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Plus de fréquentation aux animations


Dominique Girod

Messages recommandés

Il y a 4 heures, Ulnarevern a dit :

Peut-être que nous ne sommes pas si différents après tout.

 

Oh que si, et ce mini-debat le prouve. D'un côté nous retrouvons les "prescripteurs'" cultureux livresques (nous savons enfin qui est le troll Petit , l'anti-chefferies systématique, jusqu'au jour où il deviendra chef, bien sur ) qui cherchent  à montrer qu’ils sont néanmoins ouverts à d'autres  pratiques mais sans y croire vraiment , et de l'autre ceux qui  ont accepté le basculement vers une logique d'usages et le fait que lecteur pur et dur n'est plus au centre des préoccupations des décideurs locaux . Vieux debat argumenté de façon locale ou aleatoire par des statistiques nationales douteuses (on prend quoi ? les 167 biothèques choisies comme"échantillon representatif" par le sll ou les stats du SNE basées sur les ventes en librairie. Dans les deux cas on a  tout faux.).

 

Les usagers (usager n'est pas nécessairement lecteur) sont devenus majoritaires Si la place du livre et de l’emprunt demeure centrale dans l’activité des équipements de lecture publique, elle a fortement baissé au profit d’autres pratiques qui se répartissent sur la diversité de l’offre proposée par les bibliothèques. Ainsi, la progression du nombre d’usagers et la baisse du nombre d’inscrits synthétisent une tendance de fond au redéploiement des activités des bibliothèques municipales : en 1997, 69% des usagers étaient inscrits. En 2005, ce ratio n’était plus que de 59%. En 2016, il est tombé à 39% : si l’on continue à emprunter dans les bibliothèques, on vient aussi de plus en plus y faire tout autre chose. La meilleure prise en compte par les bibliothèques au cours de la dernière décennie de la qualité des lieux et de l’accueil en général a d’ailleurs été bien perçue par les usagers comme par les non usagers de ces équipements. 'ENSSIB https://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/documents/67551-publics-et-usages-des-bibliotheques-municipales-en-2016.pdf

 

Peu d'enquêtes menées en bibliothèques municipales traitent de la question des logiques d'usages, ce qui fait que chacun se reporte à ses propres pratiques ou ressentis locaux.. Voir le mémoire

https://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/documents/64679-logiques-d-usage-en-bibliotheque-publique-etude-d-une-pratique-culturelle.pdf (à partir de la page 21)

 

A lire aussi  sur les usages : USAGERS VOLATILES ET USAGERS LETTRÉS AUX PRISES AVEC LA NOUVELLE OFFRE DE LECTURE PUBLIQUE, sur https://www.cairn.info/revue-societes-contemporaines-2006-4-page-135.htm#

un extrait Cette approche a permis de questionner les classements habituels en évitant de définir en amont ce qu’est la lecture (Mauger, Poliak, Pudal, 1999), en réintroduisant la légitimité des usagers « hors-norme » par le simple fait qu’ils sont là et par conséquent ont une relation avec l’offre culturelle, développent des usages qui définissent précisément une relation particulière aux lieux et aux textes. Aussi devient-il possible de s’attarder sur les usagers non-lecteurs, sur les fréquentants non-emprunteurs, sur les lecteurs peu actifs , sur tous ces usagers désignés par défaut que qualifient cependant des usages réels. À titre d’exemple, il devient possible de se demander s’il faut analyser les usagers qui défilent en grand nombre le dimanche après-midi à la médiathèque comme étant dans un processus d’acculturation (tout en n’utilisant que l’Internet et la messagerie électronique) ou comme restant étrangers à l’univers des savoirs ? Leur présence à la médiathèque relève-t-elle d’un choix uniquement utilitariste (profiter du service gratuit sur Internet), de l’équivalent gratuit d’une sortie à la FNAC ou bien d’un passe-temps valorisant ?

 

Revoyons les stats de "fréquentation: L’emprunt de livres ne concerne cependant plus qu’un peu plus d’un usager sur deux, puisque 45% des personnes qui ont fréquenté une bibliothèque municipale au moins une fois au cours de l’année écoulée n’ont pas emprunté de livres à cette occasion.(...)Les usages liés non plus aux collections mais à la programmation culturelle des bibliothèques occupent la quatrième position des pratiques en bibliothèque. Il est remarquable que la fréquentation des expositions arrive immédiatement après les usages liés au livre et à la presse dans la hiérarchie des pratiques, mettant ainsi en lumière la diversification des fonctions culturelles et sociales des bibliothèques publiques du XXIe siècle. Si le livre occupe la première place de la hiérarchie des pratiques en bibliothèque, le graphique ci-dessus témoigne  (...)Logiquement, plus le rythme de fréquentation est élevé, plus grand est le nombre d’activités pratiquées par les usagers. L’âge influence également le nombre d’activités habituelles : plus les usagers sont jeunes, plus ils pratiquent des activités différentes. En dehors de cet effet d’âge, les caractéristiques de catégorie sociale du ménage et de diplôme influent peu sur le nombre d’activités pratiquées. (https://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/documents/67551-publics-et-usages-des-bibliotheques-municipales-en-2016.pdf

 

Et on pourrait multiplier les etudes menées de puis les années 2000 sur l'apparition des nouveaux usages. Elles sont légion. En fait on se retrouve devant le même type de basculement technologique que dans les années 80/90 .: on y va ou on n'y va pas ? Evidemment on y est allé, parce qu'on est passé d'une logique de prescripteurs à l'acceptation d'une logique d'usages : le lecteur définit lui -même ce qu'il veut trouver en bibliothèque (donc degagisme des prescripteurs). MAIS, comme dans ces années de transition (70/80), on se trouve ici et là devant des réticences locales, des puristes,  qui tiennent à montrer que tous ces autres usages ne sont qu'annexes, mais néanmoins bienvenus (soyons aimables). Eh bien non, ils sont désormais sur le même plan que la lecture. Toutes les enquêtes le prouvent.

 

Donc le soi- disant débat sur la légitimité ou non des technologies numériques est déja obsolète. Un lieu devient légitime par sa frequentation, comme dirait la dame pipi des toilettes de la gare Montparnasse : au fond, elle comptabilise des fréquentants,  des usages, car elle ne leur demande pas s'ils vont faire pipi, caca, les deux, une petite branlette ou une piquouze de produits divers. Et j'oublie surement de nouveaux usages...:D

 

Le debat porte désormais sur les moyens et non sur les finalités. les bibliothèques deviennent des lieux informels où le public decide de ce qu'il veut y trouver. Ce n'est même plus une question, c'est un fait.

Un problème subsiste (hors du fait de trouver des personnels compétents, c'est à dire souvent hors filière dite cultuelle evidemment), c'est le fait que les fonds, les collections, diminuent : Tout simplement pour des raisons de place. Les 500 bibliothèques construites dans les années 80/90 n'étaient pas prévues pour accueillir ces nouveaux usages. Certaines se resignent. Dautres non.

 

Et dans mon Réseau le choix a été radical : on a reconfiguré des espaces en lieux de "convivialité variées" (je vous donnerai la definition precisée dans note guide du lecteur demain, c'est promis)...en balançant en vrac plus de 10 000 documents en moins de 5 ans, donc du desherbage non normé, à la pelleteuse.. Résultat :Le lectorat actif (calculé jusqu'à présent par les prêts) a chuté de 40% de 2015 à 2019.Mais, malins,  on calcule desormais en termes de fréquentation, et non plus par les prêts. Et là ça explose. Prochainement un compteur de porte relié au SIGB va être installé. Seule la fréquentation sera prise en compte. Chiffrage global, pas de nuances. Ce qui va inclure toute personne passant la porte, y compris le citoyen qui cherche un chiotte propre pour pisser à l'aise.

 

Les perdants ? les lecteurs, le lectorat de base, la chute des prêts prouvant qu'il n'y trouve plus son compte. Et ça c'est grave. Car ce lectorat, inscrit (et payant) n'a plus d'offre correspondant à ses besoins. Chute des prêts, baisse des collections mais jusqu’où ?

 

Et c''est là que je pose mes limites : non prescripteur, non cultureux acharné, partisan des nouvelles technologies et le la prédominance des usages, je demande que soient néanmoins respectés les lecteurs  et LEURS usages. Pas au nom des bibliothèques liées indéfiniment à la notion de "lecture publique" (mon dieu que veut dire ce terme aujourd'hui ? ) mais au nom du respect qui leur est dû d'une part, et d'autre part, parce que si on peut créer des espaces de convivialité, des espaces numeriques etc...on peut aussi les créer partout, dans les centres sociaux culturels, dans certains bistrots equipés, dans tous les EPN d'une façon generale. Alors qu'une bibliothèque, avec des bibliothécaires, il y a juste des bibliothèques pour ça. Donc j'ai toujours défendu ce cœur de métier, mais sans exclure pour autant les autres activités. Et je peux me vanter (à mon âge on peut tout), d'avoir été un des rares bibliothécaires à avoir réussi à faire recruter d'office un animateur issu de la filière informatique, à un moment donné. Donc pas de leçons a recevoir sur ce plan.

 

En théorie il y a de la place pour tous les usages. En réalité, le manque d'espaces, d'argent, et d'effectifs formés, créera des perdants. Des bibliothèques, certes, mais aussi des publics. Actuellement, et je peux l'affirmer sur ma région, la mode tiers lieu a gagné. Le lectorat a perdu.

