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Cyrielle

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Je me demande s'il ne faudrait pas ouvrir un sujet à part sur les bénévoles en bibliothèque ? Je les vois revenir dans deux sujets au moins (ici et en management). Qu'en pense les modérateurs ?


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Bonjour


 


"Pas forcément parce que c'est une bibliothèque, mais le plus souvent parce que c'est un lieu, et souvent le seul, où des personnes âgées vont trouver, ou retrouver, un statut, une légitimité, une raison d'être."


 


Intéressant.


 


En milieu rural, je dirais que ça dépend aussi du tissu associatif.


Mes bénévoles sont branchées dans plusieurs associations. (danse, marche, récolte des bouchons d'amour, badminton... et je ne parle ici que des mamies, ou de celles qui le sont devenues au cours des 18 ans de fonctionnement de la bibliothèque en mode associatif avec budget municipal.)


 


Pour le fait d'allumer ou pas les ordinateurs, je pense que ce n'est pas dépendant du statut bénévole ou professionnel.


 


J'ai suivi une formation sur les EPN, et un des animateurs multimédia (itinérant sur plusieurs communes) mentionnait qu'une bibliothécaire pro n'allumait pas, tout simplement, les ordinateurs lorsqu'il était absent. Elle n'avait pas envie de s'en occuper, ne savait pas comment s'en occuper. Ce n'était pas son métier.


 


C'était comme deux mondes à part. Et ça l'est toujours un peu, beaucoup, même à la folie.


Si les animateurs EPN ne sont pas là, inutile de compter sur les bibliothécaires, même si les ordinateurs sont pourtant dans la bibliothèque.


 


Et il m'arrive de voir des EPN fermés lorsque la bibliothèque est ouverte, et inversement ;-)


 


Donc pour moi le statut bénévole vs professionnel n'est pas une évidente conclusion à ce problème.


L'âge l'est certainement plus.


 


 


Ça nous ramène au choix du logiciel. Le mien, je l'ai volontairement choisi simple pour que les bénévoles âgés ou pas puissent s'en servir. C'est un fait. C'est un choix.


 


Je ferai le même maintenant. Si j'ai des bénévoles, seules, sur des créneaux d'ouverture, alors elles doivent pouvoir assurer seules. (C'était le cas quand j'étais en inter-contrats de développement). C'est toujours le cas puisqu'elles sont seules sur le créneau du lundi.


 


Si je dois partir en formation, ou si je tombe malade, il faut bien qu'elles assurent, comme des professionnelles. Au minimum, pour les bases.


 


Bases qui n'étaient pas forcément gagnées quand les bénévoles ignoraient même, à l'époque, comment utiliser une souris. Dans les années 2000, c'était le cas de bien des gens. Et on travaillait encore à la main, avec les fiches dans les livres. (Depuis, elles ont acheté des ordinateurs)


 


Comme pour le reste, on a aussi une question de coût.


Un logiciel compliqué (avec modules statistiques, acquisition, etc.), il faut quelqu'un pour le faire tourner. Et surtout ça coûte bien plus cher qu'un modèle simplifié. Idem en maintenance annuelle. (essaie avec un budget de 5000 euros, ordi compris)


 


L'économie, problématique que l'on retrouve dans les horaires d'ouverture.


 


Quand la commune a les moyens, elle peut embaucher un professionnel, puis deux, puis trois. Acquérir du matériel pro. Je le vois autour de chez moi sur des communes avec des populations deux fois plus nombreuses. (8000 habitants)


 


Mais, avec des moyens limités, la progression est plus lente. (quand on part de 2500 habitants pour arriver à 4000, ça fait court au niveau budget)


 


C'est le moment où les bénévoles peuvent s'emparer d'un projet bibliothèque, le monter... quitte à ce que les élus espèrent que ce projet se crashe (pour diverses raisons) et faire qu'il ne se crashe pas. Une fois les murs construits, le fonds constitué, l'habitude ancrée dans la population, l'arrivée des professionnels n'est plus qu'une question de temps (à l'échelle des bibliothèques s'entend ;-) ). C'est un projet à long terme... sauf que sans les bénévoles à l'origine, il n'y a pas de professionnels derrière.


