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L'édition genrée pour les tous-petits


Bouille

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Pour le chômage une mini-sélection, un peu plus axée sur les 8-12 sur http://www.citedeleconomie.fr/Litterature-jeunesse-le-chomage (avec un Max et Lili, forcément, et surtout le génial "le père noel dans tous ses états" au Poisson soluble !

 

Merci pour les liens.

Mais je remarque qu'on en reviens toujours au genre : il s'agit toujours du père (ou d'un homme) qui est au chômage (à croire qu'une mère au chômage ça n'existe pas...), et si le père est à la maison, c'est forcement qu'il est au chômage...

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C'est vrai, peu de livres présentent un père à la maison non parce qu'il est au chômage mais parce que c'est un choix, et une mère qui travaille. Ouf, Kate Banks et Tomasz Bogacki y remédient avec : Voilà Maman ! chez Gallimard. Bon, c'est vrai, il est épuisé mais peut-être les BDP l'ont conservé !


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Décidément, vous êtes incorrigibles les filles !

 

aheum... :getlost:

On peut ne pas être une fille et faire une remarque sur la sous représentation d'un genre, puis bon c'est le sujet du topic :wink:

Modifié par Maran
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  • 3 weeks later...

une bibliographie "Les filles dans la littérature jeunesse", incomplète bien sûr, réalisée d'après le fonds de la bibliothèque où je travaille :

 

http://fr.calameo.com/read/00161790117c84db5cd0d

Super bibliographie que j'aurai aimé sauvegarder et imprimer pour mettre à dispo du public. Est-ce possible ? Je n'en ai pas l'impression...

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Merci Mathilda, contente que cette biblio te plaise, c'est beaucoup de boulot alors autant que ça serve ! en effet, on ne peut pas la télécharger sur calaméo donc je te l'envoie par message privé en pdf. Sur la même thématique, une excellente brochure proposée par le ministère de la culture belge, en particulier un entretien délicieux avec Christian Bruel : http://fr.calameo.com/read/001519247103616c7fae4


Possibilité d'acheter la brochure (4€)

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Décidément, vous êtes incorrigibles les filles ! On se croirait à la pause café des militantes du planning familial il y a quarante piges.

 

Ferris, pour info, y a 40 piges, j'étais même pas née ! Alors laisse-nous jouer les "militantes du planning familial" maintenant, STP, d'autant qu'on n'a pas l'impression que le débat soit clos.

 

Quant aux albums sur papy qui fait des confiotes ou autres, ben oui ça viendra peut-être ! Je trouve qu'il y en a un certain nombre qui traitent le sujet de manière humoristique, ce qui permet de faire réfléchir tout en faisant rire les enfants... et les parents ! Je pense par exemple à l'excellent "Boucle d'ours", paru récemment chez Didier jeunesse. Très très drôle, et un grand coup dans les clichés !

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Ferris, je soupçonne chez toi un brin de mauvaise foi ! Les thématiques ne sont pas exclusives : se préoccuper au sein de nos bibliothèques du sexisme n'empêche pas une réflexion sur d'autres sujets tels que la vieillesse, la pauvreté ou autre ! Il ne s'agit pas de ressasser les mêmes débats mais bien au contraire d'avancer ! Je suis bien consciente de tout ce que nous devons aux militantes des années 60 & 70 et pourtant, je ne me reconnais pas en elles aujourd'hui, et ne suis pas du tout féministe à leur façon, parce qu'on a fait du chemin depuis tout simplement. Mais voilà, il faut non seulement continuer d'en parler mais aussi agir parce que oui, le planning familial est encore menacé (une recrudescence de manifestations devant les centres d'IVG) et parce qu'au quotidien, il y a des situations, pas graves mais pénibles tout de même. Par exemple : j'élève seule mon enfant de 10 ans, pas à plaindre du tout, au contraire, j'estime avoir une vie assez riche (sans parler des $ parce qu'on sait bien qu'être assistant de conservation c'est pas le pactole à la fin du mois). Et bien, tu le sais sûrement, il y a des types que ça indispose, une nana indépendante ! Et qui ne se privent pas de le faire remarquer, des remarques perfides qu'ils ne se permettraient pas de faire, bien sûr, à une femme en couple. Comme si leur virilité était remise en cause parce qu'on se débrouille (très bien) seule. Ca peut vite pourrir la vie, alors ça va, je ne manque ni de répondant ni d'assurance. Mais bon, c'est tout simplement lamentable. J'estime donc important de lire aux enfants de ces désagréables personnes des livres tels que A calicochon d'Anthony Browne ou Voilà maman ! de Kate Banks parce que si les bibliothécaires ou les enseignants ne le font pas, faut pas non plus compter sur le père (ni la mère). Je n'ai donc pas du tout l'impression d'être en retard d'une génération, ou de me tromper de débat !!!  Et en plus, au fond, je suis sûre que tu es d'accord avec moi :D  !!!!


Modifié par fabula
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c'est vrai que le genre de types réacs dont je parlais plus haut n'est pas le plus répandu heureusement ! mais ils sont encore là, n'en doutons pas (j'en croise un énergumène tous les jours ou presque !) et à défaut d'être nombreux, ils crient fort !!!