 

Et moi je pars avec une (confortable, ça vous fera les pieds, merci au passage de me la payer, jeunes generations...) retraite le 18 juin au soir.

 

En tous cas voilà les problématiques qui vous attendent, et elles ne sont pas simples. Car il faudra y ajouter notre rôle social (qui lui n'a rien de ludique, croyez-moi),  la mission citoyenne réaffirmée récemment de la reduction de la fracture numérique, notamment en territoires ruraux, notre mission de formation et de fournisseurs des BCD d'écoles primaires, notre continuité dans le partenariat associatif (il ne s'agit pas de supprimer l'espace tricot pour y mettre des consoles pour des boutonneux) et j'en passe (eveil artistique etc...merci Orsenna). Tout ça avec des effectifs en réduction et des personnels non ou mal formés.

 

Je vous souhaite donc bonne chance et bon moral. Vos situations locales, apparemment confortables pour l'instant, passeront aussi par cette moulinette. Je ne sais pas si nous sommes dans la septième extinction des espèces, mais nous abordons la troisième mutation des bibliothèques. Et dans de mauvaises conditions. Chacun sauvera au mieux son domaine, sa graineterie, sa chasse aux œufs, son Fab Lab ou son espace jeux vidéo, mais au détriment d'autres usages.

 

Lecture publique ? Lisez donc cet article de LH d'il y a trois semaines Les multiples facettes des bibliothèques remettent en question la pertinence de l'expression réductrice de "lecture publique" pour les designer. https://www.livreshebdo.fr/article/lecture-publique-ou-bibliotheques. Amusant, le coup des "multiples facettes"...Bon, c'est du Poissenot, alors on pardonne.

 

Si vous avez cru en la vérité sans failles de votre métier , vos devrez changer vos croyances pour des choses plus floues, inspirez vous donc alors de cette formule réconfortante celui qui croit en quelque chose de faux est plus haut que celui qui ne croit à rien ''. (Adolf Hitler) :whistle:

 

C'est juste pour faire réagir les trolls. On dit souvent don't feed the troll. En fait non. Il faut les nourrir. Car c'est à leurs réponses qu'on les voit mieux sortir de l'ombre. 

 

 

 

 

Modifié par Ferris
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Il y a 10 heures, Ulnarevern a dit :

Malgré l'opposition assez forte ( :angel: ) qu'il semble y avoir sur certains ( :angel: ) de nos points de vue, je pense - j'ose croire et espérer - que nous avons tous des objectifs similaires ici, au final, malgré des approches parfois totalement opposées dans la forme.

 

Bonjour.

 

Il est inutile d'essayer de vous rattraper : contrairement à certains aigris qui sévissent ici, ne supportent pas d'être contredits et quémandent à longueur de pensums la révérence des autres, je n'ai aucun problème avec les critiques, même lorsqu'elle sont virulentes - ou, de mon point de vue, ineptes. Désolé de le dire mais vous ne m'avez pas convaincu et, par ailleurs, vous m'avez mal lu. Je n'ai aucune objection de principe contre les jeux vidéos en bib ; je dis seulement (argument à l'appui, ne vous en déplaise) qu'il y a des priorités, qu'elles doivent orienter les politiques de lecture publique et les politiques d'établissement. Il y a par ailleurs un point aveugle dans votre réponse. (Je crée un second paragraphe pour vous faire plaisir.)

 

... un point aveugle ou plutôt une absence : les publics. Vous envisagez le jeu vidéo en soi (et je veux bien reconnaître qu'il doit exister des choses de qualité, intéressantes, qui méritent le détour etc). Or le problème n'est pas de savoir si "c'est culturel" ou pas mais encore une fois de hiérarchiser les besoins en fonction de ce qui fait la raison d'être d'une bibliothèque de lecture publique. Je ne redirai pas ce qui me semble essentiel dans la lecture qu'on ne retrouve pas dans les autres pratiques culturelles. Je rappelle seulement cette banalité de base que sait tout bibliothécaire : la promotion de la lecture n'est pas la promotion des oeuvres mais la satisfaction des "besoins radicaux" (Marx) des publics. En outre, ce sont les publics qui le demandent ! On nous rebat les oreilles avec cette injonction : "mettre les publics au centre" - et je suis d'accord. Il serait temps d'abandonner les points de vue autocentrés.

 

Bonne journée.

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Comment raccoler du monde en ratissant large : (extrait de notre Guide du lecteur)

 

Vous êtes jeunes, ados ?, alors venez

*Retrouver vos copains du collège ou du lycée

*faire un exposé

*dévorer un manga

*Lire une BD

*Donner rendez-vous à votre amoureux(se)

*réviser vos examens

*Participer à un tournoi de jeux vidéo

*vous détendre sur les coussins

 

Vous remarquerez au passage que même dans cette liste, il y a prescription et hierarchisation (on dévore un manga mais on lit une Bd), mais c'est un détail.Par ailleurs les espaces sont intergénérationnels...sauf celui-là.

L'essentiel est de pointer les usages de"convivialité" (vus par des adultes). Un espace a été créé pour cela, pris sur les collections bien entendu.

D'après les retours des adultes (car l'espace est accolé aux periodiques), une erreur énorme a été faite,celle de dédier un espace sans finalité à une tranche d'âge. Un espace sans règles ni surveillance. Un comble dans un espace d'apprentissage de la citoyenneté, puisque c'est une des missions des bibliothèques. C'est eux qui vont fixer les règles.

L'ado s'est donc vite emparé du lieu,  et les usages de type becotage détendu sur coussins vont bon train..et semblent en passe de devenir l'usage prioritaire. Evidemment, ceux qui veulent travailler un exposé ou réviser leurs examens, iront le faire ailleurs. Le problème c'est que les limites du bécotage  ne sont pas fixées, qu'il s'agit de mineurs accueillis dans un service public etc... Notre lieu de convivialité risquerait-il de devenir un lieu d'incitation à la débauche ? (question d'une lectrice)

 

Bon, mais on a bien dit qu'on respectait tous les usages et tous les types d'usagers. Et nous voilà pris à notre propre jeu....

 

La convivialité devient une finalité en soi, c'est la philosophie (mal comprise) du Tiers lieu à la française, pour des bibliothèques sans moyens. (un canapé et une machine à café et tu deviens Tiers lieu...)

 

Se bécoter sur des coussins,  y a que ça de vrai, non ?  What else ?

 

Bonjour chez vous

Modifié par Ferris
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Bon ok on est différents.

 

  

Encore une fois, c'est tout a fait ironique de proposer ce genre de réponse Richard, non ?

"Je ne suis pas contre "mais". "

Je ne passerai pas explicitement le point Godwin ou équivalent, mais l'idée y est. Tes réponses parlent d'elles-mêmes : tu es contre même si tu affirmes le contraire.

De plus, tous les reproches que tu adresses à Ferris, B. ou moi peuvent aussi t'être retournés (je l'ai déjà illustré).

Je respecte tes positions (sans être d'accord) mais j'ai du mal avec cette hypocrisie de prescripteur qui s'estime légitime car différent mais qui ne s'assume pas.

 

Que mon argumentation ne permette pas de convaincre, je le conçois. De toute façon il faut que chaque parti d'un débat soit un minimum prêt à s'ouvrir pour entendre l'autre.

Néanmoins, j'ai beaucoup de mal à considérer tes réponses comme argumentées, et je vais l'illustrer encore à grands coups de texte, toutes mes excuses.

 

Citation

Il y aurait dans votre (trop) long message bien des choses à reprendre et à critiquer. J’y renonce car un forum n’est pas le lieu le mieux approprié pour les dissertations. Je formule seulement cette remarque générale : je lis beaucoup de confusions dans cette avalanche d’objections et leurs justifications - dont celle-ci, en mon sens majeure : on ne peut pas mettre sur le même plan la lecture et les autres "pratiques culturelles" (je laisse de côté la question que vous soulevez de la qualité des lectures).

 

Une affirmation (la suite n'est pas un argument puisqu'elle-même une affirmation). Qui a mon sens dévoile une méconnaissance ou une volontaire mise de côté de toute autre valeur que celle d'une littérature qui est sous-entendue extrêmement calibrée (ou "autorisée" ou "jugée digne" ou similaire). Méconnaissance qui relève presque d'une forme d'obscurantisme, que pour moi les bibliothèques se devraient de combattre.

 

Citation

Il y a dans l’acte de lire une dimension irréductible : le dialogue entre l’auteur et le lecteur, lecteur qui, d’une certaine manière, recrée le texte en le passant à la moulinette de son imaginaire ; et ce dialogue s’inscrit dans un rythme – le sien, celui de sa réflexion, de ses émotions, de ses questionnements – et dans la durée : au fil du temps, les lectures construisent une bibliothèque intérieure, bibliothèque qui n’est pas composée de livres juxtaposés comme dans un rayonnage mais un ensemble "organique" dans lequel les auteurs, leurs œuvres s’interpellent, échangent, se confrontent au gré de la fantaisie, de la démarche de connaissance etc. de celui qui les convoque. Sans doute est-ce la même chose avec la musique (je ne suis pas musicien) et le cinéma (je ne suis pas cinéphile et n’apprécie que les daubes – aux dires de mes collègues cinéphiles).

