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Discours d'inauguration du congrès ABF 2018


ABF

Messages recommandés

il y a 1 minute, Ferris a dit :

18 ans à la chute du Mur, ça te fait 47 piges en gros. Je te voyais plus jeune....:heart:

 

En vrai, un poil plus jeune: à l'époque mes parents n'ont pas voulu laisser partir leur fille mineure, sac au dos au fin fond de l'Allemagne!

Je suis donc partie un peu plus tard...

Il paraît que l'indignation est le propre de la jeunesse, je suis restée jeune! :ahappy:

Pas trop déçu? :kiss:

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Déçu ? Tu rigoles ! J'adore les vieilles surtout avec ton avatar tout de fourrure, de cuir et de prédation dans la nuit sylvestre et boréale ...(C'est fou comme on peut être méchant dès qu'on fait dans la poésie de supermarché). Je t'ai lu, entendu, compris, j'ai retrouvé dans tes indignations et tes colères mes fondamentaux et mes idéaux de jeunesse. Alors peu importe la fourrure...:heart::heart::heart: 

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Smilodon fatalis

Notamment en réponse aux propos de Ferris qui dessine les contours d'une loi d'égalisation et d'obligations.

 

L'Etat français n'a jamais été ni capable ni désireux d'établir un maillage du territoire assurant une égalité des chances pour quoi que ce soit, même pas pour les missions et les services qui dépendaient directement de lui, c'est  un des éléments principaux du mythe auquel souscrivent les partisans d'une loi.Il ne compense pas non plus les inégalités territoriales structurelles qui ne cessent de se creuser et tendrait même à les renforcer dans la période récente en axant sa stratégie sur quelques métropoles, même pas toutes les métropoles, par ex. dans le domaine universitaire. Le différentiel de moyens entre la Seine Saint Denis et Paris en matière d'enseignement, de justice et de sécurité fait régulièrement la une des journaux. Le Pas de Calais, un des départements les plus peuplés, n'avait pas d'établissement d'enseignement supérieur public jusqu'à la fin des années 1980.  Pour ne pas parler de Mayotte et des autres colonies extérieures. Dans notre domaine,  il lui a fallu 40 ans pour créer une BDP dans chaque département et leur dotation a été plus qu'inégalitaire. 47% des conservateurs d'Etat sont concentrés à Paris (source IGB). Si vous voulez un Centre Pompidou à Metz ou un Louvre à Lens, passez à la caisse pour l'investissement initial (apport de l'Etat dans l'investissement initial 4 millions sur 70, et 2 millions sur 88) et pour le fonctionnement (en totalité sur les budgets locaux et sur les visiteurs). Alors, contribuer aux fonctionnement de services municipaux de base, en plus dans une période où la dépense publique est officiellement honnie ... Or, une loi sans moyens est une loi vide et inefficace.

 

Mon propos était de montrer à travers l'exemple belge (mais la RDA marche aussi) que moyens et obligations (au niveau de leur imposition et du consentement à celles-ci) ne sont mobilisés dans le domaine des bibliothèques que par une volonté politique qui se fait jour dans des contextes historiques et politiques très particuliers et très localisés, que nous en sommes très loin, et que, quand ces conditions ne sont pas remplies, une loi peut organiser une régression ou consacrer une situation insatisfaisante.

 

Ce qui ne signifie pas qu'il n'y a rien à faire, mais probablement d'abord élaborer un corpus de normes techniques type Bibliotheksplan 1973, adapté à notre époque et à nos territoires, et tenter de le faire porter à un autre niveau que celui, discrédité, de l'Etat (celui des régions?), en comptant sur la capillarité de la réussite, plutôt que d'attendre la protection de tout en haut.