 


Hormis une très courageuse et très volontaire décision politique, c'est comme ça que ça se passe la plupart du temps, en zone rurale dans les petites communes.


 


Et certains bénévoles ont cette visée-là.


Quitte à espérer l'embauche plus tard.


 


 


Quant à savoir lire ou lire tout court pour un bibliothécaire, je ne sais pas ce que tu en penses, mais si tu ne fais ni conseil au lecteur, ni acquisition, c'est loin d'être une obligation.


 


Et même quand on sait lire, ou quand on peut lire, je doute qu'on ait la capacité de "tout" lire.


C'en est même écoeurant tellement ça va vite d'être dépassé par un simple renouvellement annuel de 10 % du fonds. (1000 documents chez moi, j'en lis à peine la moitié).


 


Qui a dit qu'un bibliothécaire qui lit est perdu pour la bibliothèque ?


 


Robert Musil l'Homme sans qualités : « Mon Général, vous voulez savoir comment je puis connaître chacun de ces livres? Rien ne m'empêche de vous le dire : c'est parce que je n'en lis aucun !... Le secret de tout bon bibliothécaire est de ne jamais lire, de toute la littérature qui lui est confiée, que les titres et la table des matières. Celui qui met le nez dans le contenu est perdu pour la bibliothèque. Jamais il ne pourra avoir une vue d'ensemble ! »


 


 


Bien cordialement


  B. Majour

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On pourrait ouvrir une rubrique sur le bénévolat, comme le suggère Bouille, parce que le sujet est aussi vaste qu'il y a de situations (rural ou pas, âgé ou pas, associatif ou pas, encadrés ou pas etc...). Une seule chose est certaine : Il y a une culture du bénévolat en bibliothèque en France, probablement pour des raisons historiques (la lecture publique a commencé avec l'associatif chez nous) et des raisons bassement (on dit toujours "bassement" vous avez remarqué...) économiques. Les bénévoles sont incontournables. Donc c'est un sacré sujet.

 

 

 

 

En attendant que Bouille se décide à lancer le sujet ( :yes: ), jetons un regard sur ce qui se passe en Grande-Bretagne et réjouissons-nous de la situation chez nous.

 

 

 

 

 

Près de 450 bibs fermées, un grand plan de recrutement de bénévoles (jeunes) lancé par le gouvernement, une population qui s'inquiète etc..

 

 

 

 

 

http://www.actualitte.com/bibliotheques/sans-encadrement-les-benevoles-quittent-les-bibliotheques-39606.htm

 

 

 

 

 

http://www.lemonde.fr/idees/chronique/2011/02/08/fharenheit-451-dans-les-bibliotheques-anglaises_1476120_3232.html

 

 

 

 

 

 

 

Modifié par Ferris
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Moi, dans le contexte de Musil, je vois surtout le côté tonneau des Danaïdes.


 


Incessant flot de livres et documents.


Et s'il y a bien une chose que je lis (avant d'acheter ou de mettre en rayon) ce sont les résumés et commentaires des lecteurs :yes:.


 


Superbe explication sur le texte de Musil.


Je n'en connaissais que l'anecdote sur la non lecture, dont je me posais la question : parodique ou pas ?


 


Effectivement, la gestion par les horaires de chemin de fer, ça a du sens.


Et même plein de bon sens.


 


J'aime bien le blog de Bertrand, c'est riche.


Je l'ai sur mon Netvibes, mais c'est vrai que, par la suite, je reviens rarement sur un article publié.


Je dois rater plein de bons commentaires.


 


Je vais voir si c'est le cas.


Dès que j'ai le temps ! :sweat: 


 


Merci à toi.


  Bernard

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En quoi la vie professionnelle est-elle distincte de sa vie privée? Hein? On n'a qu'une seule vie : soyons en acteur! Je rappelle tout de même qu'en France le temps de travail est encore à 35h hebdo et donc on peut se dégager du temps libre, nan?


