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Concours Assistant Territorial de Conservation du Patrimoine et des Bibliothèques 2016


JulietSGat

Messages recommandés

Bonjour,

Juste un message pour encourager celles et ceux qui comme moi sont dans la toute dernière ligne droite des révisions (J-15)... 

Le stress monte doucement et être enfermé par ces premières belles journées ensoleillées est pesant...

Allez courage et optimisme !!

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D'ailleurs en parlant de pluie... 

 

J'ai bien reçu ma convocation pour les 2 épreuves écrites (CG59, le 24 mai) mais d'un point de vue organisation, savez vous quand à lieu un peu près l'épreuve de langue, en même temps que les écrits ou beaucoup plus tard? Et (au cas,  ô miracle, d'admissibilité), combien de temps après à lieu l'oral? 

 

 

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Bonjour,

 

Je relance la question pour l'épreuve de langue. Quelqu'un a une idée ?

Comment s'est déroulé le dernier concours ? A quelles dates ?

 

Merci pour les encouragements, j'envoie les miens également !

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Je réponds à ma propre question :

- épreuve de langue le 29 septembre 2016

- oral d'admission du 3 au 6 octobre 2016

Pas d'info sur la date des résultats de l'écrit.

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Il y a 15 heures, JulietSGat a dit :

Merci... Du coup, la note de l'option langue compte avec l'oral? Je croyais que c'était pour l'écrit...

Oui c'est pour l'oral :)

Pour mon CDG les résultats des écrits sont en septembre.

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Le ‎08‎/‎05‎/‎2016 à 17:09, JulietSGat a dit :

Bonjour,

Juste un message pour encourager celles et ceux qui comme moi sont dans la toute dernière ligne droite des révisions (J-15)... 

Le stress monte doucement et être enfermé par ces premières belles journées ensoleillées est pesant...

Allez courage et optimisme !!

Bonjour

 

perso je ne n'ai pas ouvert un bouquin pour réviser depuis le 1avril car je suis engagé contre la #loitravail et impliqué dans le mouvement #nuitdebout.

 

je me rendrai comme beaucoup d'autres a la convocation pour l'écrit.

 

et en cas d'échec je ferais comme d'autre je sortirai le 49.3 :):)

 

bonne soirée

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  • 2 weeks later...

Bonsoir à tous,

 

Alors, comment ça s'est passé pour vous aujourd'hui ?

Pour ma part, je n'ai pas pu répondre à la deuxième question de la première épreuve : je ne connaissais pas la loi de 1949 envers les publications jeunesse...

 

En tous cas, nous voilà soulagés !

 

Bon repos !

 

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Bonjour,

 

Enfin, ces maudits écrits sont passés !! Je vais pouvoir reprendre une vie (presque) normal...

 

Perso, l'épreuve du questionnaire c'est pas trop mal passée. J'avais des éléments de réponses pour les 4 questions. 

Je suis plus mitigée pour l'épreuve de synthèse. J'ai trouvé le sujet et les docs accessibles. J'ai pu tout finir et mon plan me parait assez équilibré mais mon devoir doit être un peu trop long (mon principal défaut en préparation...) et j'ai manqué de 5 à 10 min pour bien relire attentivement ma copie. J'ai du survoler la relecture et j'ai peur d'avoir laissé des fautes d'orthographes...

 

Pour le CG 59, ils nous ont annoncé les résultats pour la mi-juillet. 

J'ai été en revanche étonné par notre petit nombre : ils ont annoncés 160 à concourir et nous n'étions que 25 dans la salle...

 

Enfin, voilà, c'est fait... Je m'accorde quelque jours de repos avant de commencer à potasser l'oral... (et oui, soyons optimiste... youhou... :cry: )

 

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  • 1 month later...

Bonjour à tous,

 

Annonce sur le site du CDG59 : "Les résultats seront diffusés le mercredi 6 juillet au plus tard"...

 

OK... Merci... 

Donc, en gros, ça peut-être aujourd'hui, demain ou mercredi à 16h30!!! Vous pouvez pas être encore plus vague!!

....

Non, je suis pas stressée du tout... Pourquoi vous dites ça??...:cry:

 

 

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  • 1 month later...

Bonjour à tous,

En pleine préparation des oraux, quelques aspects me posent problèmes. 

 

Je ne vois pas comment aborder certaines questions de mise en situation, genre : 

- que faire si un collègue arrive saoul ou en retard ou vole dans le sac d'un collègue... ( Dialogue avec lui, avertissement et signalement hiérarchique ?...)

- que faire en cas de conflit avec un usager... (Dialogue et arbitrage par un tiers?)

- désaccord avec le maire ou l'adjoint quant à la politique culturelle ou d'acquisition (ce n'est pas le supérieur hiérarchique, ok mais après...)

 

Bref, ces questions me perturbent d'autant que je n'en ai pas (encore) fait l'expérience puisque j'ai une toute petite expérience et que je suis en reconversion pro (avant en tant qu'archéologue, on était souvent saoul, les squelettes ne se plaignaient pas et on dégonflait les pneus des patrons du BTP récalcitrants... je plaisante bien sur...)

 

Merci. 