 

P. S.: ce que vous qualifiez d'attaque sur l'avatar est une blague et un compliment

Modifié par Smilodon fatalis
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Il y a 1 heure, Smilodon fatalis a dit :

P. S.: ce que vous qualifiez d'attaque sur l'avatar est une blague et un compliment

 

C'est effectivement de cette façon que je l'ai lu, mais attention au loup alpha, il veille au grain derrière son sourire de loup !  :cat:

 

En plus, il a le même avatar pictural, et forcément, ce qui vaut pour un loup, vaut pour l'autre.

Ok, il peut être jaloux aussi. Tu ne l'as pas complimenté sur son fétichisme... à poil. Grave erreur.

 

 

Il y a 1 heure, Smilodon fatalis a dit :

que nous en sommes très loin, et que, quand ces conditions ne sont pas remplies, une loi peut organiser une régression ou consacrer une situation insatisfaisante. 

 

Alors regardons ce qu'il en est dans les archives et les musées.

 

Pourquoi ils ont voulu une loi ?

Comment l'ont-ils obtenu ?

Quels contenus ?  (écrits par qui)

Sont-ils en situation insatisfaisante ou en régression ?

 

D'après ce que dit Louve, il y a bon nombre d'intérêts à avoir une telle loi. Elle le constate au quotidien.

Deux tiers des bibs présent à l'AG aussi.

 

Rien que ça

Le fétichisme de la loi, très peu pour moi, cependant je ne peux ignorer que les bibliothèques en France souffrent, beaucoup. Je ne peux ignorer qu'elles sont encore trop souvent  le fait du potentat local, voire même du bibliothécaire local, de l'érudit local, de ces gens qui vont proposer parce que ça leur plaît , c'est joli sans nécessairement prendre en compte le territoire.

 

vaut son pesant de viande.

 

Faut-il parler également de l'obligation qu'engendre la loi. (toutes les obligations des intercommunalités par exemple)

Lorsqu'il faut raquer au porte-monnaie, les élus n'apprécient pas du tout que la structure soit dans la commune voisine.

Quand on paye le même prix, on veut le même service qu'ailleurs.

 

Bien sûr, on peut attendre que la compétence culturelle/bibliothèque devienne obligatoire dans les intercos.

Sauf que, vu l'aspect "facultatif" des bibliothèques, ce ne sera plus un potentat local qui va être au pouvoir, ce sera celui de la rentabilité.

 

Il faudra que ce soit de la Culture qui "rapporte". Sous peine de disparaître.

 

 

Tiens, à propos de disparition, on peut se demander si les BDP ne seraient pas amenés à disparaître si la loi obligeait les communes à construire et financer des bibliothèques "digne de ce nom". Comme si animer/entrecroiser tout un réseau de bibliothèques au niveau départemental n'était pas une tâche essentielle. Mais c'est pas grave.

 

La peur de sortir de sa zone de confort engendre souvent l'immobilisme.

Pas de bol, le monde change et les concurrents arrivent sur le marché. => il faut se bouger !

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il y a 31 minutes, B. Majour a dit :

La peur de sortir de sa zone de confort engendre souvent l'immobilisme.

 

Non, l'immobilisme n'existe pas. Ou on avance ou on recule. Il faut donc choisir entre progresser ou régresser. Et à l'heure où l'image, le "modèle" de la bibliothèque, s'effiloche jusqu'à disparaître en termes de visibilité, ou disparaître carrément  physiquement, je prétends que "figer le modèle" par une loi, c'est arrêter l'hémorragie et la dispersion de notre image professionnelle, et que c'est donc une progression.

 

Pour l'anecdote je rappellerai cette phrase prononcé par Henri Queuille, Président du Conseil de la Quatrième, sortant d'un Conseil des ministres et s'adressant aux journalistes : Messieurs, l'immobilisme est en marche et rien ne pourra l'arrêter.

La phrase est souvent, à tort, attribuée à Edgar Faure. Mais je connais mes classiques.

J'étais là. Ben si, je suis né sous René Coty....

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Il y a 5 heures, Smilodon fatalis a dit :

P. S.: ce que vous qualifiez d'attaque sur l'avatar est une blague et un compliment

 

Ok, d'accord, je le prend comme tel.

