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Participation du public aux acquisitions


charlotteH

Messages recommandés

Je cherche des initiatives sur la participation des usagers aux acquisitions. Des traditionnelles suggestions (cahier, en ligne...) à des dispositifs plus élaborés, comment faites vous?

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Bonjour,


 


Dans le cadre de la création d'une nouvelle médiathèque, je vais prochainement essayer de mettre en place des activités avec les classes pour les associer au choix des livres. Je suis donc également intéressée par des retours d'expériences, et viendrai ensuite apporter ma pierre à l'édifice.


Nous avons également en projet l'idée d'associer des ados à la mise en place d'un espace jeux vidéo au sein de cette même structure.


 


A bientôt donc !


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Bonjour,


pour associer nos lecteurs à nos acquisitions, nous avons mis en place, à la médiathèque, un comité de lecture pour la Bande dessinée.


Des lecteurs, passionnés de BD en l'occurrence (mais l'offre de participation est ouverte à tous, y compris aux néophytes), se réunissent tous les deux mois à la médiathèque. En amont bien sûr il y a eu une phase de lecture des albums qui nous sont prêtés par le libraire (10-15) avec lequel nous travaillons pour les acquisitions BD.


Les albums sont équipés a minima (couverture plastifiée non adhésive qui nous recyclons de comité en comité) et lorsque nous accueillons des nouveaux, nous insistons sur le fait que les BD sont prêtées par le libraire et donc qu'il faut être extrêmement soigneux.


Cela fait trois ans que ce comité BD fonctionne. Il a touché une dizaine de personnes au total (nous avons 2600 inscrits à la médiathèque), mais il y a vraiment un noyau de 4 personnes depuis le début... Les chiffres de participation sont faibles certes, mais la dynamique est bien là et régulièrement de nouvelles personnes viennent assister aux réunions.


Pour moi qui m'occupe des acquisitions BD, je trouve très enrichissant ce moment d'échange avec nos lecteurs, et très complémentaire de notre autre comité de lecture piloté par la bibliothèque départementale.


(Acquisitions BD : 500 / an, participation comité lecteurs : 1/3)


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Nous avons une page de présentation des acquéreurs en fonction des disciplines. En sélectionnant un acquéreur, les visiteurs du site internet peuvent faire une demande d'acquisition avec un minimum d'informations (titre,auteur, editeur, date d'édition, nombre d'exemplaires souhaité et une zone de commentaire libre).


 


Ce formulaire est ensuite envoyé par mail à l'acquéreur concerné qui avise en fonction de la pertinence de la demande et du budget et qui répond à la personne en expliquant le choix d'acheter le livre (ou pas)


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Nous avons une page de présentation des acquéreurs en fonction des disciplines. En sélectionnant un acquéreur, les visiteurs du site internet peuvent faire une demande d'acquisition avec un minimum d'informations (titre,auteur, editeur, date d'édition, nombre d'exemplaires souhaité et une zone de commentaire libre).

 

Ce formulaire est ensuite envoyé par mail à l'acquéreur concerné qui avise en fonction de la pertinence de la demande et du budget et qui répond à la personne en expliquant le choix d'acheter le livre (ou pas)

Ah c'est super ça, et pratique.. Pour le nombre d'exemplaire il y a une raison particulière? Genre club de lecteur ou autre? C'est marrant d'offrir cette possibilité ("achetez 42 critique de la raison pure svp" :-)) ils s'en servent?

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Bonjour,

pour associer nos lecteurs à nos acquisitions, nous avons mis en place, à la médiathèque, un comité de lecture pour la Bande dessinée.

Des lecteurs, passionnés de BD en l'occurrence (mais l'offre de participation est ouverte à tous, y compris aux néophytes), se réunissent tous les deux mois à la médiathèque. En amont bien sûr il y a eu une phase de lecture des albums qui nous sont prêtés par le libraire (10-15) avec lequel nous travaillons pour les acquisitions BD (...)

