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Enquête métier


Amelie

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Bonjour Amélie

 

Ce serait bien que tu mettes un email dans ton fichier .doc. Sinon, tu n'obtiendras jamais de réponses.

Ce qui est un premier point.

 

Pour ton questionnaire, il est un peu bateau (presque devoir scolaire).

La plupart des questions sur le poste peuvent trouver réponse en cherchant : "fiche de poste" bibliothécaire.

Pour le passage sur le recrutement, tu peux y répondre par la recherche : "offre d'emploi" bibliothèque

 

- Quels conseils donneriez-vous pour réussir dans ce métier ?

 

Savoir utiliser un moteur de recherches... c'est maintenant la base pour un bibliothécaire face au public. Car il s'agit de répondre aux questions et aux besoins des usagers.

Si tu es en reconversion vers le métier de bibliothécaire, soit déjà bibliothécaire. Tu ne peux pas attendre que l'information arrive toute cuite, tu dois aller la chercher. Tu dois la trouver pour les autres.

 

Je préfère que tu me demandes, (pour la majeure partie des questions) :

- Pourriez-vous me confirmer que (par exemple, vous accueillez des stagiaires, on peut entrer dans le métier en étant embauché par un maire)

 

Parce que, quand je lis ça :

- Sous quels types de contrats principalement (Intérim, CDD, CDI, contrat aidé, contrat d’apprentissage,...) ?

C'est évident que tu n'as pas cherché. Tu ne t'es pas montrée curieuse.

 

Tu n'as pas essayé de répondre à tes propres questions.

Donc, on a l'impression de remplir le devoir d'un stagiaire de troisième et non les questions d'une enquête métier.

 

Et moi, je me pose la question : dois-je perdre mon temps à répondre à ton questionnaire bateau, ou prendre le temps pour autre chose ?

 

J'ai préféré autre chose.

 

Tu as la démarche de l'usager, qui attend.

Tu as celle du bibliothécaire qui entre en action et qui cherche la réponse.

 

Tu t'es inscrite sur l'Agorabib, c'est un excellent premier pas... continue à avancer, entre en action.

Cherche.

 

Car :

- Y a-t-il des besoins en recrutement en ce moment ?

Oui, pour ceux qui en veulent. Et pas qu'un peu.

Cherche sur le forum le mot concours, et lis les billets, découvre la réalité et les difficultés. Ça fait partie de ton enquête métier. Et apprendre à chercher, c'est un gain de temps pour le futur. Surtout si tu veux devenir bibliothécaire.

 

Sur ce, j'attends ta deuxième mouture sur ton questionnaire métier.

Avec un email bien sûr. :wink:

 

Sois la bienvenue sur l'Agorabib.

  Bernard

 

 

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Merci Bernard pour vos conseils.

Je suis professeur documentaliste et connais bien le fonctionnement d'un centre de documentation dans un établissement scolaire. Si je fais cette enquête c'est avant tout pour découvrir comment cela se passe dans les bibliothèques. Moi-même j'ai bien conscience que certaines questions peuvent paraître bateaux sauf que d'un type de bibliothèque à une autre (universitaire, municipale ...), et du statut du personnel qui y exerce, les perceptions ne seront pas les mêmes ... Dans un CDI, j'ai l'habitude de TOUT gérer que cela soit, l'accueil, l'acquisition, le budget ... chez vous, ces tâches dépendront du statut que vous y avez. Or, j'ai beau lire attentivement les fiches métiers, ou les offres d'emploi, j'ai l'impression que tout le monde assure tout également, comme si la hiérarchie ne se faisait qu'au niveau des paies et non des responsabilités/tâches. Sans doute que c'est le cas pour les très petites structures néanmoins je me doute que ça ne se passe pas comme ça. Ne venant, pas de ce milieu, je ne peux pas m'en rendre compte avec ma simple position d'usager. C'est pourquoi je fais cette enquête. Ensuite, pour des raisons pragmatiques, Pôle emploi attend très certainement ce genre de réponses scolaires pour leur montrer qu'on a bien compris dans quoi on s'engageait sinon il ne nous finance pas forcément la formation qui va avec ...  

Pour les besoins en recrutement, je viens de postuler pour une offre d'emploi en tant que chargée d'accueil dans une grosse médiathèque municipale. Même en ayant mis l'accent sur ma formation (Licence de Lettres modernes et Master en Science de l'information, de la communication et de de la documentation) et en montrant que d'après mon parcours pro j'étais capable de mettre au point des formations pour les usagers et des animations autour de la lecture, expo etc. , je n'ai même pas eu la chance de passer un entretien ... alors je m'interroge : que leur faut-il de plus ?

