, ou lancer une recherche pour une question-réponse), est-on dans du travail interne ou dans du travail de service public ?

 

La définition du "public" mérite d'être posée.

Rien que pour voir si les chiffres sont vrais jusqu'au bout.

 

Quant à la réponse d'Olivier H, tout dépend de qui tu as en face. Si pour l'examinateur le public, le service public est primordial, alors la réponse va le faire bondir. Si c'est un cadre gestionnaire, il sait très bien qu'il y a du taf en interne. Rien que gérer une équipe, distribuer les tâches, et programmer ces activités sur du long terme, ça prend du temps. Beaucoup. Celui qui remplit le planning de l'équipe et qui gère les congés absences et tout le saint frusquin en sait quelque chose.

Et ça on ne peut pas le faire devant le public.

 

"je préfère contribuer à en organiser la possibilité"

Là, il y a intérêt à avoir un projet solide... parce que ma première question serait : ah oui, très bien, et vous allez faire ça comment ?

Avec, en embuscade, la question vacharde suivante : et vous ne craignez pas d'être à côté des besoins réels du public, un peu comme ces technocrates de Bruxelles qui ne mettent jamais les pieds sur le terrain ?

En plus, si tu n'as pas l'idée de te servir de ton équipe qui te fait remonter l'info - une info qu'il faut bien traiter et centraliser pour avoir une vue d'ensemble - tu risques vite l'explosion en vol,  surtout si ton projet n'est pas solide et bien pensé. Une équipe, c'est autant d'yeux et d'oreilles qui donnent le pouls du public et de ses désirs.

Certes, il n'est pas besoin d'être sans arrêt en service public quand les agents sont bien formés, bien encadrés (avec remontées d'info), et que tout tourne bien.

Par contre, quand il y a la tempête, le chef doit être là et montrer son savoir faire... auprès du public.

 

Si le chef est déconnecté de la réalité, il va tomber de haut le chef, de très haut, le jour où la tempête va arriver.

  Bernard

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Etonnant que Louve et OlivierH aient pris cette remarque pour eux. Je précisais bien précédemment que tout dépendait du type de structure et d'équipe dans laquelle on travaillait. Il est évident que faire du prêt dans un réseau de 50 agents ou une BMVR, en tant que cadre A n'entre pas dans les possibilités de faire du prêt et de l'animation.

Ceux qui me suivent ailleurs sur ce forum savent que j'ai toujours privilégié les structures à dimension humaine, de façon à toujours pouvoir avoir un contact direct avec le public. Et ceci même au detriment de ma carrière.

C'est donc un choix à faire :  participer aussi à l'accueil des usagers, au prêt, aux animations, exige de faire des choix professionnels au départ. Seule une structure petite ou moiyenne permettra au cadre A ou B de tenir don rôle de direction en même temps que le reste. Au delà d'une certaine taille c'est impossible, évidemment.

Mais ce n'est plus tout à fait le même métier non plus, il faut simplement le reconnaître.

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il y a 25 minutes, Ferris a dit :

Etonnant que Louve et OlivierH aient pris cette remarque pour eux

 

Oui, j'ai légèrement surréagi. 

La faute aux remarques régulières sur_les_cadres_ignorants_du_terrain qui à force m'agacent quelque peu.

 

Une équipe de 50 c'est encore gérable au niveau proximité avec l'équipe et du public (question d'organisation et d'entrainement! :ahappy:), Si! SI! SI!

Au delà j'ai du mal à l'imaginer mais je me tâte, je m'interroge  

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Sur la question des cadres ignorants du terrain (Louve) ou des chefs déconnectés de la réalité (Le Révérend Majour), il y a tout de même du vrai. Si j'installe une bibliothèque, tous types d’aménagements compris, signaletique, choix de mobiliers, secteurs etc...et que je ne peux pas voir comment le public utilise l'espace que j'ai aménagé pour lui, il y a bien un problème de déconnexion, qui peut, à l'extreme me faire prendre ensuite des décisions (réamenagement, sectorisation, horaires nouveaux etc...) totalement inadaptées.

 

A l'inverse, là où il ne faut pas exagérer non plus c'est que dans une grosse structure, et particulièrement sur ce type de questions (les réactions du public face à son environnement, pour faire court), on a des retours des agents, des temps d'échange, de débriefing, qu'il est particulièrement important de mettre en place. Et là, pas de mystère : il faut leur faire confiance. Sinon c'est foutu. Et ça c'est parfaitement possible.

 

Le public se fout de mes cahiers des charges et de mes réunions, ou même d'avoir des étagères en or massif. Il faut bien cerner ce qui le concerne directement et motiver les agents la-dessus. Je revendique le droit de choisir mon papier cul sans prendre l'avis de quiconque. C'est mon problème de gestionnaire. Par contre je ne rédige pas mon bilan d'activité sans mes agents.Parce que même dans une structure moyenne de 5 à 10 agents, personne ne peut tout voir ni entendre. Ni comprendre.

