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Déclarer une RQTH : retours d'expérience ?


Lerena

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Bonjour,

 

Actuellement bibliothécaire à mi-temps, j'ai été engagée au début du mois en tant que première professionnelle de la bibliothèque. Cette dernière, non informatisée, est en cours de déménagement dans un espace plus grand et je suis donc chargée des demandes de subvention pour la BDP, du désherbage, de la gestion de l'équipe de bénévoles, de l'informatisation (et non de la ré-informatisation) de la bibli, de l'achat des nouvelles collections etc. ... Ma BDP a prescrit une ouverture "au minimum" en Septembre, ce à quoi le maire a rétorqué "au maximum" avec un rire narquois.

 

J'ai énormément de travail et je dois, de surcroît, conserver de l'énergie pour mon deuxième mi-temps, en Secrétariat. J'ai déjà accumulé 9 heures d'heures sup depuis le début de mois (que j'ai dépensé en partie samedi dernier) et je sais déjà que je dois prendre part à une réunion mardi soir prochain.

 

J'ai reçu mon diagnostic d'autisme l'année dernière et j'ai reçu récemment ma RQTH, qui a une validité de trois ans. Ayant déjà fait face à de la discrimination déguisée qui m'a menée à la non-stagiairisation dans ma précédente bibliothèque, je suis très méfiante à l'idée de déclarer mon statut de personne handicapée et de demander des accommodations.

 

Il est pourtant évident que je m'épuise physiquement et moralement et que je pourrais bien avoir besoin d'assistance, entre les innombrables coups de fil que je dois passer, les réunions et mon manque total d'expérience en gestion de bibliothèque (je n'étais que simple employée dans mes précédents contrats).

 

D'un autre côté, c'est la première fois que j'ai la chance d'être directement stagiairisée dans la fonction publique et j'ai peur de ruiner cette chance en déclarant mon handicap. Je doute qu'ils me "virent" directement en raison de mon autisme, mais je sais qu'ils pourront recourir à de faux arguments, soi-disant "pour mon propre bien", "parce que je me fatigue trop", "que je serais mieux ailleurs" etc etc. ce que ma précédente structure avait faite pour justifier la non-stagiairisation.

 

J'aimerais savoir si vous avez déjà été confronté à une situation similaire, en tant que personne handicapée ou collègue d'une personne handicapée. Si vous ou cette personne étaient ouvertement déclarés, est-ce que cela s'est bien passé ? Avez-vous été confronté à des discriminations quelconques ?

 

Dans mon précédent contrat, ils ont changé mes horaires de permanence sans même me prévenir ou demander mon avis, en prétextant que c'était "pour mon bien", lorsqu'ils m'en ont parlé en annonçant qu'ils ne me gardaient pas. Ma chef ne cessait de policer mes gestes d'auto-stimulation, aussi discrets tentais-je de les faire, et était très exigeante envers moi en terme d'animations et de sociabilisation, bien plus qu'envers mes collègues neurotypiques.

 

Dès qu'un lecteur avait une remarque à faire sur "l'amabilité des bibliothécaires", elle se tournait vers moi, comme si j'étais forcément la personne désignée par cette remarque (quand j'avais des usagers qui me demandaient spécifiquement pour leur conseiller des documents ou simplement discuter avec eux). Je ressentais constamment un mélange de pitié et de mépris à mon égard et je ne savais qu'en faire. De plus, elle m'a "outée" sans m'en parler auparavant, divulguant mon handicap à l'équipe de bénévoles. Je ne l'ai appris que bien plus tard, quand une bénévole m'a parlée de mes, et je cite, "particularités".

 

Je crains que la situation ne se reproduise dans ma nouvelle structure, ce pourquoi je me montre très hésitante à faire part de ma RQTH. D'autant plus que des membres de ma famille travaillent au sein de la commune où j'officie et que je me doute qu'ils seraient probablement impactés si je venais à révéler tout ça. C'est un petit village où les rumeurs vont vite...

 

Que faire ? Auriez-vous des conseils ou des témoignages à partager ? Merci d'avance.

 

 

Modifié par Lerena
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Bonjour Lerena,

 

J'ai obtenu ma RQTH avant même de commencer à travailler pour la première fois et j'ai fait le choix d'en parler soit dès les entretiens de recrutement soit dès le premier jour. Je suis fibromyalgique et l'annoncer à mes supérieurs et mes collègues était pour moi le meilleur moyen d'éviter des malentendus. Je ne voulais surtout pas que les jours où j'avais mal et n'arrivais plus à le cacher, mon entourage me prenne pour une feignante.

