Aller au contenu

Le dernier livre que vous avez lu


Ἕκτωρ

Messages recommandés

A avoir dans toutes les bibliothèques, d'urgence : Yellow Birds.

Premier roman  finaliste du National Book Award, classé dans les 10 livres de l'années aux States, il est écrit par un écrivain de 33 ans diplômé de poésie et de littérature, parti en Irak en 2004 et 2005.
Si son récit se veut romanesque par l'intrigue finement tissée et bien menée, l'introspection et la force des descriptions ne laissent aucun doute sur le côté autobiographique qui se dessine en filigrane.

En 8 ans, selon les sources, c'est plusieurs centaines de milliers de morts, dont 5000 soldats américains, cette fichue guerre.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Cécile Gaultier

Le bébé tombé du train de Jo Hoestlandt, chez Oskar, 2011.


L'histoire d'un vieil homme un peu simplet, qui voit passer des trains à côté de son jardin. Un jour, dans son jardin, il y a un bébé. Un texte court, très fort, qui aborde la déportation sans jamais la nommer. C'est beau, et c'est à partir de 10/12 ans.


http://librairiemlire.hautetfort.com/archive/2011/03/09/le-bebe-tombe-du-train-jo-hoestland-andree-prigent-chronique.html

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Y revenir de Dominique Ané, éd. Stock 2012.


 


Même si vous n'êtes pas fan de Dominique A, tentez quand même la lecture de ce court récit qui aborde l'enfance, la façon dont on gandit avec ou contre les lieux qu'on habite et les gens qu'on fréquente. Ici le lieu c'est Provins, où le chanteur a grandi et qu'il a quitté à 15 ans.


ça pourrait être terne, plat, triste, comme cette ville pas très charismatique. Mais l'écriture dépouillée sert parfaitement un propos assez universel au final.


Et si vous êtes fan, et bien...


 


http://www.lecargo.org/spip/dominique-ane/y-revenir/article7913.html


Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Trois gros coups de coeur pour ma part (avec un quatrième en cours, mais j'attends d'avoir lu la fin pour être sûre qu'il est vraiment dans mon top 10) :


 


Le dit de Sargas :  Ca commence avec Baten Kaïtos qui s'exile parce qu'il est amoureux de la femme de son frère. En chemin, il tombe sur une horde de Tyriak, des esprits-animaux qui mangent les humains, et Sargas le sauve. Mais comme il est lui-même un Tyriak, Baten Kaïtos veut l'assassiner. Pour sauver sa tête, Sargas lui raconte l'intégrale de la naissance du monde des Milles-Plateaux. Du coup, le récit est présenté sous forme de dialogue entre ces deux protagonistes, dans un style dynamique, contemporain mais poétique aussi. C'est sûr qu'il faut aimer les récits mythologiques. Premier roman et nouveauté 2013.


 


Le cycle des démons -L'homme rune (et la suite) : Dans un monde où l'humanité est persécutée par des démons qui pop la nuit, on suit trois jeunes gens voués à se rencontrer et à jouer un rôle fondamental dans la lutte contre les démons. Roman initiatique qui véhicule un message important : la liberté est dure à obtenir et demande des sacrifices pour la garder.


 


Le Sorceleur : Une saga très riche en humour, et déclinée au cinéma, en Bd, et en jeu vidéo. C'est une tuerie (qui date, mais une tuerie quand même.).


Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Le syndrome de Fritz de Dmitri Bortnikov. Ed. Phébus, 2012. collection Libretto.


 


Un auteur russe assez méconnu vivant en France depuis une dizaine d'années qui nous offre une sorte d'autofiction en contant l'histoire d'un enfant obèse grandissant dans la steppe russe entre Moscou et l'Oural. Au sein d'une famille désabusée, Fritz, enfant obése et moqué de tous, est élevé par son arrière-grand-mére aveugle de naissance mais portant sur lui un regard tendre.


 


De drames en moments de bonheur nous le suivons entrer à l'armée pour mincir et rompre avec le cloaque qu'est son village natal. Mais là bas aussi l'ambiance est délétère, tellement que l'on se croirait dans un roman de Soljénitsyne avec cependant des passages amusants et insolites.


 


L'écriture varie constamment, d'une prose poétique à un langage argotique, d'enchaînements de mots à la Guyotat en passant par un langage parlé à la Céline, ce qui en fait un ouvrage intéressant et plaisant !