 

J'ai ajouté mon adresse mail à la fin du questionnaire (amelie.charlier@yahoo.fr). En plus j'y avais pensé mais comme je ne l'ai pas fait sur le moment, ça m'est sorti de la tête ...

 

Bon après-midi

Amélie

Enquête métier - Bibliothécaire.doc

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A mon avis, tu n'as pas reçu de réponse pour le poste de "chargée d'accueil", justement parce que ta formation universitaire est trop élevée pour ce type de poste, qui est la plupart du temps (très injustement, mais c'est un autre débat) donné à des personnels de catégorie C n'ayant qu'un bagage scolaire minimal. Tu as une formation universitaire qui te prédispose à des postes de cadres A ou B. La question alors n'est pas "que leur faut-il de plus" mais que te faudrait-il de moins, et c'est une impasse évidemment.

 

Tu le dis toi-même : chez vous, ces tâches dépendront du statut que vous y avez.

 

La réalité de terrain est parfois plus nuancée que cela parce que de nombreux agents contractuels surdiplômés sont régulièrement affectés à des tâches sans rapport avec leurs capacités, mais ça c'est un peu le cas partout....La solution, c'est le concours.

 

Ne te bases pas sur les "fiches métier" du CFPT ou de la Gazette des Communes (donc de l'Etat), elles sont généralistes et peu représentatives des tâches réellement effectuées ici ou là. Pa contre au niveau déroulement de carrière, échelons etc...elles sont correctes. N'oublie jamais que "la territoriale" c'est un patchwork, où les fonctions, les diplômes et les grades ne sont pas forcément en corrélation.

 

Pour le reste de ton questionnement je suis d'accord avec B. Majour, une bonne recherche sur les rubriques du forum s'impose.

 

Je viens à l'origine d'un CDI et, me retrouvant en premier poste, seul dans une petite bib, j'ai effectivement TOUT géré seul. Ensuite dans d'autres structures, ce que tu apprends c'est à gérer en équipe, et à déléguer. Et en fonction de critères qui ne sont pas nécessairement hiérarchiques mais plutôt basés sur les capacités de chacun et les missions de chaque bibliothèque (qui peuvent être très différentes, notamment au niveau de l'animation par exemple, mais aussi des contraintes en effectifs)

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Bonjour Amélie

Je suis professeur documentaliste et connais bien le fonctionnement d'un centre de documentation dans un établissement scolaire.

Ok, donc tu es de la partie.
Tu es déjà bibliothécaire.

Quelle différence y a-t-il entre un prof-doc et un bibliothécaire ?
Aucune. Le prof-doc s'occupe d'un fonds jeunesse, spécialisé scolaire.
Son bonus, il donne des cours.

Un bibliothécaire s'occupe d'un fonds ou d'un secteur pour plusieurs catégories d'âge.
Son bonus, il n'a pas le temps de donner des cours, il prépare des animations. :wink:

Chez nous (pas "chez vous" tu en fais partie), ça ne dépend pas du statut... comme tu le supposes.
Ça dépend surtout des moyens financiers et de la taille de la structure.

Petite structure = taille d'un CDI = on s'occupe de tout, peu importe son statut.
Parce que le boulot est exactement le même : gérer un fonds, accueillir du public, etc.

Dans les plus grosses structures, on peut avoir des besoins des catégories A (soit des bibliothécaires, ou des conservateurs), parce qu'il y a un besoin d'encadrement (et du choix d'orientations de la structure)  ou de gens calés dans la gestion de fonds spécialisés et précieux.

Mais on peut tout à fait voir une grosse structure comme un empilement de CDI, chacun étant spécialisé dans un domaine particulier : petite enfance, BD, Roman, jeunesse, CD, DVD.
Et certains donnent aussi des cours d'informatiques, ou autre dans les Fab-lab.
Là, il faut un coordinateur pour mettre en phase cet empilement, et aussi distribuer les budgets..

Aucune différence pointue par rapport à ce que tu connais déjà.

Prof-doc, tu es rémunérée par une grille indiciaire de la Fonction Publique d'Etat. C'est la même chose pour les bibliothécaires d'Etat. Et c'est similaire dans la fonction publique territoriale : toujours une grille planifiée à l'avance, avec avancement d'échelons au cours des années.

