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Atelier de médiation animale en bibliothèque


louiseeng

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Le problème est que le concept de bibliothèque accueillante, tiers lieu est compris et entendu de diverses façons et donc mis en œuvre de mille manières. 

 

Proposer des collections accessibles et aérées, c'est notre boulot.  S'inspirer des techniques commerciales pour la valorisation des collections, pour l'accueil  ne me défrise aucunement dès lors que c'est réfléchi. 

Proposer un espace défini où boire et manger n'est pour moi vraiment pas gênant. 

Proposer une expo sur les dessins de presse avec programmation à la clef (conférences, ateliers...) c'est de notre domaine de compétence d'autant plus à l'heure de la désinformation à outrance.

Mettre à disposition des postes informatiques avec accès à internet,  à une imprimante,  à  une suite bureautique,  oui c'est aussi notre boulot.  

 

Je n'ai aucun scrupule à  virer les étudiants de  l'espace enfance quand ils viennent en nombre samedis,  dimanches et pendant les vacances scolaires.  Pareil quand ils se plaignent du bruit de la recrutez dessinée.  Soit ils vont à un autre endroit de la bib, soit ils partent. Ok, ils ont besoin d'un endroit où travailler mais on est pas une BU. Les collections c'est la même réponse : nos collections ne sont pas universitaires et ne le deviendront pas.

 

Proposer des séances de lecture d'histoire,  de jeux vidéos c'est notre boulot.

Proposer un atelier philo pour des mouflets en payant un intervenant (pas de compétences en interne) c'est aussi notre boulot. 

 

Mettre en place des partenariats pour des projets définis ne me pose aucun problème. 

 

Et franchement quand je repense à  la bib à l'époque où j'étais lycéenne,  je suis bien heureuse de l'évolution. 

 

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Il y a 8 heures, Ferris a dit :

C'est une citation. Toutes les phrases citées en italiques proviennent des liens cités dans le post. Je les cite mais n'adhère pas nécessairement à tous les contenus ni à tous les termes utilisés. Je doute d'ailleurs à votre réaction, que vous les ayez consultés. 

 

Je fais donc de la médiation non neutre, la neutralité n'existant pas .:flowers:

 

Ah non, je ne lis plus ce site, c'est meilleur pour ma santé.

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Le 12/03/2021 à 15:53, Ferris a dit :

C'est bien là le problème. Les esprits sont déja formés à ce type de discours. Et d'en faire une fiche pédagogique est une façon de le graver dans le marbre. La bibliothèque tiers lieu n'est plus une option, c'est une destination unique, clairement énoncée. Le terme lecture, voire culture, n'apparait jamais car les fondamentaux sont désormais aux abonnés absents.

Ce sont eux les options !

 

Un espace pour rompre la solitude et contrer l’ennui, fréquenté par des habitués

Un espace que l’on peut facilement s’approprier : confortable et où l’on peut s’attarder 

Un espace qui éveille un sentiment d’appartenance à un groupe ou une communauté 

Un espace dont les usagers construisent la richesse 

Un espace qui invite à vivre de nouvelles expériences 

Un espace qui fonctionne sur la base du volontariat pour s’engager dans des interactions avec les autres 

Un espace propice aux échanges et aux débats 

Un espace « thérapeutique » de par le bien-être qu’il procure 

Un espace « politique » qui incite aux associations et aux réseaux

 

Tout va bien. C'est le type de définition qu'on aurait pu donner à une maison des jeunes, maison de quartier, ou centre socio-culturel et autres espaces de "mixité sociale", il y a quelques années. Que viendrait faire un bibliothécaire là-dedans ?

 

Monter une graineterie, apprendre à tricoter, jouer à Warcraft ? Désolé mais il y a des gens de la filière animation qui font ça très bien. En tous cas bien mieux que nous. 

 

C'est là où on n'a pas la même lecture puisque je ne vois pas (mais peut-être à tort) la notion de 3è lieu comme un horizon unique, mais comme une dimension supplémentaire à intégrer.

 

D'ailleurs les missions rappelées p.9-10 sont dans l'ensemble assez traditionnelles :

 

Citation

4-Les missions des bibliothèques publiques  
 
La diversité des missions  
Elles s’inscrivent dans les domaines suivants :
  Conservation des savoirs par la conservation des documents
o  Du point de vue historique, c’était une des premières missions des
bibliothèques. En France actuellement assurée par la BNF qui conserve toute
la production éditoriale française  
o  Les bibliothèques publiques n’ont pas pour mission de conserver des fonds
(sauf conservation spécialisée  sur des sujets d’intérêt local)  
 
  Accès à l’information, aux savoirs  et aux connaissances pour tous
o  Tous types de cultures, intellectuelles et populaires, tous types de savoirs :
techniques, scientifiques, économiques,  savoir-faire etc.
o  Source de renseignements pratiques  (démarches administratives, tourisme
etc.)

 
  Soutien au développement personnel et de socialisation.  Les médiathèques sont
des lieux  
o  De détente et de bien-être,
o  De partage et de rencontres,  
o  Intergénérationnel et ouverts à toutes les classes sociales
o  De consultation et de prêt de ressources de loisirs (livres, cinéma, musique,
jeux, matériels etc.)
 
