FlorieC Posté(e) le 2 septembre Posté(e) le 2 septembre Bonjour à toustes, Jusqu'à maintenant, nous n'avions pas de réelle politique documentaire concernant l'auto-édition. Aujourd'hui, suite à plusieurs soumissions venues d'un coup d'auteurs différents qui ont tout de suite interpellés mon élu, ma tutelle, me demandent de présenter un alinéa spécifique sur cette catégorie d'achats ainsi que de monter, éventuellement, une commission pour étudier chaque cas soumis selon des critères d'achats préalablement établis. Comment ça se passe par chez vous? En achetez-vous? Si oui, sur quels critères? Si vous n'en prenez pas, quelles raisons donnez-vous aux auteurices pour les débouter? Merci d'avance 🙂 Citer
Liemena Posté(e) le 3 septembre Posté(e) le 3 septembre Bonjour, Dans ma bibliothèque, nous avons tendance à n'acheter de l'auto-édition que si nous avons une rencontre prévue avec l'auteur.e (et dans ce cas, il faut que ce soit quelqu'un de "local" - et que nous ayons lu à minima un extrait au préalable). Pour les dons, nous les lisons et nous décidons ensuite si nous les acceptons. Par exemple, un auteur nous a donné des flyers pour faire de la publicité pour son livre, nous sommes allés en lire un extrait en ligne. Il y a de longues descriptions des personnages féminins - de jeunes filles - et de leurs tenues, des fautes d'orthographe, des phrases qui ne veulent rien dire (pas de relecture)... et bien étonnamment, nous avons décidé de ne pas conserver les flyers. Quand il est revenu, je lui ai dit ce qui me posait problème (avec diplomatie...). Une autrice nous a donné son livre auto-édité, nous l'avons lu, il est bien écrit (même si le sujet ne m'intéresse pas ;-)) et nous l'avons reçu en rencontre. Il y a aussi la phrase : "votre livre ne correspond pas à notre public" qui parfois peut permettre de répondre sans rentrer dans les détails. 1 Citer
FlorieC Posté(e) le 3 septembre Auteur Posté(e) le 3 septembre Hello, Merci pour cette réponse. C'est à peu près ce que nous faisions jusqu'à maintenant aussi. Malheureusement, malgré notre diplomatie, deux personnes (un auteur et une autrice) n'ont pas accepté notre refus à quelques mois d'intervalle. Or, comme "ils connaissaient l'élu", ils ont chacun fait un courrier pour s'offusquer de notre refus. Même s'il comprend et respecte nos choix, l'élu a été un peu "soulé" d'être ainsi pris à partie, du coup, il nous demande désormais un règlement clair et précis sur lequel nous appuyer afin de minimiser les réclamations. Citer
FlorieC Posté(e) le 3 septembre Auteur Posté(e) le 3 septembre il y a 54 minutes, Liemena a dit : Bonjour, Dans ma bibliothèque, nous avons tendance à n'acheter de l'auto-édition que si nous avons une rencontre prévue avec l'auteur.e (et dans ce cas, il faut que ce soit quelqu'un de "local" - et que nous ayons lu à minima un extrait au préalable). Pour les dons, nous les lisons et nous décidons ensuite si nous les acceptons. Par exemple, un auteur nous a donné des flyers pour faire de la publicité pour son livre, nous sommes allés en lire un extrait en ligne. Il y a de longues descriptions des personnages féminins - de jeunes filles - et de leurs tenues, des fautes d'orthographe, des phrases qui ne veulent rien dire (pas de relecture)... et bien étonnamment, nous avons décidé de ne pas conserver les flyers. Quand il est revenu, je lui ai dit ce qui me posait problème (avec diplomatie...). Une autrice nous a donné son livre auto-édité, nous l'avons lu, il est bien écrit (même si le sujet ne m'intéresse pas ;-)) et nous l'avons reçu en rencontre. Il y a aussi la phrase : "votre livre ne correspond pas à notre public" qui parfois peut permettre de répondre sans rentrer dans les détails. Hello, Merci pour cette réponse. C'est à peu près ce que nous faisions jusqu'à maintenant aussi. Malheureusement, malgré notre diplomatie, deux personnes (un auteur et une autrice) n'ont pas accepté notre refus à quelques mois d'intervalle. Or, comme "ils connaissaient l'élu", ils ont chacun fait un courrier pour s'offusquer de notre refus. Même s'il comprend et respecte nos choix, l'élu a été un peu "soulé" d'être ainsi pris à partie, du coup, il nous demande désormais un règlement clair et précis sur lequel nous appuyer afin de minimiser les réclamations. Citer