 

Où est l'argumentation ? Et je renouvelle l'idée déjà soulevée : en quoi la littérature se différencie ici du reste ? Cet "argument" s'autodétruit plus vite que les Missions Impossibles...

 

Citation

Par ailleurs, la lecture (je m’excuse d’emblée pour la banalité qui suit) est liée à l’écriture et structure, renforce la capacité à s’exprimer, c’est-à-dire à intervenir dans la vie publique, à être une personne autonome (sinon libre). Elle est donc intiment liée à des valeurs cardinales et à des compétences essentielles.

 

Ok. Ne considérons surtout pas les apports de toute autre source de savoir, d'imaginaire ou quoi que ce soit. C'est bien connu, seul le Livre détient la Lumière (je provoque évidemment).

Encore une fois, ce n'est pas argumenté et c'est faire fi de tout contexte socio-culturel, historique, médiatique et artistique... Soit. Tout en reposant sur "une vérité générale devenue banale" édictée par... ? BREF.

Oui la lecture est liée à des valeurs cardinales (lesquelles et définies par qui je me le demande ?) et à des compétences essentielles MAIS. En quoi d'autres approches ne peuvent pas apporter ces valeurs et compétences (je quitte le cadre du pur jv) ? La littérature est-elle l'unique garant de tout ce que tu défends ? La bibliothèque est-elle le seul lieu qui peut apporter cela et doit-elle s'y limiter ?

Je ne pense pas. Elle y participe à différents degrés (de peu à beaucoup).

 

Citation

Je ne pense pas qu’on puisse dire la même chose des jeux vidéos (sauf dans le cas où ils sont utilisés comme moyens). En d’autres termes, vous mettez sur un même plan ce qu’il conviendrait de hiérarchiser – non pas selon une échelle de dignité mais de priorité.

 

Encore une assertion. En dehors de la précédence historique évidente, quels seraient les critères de hiérarchisation ? La légitimité culturelle ? La lecture du tarot ?

 

Où doit être la priorité quand une partie des gosses - qu'on ne voit pas dans une bibliothèque pure - n'ont presque jamais eu d'accès à l'objet livre en dehors de l'école et de la contrainte ?

Ne serait-il pas intéressant de sortir le nez des bouquins pour tenter d'autres approches ? Ne serait-ce pas une approche de la lecture que d'utiliser comme vecteur ce que les jeunes connaissent ? (aussi difficile soit-il de faire une série de passerelles très longues pour en revenir à l'objectif principal, mais la difficulté et l'exigence sur la qualité ça se gère)

 

A mon tour d'être pleinement réactionnaire, mais il faut arrêter avec ces saletés de hiérarchies. Classer les choses permet de les penser, certes. Une fois qu'on a compris comment les penser, le classement devient plus un frein qu'un atout.

Mais hiérarchiser... C'est le fondement de toute pensée monolithique et dictatoriale. Un supérieur, un inférieur et le supérieur a virtuellement tout pouvoir sur l'inférieur. Oui, un peu de hiérarchie permet de l'organisation, mais à tout vouloir hiérarchiser, on ne peut jamais être sur un pied d'égalité et on n'avance jamais parce qu'on s'enferme dans ses croyances autant, voire plus que les voisins.

 

Citation

On en revient en somme à ce qui fait la raison d'être d'une bibliothèque.

 

Oui. Ce sera a chacun (ou à la tutelle/responsable) de déterminer cela, puisqu'il n'y a aucun cadre global véritablement défini. Tu as déjà plusieurs fois la "version officielle" de la réponse et tu as donné en creux ta vision (servir la lecture publique et globalement rien d'autre).

C'est une pensée légitime.

 

Par contre, à défaut d'essayer avec sincérité, efforts et compétence l'autre approche, on ne saura pas laquelle est la meilleure. En général le 100% livre a été bien expérimenté avant l'arrivée du reste et je pense que ce n'est  pas innocent que pas ou peu de bibliothèques aient fait marche arrière. Ca soulève tous les problèmes déjà sous-entendus par moi et illustrés par Ferris.

 

Mais au vu du niveau du débat actuel (que j'entretiens), j'ai du mal à me représenter que ton approche puisse être bénéfique au public autant que ta perception personnelle te mène à le penser. Ou alors, tu vas toucher un public spécifique qui correspond à ta vision de la bibliothèque - et qui n'a pratiquement pas besoin de toi pour fonctionner.

En excluant tout un public potentiel avec lequel tu pourrais partager ta vision des choses, tu te condamnes à ne jamais progresser ou faire progresser de façon notable. Par exemple, as-tu (ou un collègue) mené une véritable enquête concernant ce que le public présent voudrait avoir - et ce que le non public aimerait

J'ai conscience de l'impératif exprimé ici et je souhaite me tromper là-dessus.

 

Après, je pense que tous les arguments ont été développés avec deux ou trois visions différentes, on en est (depuis le quasi début du débat) à la phase stérile.

Donc à part pour arguer sans fin en étant chacun certain d'avoir raison et de se rassurer dans nos convictions personnelles (qu'une partie de ce débat me permet de réévaluer et remettre en perspective). Perso ça m'amuse, mais je pense qu'on n'aura plus grand chose à apporter au débat. Je suis ouvert à ce qu'on me fasse mentir.

 

 

P.S. Merci pour l'aération, c'est autrement plus agréable à lire.

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Il y a 1 heure, Ferris a dit :

Se bécoter sur des coussins,  y a que ça de vrai, non ?  What else ?

 

Sur les bancs publics, bancs publics,

 

Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics,
Bancs publics, bancs publics,
En s'foutant pas mal du regard oblique
Des passants honnêtes,

  Brassens

 

Evidemment, on peut lancer l'animation du plus long bécotage à la bibliothèque.

Mais ce n'est pas tout public.

 

Est-ce que la disparition des bancs publics entraînera la fin du bécotage ?

Non, les jeunes iront simplement ailleurs.

 

 

Concernant la question de la hiérarchisation, qui n'est pas dénuée de sens en soi (surtout dans un monde où toute la bibliothèque subit une classification/hiérarchisation permanente, une prédominance  évidente de certains usages sur d'autres suivant les espaces, les budgets, les personnels disponibles), on oublie certes le public... mais il y a toujours un autre paramètre à prendre en compte : les compétences du personnel.

 

Les compétences justifient et alimentent l'offre.

D'ailleurs, les compétences des agents ne font-elles pas parties intégrantes de la collection ?

 

C'est un peu le problème de Dominique (ou de toute équipe bénévole), il faut faire avec le public, mais aussi avec ce que l'on peut offrir (ou s'offrir si on en a les moyens).

 

Quand les générations de joueurs seront dans les bibliothèques, il n'y aura plus aucune réticence à montrer le jeu vidéo comme faisant partie intégrante de l'offre bibliothèque.

Parce que la compétence sera là. Et avec une personne compétente et passionnée, c'est le jour et la nuit et une offre cohérente.

 

On a le même phénomène avec la musique, le cinéma qui ont trouvé leur place en bibliothèque. Et une place limitée malgré tout.

Si on y regarde de plus près, le jeu trouve toute sa place dans les ludothèques, et il ne paraît pas stupide d'accoler la ludothèque à la bibliothèque, parce que c'est une offre complémentaire de loisirs.

 

On ne hiérarchise pas les plaisirs, ils ont tous leur légitimité.

Il n'y a pas plus de hiérarchie dans l'art. Sauf une hiérarchie personnelle.

 

Maintenant, il est certain que dans les grandes villes, les gens ont besoin d'espaces tranquilles où ils peuvent étudier et se concentrer.

Et là, on peut poser une hiérarchie : lire, s'informer pour trouver un boulot ou réussir ses études, ça devrait prendre le pas sur le loisir.

"Ça devrait". Mais tout le monde ne vient pas à la bibliothèque pour la même raison, ni au même moment de la journée, ni avec les mêmes attentes.

 

Pas simple d'être un lieu polyvalent et poly-culturel.

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Les besoins du public se diversifient depuis longtemps. Ce n'est pas nouveau. Déja avec l’irruption d’Internet, les bibliothèques, autrefois dans une situation de quasi monopole de la "diffusion du savoir" , se trouvent mises en concurrence avec d’autres sources d’information qui ont l’avantage d’être disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. La logique du « tout, tout de suite » conduit l’usager à être habitué à avoir accès directement à la ressource qu’il souhaite en plein texte/image/son, sans passer par l’intermédiaire d’un catalogue et d’une lecture en différé sur un support physique . Ce phénomène risque de s’accentuer à cause du besoin croissant en formation de la population française, la fameuse fracture numérique, largement sous-estimée par les pouvoirs publics locaux d'ailleurs .

 

Se former tout au long de la vie , qui est la doxa actuelle, suppose, en effet, que les usagers puissent avoir accès aux informations nécessaires à leur formation en dehors de leurs heures de travail. Du coup,  les bibliothèques sont passées d’une stratégie de l’offre à une stratégie de réponse à la demande . Bref, comme dit plus haut ils sont passés à une logique d'usages. Si les métiers de la bibliothèque doivent évoluer rapidement sous l’impulsion du contexte administratif, technique et social, et plus encore des "nouveaux usages" dont nous parlons, animations y compris, on est en droit de se demander si la notion unitaire de métier de bibliothécaire existe encore.

