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Tour de France des bibliothèques en grève


Blandine

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Non @Ferris, je ne fais ma bête.

Tout ce que tu dis, je le sais, je le connais. Je sais bien que je suis une tête de mule qui ne s'assoit pas sur ses principes contrairement à d'autres.

Il y a longtemps, on m'a proposé un emploi-jeune (en fait c'était un poste d'assistant): j'ai poliment refusé, bouffé une fois par jour pendant 6 mois (la ligne d'enfer que j'avais!:ahappy:) tout en faisant de l'animation (bin oui, j'ai le BAFA et une expérience en animation) le temps de trouver un poste.

Je peux te dire que la collectivité dans laquelle j'ai atterri à l'époque avait sont lot d'emploi-jeune déjà vieux qui attendaient tranquillou leur titularisation et me regardaient comme une extra-terrestre, une frappadingue. Il y avait aussi les anciens TUC, les CES/CEC titularisés... En plus, je ne rechignais pas à la tâche, affront suprême pour certains!

 

Bref, j'ai tracé ma route et  ne suis toujours pas aigrie, parfois énervée comme aujourd'hui où je me suis colleté un paquet de merdouilles à gérer, alors que je sais que d'anciens collègues de cette époque sont ronchons tous les jours...

 

Je sais qu'il y a des troupeaux un peu durs à bouger, je sais que c'est compliqué de faire entendre que le principe c'est de servir le public et pas de se faire plaisir, oh oui je le sais!

Un exemple croustillant: nous invitons des auteurs,  il faut préparer un minimum les rencontres. On m'a quand même dit "je ne veux pas lire les livres des auteurs car c'est de la lecture imposée..." Et bin cocotte, ton évaluation s'en ressentira, faut pas pousser mémé dans les orties, non mais!

Oui, nous avons un paquet de mous qui sont rivés à l'horloge, à leur confort, à leurs petits privilèges (s'ils sont "entrés à la ville" grâce à un élu municipal ou syndical c'est encore pire) et les bouger, c'est un sport de haut niveau. Et pas payé au même tarif que d'autres champions...:cry:

 

J'ai effectivement un côté hussard noir de la République, un mélange d'atavisme familial, de conviction personnelle et de caractère "têtue ascendant opiniâtre".

 

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Il y a 2 heures, Louve a dit :

Il y avait aussi les anciens TUC, les CES/CEC titularisés... En plus, je ne rechignais pas à la tâche, affront suprême pour certains!

 

Ouais, les TUC ça été mes premiers. Je crois que ça c'est arrêté qu"en 1997, de mémoire, mais ça durait depuis 1985 ! Le vrai gros problème c'est que les emplois-jeunes, c'étate censé être une période permettant de préparer une formation qui leur convenait. Mais ça durait 5 ans et qu’ils étaient théoriquement recrutés pour ça,.Et ne pas remplacer des postes existants mais creéer des fonctions nouvelles (d'où la pléiade hypocrite de dénominations type médiateur du livre et d'autres encore, plus folkloriques, que j'ai oubliées à 'époque mais il y avait pléthore de qualificatifs. Qui ne correspondaient strictement à RIEN. C'étaient des adjoints du patrimoine contractuels, point-barre. Tout le monde y allait de sa petite tricherie.) Le problème c'est que au bout de 5 ans on les titularisait (je l'ai fait pour une nana qui avait travaillait en secteur bancaire et une autre dans un magasin de chaussures.).

 

Définition des imbéciles de l'époque Aujourd’hui, les collectivités locales qui veulent recruter des médiateurs peuvent bénéficier de l’aide de l’État, en utilisant notamment les contrats emploi-jeunes, conclus pour une durée de cinq ans et destinés précisément à favoriser l’émergence de nouveaux services. Dans le cas du programme des médiateurs du livre, c’est la formation qui constitue l’espace d’invention et de création de la nouvelle qualification.http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-1998-05-0018-003

 

Nouveaux services, mon cul ! Faire baisser les stats  du chômage, oui. Qu'en reste-t'il aujourd’hui  de ces nouveaux emplois ? Rien.

