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Harcèlement moral descendant


ParisTexas

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Bonjour, directeur d'une mediathêque de taille moyenne dans le sud de la France ; depuis un an une personne a intégré mon équipe, et insidieusement a pourri l'ambiance de travail. Les arrêts maladie se sont multipliés alors que jusqu'à présent ce n'était pas du tout le cas et il y a avait un bon état d'esprit. Je suis d'un naturel empathique et très à l'écoute du bien être de tous. Son comportement engendre stress, perte de temps, malaise, culpabilité. Elle se positionne en victime et sait utiliser tous les leviers pour se protéger et faire pression. Moralement ça devient difficile. Avez-vous déjà été confronté à ce type d'attitude ? Merci. 

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Il y a une discussion sur les "questions manageriales" sur le forum https://www.agorabib.fr/topic/192-question-de-management/.

 

Ceci dit chaque situation est différente. Il est vrai qu'une seule personne peut suffire a pourrir une équipe. Mais quel est son grade, ses missions sont-elles clairement définies, quel est son vécu antérieur , les raisons de son recrutement, comment peut-elle "faire pression" ? etc...nous n'en savons rien. La victimisation est par ailleurs un procédé bien connu . J'ai connu ça avec des emplois-jeunes notamment, dont la seule motivation était la titularisation en FPT.

 

La réponse officielle est prioritairement d'en parler à ton DRH puis de recadrer la personne ou de la faire recadrer (ce qui sera peut-être interprété par ta hiérarchie comme une forme d'incapacité à manager, attention à ça). D'autres préfèreront des discussions en tête à tête, ou en collectif équipe. Il n'y a pas de solution type.

 

Et si ton empathie naturelle était aussi , potentiellement, un handicap ? Est-ce que ton équipe a su lui faire une place, l'a bien accueillie? Il arrive parfois que dans une équipe soudée, l'arrivée d'un nouveau venu ne soit pas chose facile. De même, particulièrement dans les petites équipes, les missions sont souvent devenues interchangeables, la notion de hiérarchie un peu floue ou très transversale. Des choses qui peuvent mettre mal à l'aise un nouveau venu.

 

Tu es chef de service. Si ce type de personne représente une indéniable dégradation du service et des conditions de travail, voire des risques psycho-sociaux pour d'autres membres de l'équipe, ta responsabilité est en cause. Donc il faut agir avec fermeté. Un chef de service n'est pas toujours là pour être "gentil".

 

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  • 1 year later...

Bonjour,

 

Je vous remercie de votre post car j'ai été dans le même cas l'année dernière sur on premier poste de cadre et j'aurais besoin également de conseils.

 

Tout se passait très bien avec l'équipe mais une "jeune" (plus âgée que moi néanmoins) en cdd avec deux mois d'ancienneté m'a mené la vie dure dès notre première présentation "on vas se tutoyer d'accord?" (agressivement) "tu as été pistonné ? on aurait du me prendre moi. Je ne veux pas prendre ton poste mais j'aimerais que tu me donnes tes missions" ou encore, tous les jours, à la même heure l'après-midi "tu gagnes combien?"... Premier poste formateur donc. Puis des propos encore plus troublants "je veux tout faire comme toi"....et le pire: des mensonges par rapport à l'équipe ("untelle ne veux pas me faire faire ça quand je lui ai demandé, c'est donc toi qui doit me montrer et me former" , et l'autre personne de l'équipe était étonné et me disait que cette jeune contractuelle ne lui avait rien demandé....).

J'ai tout essayé: les silences face a ses questions, recadrer gentiment (en reformulant ses propos de façon neutre), maintenir la cohésion de groupe ....et quand j'ai utilisé un cadrage plus ferme ca a été pire: j'ai eu droit a des pleurs - idem victimisation. J'ai même eu droit à "est-ce que tu peux me donner l'autorisation d'aller pleurer en salle de pause?" après un recadrage ferme. Les pleurs étaient tout d'un coup, sur commande, puis dès qu'elle voyait mon épuisement elle souriait. L'équipe m'a alors regardé avec de gros yeux et....c'est retombé sur moi "tu l’as fait pleurer c'est pas sympas" etc. Surtout qu'elle mentait après coup, j'apprenais de l'équipe qu'elle leur disait qu'on était « amie » et que si elle pleurait c'était parce que je refusais de lui donner ses congés, ce qui était totalement faux.