 

Nous ne sommes pas formés du tout à tout cela,  on se forme sur le terrain, comme ça a toujours été, on navigue à vue à la surface des choses, et les modes de recrutement à l'arrache n'arrangent pas les choses, l'image "culturelle" à laquelle certains s'accrochent, encore moins, et notre systeme de filières non plus. Déja, rien que dans notre domaine, il faut voir les évolutions énormes qui ont accompagné l'arrivée du numérique. Que ce soient le pratiques des usagers (blogs, podcasts, réseaux sociaux) , la question de la compréhension du nouvel environnement juridique concernant le droit de la propriété intellectuelle et le droit à l’information, la capacité de négociation des contrats avec les fournisseurs d’accès aux documents électroniques. Et j'en passe. Enfin, puisque les documents ont une origine et une diffusion internationale, la maîtrise des langues, en particulier de l’anglais, devient ou deviendra indispensable. Pour les jeux vidéo, pareil, il y a quelques sujets sur le forum actuellement qui montrent bien la complexité des choix à faire, tant au niveau des matériels que des jeux. Animateur multimedia c'est un métier complet, comme ludothecaire d'ailleurs. Cette fois on ne s'en tirera pas avec 4 bouts de ficelles et trois benevoles. Ces temps sont terminés. Car c'est vrai que seules de vraies compétences nous donneront une vraie légitimité dans ces nouveaux usages.

Enfin bref, ce n'est pas le sujet et il a déja été battu et rebattu. Nous restons des touche à tout et dans la débrouille. Parfois, heureusement, on tombe sur un passionné, détenteur d'une vraie culture dans un domaine, ou un reconverti dans ton genre, et alors il faut ramer pour le recruter. Et le fidéliser. Au sein même des équipes, les fossés "culturels" se creusent, les compétences restent en surface. Un geek n'est pas un informaticien par exemple. Mais on se contentera d'un geek. Les formations qui nous sont offertes par le CNFPT sont proprement ridicules et inappropriées.

 

il y a une heure, B. Majour a dit :

Est-ce que la disparition des bancs publics entraînera la fin du bécotage ?

Non, les jeunes iront simplement ailleurs.

 

Ailleurs ? Eh bien pas partout justement. Chez nous par exemple, c'est l'inexistence de lieux appropriés dans la ville (on n'a plus de cybercentre, on n'a plus de centre socio-culturel, un seul cinéma etc...) qui a été un argument parmi d'autres pour raccoler les ados. Seules restent les structures sportives. Et dans les campagnes c'est encore pire. Sans compter la question des déplacements. Bien sur il restera les chiottes à la recré. Le pied.

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@Ulnarevern

Qu'il est dur de se faire comprendre ! Il y a une chose sur laquelle nous tomberons d'accord : la vacuité d'un échange qui tourne en rond, qui ne se soutient que de l'interprétation (souvent peu rigoureuse), du désir de prendre l'autre en défaut et dont l'enjeu (dénié, évidemment) est d'avoir le dernier mot. Ici, certains en sont spécialistes. Comme vous - j'imagine - j'aurais encore de quoi faire durer le plaisir. Je me contente de signaler deux-trois choses qui, à mes yeux, illustrent le refus de comprendre :

- Vous parlez "d'hypocrisie de prescripteur" : bien au contraire, je revendique la prescription (je ne développe pas : voyez quelques-uns de mes messages à ce sujet, si le coeur vous en dit). Pire même : je pense qu'en bib. les ennemis de la prescription sont soit des collègues débutants (encore gavés et imbus des a priori scolaires), soit des imbéciles - c'est-à-dire des collègues qui refusent de réfléchir sur leurs pratiques et se bardent dans ce qu'un essayiste a jadis appelé une "soft idéologie".

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@Ulnarevern

... de retour.

- Le fait même que nous ayons eu cet échange devrait vous convaincre qu'il y a des priorités dans les missions, des services proposés par les bibliothèques : formuler un argument, laisser place à l'autre et savoir entendre ses propositions, supporter la contradiction... tout cela s'acquiert par la maîtrise des "outils" de base de la communication : lecture, écriture. Aussi les bibliothécaires sérieux axent-ils leurs actions en direction des enfants sur l'écriture et la lecture. Même les initiatives spectaculaires (clubs d'orateurs, par exemple) ont cet objectif.

- L'extrait du règlement intérieur fournit par Ferris illustre (et pas seulement à mes yeux, manifestement) l'extrême confusion (qui frise le nihilisme) d'une partie de la profession dont la seule préoccupation semble être de faire le plein, au sens propre. Leur peur du vide (travestie en "coolitude") explique leur indifférence au contenu des services offerts. S'ils avaient plus de jugeote, ils proposeraient de développer un relai-poste ou un dépôt-pain, qui auraient, à défaut de sens, une vraie utilité sociale.

 

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Partie (globalement) sérieuse

 

J'imagine qu'il y a une question d'échelle de valeur et de priorité dans la prescription également, parce que râler contre Ferris parce qu'il fait des généralités ("c'est comme ça") et ensuite faire des généralités ("c'est comme ça qu'il faut faire"), ça me surprend.

Pour le coup je veux bien une explication de la différence, à part que l'un suit la pensée majoritaire et pas l'autre.

 

Ta version de la prescription, telle que je la comprends n'est-elle pas une volonté d'immobilisme à tout prix dans un monde qui a incroyablement évolué (si besoin : je suis de ceux qui considèrent que le système actuel type "XIXe + Après-guerre" n'est plus que marginalement compatible avec la vie de la majorité) ?

Sans vouloir "tout changer absolument et tout de suite" (se précipiter sans penser au long terme n'a pas d'intérêt), s'ouvrir à de nouvelles choses ne peut-il pas être bénéfique, ne serait-ce que pour développer l'esprit critique de chacun (ou éduquer sur divers sujets), ce qui reste à mon sens adossé à la promotion des "outils" de base de la communication ? Et puis essayer n'est pas adopter, mais ça permet d'infirmer ou confirmer nos convictions et nos choix de fonctionnement et de leur donner encore plus de poids.

 

Accessoirement, est-ce que des ateliers, peu importe la nature, qui invitent à fonctionner en groupe, ne sont-ils pas également un bon moyen de développer les services listés (formuler un argument, laisser place à l'autre et savoir entendre ses propositions, supporter la contradiction) ?

 

Ta position semble ne pas prendre en compte que les enfants sont largement sociaux très tôt et donc toujours en communication, bien avant de savoir lire et écrire (la preuve avec les écoles maternelles, dont l'un des objectifs est de sociabiliser l'enfant), voire de maîtriser le langage articulé. Et je ne veux pas dire qu'il faut botter la lecture et l'écriture en touche, clairement. Par contre, si l'on met l'étiquette "outil de communication", il faut accepter d'inclure d'autres outils, qui peuvent être mobilisés notamment par des animations non liées à la lecture en bibliothèque. Sinon il me semble qu'on se retrouve en profonde contradiction, ou alors il faut utiliser une autre approche pour justifier la lecture et l'écriture.

De plus, les modes de communication actuels se sont fortement oralisés, y compris lorsqu'ils sont écrits. Par  ailleurs, comme souligné par B. bien plus haut, le jeu vidéo en ligne (encore une fois pratiqué dans un cadre réfléchi), n'a parfois rien à envier à des clubs d'orateurs.

Faut-il en délaisser l'écriture formelle ? Absolument pas. Mais ça reste une pensée à considérer, avec peut-être un pas à faire d'un côté ou de l'autre selon nos positions.

 

Il y a 2 heures, richard petit a dit :

S'ils avaient plus de jugeote, ils proposeraient de développer un relai-poste ou un dépôt-pain, qui auraient, à défaut de sens, une vraie utilité sociale.

 

Sous-entendu que l'utilité sociale n'a pas de sens ?

Et j'imagine une lecture possible de cette phrase, mais j'aimerais avoir le développement de la pensée, histoire de ne pas être dans l'interprétation (qu'on ne me corrige de plus pas).

 

 

***

Entrons maintenant dans le vastement improductif et trollesque (si jamais le contenu n'est pas assez clair, une once de sérieux pour une tonne de pas sérieux).

 

Je tiens à souligner que, contrairement à ce que certaines grilles d'interprétations personnelles mènent à penser, mes questions n'ont pas (rarement) une vocation rhétorique et sont de vraies questions ouvertes et demandant une réponse... (remarque sérieuse) Mais qui n'en reçoivent généralement que peu, voire aucune, parce que tout questionnement qui pourrait être polémique et risquer d'inviter à réfléchir (ou juste à nuancer est forcément néfaste, apparemment.

 

Tout comme la déconstruction d'arguments est une méthode pour faire avancer le débat et faire ressortir les contradictions de chacun, pour éventuellement que chaque individu avance (selon ses dispositions), si tant est que les différents partis se prêtent au jeu du débat argumenté, mais j'imagine que ce n'est pas un jeu, que c'est sérieux et que la victoire du Bien™ contre le Mal™ est en jeu. Y-a-t-il un Luke dans la salle ?

 

Enfin je n'ai pas l'impression que mon propos soit le plus radical/fermé, ni le moins argumenté, ni le plus agressif et insultant (remarque assez sérieuse). Après, je suis jeune et je maîtrise probablement encore mal les codes de la communication, alors je dois profondément me fourvoyer sur les intentions de certains, qui me paraissent pourtant presque limpides. Je me contente probablement d'interpréter pauvrement un esprit que je ne peux atteindre et qui perdrait son temps à expliquer au pauvre bibliothécaire / animateur multimédia que j'aspire devenir.