Bien sûr, quand tu as des tâches d'encadrement, tu as des responsabilités supérieures. Tu es en charge de personnel, donc de leur appréciation, et du planning, etc.
Ceci dit, on peut être catégorie C et encadrer d'autres catégories C sans avoir d'avantages supplémentaires au niveau salaire mensuel. Il est plus courant d'embaucher des catégories B et A pour encadrer les catégories C. Mais on peut être catégorie A et B sans encadrer personne. Certains postes ou fonds précieux nécessitent des gens spécialisés.

Et puis, vu le niveau d'études actuel des bibliothécaires, ça ne veut pas dire non plus que le chef saura mieux faire que le catégorie C, ou qu'on ne confiera pas des tâches d'un B à un C.
Le "statut" du personnel en bibliothèque est une notion vraiment très floue.

Et si on recherche beaucoup de profils polyvalents dans le monde des bibliothèques, ce n'est pas pour rien.
Le niveau d'étude n'est pas non plus une référence absolue. Quand on est face au public, il faut pouvoir se mettre à la portée de tout le monde... être de niveau égal. Savoir se débrouiller pour répondre aussi bien à l'enfant de cinq ans qu'au BAC+5 qui vient te poser une question.
Quand on ne sait pas répondre, on transfère la question au reste de l'équipe. (Le reste de l'équipe peut aussi se trouver hors de la structure, soit dans la communauté des bibliothécaires)

Et là, c'est une grosse différence par rapport à un CDI où les enfants ont un âge ciblé.
Encore que, si tu as reçu dans ton CDI des petits sixièmes ou des terminales, tu es tout à fait dans la même configuration. Sauf qu'en bibliothèque, l'écart de l'âge est total.

On a le même phénomène "CDI" en Bibliothèque universitaire, spécialisation dans un fonds destiné à une tranche d'âge et à une catégorie de population bien définie, avec un but lui aussi bien défini. Et je n'oublie les chercheurs à la BNF.

Est-ce que les perceptions sont les mêmes ?

Probablement oui, surtout quand on est au contact avec le public (60 à 70% du temps de travail). Ce qui est le cas de la majorité des bibliothécaires : il faut pouvoir répondre aux demandes/questions du public durant le temps de travail public.

Idem pour ceux qui gèrent les structures, même perception pour convaincre les élus de donner toujours plus afin d'obtenir le minimum et faire tourner le service. Tu devais avoir le même problème avec ton chef d'établissement.

On est souvent dans une perception identique parce que nous affrontons les mêmes problématiques, certes à des degrés divers que ce soit budget, ou population touchée par les actions.
Mais bon, si on pédale sur un petit vélo ou sur un grand vélo, on est toujours en train de pédaler.

Pour le reste aussi, ce sont les mêmes tâches à réaliser. Et la polyvalence aidant, tout bibliothécaire est un peu touche à tout, surtout lorsqu'il s'agit de remplacer un absent. Vu le non remplacement des départs à la retraite et les restrictions budgétaires, on est plutôt en sous-effectif chronique... ce qui aide énormément à la polyvalence.

Ce qui entraîne : aucune journée en bibliothèque n'est totalement "type".

Pour continuer la comparaison avec ton CDI, c'est un peu comme si tu recevais au CDI une classe de sixième et une classe de terminal sans vraiment savoir à quelle heure ils vont passer. Et s'ils vont passer en groupe ou en mode dispersé.

Ceci est vrai pour le public général. Avec le passage des classes, des haltes-garderies ou autres partenaires, on est obligé de fixer des plannings pour leur réserver des créneaux.

Mais tu n'as pas de journée type commune à toutes les bibliothèques.
Tu as surtout des journées où tu essaies de faire le maximum de tâches internes (budget, acquisition, etc.) avant d'ouvrir au public, ou après avoir ouvert au public.

C'est peut-être un peu plus typé dans les grosses structures. Dans le fait que chaque bibliothécaire est en charge d'un secteur particulier (quand il n'en a qu'un à charge), parce que la densité de documents à traiter est très importante dans les grosses structures. On est bien dans l'empilement de "CDI". :-)

Ce qui confirme ton impression.
"Or, j'ai beau lire attentivement les fiches métiers, ou les offres d'emploi, j'ai l'impression que tout le monde assure tout également, comme si la hiérarchie ne se faisait qu'au niveau des paies et non des responsabilités/tâches."

C'est presque tout à fait ça.
Peut-être que tu as une nuance légère entre les catégories C, B, A... comme il peut y en avoir entre les bergers qui ont des bergeries de 500, 3000 et 10000 moutons.

Et plus tu montes en quantité, plus tu dois déléguer et subdiviser la charge de travail, mais au bout du compte chaque berger s'occupe de moutons. Et le chef des bergers s'occupe de répartir les tâches, en plus des prospectives et d'orientation d'avenir.
 