Puis elle m'a dit qu'elle voulait "a tout prix être titularisé"...j'ai donc compris une des sources du problème.

Hélas mon contrat a été court donc je n'ai pas eu le temps de faire appel aux RH.

 

Je ne sais pas si vous avez des conseils face à cela mais moi qui était formé de façon universitaire au management j'ai suivi d'autres formations mais des conseils de professionnels sont la bienvenu, notamment pour savoir comment gérer ce type de comportement qui, même avec un solide socle de formation, n'est jamais évident.

 

Merci :)

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Bonjour,

 

Je fais part de mon retour d'expérience (avec des erreurs, c'est pourquoi je me permets ce retour) : premier poste de direction, une agent très compliquée, qui a toujours eu des conflits au travail, syndiquée (qui mélange son travail et son activité, je n'ai rien contre les syndicats). Pour elle, c'est la seule qui travaille bien, qui sait, qui a toujours raison etc...

Première erreur : j'ai accordé trop d'attention et d'écoute et en ouvrant la porte c'était fichu, elle venait me voir tout le temps sans arrêt

deuxième erreur : avoir mis du temps à prévenir mon N+2 pour échanger

 

Au final, après discussion avec n+2 nous avons contacté le RH, qui fut de bon conseil (le convoquer, tout noter par écrit, commencer à "monter un dossier" ). Je garde au final qu'il faut recadrer dès le début, avec limites clairement établies (l'entretien dure xxx min, faire CR, noter les attentes), communiquer et échanger avec les supérieurs, qui ont souvent connu ce type de situation)

 

J'ai aussi la chance d'avoir de bonnes formations CNFPT management

bref pas de solution miracle mais en tout cas je garde l'importance de prévenir la hiérarchie et de ne pas rester seul

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Montreal-Tokyo

Bonjour Alex, 

 

  

 

 Merci infiniment de votre retour ! Je me sens beaucoup moins seule. J’ignorai que les CNFPT formaient au management, je suis très intéressé. J’ignore comment vous avez eu connaissance de ces formations et comment y accéder? 

 

 Je remarque que notre point commun à ceux qui ont une cette expérience similaire a été d’être à l’écoute dès le départ. Ça a été mon cas aussi car cette jeune femme lors du premier entretien - que j’ai souhaite avoir avec tous les agents- a parle pendant 20 minutes de sa vie personnelle avec des trémolos dans la voix. J’étais dubitative, ne la connaissant pas. J’avais l’impression d’une victimisation jouée mais comment être sûr ? Elle a voulue déborder de l’entretien, impossible de la faire s’arrêter j’ai du m’y reprendre à 3 reprises. Je sais après coup que j’aurais dû recarder immédiatement en lui disant qu’on allé parler uniquement du travail pour ce premier entretien.
Et à chaque fois que ça n’allait pas, du coup, elle venait dans mon bureau pour se plaindre de qqchose (de sa vie, d’une collègue, de sa formation etc) avec demande incessantes à la fin pour « avoir mes missions d’acquisition de livre ». Au bout d’un mois j’ai commencé à recadrer fermement à chaque fois et c’était déjà trop tard.  
Ps: cette jeune femme était adjointe pat avec missions classiques d’accueil, équipement et bulletinage. Elle sortait d’une formation et c’était sa première expérience de travail en bibliothèque.

 

je note précieusement vos conseils de prise rdv avec N+2; « monter un dossier » en étant aidé et soutenu par les RH; ne pas rester seul  !! Merci à vous :) !

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Malheureusement la plupart des stages CNFPT managementou de "règlement des conflits" n'existent plus à ce jour. La réponse la plus fréquente est : Ce stage n'est plus programmé actuellement. Nous vous invitons à contacter votre délégation pour toute question.

 

exemple

https://www.cnfpt.fr/rechercher-formation/detail/5-5tsn-P-1eton7g-1g677r0

https://www.cnfpt.fr/rechercher-formation/detail/5-6mp4-P-1dvu7fg-1f84qv0

https://www.cnfpt.fr/rechercher-formation/detail/6-3csh-P-1fufg3g-1h49kn0

https://www.cnfpt.fr/rechercher-formation/detail/h-6mmr-P-1e2l7rg-1f84qv0

 

etc..

