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Des livres numériques et de la légalité des pratiques en bibliothèque


Bouille

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Les éditeurs contre le livre numérique en bibliothèque ?


 


Si comme moi certains d'entre vous ont avalé leur thé/café/jus d'orange de travers :sick:  en entendant hier matin sur France Inter Richard Malka comparer Julia Reda à Pablo Escobar (eurodéputée //  trafiquant de drogue), l'analyse du site Actualitté vous donnera une vision plus complète que la seule intervention du représentant des éditeurs, qui diffuse gratuitement son pamphlet contre la gratuité d'accès au livre numérique. CQFD.


 


Comme quoi on peut être l'avocat de Charlie et comparer les bibliothécaires défenseurs du "droit fondamental des citoyens à accéder et à partager l’information et aux savoirs par les bibliothèques" à des dealers et des tueurs d'écrivains (non, ce n'est pas exactement sa comparaison mais mon approximation est-elle pire que la sienne ???)


 


Y'a des jours où on ferait mieux de rester au lit...


Je vais peut-être me mettre à écouter Rires et chansons moi le matin :yawn:


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Faut pas pousser quand même Maâme Isa,  personne ne compare les bibliothécaire à des trafiquants.
 
La formule est : et ça, c’est invraisemblable, le rapport sur le droit d’auteur [est confié] à la seule députée européenne, sur 751, du Parti pirate [...] Autant confier à Pablo Escobar le soin d’écrire le Code pénal 
 
La comparaison est correcte, et c'est une image. Que dirais-tu si on confiait un rapport sur les pesticides à une députée travaillant pour Monsanto ?

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Faut pas pousser quand même Maâme Isa,  personne ne compare les bibliothécaire à des trafiquants.

 

 

Non mais malheureusement j'ai l'impression qu'on y vient.

 

Pour la petite histoire, j'ai récemment eu au téléphone un journaliste d'un webzine local qui trouvait ça incroyable qu'on propose des services de presse en ligne pour les usagers. Il m'a demandé si on ne trouvait pas ça "inconvenant" et si on ne risquait pas de mettre la presse en faillite... J'ai eu beau lui expliquer qu'on payait ce service, et que le fournisseur payait des droits, il a insisté en me disant que ça ne lui paraissait pas normal. Malgré mes explications sur le fait que ce service était limité à dix connexions simultanées, ce journaliste a intitulé son article "presse à volonté à [..]", ce qui laisse clairement entendre que les bibliothèques outrepassent les droits. Dans l'article on peut lire que ce service "présente aussi un risque pour les organes de presse".... Donc là on remet clairement en cause le principe même des bibliothèques (remplies de méchants bibliothécaires anarchistes qui s'assoient sur les lois parce-qu'ils s'en foutent du secteur marchand, en gros je caricature mais c'est ça que ça veut dire).

 

Malheureusement j'entends de plus en plus ce genre de discours (parfois même des bibliothécaires eux-mêmes !!!!!), donc, comme Isalabib, je bondis quand j'entends que Julia Reda est comparée à Escobar. Je trouve ça complètement surréaliste et un peu inquiétant. Cette comparaison est incorrecte, d'une part parce-qu'elle est stupide et hors de propos, et parce-qu'elle donne raison à tous les psychorigides du droit qui par exemple considèrent le prêt entre particuliers comme nocif pour l'industrie du livre (dans ce cas qu'est-ce qu'on va dire des bibliothèques...??)

Modifié par Daisy
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Hum, comment dire.


 


Ce type-là est avocat. Un menteur de profession qui dira tout et n'importe quoi pour gagner. :bye:


 


D'ailleurs, on peut tout de suite soulever que, si les gens ont accès à toute la production éditoriale... les gens n'ont pas le temps pour tout lire, ni l'envie de tout lire. Le premier gros gros mensonge, il est là.


 


Est-ce qu'il faut aussi mettre le nez de ce monsieur sur le chiffre moyen de lecture (1 livre par mois... et encore pour ceux qui lisent)


C'est vrai que ça va être une hémorragie sanglante.


 


Je passe sur l'idée que les bibliothèques prêtent déjà de cette façon depuis plus d'un siècle, voire plusieurs millénaires, sans qu'il y ait agonie des auteurs. Et que beaucoup d'entre eux souhaitent être en bibliothèque.


 


Ensuite, si on parle de la rémunération des auteurs (la fortune : 5 à 10% du prix HT)... On peut se demander pourquoi 98 % d'entre eux sont obligés de bosser à côté, et que seule une petite minorité peut prétendre à une cotisation retraite... financé aussi par les 98 % (argent ponctionné sur la part de l'auteur).


Cherchez l'arnaqueur.


 


Après, dire que la député Reda est l'Escobar du droit d'auteur, c'est de la gnognotte en comparaison.


Idem pour l'idée que les bibliothèques sont encore l'opium du peuple littéraire.


 


Qu'attendre de mieux d'un mercenaire embauché pour défendre le droit d'auteur des éditeurs... des actionnaires des éditeurs.