D'une pierre deux coups donc, cercle des lecteurs et comité d'acqs ;-)

Merci

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memoire2silence

Sur le réseau MEDIATEM (www.mediatem.fr), nous avons mis en place sur presque chaque thématique, un formulaire de suggestions d'achat. http://www.mediatem.fr/adulte/adulte-vos-suggestions


C'est le responsable de la thématique qui est chargé de répondre positivement ou négativement à la demande.


Traditionnel mais efficace...


Demanderai à être plus organisé en liaison avec la poldoc du réseau, encore à construire (le réseau a un an et demi)

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Comme Hbert, nous nous servons des comités de lecture adulte et ado pour orientés l'achat de nos fictions. Notre libraire nous prête les livres pendant 1 mois et nous rendons ceux qui ont de mauvais retours.


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  • 2 weeks later...

Merci pour les réponses et échanges...

Pour continuer dans la logique, je me demande quel pourcentage dédiez vous à ces demandes/propositions/suggestions dans vos acquisitions ?

Pour ma part, ayant un circuit dédié aux demandes des usagers (et un budget qui le permet, précision utile), je fais des stats :

En 2011 = 7% des docs acquis sont des demandes des usagers

En 2012 = 9,5% du budget

Je trouve que c'est beaucoup et peu à la fois, qu'en pensez vous?

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4 sur 2600 Je  n'aurai qu'n mot : bravo ! :angel: 


 


Des comités de lecture segmentés par genre (Bd, thematiques, disciplines...)  ou par tranche d'âge (majoritairement l'ado), donc réunissant en fin de course trois pelés et deux tondus,  des suggestions-commentaires sur le portail (combien de divisions ..?), de l'office libraire, bref rien de bien neuf dans tout ça.


 


Au total on se fait plaisir, il y a du contact et ça peut être enrichissant, c'est certain. Nous on fait ça aussi en partenariat avec des responsables de CDI de collèges. Public cible : ados et pré-ados, bonne articipation, acquisitions en nombre suffisant. Genre cible : le roman tout terrain, pour éviter le "genre" ado justement. Idem en adultes pour le Premier roman. Cafés-lecture aussi.


 


Le hic, c'est qu'on part d'une liste d'ouvrages sélectionnés par nous, les prescripteurs, pas par eux.


 


Donc, dans les différentes actions, il y a deux directions à ne pas mélanger : la suggestion lecteur qui se traduit par un achat, et le comité de lecture qui échange sur des achats prescrits. Et deux démarches ensuite : Je recueille la parole du lecteur (ça c'est pas nouveau) et je tiens compte de la parole recueillie (ça c'est plus nouveau...et plus difficile). Enfin deux résultats : la suggestion individuelle qui ne fait pas forcément école sauf si on la mediatise (le portail est interactif ou unidirectionnel : je parle à tous  et tous peuvent donner leur avis, ou je fais ma suggestion au seul bibliothécaire qui me répond), alors que le comité peut susciter des vocations (bouche à oreille, surtout sur public-cible jeune)


 


Si je fais les comptes, chez nous on fait quand mème encore un peu plus et plus large avec le bon vieux registre et les conversations avec le public au bureau de prêt. La parole du public, c'est quand mème là qu'on la recueille le plus. Après il s'agit de noter ça sur un petit bloc et de voir comment on va en tenir compte de cette "parole". Quelquefois c'est pas de la suggestion, c'est du retour (J'ai pas aimé, pas pu le finir, qu'est ce que vous avez dans le mème genre etc...)  A nous de savoir traduire ça en acquisitions ou pas. Idem pour les CD, énormément de demandes. Et partenariat BDP évidemment.


 


Une parenthèse : Le pire ce sont les clubs de lecteurs ou associations d'usagers aux noms divers. A fuir comme la peste. On finit par y retrouver des profs, des élus, des présidents d'associations et autres huiles et gratins, qui finissent par constituer un lobby exerçant une pression importante sur la politique generale d'acquisitions, se pensant représentatifs du lectorat. Je suis tombé dedans en début de carrière, maintenant je fais gaffe où je mets les pieds. :bye: 


 


Bref, ç'est pas gagné tout ça. Il y a quelque chose à inventer. En attendant le génie, la juxtaposition de toutes les methodes abordés par les uns et les autres, c'est surement ce qu'il y a de mieux.. Le lecteur qui s'exprime sur portail ou formulaire n'est pas le mème que celui qui  cause au comptoir, ni le mème que celui qui va se déplacer en comité un soir, etc...A publics divers, methodes diverses. Cumulons. Comme le dis bien mémoire2silence : Traditionnel mais efficace.