 

Quelques stages existent au niveau national comme https://www.cnfpt.fr/se-former/formations-a/loffre-service-management-du-cnfpt/national, le calendrier pour les offres 2022 sort en mars.

 

Un texte intéressant a lire https://archive.ifla.org/IV/ifla68/papers/122-106f.pdf

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Montreal-Tokyo

Bonjour Ferris,

 

   Merci infiniment de votre réponse. Sur ma région, je vois néanmoins des stages de disponibles - hélas qui sont passés. J’imagine que les places coûtent chères :/ je vais regarder avec attention tous les liens que vous avez indiqués !

 

 

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Bonjour Montreal-Tokyo

 

Tu décris tout à fait le comportement suivant

https://www.la-clinique-e-sante.com/blog/relations-toxiques/reconnaitre-pervers-narcissique

 

Certain.es sont expert.es dans ce domaine.

Et on ne peut pas les "manager" au sens où tu l'entends.

 

Leur but et leur visée, c'est de te déstabiliser. C'est une chose que tu ne dois jamais leur accorder.

Connaître leur fonctionnement et leurs approches te permettra de ne plus jamais être dupe et de les voir arriver, de loin.

 

On en rencontre tous un jour à ou l'autre.

Quand on est jeune, on se laisse facilement avoir, mais l'expérience aide.

Lire quelques livres sur le sujet t'éclairera aussi. En particulier sur les procédés de manipulation qu'ils peuvent utiliser.

Sur comment "composer" avec eux.

 

Tu as quelques exemples ici

https://sospn.fr/pervers-narcissique-travail-reperer-y-faire-face/

 

Noter les faits (par écrit)

C’est une des seules façons de contrer un pervers narcissique. En effet, le pervers narcissique aime embrouiller, notamment par la parole. Notez donc ce qu’il promet ou ce qu’il demande, cela vous permettra de garder des traces.

 

Ce n'est pas juste pour monter un dossier. C'est un comportement qu'il faut avoir régulièrement avec les PN.

 

Les conseils d'Alex sont très bons.

Ne pas rester seul face au problème, règles claires et précises dès le début, etc.

 

Je vais t'en rajouter un ou deux autres, essentiels.

=> Ne prends pas cette expérience comme un échec.

=> Garde confiance en toi.

 

Tu as toute la problématique du "pouvoir".

Si tu n'avais pas été en position de cadre, cette personne aurait-elle "joué" de la même manière avec toi.

 

C'est pareil avec les syndicalistes, s'ils n'ont pas de patron, de cadres ou autres contre lesquels râler, ils n'ont plus de raison d'exister.

Certains ne vivent que de cette façon. C'est leur mode de fonctionnement, et tu ne pourras rien y faire.

Tu devras composer avec.

 

Tu dois aussi acquérir ta propre expérience. (Ok, tu as commencé par une baignade top level ;), l'Armée ce n'était pas triste non plus.)

Tu n'en apprécieras que mieux les formations par la suite.

 

Elles vont revenir avec la levée des restrictions COVID.

 

Bonnes suites à toi.

 

 

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Montreal-Tokyo

Bonsoir B.Majour, 

 

   Décidément, j’ai bien fait de rendre compte de mon expérience, je suis très heureuse de lire vos précieux conseils et vos retours m’aident beaucoup. Je n’osais dire que c’était un comportement pervers mais effectivement je pensais que ça y ressemblait ... et votre confirmation m’aide également à avancer ! L’expérience a était « trash », je ne peux pas tout écrire mais je me demande comment j’ai fait pour tenir. Je ne peux pas dire pourquoi mais cette jeune femme était « protégée », elle le savait et en a jouée. Effectivement je crois avoir commencé par une belle baignade dans de l’eau glaciale :/ je pense que mon statut hiérarchique a engendré une étrange identification de sa part très ambivalente et effectivement si j’avais été une collègue adjointe du patrimoine, je pense qu’elle n’aurait pas eu ce comportement. 

 

l’article de l’IFLA que Ferris a généreusement indiqué est très bien et permet de support pour analyser certaines situations et aussi s’en protéger. Je le recommande vivement également !