  Action culturelle :  
o  Médiation, promotion, communication et diffusion des événements culturels  
10   
o  Organisation d’actions en partenariat avec les acteurs culturels
 
  Soutien à l’éducation  
o  Pour la jeunesse (accueil de classes, accueils périscolaires,  accueil de
groupes divers)
o  Soutien à la formation initiale et continue
o  Lutte contre l’illettrisme
o  Soutien à l’alphabétisation

 

Elles intègrent totalement la dimension culturelle (c'est moi qui met en gras) dont le livre peut être l'un des moyens (mais pas une fin en soi, hein, le livre, on est d'accord... :angel:) mais qui n'en pas (plus ?) l'exclusivité.

 

Je reste personnellement persuadé que les compétences de littératie restent un pilier de nos missions et impliquent une place prépondérante donnée à l'écrit, mais que l'on ne peut y être réduit.

 

Les équilibres et les limites du 3è lieux restent par contre évidemment à questionner, mais je note avec satisfaction, que la page 12, après une présentation générale de la notion de 3è lieu, invite à "l'appliquer aux bibliothèques" pour en faire des " 3eme lieux culturels", donc pas n'importe quel 3è lieu, ce qui suppose d'adapter les principes généraux à un objectif qu'il ne faut pas perdre de vue.

 

Que cet objectif soit perdu de vue dans les discours politiques et managériaux est problématique, mais c'est un autre problème, sur lequel nous avons sans doute à batailler, mais qui, en soi, ne disqualifie pas la dimension 3è lieu des bibs.

 

De même, en aménageant une bibliothèque sans tenir compte des conflits d'usage, le problème n'est pas de faire du 3è lieu, le problème est de faire du mauvais 3è lieu...

 

 

 

 

 

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Le 15/03/2021 à 10:16, Louve a dit :

Le problème est que le concept de bibliothèque accueillante, tiers lieu est compris et entendu de diverses façons et donc mis en œuvre de mille manières. 

 

Belle formule mas qui pose en principe que chacun voit midi à sa porte, ce qui ne mène pas très loin.

 

Evidemment, il ne s'agit pas de remettre en question les animations, l'ouverture aux autres supports et aux autres publics, ni à des outils comme l'informatique, et encore moins à des innovations architecturales ou mobilières, qui se sont mises en place depuis 50 ans. Et aux quelles j'ai bien evidemment participé.

 

Je souhaite simplement attirer l'attention sur les dérives que je vois apparaitre ici et là. Et tout d'abord dans le discours, qui cherche de plus en plus à conceptualiser ces "ouvertures" pour en faire les nouveaux fondamentaux. Quand j'entends de plus en plus parler de co-construction par exemple, je m'interroge. Quand le discours des bibliothécaire s'intellectualise, je me méfie et cherche le loup...

 

Ainsi que la différence qui existe entre faire de l'évènementiel, voire très ouvert, et créer des espaces permanents dédiés à la convivialité/mixité sociale/citoyenneté. Dès que les mots valises apparaissent, il faut questionner la réalité vécue des bibliothèques.

 

Parfois cet élargissement se fait au détriment des fonds et du lectorat. Souvent aussi par facilité budgétaire. Chez moi plus de 10 000 documents ont été ainsi retirés, non pour obsolescence, mais simplement pour faire de la place pour de nouveaux espaces et de nouveaux objectifs.

 

Identifier au mieux les derives vers lesquelles nous portent la recherche de fidélisation de publics non lecteurs comme les ados. Chez moi par exemple la création d'un espace "ado" quasiment autogéré. Avec tous les problèmes que cela pose pour les autres publics...

 

Voir où nous emmène le développement de partenariats tous azimuts, y compris vers des services de type administratif et sociaux (CAF, Pôle emploi, MSP etc...que j'ai deja evoqués, avec des liens assez parlants) allant jusqu'au partage de locaux et de fonctions). Je connais des bibliothèques qui accueillent aussi l'office de tourisme et son personnel. Ce n'est pas exactement comme le fait d'accueillir une ludothèque par exemple.

 

Bref, je ne cherche pas à mettre le feu à la boutique ni dénigrer toute innovation, y ayant d'ailleurs participé moi-même. Je tente de voir à partir de quel moment nos missions se modifieront définitivement. On a déja vécu ça avec l'informatique.

 

Exemple de dérive : Comment un oui massif au numérique (imparable et je suis bien d'accord) devient en quelques années un mission de réduction de la fracture numérique, qui n'est plus une option mais une obligation ? Avec tout ce que cela implique en termes de missions, formations, accueils des publics etc...

 

Posons les bonnes questions au bon moment. En tant que bibliothèques, nous ne sommes plus essentiels, nous le savons. Mais nous pourrions bien le redevenir en modifiant largement notre logiciel...Ce qu'attendent les Elus, l'Associatif, les administrations et les écoles.

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Pour le coup je souscrit à 99.99% : combiner apports du "3è lieu" et cœur de métier.
 

Et donc peut-être s'interroger :

- de quoi la médiation animale est-elle la médiation, quelle est la finalité ? et si la finalité rentre dans nos missions, quel est le problème ?
- en quoi la médiation animale est-elle plus (ou aussi) pertinente que d'autres formes de médiation ?

 

plutôt que de rejeter d'emblée ce moyen comme une ineptie.