 


Charlotte, 9% du budget, ça me parait pas mal du tout. J'ai jamais eu l'idée de faire ce type de comptage financier, mais c'est intéressant. Est-ce que cette stat te sert d'argument pour obtenir un budget spécifique, ou une petite rallonge ? Si oui, tu fais passer ça en action d'animation autour du livre ou en budget acquisition simple (sur le plan argumentaire je veux dire, pas en imputation, un livre reste un livre ); En tout cas, le sujet est interessant, continuons le combat, si tu veux bien.


 


Recueillir la parole du public, c'est un peu entamer une conversation. La moindre des politesses c'est de ne pas y mettre fin prématurément en pretextant qu'on a une poldoc sur le feu:)


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  • 3 weeks later...
  • 2 weeks later...

bonjour,


 


en ce qui me concerne j'utilise les deux formules mises en avant par Ferris :


- suggestion des lecteurs via le portail de la bibliothèque et le cahier de suggestions sur place (avec réponses argumentées)


- j'organise aussi un comité de lecture pour les 8-12 ans et leur propose depuis quelques séances de choisir les romans qu'ils aimeraient voir à la bibliothèque parmi une liste d'ouvrages pré-sélectionnés (par mes soins). Il n'y a pas d'office. A la séance suivante, ils peuvent les emprunter s'ils ont été achetés et donner leur avis une fois lus. Il est intéressant de voir qu'au final ils n'empruntent par forcément ceux qu'ils ont pré-choisis.


 


en tout cas le mariage des deux formules et des acquisitions plus traditionnelles (sélection par revues spécialisées) permet d'avoir un fonds hétérogène.


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Une parenthèse : Le pire ce sont les clubs de lecteurs ou associations d'usagers aux noms divers. A fuir comme la peste. On finit par y retrouver des profs, des élus, des présidents d'associations et autres huiles et gratins, qui finissent par constituer un lobby exerçant une pression importante sur la politique generale d'acquisitions, se pensant représentatifs du lectorat. Je suis tombé dedans en début de carrière, maintenant je fais gaffe où je mets les pieds. :bye:


 


 


Bien d'accord avec vous

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Nanabib, si ce sujet t'interesse, je te cite ci-dessous une intervention bien particulière, et très vicieuse à mon goût, d'une personne qui était intervenue sur Biblio.fr dans un sujet assez chaud qui s'appelait " qui choisit les livres", sujet qui avait dérivé en partie sur les comités d'usagers, de citoyens etc...ainsi que la question de l'intervention des élus dans les acquisitions. Au demeurant, au début du texte, tu vois des propos assez posés et assez questionnants, et à la fin tu vois où la personne veut vraiment en venir. Je te cite le texte intégralement (l'intervenant se définissait comme fonctionnaire et ex-bibliothécaire):
 
"Bien sûr que le choix des livres revient aux bibliothécaires qui doivent avoir le dernier mot et garantir ainsi l'indépendance par rapport aux politiques. Mais, ne faut-il pas poser à travers cette question, la problématique de l'intervention du (des) citoyens dans la gestion du service public en général et des bibliothèques en particulier.

Personnellement, je crois qu'au contraire la mise en place d'un comité de lecture avec des usagers, y compris sur les choix peut être très intéressante, car elle associe la population à la politique de lecture publique de la collectivité. Je ne comprends pas pourquoi dans les discours professionnels, les bibliothécaires diraient que la bibliothèque doit être un lieu de citoyenneté, et exclueraient  la participation du citoyen en refusant les comités de lecture alors que tout le monde se gargarise de démocratie participative!