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il y a 6 minutes, Ferris a dit :

Par contre je ne rédige pas mon bilan d'activité sans mes agents.

 

On est bien d'accord!

Et je le fais

Tout comme la programmation, en équipe c'est bien plus efficace!

Le choix du mobilier aussi! C'est en équipe! Et c'est bien pour cela que j'ai défendu le fait d'acheter le mobilier pour les petits chez les fournisseurs de petite enfance et non chez ceux de bibliothèque!

 

 

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Question incidente : ça vous paraît pas fou le nombre de postes proposé au concours de bibliothécaire, juste sur la région parisienne (concours organisé par le CIG Grande Couronne) ?

 

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Source : https://www.agirhe-concours.fr/docs/78/pdf/arreteOuverture/arreteouverturebib.pdf

 

Je sais bien qu'il n'a lieu que tous les trois ans, mais le nombre me paraît démesuré par rapport aux offres que l'on voit réellement publiées.

 

 

 

 

 

image.png

Modifié par olivierH
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Si, mais c'est ce que dénonçait Louve dans un post précédent : Le nombre de postes réellement ouverts est faux car en fait un bon nombre d'entre eux ne sont déclarés que pour la forme, et la plupart sont déja prévus pour être pourvus en promo interne, surtout pour les A. Alors évidemment le différentiel ensuite avec la publication des offres réelles sur différents sites, peut être important.

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Il y a 2 heures, Ferris a dit :

Si, mais c'est ce que dénonçait Louve dans un post précédent : Le nombre de postes réellement ouverts est faux car en fait un bon nombre d'entre eux ne sont déclarés que pour la forme, et la plupart sont déja prévus pour être pourvus en promo interne, surtout pour les A. Alors évidemment le différentiel ensuite avec la publication des offres réelles sur différents sites, peut être important.

 

La promotion interne ne peut concerner qu'un recrutement pour trois recrutements "normaux" (mutation ou nomination suite à réussite au concours : Décret n° 91-845, article 6) : ça ne peut pas tout expliquer, pas la "plupart". Ou alors le contrôle de légalité est vraiment défaillant.

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Il y a 2 heures, olivierH a dit :

Ou alors le contrôle de légalité est vraiment défaillant.

 

Il est totalement défaillant!

C'est même écrit dans le dernier n° de la gazette des communes: 40% de postes permanents en territo sont désormais occupés par des contractuels.

A la décharge du contrôle de légalité, ils n'ont plus le temps de vérifier.

Dans ma collectivité: promotion interne validée sans qu'il n'y ait eu les 3 recrutements "normaux" et c'est ainsi que l'on a un collègue promu con's du patrimoine sans jamais avoir passé un seul concours.

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Il y a 15 heures, Louve a dit :

Il est totalement défaillant!

 

Je sais bien, ma remarque était rhétorique. Quand on sait le légalisme pointilleux qui nous est opposé en matière de marchés publics, par exemple, on rigole devant les sommes engagées respectivement.

 

Il y a 15 heures, Louve a dit :

C'est même écrit dans le dernier n° de la gazette des communes: 40% de postes permanents en territo sont désormais occupés par des contractuels.

 

Dans la mienne, les arrêtés de nomination des contractuels sont publiés sur l'Intranet. On voit des recrutements alignés à l'échelon 5 ou 6 en catégorie A, en CDI. Soit un indice qu'il faut plus d'une décénnie à obtenir pour un agent statutaire, et régime indemnitaire identique. Dans ces conditions, le statut de fonctionnaire va pouvoir s'évaporer tranquillement.

 

 

Il y a 15 heures, Louve a dit :

Dans ma collectivité: promotion interne validée sans qu'il n'y ait eu les 3 recrutements "normaux" et c'est ainsi que l'on a un collègue promu con's du patrimoine sans jamais avoir passé un seul concours.

 

On a tous des histoires horribles comme celle-ci (j'en ai une bien pire, un peu ancienne, mais je ne peux pas la raconter ici)

 

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il y a 16 minutes, olivierH a dit :

Dans la mienne, les arrêtés de nomination des contractuels sont publiés sur l'Intranet. On voit des recrutements alignés à l'échelon 5 ou 6 en catégorie A, en CDI. Soit un indice qu'il faut plus d'une décénnie à obtenir pour un agent statutaire, et régime indemnitaire identique. Dans ces conditions, le statut de fonctionnaire va pouvoir s'évaporer tranquillement.

 

ils sont petits joueurs! Chez nous les contractuels (un nombre certain) peuvent être à l'indice 7 ou 8 + d'autres compensations financières...

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