Pour le poste d'agent d'accueil auquel tu as postulé.
Ferris te l'a dit... tu n'as pas le profil.
Tu es trop diplômée.

Bon, ce qui ne te sera pas dit non plus, c'est que le poste était - avec de fortes probabilités - déjà pourvu avant même le passage de l'annonce. Eh oui, si la personne en place a obtenu son concours (en catégorie C), la loi oblige quand même à passer une offre d'emploi.
Et l'ANPE t'envoie dessus à tour de bras... en le sachant fort bien. Mais pour eux tu t'exerces.

Alors prends-le comme ça : comme un exercice.
Même si je comprends, pour l'avoir vécu, combien ça peut-être (... choisis ton gros mot préféré...)
Et combien on en sort déçu et un tantinet désespéré.

Mais tu dois comprendre les règles du jeu ANPE, c'est un exercice, pas un échec.
Et si tu veux devenir bibliothécaire, ce genre d'exercice, tu vas devoir le répéter un sacré nombre de fois, même si tu as obtenu le concours. C'est un autre aspect de la profession de bibliothécaire territorial : les reçus-collés de la fonction publique territoriale. (Avec les concours d'Etat, il y a un poste à la clef... pour ceux qui arrivent au bout) Pour la territoriale, tu as trois ans pour te placer après avoir réussi ton concours, sinon tu perds tous les bénéfices du concours et tu dois tout recommencer.

Ce qui ne doit pas t'empêcher de tenter ta chance partout, en CDD, en CDI, même en Interim ou en bénévolat.
Ce qui compte, c'est d'avoir de l'expérience. Tu en as déjà en tant que prof-doc, ça il faut le mettre cent fois plus en valeur que tes diplômes. Tout ce que tu faisais dans ton CDI, ça vaut de l'or. Ton diplôme te servira à passer les concours.

Tu as aussi une excellente question, mais peut-être pas à retourner
"alors je m'interroge : que leur faut-il de plus ?"

Le bon sens serait plutôt de dire "que te faut-il de plus ?"

- Un contact avec un réseau de bibliothécaires, (l'ABF est un très bon début, y adhérer permet d'assister aux réunions régionales, aux visites back-office des bibliothèques,  de se former suivant les régions, etc.)
- Visiter de nombreuses bibliothèques, parler avec les personnels,
- Apprendre, découvrir, chercher,
- Passer les concours (le mentionner sur ton CV),
- Et lire beaucoup sur le domaine, te montrer curieuse, fouiller, fouiner, enquêter. (Ce n'est pas du temps perdu si tu veux devenir bibliothèque. Ce sera du temps bien investi. Le domaine est vaste, et c'est en forgeant qu'on devient forgeron. C'est en ayant une démarche de bibliothécaire qu'on devient bibliothécaire).

Tu ne dois pas travailler pour l'ANPE, mais pour toi.

Tu dois comprendre que le tsunami doit venir de toi, pas de l'extérieur.

Lance-toi dans la vague.
  Bernard

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@Bernard

 

Depuis septembre 2008 la fusion ANPE-Assedic a donné naissance à "Pôle Emploi". L'appellation ANPE est donc aussi obsolète qu'inappropriée, sauf dans le no man's land bordelais évidemment.:D

 

Le bibliothécaire s'engage à assurer la fiabilité des informations, œuvrer à leur mise à jour permanente et à leur conformité à l’état présent des connaissances scientifiques  (code de déontologie du bibliothécaire)

 

Blague à part, Amélie peut prendre connaissance de ce code, il peut lui être utile pour cadrer le sens de notre action : https://www.abf.asso.fr/6/46/78/ABF/code-de-deontologie-du-bibliothecaire

 

Ferris

Pinailleur

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Dans mes souvenirs, ça restera l'ANPE, pour bien des raisons sur l'acronyme.

On en trouve quelques exemples sur la toile.

 

Je ne les partage pas tous, mais certains m'ont toujours paru quasi pertinents. :wink:

On comprend mieux pourquoi ils ont changé la formulation.

 

Cependant, comme je l'ai dit, le bibliothécaire compte aussi sur le reste de la communauté.

En particulier sur ce forum pour les rectifications d'usage.  :D

 

Quant à l'article que tu cites, il y manque : dans la mesure de ses connaissances. (et de ses moyens financiers)

 

Parce que le code déontologique est un optimum à atteindre... dans la mesure de ses possibilités intellectuelles, temporelles, et financières permises par sa collectivité.

 

Cependant tu as raison, Ferris, il est à connaître pour noter les aspirations profondes des bibliothécaires.