Les bibliothèques, que je sache n'appartiennent pas aux bibliothècaires, en tout cas pas qu'aux bibliothécaires. Je n'ai pas de réponse précise, il n'y a pas de recettes en la matière, mais peut être faut-il cesser d'opposer bénévoles et professionnels. Le manifeste de l'UNESCO sur les bibliothèques publiques(1994) ne dit-il pas:«  La bibliothèque doit coopérer avec des partenaires appropriés, par exemple groupes d'usagers et autres spécialistes à l'échelon local, régional,national et international ».

Qu'il faille se méfier de l'intervention des politiques, bien sûr, mais quand donc la profession de bibliothécaire acceptera-t-elle de se frotter aux autres, professionnels et citoyens?

Et cette question rejoint celle du monopole du discours chez les bibliothécaires. Il m'apparaît tout de même nécessaire de réaffirmer que le livre appartient à tous, et pas seulement aux professionnels du livre. Ainsi, pourquoi dans une commune ne pas associer dans la politique d'acquisition du fonds sport, le service des sports, pourquoi ne pas travailler avec les enseignants de matières scientifiques des établissements locaux, pourquoi ne pas travailler avec des associations locales sur certains sujets; bref, pourquoi ne pas travailler en réseau, y compris dans la politique d'acquisition.

Ce me semble important, d'autant plus que les bibliothécaires n'ont pas le monopole du savoir sur tout, doivent rester humbles et accepter les contributions d'autrui. Enfin, si les bibliothécaires s'insurgent contre les comités de lecture,pourquoi pratiquent-ils(elles) la formule du cahier de suggestion qui me semble très pervers car au lieu de situer le lecteur comme citoyen, on le place dans une situation de « consommateur réclamant».

Et puis une dernière chose: qui est bibliothécaire, qui ne l'est pas?

Qu'est ce qui légitime la profession? Beaucoup de professionnels, en particulier dans les réseaux des BDP n'ont pas de formation de bibliothécaire. Peuvent-ils(elles) être tout de même estampillé(e)s bibliothécaires et décider des choix? "
 
Naturellement ça m'a fichu dans une rogne noire et j'ai rédigé une réponse, qui a été retoquée par les modérateurs, qui m'ont encouragé à lui faire une réponse personnelle, ce que j'ai fait : Je te la cite (j'ai juste supprimé son nom) :
 
« Je voudrais répondre aux propos de vertueuse colère citoyenne tenus par l'ex-bibliothécaire XXXX. Des propos dont le fumet poujadiste n'aura pas échappé aux connaisseurs. Rien de plus agaçant que les logomachies actuelles des moralisateurs de tout poil qui instrumentalisent le "citoyen et sa citoyenneté" à des fins improbables. A mon avis la communauté des lecteurs d'une structure sera toujours mieux représentée par un professionnel que par un comité de personnes qui ne représenteront toujours qu'elles-memes. Meme si, et c'est là que le bât blesse, elles se conçoivent à priori, s'auto-instituent, comme représentatives de cette communauté, par ailleurs de plus en plus diverse. Et le fin du fin est atteint dans ce domaine par les comités à représentation paritaire.
Non, monsieur XXXX , le bibliothécaire n'a pas la science infuse. Je milite pour des bibliothécaire ignares. Et qui le savent. Et donc y parent. Avec leurs outils. On appelle ça un métier. Et c'est bien pour cela qu'il s'entoure d'un fort panel d'informations, appareil critique, pratiques des collègues, appareil statistique, charte des collections. Et une équipe aussi. Le bibliothécaire est souvent parfaitement béotien dans de nombreux domaine du savoir .Comme tout le monde. Ce n'est pas une raison pour laisser constituer son fonds scientifique par un physicien, son fonds historique par un historien, son fonds sport par un sportif et, pourquoi pas, son fonds religieux par un curé et son fonds politique par un élu ! Sous prétexte qu'ils s'y connaissent !