 


justement, au sujet des Chatouilles de Christian Bruel, un très bel article (comme d'habitude) d'Annie Rolland sur Ricochet : http://www.ricochet-jeunes.org/le-livre-en-analyse/article/368-est-ce-que-ca-vous-chatouille-?


Modifié par fabula
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  • 4 months later...

Un essai de transgression des codes en littérature jeunesse avec quelques albums : http://www.actualitte.com/tribunes/approcher-ce-que-je-n-ai-encore-jamais-fait-me-semble-essentiel-2102.htm. Je dois dire qu'entre le fantôme qui pête et le Père Noel qui se coupe la barbe, la transgression me parait assez faible, mais l'intention est là... :tongue:

:hyper:

 

(je ne prends pas part au débat... excusez mon intrusion : je relève par mes éclats de rire : le fantôme qui pète... mouais ! je sais, je suis très puérile...

mais moi mon domaine de prédilection, dans la bibli, c'est le rayon des z'enfants... des touts petits... et qu'un fantôme s'autorise à péter, je trouve ça tip top ! ----> je sors... excusez moi... svp.) :D

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  • 2 weeks later...
  • 3 months later...

Ce sujet est dans l'actualité du moment au Royaume-Uni : le journal The Independent on Sunday annonce qu'il ne référencera désormais plus les livres pour enfants ne s'adressant qu'aux garçons ou aux filles, excluant de fait l'autre sexe. Une prise de position en forme de manifeste :

"Gender-specific books demean all our children. So the Independent on Sunday will no longer review anything marketed to exclude either sex

A good read is just that. Ask any child, regardless of gender, says IoS literary editor Katy Guest"

...

Now, Dahl’s Matilda is published with a pink cover, and I have heard one bookseller report seeing a mother snatching a copy from her small son’s hands saying “That’s for girls” as she replaced it on the shelf.

...

Books, above all things, should be available to any child who is interested in them."

L'article intégral (en anglais, désolée) est à lire là :

http://www.independent.co.uk/voices/comment/genderspecific-books-demean-all-our-children-so-the-independent-on-sunday-will-no-longer-review-anything-marketed-to-exclude-either-sex-9194694.html

Les réponses aux réactions à cette décision, par exemple sur la symbolique des couleurs bleue/rose :

"Are pink covers barred?

No… And nor is the word “princess” in a title. Glitter, on the whole, is positively welcome.

The strange process that has turned the colour pink into a code for “stereotypically girlie” (when the Victorians thought that pink was for boys) is an interesting subject, but not one to go into here. However, any publisher who releases a pink book about baking with pictures of girls on the cover, alongside a corresponding blue book about football with boys on the cover, is obviously sending a message. Not quite “explicit”, but really not very far off."

http://www.independent.co.uk/voices/comment/we-stopped-reviewing-books-explicitly-aimed-at-just-girls-or-just-boys--the-response-was-incredible-here-we-answer-some-of-our-readers-questions-9200125.html

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  • 1 month later...

Une bibliographie de la médiathèque de Tourcoing :


 


Filles et Garçons, quelques albums ni roses, ni bleus, pour toutes petites oreilles…



"Ici pas d’albums démonstratifs ou donneurs de leçons, mais au détour d’un album de Malika Doray, vous apercevrez un papa lapin qui tricote en attendant Joé, son bébé à venir… Les mamans ne sont pas parfaites et les papas savent être tendres. D’autres bibliographies sur ce thème d’actualité circulent déjà, mais celle-ci a la particularité de cibler les albums pour la petite enfance."


 


Sélection d’albums pour la petite enfance (0 à 5 ans)


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  • 2 months later...

Comme dans 99% d'échanges interpersonnels, il est question de norme. La lutte contre les stéréotypes ne fait que vraiment démarrer en France. Il faut savoir faire preuve de patience et de détermination pour atteindre le début d'une remise en question. Le mois dernier nous avons eu un "vrai" débat avec quelques familles issues de toutes confessions, de tous ages de toutes CSP : L'école doit-être intervenir dans l'éducation de nos enfants ? (Il y a effectivement du lourd).


 


Si ... le mot "intervenir" a rapidement été jugé trop "interventionniste" pour percevoir l'héritier de la scolastique, le mot "participer" à rapidement créé un consensus plus large. Nombre de parents ont ainsi reconnu que l'éducation d'un enfant était le fruit de l'éducation des parents (quand il y en a une, car là aussi, le désert peu exister) et de l'école. Les personnes en rejet avec cette idée avaient l'ABCD de l'égalité en tête.


 


Au final, je me dis que les stéréotypes (à des années lumière de la diversité de la nature humaine) ont avant tout une fonction rassurante ! Il permettent de mettre des gens dans des cases, de rentrer dans la (tout du moins une sorte de) norme, et ça, ça rassure les gens (autant que cela les enferme), mais ils sont prêt à une voir que des avantages.


 


Pour en revenir à notre histoire, les petits cœurs roses sur le lapinou sont gênant, car ils impactent les normes et les codes de l'inconscient collectif commun, et non l'enfant, bien évidement. 


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