Il est vrai que dans ma défense de la lecture publique j'e n'ai pas encore usé de la cravache et du cuir... Peut-être cela fonctionnerait-il auprès des élus locaux et des notables du coin.

 

Mais nous en revenons toujours au même point: sans règles, sans obligation, la bibliothèque restera le fait du prince, la danseuse de la municipalité. Et l'inégalité territoriale persistera. Je ne crois pas/plus à la "capillarité de la réussite": ce n'est pas parce que cela fonctionne dans un territoire que l'expérience sera reprise ailleurs d'autant plus si la couleur politique est différente, et si on ajoute à cela de vieilles rancoeurs (ce qui arrive bien plus souvent que'on ne le croit), défendre les bibliothèques dans ce marigot devient un vrai combat...

 

Il y a 2 heures, Ferris a dit :

Ben si, je suis né sous René Coty....

 

Ah quand même! :flowers::heart:

 

 

Modifié par Louve
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En fait j'ai connu, du fond de mon berceau,  la fin d'Auriol et tout Coty. Mais je ne m'en souviens pas non plus..., simplement quand tu dis que tu as connu la Quatrième République, j'ai remarqué que ça faisait son petit effet dans les salons, encombrés de connards qui n'ont connu que le grand Charles. 

 

Ben dis donc, j'aurais jamais cru ça de toi. Walrus, écrasée par le gros René entre 1954 et 1959 ! Tu as du souffrir....

 

Dis donc, si ça se trouve, t'es la doyenne du Forum ! Et moi le doyen. ça crée des liens, non ? :thumbsup:

 

Euh, tu fais quoi ce weekend, à part le foot évidemment.... 

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Tellement doyenne que je pars très bientôt vers d'autres activités !:bye::)

Mais p'têt' que je viendrai encore me promener sur Agorabib !

Et que je continuerai à visiter les bibliothèques que je rencontre lors de mes voyages : si ça se trouve, je te verrai dans ta bibliothèque à ton poste de renseignements...

 

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Ben dépêche-toi parce que pour l'instant je joue les prolongations comme on dit au foot (enfin je crois, ou les tirs au but, je n'y connais rien), mais ça y est, la date est fixée : 1er janvier 2020. Ou je suis en retraite ou je suis mort. Encore que l'un n'empêche pas l'autre, enfin dans cet ordre là...:alien:

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Le 22/06/2018 à 09:30, Smilodon fatalis a dit :

L'Etat français n'a jamais été ni capable ni désireux d'établir un maillage du territoire assurant une égalité des chances pour quoi que ce soit, même pas pour les missions et les services qui dépendaient directement de lui, c'est  un des éléments principaux du mythe auquel souscrivent les partisans d'une loi.Il ne compense pas non plus les inégalités territoriales structurelles qui ne cessent de se creuser (....)

 

Si, et ça a commencé par la décentralisation, dès les années soixante. Puis aujourd'hui la régionalisation. C'étaient des étapes indispensables pour arriver à une bonne gestion et égalité des territoires. Et ça n'a pas très bien marché, notamment parce que les collectivités et organes divers ont pris ça pour de l'autonomie pure et simple d'une part, ou de l'indépendance, et d'autre part parce que notre maillage administratif, historique, est une connerie qui rendait le tout ingérable, des communes aux régions, en passant par les départements, cantons, villes, intercos, metropoles etc...

 

la structure décentralisée reste sous la surveillance de l'État, sous le nom de contrôle de légalité ou parfois de tutelle (établissements publics) En droit administratif, la tutelle ne vise pas principalement à protéger les intérêts de la collectivité locale. Son objectif est de sauvegarder l'intérêt général contre d'éventuels excès des autorités locales. Quelques scandales concernant la gestion des ressources sont parfois observés dans des conseils régionaux ou départementaux). (Wikipedia, c'est moi qui souligne....)