 

***

Prochaines linges très improductives, troll total/coup de gueule

 

Moi aussi je peux faire de la provocation improductive et de l'insulte d'intellectuel si j'en ai envie ! Est-ce que je maîtrise ? Puis-je enfin être reconnu par mes pairs ? Je suis jeune, j'ai besoin de validation ! Un like = Un chaton heureux sur terre ! Notice me Sempaï!

 

... Sans déconner, il faut arrêter avec de l'insulte à peine voilée sous couvert de pseudo position légitime et de pseudo position de raison auto-proclamée (ou d'âge ou de savoir ou de culture ou de whatever), ça fait pas avancer le bouzin et il y a à peu près le reste d'internet pour troller et ne surtout pas faire avancer le débat de façon productive.(99% de ce qui n'est pas lié au porno, puisque apparemment Pornhub a une communauté assez positive... [lien SFW]).

Tout le monde peut être une tête de nœud bloquée, avec plus ou moins de créativité - et je le prouve sur certains de mes messages, tant pour moi (façon post-post-modernisme ironique apparemment trop subtil pour être compris autrement qu'au premier degré) que pour d'autres.

 

Et si on n'est pas là pour débattre sur un (plus ou moins) pied d'égalité avec nos points de vue respectifs, sans être pédant ou hautain (et je m'inclus dans le lot par moments), alors autant ne rien écrire.

 

 

***

Après, je vais mitiger ce propos et sortir de la provocation malgré tout

 

J'apprécie l'effort d'illustrer tes propos, même si je ne suis pas d'accord avec une bonne partie en l'état actuel (c'est la vie) et que j'aimerais bien plus d'argumentation sans trop de provocations (envers moi ou envers un tiers quelconque. C'est bon, on a comparé notre stupidité relative et je pense qu'on s'en sort bien tous les deux...) histoire de mieux comprendre ton point de vue.

Parce que s'il y a une chose dont je suis certain, c'est que toute ta communication reste bien trop vague pour que qui que ce soit puisse en tirer quelque chose et je trouve cela dommage, puisque même si/quand j'essaie de comprendre ton point de vue pour adapter le mien, je n'ai pas assez d'éléments. Et même si j'ai l'air bouché, je suis malgré tout toujours à la recherche de retours d'expérience à considérer pour améliorer mon fonctionnement.

Et oui, en un sens je parle de faire un long texte explicatif détaillé.

Modifié par Ulnarevern
Je devrais arrêter de prendre en compte les provocations et de répondre en tel, mais là j'en fais une affaire générationnelle ! (je suis peut-être un micropoil sérieux, hélas. Après faut pas que qui que ce soit se sente visé personnellement)
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@Ulnarevern

 

Il te suffit de parcourir l'intégralité des interventions de M. Petit pour comprendre ce qu'il est. https://www.agorabib.fr/profile/5645-richard-petit/content/?all_activity=1. Et ensuite tu verras bien si cela vaut encore la peine de lui répondre....

 

C'est effectivement une affaire generationnelle dans un sens non pas d'âge mais d'acceptation des mutations de la profession. Les gens comme cela (car il n'est pas seul) restent prescripteurs en profondeur et me rappellent les vieillles barbes qui dirigeaient encore les bibliothèques depuis les années soixante, contre lesquels il a fallu se battre, et dont il a fallu attendre le départ, pour enfin pouvoir donner dans les années 80 un veritable essor à la lecture publique pour tous et désacraliser nos lieux et nos missions.

 

Les idées et les ideologues n'ont rien à faire face à une réalité qui est ce qu'elle est : on est passé d'une logique de prescription à une logique d'usages. Il s'agit donc maintenant d'apporter non pas une offre culturelle immuable mais d'apporter une réponse à des besoins multiples. Changement de paradigme. Le lecteur est devenu un usager. C'est pourtant tout simple à comprendre. Et ensuite seulement on peut avancer dans le concret.

 

Tant que l'acceptation de ce constat n'est pas fait, il est inutile de discuter, on restera dans l'idéologie et l'invective. 

 

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Techniquement, je continue de répondre parce que c'est toujours bien de dérouiller ses glandes argumentatives à l'occasion, et rien de tel qu'un mur pour être certain que la balle soit toujours renvoyée !

Même si je pense qu'il y a certaines idées qui resteraient intéressantes si expliquées plus en détail, ce que je déplore :/

 

Je dois avouer que l'approche "vieille barbe" m'est essentiellement étrangère, le corps enseignant et mes fréquentations ont presque tous eu une grande ouverture qui permettait à tout le monde d'apprendre et de progresser.

 

Et question "bête" ou au moins optimiste, mais ne peut-on pas cumuler les deux logiques ? Apporter la réponse tout en offrant d'aller plus loin ou ailleurs ? Si un lieu peut le faire, ce serait bien la bibliothèque non ?

(avec tous les bémols possibles de type compétence, temps, intérêt du public...)

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@Ulnarevern

Tu as raison, il n'y a aucune incompatibilité.  Malheureusement, toutes les bibliothèques n'ont pas les moyens "d'assurer" tous azimuts. Il est évident, pour celle qui le peuvent, que continuer d'assurer une offre livresque traditionnelle en y ajoutant de nouveaux usages est l'idéal. Il y faut des espaces libres et du personnel formé ou au minimum passionné. Et des credits pour certaines activités.

 

Or ce qui se passe c'est que les espaces changent d'usages, au détriment des collections. Je ne sais plus qui disait plus haut que les collections diminuaient actuellement. Chez nous c'est exact, et ça a commencé par les périodiques, puis les ouvrages documentaires etc... En fait on joue aux chaises musicales avec les usages : et à chaque tour on enlève un usage dans un espace pour le remplacer par un autre...dans le même espace. Dans un premier temps on tasse. Et dans un deuxième on supprime. Chez nous, à la Centrale,  plus de 10 000 documents ont ainsi disparu en moins de 5 ans.

 

Par ailleurs les crédits globaux d'acquisition n'augmentent pas mais sont fléchés assez systématiquement vers de nouveaux usages ou supports. Quant à l'aide des BDP elle est tres variable selon les endroits.

 

Enfin il ne faut pas confondre l'évènementiel et le permanent. L’événementiel ne pose pas de problème (nous, actuellement on reçoit un atelier FabLab avec imprimante 3D pour quelques jours, pas de problème...sauf le prix de la prestation). Mais s'il fallait créer un espace permanent pour ce type d'activité, ou des tournois de jeux sur consoles, grand ecran etc..., nous ne pourrions le faire qu'au détriment des collections.

 

Toutes les structures ne sont pas sur un plan d'égalité. L'architecture des bâtiments n'a pas été pensée au départ pour recevoir ces nouveaux usages.  Mais la propension vers la logique Tiers lieu l'emporte, même chez ceux qui n'en ont pas vraiment les moyens. Car la demande existe et est évidente, impossible de la rayer d'un trait de plume. Certains structures revoient même leurs horaires en fonction de ça (nous on a lancé une ouverture mediane en septembre) et c'est logique. Nouveaux usages, nouveaux publics, nouveaux horaires.

 

Mais c'est cet écart qui est assez inquiétant, car il ira grandissant, plus les nouveaux usages augmenteront. Par ailleurs les élus ne rechignent pas du tout, au contraire. Toutes ces nouvelles pratiques les intéressent. Mais pas au point de mettre la main à la poche évidemment...

 

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Effectivement, l'espace et le budget restent les deux contraintes principales.

 

Autant je pense que pour des petites bibliothèques, on peut imaginer des plans fonctionnels pour rogner le moins possible sur les collections (et les budgets liés, passé un premier investissement) - qui restent le premier facteur d'attrait que je vois de mon côté. De mon côté, le budget "animation" est séparé du n'a pas été récupéré sur le budget "livres", ce qui règle une partie du problème. Je dois avouer que je ne sais toujours pas d'où est sorti le budget "investissement" pour le PC de travail par contre (mais toujours pas du budget acquisition, c'est déjà ça)...

En un sens, les activités que je propose (j'ai oublié de mentionner, mais en dehors du JV, c'est photo et écriture) sont hautement mobiles, donc essentiellement similaire à de l'événementiel : je peux sortir et ranger à chaque fois, ça ne prend pas longtemps.

 

Pour le coup par contre, je n'y avais pas trop réfléchi mais je ne parviens pas à me figurer la gestion d'une grande bibliothèque et ça doit être ultra galère, même en essayant de prévoir (à tous les niveaux), vu que tu ne fais pas les choses pour 5 à 20 personnes, mais beaucoup plus. Je n'envie pas ta position.

 

Modifié par Ulnarevern
Clarification de ma pensée pas claire sur les budgets
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Il y a 1 heure, Ulnarevern a dit :

De mon côté, le budget "animation" est séparé du budget "livres", ce qui règle une partie du problème. Je dois avouer que je ne sais toujours pas d'où est sorti le budget "investissement" pour le PC de travail par contre...

 

Le budget acquisition est toujours séparé du budget animation car ce n'est pas la même ligne budgétaire dans la M14. Quand à l'achat de PC, techniquement c'est de l'investissement.