Modifié par Bruno
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 4 months later...

J'apprends l'allemand de D Lachaud... Oui ce n'est pas récent, mais il devait partir au pilon-vente.... car il ne sortait plus depuis des lustres... et un coup de tête, je l'ai "sauvé", lu et super apprécié... un coup de coeur, un chouchou comme on dit chez nous et donc reparti dans le circuit des prêts avec mention!! Pour ceux qui on suivit mon poste sur le désherbage des livres anciens, non Lachaud n'en faisait pas partie tout de même mais ça y est, le tri est fait! et pour notre désherbage courant : un don à une asso humanitaire  pour une vente en partenariat dont les recettes partiront au Cameroun pour la réfection de la toiture d'une école!!


Bon je sais je suis hors sujet mais j'avais envie de la dire!!!


Belle journée à tous!


Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

L'Empereur, C'est moi, Hugo Horiot.


 


En voici une citation, extraite du site de l'éditeur  [l'Iconoclaste] :


 


" Je connais bien la forêt et je ne crains pas les fantômes. Ils savent que je les respecte et que je ne suis pas venu pour les chasser. Malheur à celui qui les méprise : il sera changé en ver de terre.


 


Je marche dans la forêt, toujours avec une épée en bois. Le monde n’aime pas les rêveurs. Je dois m’entraîner. M’entraîner à me battre et à résister pour rêver."


 


Hugo Horiot y fait un récit de vie à mi parcours : c'est l'histoire d'un enfant aimé par sa mère, incompris par sa psy, oublié par ses instits...


C'est l'histoire d'un enfant atteint du syndrome d'asperger, qui regarde le monde avec émerveillement et curiosité, qui regarde l'humanité avec rage et colère.


C'est l'histoire de la manière dont il apprend à composer avec ce qui  (et ceux qui) l'entoure(nt) pour atteindre une forme de sérénité.


Hugo deviendra comédien : les amateurs de théâtre sauront apprécier la partie qu'il consacre au jeu.


 


Je l'ai lu a toute vitesse d'une traite, et puis je l'ai relu lentement, en profitant de chaque phrase. Une boule dans la gorge, ou le sourire au lèvre, selon la page.


Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

page_6.jpg


J'ai fini récemment Fedeylins de Nadia Coste (premier tome).


 


Très joli roman pour la jeunesse, plutôt épais, qualité et quantité appréciables pour un adulte.


 


Une grande douceur dans le récit, et pourtant pas un once de niaiserie !


 


Vraiment, je le conseille.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

J'ai récemment lu le premier tome de l'intégrale Le Trône de Fer.


 


J'ai un avis mitigé sur ce livre. Autant il souffre du grand handicap d'une traduction pas toujours compréhensible (et c'est un euphémisme), autant il a des atouts.


 


C'est un livre de fantasy qui mentionne peu tout le coté "magique" d'ordinaire omniprésent et se place dans un monde qui à une histoire et ressemble un peu à la Grande Bretagne au Moyen Age.


Le roman est à déconseiller aux âmes sensibles pour cause de scènes violentes (nombreux combats), multiples trahisons.


Autre point positif: enfin des personnages qui peuvent prendre de bonnes décisions et de mauvaises décisions sans qu'ils soient pour autant catalogués comme "gentils" ou "méchants".


Je m'explique, la typologie des personnages entre "les gentils" et "les méchants" , qui est présente bien sur, est moins marquée que dans beaucoup de livres. Cela tient essentiellement à la description psychologique des personnages aussi bien agréables au lecteur que désagréable. Du coup, en expliquant pourquoi tel personnage décide de s'allier à tel autre, cela brouille les notions de Bien et Mal .


Sauf que cela alourdit beaucoup le récit.


 


C'est un livre (un pavé d'ailleurs) qu'il faut lire en une seule fois sous peine d'oublier qui est qui.


Il y a en effet de nombreux personnages, qui ont tous un rôle et des alliances bien précis.


I


En bref, ce livre tient beaucoup du roman historique décliné sur beaucoup plus de pages, avec quelques détails relevant de la fantasy.


 


Je le conseillerai aux bons lecteurs amateurs de romans historiques qu'une traduction approximative ( plus agaçante que génante) ne rebutent pas.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Madame le lapin blanc, un gros coup de cœur pour moi aussi (comme presque tous les albums de Bachelet), je ne dirais pas "pour les enfants" ou "pas pour les enfants", mais plutôt : "pour tous" !