 

J'ai eu beaucoup de la chance, car à chaque fois mon environnement de travail a été très bienveillant envers mon état de santé. Je pense sincèrement qu'avoir été honnête sur ma situation a aidé. Je me dis que si tu avais eu l'occasion d'expliquer à ta précédente équipe de bénévoles ton autisme, et les conséquences sur toi et vos relations, il y aurait peut-être eu moins d'incompréhensions, parce qu'ils auraient alors eu la possibilité de te poser des questions et de mieux comprendre (mais c'est peut-être beaucoup de naïveté que de croire ça). 

 

Pour faire face à ta nouvelle situation, je t'encouragerais à ne pas rester seule. Tu es dans une petite structure si j'ai bien compris, mais il doit bien exister un représentant du personnel, un syndicat (je ne m'y connais pas trop à ce niveau-là, désolée). Quelqu'un à qui tu puisses parler de ta RQTH et qui pourra t'aider dans ta démarche de faire valoir tes droits. 

 

Quoi que tu décides, bon courage ! 

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Il y a 9 heures, Lerena a dit :

Je doute qu'ils me "virent" directement en raison de mon autisme, mais je sais qu'ils pourront recourir à de faux arguments, soi-disant "pour mon propre bien", "parce que je me fatigue trop", "que je serais mieux ailleurs" etc etc. ce que ma précédente structure avait faite pour justifier la non-stagiairisation.

 

Le fait de ne pas être stagiairisée mais par exemple reconduite sur des mi-temps peut correspondre à toute autre chose que ton handicap, surtout actuellement. Effectivement, aucune obligation n'impose à l'agent d’informer son employeur de son handicap ni de sa reconnaissance de travailleur handicapé.

Mais ce qu'il serait intéressant de savoir (passer par le CHSCT qui verra ça avec les RH en confidentialité) si la collectivité n'y trouve pas son compte.

 

Car l'intérêt pour eux de la RQTH est double :

 

1) De nombreuses aides ont été mises en place par le FIPHFP pour inciter, accompagner, appuyer les collectivités qui embauchent ou maintiennent dans l’emploi des travailleurs en situation de handicap (lien ci-contre). (le FIPHFP est le fonds d'insertion des personnes handicapées dans la Fonction publique. Or il est chargé de collecter les contribution des employeurs ne satisfaisant pas à leur obligation d'employer 6% de travailleurs handicapés. Et il attribue aussi des aides pour faciliter cet emploi)

 

2) L’agent est comptabilisé par la collectivité dans la DOETH , ce qui permet à l’employeur de remplir une partie de son obligation légale d’emploi des travailleurs handicapés. La DOETH c'est l'obligation de la declaration d'emploi des travailleurs handicapés. C'est valable pour tous les employeurs dont l'effectif est d'au moins 20 agents, qui doivent remplir une declaration annuelle à ce sujet. Ce qui permet de calculer l'amende pour ceux qui sont au dessous des 6%.

 

Evidemment cela ne répond pas à tous les problèmes de stigmatisation que tu signales. Là cela dépend de chaque collectivité. Doriane a eu de la chance, toi moins...

Personnellement je serais de l'avis de Doriane : Ne cache rien sur ton état. Tu dois considérer cela comme un atout. Et effectivement, ne reste pas seule. Ton représentant syndical pourra t'orienter vers les bonnes personnes, même si tu n'es pas syndiquée.

 

Bonne chance et courage !

 

EDIT. J'ai personnellement recruté il y a longtemps une agent contractuelle qui nous a caché sa forte dyslexie au moment de l'entretien. Cela n'a pas joué en sa faveur....

Modifié par Ferris
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Comme Ferris et Doriane, je te conseille de ne pas cacher ta situation d'une part pour éviter tout quiproquo, tout malentendu, d'autre part pour permettre à ton employeur de pouvoir mettre en place les aménagements nécessaires.

 

Il se peut aussi que tu aies besoin d'aide pour avancer dans ton poste, trouver ta place.

Je te donne un exemple: j'ai dans mon équipe plusieurs agents ayant une RQTH, je n'ai aucun problèmes dans la mesure où j'ai dit quels étaient les attendus, les exigences des postes, ce qui est possible ou non.