 

C'est pour cela que je dis que la Loi se fera sans doute dans le cadre de la régionalisation. Un Etat régulateur et redistributeur et des régions gestionnaires, qui délégueront peut-être l'action de terrain à des organismes type DRAC (politiquement autonomes par rapport aux régions, les DRAC ne rendent compte qu'à l'Etat, via l'IGB, ne l'oublions jamais, et heureusement, sinon bonjour les compromissions avec les élus des régions). Ces trois échelons existent et sont viables. Y a plus qu'à.....

 

Quand on dit "Or, une loi sans moyens est une loi vide et inefficace.", énième sanglot contre la misère budgétaire, il faut bien voir qu'avant l'argent, les moyens sont administratifs. Avant de donner des sous, il faut savoir à qui on les donne, pourquoi on les donne et qui va vérifier ce qu'on en fait. Et quelles sont les priorités, car tout se fait par étapes.

 

A mon avis, à Mayotte, ce n'est pas dans leurs priorités....

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Il y a 2 heures, Ferris a dit :

Ben dépêche-toi parce que pour l'instant je joue les prolongations comme on dit au foot (enfin je crois, ou les tirs au but, je n'y connais rien), mais ça y est, la date est fixée : 1er janvier 2020. Ou je suis en retraite ou je suis mort. Encore que l'un n'empêche pas l'autre, enfin dans cet ordre là...:alien:

 

oh, plus que 18 mois!

Déjà!

Tu feras bénévole? (bon ok... je sors...) :angel:

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Ouille ouille ouille 

Je ne crois pas que je serai bénévole non non non

Je vais passer à autre chose

à part visiter les bibliothèques, peut être 

en touriste 

Le 1er juillet je pars en TGV (très grandes vacances)

Ça ne m'empêchera pas de continuer à m'intéresser aux bibs je suppose 

après toutes ces années c'est peut être  difficile d'oublier ce qui a fait mon quotidien 

on verra

je visiterai les bibs avec une big moustache pour passer incognito hahaha 

c'est un peu hors sujet, j'arrête, 

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Toi tu fais partie des gens qui n'ont pas franchement préparé leur retraite. Voyages, tourisme, visite de bibliothèque. Bon TGV quand même, en espérant que ton quotidien ne te manquera pas trop. Je te remercie de ta participation sur ce forum. Et j'espère qu'on t'y relira à nouveau. Salut à toi Walrus et bonne route :heart:

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Quand je croise une collègue d'une autre collectivité, que je la trouve pâlotte et tristoune, qu'elle me dit que son DGS leur a rappelé que les bibliothèques ne sont sont pas une compétence obligatoire, que -vu les finances actuelles- il va falloir faire des choix un jour ou l'autre, je me dis que compter sur l'advocacy et le bon sens des élus est plus qu'illusoire, c'est une bêtise sans nom.

 

Si encore c'était la 1ère fois que je l'entends mais non cette petite musique lancinante "les bibliothèques ne sont pas une compétence obligatoire des communes, les bibliothèques ne sont pas une compétence obligatoire des communes, les bibliothèques ne sont pas une compétence obligatoire des communes, les bibliothèques ne sont pas une compétence obligatoire des communes,..." est de plus en plus forte, se propage de plus en plus. Elle a d'ailleurs été dite lors de l'AG de l'ABF.

Cessons de nous boucher les oreilles.

 

Je ne comprends pas: ce n'est pas en restant chacun dans notre coin, sans bouger une oreille, en regardant les collègues tomber, en espérant que ce ne sera pas notre tour ou alors le plus tard possible, que cela avancera.

 

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Il n'y a pas de loi sur les bibliothèques en France mais. Il y a un cadre réglementaire constitué de décrets, arrêtés, codes, circulaires, chartes, manifestes qui permet aujourd’hui d’agir en matière de lecture publique sur les territoires. L'absence de loi induit cependant qu'il n'y a pas de définition de missions obligatoires pour les collectivités en matière de lecture publique.