 

J'ai eu cette faiblesse, je n'ai jamais refusé une titularisation. Mais dès qu'elles ont été titulaires, protégées par le statut, elle se sont lâchées et sont devenues invivables. Chaque jour elles bousillaient l'ambiance d'équipe. Rien ne leur convenait. En plus toutes les deux étaient jeunes mères de famille, je te dis pas la galère, même entre elles. Sur une équipe de 7, moi compris, elles ont foutu la merde en permanence. Et la merde c'est contagieux, ça se propage à une vitesse inimaginable. A un certain moment, pour des soirées à thème on n'était plus que deux, toujours les mêmes! On finissait vers 23h. Pas un rond en plus. Et une sensation de solitude. Quant il y avait la réunion d'équipe, e mardi, on entait comme un parfum de dissolution : y avait deux équipes : ceux qui donnaient et les "statutaires" locales à vie de famille, qui prenaient leur dû et se fichaient du reste. Jusqu' au jour où j'ai explosé (et quand j'explose...), en leur demandant si ça ne les gênait pas de ne même pas chercher à savoir comment s'était passé la soirée animation. Une des deux connes a été se plaindre au DRH !  Du coup j'ai lâché le paquet. Elle s'est faite recadrer sérieux et ensuite elle est simplement devenue plus hypocrite  qu'avant. Bilan de la veille ou de la semaine ? (on commençait toujours nos réunions comme ça) : petit sourire mielleux : rien à signaler. Elles avaient trouvé la parade ultime : on ne communique plus, on ne participe plus sur le bilan hebdo. RAS, c'est ok, on a le droit. Alors les autres ont commencé à se poser des questions, forcément. C'est contagieux, je te dis !

 

Comme elles étaient contact public plein pôt t que je leur serinait qu'avec le public il se passe toujours quelque chose et que donc le "RAS" était faux, elles pourraient très bien passer la journée en interne à couvrir, reparer et resurfacer les CD. Elles ont compris. Mais c'était clairement du chantage de ma part. Sauf qu'à un moment i faut bien sortir de ce piége.

 

Et je maintiens qu'elles ne se sont révélées comme ça que lorsqu'elles sont passées titulaires !!! Je l'ai encore dans mes tripes. En CDI elles n'auraient pas fait ça. Soit elles auraient demandé à  passer en administratif, leur rêve, soit elles se seraient vraiment adaptées  à ce qu'on attendait d'elles.

 

En tant que Hussards noirs de la République, nous avons fait notre temps, ma Louve. Nous n'avons pas vraiment récupéré l'Alsace et la Lorraine, ou totalement réussi le pari de la démocratisation de la lecture publique, maison on a fait ce qu'on a pu. Avec ce qu'on nous a donné. Et maintenant, comme disent les imbéciles, "Place aux jeunes". En CDI de préférence, ça évitera pas de candidatures bidonnées et de recherche du coussin fessier, à vie aussi.

 

Tu veux vraiment faire ce métier ? Fais voir un peu....juste pour voir !

 

Et là on va rigoler. En tous cas les vocations vont sérieusement baisser. Tant mieux, la pêche sera meilleure.

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Il y a 10 heures, Louve a dit :

M'enfin pourquoi je m'énerve, y'a les bénévoles. Ils vont tout nous régler en deux temps, trois mouvements.

 

C'est vrai ça ! :phone:

 

Bon, c'est con, ils sont rares ceux qui veulent travailler le dimanche. (Mais il y en a)

 

Tu me diras il y a, pareil, des pompiers bénévoles volontaires, et eux on peut les appeler à toute heure du jour et de la nuit.

Même le week-end.

 

Il y a 5 heures, Ferris a dit :

sauf qu'entre temps on a recruté des milliers d'emplois-jeunes

 

Recruté, recruté, c'est un bien grand mot.

 

Regarde ici

http://www.lefigaro.fr/emploi/2012/08/29/09005-20120829ARTFIG00488-que-sont-devenus-nos-emplois-jeunes.php

 

Tu verras plutôt que les jeunes ont passé les concours. (au moins pour les cas cités)

Et ils ont enfin pu toucher plus que 75 % du Smic. (Celle que nous avions en mairie est partie après avoir décroché un vrai job correspondant à son BAC+5)

 

Vrai que la Culture a touché son lot de candidats : 15 071 d'après

http://www.culture.gouv.fr/Espace-documentation/Statistiques/Les-Emplois-jeunes-dans-la-culture

 

C'est toujours la Culture qui est au rabais.