 

Sinon pour en revenir au débat, la problématique principale est de pouvoir proposer différents usages donc d'avoir un espace modulable qui permet de s'adapter sans rogner sur les collections. C'est un équilibre délicat à trouver mais quand on y arrive cela fonctionne.

Je dirige une grande bibliothèque qui a été pensée ainsi, pas totalement mais majoritairement et ça marche!

Nous proposons des espaces différents selon les usages, différents non seulement de manière permanente mais aussi pour des événements particuliers. Nous avons la programmation annuelle, la programmation courante mais nous donnons aussi la possibilité d'actions au fil de l'eau en écho à l'actualité du territoire ou de ce qui se passe au niveau national.

Le seul souci est le dimanche où nous sommes parfois obligé de rappeler aux étudiants que l'espace enfance est dédié en priorité aux enfants, que nous ne sommes pas une BU.

 

Le projet d'établissement affirme la priorité donnée à la lecture mais aussi à toutes les formes de création et à l'adaptation aux besoins des publics. Cela nécessite pas mal de boulot et tous ne sont pas au même niveau d'acceptation pour des raisons différentes (regret de la bibliothèque "studieuse",  incompréhension du projet, sentiment de perte de "supériorité"...) nous y travaillons. 

 

Comme le dit Ferris le nerf de la guerre c'est l'argent et le personnel. Là, il faut parfois se battre, connaître ses dossiers, argumenter, ne pas céder sur certains points. Un élu sera d'accord pour mettre de l'argent sur la table s'il est convaincu. Certes nous appliquons la politique publique mais nous pouvons argumenter pour avoir les moyens de mise en oeuvre.

 

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Le problème des élus c'est souvent leur absence de vision à long terme. Chez nous par exemple, ils ont installé, à 400 m de la mediatheque centrale, un cybercentre avec 13 à 15 postes, un animateur EPN, des ateliers de toutes sortes, des formations pour les seniors etc...le tout installé dans une école primaire desaffectée. Cela apportait une réponse énorme aux besoins dont nous parlons aujourd'hui.et cela aurait facilement pu evoluer vers du ludique. Et il faut y ajouter le FJT qui proposait aussi une offre à  ses pensionnaires. Du coup, nous n'avions plus un réel besoin d'assumer ce rôle et on supprimé la moitié des nos postes publics.

 

Seulement on avait oublié un détail, c'est que le cybercentre était largement subventionné par la Région. Or un jour ces subventions ont cessé. La réaction des élus a été quasi immediate : suppression du cybercentre, recuperation de l'école pour des "besoins associatifs" vagues, eparpillement de tous les postes un peu partout, notamment aux écoles. L’animateur est parti chercher du boulot ailleurs. Et à ce jour il n'y a plus d'offre de type EPN sur la commune centre. Et c'est là qu'on se retourne vers la "mediathèque à tout faire", mais sans place ni animateur.

 

Pour moi cette histoire est très symptomatique des pièges dans lesquels certaines bibliothèques vont tomber, notamment dans le domaine social. Comme elles ont été obligées aussi d'assurer un rôle inattendu dans les "activités périscolaires" (aujourd'hui supprimées).

 

Dans des situations de ce genre, les élus se retournent aussi vers nous, pour se donner bonne conscience, nous dont les activités ne sont définies par aucune loi cadre. Nous pouvons donc AUSSI devenir les bonniches de service.

 

@Ulnarevern

 

Comme tu parles de grosses structures et de plein d'agents à gerer etc..je te précise un point, que Louve connait, et d'autres sans doute car je n'en ai jamais fait mystère : j'ai créé et assuré le fonctionnement de la structure centre pendant 13 ans, mais je n'ai pas souhaité postuler à la direction du réseau quand il a été créé. Et je m'en félicite aujourd'hui en voyant le désastre. Je dirige en autonomie une structure annexe du réseau et je m'en porte très bien. Je pars en retraite le 18 juin. Et je compte dire au-revoir et merci à mes lecteurs par un mail collectif, mais je refuse le traditionnel "pôt de départ" des fonctionnaires entre eux, tradition qui ne me plait pas. Par ailleurs ce serait hypocrite car je milite depuis un moment pour la disparition de la FPT et le remplacement des fiches de poste par des contrats de travail en CDI. Ce qui créera en fin une souplesse de fonctionnement qui permettra surement à des structures de faire face efficacement aux nouveaux usages.

 

Du coup je dois te paraitre moins sympa, non ? :whistle:

 

 

Modifié par Ferris
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@Louve

Je savais que les budgets étaient séparés, ce que j'essayais maladroitement de dire, c'est que par chance, le budget que j'utilise n'a pas rogné sur le budget acquisition (par contre, c'est toujours ça qui ne finira pas en budget acquisition...). Mes excuses :)

 

Et c'est vraiment bien d'avoir un retour d'expérience véritablement (majoritairement) positif ! Ça redonne de l'espoir :)

 

Il y a 2 heures, Louve a dit :

sentiment de perte de "supériorité"...

 

Pas certain de saisir précisément la notion de supériorité ici. C'est la remise en question leur position qu'ils considéraient supérieure ou c'est autre chose ?

 

 

 

@Ferris

C'est bon à savoir. Et oui j'avais cru comprendre que les médiathèques servaient aussi de faire valoir/bonniches au besoin :/

 

Et pourquoi je te trouverais moins sympa ?

Techniquement, la fin de la FPT au profit de CDI m'arrangerait probablement (pas de concours et donc sélection potentiellement plus par compétence que par bachotage) et c'est déjà en cours pour la catégorie C (qui regroupe beaucoup des personnels des petites BM et donc des postes qui m'intéressent le plus).

J'aurai probablement une meilleure chance (même si ce serait marginal), puisque pas de prétentions salariales (je préfère faire ce qui m'intéresse quitte à rogner sur la paie) et ouverture aux nouveaux usages (sans être aveugle aux limites non plus) et minimum de culture dans quelques domaines. Pas non plus de risque que la tutelle dise "ah non, on veut le statutaire !" si jamais les recruteurs appréciaient un profil non statutaire comme le mien.

Après, comme souvent, ça dépend de comment le changement se fait ! Je ne dirais pas forcément la même chose pour l'enseignement cela dit, il faudrait que j'y réfléchisse.

Je n'ai rien contre l'esquive du pot de départ non plus. C'est comme toutes les célébrations, si c'est pas fait de bon cœur avec des personnes qu'on apprécie, c'est dommage et autant s'en passer !

 

Le seul truc où je râle, plus contre le système que contre toi de toute façon : comment on fait pour payer des retraites issues de salaires corrects (disons catégorie A :P ) pendant 25 ans en moyenne avec, toujours en moyenne, environ deux salariés (qui bosseront 45+ ans) pour un retraité ? Des salariés qui touchent autant, voire moins que ledit retraité ! Mais là on entre dans un tout autre sujet que je méconnais profondément.

Dans tous les cas je n'ai pas tendance à souhaiter du mal aux autres, même ceux avec lesquels je ne suis pas en accord. Je trouve ça stupide de souhaiter du mal aux autres.

...

Ah si, je râle aussi contre le fait d'être en service civique alors que ce que je fais mérite un vrai poste. Où qu'il est mon SMIC, hein, je vous l'demande !

Modifié par Ulnarevern
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Il y a 13 heures, Ulnarevern a dit :

Pas certain de saisir précisément la notion de supériorité ici. C'est la remise en question leur position qu'ils considéraient supérieure ou c'est autre chose ?

 

C'est bien le sentiment de supériorité au sens culturel dont il s'agit. Et ça aussi c'est ce qui reste d'une époque révolue. Les prescripteurs se voyaient (et pour certains se voient encore) comme des représentant de la "bonne culture", ceux qui savent mieux que d'autres ce qu'il est bon que le bon peuple lise et découvre. Par ailleurs le niveau culturel de ces ancêtres était effectivement plus élevé que celui d'aujourd'hui, au moins au niveau des cadres. Le lectorat s'est démocratisé, mais l'encadrement aussi. Et puis internet a porté le coup fatal. Ainsi que les recrutements directs sans concours, les emplois jeunes etc... Désormais l'infâme populace a envahi les temples de la culture et réclame ce qu'elle veut. Et ça, ça leur est insupportable. Beaucoup utilisent d'ailleurs l'expression " on veut des bibliothèques sans bibliothécaires? " ou formules approchantes. Les recruteurs s'y mettent aussi . Désormais on recrute prioritairement des gestionnaires, des comptables, des managers, des gens de culture informatique, il suffit de regarder les petites annonces... L'atout "culturel" n'a plus du tout la cote.

 

D'ailleurs les chercheurs de l'université d'Oxford ont déterminé une liste des 700 métiers appelés à disparaître (ceux qui résisteront aux robots notamment), et nous sommes dans le top 10, juste après guichetier de banque. Ceci dit cette étude vaut ce qu'elle vaut et est très critiquée par ailleurs. Sur le forum le sujet avait été evoqué avec la question des automates de prêts ...

https://www.blog-emploi.com/10-metiers-remplaces-par-des-machines/

 

D'une certaine façon il en fut de même pour le prestige des enseignants, qui s'est effondré à peu près à la même époque. Ce qui ne veut pas dire que les enseignants ne se voient pas encore comme cela. C'est aussi pour cela que notre profession reste méfiante vis a vis des "profs en reconversion", qui se voient tout de suite cadre A et portent encore bien haut la notion de "culture", comme en témoignent de nombreux posts sur le forum.