 

Mais, depuis la loi NOTRe, dernière loi de décentralisation, la clause générale de compétence concerne uniquement les communes. : "La clause générale de compétence signifie qu’il est accordé à la collectivité qui en est bénéficiaire une capacité d’intervention générale, sans qu’il soit nécessaire de procéder à une énumération de ses attributions. Elle repose sur les "affaires de la collectivité" ou l’intérêt public local." Trop vague et c'est là que le bât blesse. 


Quelles sont les compétences exercées par les communes? En matière culturelle la réponse est : "Dans le domaine culturel, la commune crée et entretient des bibliothèques, musées, écoles de musique, salles de spectacle. Elle organise des manifestations culturelles".
Les bibliothèques sont donc bien une compétence des communes, tout comme les musées, les écoles de musique et les salles de spectacle. La commune est également compétente en matière d'organisation de manifestations culturelles. Mais avec cette différence c'est que les obligations, et les missions, à la différence des musées , écoles, ne sont pas définies.

 

Se battre pour une Loi c'est donc prioritairement exiger une définition des missions, et donc de moyens afférents à ces missions. Et une reconnaissance du caractère de  service public des bibliothèques.

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  • 4 weeks later...

L'avis de Patrick Bazin sur le blog de Livres-Hebdo ce matin, http://www.livreshebdo.fr/article/faut-il-une-loi-sur-les-bibliotheques concernant une loi sur les bibliothèques : il est contre. Cette loi ne serait pas protectrice. Il la qualifie même de "mirage". Il vaut mieux se battre sur la question des horaires. Le discours est flou, généraliste et peu convaincant. Quelques points marquants :

 

"une loi risquerait de figer une réalité ouverte et en évolution permanente. "

 

"La profession semble préférer réfléchir, une fois de plus, sur la définition des « missions ». Celles-ci sont pourtant déjà largement reconnues dans leur diversité et l’inventivité des bibliothécaires rencontre à l’évidence l’adhésion du public." 

 

"Autant les théâtres, les musées, les concerts mettent en scène des partis pris, autant les bibliothèques laissent ouvert le champ à l’auto-construction de parcours personnels. C’est ce qui fait leur force, surtout dans un monde contemporain où la conquête de l’autonomie est décisive."

 

"Il fut un temps – au moment d’un fameux changement d’équipe municipale à Orange - où des bibliothécaires demandaient qu’on les protège des pressions politiques en faisant valider par la collectivité publique des chartes d’acquisition. La contradiction apparaît clairement aujourd’hui pour ce qu’elle était. Notre profession ne peut, à la fois, revendiquer une responsabilité spécifique et se réfugier derrière des textes. "

 

Et enfin sa conclusion, on dirait du Orsenna  : D’ailleurs, c’est sans l’aide d’une loi que les bibliothèques françaises sont devenues en deux ou trois décennies des lieux culturels incontournables dans chaque ville, chaque village. (Chaque village ? )

 

On passe de l'optimisme béat à une description irréaliste des bibliothèques actuelles, une mise en avant des actions  individuelles "d'auto-construction", et l'invention pure et simple d'une image des bibliothèques  qui serait déja largement reconnue (Ah bon ?)

Bref vive "l'inventivité des bibliothécaires". Comme toujours.

 

Et puis au passage, si le FN repasse un jour dans quelques villes, notre inventivité, l'adhésion des publics, notre capacité d'auto-construction, et bien sur nos horaires pharaonniques suffiront à balayer les méchants. Merci beaucoup m'sieur Bazin.

Modifié par Ferris
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Oui. Il apparait depuis le Congrès que ce qui nous nuit, c'est notre incapacité à dresser un panorama réaliste de la lecture publique française. Un véritable état des lieux. Le discours de Bazin le montre bien à travers ses descriptions optimistes, comme le furent les visites d'Orsenna dans des lieux privilégiés. Ces lieux existent du reste, il ne faut pas le nier. Mais ils ne représentent pas du tout la réalité du territoire. Du coup, sans état des lieux, pas de proposition réaliste possible.