Cela dit, en effet, chaque ville sa spécificité, ses élus et ses horaires d'ouverture pour la bibliothèque! Pour moi : petite ville du NOOOOrd, ouverte du lundi au samedi 17h avec 4 perms jusque 19h soit 26h30 hebdo, 9 agents ou 8,5 ETP et 3500 lecteurs assidus... Les roulements sont possibles (1 samedi/2 et 1 lundi /2 + 1 à 2 perms 19h chacun...) et ça marche plutôt bien, même pour les mamans et papas qui ont des enfants en bas âge! :)


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Paloma Amargado

@val59


 


"En quoi la vie professionnelle est-elle distincte de sa vie privée ?" Vous avez vous-même formulé la réponse - involontairement,  semble-t-il - en opposant "temps libre" et "temps de travail". Tenir ferme à cette distinction est un moyen de résister à la tentation de la servitude volontaire - en revendiquant par exemple, comme certains ici, de travailler le dimanche.


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Il est assez vain de se balancer nos heures d'ouverture à la figure. Nous savons TOUS que la vraie question est celle de l'équilibre à maintenir entre tâches internes et heures publiques. Nous savons TOUS qu'en deça d'un certain seuil de tâches internes, nous ouvririons plus pour proposer moins. Nous faisons TOUS des choix entre l'effectif que nous allons laisser à l'accueil public et celui que nous allons affecter aux tâches internes. Nous savons TOUS aussi que, comme par hasard, les heures publiques et tâches associées ne sont pas compressibles, alors qu'il est toujours possible de consacrer peu de temps à la préparation des commandes etc..;tâches très compressibles en théorie, mais à quel prix ? Nos histoires de benévoles et de vie privée sont donc loin de cerner le problème !

 

 

 

 

 

 

Modifié par Ferris
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Je me demande s'il ne faudrait pas ouvrir un sujet à part sur les bénévoles en bibliothèque ? Je les vois revenir dans deux sujets au moins (ici et en management). Qu'en pense les modérateurs ?

 

Les modérateurs ne pense (nt) pas, ils modèrent. Donc je suppose qu'ils attendent, eux aussi, que Bouille lance son fameux sujet sur les bénévoles, sur lequel tout le monde va se précipiter. Nous sommes tous dans l'attente....En tous cas, je serai le premier à répondre, promis ! :hyper:

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En fait, j'ai rédigé le premier post hier sur ce sujet, mais j'ai perdu le message à cause d'une déconnexion de mon compte. Il faut que je recommence... :getlost:


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J'avais lu un jour sous la plume de notre cher Bernard Majour, que j'appelais à l'époque (en privé) "la boite à outils", qu' il fallait presque une heure pour choisir un ouvrage à passer en commande.

Il faut une heure de la sélection jusqu'à la mise en rayon.

Le temps de sélection pour 100 documents consultés, 10 retenus, ça me prend 13,13 minutes. (tout genre confondu, les documentaires sont les plus coûteux en temps)

 

 

Achat de livres. (en moyenne sur 100 livres consultés, 10 retenus)

 

Recherche de livres intéressants en correspondance avec le fonds : 90 minutes pour 100 livres,  10 retenus. => 9 minutes par livre retenu.

Vérification qualité du livre retenu (amazon, babelio, autres) : 20 minutes pour les 10 retenus. => 2 minutes par livre retenu.

Vérification de la présence du livre dans le fonds, pour éviter les doublons : 3 minutes pour les 10 retenus. => 0,33 minute par livre retenu.

Achat chez revendeur (déplacement compris) : 480 minutes pour 344 livres dans l'année. => 1,40 minutes par livre retenu.

Total pour chaque document retenu =   13,13 minutes

Rien que pour l'acquisition  :-)
 

Ou est notre équilibre entre interne compressible et public-non compressible ? 50/50 ? Citez-m'en un seul qui soit à 50/50...

Avec ou sans les heures sup ? :blush:
  B. Majour

Modifié par B. Majour
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Merci pour ce rappel, qui devrait en faire frémir certains !


Sans les heures sup ni le travail "bénévole" effectué à la maison, sinon on fausse l'évaluation . Mais en réalité, bien sûr il y a des heures non comptées, non évaluées, ce qui est aussi un problème. Mais à 50% de réel je serais content. On en est loin....hélas.