 

je vais également regarder avec attention tous les liens que tu as mis au sujet de travailler avec les pervers. 


je garde confiance et j’avancerais plus forte de cette expérience ... qui a changé mon regard sur beaucoup de choses et qui m’a rendue beaucoup plus lucide au travail.

 

ps: je crois qu’en général on reconnaît  un comportement pervers au travail lorsqu’on dit « non » à une demande exagérée/a un comportement inadapté etc et que la personne en face ne le supporte pas au point de se « venger » ensuite.  La gestion de la frustration est assez mince ici...
 

merci encore à vous  !

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Montreal-Tokyo

PS: je lis l’article « sospn » que vous avez indiqué, incroyable ! Je reconnais tout. Y compris la technique de l’imitation vestimentaire et langagière qui m’avait déstabilisée pour le coup (Cette personne me parlait - quand on était entre 4 yeux- avec la même intonation de voix que moi, avec les mêmes expressions et elle me demandait où j’achetais mes vêtements pour porter « les mêmes »...!)

merci infiniment !

Modifié par Montreal-Tokyo
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Attention au fait que s'il y a pervers narcissique d'un côté, ce qui restera très difficile à prouver, c'est qu'il y a harcèlement moral de l'autre, donc une violence dont tu es victime. Et c'est plutôt de ce côté là qu'il faut envisager une defense. Car tu dois être défendue. Il faudra aussi prouver ce harcèlement Cela peut consister en des témoignages de collègues, des mains courantes, des courriels, des attestations médicales. La victime doit également justifier de la dégradation de ses conditions de travail et d'une atteinte à son droit, sa dignité ou sa santé physique ou morale. Ou, en l'occurrence, l'impossibilité d'exercer sa fonction de manager par exemple.

 

A voir sur des sites juridiques ou du côté des syndicats (CT) qui doivent s'occuper des risques psycho-sociaux (RPS). En effet, et d'autant plus si la personne se sait "protégée" par la hierarchie, comme tu le signales, il est pratiquement impossible de se débarrasser de ce type d'agent, sauf à le pousser à la faute professionnelle (!). Attention à ne pas se nourrir de textes concernant le monde du travail en general, notamment le privé. La fonction publique a ses propres règles.

 

Les risques psychosociaux sont définis comme « des risques pour la santé mentale, physique ou sociale, engendrés par les conditions d'emploi et les facteurs organisationnels et relationnels susceptibles d'interagir avec le fonctionnement mental » 

 

Les conseils abondent un peu partout sur le Net mais ne valent que pour des situations particulières . Par exemple :

La première chose à faire est de ne plus montrer ses émotions, dont se nourrit le pervers. «Il faut arrêter de raconter sa vie, car il s'en sert pour créer des rumeurs désobligeantes», assure Isabelle Nazare-Aga, thérapeute à Paris. Avec «même pas mal» pour devise, il devrait déjà commencer à desserrer son étau.

 

A lire, quoi qu'un peu excessif https://blogs.mediapart.fr/arnaud-nyme/blog/010620/temoignage-le-harcelement-moral-au-sein-de-la-fonction-publique#:~:text=Dénoncer le harcèlement moral au,réaction est de se protéger.

 

A lire aussi : https://www.village-justice.com/articles/harcelement-moral-fonction,5143.html

 

https://www.jurisconsulte.net/fr/articles/id-3963-fonctionnaires-quel-type-de-harcelement-moral-subissez-vous-chaque-jour-dans-votre-service-

 

Et deux textes très complets :

 https://www.fonction-publique.gouv.fr/files/files/publications/politiques_emploi_public/guide-prevention-situations-violences.pdf

https://www.fonction-publique.gouv.fr/files/files/statistiques/rapports_annuels/2014/pdf/RA_2014_DOSSIER_risques_psychosociaux.pdf

 

En tous cas, à ta place plutôt que d'essayer de combattre cette personne, ce qui t'épuisera sans doute pour rien, je ferais valoir ma situation de harcèlement et ses conséquences. Ne pas hesiter à contacter la médecine du travail, qui sera un atout très important dans ton cas. Si elle est protégée par la hiérarchie, c'est très ennuyeux, car il est probable que la DRH ne te soutiendra pas facilement dans ta démarche. Elle aura plutôt tendance à considérer que tu n'es pas un bon "manager"...