Il faut bien reconnaître que les bibliothécaires d'antan ont probablement laissé avec quelque complaisance se développer la mythique de "l'homme cultivé", l'humaniste, celui qui saurait ce qu'il y a dans les livres sous prétexte qu'il en est entouré. Et c'est aujourd'hui au nom de ce même critère qu'ils se voient dénier leur légitimité. De toutes façons Internet a définitivement mis bas le mythe du superman cultureux. Et tant mieux. Cela permettra à la profession de se recentrer sur l'essentiel.
Vous faites donc fausse route. Ce n'est pas sa culture qui le légitime. C'est sa déontologie. Le bibliothécaire est un fonctionnaire gestionnaire, généraliste, qui ne prétend à aucune représentativité. Et qui sait parfaitement qu'il n'a pas vocation à devenir une encyclopédie pour devenir légitime! Le citoyen n'est pas exclu, monsieur XXXX. Il est protégé. Si à la voix du citoyen se substituait la voix d'un comité prétendant le représenter face au professionnel, alors le citoyen-usager serait exclu pour de bon. C'est toujours au nom de l'intérêt général brandi par quelques uns que le citoyen-usager est dépossédé de ses droits. Voilà ce dont le bibliothécaire est garant. Voilà la base de sa déontologie.
On a tort de se polariser sur le soi-disant interventionnisme des élus, et de brandir perpétuellement un combat pour "l'indépendance face aux politiques" .C'est l'arbre qui cache la forêt. Ils le font finalement peu. Et n'oublions pas que c'est pourtant leur droit. Le Maire reste responsable de la politique d'acquisition. Il délègue. C'est tout.
Par contre vos comités de citoyens n'ont à cet égard aucune légitimité, ni légale ni professionnelle. Ni aucune responsabilité de fait. Vous n'avez pas compris grand chose à la démocratie participative. Vous cherchez à donner une légitimité à un pouvoir de représentation qu'on ne vous a pas donné. Vous etes la mauvaise réponse à une question qui ne se pose pas. Une interférence. »

 
Je te laisse juge, Nanabib, de tout ce débat. Avec le recul du temps, je pense que tout n’était pas stupide, tant dans son discours que dans le mien. Mais nous aurions pu résumer. Et réinventer le mot complémentarité. Tout simplement…Ce qui est certain, c’est que depuis cette époque, je rencontre de plus en plus de gens qui professent ces idées, mêlant à la fois, comme indissolublement liés, le droit du citoyen-usager et l’illégitimité du bibliothécaire-fonctionnaire.

 

Donc quand on parle de participation du public aux acquisitions, il ne faut pas oublier cette petite dérive sournoise qui peut intervenir à tout moment. 
 
 

 
 

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Oliburuzainak

Même chose que mon petit camarade de la BU Versailles, chez nous : le formulaire en ligne ...et bien sûr les listes des enseignants-chercheurs.


 


Ce à quoi, en touche personnelle :whistle:  j'ajoute la veille du côté du public étudiant, pour voir comment ils évaluent tel ou tel manuel (en disciplines Santé, où le tissu associatif est très solide, via le forum ANEMF ou Remede.org).


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  • 2 weeks later...

Il est question de comité avec des ados à Rennes http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2013-02-0070-011, idée de co-construction des services avec les premiers concernés qui a eu peu d'écho semble t-il, et projet de comité d'acquisitions partagées.

La question tourne svt autour du comment mettre en place des dispositifs pour et surtout avec les usagers et faire qu'ils participent...faire un petit tour du côté du design de service sans doute...

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  • 2 weeks later...

Ferris, la réponse que tu as faite à M. XXX fait retomber le profond agacement (euphémisme) engendré par son message. Oui, le bibliothécaire est entièrement légitime pour gérer les acquisitions puisque c'est son METIER et qu'il a appris à le faire (normalement). Évidemment, ça ne l'empêche pas de tenir compte des suggestions des lecteurs mais enfin, c'est à lui de juger de leur pertinence.


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Merci Fabula. D'ailleurs, tenir compte des avis du public fait aussi partie de son métier. Et l'organisation de systemes d'acquisitions partagées, de comités de lecture aussi etc... Evidemment on pourra toujours dire que la formation pêche un peu actuellement, elle s'est mème écroulée quelque peu (post-concours) et ce qu'il dit sur les agents des réseaux de BDP n'est pas entièrement faux. Ceci dit, on se forme aussi sur le tas.