 

Même si certains articles montrent clairement l'impuissance de notre profession :

Permettre un accès à l’information respectant la plus grande ouverture possible, libre, égal et gratuit, sans préjuger de son utilisation ultérieure.

 

Gratuité : minorité de bibliothèques.

Son utilisation ultérieure : dans le respect de la réglementation sur le droit d'auteurs.

 

Aspirations profondes... mais non réalités du terrain.

 

Merci d'avoir corrigé mon erreur de nom. :thumbsup:

  Bernard

 

 

Modifié par B. Majour
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Je ne connais que trop bien ce code, j'ai dû faire une composition là-dessus au CAPES il y a quelques années. J'ai même pensé à une blague ... pourquoi nous proposer un texte lié aux bibliothèques alors que nous voulons intégrer un CDI d'établissement scolaire (nous avons un référentiel métier bien détaillé en tant que prof de manière générale avec un encart important consacré aux profs docs + une circulaire de missions mais non, on nous sert le décalogue du bibliothécaire...). De toute façon, ce CAPES est une blague à lui tout seul. On nous demande à l'externe d'aussi bien nous mettre dans la peau d'un prof doc, que d'un doc, que d'un archiviste ou d'un bibliothécaire ... Ce serait plus simple de "réduire" à prof-doc parce que la mission de chaque service est différent quoi qu'on en dise. Même si les tâches courantes sont semblables, le but à atteindre n'est pas tout à fait le même. Ne serait-ce qu'au niveau de l'information. Dans une bibliothèque et un centre d'archives il y a un aspect conservation alors que dans un centre de documentation, l'info doit être la plus "fraîche" possible ... Tout comme je ne vois pas l'intérêt non plus d'orienter un sujet sur les musées quand on veut passer le concours de bibliothécaire ou d'assistant ...  enfin bon, je ne vais pas refaire le monde. Ceux qui pondent ce genre de sujet ont tôt fait de nous dissuader de passer un concours. Les bougres !

 

Mais il y a une question que je me pose au niveau de ce code. Nous sommes bien d'accord que nous ne devons pas faire de censure dans ce que nous proposons dans nos collections. Que fait-on dans une bibliothèque quand nous tombons sur un livre qui fait polémique (aller, au hasard, Mein Kampf) ? 

Dans un CDI scolaire, perso je pourrais dire que la 2nde guerre mondiale fait partie du programme de 3ème et de 1ère (le totalitarisme) et justifier ce choix de nature pédagogique comme ça. A partir de là, je peux décider de mettre le dit livre dans la réserve et ne restreindre l'accès qu'à ces deux seuls niveaux. Je peux aussi proposer des activités de médiation avec les profs d'histoire pour poser un cadre avec les élèves d'entrer de jeu en ne faisant pas la politique de l'autruche ("oui, ce livre existe, il décrit une certaine pensée et vous connaissez les dégâts que ça a pu faire"). D'ailleurs ensuite ça peut permettre de faire un lien avec l'éducation aux médias et à l'info. Enfin voilà comment on peut gérer la chose (sachant que je ne me fais pas d'illusions, les ados adorent le goûts de l'interdit .. si je restreint l'accès à seulement quelques niveaux, je sais très bien que le livre a de fortes chances de circuler entre eux sous le manteau ...).

Mais dans une bibliothèque où toutes les générations se croisent, comment gère-t-on un tel cas sans trahir notre code déontologique ? Ca ce serait un beau sujet de concours ^^  

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Bonjour!

 

Je rebondis sur quelques points:

  • " Ne serait-ce qu'au niveau de l'information. Dans une bibliothèque et un centre d'archives il y a un aspect conservation alors que dans un centre de documentation, l'info doit être la plus "fraîche" possible ". Précision importante: toutes les bibliothèques n'ont pas vocation à conserver! Loin de là! Régulièrement, nous éliminons de nos rayonnages des documents qui ont fait leur temps selon différents critères (obsolètes, abîmés...). La plupart des BM proposent également beaucoup de médiation.
  • "Nous sommes bien d'accord que nous ne devons pas faire de censure dans ce que nous proposons dans nos collections. Que fait-on dans une bibliothèque quand nous tombons sur un livre qui fait polémique (aller, au hasard, Mein Kampf)" : et bien nous nous basons sur la charte des collections que nous avons fait valider/approuver en conseil municipal. La question de la censure est abordée dans agorabib mais aussi ici:

http://www.enssib.fr/content/suite-plusieurs-demandes-recentes-de-pret-de-mon-combat-de-hitler-jaimerais-connaitre-la

http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/documents/60384-une-approche-du-livre-litigieux-en-bibliotheque-le-cas-des-pamphlets-de-louis-ferdinand-celine.pdf