Liemena Posté(e) le 3 septembre Posté(e) le 3 septembre Ah oui, je comprends l'élu. Sinon il faut faire une charte documentaire où vous stipulez que vous refusez toutes les sollicitations d'auteur en auto-édition. (Ce qui ne vous empêche pas d'en acheter si c'est vous qui l'avez décidé) Comme ça, en cas de refus, vous renvoyez uniquement à la charte, pas besoin de vous justifier. Citer
Ferris Posté(e) le 3 septembre Posté(e) le 3 septembre (modifié) Effectivement cela doit apparaitre dans la politique documentaire. Actuellement, l'autoédition se multipliant, parfois de façon douteuse, il convient de vérifier que le dépôt légal à la Bibliothèque nationale de France (BnF) a bien été réalisé. Ensuite on fait connaitre notre politique d'acquisition des livres auto-édités et on leur propose en priorité (en ce qui nous concerne en tous cas) un don d'exemplaire(s). Certaines bibliothèques ont même mis en place un système de dons d'ouvrages autoédités . Par ailleurs, si l'ouvrage est inintéressant, rien ne t'oblige à le conserver non plus. Idem pour les dons des lecteurs : on leur spécifie bien que l'acceptation de leur don ne vaut pas obligation de mise en rayon ou de conservation. Cela aussi doit être spécifié. La bibliothèque peut demander par exemple au donateur de remplir un formulaire de don. Ou figurera notamment une mention de "Cession irréversible" ce qui veut dire qu'en faisant un don, vous cédez définitivement les documents à la bibliothèque, qui en devient le propriétaire exclusif. Etc... Pour les magazines qui démarrent et cherchent à se faire connaitre, cela peut être assez délicat car il est parfois difficile de définir la frontière du magazine "militant" et de celui qui est juste "informatif" (on a eu le cas evoqué en 2019 sur le forum, pour L 214, Causette, La Decroissance, des publications naturistes etc....) Mais là encore il s'agit de bien définir les limites dans ta poldoc. Effectivement, accepter des flyers a mettre à disposition du public est assez piegeux...Perso, je refuserais. C'est risquer d'entrer dans une démarche de propagande pour des contenus à venir que nous ne maitriserons pas. Un dernier aspect, que je n'ai pas creusé, mais qui est signalé par l'ENSSIB : Les livres auto-édités étant exclus du droit de prêt, il revient à la bibliothèque d'obtenir l'accord de l'auteur de chaque ouvrage. En règle générale, les livres autoédités par leurs auteurs ne sont pas soumis au droit de prêt en France, car le droit de prêt concerne les livres soumis à une TVA à 5,5 % (qui n'inclut pas les livres autoédités), et n'est pas destiné aux livres vendus en propre par leurs auteurs. le donateur conserve donc les droits d'auteur. Ces livres sont achetés par les bibliothèques de prêt, qui sont ensuite chargées de verser une rémunération aux auteurs et éditeurs via la SOFIA (Société française des auteurs). En cas de don, avec formulaire de don, qui éventuellement mentionnerait cet aspect, on n'entre pas dans ces considérations. Mais c'est un peu complexe pour moi... Modifié le 3 septembre par Ferris Citer