 


C'est pour cela que je ne lui répondais pas tant en termes de "compétences" au sens culturel (possesseur de culture) qu'en termes de légitimité par la mission confiée , en disant  "Ce n'est pas sa culture qui le légitime. C'est sa déontologie".


 


L'élargissement de nos missions et des usages variés imposés par les publics (y compris des non-emprunteurs) fera que de moins en moins nous ne serons légitimés par notre culture et nos connaissances. De mème que les bibliothèques ne sont déja plus légitimées par la seule offre documentaire. On nous a confié une mission de service public, sous-tendue par l'adhésion à certains textes de référence, à de "bonnes pratiques" validées par une profession et ses instances, l'utilisation d'outils spécifiques, le respect du pluralisme etc..


 


Le reste c'est de la littérature, si je puis dire....

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Oui. Tu vas me dire que je chipote, mais c'est ce qui fait mon charme. J'insiste : pas les connaissances culturelles, mais pas seulement non plus les connaissances techniques (cataloguer, connaître l'unimarc et la Rameau, la Dewey, la PCDM4...tout ce qui construit effectivement un métier). C'est simplement le fait d'être missionnés en tant qu'agent d'un service public qui fait notre légitimité, comme celle de n'importe quel agent du service public.


 


Dans un sens les compétences techniques ne sont pas en cause. Tu peux être incompétent techniquement mais tu restes un agent de la fonction publique avec missions droits et devoirs; Point barre. A ta collectivité ensuite de juger si elle te retire cette mission, pas à une association d'usagers.


 


Est-ce qu'il viendrait à l'idée d'autres XXX de demander à intervenir dans des opérations de police urbaine sous prétexte qu'ils habitent le quartier et que ça les concerne directement, ou qu'ils considèrent que les flics sont incompétents ? Non.


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D'autant plus que connaître la dewey ou les normes de catalogages ne veulent pas dire que l'on


 




Oui. Tu vas me dire que je chipote, mais c'est ce qui fait mon charme. J'insiste : pas les connaissances culturelles, mais pas seulement non plus les connaissances techniques (cataloguer, connaître l'unimarc et la Rameau, la Dewey, la PCDM4...tout ce qui construit effectivement un métier).




D'autant plus que maîtriser les connaissances techniques comme connaître l'UNIMARC etc ne suffisent pas pour constituer un fonds cohérent ! Où même ne sert pas puisque le choix des acquisitions se fait en amont. Ce qui fait des bibliothécaires des personnes compétentes en plus du fait que nous sommes de toutes façon légitimes puisque missionnés, c'est tout d'abord que l'on a normalement appris à trier l'information, à choisir des titres  et en exclure d'autres de telle sorte que les lecteurs aient en main toutes les clés pour se faire leur propre opinion. Alors bien sûr, quand je rencontre quelqu'un de particulièrement connaisseur sur tel ou tel sujet, je lui demande s'il peut me suggérer des titres (c'était le cas aujourd'hui au sujet de l'hypnose), il n'empêche que dans sa bibliographie, je vais ensuite sélectionner en fonction de mon espace (pas possible d'acquérir 50 titres), de mon budget et SURTOUT de mon public !


Bon, on chipote on chipote mais dans le fond, je crois que l'on se rejoint sur l'essentiel, enfin il me semble : )   !


Modifié par fabula
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Mais oui on se rejoint sur l'essentiel. Mes exemples de compétences étaient trop limités à des outils, tu viens d'en ajouter de bien meilleurs. Et d'ailleurs on ne chipote pas finalement, on creuse, on approfondit, on précise, bref on avance. Et c'est le but.


 


Ce qui n'empêche que la question des formations doit mériter d'être posée. Apprendre la Rameau etc.. c'est à la portée de n'importe quel individu d'intelligence moyenne (je l'ai fait en une journée et demie de stage CNFPT). Par contre trier l'info, savoir choisir comme tu le décris, ça ne s'improvise pas. Il faut en amont une connaissance de l'édition, des collections spécialisées ou de référence de chaque maison d'édition, savoir juger du niveau d'accessibilité d'un ouvrage, voir le rapport texte-image etc...et, en aval, connaître ses publics, leurs besoins, les besoins de cohérence de son fonds, le pluralisme etc... Or tout ça ce sont des connaissances qui sont en train de disparaitre en amont, et l'apprentissage "sur le tas" et l'expérience ne pourront qu'y pallier imparfaitement. C'est inquiétant.