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En fait, j'ai rédigé le premier post hier sur ce sujet, mais j'ai perdu le message à cause d'une déconnexion de mon compte. Il faut que je recommence... :getlost:

 

 Wouah, l'excuse ! je te crois pas :tongue:

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Bouille, moi ausi j'attends que tu ouvres le  sujet sur les bénévoles.

Modifié par Marcel
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OK Bouille, on va suivre ça dans cette autre section.


Et dans le même temps, un autre topic s'est ouvert sur "RFID et automates de prêt".


 


Bénévoles / automates de prêt... la concomitance de l'ouverture de ces 2 sujets (nan, c'est pas un gros mot "concomitance") est pure coïncidence, mais n'est-elle pas notable cette coïncidence ? 


Voulez-vous des professionnels ou des bénévoles ou des robots à l'accueil de votre bibliothèque préférée ?


Ben ça dépend. Le robot au moins ne me fera jamais sentir que je le dérange en pleine discussion perso avec la collègue ou la copine (cf. la rubrique management...). Mais permettra-t-il à la bibliothèque d'élargir ses horaires d'ouverture (pour rester dans le sujet d'ici) ? Un retour d'expérience sur cette question m'intéresserait : les BM qui ont installé des automates ont-elles élargi leurs horaires ? leurs prêts ont-ils augmenté (cf. le topic "statistiques et vieilles dentelles") suite à l'augmentation de la qualité du conseil des personnels dégagés des obligations de la douchette ?


 


Allez, j'arrête les renvois ( :sick:) vers d'autres topics, je commence à devenir aussi illisible qu'une notice Rameau (cf "Confucius ou confusion").


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Le rapport Arot met avec justesse le doigt sur la différence entre les BU Santé et les autres fillères, où le taux remplissage et la demande d'extension reste encore forte malgrès les avancées. Et les progrès qu'on a réussi à faire ces dernières années ne nous placent pas pour autant dans les bons élèves de l'UE...


 


En expérience :angel: , j'ai pratiqué des horaires larges sur trois établissements différents, et à chaque fois l'ouverture était justifiée et la dernière heure une des plus dense de la journée : jusqu'à 22h parce qu'étant une BU de centre-ville proche de l'habitat étudiant ; jusqu'à 20h parce qu'étant un établissement national sur Paris (ouvert aussi le dimanche) ; jusqu'à 21h parce que BU Santé au rythme de travail enseignement d'université/stages hospitaliers de la fillière.


 


En prospective, les enquêtes qui ont été réalisées sur les lieux que j'ai fréquenté, ne permettaient pas clairement d'aller au delà, et avant même d'enter en discussion sur la question des moyens ou des modalités de compensation pour les personnels ; tout simplement parce pour aller audlà, les désirs du public étaient trop éclatés entre le paquet de réponse pro-nocture, le paquet de réponse pro-matin, le paquet de réponse pro-samedi et le paquet de réponses pro-dimanche...  


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On n'ouvre jamais pour rien. Les bibs publiques qui pratiquent le non-stop le savent. Les BU aussi je suppose. La question reste toujours d'évaluer en fonction des charges de travail, personnel etc...C'est toujours la question du "est-ce que ça vaut le coup" qui finit par revenir sur le tapis...Retour sur investissement, comme on dit.


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Paloma Amargado

"On n'ouvre jamais pour rien." Bien sûr que si : que celle qui ne s'est jamais retrouvée assise et désoeuvrée au prêt me jette la pierre (la situation a même fait l'objet d'un thème débattu - voir la rubrique Management). Votre sortie me fait penser à la réflexion que m'a faite une directrice à l'occasion d'un entretien de recrutement dans l'équipement où j'avais postulé. Elle m'a lancé, pleine de suffisance, escomptant me laisser pantois : "Mon mot d'ordre, c'est : la médiathèque 24h/24 !" Nom de dieu, quelle courge ! (Je balancerais bien son identité, car elle mérite la lanterne, mais ça ne se fait pas.) "24h/24", "non-stop" : les zélotes du libéralisme ont toujours eu un problème avec les limites.


