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L’évolution du rôle des bibliothèques dans la rémunération des créateurs (auteurs, compositeurs, interprètes, illustrateurs ... programmeurs ?)


Phifeu

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Généralement, les schémas classiques des différents circuits éditoriaux (livre, cd, dvd …) placent les bibliothèques dans la même position que n’importe quel autre consommateur dans la rénumération des créateurs (taux de répartition identique entre les différents maillons).


Les sociétés de gestion collectives (Sacem en tête), les droits négociés sur les dvd, puis le droit de prêt ont amené de nouvelles sources de revenus/dépenses, mais celles-ci ne sont pas exemptes de tout reproche (frais de fonctionnement discutables, surcoût élevé des supports (pas d’acquisition de licence), règles de redistribution opaques …), et les sommes redistribuées sont loin d’être redistribuées à tout le monde.


Dans la vie hors-bib, les offres légales ou illégales se sont multipliées, mais la rémunération des créateurs n’est généralement pas au rendez-vous (quelqu’un a dit Deezify ?).


 


Sans s’attarder sur les revenus/dépenses issus de la diffusion (sauf si vous considérez que tout sera numérique demain) ou la question de la copie privée, comment percevez-vous l’évolution du rôle des bibliothèques dans la rémunération des créateurs ? Comment concilier notre solidarité avec la chaîne du livre/média/support face à la volonté de créateurs de plus en plus nombreux de la remettre en cause (la chaîne) ?


La rénumération des créateurs doit-elle entrer en ligne de compte dans nos pratiques budgétaires ? Et je ne pense pas seulement à la dématérialisation.


La précarité des créateurs, née parfois de logiques commerciales et industrielles dont nous sommes un maillon de responsabilité, mérite-t-elle que nous repensions l’acte d’achat public ?


La polémique sur les indisponibles telle qu’elle est rapportée aujourd'hui par François Bon pose la question de la responsabilité publique, surtout dans ces conditions.


Je pense que les pistes esquissées par le crownfunding, la longue traîne, la sphère du libre ... sont enrichissantes, mais je n’ai pas de solution toute prête sous le coude.


Je suis très curieux de savoir comment vous percevez ces enjeux, et les solutions que vous proposeriez.


 


Par contre, le premier qui évoque une augmentation des budgets gagne un point renne et sera “report as spam” aux modos.


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  • Phifeu

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  • Angie Gaudion

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J'ai vu la DAC d'Eysines intervenir sur leur participation à des opérations de crowdfunding, plutôt pour le financement d'artistes de scène. L'objectif est de soutenir des artistes qui n'ont pas forcément une visibilité médiatique. La ville d'Eysines se propose ensuite de les accueillir en résidence ou de les programmer. Bien sûr s'y ajoute une grosse campagne de médiation auprès de la population (et oui qui va payer pour voir un concert d'un inconnu ???) et des actions de partenariats avec le milieu associatif local. Ca a l'air de marcher ! 


 


Donc apparemment, certaines collectivités ont déjà adapté leurs pratiques aux constats que tu évoques. Cependant, je ne sais pas si la bibliothèque d'Eysines est associée à cette évolution. Ce serait intéressant de les contacter pour cela (ça fait des semaines que je me dis qu'il faudrait le faire ;-)


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  • 2 weeks later...

Merci pour cette piste, je prendrai contact avec eux, et ferais un retour sur le forum.


Entre temps, l'ACIM nous a permis de constater que visiblement, les plateformes de crowdfunding n'ont pas complétement intégrées comment fonctionnent les finances publiques ... en cela aussi, la piste d'Eysines est intéressante.


Je suis également curieux de la manière dont peut être diffusée la production de ce type de résidence ...

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  • 1 month later...

Je reviens vers vous (toi ?) après ces longs et agréables week-end.


Après contact avec la DAC d'Eysines, il s'avère qu'ils ne financent aucun projet via du crowdfunding. Ce qu'ils font, c'est d'expliquer et d'informer, voire d'accompagner sur les collectes de fonds. Du coup, pas de miracle budgétaire ou d'astuce magique de ce côté-là. On est en fait sur un accompagnement de médiation classique, le CF n'étant là qu'en appoint informatif.


 


Un autre projet avait attiré mon attention : http://fr.ulule.com/les-contes-estuaire/


Ce projet avait reçu, aprés lors de la campagne de fonds, une subvention de 40000 € de la ville de Nantes qui avait été annoncé comme faisant partie de la campagne Ulele. Après vérification, il s'avère que non, il s'agit d'une subvention classique.


 


Du coup, je n'ai rien à proposer en terme de financement publique. Par contre, l'idée de demander des contreparties en échange de subventions publiques commence à faire son petit effet ...

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