Ainsi une des collègues dans ce cas est aujourd'hui totalement épanouie car elle est sur un poste qui lui correspond. Tous ont noté le changement et pourtant nous sommes passés près de l'inaptitude il y a 4 ans et demi. Tout simplement parce qu'il y avait ignorance, donc incompréhension, donc quiproquo, donc tension. 

 

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Le 21/02/2019 à 20:14, Louve a dit :

je n'ai aucun problèmes dans la mesure où j'ai dit quels étaient les attendus, les exigences des postes, ce qui est possible ou non.

 

Entièrement d'accord. Handicap ou pas, tout dépendra de ce qui est stipulé dans ta fiche de poste, laquelle est définie par ta chef de service en fonction des besoins du service d'une part et, dans certains cas, des exigences de "l'adaptation du poste" due à ton handicap. Et ça c'est la médecine du travail qui en décide et l'employeur doit s'y plier. Toutefois les missions du service restent prioritaires. L'aménagement du poste de travail est une obligation pour l'employeur. Et cela ne doit pas se traduire par une forme de mise à l'écart ou une dévalorisation de la personne.

 

 

Modifié par Ferris
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Il y a 10 heures, Ferris a dit :

Toutefois les missions du service restent prioritaires. L'aménagement du poste de travail est une obligation pour l'employeur. Et cela ne doit pas se traduire par une forme de mise à l'écart ou une dévalorisation de la personne.

 

 

Un petit bémol Ferris, l'employeur a une obligation de moyens, pas de résultats.

S'il n'est vraiment pas possible d'adapter le poste -ce qui peut arriver- il faut en prendre acte mais cela ne doit en aucun cas se traduire par une stigmatisation, une mise à l'écart.

 

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Exact, c'est pour ça que je précisais que les missions du service restaient prioritaires. Cela peut être bloquant dans certains types d'emploi mais c'est aussi une sécurité pour ne pas finir à la trappe. En fait en matière de maintien dans l'emploi et de prévention de l'inaptitude, l'employeur a un certain nombre d'obligations à remplir: Obligation de résultats pour ce qui est de la préservation de la santé. Obligation de moyens pour ce qui est du maintien dans l'emploi.

 

le problème c'est que l’aptitude médicale de la personne à son poste de travail est une notion qui n’a jamais fait l’objet d’une définition légale. Elle est issue de la loi du 28 juillet 1942 relative à l’organisation des services médicaux et sociaux du travail. Celle-ci a été confirmée par la loi du 11 octobre 1946, organisant la médecine du travail. Néanmoins, on peut définir l’aptitude médicale comme : la capacité physique et mentale d’un salarié à tenir le poste de travail que lui confie l’employeur. Cette capacité tient compte à la fois de son état de santé et des caractéristiques du poste occupé.

 

Une définition jurisprudentielle qui me parait assez large pour ce qui est des tâches de bibliothèque. Sinon, c'est le reclassement. Ce qui me gêne au niveau de Lerena c'est ce mi-temps administratif qui complique les choses.

 

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il y a 1 minute, Ferris a dit :

Une définition jurisprudentielle qui me parait assez large pour ce qui est des tâches de bibliothèque. Sinon, c'est le reclassement. Ce qui me gêne au niveau de Lerena c'est ce mi-temps administratif qui complique les choses.

 

C'est certain que travailler sur deux postes différents n'est pas chose aisée.

Ce qui risque aussi de poser problème est le fait qu'elle nous dise  que "des membres de ma famille travaillent au sein de la commune où j'officie"

Il ne faudrait pas que certains pensent qu'il y a du favoritisme, du népotisme même si l'on sait qu'un des travers de la fonction publique territoriale est son coté endogame extrêmement marqué.

 

Modifié par Louve
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Il y a 2 heures, Louve a dit :

Il ne faudrait pas que certains pensent qu'il y a du favoritisme, du népotisme même si l'on sait qu'un des travers de la fonction publique territoriale est son coté endogame extrêmement marqué.

 

Que c'est joliment dit ! :D

Chez nous 32% des personnels de service, Atsem etc...sont des femmes soit des personnels en place, soit des membres des familles d'élus. Source syndicale confidentielle bien entendu. Ces pratiques sont essentiellement dues au recrutement direct ces C. Même le CSFPT le dénonce prudemment dès 2016 en parlant de "Les critiques portent sur de possibles recrutements clientélistes ou complaisants."