 


Alors, libre à vous de partager les valeurs libérales (elles ont le vent en poupe - et pas seulement dans la sphère économique et sociale) mais ne prenez pas vos désirs pour lé réalité : ce que "les bibs publiques qui pratiquent le non-stop" savent (sans l'avouer), c'est bien l'inutilité de l'affaire.


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Chez nous aussi des fois on attend le client ^^ C'est l'éternelle question sans réponse... Idem pour la question d'ouverture le dimanche ! Nous sommes une petite agglo et le centre ville est désert le dimanche après-midi... Pourtant certains seraient pour qu'on ouvre sur ce créneau ! Je pense que tout dépend des pratiques habituelles des personnes ! J'ai travaillé en région parisienne (Rungis) et là je dois dire que l'ouverture sur le temps du midi marchait très bien ! On en voyait pas mal avec leur sandwich et qui en profitaient pour venir changer leurs livres. Maintenant je suis dans une structure en périphérie du Havre où les gens prennent très au sérieux leurs heures de repas (personne dans les rue entre 12h et 14h !) Nous ouvrons 20h30 par semaine avec évidemment des moments et surtout des sections vides mais celà est dû énormément à l'implantion de notre structure (sur différents niveaux et certains pas évidents d'accès) Bref, je n'ai pas connaissance de structures 24/24. Si vous en connaissez...


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Question à Ferris et Bernard Majour concernant la répartition du temps de travail 50% en public, 50% en interne.


Ca, c'est que je dis à ma tutelle qui ne comprends pas qu'il y a tu travail à faire en dehors des heures d'ouverture ... pour être sûre d'avoir quelques heures ...


 


Si je me souviens bien, le rapport Arot pointe aussi cette crispation autour de la question du temps de travail en interne jugé prioritaire par rapport à l'accueil du public. En réalité il me semble que l'équilibre est extrêmement variable d'une bibliothèque à une autre. j'ai été successivement dans deux établissement différents où j'ai ressenti cette répartition de manière contradictoire :


- une petite bibliothèque très fréquentée et en sous-effectif où 50% au public c'était tout simplement épuisant et ça ne permettait pas de faire un bon travail sur les projets (sur le temps qui restait on ne faisait que de la gestion quotidienne, impossible de faire des projets à long terme).


- une grosse bibliothèque avec une grosse équipe où le service public n'avait rien de fatiguant et où le travail interne permettait surtout de peaufiner un illusoire fonds parfait. et je me dis que dans cet établissement, on aurait pu et du accorder moins d'importance au fonds et se tourner plus vers le public... 


 


 


Quant au travail nécessaire en terme de temps par livre, personnellement j'étais resté à 1h, de la veille au pilon.


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Difficile de te répondre, nous sommes une "moyenne" structure. 21h d'ouverture publique, 14 en interne donc on est ,sur 35h, très près du 70/30 comme rapport. Mais cela ne veut rien dire en fait. Il faut rapporter ça au nombre d'agents en situation publique et/ou en situation interne. Et rapporter le tout aux heures nécéssaires à chaque tâche, sachant que certaines sont évaluables au poil près (8 mn pour couvrir un livre, c'est notre moyenne chrono en main, idem pour les temps de déplacements, les réunions, le temps moyen pour réaliser une inscription, le rangement de 100 livres à X personnes etc..), d'autres évaluables dans l'idéal (le cas d'une heure de la commande à la mise en circuit du livre, la redaction d'un bilan statistique..), d'autres très difficiles à évaluer, voire impossible parce que "travail en miettes" (une préparation d'animation peut s'échelonner sur un mois mais ne représente pas un mois de travail). Tenir compte aussi du "faux interne" : l'accueil des classes se fait sur temps non public mais mobilise un agent avec les mèmes tâches : animation certes mais aussi préparation, inscriptions, prêts-retours, rangement après le passage des mômes etc...En tout l'accueil d'un groupe peut représenter 2 fois le temps du passage (soit 2h au lieu d'une heure, qui à la fin de l'année, sur une soixantaine de groupes chiffre pas mal)

 

 

 

 