 


Sinon, je viens de finir Sous la terre de Courtney Collins : j'ai beaucoup beaucoup aimé... une ambiance à la gallmeister (mais nous sommes en Australie), une nature sauvages, des hommes âpres, une femme en quête de liberté, c'est superbe !


Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité Islampunk

Je viens juste de finir Indian Creek de Pete Fromm ou l'histoire d'un étudiant qui passe l'hiver sous une tente dans un coin perdu de l'Ohio. Un beau récit sur les grands espaces !

Carrément d'accord et l'auteur est très sympathique :)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité Islampunk

quelques bons livres :


 


- Abraham Flexner : L'utilité de l'inutile.


- Al-Dîn Rumi Djalâl : Le Mesnevi.


- Michel Serres : Le mal-propre.


- Takeshi Kitano : Boy


 


....


Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 4 weeks later...

bonjour !


 


je prends le train en route, mais je cherchais où loger mes "petits"... et dieu sait s'ils sont nombreux...


 


mes choix littéraires sont très éclectiques... mais j'ai envie aussi de vous les faire partager.


je précise toutefois que j'ai pas tout lu les commentaires présents sur ce topic... veuillez m'en excuser (la concierge est dans l'escalier...)


 


 


donc je vais commencer par :


 


Tadaaaaaaaaaa !


 




L’ABYSSIN, Jean-Christophe RUFIN

 


je l'ai lu il ya pas mal de temps, grâce à une bibliothécaire que je vénère. cette femme précieuse m'a permis de découvrir des auteurs dont j'ignorais jusqu'à l'existence... c'est pour vous dire !


 


je vous livre un extrait de ma lecture. vous jugerez par vous-même...


voici :


 


"



-« C’est bien, dit Monsieur de Maillet debout, une jambe tendue, satisfait de cette lecture et admirant en même temps son bas de soie vert pomme, tout fraîchement arrivé par la galère de France.


-« A la suite de notre dernier entretien, il a fait poursuivre le caravane de nos envoyés. Les capucins ont rejoint notre mission à Senaar et ont réitéré leur demande. Profitant de la nuit sans lune, nos envoyés se sont, paraît-il, enfuis et, malgré les recherches, on n’a pas retrouvé leur trace.


-« L’avez-vous mis au singulier ? »


-« Quoi donc Excellence ? »


-« Eh bien, « traces » ? »


-« Il me semble »


-« Ecrivez au pluriel. Je les vois mal s’enfuir à cloche-pied, les uns derrière les autres, pour ne faire qu’une seule trace. »


 


 


et voici un autre extrait...


 


 



"Les valets étaient munis par ses soins de pieds-de-biche. Jean-Baptiste leur donna l’ordre, d’un geste, d’ouvrir la caisse. Le Roi fi signe aux suisses d’avancer sa chaise de quelques pas et, en s’aidant du gouvernail, il se mit de travers pour avoir directement la vue, du côté gauche, sur ce qui allait apparaître. Un silence attentif entoura l’ouvrage des deux valets. On n’entendait plus dans le salon que le ronronnement de l’énorme bûche qui brûlait dans la cheminée et, de temps en temps, le grincement des clous que les outils arrachaient au bois de la caisse. Enfin, le couvercle déda. Jean-Baptiste écarta les valets, déposa le couvercle sur le côté. On ne voyait qu’une toile de lin humide, de couleur brune qui recouvrait un contenu rebondi. Jean-Baptiste l’écarta et tout alla très vite.


Il eut un instant d’arrêt puis saisit quelque chose à deux mains, qui avait la largeur de la caisse. Il se redressa : la chose, épaisse, se déroula sous l’effet de la pesanteur. Elle était verdâtre, pelucheuse, nauséabonde. L’oreille d’éléphant, méconnaissable, était figée en bloc par la moisissure. Elle dégagea, en se déployant , une fine poussière livide comme une mauvaise farine, qui forma un nuage lourd et pestilentiel. Des insectes du plus répugnant aspect, troublés par cette soudaine effraction sautaient de toutes parts avec ce qu’ils avaient de pattes, d’ailes, d’antennes et leurs effrayantes colonies s’enfuyaient sur le sol.