Modifié par JulietSGat
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Sur beaucoup de points, les réponses à ce type de question ne sont pas spécifiques aux bibliothèques. Et dans un concours tu ne dois jamais oublier que la bibliothèque est un service public comme un autre et que les règles sont souvent communes.

 

Sur l'alcool tu as une excellente fiche http://www.cdg21.fr/base_documentaire/statut/Alcool.pdf (idem sur d'autres sites de CDG). Il est vrai que le CHSCT et le CT de telle ou telle collectivité peut définir des règles particulières (et il faut le mentionner) mais pour ne pas éparpiller tes réponses avec un vague "ça dépend de chaque collectivité...", tu as intérêt à te réferer à des textes plus generaux concernant la fonction publique en général.

Pour les violences http://www.inet-ets.net/wp-content/uploads/2014/09/a18.pdf

Pour les conflits avec usagers, la réponse est dans la notion de médiation http://atqcpb.blogspot.fr/2008/05/la-mdiation-en-bibliothques-publiques.html et http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2002-01-0004-001

Pour ce qui concerne les rapports avec les élus, tu as le vademecum de l'ABF  http://www.abf.asso.fr/6/46/548/ABF/se-positionner-dans-sa-collectivite, qui est la base, à lire absolument. Et une réflexion plus globale dispersée dans des posts du forum .

 

La politique culturelle : 

1) Ton établissement (ou ton service si tu es en réseau) a normalement un projet d'établissement qui définit notamment les orientations de la politique d'animation qui doit être menée, les partenariats, les conventions etc...Ce projet a été validé. Si les propositions de l'élu sortent de ce cadre, tu peux en parler à ton DGS et solliciter un entretien avec le Maire à ce sujet.

 

2) Ce projet d'établissement doit refléter ou s'intégrer dans la politique culturelle globale à mener sur le territoire et définie par les élus de la Commission culture. Quelquefois c'est tellement vaste que tout peut y rentrer. Y compris le fait de faire appel prioritairement à des prestataires ou partenaires locaux, dans l'intérêt de la vie associative, voire economique de la ville.

 

3) Les elus ont parfaitement le droit d'orienter ta politique d'animation. Rappelons toujours que, contrairement aux idées reçues, un élu peut même choisir tes acquisitions, car il est responsable de la politique d'acquisition. Il ne fait que te déléguer ce pouvoir au nom de tes compétences. Il peut te le reprendre quand il le souhaite. A fortiori pour tes animations.

 

En fait, administrativement parlant, tu ne peux pas être en désaccord avec les élus. Puisque tu es là pour appliquer leur politique culturelle. Une fois que tu as fait valoir tes arguments, et s'ils ont validé ton document de référence, projet de service, et ta poldoc (charte des collection etc..) après telle ou telle modification négociée, la messe est dite : tu appliques. Et cela définira ta politique d'animation et d'acquisition pour 3 ou 5 ans.

 

Le plus gros risque c'est de ne pas définir de documents de référence clairs et précis, car ils engagent aussi les élus. Sans ces documents, qui sont contractuels, les élus peuvent faire de l'interventionnisme quand ils le souhaitent et dans tous les domaines.

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Bonjour Juliette

Alors pour la personne qui arrive en retard, tu as déjà des réponses "saisissantes" ici
http://www.agorabib.fr/topic/1814-oral-dassistant-20132014/?page=4

Avec une réponse plus appropriée ici, et sur les pages suivantes aussi.
http://www.agorabib.fr/topic/1814-oral-dassistant-20132014/?page=4#comment-8637
 

Tu te rendras compte que, par ce genre de question, le jury teste beaucoup de choses sur ta façon de manager. Mais que tu as des armes pour la rendre inoffensive et la redresser vers ce que tu souhaites.

Tu es manager, c'est toi qui diriges. Et tu peux tout à fait diriger l'oral et prendre la main... jusqu'à la prochaine question. :wink:

 

Bon, après longues gamberges sur le sujet, je pense qu'il y a une façon mnémotechnique de répondre à ce genre de question en utilisant le P.A.S. des pompiers.

Protéger
Alerter
Secourir

 

Exemple avec la personne saoul.

D'abord, on la protège et on protège le public.
Parce qu'on est responsable (dans tous les sens du terme)
Donc on isole cette personne, mais on ne la laisse pas seule. Si elle meurt on est responsable et dans la merde. Si on la renvoie chez elle et qu'elle a un accident, on est responsable et dans la merde * 2.

Ensuite, on alerte.
D'abord le reste de l'équipe (au moins une personne pour qu'elle la surveille le temps que tu demandes à l'autorité supérieure s'il n'y a pas une procédure à suivre, un médecin à contacter, un agent de la collectivité formé pour répondre à ce problème, etc.)

On secoure.
Si la situation se répète, tu ne peux pas gérer le problème à ton niveau, il faut que la personne soit secourue par des professionnels.
 

Autre point à prendre en compte. Avant de vouloir répondre à cette question, tu dois tout de suite amener la question : Pourquoi ?

- Que feriez-vous si un collègue arrive saoul à la bibliothèque ?