Nous, nous avons réalisé un énorme tableau excel de toutes les tâches (2 feuilles A3 superposées) en abscisses et le nom de chaque agent en ordonnées, le tout étant ramené en temps annuel par agent. Impossible à reporter ici. Et on voit le dépassement horaire par rapport au temps officiel (ramené chez nous à 1607 heures par an). Et on voit le différenciel : on est tous entre 1800 et 2000 heures "nécessaires", mais on ne les fait pas, il n'y a pas d'heures sup officielles. (sauf si tu fais du bénévolat... :tongue: ) Donc on réalise bien 2000 heures de travail en 1607 h de présence. On est donc des petits génies....  :sick:

 

 

 

 

 

Donc il s'agit ensuite de pointer dans ces dépassements ce qui peut être délégué de l'un à l'autre pour équilibrer la tâche de chacun (mais ça ne modifiera pas le total), ce qui est compressible et ce qui ne l'est pas (et là c'est toujours l'interne qui prend car la quasi-totalité des tâches publiques et matérielles est non-compressible), voire ce qui peut-être supprimé ou non (une rationalisation de certaines façons de travailler peut rapporter pas mal d'heures en tout). On a déja fait ce travail.

 

 

 

 

 

Résultat des courses : ou bien on considère qu'on est en sous-effectif chronique et ça se traduira par "on prendra le temps qu'il faut" (d'où écroulement des tenues de délais, retards endémiques etc...) ou bien qu'il faut ramener la part "présence au public" à la baisse: c'est à dire qu'au lieu d'être par exemple 3 en accueil, on passe à 2 ou 1.5 sur des periodes de faible fréquentation. Deuxième solution, très utilisée : on fait de "l'interne" (travail sur fichier, catalogage, stats etc...) en mème temps que l'accueil. Problème, la qualité de l'accueil peut en souffrir. Mais le choix pour nous est là : moins de gens à l'accueil (notamment dans les secteurs et regroupement sur 1 accueil central) ou étalement d'un maximum de tâches au mèmes moments que le prêt-retour (sauf pics horaires evidemment : 1 lecteur toutes les 90 secondes).

 

 

 

 

 

 

 

Modifié par Ferris
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@Paloma


 


"...que celle qui ne s'est jamais retrouvée assise et désœuvrée au prêt me jette la pierre"


"resté pantois" ou pantoise ?


C'est rigolo de voir comme il ne vous est pas possible d'écrire longtemps au féminin parce que vous êtes en fait du genre masculin.


 


Mais si je suis d'accord pour ne pas chercher le "non-stop" - et personnellement contre l'ouverture le dimanche ou après vingt heures pour les bibliothèques municipales -, certaines plages peu fréquentées ne sont pas inutiles : les lecteurs qui les préfèrent ont le droit d’apprécier ces moments plus calmes. Le personnel n'est pas "désœuvré" s'il le souhaite (il peut en profiter pour lire les revues, ranger ou venir sur ce forum). 

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Bonjour à tous,


 


Dans les petites structures on fait souvent l'interne en même temps que l'accueil. Il m'arrive même de recouvrir des livres le mercredi durant la phase tranquille (14h-15H). ça me permet aussi d'expliquer certaines phases de mon travail aux lecteurs qui seraient tentés de penser que je ne fais rien de mes journées sinon les attendre.


 


Par contre, l'essentiel du travail d'acquisition (découverte des livres, notamment) je le fais sur mon temps libre parce que je n'aurais jamais le temps sinon. Quant à lire les nouveautés... ça aussi, c'est en sus. Il m'est arrivé de lire à la bibliothèque mais je sais par expérience que c'est très mal vu (alors que tout le monde me demande si j'ai lu les livres qui sont sur mes étagères... cherchez l'erreur !).


 


Cependant, si on me proposait d'augmenter mes heures de travail (je suis à 25 heures pour le moment), j'augmenterais surtout l'ouverture au public. Le temps de réflexion est certes essentiel à la constitution des grands projets ou au traitement des documents, mais l'ouverture au public demeure primordiale. A quoi serviraient tous ces beaux ouvrages si personne ne peut les emprunter.


 


à bientôt


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