 

Pour ta question sur les retraites, je ne comprends pas bien ta formulation. Notre retraite est (encore) calculée par trimestres sur le salaire indiciaire des 6 derniers mois et non 25 ans, et nous avons une caisse de retraite spécifique (CNRACL), mais nos primes ne sont pas prises en compte, a la différence du privé (c'est en cours, précisément pour pouvoir ressembler aux autres regimes, chaque mois on nous enlève une partie de primes qu'on intègre au salaire indiciaire, je simplifie). Ceci dit, je viens de recevoir mon décompte définitif et c'est vrai qu'il n'est pas très éloigné de mon salaire actuel.

 

 

Modifié par Ferris
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Le 13/02/2020 à 23:31, Ulnarevern a dit :

 

Pas certain de saisir précisément la notion de supériorité ici. C'est la remise en question leur position qu'ils considéraient supérieure ou c'est autre chose ?

 

Comme dit Ferris c'est de la notion de supériorité intellectuelle et culturelle dont il s'agit. Ajoute à cela le fait que certains soient effectivement moins capables que certains publics et le sentiment de déclassement est là!.

Par exemple nous avons eu le cas de groupes de jeunes qui avaient réussi à se connecter en bluethooth et à utiliser nos enceintes pour écouter leur musique (via leur portable) alors que les collègues ne maîtrisaient pas du tout la technologie. Cela a créé un sentiment de malaise et la demande était de supprimer l'espace puisque c'est comme ça! Et puis en plus ils écoutent LEUR musique, pas celle que NOUS avons choisie!

Ou encore une table de présentation avec des "romans russes", un usager lecteur s'adresse à un bibliothécaire en lui suggérant de présenter tel ou tel livre qui est bien écrit, intéressant et en plus écrit par des russes. Usager lecteur qui s'étonne d'ailleurs que les "romans russes" présentés ne soient pas tous écrits par des russes. En effet il y avait des romans écrits par des auteurs non russes mais dont l'intrigue se passait en Russie. L'usager a un avis et le donne ce qui n'est pas toujours bien vécu par certains agents qui ont l'impression d'être remis en cause. Ca passe si ce sont des usagers "acceptables" à savoir lettrés, connaissant les codes de la bibliothèque, mais si ce sont des usagers trop éloignés de nous, alors là, il y a bien souvent crispation.

Modifié par Louve
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Sur le Troisième Lieu, le sujet a été abordé dès mars 2013, pas loin de la création du Forum, suite à un questionnaire Et j'ai envie de pointer ce que disait à l'époque Pascal Wagner, ex-président de l'ABF à ce sujet, et je me permets de surligner ce qui me semble important

 

 

(...) je sais pas si la bibliothèque dans laquelle je travaille est un troisième lieu. Donc, je ne peux pas savoir ce que cela change pour moi.

 

Par contre, je pense que c'est, tout de même, avant tout l'attitude et le comportement d'une équipe qui peut permettre à une bibliothèque de devenir un troisième lieu. Certes, cela ne suffit pas, mais cela me semble être la toute première des conditions nécessaires. Le reste (aménagements, organisation, services, etc.) devrait être une conséquence d'une volonté correspondant à cet état d'esprit, à ce comportement, à cette attitude de l'équipe. Si on fait un beau bâtiment, avec de jolis canapés et plein d'ingrédients "3ème lieu", mais que, fondamentalement, l'équipe n'est pas sincèrement dans le coup, alors on n'a qu'une décision technocratique que l'on appelle un troisième lieu, mais qui n'en est pas forcément un, voire qui n'en est pas un du tout.

 

Donc, pour moi, l'enjeu, c'est de transformer n'importe quelle bibliothèque, qu'elle soit grosse ou petite, ancienne ou récente, en troisième lieu, avec tous les moyens dont on peut disposer. Et cela ne peut reposer que sur quelque chose que, faute de mieux, j'appellerai (ce soir de fatigue) empathie, ou amour des gens en général.

 

Qu'est-ce qui a changé pour moi depuis le début de ma carrière ?  Et bien au début, j'étais un discothécaire angoissé et pointilleux, qui se réfugiait dans le respect des normes et du règlement pour tenter de combattre - vainement, bien sûr - cette angoisse. Et puis j'ai évolué, et j'ose espérer que je suis généralement perçu par les usagers comme quelqu'un de convivial et de serviable. Donc, j'ose espérer que c'est moi qui ai changé pour faire évoluer l'endroit où je travaille en troisième lieu.

 

Pour résumer, ce n'est pas le lieu qui a fait changer quelque chose pour moi, c'est à moi de changer pour que le lieu devienne tiers !  Pour mon plus grand bonheur professionnel.

 

 https://www.agorabib.fr/topic/138-enquête-auprès-des-professionnels-sur-les-bibliothèques-troisième-lieu/

 

 

C'était en 2013. Pascal a réussi son pari, et dans une bibliothèque qui est loin d'être une usine.

 

J'ajoute que "faire dépôt de pain et vente de timbres" avait également été évoqué à l'époque comme une possibilité. Et en zone rurale je reste partisan d'adhérer à cette possibilité.

 

 

Modifié par Ferris
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@Ulnarevern

 

Il y a 16 heures, Louve a dit :

Le budget acquisition est toujours séparé du budget animation car ce n'est pas la même ligne budgétaire dans la M14. Quand à l'achat de PC, techniquement c'est de l'investissement.

 

Pour la M14, tu as la réponse ici

https://www.collectivites-locales.gouv.fr/m14

 

C'est une instruction budgétaire et comptable.

Dont le défaut principal, tu l'as compris, est d'être voté une fois en début d'année, poste budgétaire par poste budgétaire. Une fois que c'est voté, il faut passer par toute une procédure de justifications pour verser l'argent d'un budget à un autre (si c'est possible). Donc, il faut prévoir "juste", avec une anticipation à un an des dépenses. Ou attendre la fin de l'année et le retour de tous les éventuels reliquats.

 

Là, il y a une vraie question à poser à Louve et à Ferris :

- dans une grosse structure, qui s'occupe de la répartition des budgets dans la M14 ? 

J'ai cru comprendre qu'il s'agissait du directeur de la structure et que ça demandait pas mal de boulot de préparation.

L'occasion (l'obligation ?) de défendre son projet devant les élus ?

 

 

Il y a 17 heures, Louve a dit :

Sinon pour en revenir au débat, la problématique principale est de pouvoir proposer différents usages donc d'avoir un espace modulable qui permet de s'adapter sans rogner sur les collections. C'est un équilibre délicat à trouver mais quand on y arrive cela fonctionne.

Je dirige une grande bibliothèque qui a été pensée ainsi, pas totalement mais majoritairement et ça marche!

 

Là, tu as tout le problème des petites bibliothèques.

Les lieux n'ont pas été, ne sont pas pensés pour du multi-usages.

 

Le fait d'être dans un endroit petit et unique empêche directement de proposer différents usages de manière agréable et correcte.

Le bruit est un bon indicateur du problème, mais pas que. Si un usager chasse l'autre parce qu'il est bruyant/puant/gênant... ou qu'il a un comportement "inapproprié", on s'aperçoit que tous les usages ne sont pas tolérés de la même manière en bibliothèque.

 

 

Je ne peux résister à l'idée de t'inviter à lire ceci sur la question de la "supériorité" en bibliothèque

https://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/documents/56967-fais-pas-ci-fais-pas-ca-les-interdits-en-bibliotheque.pdf

P20 du mémoire d'Adèle Spieser, 2012

Les bibliothécaires ont longtemps joué un rôle d’autorité morale, chargés de contrôler les  lectures  des  usagers  et  de  les  protéger  de  textes  considérés  comme  dangereux.
L’abbé Bethléem, au XIX ème  siècle, proposait aux bibliothécaires un Guide général des lectures,  dont  le  but  était  de  les  guider  dans  leur  sélection  d’ouvrages.

[...]

Sans  rentrer  dans  des  considérations  sur  la  censure,  qui  dépasse  le  cadre  de  notre réflexion, on peut tout de même signaler qu’aujourd’hui encore, en définissant la nature des  documents  proposés,  les  bibliothécaires  réglementent les  usages  possibles  de  leurs fonds. En effet, tous les documents n’appellent pas les mêmes usages : la lecture d’une bande-dessinée  se  fait souvent dans une position du corps plus relâchée que celle d’un manuel. Le choix de proposer certains types de documents (romans, manuels, CD, DVD, jeux  vidéo,  périodiques…)  suppose  de  proposer  des  conditions  de  consultation  et d’usage  spécifiques.  De  même,  exclure  certains  types  de  documents,  au-delà  de jugements qualitatifs sur leur contenu, peut aussi être un moyen d’éviter certains usages.

 

Eviter certains usages... pour éviter certains usagers.

Hiérarchiser/privilégier certains usages ou animations/documents... pour hiérarchiser/privilégier certains usagers.

 

Hum, ce n'est pas déjà le cas depuis des décennies en bibliothèque ? 

 

Le reste du mémoire est très intéressant sur le sujet et donne le ton d'une certaine réalité des bibliothèques.

Bonne lecture.