 

Et Mediapart, dès 2014 : 

L'actualité a révélé un certain nombre de scandales dans des recrutements sur des emplois publics dans les collectivités territoriales et établissements publics de coopération intercommunales : soupçon de favoritisme, prise illégale d'intérêt et recel de prise illégale d'intérêt, trafic d'influence et détournement de fonds publics, etc.

 

Et Anticor en 2017 Alors que le niveau des emplois familiaux a nettement baissé au sein des assemblées nationales, la France reste néanmoins classée au 23e rang du classement de l’ONG Transparency International “Indice de perception de la corruption”. Une des principales raisons à cela, c’est la corruption dans les collectivités locales… bien souvent liée à des cas de népotisme. (suit un exemple frappant : le comportement de l’adjointe aux ressources humaines à Aigues-Mortes, dénoncé par un conseiller municipal d’opposition. Elle avait recruté sa fille, ses nièces, son gendre et une demie-douzaine d’autres membres de sa famille au sein des services de la mairie et de la communauté de communes. Ils pourraient être au total près de onze à avoir bénéficié des faveurs de cette personne .)

https://www.lelanceur.fr/le-nepotisme-toujours-en-vogue-dans-les-collectivites-locales/

 

 

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il y a 50 minutes, Ferris a dit :

Que c'est joliment dit ! :D

 

bin kwôa??? :angel:

 

il y a 51 minutes, Ferris a dit :

Chez nous 32% des personnels de service, Atsem etc...sont des femmes soit des personnels en place, soit des membres des familles d'élus.

 

Dans ma collectivité, on est à plus... et cela touche toutes les catégories...

Il y a même des supérieurs hiérarchique qui ont leur conjoint ou conjointe en responsabilité directe...

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Bonjour Lerena.

Par rapport au fait qu'il y ait des membres de ta famille dans la collectivité, c'est sur que si tu fais ton "coming out" au niveau professionnel ils risquent d'être un jour où l'autre au courant de ton handicap, donc à toi de voir par rapport à ça. C'est sur que l'autisme n'est pas un handicap facile à "outer", et il doit absolument s'accompagner d'explications détaillées sur ton cas précis car il y a différentes formes d'autismes, et en fonction des personnes ce ne sera pas les mêmes adaptations.

Ta fiche de poste m'interpelle également, j'ai l’impression malheureusement qu'on en voit de plus en plus des comme ça : moitié bib / moité autre chose, et que cette double casquette, outre qu'elle nie complètement la professionnalisation du métier de bibliothécaire, est très compliquée à gérer pour les personnes qui la portent...

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Merci pour vos messages. Pour tout vous dire, les deux mi-temps n'ont rien à voir l'un avec l'autre. Une commune m'a engagée pour travailler dans leur bibliothèque, une autre m'a engagée pour travailler en tant que secrétaire dans leur mairie. La commune qui m'a engagée dans la bibliothèque aurait voulu me donner un peu plus d'heures, mais ils ont trop traîné et j'avais déjà été embauchée à mi-temps dans l'autre commune. Comme je gagne l'équivalent d'un salaire temps plein, il est évident que je ne vais pas quitter mon poste de secrétaire pour un contrat de vingt heures ou de vingt-cinq heures de travail par semaine...

 

Ma famille est au courant de mon diagnostic, mais m'a conseillé de ne pas parler de ma RQTH, par crainte justement de la discrimination. Si je fais le choix d'en parler, ils vont forcément être au courant que je l'ai fait et honnêtement, je n'ai pas la moindre idée de la façon dont les gens réagiront vis-à-vis de cela, par rapport à moi-même et par rapport à ma famille (je crois qu'ils craignent un peu qu'on vienne ensuite les aborder pour leur poser des questions très indiscrètes à mon sujet ou ce genre de choses). Je ne sais pas si l'idée du "favoritisme" serait abordée, parce qu'ils n'ont eu absolument rien à voir dans mon embauche. Nous étions très peu de candidats à la base et l'autre candidate qui avait été retenue avec moi pour un entretien s'est apparemment désistée avant même qu'ils n'aient pu prendre de décision. Après, je ne nie pas que les rumeurs peuvent commencer à circuler malgré tout...