 


Qu'il soit meilleur !  :yes: 


 


Parce qu'il est plutôt nul.


Quand on attaque la personne, c'est qu'on est déjà à court d'arguments intelligents.


Et ce n'est pas recevable au niveau juridique.


   Bernard

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Effrayant de partialité. L'image vous choque parce que nous sommes concernés. Mais ce qui réellement est choquant c'est qu'on puisse confier la défense de n'importe quel dossier à une personne de parti pris, ou à un lobby et trouver ça normal. C'est anormal et ça joue dans les deux sens.


Et non pas parce qu'elle est compétente. Car sinon Escobar est d'une certaine façon compétent en matière pénale. Et on n'a qu'a faire réécrire le code du travail par le patronat et ainsi de suite....


Quant aux avocats, avant de les traiter de menteurs professionnels ou de mercenaires, on doit admettre qu'ils défendent au mieux les opinions de leurs clients, souvent en donnant l'impression d'adopter provisoirement leur point de vue. C'est le métier.


Bon avocat pour Charlie et mauvais pour autre chose, en fonction du parti pris que l'on a , on a déja entendu ça....

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@Ferris


 


Je ne suis pas partial, je suis réaliste.


Si demain on demande à cet avocat de défendre le côté adverse, il le fera. Tout dépend de qui paye le mieux.


C'est un avocat, et c'est son métier. Et son métier n'est pas la vérité, mais une certaine vérité. Celle qui convient le mieux à son client.


 


Bien sûr que Reda est seule... on se demande bien pourquoi, tiens.


Peut-être parce que les éditeurs (leurs actionnaires) ont déjà bien d'autres oreilles complaisantes pour soutenir leur cause.


 


C'est un peu ce que dit l'avocat : mais pourquoi ont-ils rouvert ce qui était déjà décidé de longues dates ? A quoi joue Junker ?


 


Et quelque part, même sans le savoir, Malka a raison pour Escobar. C'est à cause de gens comme Escobar que des lois ont été écrites, que des lois sont adaptées aux nouveaux crimes. Et si notre journaliste avait un peu plus de connaissance, il aurait pu regarder le personnage de Vidocq. "Forçat évadé du bagne, il fut également chef de la police de sûreté... il est le père de la police judiciaire". (Wikipedia) Comme quoi, les meilleurs sont bien ceux qui connaissent l'autre côté ! Pas ceux qui ne défendent qu'un bout de l'affaire.


 


Et si Junker laisse Reda oeuvrer sur ce dossier, c'est peut-être parce qu'elle connaît bien l'autre côté du décor et après il y aura un vote parlementaire avec des amendements qui rétabliront l'équilibre... un équilibre, pas une disproportion qui tire uniquement la couverture du même côté, sans vouloir prendre en compte les nouveaux usages du numérique. Et je ne parle pas, ici, des bibliothèques, mais du simple droit du citoyen à profiter de son bien comme il l'entend.


Les éditeurs d'il y a 50 ans pensaient à diffuser la culture, ceux de maintenant n'ont plus du tout cet idéal, ils mettent trop de freins partout, quitte à spolier même ceux qui achètent. Boursicotage oblige !


 


Et ils vont s'en mordre les doigts. La progression des livres auto-édités et de l'Unlimited Kindle est fulgurante, plus de la moitié de la production "livres et ebooks" aux USA. Or quand on lit un livre autoédité, on n'en lit pas un autre. Quand on regarde une vidéo ou une conférence, on ne lit pas... les sollicitations "hors lectures" sont de plus en plus nombreuses sur le Net.


 


Tu vois, à tout prendre, si Reda voulait vraiment nous rendre service, il suffirait quelle prenne la même chaussure que les éditeurs. Obligation pour tous de payer le prix fort à chaque accès, défense maximale des auteurs avec mise en place de deux ou trois DRM par ebook, des fois qu'une ne suffirait pas, plus interdiction de prêt à distance en bibliothèque... Comme ça, les bibliothécaires arrêteraient de vouloir lancer des offres d'ebooks "éditeurs", ils arrêteraient aussi d'investir dans des systèmes sans lendemain et se concentreraient sur d'autres collections plus libres ! (tout ce qui est financé par les deniers publics entre automatiquement dans le domaine public et entre donc en bibliothèque) Et plus libres d'usages.


 


Le problème, c'est que Reda ne va pas faire ça. Elle va au contraire tenter d'équilibrer les choses au lieu d'enfermer l'ancien modèle dans ses tranchées et, sacrebleu, lui permettre de survivre. Malka ne reconnaît même pas ses alliés. :angel:


 


Remarque, quand on est un clown superficiel destiné à amuser la galerie, il ne faut pas s'étonner de la teneur du show.


Les avocats sont là pour amuser le public, pas pour l'équilibre et la justice.


En argot, on les appelle les baveux. Quand on le sait, on peut mieux apprécier la prestation. :wink:


  Bernard

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