Ce qui se traduit , ici notamment, par un incroyable appel à l'individualisme local et l'inventivité de chacun, discours encore audible il y a 40 ans, époque pionnière à bien des égards, mais plus de nos jours, à l'heure de l'abandon des territoires, des baisses de dotation, des fermetures et de la mobilité. La régression est énorme.

Cela fait penser aux parades militaires du 14 juillet qui rassurent le bon peuple. Les militaire, eux, savent très bien quel est l'état réel de nos armées.

Qui connait l'état réel de la lecture publique française, ses moyens, ses effectifs réels ? Personne en fait. Alors on envoie Orsenna nous faire notre petit 14 juillet. Et Bazin suit. Et les autres pontes aussi.

 

Gais et contents 
Nous étions triomphants 
En allant à Longchamp 
Le cœur à l'aise 
Sans hésiter 
Car nous allions fêter 
Voir et complimenter 
L'armée française. 

 

(En revenant de la revue.1886)

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Pour moi c'est de plus en plus clair. Il y a des bibliothèques riches et des bibliothèques pauvres, par le simple pouvoir des potentats locaux. Un évidence simple qui fera rire les pontes du type Bazin. Bien entendu. Eux, ont sait d'où il viennent et ce qu'ils ont fait et ce dont ils ont benéficié. Pour commencer, ce sont tous des carriéristes, et ce n'est pas sans importance. Regarder le parcours de Bazin, il est clair.

 

Ces gens là ont clairement peur d'un systeme égalitaire, equitable, basé sur des quotas qui appliqueraient  à tous. ils y perdraient, comme y perdraient toutes les bibs qu'a visitées Orsenna et d'autres, les "modèles" de la profession. Pas de pauvres ça veut dire aussi pas de riches. Et ils n'en veulent pas de ce modèle, sous pretexte d'indépendance et de créativité.

 

Que disent-ils

Nos amis (ben oui, c'est des amis, pas des collègues, des amis....) des bibliothèques départementales l’ont bien exprimé lors du congrès de l’ABF : une loi risquerait de figer une réalité ouverte et en évolution permanente. D’autant que, soyons-en sûr, son champ serait alors calculé au plus juste. Le risque serait aussi de voir migrer ailleurs toutes les activités innovantes autour de la lecture et du savoir : le « hors-les-murs », transposé dans les autres lieux de vie ou de culture, deviendrait le « hors-bibliothèques » au lieu de garder racine dans celles-ci et de s’y réinventer sans cesse. 

 

reprenons : D’autant que, soyons-en sûr, son champ serait alors calculé au plus juste.

Eh oui, au plus juste peut-être, vu l'époque budgetaire, un peu comme en Belgique, mais de façon égale, équitable, en fonctions de normes gravées dans le marbre de la Loi. Les villages dont parle le triste Bazin, qui ne les connait pas, auraient les mêmes normes que les autres. Normes basées sur les mêmes critères. Et cela ils n'en veulent pas, les pontes. Oui aux discussions passionnantes entre les élus généreux et les élus pingres. A nous de jouer. Donc inégalité perpétuelle.

 

C'est désormais évident : l'ABF et ses sbires ne representent plus les Bibliothèques de France, mais veut maintenir un système de privilèges locaux à la carte, et encourage les individualismes locaux sous prétexte de créativité. les BDP défendent leur mission et privilèges de maillages territoriaux, on les comprend. Les autres ont peur de les perdre.

 

Que dit Bazin, pour faire peur Le risque serait aussi de voir migrer ailleurs toutes les activités innovantes autour de la lecture et du savoir : le « hors-les-murs », transposé dans les autres lieux de vie ou de culture, deviendrait le « hors-bibliothèques ». Le drame  !