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Enfin du lourd, du velu ! Vous en avez mis du temps, Ferris - près de 6000 tentatives... c'est long. Mais je ne mégoterai pas. Il y a dans tout cela un questionnement essentiel qu'il serait vain de chercher dans les bavardages suffisants de Zeno, les frivolités de Majour et l'extase animalière des ci-devants - dadas auxquels vous vous adonnâtes trop souvent, ça ne s'oublie pas.

Quant au texte polémique que vous signalez, il devrait être lu à voix haute devant le personnel au garde-à-vous chaque jour avant la prise de poste, jusqu'à ce que ça imprime. (Je note cependant que son auteur reprend sans le dire des critiques formulées ça et là longtemps avant.)

Certains opportunistes tentent un sauve-qui-peut (ainsi Sanka). Leur discours étique ne préservera pas le "3e lieu" d'une critique salutaire. Il était temps !

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Intéressant débat, mais je souhaite tout de même revenir à la question initiale = médiation animale.

 

Je ne sais pas si tu avais vu @Marion R, on en avait déjà parlé sur ce forum en 2016 (je savais bien que ça me disait qqch !)

 

D'ailleurs, j'ai toujours les mêmes interrogations :
 "Après, je ne peux pas m'empêcher de penser aux problèmes d'hygiène que cela peut générer : si la lecture se passe dans une salle dédiée, avec un beau tapis où les enfants s'assoient, il y aura forcément des poils sur ledit tapis... et des problèmes potentiels liés aux risques allergènes desdits poils notamment."

 

=> Quelle réponse apportes-tu à cette problématique ?

 

Epsy.

 

Modifié par Epsy
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Il y a 5 heures, Epsy a dit :

=> Quelle réponse apportes-tu à cette problématique ?

 

Bonjour Espy

 

D'après les différents protocoles que j'ai lus sur le sujet.

Les chiens, avant chaque intervention, sont systématiquement douchés et brossés. Ils appartiennent souvent à des races assez spécifiques.

Ce qui limite les poils et les problèmes allergiques.

 

Comme ils sont promenés avant l'intervention, pour éviter d'éventuels désagréments.

Mais bon, pas plus que les chiens "civilisés" des accompagnants qui peuvent rester propres plusieurs heures. Sans aucun problème.

 

Pour information à ceux qui méconnaissent complètement le monde animal. Les chiens ne sont pas sales, les maîtres le sont.

 

Et, il s'agit "d'expérimentation animale", non pas d'un credo qui doit se déployer partout et chez tout le monde.

Surtout qu'il y faut des compétences bien particulières.

 

Bonne journée à toi. :flowers:

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Il y a 7 heures, Epsy a dit :

D'ailleurs, j'ai toujours les mêmes interrogations :
 "Après, je ne peux pas m'empêcher de penser aux problèmes d'hygiène que cela peut générer : si la lecture se passe dans une salle dédiée, avec un beau tapis où les enfants s'assoient, il y aura forcément des poils sur ledit tapis... et des problèmes potentiels liés aux risques allergènes desdits poils notamment."

 

Il y a 1 heure, B. Majour a dit :

Les chiens, avant chaque intervention, sont systématiquement douchés et brossés. Ils appartiennent souvent à des races assez spécifiques.

Ce qui limite les poils et les problèmes allergiques.

 

Comme ils sont promenés avant l'intervention, pour éviter d'éventuels désagréments.

Mais bon, pas plus que les chiens "civilisés" des accompagnants qui peuvent rester propres plusieurs heures. Sans aucun problème.

 

 

Pour les chiens guides, la propreté ou non des chiens d'aveugles, poils, douches ou non, ne se pose pas. La loi est très claire :

 

L'article 88 de la loi n°87-588 du 30 juillet 1987, modifié par la loi du 5 août 2015, permet l'accès des chiens guides d'aveugles et de leur maître dans tous les transports en commun, les lieux ouverts au public ainsi qu'à ceux permettant une activité professionnelle, formatrice ou éducative, sans surfacturation.

 

Pour les autres chiens Les chiens suivants peuvent accéder aux transports en commun, aux lieux publics autres que la voie publique et aux locaux ouverts au public à condition d'être tenus en laisse et muselés : Chiens de races Staffordshire terrier et American Staffordshire terrier. Chiens de race Mastiff.

 

La vraie question est la définition de la mediation.

 

La médiation animale consiste à faire intervenir un animal soigneusement sélectionné et entraîné, encadré par un professionnel spécialisé, auprès d’une ou plusieurs personnes dont les besoins ou pathologies ont été préalablement ciblés, afin de susciter des réactions favorisant leur potentiel cognitif, psychologique, physique ou social.

https://zootherapie.asso.fr/zootherapie-mediation-animale/#:~:text=La médiation animale consiste à,favorisant leur potentiel cognitif%2C psychologique%2C

 

Ce sujet reporte à celui de la zoothérapie, evoqué sur le forum en 2019

https://www.agorabib.fr/topic/3601-atelier-de-médiation-animale-en-bibliothèque/

 

Un projet de ce genre en bibliothèque peut parfaitement se justifier mais se doit d'être très bien construit (besoins d'un public spécifique), avec les partenaires adéquats. Il s'agit de thérapie et non d'expérimentation. La comparaison avec les bars à chats n'est donc pas pertinente.