Modifié par Ferris
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Montreal-Tokyo

Bonjour Ferris,

 

   Merci infiniment de ta réponse pleine d'outils -juridiques, managériaux, et autres- et qui servirons à moi mais aussi, j'en suis certaine, à d'autres personnes qui se reconnaitrons dans mon témoignage. Et ça fait beaucoup de bien de lire "tu dois être défendue"!

   Même lorsqu'on rapporte les propos de ce type de personne pour se défendre c'est très dur car on s'aperçoit vite que tout s'est passé "en privé", "entre 4 yeux". D'où l'intérêt, comme il a été écrit précédemment, de demander des CR à chaque discutions/entretien - très bon conseil !

 J'ai l'impression qu'il faut ne pas les laisser nous faire "exister" dans leur monde. Montrer qu'on a notre vie, notre "univers psychique" et qu'ils ont une place extrêmement minime dans celle-ci. Quand on aime le travail en équipe, c'est très perturbant à mettre en place mais hélas il le faut :/ Me battre contre elle n'as servi à rien effectivement, tout mené à un cycle de chaud/froid avec des attitudes punitives. 

   Pour ma part je ne pense pas qu'il faille pousser à la faute, c'est très dangereux: j'avais en face de moi qqun qui mentait pathologiquement (je compte par dizaine des mensonges au total sur quelques mois) et sur des domaines très divers; et qqun qui rejetait constamment la faute sur les autres, encore une fois dans tous les domaines. J'aurais subit le même sort. Une main courante, sans prévenir personne est une bonne idée, en prenant contact avec un avocat également, prévenir la médecine du travail en même temps mais tout acte "frontal" peut nous amener vers des situations dangereuses :/
 

Merci infiniment de ton aide Ferris :)

 

 

Modifié par Montreal-Tokyo
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Je te souhaite bonne chance. Attention à la prise d'un avocat, ce qui peut te mener en fait (même si ce n'est pas dit) à porter plainte contre ta hierarchie au tribunal administratif, ce qui n'est pas le but recherché au départ. Sauf pour des conseils ,que tu obtiendras gratuitement, et sans besoin d'être syndiquée, auprès des représentants syndicaux qui siègent au CT (aujourd'hui le CT et le CHSCT ont fusionné)et en refèreront au service juridique du syndicat. La médecine du travail a une obligation de reserve et de discrétion. C'est à mon avis la premiere voie à explorer et la plus sure. D'autant plus qu'elle gère des cas similaires à longueur d'année.

 

Ne reste jamais seule face à une agression verbale ou une manipulation, tentative de victimisation etc...et évite totalement les tête à tête sans témoin. Quitte à multiplier les réunions. Des témoins et des CR. Toujours. Et prends de la distance par rapport à ton equipe, qui est soumise elle aussi aux manœuvres de cette personne. Un cadre seul est plus fragile qu'un agent seul, car il doit combattre sur deux fronts à la fois.

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Montreal-Tokyo

Bonjour Ferris,

 

    C'est bien noté pour "l'appel à un avocat", je ne pensais pas que ça aboutissait forcément à une plainte envers la hiérarchie, ce qui n'est pas le but. Je pensais plus à prendre conseils auprès de juristes, sans partir dans une procédure.

     Je ne suis plus sur ce poste mais j'ai pris effectivement de la distance avec mon équipe, et j'ai appris à le faire de façon générale, à choisir le bon dosage d'investissement auprès de celle-ci.

    Par ailleurs j'étais vraiment seule sur le poste: il y a eu cette jeune femme collaboratrice avec un profil difficile et une collègue bibliothécaire avec un comportement déroutant aussi qui m'attendait à 9h00 le matin sur le pas de la porte de la bibliothèque en criant "tu n'as pas regardé les mails ce matin à 8h45" ou encore "tu n'as pas regardé le mail urgent qu'on a reçu hier à 18H30" et ce tous les jours (et ce dans une toute petite bib). Elle terrorisait tous le monde en criant chaque matin "ma boite mail a exposé!". J'étais, pour le coup, totalement seule car je n'avais pas les outils que vous venez de me donner.