FlorieC Posté(e) le 4 septembre Auteur Posté(e) le 4 septembre Le 03/09/2025 à 16:17, Liemena a dit : Ah oui, je comprends l'élu. Sinon il faut faire une charte documentaire où vous stipulez que vous refusez toutes les sollicitations d'auteur en auto-édition. (Ce qui ne vous empêche pas d'en acheter si c'est vous qui l'avez décidé) Comme ça, en cas de refus, vous renvoyez uniquement à la charte, pas besoin de vous justifier. Même si cela me semble un peu rude d'interdire toute sollicitation cela pourrait être une solution, en effet. Merci 🙂 Citer
FlorieC Posté(e) le 4 septembre Auteur Posté(e) le 4 septembre Il y a 17 heures, Ferris a dit : Effectivement cela doit apparaitre dans la politique documentaire. Actuellement, l'autoédition se multipliant, parfois de façon douteuse, il convient de vérifier que le dépôt légal à la Bibliothèque nationale de France (BnF) a bien été réalisé. Ensuite on fait connaitre notre politique d'acquisition des livres auto-édités et on leur propose en priorité (en ce qui nous concerne en tous cas) un don d'exemplaire(s). Certaines bibliothèques ont même mis en place un système de dons d'ouvrages autoédités . Par ailleurs, si l'ouvrage est inintéressant, rien ne t'oblige à le conserver non plus. Idem pour les dons des lecteurs : on leur spécifie bien que l'acceptation de leur don ne vaut pas obligation de mise en rayon ou de conservation. Cela aussi doit être spécifié. La bibliothèque peut demander par exemple au donateur de remplir un formulaire de don. Ou figurera notamment une mention de "Cession irréversible" ce qui veut dire qu'en faisant un don, vous cédez définitivement les documents à la bibliothèque, qui en devient le propriétaire exclusif. Etc... Pour les magazines qui démarrent et cherchent à se faire connaitre, cela peut être assez délicat car il est parfois difficile de définir la frontière du magazine "militant" et de celui qui est juste "informatif" (on a eu le cas evoqué en 2019 sur le forum, pour L 214, Causette, La Decroissance, des publications naturistes etc....) Mais là encore il s'agit de bien définir les limites dans ta poldoc. Effectivement, accepter des flyers a mettre à disposition du public est assez piegeux...Perso, je refuserais. C'est risquer d'entrer dans une démarche de propagande pour des contenus à venir que nous ne maitriserons pas. Un dernier aspect, que je n'ai pas creusé, mais qui est signalé par l'ENSSIB : Les livres auto-édités étant exclus du droit de prêt, il revient à la bibliothèque d'obtenir l'accord de l'auteur de chaque ouvrage. En règle générale, les livres autoédités par leurs auteurs ne sont pas soumis au droit de prêt en France, car le droit de prêt concerne les livres soumis à une TVA à 5,5 % (qui n'inclut pas les livres autoédités), et n'est pas destiné aux livres vendus en propre par leurs auteurs. le donateur conserve donc les droits d'auteur. Ces livres sont achetés par les bibliothèques de prêt, qui sont ensuite chargées de verser une rémunération aux auteurs et éditeurs via la SOFIA (Société française des auteurs). En cas de don, avec formulaire de don, qui éventuellement mentionnerait cet aspect, on n'entre pas dans ces considérations. Mais c'est un peu complexe pour moi... Merci pour cette réponse détaillée, notamment pour le côté "droit de prêt" que je n'avais pas aussi clairement en tête. Je vais donc creuser de ce côté. Nous faisons aussi remplir un formulaire de cessation pour les tous les dons en précisant bien, en effet, que nous nous réservons le droit de mettre ou rayon ou pas, le documents. Mais pour les auto édités, j'estime que soit nous les prenons, soit nous ne les prenons pas, ne serait-ce que par égard pour les frais que l'auteurice à investit dedans. Je ne trouve pas très sympa de le·la priver d'une copie si c'est pour la cacher en réserve ou la jeter sans jamais la faire apparaître au catalogue. Citer
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