Tu dois tout de suite opposer : pourquoi est-il saoul ? Est-ce fréquent ?
- Excusez-moi, mais est-il saoul pour la première fois, ou est-ce fréquent ?

Parce que tu ne peux pas juger une situation sur un seul fait.
Si c'est un récidiviste de la dive bouteille, ce n'est pas la même chose que s'il arrive saoul une seule fois dans l'année, en particulier si tu as picolé avec lui et que tu n'es pas très fraîche non plus. Les anniversaires sont parfois festifs... mais hors de la bibliothèque bien sûr !
Bref, avant de répondre à une situation, il y a un contexte à définir.

C'est pareil dans les autres cas.
Plusieurs fois, une seule fois, ce n'est pas la même chose et ta réaction non plus.
 

Le retard, je n'y reviens pas.
C'est une question d'organisation

On protège l'équipe (son travail) et le service à l'usager.
On alerte (se renseigne) en cas de récidive pour savoir s'il existe des moyens de soulager l'agent.
On secoure en trouvant une solution avec l'autorité hiérarchique : aménagement temporaire du temps de travail, aménagement temporaire des plannings, durée du changement, etc.

Le voleur, c'est le même cas.
Pourquoi vole-t-il ?
S'il a besoin d'argent momentanément, l'autorité peut lui accorder des aides.
S'il y a récidive, kleptomanie, il faut une aide psychologique que tu ne peux pas fournir.

Le lecteur en conflit.
Pourquoi est-il en conflit ?

On protège les agents en ayant des procédures de traitement des conflits.
Un conflit se traite en amont, on prévoit les choses, on forme les agents, on fait remonter les alertes signalées par les agents.
On essaie de comprendre "pourquoi le lecteur est mécontent" et il a peut-être de bonnes raisons de l'être. Mais il peut aussi avoir une mauvaise journée, et contre ça tu ne pourras rien faire sauf tenter de le comprendre. (C'est une manière de secourir)

Le pourquoi du conflit/problème est absolument nécessaire dans tous les cas, parce que tu ne peux pas résoudre un problème sans le connaître.
Exemple : un lecteur se plaint du trop de bruit à la bibliothèque, ou lecteur proteste parce qu'il a rendu son livre et que le méchant agent le lui réclame. (et c'est vrai, le livre est rendu)

Trop de bruit, tu peux sortir ta boîte de boule Quiès, ou lui ouvrir la porte d'un local plus tranquille.
Le livre était bien là, tu souffles dans ta trompette et tu sors ta boîte à bonbons en lui disant : bravo, vous avez gagné, vous nous avez pris en défaut. Choisissez un des bonbons surprises ! Et vous avez le droit d'emprunter cinq livres supplémentaires cette fois-ci, nous forcerons le prêt.

Tu reconnais le problème, tu ne l'esquives pas, tu proposes une solution.
Sauf que ces alertes, tu peux/dois les avoir traitées en amont.
 

Désaccord avec le maire ou l'élu culture.

On ne peut pas avoir de conflit avec son maire, c'est lui qui décide. Point-barre. (Tiens, Ferris dit pareil)

Par contre, tu dois le protéger contre tout détournement de fonds publics en lui proposant des moyens d'agir dans la légalité ou en l'informant sur les résultats en sortant des statistiques de prêt sur ses choix (le secours).
S'il y a récidive, ou volonté manifeste dans le détournement de fonds publics, tu dois te protéger toi et ton équipe en mettant les warnings et en demandant une validation par le conseil municipal (l'opposition sera ainsi prévenue, c'est l'alerte). Tu préviens aussi ton/ta DGS du problème, ce sera aussi sa décision... et sa responsabilité.

Les choix de l'élu culture doivent être pris en compte, mais tu n'es pas obligé de les accepter souvent. C'est le bon moment pour l'alerter sur tes propres obligations (de résultat auprès des lecteurs), sur la confiance que le maire t'a accordé et sur le budget qui est faible par rapport à la demande, d'ailleurs s'il pouvait l'augmenter en réunion budgétaire, on pourrait acheter (tester ?) en partie ce qu'il demande. :wink:
On ne refuse pas franco en se drapant dans sa dignité de bibliothécaire sur son pré carré. Après tout, l'élu peut avoir raison, parce qu'il a entendu un besoin lors d'une de ses nombreuses réunions, voire en échangeant avec les élus d'autres communes et il tente d'y répondre.

On n'est pas en conflit, on prend en compte, on apporte des solutions.
Soit : Protéger, alerter, secourir... dans une de ses extensions.

Avec le PAS tu pourras répondre de manière ordonnée à ce genre de question.

Tu peux aussi la jouer plus machette tranchante.

- Que feriez-vous si un collègue arrive saoul régulièrement à la bibliothèque ?
- Ce n'est pas possible dans ma bibliothèque.
Silence
- Parce que j'ai déjà prévu le cas, j'ai fait remonter le problème à ma hiérarchie et nous avons établi un protocole de prise en charge des alcooliques dans notre collectivité. Tant que la personne est malade, elle ne vient pas travailler, c'est convenu ainsi.

Il n'y a pas de conflit, on a pris en compte, on apporté des solutions.

