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Accueils de publics handicapés


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Bonjour à toutes et à tous,

 

je vais accueillir à la médiathèque cette année des groupes d'IME, CMP, SESSAD et ESAT.

 

Je ne sais pas quel "niveau" viser pendant ces accueils car je ne souhaite pas les prendre pour des bébés, mais je ne veux pas non plus leur proposer des choses hors de leur portée qui pourraient les mettre en échec.

 

Je suis donc à la recherche de retours d'expérience de collègues ayant déjà fait des accueils avec ces types de public afin de savoir ce qui a déjà été mis en place et qui a bien fonctionné de votre côté.

 

Merci d'avance :) 

 

 

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Bonsoir,

 

il s'agit d'établissements, il faut donc en tout 1er lieu rencontrer les équipes éducatives  afin de connaître les projets d'établissements, les objectifs.

Dans mon réseau nous avons signé une charte de partenariat précisant les missions de chacun des établissements reçus, ce que la bibliothèque peut apporter, le rythme des accueils, accompagnés ou non.

Un planning a été établi prenant en compte les besoins spécifiques de chacun des publics.

Par exemple, dans un 1er temps,  nous n'accueillons pas les jeunes autistes le mercredi après-midi car ce serait trop difficile pour eux et le but est qu'ils soient autonomes et prennent du plaisir à la bibliothèque tout en respectant comme tout un chacun les règles.

 

Pour les ESAT, nous avons notamment proposé des ateliers de découverte du numérique ce qui est très apprécié Nous respectons également les âges des groupes, les ESAT sont des établissements accueillant des adultes donc à la bib, c'est le secteur adulte qui les accueille.

 

Je ne saurai que trop conseiller d'échanger avec les équipes de la bib et les équipes des établissement pour construire des accueils qui correspondent aux attentes et besoins des publics.

 

 

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  • 2 weeks later...

Bonjour,

 

Ces personnes ne sont certainement pas toutes déficientes intellectuelles. Ce peuvent être simplement des personnes atteintes de graves troubles anxio-dépressifs.

 

Je pense donc qu'on peut les traiter comme n'importe quel public, ou peu s'en faut. Un atelier numérique serait sûrement très apprécié, ou quelque chose autour de la musique. Ils s'attendent peut-être à des ateliers autour de la lecture.

Il ne faut pas hésiter à proposer les mêmes choses qu'à un public large, les personnes en situation de handicap, comme les personnes âgées, apprécient d'être traitées en adultes responsables.

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On reçoit des groupes d'IME et d’hôpitaux de jour pour des projections. Les accompagnants des premiers ont demandé des films au discours positif autour des enfants et adolescents. Les accompagnants des hôpitaux de jour préfèrent les documentaires au ton plutôt léger ou proposant des solutions pour les problèmes actuels (environnement, société, travail...).

Au niveau de l'accueil, nous les traitons exactement de la même façon que les autres publics : sourire, explication du déroulement de la séance, réponse aux potentiels questions sur le film ou la médiathèque, discussion après la projection pour celles et ceux qui le veulent...

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  • 4 weeks later...

Je remonte un peu ce sujet, simplement pour vous donner un petit conseil : surtout, prenez le temps de vous adresser directement aux personnes que vous accueillez dans ce cadre. De les solliciter, de demander leur avis sur ce qu'ils prennent, de leur faire comprendre que vous estimez ce qu'ils disent et ce qu'ils veulent.

 

Mon ancienne bibliothèque accueillait un groupe de l'IME du coin tous les mois et j'ai été effarée par la discrimination auxquels ces gamins devaient faire face. Le malaise qu'éprouvaient les bénévoles et mes collègues vis-à-vis de leur différence était très marqué et j'ai trop souvent remarqué qu'ils ne s'adressaient qu'à l'accompagnant, en ignorant l'adolescent.

Mon souvenir le plus marquant est d'avoir été sollicitée par une bénévole en panique, alors que je faisais du travail en interne et qu'une autre collègue était là pour "superviser" tout ça. Elle me disait qu'elle "ne comprenait rien à ce qu'il voulait", qu'il "tapait sur l'ordinateur alors qu'il ne savait probablement même pas lire" et qu'elle ne savait pas quoi faire.

 

J'arrive, je prends le temps de lui parler, lui demande de répéter si besoin parce qu'il avait un léger trouble du langage pour m'assurer que je le comprenne et ensemble, nous choisissons des CDs qui lui plaisent. Retournant dans mon bureau, j'entends l'accompagnant s'entretenir avec ma collègue sur mes "capacités à gérer cette situation" et s'extasier sur l'échange que j'ai eu avec cet ado.

 

Alors que je n'ai rien fait d'exceptionnel. J'ai juste traité ce jeune comme n'importe lequel des jeunes que je recevais autrement dans ma bibliothèque. Toujours est-il que je suis un peu devenue la "référente" de la bibliothèque pour ces jeunes, jusqu'à avoir des jeunes filles venir me demander conseil pour des relations amoureuses.

 

Croyez-moi, le simple fait de vous adresser à eux et de les considérer avec respect pourra tout changer. C'est l'essentiel et pourtant, certaines personnes ont tellement de difficulté à accomplir ça dans la vie de tous les jours...

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