 

Maintenant, les services civils sont encore moins chers. Mais ça ne dure qu'une année, contre cinq pour les emplois-jeunes.

 

Quant aux 6 mois d'essai, c'est vrai que dans le privé, c'est plutôt 1 mois pour les ouvriers et 3 pour les cadres... enfin, quand il n'y a pas un ou deux CDD avant pour "tester" l'individu. Contre une année pour être stagiairisé dans le public... après, si possible, un ou deux ans de contrat précaires. Avantage au privé pour le coup.

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Tiens, c'est malin, Louve, tu as prononcé le mot bénévoles et le Révérendissime s'est réveillé. Dire que ça marche à tous les coups ce truc, c'est dingue. Pavlov avait un chien. Nous on a un curé. Remarque, il y a un rapport : la cloche !

Dans sa célèbre expérience, Pavlov sonnait une cloche chaque fois qu'il servait de la nourriture à un chien. Nous on fait résonner le bruit mou du bénévole assoupi entre deux rayonnages. Et l'Abbé accourt.

Faut faire breveter !:drool: 

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Le pire est à venir avec le Service civique. On tient strictement le même langage hypocrite, que pour les emplois-jeunes,alors qu'on est en pleine baisse des effectifs statutaires, fin des contrats aidés etc... : "Le service civique ne doit en aucun cas se substituer à un emploi salarié ou d’agent public. "

Il n'y aura personne pour y croire. Ils remplaceront des agents, comme les autres.

Il  faut télécharger la  Brochure Service civique en bibliothèque PDF  sur http://www.culture.gouv.fr/Thematiques/Livre-et-Lecture/Actualites/Developpement-du-service-civique-en-bibliotheque.

Les exemple de fonctions novatrices donnés sont très éloquents !

 

Déja page 2 , le discours devient plus flou

Les jeunes volontaires peuvent venir en appui aux équipes de la bibliothèque pour développer des services à l’usager, démultiplier l’effet de l’action des professionnels des bibliothèques, en portant celle-ci au plus près des besoins des populations. Dans tous les cas c’est l’équipe de la bibliothèque qui définit les outils et services proposés, dans le cadre du projet culturel de la collectivité et du fonctionnement général de la bibliothèque. Le volontaire intervient en complément de l’action des personnels professionnels de la bibliothèque, jamais en substitution.

 

Ah bon, il viennent en appui et en complément pour démultiplier notre action ? Chouette.

Ensuite viennent 6 exemples d'action. En premier, le portage à domicile. Pas de pôt, on le fait déja. Et puis comme ça s'adresse aux 16/25 ans, ça va éliminer du monde, tous ceux qu'ont pas le permis.

Puis des exemples de villes. En tête, la ville du Havre, déja très en avance dans ces domaines. Un hasard évidemment....

 

Quelle différence entre un volontaire du service civique et un bénévole du Bordelais, demandera l'Abbé.

L' âge d'abord. Mais surtout la rémunération. Car le volontaire touchera • Une indemnité mensuelle de 106,31 euros, en espèces ou en nature."

Alors que les bénévoles n'auront que les chocolats du Révérend, à Noel et Jour de l'an.

Donc en nature.

Et encore, c'est optionnel.

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les services civiques sont une vaste fumisterie, comme tous les contrats aidés d'ailleurs. Ça permet une main d'oeuvre à bon marché, qui va en baver des ronds de chapeau et le jour où elle sera à l'abri ne sera pas nécessairement solidaires de ceux qui le suivront.  Ce fameux syndrome du  "on en a chié, qu'il en chient aussi".

Il y a une autre main d'oeuvre qui  point le bout de son nez: les bénéficiaires du RSA qui seront bientôt obligés de faire des heures de bénévolat. Non mais c'est vrai quoi, ces pauvres qui récupèrent du pognon sans rien faire, faut les occuper. Parce que chacun sait que du désœuvrement naît le mécontentement alors occupons, les .