 

    Après cette expérience courte mais néanmoins forte en émotion j'ai pensé tout arrêter, changer de voie...Et puis je me suis dit non, c'est ce que ce genre de personne souhaite.

 

Courage à tout ceux qui vivent ce type de situation au travail

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Le 11/03/2022 à 09:11, Montreal-Tokyo a dit :

C'est bien noté pour "l'appel à un avocat", je ne pensais pas que ça aboutissait forcément à une plainte envers la hiérarchie, ce qui n'est pas le but. Je pensais plus à prendre conseils auprès de juristes, sans partir dans une procédure.

 

Bonjour Montreal-Tokyo.

 

Attention, la main courante est souvent suivie d'une convocation de la partie adverse par les gendarmes ou la police.

Idem, une procédure avec avocat te mènera souvent à des questions de la part de l'avocat à ta hiérarchie. (Piste à envisager en dernier recours, car un avocat n'est pas gratuit. Et qu'il s'appuiera sur les preuves que tu lui fourniras.)

 

Bref, la démarche n'est pas invisible. Ne pas en parler à ta hiérarchie me paraît déjà une faute. Parce qu'ils te reprocheront immédiatement de ne pas les avoir prévenus.

Et, si tu les mets en défaut, tu n'es déjà pas un bon cadre.

Si tu n'arrives pas à te débrouiller, même avec les plus "nuls", tu n'es pas un bon cadre.

 

Et tu le constateras assez vite, il y a une règle tacite dans tous les niveaux de la hiérarchie. Plus tu montes dans la hiérarchie, plus c'est vrai.

"Pas de bruit, pas de vagues, donc tout va bien !" => on veut rien savoir. Débrouillez-vous.

 

C'est ce qu'on appelle être entre l'enclume et le marteau.

Ce n'est pas une expression anodine que la situation du fer qui va se forger sous les coups.

 

Des coups, tu n'as pas fini d'en prendre. (ok, tu as fait dans le gratiné avec cette équipe.)

Et tu les prendras avec philosophie et recul, parce que tu sais que ça fait partie du package du cadre qui encadre vraiment une équipe. (C'est pour te forger.)

Vu l'expérience que tu as vécue, tu es mieux armée que beaucoup maintenant. Tu sauras y faire face.

Et je suis persuadée que tu "regarderas" - à l'avenir - l'ambiance dans l'équipe, avant d'accepter ton prochain poste. Et les suivants.

 

C'était un poste facile à obtenir ?

 

Au moins, tu as eu du bol dans ton malheur : l'expérience n'a pas duré trop longtemps.

(Un an d'armée dans la connerie constante, ça te forme aussi)

 

Bon courage à toi.

Et va de l'avant.

 

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Montreal-Tokyo

Merci de ta réponse. Pour des raisons d’anonymat je ne pourrais pas en dire plus sur cette expérience mais en tous les cas c’était un poste très dur à obtenir.
Je suis d’accord sur le fait que l’on prenne des coups, que ça fait partie du métier difficile qu’est le métier de cadre. Toutefois, il y a des univers dans lesquels une personne saine ne peut absolument pas perdurer sans grosses pertes et fracas...J’ai appris à me protéger....et a demandé conseils auprès de personnes de ma profession ici et rien que vos réponses et votre sollicitude ça permet d’aller de l’avant.

 

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Bonjour

 

Vous pouvez également vous adresser à un référent déontologue de votre CDG : "Il renseigne les agents publics territoriaux sur leurs droits et leurs obligations (cumul d’emplois et d’activités, discrétion et secret professionnels, déclaration d’intérêts et déclaration de situation patrimoniale, respect des obligations d’impartialité et de probité, projet de départ dans le secteur privé, …)" et "Selon une procédure spécifique, il recueille et traite les signalements d’actes de violence verbale ou physique émis par des victimes ou des témoins (violence, discrimination, harcèlement et agissements sexistes)." 

Il peut vous aider à y voir plus clair dans les démarches et dossiers juridiques.

 

Contacter la médecine du travail me paraît essentielle dans votre démarche, ainsi que la consultation avec un psychologue du travail. 

 

Dans ces différentes possibilités, vous avez le choix de prévenir votre collectivité ou non.

 

Entourez-vous !

 

Courage pour la suite,

V.

 

 

 

 

 

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