 


J'ai eu récemment une discussion avec une personne chargée des periodiques chez nous, 10 ans de métier, DUT et tout et tout, et je suis tombé sur le cul en entendant ce qu'elle proposait : Il s'agissait de supprimer des abonnements pour des raisons de restrictions budgétaires. Elle n'avait aucune idée de la nomenclature de la presse et de la pluralité et était prête à supprimer des abonnements uniquement en fonction des prêts (! puisqu'elle ne pouvait pas évaluer la lecture sur place, elle trouvait que les prêts c'était un critère suffisant) et du prix. Quand je lui expliqué que si on supprimait Le Figaro, il faudrait aussi supprimer Le Monde et Libération, idem pour les hebdos d'opinion, et que dans la presse thématique il fallait quand mème conserver si possible un magazine par "grands domaines du savoir" (comme on dit, et "mème s'il ne sort pas "), j'ai eu l'impression de venir de la planète Mars. Ou plus loin.


 


Et vu comme ça, monsieur XXX et ses collègues "défenseurs de l'usager", auraient beau jeu de dire que finalement on confie bien les acquisitions à des rigolos. Fonctionnaires missionnés mais rigolos. Et c'est pas drôle.


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Le poids de la légitimité culturelle reste malgré tout très fort dans l'imaginaire collectif du grand public, même si du point de vue professionnel et opérationnel il n'a plus la même importance qu'avant. Un bibliothécaire, c'est un intello...


Un exemple étonnant, car interne : je passe ma vie professionnelle à expliquer à ma collègue que ce qui fait sa qualité de bibliothécaire n'est pas son niveau de culture et de connaissance, mais son sérieux, sa déontologie - et sa mission de service public (bonne remarque, Ferris, je ne l'avais jamais analysé ainsi !)


Elle a un mal fou à l'admettre, et plus encore à se sentir légitime (elle exerçait un métier peu gratifiant avant de venir en bibliothèque, n'a pas de diplôme de niveau bac). Quand on lui demande ce qu'elle fait comme métier, elle répond qu'elle "travaille en bibliothèque". Pas qu'elle est bibliothécaire ! Elle ne se sent pas le droit de le dire.


Cela me troue le fondement. Pardon, mais c'est vrai.


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  • 3 months later...

Bonjour,

pour associer nos lecteurs à nos acquisitions, nous avons mis en place, à la médiathèque, un comité de lecture pour la Bande dessinée.

Des lecteurs, passionnés de BD en l'occurrence (mais l'offre de participation est ouverte à tous, y compris aux néophytes), se réunissent tous les deux mois à la médiathèque. En amont bien sûr il y a eu une phase de lecture des albums qui nous sont prêtés par le libraire (10-15) avec lequel nous travaillons pour les acquisitions BD.

Les albums sont équipés a minima (couverture plastifiée non adhésive qui nous recyclons de comité en comité) et lorsque nous accueillons des nouveaux, nous insistons sur le fait que les BD sont prêtées par le libraire et donc qu'il faut être extrêmement soigneux.

Cela fait trois ans que ce comité BD fonctionne. Il a touché une dizaine de personnes au total (nous avons 2600 inscrits à la médiathèque), mais il y a vraiment un noyau de 4 personnes depuis le début... Les chiffres de participation sont faibles certes, mais la dynamique est bien là et régulièrement de nouvelles personnes viennent assister aux réunions.

Pour moi qui m'occupe des acquisitions BD, je trouve très enrichissant ce moment d'échange avec nos lecteurs, et très complémentaire de notre autre comité de lecture piloté par la bibliothèque départementale.

(Acquisitions BD : 500 / an, participation comité lecteurs : 1/3)

 

merci de cette expérience, c'est exactement ce que je suis sur le point de mettre cela en place à la médiathèque. le libraire n'était pas très chaud au départ! as tu fait signer une "charte" ou "convention" pour les ouvrages neufs en prêt?

merci!

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