 

Modifié par Ferris
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Ah oui, pardon, je crois que je confonds les cas de certaines structures qui adoptent un animal (plus souvent un chat de mémoire), alors que ces ateliers sont plus ponctuels ou insérés dans une programmation.

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@Epsy

 

Pas de problèmes avec les chats, mais plutôt avec l'expression bar à chats. Mettre des chats dans et sur un bar n'est pas un projet, autre que commercial. Par contre le chat est aussi un excellent support, comme le lapin d'ailleurs.

 

Ceci dit un projet en partenariat, en general basé sur la lutte contre l'illettrisme, ou la lutte contre le stress (y compris avec les personnes âgées, des exemples existent) reste possible, et des exemples et des liens avaient été donnés dans un ancien post :

https://www.enssib.fr/services-et-ressources/questions-reponses/mediation-animale-en-bibliotheque

 

A Montreal ils le font avec des lapins, dans le cadre de "zooanimations" basés sur la baisse du stress. Donc tout est possible, y compris avec des chats, simplement il faut définir le projet de façon quasi scientifique.

 

A lire aussi cette petite tribune du Monde, en 2016, assez pertinente (et impertinente)

https://infra-monde.fr/projet-animal-lecteur-animation-en-bibliotheque/

 

A voir aussi (c'est ma region)

http://www.coeurdartichien.fr/2013/04/30/mediation-animale-en-bibliotheque/  Un article qui ouvre la porte à un partenariat avec l'associatif, sachant que cette association recherche régulièrement des personnes ayant une expérience dans le domaine du medico-social. Voir sur leur site http://www.coeurdartichien.fr/category/lassociation-coeur-dartichien/

 

A voir tout particulièrement un conte de noel avec un chien:

http://www.coeurdartichien.fr/2018/12/13/outil-en-mediation-animale-conte-de-noel-avec-un-chien/

 

Enfin, pour la constitution de l'argumentaire pour les élus, un rapport très détaillé et allant assez loin dans les definitions et le vécu, (et meme le budget : 3000 euros) ce blog de 2019 de la BU d'Angers :

http://blog.univ-angers.fr/buapro/2019/12/27/mediation-animale-mignon-certes-mais-encore/

 

Une definition selon eux

Un espace privilégié pour passer un moment avec un animal bienveillant dans un environnement paisible, le temps d’un câlin, d’un brossage, ou d’un échange silencieux, en présence de médiatrices professionnelles. Cela ne remplace pas une visite auprès de la médecine préventive (SUMPPS) ou de votre médecin si vous vous sentez déprimé.e ou anormalement fatigué.e, mais peut vous aider à lâcher prise et prendre un peu de recul sur votre quotidien.”

 

Si on élargit cela à un public classique et non seulement à des étudiants, cela ouvre des perspectives intéressantes. Attention à bien noter l'expression "En presence de mediatrices professionnelles". A définir...

 

Pour les autistes, le problème est de mettre en place un partenariat avec un IMP ou IPP, ce qui est quasiment impossible.

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Deux choses:

1- Un "bar à chats" peut recouvrir différentes réalités, j'en connais deux :

- un bar où se trouvent des chats destinés à l'agrément des clients, chats qui restent dans le lieu

- un bar où se trouvent des chats disponibles à l'adoption et où la démarche est à la fois de réconcilier les chats, ayant souvent un vécu traumatique, avec les humains et d'inciter les clients à adopter un chat avec qui ils s'entendent bien.

 

2- Toutes les personnes autistes ne dépendent pas d'un IMP ou IPP, loin de là.

Figurez-vous qu'il existe des personnes autistes qui ont un métier, pis encore, en milieu ordinaire, voire en bibliothèque. (enfin, la bibliothèque est-elle un milieu ordinaire, ça, ma foi, ça se discute).

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Pour les bars à chats, et pour en avoir visité un (c'est ma region, j'ai vu la Maison d'Elise à Nantes), je reste sur ma position : les chats, oui, les bars non. C'est un projet commercial se dissimulant derriere de la câlinothérapie pour les clients. (qui consomment, ce n'est pas précisé, mais c'est du vécu)

 

Le texte de présentation est clair, et le réel encore plus

Vous pourrez vous y asseoir confortablement en lisant un livre avec un chat à vos côtés et ainsi ressentir les bienfaits du chat et de son ronronnement. Des jeux sont à votre disposition pour jouer et partager une relation unique avec chacun des Maines Coon. Sur place je vous propose également la vente de livres d’occasion à petit prix : romans, BD et mangas. Ben tiens....

 

Mais rassurez-vous, nous y viendrons. Le developement du partenariat public privé est au bout de la route des tiers-lieux. C'est déja écrit et pratiqué largement dans certains pays. Nous y viendrons.

 

Par contre pour les autistes vous avez raison. En dehors des instituts spécialisés, nombre d'associations existent, donc des partenariats possibles.

http://www.autisme-france.fr/577_p_25356/liste-des-associations.html

http://www.autisme.fr/les-associations.html

Etc...