A situation fictive, tu peux apporter une solution fictive.
Mais qui en dit long sur ta façon de manager un problème.

Si le membre du jury insiste sur une occasion unique, tu te sers de ton PAS.
Ou tu peux toi-même rebondir sur la question après cette entrée fracassante en déclarant :
- Maintenant, si ça se produit de manière unique, voilà comment j'ai prévu de procéder.
 

Evite au maximum de vouloir sanctionner "avertissement" (surtout si tu ne connais pas par coeur toutes les sanctions applicables à un fonctionnaire, parce que ce genre de questions appelle justement cette connaissance, c'est d'ailleurs une façon de l'introduire.)
Sauf que la sanction n'est pas de ton ressort, c'est la décision de l'autorité supérieure et des Commissions paritaires... soit une procédure conflictuelle pour tout le monde.

Et puis mets-toi dès à présent dans la peau du responsable.
Tu dois déjà commencer à prévoir ce qui peut arriver.

Si la personne s'enferre dans son comportement ?
P.A.S.
Tu protèges l'équipe.
Tu alertes la personne sur son comportement et tu lui indiques l'impact qu'elle produit sur le reste de l'équipe, la gêne que ça occasionne. Et comment elle compte réparer... laisse-lui sauver la face et reprendre la main sur son comportement. Si la réponse te semble insuffisante, tu peux la corriger à la hausse, mais une majeure partie viendra de l'autre.

Après, si elle continue malgré tout.
Tu la secoures en l'informant que tu es obligé d'avertir tes supérieurs hiérarchiques pour voir s'il n'y a pas un professionnel pour l'aider, ou alors peut-être qu'elle a un projet plus à coeur à défendre, peut-être hors du monde des bibliothèques, peut-être à l'intérieur en adaptant un peu ?

Avec le PAS, tu as fait tout ton possible pour gérer la situation..
Au-delà, tu n'es pas responsable de ce qui arrive.
  Bernard

 

 

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Bonjour Juliette,

 

Un petit complément à l'exposé de Bernard.

1er réflexe à acquérir : prendre le temps de la réflexion, analyser la question. Ne pas être dans la réaction immédiate qui consiste à vouloir répondre à tout prix et à tout. Par exemple ton triptyque saoul/en retard/voleur mélange des choses différentes et n'appelle pas exactement le même niveau de réponse. Ainsi, quand Bernard écrit

"Le voleur, c'est le même cas.
Pourquoi vole-t-il ?
S'il a besoin d'argent momentanément, l'autorité peut lui accorder des aides.
S'il y a récidive, kleptomanie, il faut une aide psychologique que tu ne peux pas fournir."

 

si je suis jury je vais m'engouffrer dans la brèche : aucune sanction ?? Quid de l'agent lésé ?? Quid de l'image du service avec un agent surpris en flagrant délit ? Car le vol est un délit puni par la loi, à la différence du retard... Cf. https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1523

Et tu ne peux l'ignorer et l'oublier dans ta réponse.

Donc non, ça ne se traite pas juste sous l'angle "comment aider l'agent". Rappeler le cadre juridique ici est indispensable. Ensuite bien sûr analyser la situation. Attention à bien distinguer ce qui se fait à chaud sur le moment et les mesures a posteriori (ça vaut pour tes 3 exemples).

 

Prévenir / alerter / secourir. C'est un bon conseil.

Ajoute réfléchir. Vite dans certains cas, mais toujours réfléchir. En concours. Au travail. Dans la vie...

C'est un vrai écueil à l'oral : on veut répondre vite, en "bon élève", c.-à-d. au mieux rester scolaire, au pire passer à côté d'évidences.

 

bonne préparation. Et pour trouver la posture attendue, lis aussi les notes de cadrages, les rapports de jury des années précédentes... Cela peut aider à trouver la clé pour maîtriser ces questions de "mises en situation" qui relèvent autant (voire plus) de l'attitude dans la réponse que des connaissances précises.

Modifié par Isalabib
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Ah Merci Isalabib de rebondir sur la question et de prendre la position du jury. :thumbsup:

"Si je suis jury je vais m'engouffrer dans la brèche : aucune sanction ?? Quid de l'agent lésé ?? Quid de l'image du service avec un agent surpris en flagrant délit ? Car le vol est un délit puni par la loi, à la différence du retard... Cf. https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1523"

Alors je vais prendre la position du candidat. (Qui attend le jury en embuscade, puisqu'il le voit venir avec la notion de sanction. Ce genre de question y amène direct)

- Qui de l'agent lésé ?

Il n'est pas lésé puisque le voleur a été pris en flagrant délit. :tongue:

- Quid de l'image du service ?
Normalement, le problème ne doit pas sortir du service. Si l'agent est vraiment très stupide pour voler devant les usagers et qu'il est pris en flagrant délit par un usager. Là, oui, l'image du service risque d'être encorné (à défaut d'être écorné) d'une tâche indélébile.

Ce serait plus grave si un agent était en train de piquer dans le sac d'un usager.

Maintenant, revenons sur la question de la sanction.