 

Je vais réfléchir à tout ça. Je vous remercie de vos réponses, en tout cas. Je viendrai probablement poser d'autres questions bientôt car, malgré le soutien de ma BDP, je me retrouve parfois bien seule face à certaines interrogations en matière de gestion de bibliothèque et je n'ai pas d'expérience à ce niveau sur laquelle j'aurais pu me reposer ^^'. 

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  • 2 months later...
fréderic lemaitre

Vu mon avatar vous comprendrez que je ne l'ai pas caché et cela n'a jamais posé de probléme

 

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  • 2 years later...

bonjour à tous et toutes, 

Je me permets un message (une bouteille à la mer) dans ce groupe. Mon frère souffre également de ce handicap qu'est l'autisme mais souhaite malgré cela s'assumer et s'intégrer dans le monde professionnel. Il a obtenu son master 2 depuis le mois de septembre dernier (après un cursus scolaire brillant malgré les difficultés) et il n'arrive pas à trouver de structures d'accueils dans l'Hérault pour un premier emploi au sein d'une bibliothèque. Il essuie refus sur refus et commence à se décourager. Si quelqu'un a un contrat pour l'intégrer meme pour un stage nous sommes preneurs. Cela lui remonterait le moral et lui donnerait envie de continuer à chercher.

 

Merci, 

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  • 1 year later...

Je remonte ce sujet sur la RQTH. J'en bénéficie pour des TOCS (stabilisés avec un traitement et une thérapie) donc handicap invisible. Dois-je mentionner cette RQTH de moi-même face au recruteur par souci de transparence ou attendre d'être embauchée. Ou ne jamais en parler pour éviter la stigmatisation? Je n'ai pas mentionné la RQTH dans mon CV, plusieurs personnes de mon entourage me l'ont déconseillé. Qu'en pensez-vous ?

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  • 2 months later...

Je remonte ce sujet, je suis toujours dans le doute, j'aimerais le mentionner lors de l'entretien que je vais bientôt passer mais le risque d'être stigmatisée me fait peur. Est-ce que si je mentionne la rqth je dois préciser le handicap, invisible chez moi.... Je pense que je ne suis obligée de rien mais j'aimerais des retours...

Modifié par Ameliecf
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Bonjour Ameliecf

 

C'est toujours compliqué d'évoquer ce genre de handicap. Surtout si les recruteurs ne savent pas à quoi ça correspond.

Certes, c'est de l'honnêteté, mais tu passeras forcément après quelqu'un qui n'a pas cette problématique.

 

Perso, j'ai vu plusieurs agents ne pas être titularisés parce qu'elles/ils ont eu un soucis de santé durant leur année de stage. Voilà qui répond sans doute à ta question.

 

Bon entretien à toi.

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Oui, vous allez dans le sens auquel je pensais. Je suis très sensible à la question du handicap et il y a encore trop de discriminations mais prudence est mère de sûreté. Tant que je ne suis pas titularisée, ce sera motus et bouche cousue, tant pis.

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Les recruteurs ont des avis très partagés sur ce sujet. Ce qui ressort de commun sur ces avis sont les 3 points suivants : (c'est moi qui surligne)

 

 

1)Mieux vaut mentionner son handicap dans son CV, ainsi qu'à la fin de l'entretien d'embauche si le handicap en question ne se voit pas.

2)Le candidat ne doit pas se sentir stigmatisé. En ne disant rien, il risquerait d'être pénalisé. Il s'agit seulement de rétablir la balance, pour l'égalité des chances.

3)Le candidat ne doit pas non plus penser que son handicap lui donne un "ticket d'entrée" privilégié dans la fonction publique. Ce que l'employeur recherche, ce sont avant tout des compétences.

 

85% des handicaps sont invisibles. Par ailleurs, légalement, La RQTH est personnelle et confidentielle - il n’existe aucune disposition légale obligeant à informer son employeur de sa RQTH. Par contre tu peux la declarer à la médecine du travail (cette donnée restera confidentielle).

 

Inversement on considère aussi que l’agent a tout intérêt à signaler la reconnaissance administrative de son handicap, afin de pouvoir bénéficier des avantages liés à la RQTH (amenagement de poste etc...) (voir http://www.cdg01.fr/medias/documents/La_RQTH_201901.pdf, en page 3) 

 

A toi de voir... en fonction de la balance entre ton handicap et son impact éventuel sur ton travail.

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Merci Ferris pour ces infos. Mon traitement me fatigue plus vite, voilà,  après je n'ai pas d'autres manifestations physiques. Je ne sais vraiment pas quoi faire...