 

Ceci dit il s'agit d'associations ayant clairement un but medico-social. Avons-nous les compétences nécessaires, en dehors d'une action ponctuelle avec intervenant spécialisé ? Je l'ignore. Le mieux est de les contacter (il existe une liste par regions). Avec des institutions reconnues, pas de problèmes (sauf qu'elles n'ont aucun besoin de nous comme partenaires). Avec l'associatif, il faut voir au cas par cas. Et être vigilants au niveau légal et administratif. Et ne jamais oublier que l'autisme représente 1% de la population, avec des classifications complexes qui augmentent à chaque instant, et que nous n'y connaissons strictement rien. Quand accepterons nous que nous ne pouvons pas devenir des omniscients ?

 

Ce que je sais, c'est que si un chien mord un môme, les élus qui auront validé le projet sont passibles du pénal. 39 ans de fonction publique : je connais les paroles et la musique. Donc accompagnement validé, notion de projet, argumentaire soigné, budgets adaptés, partenaires adéquats etc...sinon, c'est du m'as-tu vu, moi qui sait tout faire ? Et nous jouons à ce petit jeu d'illusionnistes depuis au moins 20 ans.

 

Partenaires pour l'autisme ? Ou simplement à Noel le conte de noel avec un petit chien pour faire joli ? Il y a une différence importante, non ?

 

Il faut bien comprendre la différence entre un projet long/moyen terme, qui plus est avec un partenariat à la clé à ce niveau, ( j'ai toujours été très clair à ce niveau : les partenariats sont indispensables) et du service++ (par exemple mettre une imprimante 3D à disposition du public, ne pose évidemment aucun problème si ce n'est financier pour certains..).

 

D'une certaine façon, on en revient toujours à la notion de tiers-lieu, validée par l'idée incongrue (mais pas récente, croyez-moi) que les bibliothèques/médiathèques/ludothèques/espaces conviviaux et de mediation, espaces ludiques, espaces de mixité sociale/de reduction des fractures numériques,/supplétives des services sociaux et scolaires  etc... sont devenues les lieux du tout est possible. Les illusionnistes du tout numérique ont été à leur époque les précurseurs de cette tendance. Aujourd'hui, ça déborde de partout.

 

Nos compétences, rappelons-le au passage : bibliothécaires. Ensuite, à chacun de voir. Je ne donne que mon opinion et mes doutes. Une fois de plus je ne suis "contre" rien à priori. Je dis simplement qu'il faut mettre en balance nos compétences réelles, et notre cœur de métier, en regard de la spécificité des projets dans lesquels nous nous engageons. Si les deux plateaux de la balance s'équilibrent, pourquoi pas ?

Modifié par Ferris
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Le 22/03/2021 à 02:46, Ferris a dit :

Nos compétences, rappelons-le au passage : bibliothécaires. Ensuite, à chacun de voir. Je ne donne que mon opinion et mes doutes. Une fois de plus je ne suis "contre" rien à priori. Je dis simplement qu'il faut mettre en balance nos compétences réelles, et notre cœur de métier, en regard de la spécificité des projets dans lesquels nous nous engageons. Si les deux plateaux de la balance s'équilibrent, pourquoi pas ?

Modifié hier à 02:57 par Ferris

 

Ok. 

Nous sommes bibliothécaires, nous devons rester dans notre champs de compétence. Ok.

 

 

@FerrisQue doit donc être une bibliothèque aujurd'hui? Quelles limites devons-nous demander à l'heure où une proposition de loi est déposée au Sénat?

- stock de livres?

- lieu d'étude?

- quelle articulation entre BU (qui ont un cadre) et BM? Est-ce le rôle des BM d'accueillir des étudiants qui veulent juste une table, une prise électrique, du calme, une connexion internet et une imprimante?

- pour quels publics? Accueillons-nous les élèves dans le cadre scolaire? Si oui comment, pourquoi? 

- prêtons-nous des livres aux écoles? Intervenons-nous dans les BCD?

- dans le cadre des partenariats avec les CCAS, associations... mettons-nous à dispostion des collections pour amener les livres au domicile des personnes empêchées?

- est-ce notre rôle de mettre à disposition des publics des postes informatiques ?

- quel type de mobilier? quel type d'organisation? Si le mobilier est confortable il y a de grandes chances que les gens restent, pareil s'il y a des toilettes en nombre, propres, les gens vont rester.

- quel type de programmation? 

- etc.

 

Qu'est ce qu'une bibliothèque? Un lieu d'étude? Un lieu de culture? Un lieu de loisirs? En n'oubliant pas de définir ce qu'est la culture, l'étude, le loisir.

 

 

 

 

 

 

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Le 23/03/2021 à 08:14, Louve a dit :

Nous sommes bibliothécaires, nous devons rester dans notre champs de compétence. Ok.

 

Tu as tout dit dans cette phrase. Sauf qu'on dit champ, sans s, et non champs, mais c'est un manque de compétence orthographique que je te pardonne volontiers.:heart:

 

Car toutes tes questions ramènent à cela. Il ne s'agit pas de ce que nous voudrions faire (ou qu'on nous amènerait à faire) mais de nos limites de compétences et de moyens. Sujet quasiment jamais abordé dans le forum. On fait et c'est tout. Soit sur un mode dégradé de fait (même si on le met en valeur en termes de marketing) ou sur un mode plus développé mais avec des partenariats adaptés.