Tout d'abord, il faut savoir ce qui a été volé.
Si c'est une cigarette, ou un peu de mascara... doit-on ouvrir une procédure lourde.
Evidemment, si c'était le dernier cookie du chef, réservé pour son quatre heures, ça va chier grave. :o)

Reste le cas d'un vol d'argent, et là il faut prendre en compte au moins deux paramètres.
- Si l'agent lésé veut porter plainte, l'affaire devient pénale.
- Le vol a-t-il eu lieu ou non dans les locaux de la bibliothèque ou en dehors.

Suivant le lieu du vol, on est alors dans deux cas bien distincts.
C'est pourquoi le mise en situation est capitale et qu'il faut demander des compléments sur la situation..

Dans le cadre d'une mission de service, on peut sanctionner un agent pour manquement.
A l'extérieur, ça devient beaucoup plus litigieux, puisque ça relève de l'affaire privée.

Supposons que le flagrant délit ait eu lieu dans les locaux, durant les heures de service.
Là, que se passe-t-il ?

Peut-on sanctionner ?
Je suis toujours le chef du service.

J'appartiens au Cdg54 qui a émis une note sur les procédures et sanctions disciplinaires
cdg54.fr/docs/carriere/Notes/NOTE 09 - procédure et sanctions disciplinaires.pdf

Je lis :

A QUI APPARTIENT LE POUVOIR DE SANCTION ?  

Le  pouvoir  disciplinaire  appartient  à  l’autorité  qui  a  le  pouvoir  de  nomination :  le  maire  pour  la commune, le président pour un établissement public (SIVOM, SIVU, Communauté de Communes…)

=> J'évite les questions de SIVOM, SIVU, CdC... parce que sinon le jury va sauter dessus.

On se rend compte alors que seul le maire ou président d'établissement a le pouvoir de sanction. Donc parler de sanction au niveau du chef de service, c'est déjà un non sens.

Que peut faire le chef de service, si ce n'est un rapport ?

On lit la suite.

COMMENT DEFINIR LA FAUTE ?  

Il  n’existe  pas  de  définition  légale  de  la  faute  disciplinaire,  c’est  au  maire  ou  au  président  de  qualifier un fait de faute disciplinaire.  


=> On se rend compte, de nouveau, que pour les sanctions, le chef de service n'a strictement aucun pouvoir de sanction...
 
En cas de contentieux, le juge administratif appréciera cette qualification.  
 
Pour  déterminer  la  gravité  de  la  faute  et  infliger  une  sanction,  l’autorité  territoriale  peut  se fonder sur le « comportement général » de l’agent, en tenant compte de sa manière antérieure de  servir ; elle n’est pas limitée à l’appréciation des seuls faits constatés.  
Mais seuls des faits matériels et précis peuvent constituer une faute ; le comportement
général de l’agent en lui seul ne constitue pas une faute.

 
=> ... et qu'il va devoir s'appliquer à remplir un dossier circonstancié et complet.
Autant dire pas mal de boulot.
Ici, on voit aussi que l'agent fautif n'est pas un vilain méchant sans passé. Sa façon de servir par le passé entre en compte.
Et je rajoute que sa façon de servir dans le futur compte tout autant.
 
UN FAIT FAUTIF EST-IL OBLIGATOIREMENT PASSIBLE D’UNE SANCTION ?
 
L’employeur conserve son pouvoir souverain d’appréciation, il n’est pas lié par le fait commis.  
Il va déterminer si les faits constatés constituent une faute et décider ensuite d’appliquer ou
non une sanction.


=> "Il n'est pas lié par le fait commis". "Il va déterminer si les faits constatés constituent une faute".
Autrement dit, toutes les menaces du petit chef de service grimaçant n'ont aucune valeur, et l'agent au courant pourra lui rire au nez si la veille il a mangé avec le/la Maire et qu'ils ont bien rigolé (couché ?) ensemble.

Une plainte au pénale pourrait donc être la seule sanction possible.
Sauf qu'elle ne dépend pas du chef de service, sauf s'il est le volé (Mon précieux, mon cookie, la vache !)
Et là, ça risque bien de lui retomber sur le nez. Dans le genre, le Maire qui dit : "vous n'avez pas su gérer cette histoire en interne. Maintenant, on va avoir une publicité négative de la ville, bla-bla-bla. Je vous avertis (!), il ne faudrait pas que ça se reproduise."
 

Là, si tu veux surprendre le jury et le prendre à contre-pied, tu peux prendre la place du voleur et dire :
- Une sanction ? Oui, oui, je reconnais, c'est moi le voleur. Je m'attends à un avertissement, peut-être même à un blâme parce que le vol ne donne pas une bonne image du chef de service, mais je ne peux pas résister à un cookie au chocolat, c'est comme ça. C'est plus fort que moi. En plus, ils sont trop bons les cookies de Janine. Ok, la prochaine fois, je m'essuierai mieux la bouche.
 

Si tu veux la jouer plus courte.
Mais, devant un jury, il vaut peut-être mieux jouer la montre. Une réponse un peu fournie, c'est une question de moins.