Modifié par Louve
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Tu as raison. Le seul côté positif que ça pourrait avoir, ce serait de créer un secteur concurrentiel face aux bénévoles. Elles sont souvent très âgées, s'approprient trop facilement les choses, sont difficiles à manier, n'apprennent pas vite voire plus du tout, tombent facilement dans le chantage déguisé vu leurs relations locales, et leur motivation principale reste de rencontrer leur copines d'école dans "leur" bibli. Tu vois Colette, moi qui connait la femme du Maire, tu sais la Simone, eh ben maintenant je suis responsable, et je fais bip bip scanette,  mais 2 heures par semaine seulement, et comme ça je vois du monde, ça me change. On est déja 14 mais on peut te trouver un petit créneau".

 

Si les Civiques, les RSA et d'autres pouvaient nous en faire dégager quelques unes, toute la profession y gagnerait. En tous cas elle ne pourrait pas y perdre.

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Le 18/07/2018 à 01:06, B. Majour a dit :

Avantage au privé pour le coup.

 

Balles neuves. Ah, ça c'est bien ! Sur les pentes de l'Himalaya, le Gourou et ses sherpas progressent doucement mais surement, je le sens.

A voir et à revoir, car vous n'étiez pas nés, mes enfants, La Cloche Tibétaine (Die Gelbe Karawane),  mini-série franco-allemande diffusée en France, fin 1974, sur la 1re chaîne de l'ORTF. (oui, un truc de l'époque), qui retrace la Croisiere jaune, expédition organisée par André Citroën en 1931. Or, dans l'expedition, il y avait effectivement un prêtre jésuite. Etonnant, non ?:hyper:

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Le 18/07/2018 à 12:04, Ferris a dit :

Ah bon, il viennent en appui et en complément pour démultiplier notre action ? Chouette.

 

Ben c'est normal, non ?

Vu que nos moyens sont en baisse par moitié, il faut bien que les services civiques démultiplient "notre" action, au moins par deux si possible.

 

Et puis au moins, les RSA et services civiques ne se mettront pas en grève. C'est déjà ça de gagné.

Tu remarqueras que les bénévoles non plus ne se mettent pas en grève.

 

Allez, je continue à profiter de mes congés.

Ce n'est pas pavlovien, j'ai d'autres projets en cours.

 

il y a 12 minutes, Ferris a dit :

Balles neuves. Ah, ça c'est bien ! Sur les pentes de l'Himalaya, le Gourou et ses sherpas progressent doucement mais surement, je le sens.

 

Ne rêve pas trop. Je ne vois encore aucun avantage au côté contrats privés... pour ceux qui sont en place.

 

Plutôt le contraire.

Si on passe gentiment tous en CDI, on ouvrira aussi la porte aux plombiers polonais... ah non, ce sera plutôt les bibliothécaires roumains. Ils parlent et écrivent le français couramment et accepteront des salaires à moitié des nôtres, avec des diplômes équivalents. Oui, c'est ça aussi le "marché" du travail.

Une belle ouverture à travailler plus pour gagner de moins en moins.

 

Enfin, pas grave, on aura bientôt tous le revenu universel. Là, on verra combien de bibliothécaires resteront vraiment dans les bibliothèques.

Sans doute les bénévoles, comme d'hab. Ceux qui sont là avec une certaine conviction, parce que ne sont pas les activités bénévoles qui manquent sur une commune.

On peut papoter et jouer la convivialité ailleurs. Le Club du troisième âge a un certain succès. Tu le constateras bientôt. :tongue:

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Le 17/07/2018 à 14:23, Ferris a dit :

Beaucoup de bénévoles disparaissent pendant les vacances scolaires pour garder leurs petits-enfants. Par ailleurs les effectifs sur place diminuent nettement le samedi. Mais on ne le dit pas, pas question de les vexer....

 

Oh les salauds, ils souhaitent avoir une vie de famille plutôt que de se consacrer entièrement à la bibliothèque, et ce sans être payés ! 