 

Le deuxième aspect c'est la différence entre créer un évènement (le fameux "évènementiel") et en faire du permanentiel (néologisme), alors que les compétences (et la place, et les budgets etc...) sont absentes et les partenariats couteux et non permanents à l'infini.

 

Toutes les actions que tu cites sont déja existantes, et certaines depuis longtemps. Certaines sont directement liées à notre mission (imprimantes, informatique...comme un "suivi" logistique logique : j'offre un accès internet et pas de possibilité d'imprimer ?), de "mise à disposition" de services liés à la culture et à la connaissance.

 

Pour les partenariats avec les services sociaux et les écoles (tels qu'ils sont présentés depuis le rapport Orsenna du moins), la partie évènementielle disparait au profit (ou au detriment) de nos missions principales, totalement inhérentes à notre raison d'être. Et là on a un problème de compétences, de personnels, de place, et de missions : nous devenons des supplétifs commodes d'un service public déficient. Ou de services sociaux. Un atelier couture permanent, avec espace dédié, est une mission sociétale, voire humaniste (j'ose le mot) permettant le rapprochement de personnes isolées. Et pourquoi pas un service dépistage ou vaccination COVID chez nous ?

 

Pour le reste, tu m'excuseras, mais je ne compte pas me lancer dans une thèse de doctorat sur nos missions. Il y a théoriquement un truc pour ça, ça s'appelle l'ABF.

 

Cela fait longtemps que nous sommes devenus à la fois lieux de culture, de loisirs et d'étude. Je ne comprends donc pas la question.

 

Je termine en rappelant que près de 50% des Français vivent dans des villes de moins de 10 000.h. Ce qui peut vouloir dire beaucoup de choses en termes de missions. Car, et sur ce seul critère, cela amènera la création (déja existante sans doute aucun) de deux catégories officiellement reconnues, deux deux sortes de structures et donc de service public : ceux qui ont les moyens de l'expérimentation et de la mise en permanence de services nouveaux, évènementiels ou permanents, et les autres, réduits à "faire semblant de" avec un canapé bécotage d'ados et une machine à café.

 

Le tout est de continuer à privilégier le cœur de mission. Aujourd'hui ce n'est plus l'accueil, c'est la médiation, autrement dit l'accompagnement. (qui correspond de plus à nos formations). On change les mots. (quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots Jean Jaurès).Très bien.

 

Je rappelais un jour, dans ces posts que personne ne lit plus dès qu'ils ont plus de 2 ans, qu'une bibliothèque américaine prêtait du matériel de pêche. Et alors ?

 

J'ai un problème : je ne suis pas pêcheur et n'y connais tien. Je médiatise comment ? Par un stage ? Ok. Mais c'est mille stages qu'il me faudra pour de venir un bon médiateur dans le "tout est possible"en bibliothèque.

 

Ou alors je fais une soirée pêche évènementielle, avec un spécialiste, et, pour le reste, je dirige les gens vers Internouille. Ce qui se fait partout depuis 15 ou 20 ans. Accompagnement en mode dégradé.

 

En tous cas, merci à toi de redonner de temps en temps une dimension de débat d'idées à ce forum.

 

 

Modifié par Ferris
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Il y a 4 heures, Ferris a dit :

J'ai un problème : je ne suis pas pêcheur et n'y connais tien. Je médiatise comment ? Par un stage ? Ok. Mais c'est mille stages qu'il me faudra pour de venir un bon médiateur dans le "tout est possible"en bibliothèque.

 

Faux problème en réalité selon moi :

- soit c'est une commande des élus, et on applique le principe de la Légion étrangère : "Démerdez-vous". Surtout si les élus n'ont qu'une vision vague de ce qu'est une bibliothèque (combien fréquentent une bibliothèque à titre personnel ? Et sur ce chiffre, combien n'ayant pas de jeunes enfants ? :angel: )

- soit on utilise les compétences disponibles dans l'équipe. Ce qui implique qu'on en réalité, on ne propose que des actions sur lesquelles on a déjà un minimum de compétences, ou sur lesquelles on a envie d'en acquérir. La bibliothèque va prêter du matériel de pêche, proposer des actions sur ce thème tout simplement parce qu'un de ses agents est un passionné. On va proposer du jeu vidéo parce qu'il y a un gamer dans l'équipe. Etc.

 

N'oublions pas dans la liste de Ferris une 3e catégorie : les bibliothèques qui n'ont pas les moyens de proposer "un canapé bécotage d'ados et une machine à café", et qui sont déjà contentes d'avoir un peu de budget d'acquisition. Tout le monde ne vit pas en ville.

 

Accessoirement, quelqu'un a des nouvelles du monsieur qui veut nous transformer en assistants sociaux ? Son livre sur La Fontaine s'est bien vendu ? Et celui sur les bibliothèques ? Ce serait dommage qu'il ait fait tout ce travail pour rien... :cry:

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Le 23/03/2021 à 08:14, Louve a dit :

Nous sommes bibliothécaires, nous devons rester dans notre champs de compétence. Ok.

 

Perso, je porte plutôt la coquille sur notre, c'est "nos" que Louve voulait écrire : nos champs de compétences.

Un seul champ, c'est bien insuffisant pour les bibliothécaires.

 

Qu'est-ce qu'une bibliothèque ?