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Cher Ferris,

Il y a peu, sur ce forum, vous vous êtes pris une raclée en bonne et due forme pour vos interventions agressives – voire violentes - et le ton condescendant dont vous usez ordinairement pour traiter quiconque ne suit pas la "ligne générale", a l’outrecuidance de contester votre vision des choses (ceux qui ne la partagent pas sont dans l’ "idéologie", c’est entendu) ou de ne pas rendre hommage à votre grand savoir professionnel. On vous a alors dit vos quatre vérités et cela vous a littéralement sonné. Je vous ai senti désemparé, voire blessé, notamment par une intervention qui soulignait avec humour et férocité votre graphomanie et vos sorties de petit chef autoritaire. Vous ne compreniez pas : comment se faisait-il qu’on ne se prosternât pas devant votre éminence ?, pire : qu’on pût vous reprocher votre suffisance et l’impertinence de vos propos (au sens premier : sans pertinence) ? Je vous fais cet aveu : lorsque j’ai assisté à la volée de bois vert qu’on vous a administrée, sans violence mais avec fermeté, j’ai éprouvé de la compassion (je dis cela sans malice) : j’approuvais l’ensemble des critiques mais je n’ai pas surenchéri. Il y a une certaine lâcheté à hurler avec les loups.

En fait, votre componction n’était que du dépit. On ne se refait pas et, après une période de calme relatif, vous êtes retombé dans vos travers : narcissisme aigu, stigmatisation des impudents qui vous résistent, insultes, mépris - avec en plus, désormais, cette inclination à tenter de mettre les autres dans votre poche, à quémander leur approbation car vous n’avez plus le cran d’avancer seul ; il vous faut leur agrément ; ça vous rassure. Mais sachez-le, vous aurez beau faire des pieds et des mains, multiplier les marques de haine et d’aigreur à l’endroit des malotrus qui ne vous font pas révérence, vous efforcer de les mettre sur la touche, essayer de convaincre les autres de les ignorer, tout cela n’empêchera pas ceux qui le souhaitent de réagir à ce qui leur semble contestable, inepte, navrant ou toxique... et de lancer des débats - sans même vous reprocher votre omniprésence (*). Et puisque mes interventions vous gênent, je me ferai un malin plaisir de persévérer, non pas par esprit de contradiction mais afin de ne pas vous laisser croire que vous êtes en terrain conquis.

(*) Il faut être juste : sauf sur la grève contre la réforme des retraites que vous avez snobé après avoir tenté de torpiller.

 

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Il y a 22 heures, B. Majour a dit :

Là, il y a une vraie question à poser à Louve et à Ferris :

- dans une grosse structure, qui s'occupe de la répartition des budgets dans la M14 ? 

J'ai cru comprendre qu'il s'agissait du directeur de la structure et que ça demandait pas mal de boulot de préparation.

L'occasion (l'obligation ?) de défendre son projet devant les élus ?

 

Je vais ici parler de mon expérience.

1- Transmission de la note de cadrage sur les orientations budgétaires, celle où on apprend s'il faut réduire de 2,5%, %,10%... Cette note de cadrage est accompagnée des priorités en investissement en en fonctionnement. Par exemple, s'il faut absolument procéder à des travaux dans un établissement (école, musée...) nous savons déjà que cela nécessitera de gros moyens, donc que les autres auront moins.

2- Recensement des besoins par direction. A cette étape il faut certes respecter la note de cadrage mais il faut également  discuter avec ses collègues des autres directions. Par exemple le pôle culture regroupe musée, archives, lecture publique, théâtre. Nous devons réduire le budget de 5%. Peut-être que la collègue du théâtre peut baisser de 3% pour que le collègue des musées "récupère" cette baisse pus importante des musées. Cette étape nécessite un gros travail au niveau de son service , au niveau des autres services et des discussions, négociations avec arbitrage. Généralement l'arbitrage est du ressort du DGA en charge du périmètre auquel on appartient. C'est déjà une étape importante où nous défendons nos projets.

3-  Présentation à l'élu en charge: il donne son avis:  étape où des surprises (heureuses ou malheureuses) peuvent débouler. Soit tout se passe bien et hourra, soit il faut faire des modifications car un autre projet a entre temps pointé le bout de son nez, des exigences nouvelles sont apparues

4- Les étapes précédentes ayant été passées, présentation (grand oral!) devant le maire accompagnée du DGS, du DGF, de son élu de référence , de son DGA. On sort de là en ayant quelques certitudes mais pas toutes. Là on peut encore avoir des surprises

5- Attente de la validation du budget

 

Bref sur ton budget, tu commences à travailler en septembre. Mais tu y a pensé avant, tu sais quelle subvention tu pourras espérer, un vrai marathon!

Normalement ton projet fait écho à la politique de la ville, tu as déjà travaillé en amont, sensibilisé ton DG,  ton élu à la culture.

 

SI en plus ton rapport d'activité est bon, bien compris par ta tutelle, tu as des arguments. 

 

 

Modifié par Louve
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Rien de plus à dire, c'est bien comme ça que ça se passe.

Mais il y a des problèmes de calendrier qui sont agaçants, selon les communes. En fait, normalement, nous annonçons nos priorités en même temps que le bilan annuel (vers janvier en gros), mais on nous demande de travailler dessus dès octobre novembre, pour le DOB puis le budget primitif, le budget définitif n'étant voté que vers mars (je crois que la limite légale est fixée en avril). Donc il y a parfois une longue période où nous fonctionnons à l'aveuglette, sur la base du budget précédent (amputé des baisses éventuelles décidées dans le débat d'orientation budgétaire). On a certes assez vite l'occasion de présenter les choses aux élus à la culture, mais ils te répondent que ce sont les finances qui décideront au final, donc on avance assez peu.

Pour les investissements c'est un peu plus clair, d'une part parce qu'en principe ils apparaissent quelque part dans le projet de service, donc "attendus", souvent subventionné par la région ou le departement, recup de TVA par Le fonds de compensation , au fond une dotation de l'état, etc...Mais là encore il est important d'amender, de "nourrir" dirais-je le projet de service initial en fonction du bilan annuel (des nouveaux usages par exemple, pour rejoindre le sujet) et d'en discuter avec les élus à toute période de l'année (en mars il est trop tard)

En general, c'est oui ou non, il n'y a pas trop de milieu. C'est souvent oui, du moins chez moi. Par contre pour le fonctionnement ça chipote....Il est difficile (et dangereux) de séparer des achats en deux tranches, d'une part parce qu'on ne connait pas l'état des finances l'année d'après, et d'autre part parce que le fournisseur peut avoir arrêté sa gamme par exemple (je l'ai vecu une fois pour un renouvellement de mobilier jeunesse, achats par moitié à la CAMIF, à l'époque où elle a eu des problèmes, et l'année d'après la gamme avait disparu) ou les prix avoir changé de façon importante.

Modifié par Ferris
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Merci beaucoup pour les retours d'expérience, c'est enrichissant, surtout pour un (presque) complet profane :)

 

Richard, je trouve cela malheureux que vous (oui, je reviens au vouvoiement) en reveniez à de l'insulte directe en règle et de préférence de la façon la plus basse possible. Et Ferris a répondu à cette attaque, félicitations, vous avez blessé quelqu'un derrière l'écran, qui tente de vous blesser en retour... super interactions ! Et c'est un gamin de 25 ans qui souligne ce comportement honteux, au passage... (et j'ai allégé la formulation)

Je reste nouveau sur le forum donc je ne connais pas les précédents de chacun, mais vous vous positionnez comme le pire des interlocuteurs ici, ce qui est dommage. De plus, le "narcissisme aigu, stigmatisation des impudents qui vous résistent, insultes, mépris" peut totalement vous caractériser sur les quelques échanges que j'ai eu avec vous ici (et sans doute cette volonté d'être en opposition constante). Pour citer du Star Wars "you became the very thing you swore to destroy" ou, "vous êtes devenu ce que vous vous étiez juré de détruire"

 

 

Et c'est dommage. Plutôt qu'à vouloir avancer absolument seul et à se mettre tout le monde à dos pour rester toujours seul, pourquoi ne pas agrémenter le débat ? Pour tout dire, j'ai un membre de ma famille comme vous ! contre ce qui est pour et pour ce qui est contre, de façon virulente, voire méchante. Maintenant que cela lui a, pour faire simple, pété à la gueule et qu'il mange depuis environ un an maintenant, il redécouvre l'intérêt d'une communication correcte et relativement saine.

 

Globalement, chaque intervenant ici a son point de vue propre, tranché et globalement opposé, c'est un fait. Et c'est aussi une source potentielle d'enrichissement. Peu importe les intentions de Ferris ici, il fait avancer le débat, chose que vous semblez vous borner à éviter. Et c'est dommage (oui, j'insiste).

J'aurais définitivement apprécié connaître le fond de votre pensée, les tenants et les aboutissants de vos choix et les raisons de votre opposition. Tout le monde ne travaille pas dans vos conditions, personne n'a une expérience qui s'approche de la votre. C'est une expérience qui mérite très probablement d'être partagée, parce qu'elle est unique.

 

 

 

Pour la question des retraites Ferris, c'est globalement : comment les charges de 90 ans (2 personnes sur 45 ans) de travail au SMIC (allez... jusqu'à 1500€ net) peuvent payer 25 ans de retraite à même 2000€, en gros. Je ne sais pas si c'est plus clair formulé ainsi.

Modifié par Ulnarevern
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