Face à la question d'Isalabib, après ta proposition de P.A.S., tu peux tout à faire répondre.
- Une sanction ? Mais je n'ai pas le pouvoir de sanction ? Suivant la gravité du vol, je ferai ou non un rapport à mon supérieur hiérarchique. C'est lui qui donnera suite ou pas, au niveau administratif. Si l'agent lésé souhaite porter plainte pour vol, ce n'est pas de mon ressort. Même si j'inviterai ce dernier à en discuter d'abord avec le Maire. Car, on ne connaît pas tout de la vie de ses agents, en particulier quand on arrive dans une structure déjà établie.

 

 

Ce qui nous ramène quand même au :
- Pourquoi l'agent vole-t-il ?
- Pourquoi est-il souvent en retard ?
- Pourquoi boit-il ?
- Pourquoi a-t-il mangé le cookie au chocolat du chef, alors qu'il n'est pas hypoglycémique ?

On peut tout à fait dire au jury.
(Avant de lancer le PAS)
- Je poserai la question à l'agent pour savoir pourquoi il est en retard, pourquoi il a volé, etc. Afin de mieux comprendre la situation. Ensuite...

Parce qu'on ne peut pas jauger une situation sans en connaître les causes. On risque de commettre des erreurs. Et aussi, on ne montre pas un point capital : on sait écouter, prendre la mesure des événements avant de décider.

Et je suis d'accord avec Isalabib, sur le fait de réfléchir.
Protéger / Alerter / Secourir, c'est un moyen d'organiser sa réflexion et d'avoir une réponse structurée à plusieurs niveaux.

Exemple : dans le cas du vol, Protéger, pourrait t'inviter à demander la mise en place de placards pour les agents. Des placards qui ferment à clef. Si le maire ne sanctionne pas l'agent, tu peux quand même proposer cette solution pour éviter une récidive et protéger ton équipe.
Tu restes force de proposition. :thumbsup:

Ce n'est pas une solution qui vient spontanément, il faut y réfléchir.
Et se préparer.
Si tu donnes cette solution au jury, alors il verra que tu t'es bien préparée.
Que tu ne t'es pas contentée d'apprendre des réponses par coeur.
Que tu t'es déjà projetée dans la fonction de chef de service... parce que tu es déjà chef de service, tu es déjà au travail. Oui, ce concours n'est qu'une formalité, je suis prête à assumer un poste d'assistant.

"C'est toi le chef, et tu as un service à faire tourner."
Et c'est cette posture que j'attendrais d'un candidat à ce type de concours : la personne qui réfléchit en chef de service. Qui prend le temps de mesurer une situation et ses implications pour son équipe, pour la structure, pour la collectivité.
   Bernard
 

P.S. Il faut aussi que la réponse vienne de toi. C'est pourquoi je n'ai pas étendu mes réponses.
Parce qu'on peut avoir d'autres questions du même genre : un agent est agressif avec les usagers, que faites-vous ? Deux agents s'engueulent en banque d'accueil ? Un usager met un agent timide plus bas que terre un agent ?

Tu n'auras pas de réponse toute faite. Il va te falloir la construire.

Le PAS peut t'y aider.
Le Protéger, Alerter, Secourir, c'est une réponse qui sert dans d'autres circonstances  : accident, incendie, inondation.
Je pense d'ailleurs qu'elle vient là. Une longue gamberge pour synthétiser un outil probable.
Sauf que l'outil, c'est à toi de l'utiliser.  :wink:

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Dans les quelques rares minutes laissées pour la réponse le jury sera surtout à même d'apprécier la brièveté de la réponse.:tongue:

1) Le cas relève du pénal. Donc je signale. Sinon je suis complice de fait. Un vol est un vol, cookies ou imprimante. Qu'il ait lieu en interne ou en public.

2) Le cas relève de l'insuffisance professionnelle. Je signale (cas par exemple des agents stagiaires) à minima aux ressources humaines.

3) Le cas relève d'un manquement aux obligations professionnelles de l'agent (et à la déontologie, ne l'oublions pas, elle est sur le devant de la scène actuellement). Je signale. (ce qui suppose que je connais les obligations en question...)

 

4) Les autres cas peuvent donc relever de la "faute". Mais cette notion est définie par l'autorité administrative et ne donnera lieu à sanction qu'après avis du conseil de discipline. Noter qu'aucune sanction disciplinaire ne peut être prononcée sans consultation préalable du conseil de discipline à l’exception des sanctions du premier groupe (avertissement, blâme, exclusion temporaire de 3 jours).

 

Je ne suis donc pas en mesure d'apprécier seul la notion de "faute" au sens administratif du terme. Je vais donc me référer à la notion d'intérêt du service. Donc des conséquences sur le service de telle ou telle attitude. Parce que je suis responsable, y compris administrativement, de la bonne marche du service. On ne m'a pas nommé chef de service pour rien. Je connais mes obligations professionnelles de chef de service .

 

Ne surtout pas tomber dans l'attitude de type assistante sociale du type "pourquoi l'agent a-t'il volé, bu etc...C'est le piège total.

 

Et je vais donc traiter dans un premier temps l'affaire en interne. En cas de récidive, je me donne la possibilité de signaler un comportement, tout d'abord aux Ressources humaines (qui n'est pas un échelon hiérarchique ne l'oublions pas) ensuite à la Direction générale. 