=> Les champs de compétences de tous les bibliothécaires, leurs centres d'intérêt, leurs envies de partage.

 

Voilà ce qu'est une bibliothèque. Ce n'est ni le lieu, ni les documents, qui ne sont que des accessoires - certes transmissibles. En réalité, ce sont les personnes et leurs champs de compétences, qui font la bibliothèque.

 

Et il y en a beaucoup en bibliothèque.

 

Tiens, exactement comme le dit BiblioEdualk dont je vois pointer la réponse.

 

 

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Il y a 1 heure, BiblioEdualk a dit :

La bibliothèque va prêter du matériel de pêche, proposer des actions sur ce thème tout simplement parce qu'un de ses agents est un passionné. On va proposer du jeu vidéo parce qu'il y a un gamer dans l'équipe. Etc.

 

Il y a 1 heure, B. Majour a dit :

En réalité, ce sont les personnes et leurs champs de compétences, qui font la bibliothèque.

 

Vous parlez des structures actuelles, pas de la définition des bibliothèques de l'avenir proche issues des dérives actuelles, qui étaient le sujet initial.

Une bibliothèque c'est d'abord un projet de service, en principe en phase avec les besoins du public et l'offre culturelle et sociale du territoire,  et validé par les élus. J'imagine mal des projets de service cohérents uniquement basés sur les compétences, forcément aléatoires des personnels., le plus souvent ayant une formation littéraire. ce que vous décrivez serait donc une loterie basée sur les désirs ou compétences de personnels ayant des envies et des passions.

 

Ceci dit, d'après ce que j'ai vu, c'est bien ce qui se passe la plupart du temps, faute parfois de moyens et le plus souvent de compétences (et donc de recrutements adéquats). A part les gamers et les férus d'informatique, le plus souvent de simples geeks, on a vite fait le tour des choses. Quant aux compétences qui sortent de ce champ, comme l'accueil des petits enfants (que tout le monde croit connaître) ou les apports sociaux en partenariat avec les institutions, y compris la mediation animale, les cours d'alphabétisation, et j'en passe, elles relèveraient donc davantage de l'envie personnelle d'individus donnés, que d'un veritable bagage. J'ai vu par exemple ce que donnaient de soi-disant ludothèques dans nos bibliothèques...

Ce métier nécessite une Licence pro Médiation par le jeu et gestion de ludothèque.

 

Le bibliothécaire touche à tout travaillant dans un milieu où l'on a souvent considéré que tout s'apprenait "sur le tas", appartient à une époque révolue. C'est au niveau des compétences réelles, donnant lieu à des recrutements qualifiés, que les choses pourront changer.

 

Soit on utilise les compétences disponibles dans l'équipe. Ce qui implique qu'on en réalité, on ne propose que des actions sur lesquelles on a déjà un minimum de compétences, ou sur lesquelles on a envie d'en acquérir.

 

Bon, donc, si on est deux dans une petite bibliothèque rurale (sans canapé) et que l'un n'aime que la lecture et l'autre le vélo, on fait quoi comme projet de service ?

 

Une soirée évènementielle je lis en pedalant ? Et les autres bibliothèque du réseau ou de l'interco, elle font quoi ? Je fais du tricot en caressant le chien ?

 

Si on accumule tous ces facteurs, aussi divers que rares et peu variés, relevant souvent du bricolage et de l'improvisation avec les moyens du bord, quelles mission donnera t-on au final aux bibliothèques ?

 

Ce qui est le plus grave dans ces assertions c'est de mettre la charrue avant les bœufs : mettre nos désirs en tête et les besoins du public(s) ensuite. Un projet de service, ce n'est pas cela. C'est le contraire.

Modifié par Ferris
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@Ferris et @B. Majour

 

Jolie coquille que j'ai commise!

Effectivement la question se pose plutôt sur nos champs de compétences.

 

Oui il faut un projet de service, plus exactement un PCSES (Projet Culturel, Scientifique, Educatif, et Social) indispensable dans le cas de demande subsides, que ceux-ci soient conséquents ou non.

 

Cette dénomination donne une indication sur ce que les financeurs attendent d'une bibliothèque, de ce qu'elle doit être et donner à voir. Les mots utilisés sont lourds de sens, s'en affranchir est plus que difficile.

 

Difficile également de s'affranchir des besoins et attentes des publics, de tous les publics. 

Ce qui signifie donc étude des publics au préalable et surtout au fil du temps.  Idéalement tous les 5 ans il faut se réinterroger sur nos pratiques, sur ce qui va et ne va pas et franchement un regard extérieur nous fait du bien car une étude des publics, une vraie, nécessite de solides compétences pour être correctement menée.

Connaître ses limites c'est la base. 

 

Et oui travailler en bibliothèque nécessite des compétences spécifiques qu'il s'agisse de développer un axe culturel, ou éducatif, ou social ou scientifique ou le tout nécessite des compétences que l'on ne peut acquérir sur le tas, par compagnonnage.

La bonne volonté et l'envie ne suffisent pas. 

Encore trop souvent on l'oublie.

 

Les partenariats, quel que soit le domaine, sont importants. Si je veux faire une expo ou une conférence sur la Guerre de 70 et la Commune, pour un travail de qualité ce n'est pas le bibliothécaire qui le fera, à moins qu'il y ait un spécialiste dans l'équipe mais ça ne court pas les rues.