Jean-Baptiste était si stupéfié par la corruption de cette matière qu’il en resta saisi et, tout en regardant autour de lui d’un air désespéré, il continua d’agiter stupidement le souple et lichéneux tablier qui ensemençait l’atmosphère de son ordure.


Au bout d’un court moment de sidération, une agitation violente saisit l’assistance.


-« Au Roi ! Au Roi ! cria une voix qui était sans doute celle de Pontchartrain. Qu’il ne respire rien !


Les suisses firent pivoter le fauteuil et l’éloignèrent par une porte promptement ouverte sur la galerie."


 


http://ecx.images-amazon.com/images/I/41QD1DP9ZKL._.jpg





 


Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

LE VIEUX QUI NE VOULAIT PAS FETER SON ANNIVERSAIRE...


 


qui a lu ce "burlesque ?"


 


voici un extrait :


 



"Il fut accueilli par sœur Alice, qui avec un sourire aimable lui fit perdre toute sa joie de vivre en quelques minutes simplement en lui faisant part du règlement intérieur : interdiction de fumer, interdiction de boire de l’alcool et interdiction de regarder la télévision après 23 heurs. Elle précisa que le petit déjeuner était servi à 6 h 45 en semaine et une plus tard les jours fériés. Le déjeuner à 11 h 15, le goûter à 15 h 15 et le dîner à 18 h 15. Tout pensionnaire arrivant après ces heures-là s’exposait à être privé de repas.


Ensuite, sœur Alice énuméra les règles concernant la douche, le brossage des dents, les visites venant de l’extérieur et les visites entre résidents.


-« est-ce qu’on peut chier quand on veut, au moins ? demanda Allan.


Voilà comment les relations entre sœur Alice et Allan se dégradèrent moins d’un quart d’heure après leur rencontre."


 


 



 


j'ai ri ! que c'était bon et drôle !! enfin une personne qui s'est écrire dans la dérision et la sincérité et qui aime rire !!


c'est un livre inattendu, où la vie et la mort se côtoie, se tutoie et ma foi... s'éclate ! le mot est choisi.


 


si vous aimez les fourberies de chaplin, vous serez conquis par l'écriture fluide et l'aventure trépidante qui vous entraîne au fin fond de la suède et dans une camionnette folle vous fait voyager aux quatre coins de la planète... ouf ! ça fait du bien !


Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

http://ecx.images-amazon.com/images/I/51DWTMAV38L._.jpg


 


 


HOROLOGIOM l'intégrale... une BD extra ordinaire... un petit fan et moi l'avons lu ensemble et nous sommes restés sous le charme.


les dessins sont beaux, l'idée originale...


 


le pouvoir, l'humanité... je vous laisse deviner... je ne sais pas raconter les histoires, je sais les inventer...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

LE CLUB DES INCORRIGIBLES OPTIMISTES... jean michel Guernassia...


 


encore une petite perle que la bibliothécaire m'a mise entre les mains...


 


le décor : PARIS... la russie... et des joueurs fous d'échecs.


 


des drames, des souries, des fous rires. un attachement profond envers les personnages. on ferme la dernière page et on verse une larme : bah ! pourquoi ça se termine comme ça ?


 


extrait :


 



"Il y avait des après-midi où les périodes de silence étaient courtes et les rires ravageurs. Igor, Pavel, Vladimir, Imré et Leonid étaient des compagnons joyeux qui ne prenaient rien au sérieux, se moquaient de tout et d’abord d’eux-mêmes. Ils étaient les premiers à chambrer le joueur bougon qui réclamait le calme. Ils connaissaient un nombre illimité de blagues communistes qui les faisaient s’étrangler de rire. J’ai mis du temps à comprendre que leurs plaisanteries absurdes n’étaient pas loin de la réalité. Malgré leur quotidien, ils n’étaient ni tristes, ni mélancoliques. Au contraire, ils affichaient un humour permanent et semblaient insouciants, comme si aucun souvenir ne les encombrait. Gare à celui qui déprimait et manifestait son angoisse. Il se voyait rappeler à l’ordre d’un : «  tu nous emmerdes avec tes problèmes. Tu es vivant, profites en pour vivre ! »


 



 