 

Une fois que ces différentes distinctions sont posées brièvement, on analyse le cas en question en le faisant dépendre de telle ou telle catégorie.

 

Prenons deux situations fréquemment vécues dans tous les services :

 

1) Un agent, dans une discussion interne, traite de Maire ou l'adjoint à la culture de con ou de trou du cul. Ou les deux car l'un n'empêche pas l'autre. Au niveau d'un comportement public, c'est sanctionnable, la jurisprudence est très claire la-dessus, même si cela se passe en dehors des heures de travail et du lieu de travail. Mais en interne non, sauf si je décide de le signaler. Personnellement je ne signale pas, considérant que cela n'a aucun impact sur le fonctionnement du service ou la qualité du travail de l'agent. Naturellement je signale gentiment à l'agent que ce ne sont pas des propos à tenir....:D

 

2) Deux agents s'engueulent ou se contredisent à l'accueil devant le public. Je signale, car cela a un impact immédiat sur l'image de marque du service dont je suis responsable. J'ajouterais, à titre personnel, que c'est pour moi une des plus grosses fautes en situation publique. Naturellement les agents sont censés le savoir. 

 

C'est plus compliqué pour le retard . Trois points de vue :

 

Le point de vue déontologique et obligations de service. : C'est clair, la ponctualité et l'assiduité sont des critères reconnus (dans la notation par exemple). Donc je signale ?

 

Le point de vue administratif : les agents, y compris les cadres, sont payés pour réaliser un certain temps de travail. si un agent arrive en retard on peut exiger de lui qu'il rattrape ce retard, mais on peut aussi considérer qu'il n'a pas effectué la totalité de son service. Donc je signale ?

 

Le point de vue interne : à partir de quel moment cela devient un handicap pour le fonctionnement du service et le management de l'équipe ? A moi d'apprécier. En fait ici nous ne sommes pas dans le cadre d'un signalement qui donnerait lieu à sanction (pouvoir du Maire) mais dans une mesure d'organisation (rôle du cadre).  Et ce n'est pas sanctionner un agent que de lui demander de réaliser la totalité de son temps de travail. 

 

Donc je ne signale pas, j'aménage les horaires de l'agent si possible et je lui demande de rattraper ses retards sur ses RTT par exemple. Je suis dans mon rôle et ma mission.

 

Tout ça en cinq minutes à peu près. Et c'est vrai que l'expérience vécue de ces situations aide beaucoup à faire le tri dans les réponses possibles, ce qui n'est pas souvent le cas des candidats à un concours.

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Ne surtout pas tomber dans l'attitude de type assistante sociale du type "pourquoi l'agent a-t-il volé, bu etc...C'est le piège total.

Et de toute façon, dans la réalité, tu n'y seras porté que pour les gens que tu apprécies, non ?

Parce que là non plus, ce n'est pas dit.
Pas que le maire pour "apprécier" la carrière de l'agent.

Celui qui t'emmerde tous les jours, tu ne lui ne feras pas de cadeau.
Celui qui est en retard parce que son petit dernier est malade, ce n'est pas la même situation que le glandeur célibataire qui arrive en retard toutes les rentrées de week-end.

Pour moi, le "pourquoi", ce n'est pas dans l'idée de jouer la mère poule, mais pour connaître la situation de l'agent à l'instant T. (en particulier quand tu arrives dans la place. C'est le QQOQCCP du journaliste :https://fr.wikipedia.org/wiki/QQOQCCP)

 

La brièveté de la réponse?
Hey, on a bouffé mon cookie au chocolat ! :angry:

Bon, de toute façon, le jury peut t'interrompre quand il le veut.
  Bernard

PS. Ferris, ce serait bien si tu pouvais préciser le cas 2) et 3) retard ou alcoolisme.

Pour la déontologie, tu as raison, il y a de grandes chances que ça tombe. C'est tout frais.
http://www.lagazettedescommunes.com/1723/deontologie-des-fonctionnaires-des-obligations-en-evolution-introduction/

Idem, l'axe et les mots "intérêt du service" sont à utiliser dans ce genre de réponse. Ou même dans la pratique.

Parce que c'est la base de la réflexion et mes réponses sont basées dessus : on doit assurer la continuité du service, peu importe les incidents de parcours.

Une base peut-être pas évidente à comprendre quand on ne sait pas, ou quand on n'a pas la fonction de "chef de service".

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Bernard, on répond à quelqu'un qui va se trouver avec un jury de concours avec un temps plus que limité pour répondre. Il est donc important de rester dans des cadres bien clairs et définis par l'institution, nos obligations, etc..et d'essayer de déterminer une typologie des situations. Sinon, on n'aide pas Julie, on la disperse dans une multitude de cas particuliers.

 

Rien ne t'empêche en interne de t'interroger sur la raison des retards de l'agent ou de son alcoolisme et d'en discuter avec lui. L'important n'est pas là. L'important c'est que tu as choisi de résoudre la question en interne et non de faire un signalement. Et d’être capable d'expliquer pourquoi. C'est tout.