 

  • "Dans un CDI, j'ai l'habitude de TOUT gérer que cela soit, l'accueil, l'acquisition, le budget ..." En bib, c'est tout pareil :ahappy: Parce que quand tu es responsable d'établissement, même avec une équipe conséquente, tu te fades pas mal de boulot: budget, poldoc, planning, rh, élus.... sans oublier les divers usagers (individuels mais aussi l'éduc nat, les p'tites mamies de lire et faire lire, le copain_de_l'élu, j'en passe et des meilleures). 

Belle journée,

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Bonjour Amélie

 

pourquoi nous proposer un texte lié aux bibliothèques alors que nous voulons intégrer un CDI d'établissement scolaire (nous avons un référentiel métier bien détaillé en tant que prof de manière générale avec un encart important consacré aux profs docs + une circulaire de missions mais non, on nous sert le décalogue du bibliothécaire...)

Oui, ça paraît absurde à première vue.
Surtout qu'ils persistent et signent, les bougres. :wink:

Mais rappelle-toi : quelle est la finalité d'un concours ?
Eliminer le maximum de concurrents pour ne garder que les meilleurs, ceux les plus en phase avec le métier.

Les meilleurs sont ceux qui connaissent leur métier et qui connaissent leur référentiel sur le bout des doigts.
Quoi de mieux que de coller un référentiel métier approchant pour montrer toutes les différences existant entre les deux.

Ceux qui ne savent pas vont être déstabilisés, les autres vont pouvoir tartiner sur ces différences et démontrer leurs connaissances. Les bibliothécaires se posent des questions qui n'ont pas lieu d'être dans un CDI.
La finalité d'un CDI est beaucoup plus ciblé, on ne reçoit pas tous les publics, les contraintes y sont autres. Par exemple, en CDI, on ne cherche pas le pluralisme intensif, ni à aller trop loin dans certaines zones polémiques parce que les ados n'ont pas le niveau intellectuel requis, ni les capacités (ou l'envie) de lire par exemple Mein Kampf.
On peut aussi se retrancher derrière : ce n'est pas au programme de votre classe.
Sans compter le projet pédagogique qui va accompagner la présence de Mein Kampf au CDI.
Un bibliothécaire ne s'inscrit pas dans un projet pédagogique, il s'inscrit dans une autre démarche, dans un autre rapport à l'oeuvre, et dans un autre rapport à son public.

Mais il y a une question que je me pose au niveau de ce code. Nous sommes bien d'accord que nous ne devons pas faire de censure dans ce que nous proposons dans nos collections. Que fait-on dans une bibliothèque quand nous tombons sur un livre qui fait polémique (aller, au hasard, Mein Kampf) ?

Bonne question. Le problème est-il plus simple qu'il n'y paraît ?

Peut-être que oui.

D'abord, on n'acquiert pas au hasard (et encore moins les livres polémiques :D )

Donc, si tu tombes sur Mein Kampf en bibliothèque, c'est que quelqu'un l'a acquis avec force d'arguments. Oui, il y a un choix délibéré dans une telle acquisition. Ce n'est pas un hasard.

Une collection, c'est un tout, et si un document est pertinent, alors il a sa place... parmi d'autres qui vont l'éclairer et le mettre en valeur.

C'est la notion du pluralisme intensif dont je parlais plus haut.
On ne va pas mettre Mein Kampf tout seul, on va l'accompagner de documents éclairant toutes les conséquences de ce livre et de sa doctrine. C'est pareil avec les livres religieux, la neutralité et le pluralisme nous obligent à acquérir un exemplaire de chaque religion, ou de chaque parti politique, ou de chaque...
Et donc ça finit par coûter cher. Un achat coûteux se pèse à deux fois.

C'est un cas facile à expliquer à un lecteur qui voudrait le lire et s'énerverait de ne pas trouver Mein Kampf dans une petite bibliothèque. Idem pour un élu, mais là il suffit de demander un budget spécial pour tempérer l'acquisition. Parce qu'une collection, ce n'est pas une somme de hasards. C'est une somme d'acquisitions, comme pour les concours : beaucoup d'appelés, peu d'élus.