Modifié par Ameliecf
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@Ameliecf

 

Très difficile de répondre à ta place. S'il ne s'agit que de fatigue due à la prise d'un traitement, cela ne nuit théoriquement en rien à tes compétences. En théorie du moins car il y a fatigue physique et fatigue mentale. Dans ce cas tout dépend du type de poste que tu occupes. Si tu ne peux pas ranger des livres, les couvrir etc...avec le même "rendement" que tes collègues, tu dois penser que cela se verra un jour ou l'autre, idem si tu ne peux pas passer une heure avec une classe etc...Si ton travail se passe surtout en numerique, c'est différent.

 

A toi d'énumérer les tâches dont la durée et la difficulté seront impactées par ce traitement. Personnellement, j'en ferai part dans un premier temps à la médecine du travail qui est chargée du suivi médical professionnel d'un agent public. 

 

À ton entrée dans la fonction publique, si tes fonctions nécessitent des conditions de santé particulières, tu passes un examen médical auprès d'un médecin agréé par l'administration.

Ces conditions de santé particulières sont définies par le statut particulier: Ensemble des règles applicables en matière de recrutement, d'avancement, de promotion, de rémunération, etc., à tous les fonctionnaires membres d'un même corps ou cadre d'emplois du cadre d'emplois: Ensemble de fonctionnaires soumis à un même ensemble de règles, appelé statut particulier, fixé par décret, et ayant vocation à occuper les mêmes emplois auquel vous allez appartenir, ou auquel votre emploi est assimilé si vous êtes contractuel. Lors de cet examen, le médecin vérifie que tu remplis les conditions d'aptitude physique requises pour exercer l'emploi envisagé. (voir sur https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F31472/personnalisation/resultat?lang=&quest0=1&quest= )

 

Selon la response du médecin, tu détermineras si tu dois en faire part en CV ou entretien.

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Merci Ferris d'avoir pris le temps de ce post détaillé. Il n'y a pas de médecine du travail à l'éducation nationale, (j'avais rencontré le médecin conseil qui n'a qu'un avis consultatif, pas prescriptif), tout cela est resté abstrait pour moi. Cela dit, le médecin du travail, je ne peux le rencontrer qu'une fois l'embauche effectuée non? 

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Au temps pour moi. Tu as raison. 

Tout salarié bénéficie de la visite d'information et de prévention (Vip). La Vip a remplacé la visite médicale d'embauche.

La Vip est réalisée dans un délai maximum de 3 mois à partir de l'embauche (ou avant l'embauche pour les mineurs et les travailleurs de nuit).

La Vip peut être effectuée par le médecin du travail ou par un professionnel de santé au travail. Elle a notamment pour objet d'interroger le salarié sur son état de santé. La visite est renouvelée dans un délai maximum de 5 ans.

 

Ceci dit, concernant l'education nationale, la nomination définitive en qualité de stagiaire est légalement subordonnée à un certificat médical d'aptitude.  Oui, tu es obligée de rencontrer un médecin agréé avant d'enseigner La liste reprend souvent les médecins agréés de l’Académie de formation, tu peux consulter n’importe lequel, même d’un autre département, mais de preference dans ton académie.

Donc, tu dois avoir quelque part ce certificat. De toutes façons, même un avis consultatif que tu as eu (par un médecin agréé) a une valeur pour ton futur employeur. Je serais toi je tenterais le coup auprès de ton académie, voire, tout simplement, auprès d'un generaliste ou du spécialiste qui te suit.

 

A mon avis, notamment si tu n'as pas eu d'arrêt de travail à l'EN, je tenterais le coup de ne pas le declarer en entretien de recrutement. Mais ce n'est que mon avis...

 

Effrayer les élus sur un handicap invisible et donc difficile à déterminer peut les amener à jouer la carte de la précaution, alors que, si ça se trouve, tu peux gérer ton handicap sans souci pour le service. Quand l'élu embauche il cherche aussi à savoir si on te fidélisera. Il investit dans une personne. Tu dois les rassurer. Le moindre doute peut faire pencher la balance en ta défaveur. Tu sais, le fameux rapport benefices/risques...

 

Tu sais, les historiens sont d'accords pour dire que s'ils avaient appliqué le rapport benefice/risque, le principe de précaution, les Americains n'auraient jamais débarque en juin 44...

 

 

 

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