"A la maison, après le dîner, j’ai expérimenté la théorie de Sacha. Je me suis servi un whisky. Mon père adorait en boire le samedi soir. Ça le rendait joyeux. Mais ce breuvage avait un goût de médicament et m’a brûlé la gorge. Je voulais finir le verre. Je n’y suis pas arrivé. J’en ai jeté la moitié dans l’évier. J’avais le ventre en feu. J’ai attendu, assis devant une feuille blanche. J’avais la tête qui tournait et envie de vomir. C’était formidable. Je commençais à ressentir le trouble de l’ivresse et à souffrir. J’ai été mal foutu une partie de la nuit. Sacha devait avoir des références précises en tête. La règle ne s’est pas vérifiée. L’inspiration n’est pas venue. Je m’attendais à voir le stylo courir sur la feuille et la noircir de vers magiques. Il m’est resté collé à la main. L’autre tenant mon ventre. À titre personnel, je certifie que le whisky est inefficace et ne m’a été d’aucune utilité pour la poésie. Le mystère de la création doit être ailleurs."



 


Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites


LA NUIT DES CALLIGRAPHES : Yasmine Ghata


 


 


Mon commentaire : L'auteure plonge sa plume dans les eaux calmes du Bosphore : limpide et noire, comme l'histoire, sombre comme une nuit sans lune. l'encre emprunte le papier blanc et l'arabesque se dépose : volutes de récit, narration enchainée de vie, enjambage d'histoire... la calligraphie agit au fil des pages et le lecteur est tatoué de mille et une merveille... de la vraie poésie... tellement beau... merci à son auteure !


 


 


extrait :


 



«  Mes doigts battent des ailes à défaut de pouvoir bouger.Ils ne sont pas grand-chose en définitive, une drôle d’étoile à cinq branches qui écrit du haut d’un immeuble scrutant les allées et venues du détroit. Pourtant ces petites mains suffisent à agiter les mains du bosphore. Quand je peaufine une lettre, un tourbillon voit le jour ; quand ma main s’emporte, l’écume jaillit sur le quai et se retire avec la même intensité. Je m’amuse parfois à bouleverser le cours tranquille de cet écoulement, je fais tanguer les caïques qui déversent leurs filets de pêche dans les profondeurs, ou naviguer à contre-courant les canots au petit matin. Mais ma main ne peut rien contre les paquebots qui sillonnent le détroit dans un silence menaçant, elle dérive sur le papier pour qu’ils se frayent un chemin parmi les frêles embarcations. En soufflant sur l’encre pour qu’elle sèche, je chasse le brouillard épais du matin qui aveugle les usagers.



Je presse la plume métallique de mon calame et le relâche au gré de mes humeurs, ma main est seule à décider du sort de la journée… »


 


 


je sais pas vous... mais moi je trouve ça super beau...


Modifié par KATHLYN
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

PRODIGE - Nancy Huston


 


ça ne se raconte pas : ça se lit. c'est incroyablement beau et puissant ! les notes résonnent encore à mon oreille...


 


Mon commentaire :


on tourne les pages et les voix apparaissent. on lit. on se laisse happer, par l'écriture sûre. on s'attache, on se lie, on s'étonne et on se cramponne. aux "silences polyphoniques" mais aussi à l'émotion qui est là comme un trémolo... le Prodige dans toute cette histoire, c'est son auteure : Bravo Mrs Huston


 


elle a écrit un autre livre : LIGNES DE FAILLE....


 


j'ai pas réussi à le finir. le personnage de tête m'a agacé... c'est idiot, mais cet égocentrisme sur un enfant m'a vraiment ennuyé. si quelqu'un l'a lu, peut il me raconter la fin ?? ( :D )* (ça c'est pour Batman...)


Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

et puis un dernier pour la route...


 


AZAR, de M. K...


 


en fait : j'ai pas fini de l'écrire... :hyper:


 


non sérieux... puis après toute façon, faut l'envoyer à un éditeur, et là non plus je sais pas faire... :ermm:


 


bon : je vous raconte quand même


 


c'est l'histoire d'un homme qui marche depuis... longtemps... dans le sable où ses bottes s'enfoncent... il marche vers son destin mais il ne le sait pas. en fait, il s'est perdu. depuis combien de temps ? il l'ignore... il a tout oublié. même... pourquoi il marchait. il marche parce que s'il s'arrête il tombe. il le sait...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Restaurer la mise en forme

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

×
×
  • Créer...