Ce livre polémique, on peut encore le bloquer en lecture sur place pour éviter que certains opposants à ce titre ne l'empruntent en cascade. Sinon, on serait presque obligé d'en acheter un autre.
C'est encore une différence avec un CDI. Une bibliothèque est en pleine zone citoyenne, et donc parfois l'enjeu de forces qui essaient de se l'approprier, ou de contraindre l'achat de certains documents. Le code déontologique sert, peut servir, de garde-fou contre ce genre de turbulences. Et aussi contre la censure. C'est une de ses finalités.
Sauf qu'il n'a pas valeur coercitive. Si la tutelle l'exige et si ça ne va pas à l'encontre de la loi, on ne peut pas interdire. Par contre, on peut compléter.

Sinon comme "Mein Kampf" est dans le domaine public, on peut donner l'adresse qui y mène.
Bien sûr, il sera en langue originale. Les traductions ne sont pas dans le domaine public, elles.  :tongue:
  Bernard

Modifié par B. Majour
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Mein Kampf ne fait pas polémique en soi, surtout si, comme le dit Bernard, son acquéreur l'a intégré dans un argumentaire pluraliste présent dans sa poldoc, à l'instar d'autres livres sur d'autres sujet. Il y a une cohérence.

 

Par contre ce qui me fait problème c'est le collègue qui prend une bibliothèque en cours de route, ne se réfère à aucun document et balance Mein Kampf à la poubelle, simplement "pour ne pas avoir de problème", parce qu'on ne sait jamais. Ce collègue là en balancera d'autres. Et finira surtout par modifier sa poldoc en évitant pas mal de sujet "à problèmes". Du coup on n'achètera pas le Zemmour vendu à 400 000 exemplaires. L'auto-censure fonctionnera à plein.

 

Par contre les livres pratiques foisonneront. Mais un certain lectorat moins. Quant à la déontologie pluraliste on s'en fera un agréable coussin molletonné pour fessiers délicats...

 

C'est du vécu.

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Bonjour!

 

proposer une collection pluraliste, équilibrée fait partie de nos mission car comme le dit si bien Dominique Lahary:

« si quiconque, entrant dans une bibliothèque, n’y décèle rien qui lui soit déjà familier, alors il lui est signifié, j’ose dire avec violence, que cet endroit n’est pas pour lui. »

 

L'idée est bien de ne rien interdire pour n’exclure personne, et d’acquérir en équilibrant. Comment équilibre-t-on? Avec une poldoc pensée, concertée, assumée, expliquée.

donc chez nous : y'a du Zemmour et du Soral aussi!

Et il est vrai que ça a fait grincer quelques collègues qui s'offusquaient.... Alors même que ces 2 auteurs correspondent à notre charte des collections (validée en Conseil municipale) et notre poldoc qui en découle....

J'ai eu aussi des cris d'orfraie de certains collègues par au sujet de Closer, Public...  et des remerciements d'usagers tout content de trouver ce type de documents.

 

Mais on avance, on avance, et à partir de janvier, suivant l'exemple de St Etienne, nous proposerons le rayon best seller. Et je suis sûre à 99,99% qu'il rencontrera du succès!

 

Les mots employés également: je ne parle pas de prescription mais de recommandation, parce que nous ne sommes pas médecin. J'essaie aussi de ne pas juger trop abruptement et je dis toujours que l'on peut tout à fait ne pas apprécier un livre, un film, un disque (même un classique), ce qui m'intéresse c'est que l'on m'explique pourquoi. 

 

 

 

 

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Lahary dit aussi : exclure des livres c'est exclure des gens.

 

Et pour beaucoup de collègues la notion de choix (car l'essentiel de notre métier, c'est bien de choisir, de préférence dans le cadre d'une poldoc précise) devient de l'exclusion.

 

Ceux là sont et resteront des prescripteurs et s'en glorifient !

Et si le public connaissait le niveau moyen culturel de la plupart de ces prescripteurs, nombrils du monde (je sais mieux que vous ce qu'il convient que vous lisiez ) il pourrait s'interroger. Mais on n'a pas le droit de le dire. Cela risquerait de faire désordre.

 

De toutes façons la hiérarchie se dirige de plus en plus vers le choix de gestionnaires/managers/planificateurs. Le principal c'est "pas de vagues". Alors la politique documentaire, ils s'en battent les couettes...

 

 

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Le 08/09/2016 à 21:24, Ferris a dit :

De toutes façons la hiérarchie se dirige de plus en plus vers le choix de gestionnaires/managers/planificateurs. Le principal c'est "pas de vagues". Alors la politique documentaire, ils s'en battent les couettes...

 

oh Ferris! Te voilà bien pessimiste!

Chez moi, je suis la chef, la boss, la patronne et je défends entre autre l'accueil du public qui se traduit aussi par la poldoc!