 

Quand tu dis:

Et de toute façon, dans la réalité, tu n'y seras porté que pour les gens que tu apprécies, non ?
Parce que là non plus, ce n'est pas dit.
Pas que le maire pour "apprécier" la carrière de l'agent.
Celui qui t'emmerde tous les jours, tu ne lui ne feras pas de cadeau.
Celui qui est en retard parce que son petit dernier est malade, ce n'est pas la même situation que le glandeur célibataire qui arrive en retard toutes les rentrées de week-end.
Pour moi, le "pourquoi", ce n'est pas dans l'idée de jouer la mère poule, mais pour connaître la situation de l'agent à l'instant T. (en particulier quand tu arrives dans la place. C'est le QQOQCCP du journaliste 

 

...C'est hors de propos, subjectif à souhait, et ça ne répond pas à une question de concours. Et on est dans la mauvaise foi évidente :Par retard j'entends évidemment retards réguliers, répétitifs, ce qui ressort d'une attitude globale de la personne. Evidemment pas le retard accidentel ou l'accident de nounou. Etait il utile de le préciser ?

 

Si je fais deux poids deux mesures selon que j'apprécie ou non l'agent pour d'autres choses, je n'ai pas ma place comme chef de service. Il n'est pas utile non plus de le préciser...Quant à me dire " Et de toute façon, dans la réalité, tu n'y seras porté que pour les gens que tu apprécies, non ?", c'est assez bas comme réflexion, je trouve. Et en plus c'est oublier le regard du reste de l'équipe, à qui  ce favoritisme n'échappera évidemment pas. Donc le meilleur moyen de se retrouver avec des problèmes "managériaux" comme on dit.

 

Le "pourquoi" ne fait pas avancer le bouchon quant à l'organisation du service et les décisions à prendre. La question, une fois de plus n'est pas de savoir si l'agent est excusable, un peu beaucoup , passionnément...mais comment je vais organiser le service pour que le service n'en pâtisse pas. Les ressources humaines sont à ce niveau ton partenaire désigné. A eux de se pencher sur le vécu de l'agent à un moment T, comme tu dis, si tu considères qu'il y a matière à leur signaler. Ensuit interviennent d'autres échelons, comme la médecine préventive, qui comporte un psychologue du travail, le CHSCT de la collectivité etc...

 

Je ne suis pas journaliste, ni avocat. On connait la vieille chanson : son père buvait, sa mère se prostituait, alors vous comprenez, M'sieur le juge, il est normal que....Sauf que je ne suis pas non plus psychologue ni thérapeute d'une façon générale. Ni l'avocat de l'agent. Ni seul maître à bord après Dieu, contrairement aux apparences. Je suis un rouage d'un système.

 

Comme dit justement Isalabib, non, ça ne se traite pas juste sous l'angle "comment aider l'agent". Rappeler le cadre juridique ici est indispensable. Ensuite bien sûr analyser la situation. Les réponses à base  de pompier de service et son PAS valant pour les accidents, incendies et inondations, cas fréquents en bibliothèque, ou  le chef de service qui règle les questions de vol par l'installation de placards (et s'il vole des livres ou des DVD, tu mets la bibliothèque sous clé ? ) ne sont pas sérieuses.

 

On est dans la fonction publique, système hiérarchisé qui vaut ce qu'il vaut mais qui est ce qu'il est. Sinon on fait autre chose. Et ne jamais oublier qu'en apportant des réponses administrativement valables, même si elles peuvent paraître un peu froides, le chef de service se protège aussi. Car au total c'est vers lui qu'on se retournera si le service dérape parce qu'il a mal apprécié la situation.

 

En fait, ce qui transpire dans tes réponses c'est que tu ne diriges que toi-même et dans un cadre "à la bonne franquette", avec quelques bénévoles gérées à coup de chocolateries diverses. Tes réactions, souvent teintées d'un humanisme aussi dégoulinant que facile témoignent surtout de ton manque de connaissance vécue de ce type de sujet et d'un certain éloignement de fait de la vie "administrative". Une chance pour toi, peut-être. 

 

Mais nous, les vilains cheffaillons hargneux, on n'est pas là pour être gentils et compréhensifs, on est là pour assurer la continuité du service public dans de bonnes conditions et dans le respect des règles de la fonction publique. C'est ce que le jury attend comme réponse, c'est ce que la hiérarchie attendra aussi en situation, et c'est le recadrage que l'agent est en droit d'attendre s'il transgresse les règles du jeu.

 

Si je décide de ne pas effectuer de signalement, donc de ne pas exposer l'agent à la sanction administrative, ce n'est pas parce que je suis "gentil", ou que je trouve le système injuste, c'est parce que cela ne réglera rien au niveau du service et de l'agent. C'est pragmatique. Et comme tu le dis, peu importent les incidents de parcours. On ne dirige pas un service avec des états d'âme et des postures humanistes.

 

Je terminerai sur une formule de l'excellent docteur Majour (et non de Mister Bernard ): "C'est toi le chef, et tu as un service à faire tourner." Et c'est cette posture que j'attendrais d'un candidat à ce type de concours : la personne qui réfléchit en chef de service. Qui prend le temps de mesurer une situation et ses implications pour son équipe, pour la structure, pour la collectivité.

 

 

Modifié par Ferris
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