Même principe pur tout ce que nous pouvons proposer.

 

Principe de base: le chef c'est le politique, l'élu, donc on propose des scénarios et il dispose. 

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Le 24/03/2021 à 08:49, Ferris a dit :

 

Je rappelais un jour, dans ces posts que personne ne lit plus dès qu'ils ont plus de 2 ans, qu'une bibliothèque américaine prêtait du matériel de pêche. Et alors ?

 

J'ai un problème : je ne suis pas pêcheur et n'y connais tien. Je médiatise comment ? Par un stage ? Ok. Mais c'est mille stages qu'il me faudra pour de venir un bon médiateur dans le "tout est possible"en bibliothèque.

 

Ou alors je fais une soirée pêche évènementielle, avec un spécialiste, et, pour le reste, je dirige les gens vers Internouille. Ce qui se fait partout depuis 15 ou 20 ans. Accompagnement en mode dégradé.

 

 

 

 

 

Pourquoi ne pas fédérer la communauté de pêcheurs parmi les usagers dans des ateliers d'échange du savoir et constituer un fonds documentaire adéquat (papier et numérique) ? :huh:

 

Et attention à ne pas faire d'homme de paille : ce n'est pas parce que "tout est possible en bibliothèque" que chaque bibliothèque doit tout proposer. Si c'est la pêche qui a été choisie dans le projet de service, c'est bien qu'il y a une raison.

Et pas besoin de faire mille stages pour se spécialiser aussi en poterie ou vol en montgolfière puisque c'est la pêche qui a été choisie... 

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La vraie question que soulevait cette histoire de pêche, c'est le prêt de materiel atypique, c'est à dire n'ayant pas une image "culturelle" evidente, système très peu développé en France, bien que présent depuis longtemps (prêt d'oeuvres d'art etc...) On en a deja parlé sur le forum en 2017

https://www.agorabib.fr/topic/3096-prêt-dobjet/

 

Il s'agit tout simplement de s'adapter à un public existant ou un associatif très présent dans sa région. On le fait déjà pour les livres, rien n'empêche d'aller au delà. J'ai une forte association de pêcheur dans mon bled, donc mon fonds "poisson et pêche" est un peu plus développé, j'invite un passionné pour une soirée sur la pêche etc....et pourquoi pas le prêt d'une canne ? Attention à ne pas faire concurrence au marchand d'articles de pêche du coin. Et là en France du moins, il y a un veritable problème. Un vrai sujet en soi qui pose nos limites en termes de partenariat public/privé.

 

Une liste assez intéressante, essentiellement américaine, bien que datant de 2015 (:hyper:) sur

https://nicolas-beudon.com/2015/08/25/atypiques/

 

On y découvre que nos graineteries actuelles viennent des mouvements écolos californiens, les seeds lending libraries, dans les années 90 ! En France c'est plus récent et on n'a pas la question de la concurrence.

https://www.agorabib.fr/topic/3017-grainothèque/

 

Mais prêter un violon, ça a quel sens sans partenariat avec l'Ecole de musique du coin ? Si y a pas, en tant que mediateur, j'apprends le violon ? Sinon je ne suis qu'un petit prêteur, un épicier, une caissière ? Ou je ne prête un violon qu'à ceux qui pourront se payer des cours, dans le cadre de la mixité sociale et de l'école de la citoyenneté ?

 

Donc dans le cadre de la mediation et du development des tiers-lieux, le propos va beaucoup plus loin que le prêt d'objets, qu'ils soient estampillés culturels ou non. Ou est la mediation, l'accompagnement, l'aide tout court ? Il est déja quasi-impossible, chez moi en tous cas, de se faire expliquer le fonctionnement d'un smartphone !

 

Et pour une imprimante 3D (pour les riches...), on fait comment ?

https://bibliothequecanopee.wordpress.com/2015/09/23/une-imprimante-3d-mais-quest-ce-que-ca-vient-faire-dans-une-bibliotheque/

 

Je relève la recette, issue du texte  (c'est moi qui surligne):

La bibliothèque est un lieu de médiation et d’appropriation de la culture, un lieu de formation et aussi de loisirs. En se basant sur la compétence naturelle du bibliothécaire à faire se rencontrer une offre de collections et de services et des usagers, elle peut aussi devenir un lieu d’échanges et d’appropriation du savoir technique.

 

Gros baratin creux. Mais je retiens la compétence naturelle des bibliothécaire à faire se rencontrer l'offre et la demande. Les moyens ne sont évidemment pas développés.(on nous parle d'ateliers (donc de l'evènementiel, pas du permanent), d'intervenants extérieurs....qu'il faut payer)

 

Alors oui aux tiers lieux mais avec de vrais moyens, de vraies formations, des recrutements adaptés dans les filières correspondantes, de lieux dédiés et d'activités pérennes.

 

Ah oui, il y a aussi la question des bibliothèques de pauvres. Celles qui se feront seulement prêter un livre sur la 3D par leur BDP....

 

Au fait je peux expliquer comment créer un coin canapé en recupérant des sieges arrière de voiture dans une casse et faire un coffrage en palettes de récup. C'est du vécu.

Modifié par Ferris
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