Donc j'ai demandé à ce que l'on achète les After, Driven & cie sans s'en cacher (avant mon arrivée, ce type de document était acquis en cachette....), à ce que l'on cesse de se présenter comme les grands penseurs, prescripteurs.

Et j'étais ravie d'apprendre par l'équipe que ces titres étaient non seulement empruntés, réservés mais ont également créé une communauté de lecteurs/trices (vi! vi! vi!, les gars aussi lisent ces titres!) qui papotent à la bib, se retrouvent, échangent sur leurs lectures, tout heureux de voir qu'ils ne sont pas jugés.

 

Je planifie également: tous les ans, au regard de la rotation des collections, des demandes des usagers, nous rééquilibrons les budgets dans les différents thèmes d'acquisition. Avec une ligne claire: n'exclure personne et cesser de penser à notre "cher public", celui qui pense comme nous, qui est tout propre sur lui (bon parfois c'est juste en apparence parce qu'en gratouillant ça peut faire peur).

J'encadre aussi: dire "nous achetons des livres pour tous nos publics", c'est me positionner. Et là c'est du management parce qu'effectivement j'ai eu à faire face à la collègue qui se pinçait le nez et montrait une moue dégoûtée à la vue de certains titres, celle qui est par principe contre la télé, les jeux vidéo itou, itou (évidemment en section jeunesse, sinon c'est pas drôle), l'autre qui refuse AB-SO-LU-MENT  que l'on ait des Martine ou Père Castor... Faire évoluer ce type de collègue n'est pas chose aisée mais c'est possible. Ca prend du temps, puisque je ne souhaite pas être en guerre donc j'explique en long, en large, en travers, en utilisant différents moyens.

 

Entendons-nous bien il y a de tout chez nous, ce tout c'est donc des collections variées qui s'adressent dans la mesure du possible (les baisses budgétaires impliquent de faire des choix...) à tous. Et si ce n'est pas chez nous, que nous pouvons pas l'acheter pour une raison X ou Y, la consigne est de vérifier si une des bib voisines ne l'a pas, et d'y adresser l'usager. C'est bien aussi la mobilité! Et puis c'est aussi indiquer que le temps de la bib encyclopédique n'est plus par manque de place, d'argent mais que l'on peut travailler ensemble. 

Modifié par Louve
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  • 2 years later...

Bonjour, je m'appelle Ferris et je suis nul en anglais. Quelqu'un pourrait-il me proposer une traduction potable pour la phrase suivante : Vous devez régler votre cotisation car votre inscription arrive à échéance. Vous pouvez faire un chèque de 12.50 euros à l'ordre du Trésor public ou payer en espèces.

 

J'ai pas réussi. Finalement j'ai balancé au monsieur un "you must to pay next time, don't forget". On vient de me dire que même ça c'était incorrect, voire malpoli.

 

Merci de votre aide.

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Il y a 4 heures, Ferris a dit :

Bonjour, je m'appelle Ferris et je suis nul en anglais. Quelqu'un pourrait-il me proposer une traduction potable pour la phrase suivante : Vous devez régler votre cotisation car votre inscription arrive à échéance. Vous pouvez faire un chèque de 12.50 euros à l'ordre du Trésor public ou payer en espèces.

 

Google traduction propose

You must pay your membership fee as your registration expires. You can make a check of 12.50 euros at the order of the Treasury or pay in cash.

 

Je peux donc te proposer :

You ought pay your membership fee as your registration (subscription ?) expires. You can make a check of 12.50 euros at the order of "Trésor public" or pay in cash next time.

Thank you.

 

pour te donner le sens de ought

https://www.linguee.fr/anglais-francais/traduction/she+ought+to.html

 

Avec Google traduction, tu peux t'exprimer en plusieurs langues.

Et le donner à écouter. Dans la langue de ton choix si tes haut-parleurs sont branchés. (enfin, pour les langues les plus courantes)

 

Le "don't forget" effectivement n'est pas très poli... pour un adulte. :wink:

 

 

Modifié par B. Majour
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Bonjour Ferris, 

 

Je suis un steak haché et pour une fois, c'est moi qui vais t'aider. 

 

Pas de "to" après un verbe de modalité. https://www.anglaisfacile.com/exercices/exercice-anglais-2/exercice-anglais-19432.php

 

Tu peux écrire :

 

Your subscription expires. If you want to extend it, you can make a chek of 12€ at the order of "Tresor public" or give it in cash next time."

 

Ou

 

As your subscription expires, to extend it, you have to make a check of 12€ at the order of "Tresor public" ou give it in cash next time.

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