Et alors ? D'abord c'est déja le cas, faute de moyens. L'associatif est partout et partout soutenu et souvent partenaire. Et en quoi ça te gêne qu'il y ait du "hors bibliothèque" ?  Tu tu sentirais dépossédé ? Et le travail de terrain que font les structures socio-culturelles et associatives, tu ne connais pas ? ça n'existe pas ? Tu veux que les bibs prennent tout en charge ? C'est quoi les "autres lieux de vie ou de culture" ? Des pestiférés qui viennent bouffer dans ta gamelle de créatif ? Des partenaires occasionnels à tenir en laisse ?

Et quand 'Education nationale t'impose un rôle, ça ne te gêne pas ? Tu acceptes d'office, parce que ça élargit ton horizon créatif ? Ben oui, parce que tu en as les MOYENS . 

Pas nous , mossieur Bazin ! 

 

Nous, les petits, les obscurs, les sans- grades, Nous qui marchions fourbus, blessés, crottés, malades, Sans espoir de duchés ni de dotations, Nous qui marchions toujours et jamais n’avancions ; Trop simples et trop gueux pour que l’espoir nous berne. De ce fameux bâton qu’on a dans sa giberne ; Nous qui par tous les temps n’avons cessé d’aller, Suant sans avoir peur, grelottant sans trembler, Ne nous soutenant plus qu’à force de trompette '...(Rostand, l'Aiglon)

 

Cessez de nous berner et de nous oublier et de tenter de faire croire que nous serions gagnants dans un système sans loi, sans règles autres que l'individualisme et le charisme individuel.. Et ça fait 40 piges qu'on se débrouille. Mais voilà que le temps des vaches maigres est arrivé. Pas prévu, ça. Vous n'aviez pas anticipé. Et vous nous proposez comme solution mirifique de continuer la démerde individuelle ? Quel cul faut-il lécher, pour avoir les moyens de faire du service public pour tous, citoyen Bazin, Conservateur general en retraite des bibliothèques  ? Avec qui faudra t'il coucher pour avoir un remplacement de poste, un budget correct, les locaux potables, des publics satisfaits. Indiquez-nous la route, pour voir....Que les collègues mal dotés mais qui se sentent "en évolution permanente", s'expriment.

 

Mon opinion est faite,toutes  les déclarations concordent, les choses sont désormais claires : Laissez tous et toutes tomber l'ABF. Et ça me fait mal au cœur de le dire. Cette association militante depuis 1906 n'est plus rien qu'un ramassis de cadres en retraite, totalement ignorants de notre réalité, se foutant de notre précarité (dans toute guerre il y a des pertes, Monseigneur) et voulant clairement conserver les privilèges de quelques uns au détriment des autres.

Votre peur panique d'une loi-cadre est révélatrice.

 

Une loi cadre, ou Loi d'orientation est un texte législatif au contenu très général qui sert de cadre à des textes d'application et à des décrets. Elle décrit un programme avec des objectifs et des engagements. Elle pose les principes généraux d'une réforme ou les grandes orientations d'une politique à suivre dans un domaine donné. Elle laisse cependant au pouvoir exécutif le soin de les développer dans le détail et de les mettre en oeuvre en usant de son pouvoir réglementaire.

 

Ben ces gens-là, ça leur fait peur. Ils ont peur que ça nous bloque dans nos initiatives créatrices !!! 

 

Si les cons volaient, il ferait nuit (Frederic Dard) et tu serais chef d'escadrille....

 

PS. Accessoirement je n'ai jamais vu aussi peu de communication interne sur le Congrès. Tout vient ici des forumers. C'est assez rare pour être souligné.

 

Modifié par Ferris
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Il y a 12 heures, Ferris a dit :

 

PS. Accessoirement je n'ai jamais vu aussi peu de communication interne sur le Congrès. Tout vient ici des forumers. C'est assez rare pour être souligné.

 

Et encore, nous sommes très peu.

Sinon, ton analyse est juste: ce qui importe ce sont les carrières et le individualités; Le grand prix livre hebdo en est un bel exemple et pas que.

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