 

Citation

On n'en serait pas là aujourd'hui si tous ces systèmes de recrutements et de formation avaient effectivement été basés sur le sens du service public et l'obligation de faire ses preuves pendant une durée indéterminée, au lieu de ces concours stupides permettant de se caler à vie le cul dans un fauteuil.

Moi j'ai été recruté à l'époque où la FPE n'existait pas, les concours actuels non plus. On m'a dit "M'sieur Ferris, vous avez trois mois pour faire vos preuves". Trois mois ! Je suis sorti à 22h presque tous les jours. 

 

Durée indéterminée. Donc, là où TOI tu as été sr la sellette pendant seulement trois mois, tu voudrais que les nouveaux entrants le soient à vie. 

Pour toi, il faut purement et simplement renoncer à absolument tout, même à la santé, pour avoir le privilège d'être bibliothécaire. 

 

J'espère ne pas tomber sur un chef comme toi. 

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Il y a 5 heures, B. Majour a dit :

Enfin, pas grave, on aura bientôt tous le revenu universel. Là, on verra combien de bibliothécaires resteront vraiment dans les bibliothèques.

 

Tu as tout compris, l'Abbé, C'est là qu'on verra les vrais motivés du service public et les feignasses à la recherche d'un emploi à vie sans obligations de résultats. Quant à tes bénévoles tu peux les garder ou pas, ce n'est pas la solution, tout le monde le sait, il y en aura toujours, comme des CDD. En Angleterre, puisque tu la cites souvent ('l'Angleterre héritée la mère Thatcher, faut le préciser aussi, être honnête jusqu'au bout), les bénévoles sont descendus dans la rue pour protester contre le manque d'encadrement. Enfin en France je te rappelle que les contrats aidés c'est fini. 30 ans ça suffit.

 

Il y a 5 heures, B. Majour a dit :

On peut papoter et jouer la convivialité ailleurs. Le Club du troisième âge a un certain succès.

 

Le fait que tu mettes les deux motivations sur le même plan est exact mais définitivement gravissime et met un terme au débat. Car cela prouve bien que leur motivation essentielle n'est PAS le service public, mais la rencontre, voir du monde, jouer les importantes, avoir enfin, (pour certaines) un rôle social  et une vie sociale qu'elles n'ont jamais eu. Ce qu'on ne peut pas leur reprocher d'ailleurs. Elles sont d'une génération où le rôle de la femme était clair : faire des mômes et les torcher. Et ensuite garder les mômes des premiers quand Papa Maman sont en congés. Actuellement c'est fou ce qu'on reçoit comme mamies et leurs petits enfants. C'est les vacances....

 

En te faisant le chantre perpétuel (et le seul apparemment, du bénévolat ) tu contribues à faire croire que c'est la solution ultime, et avec eux l’associatif, plus puissant que jamais ! Exactement ce que veulent le gouvernement et les collectivités. Tu défends ton bout de gras, mi-associatif, mi-agent public, ex-bénévole, ex acteur du monde marchand, tu défends quoi ? Le revenu minimum pour tous ? Une lubie gauchiste irréalisable. Tu ne défends pas la lecture publique comme service public égal pour tous, servi par des agents publics missionnés pour cela.. Et à un moment il faut qu'on arrête les bonnes blagues entre forumeurs, innocemment balancées sur le ton de la blague. Y en a marre à la fin. :mad:

 

Et puis regarde un peu ce qui se prfile à l'horizon  dès qu'on parle d'argent : ça ne marche plus. Sauf que ça veut dire, pas de remuneration, pas de statut, mais pas d'obligations non plus. Et pour la continuité du service public, on fait comment quand mamie est occupée à son club ?https://www.actualitte.com/article/culture-arts-lettres/remunerer-les-benevoles-du-spectacle-vivant-un-danger/46856

 

.https://www.actualitte.com/article/monde-edition/la-fermeture-des-bibliotheques-britanniques-devrait-se-poursuivre/68567. C'est pour ça que tu milites, mon petit Bernard ? Alors attention à ce que tu dis. Moi j'assume mes propos contre le statut. Assumes les tiens pour le bénévolat. Tu as de la chance, tu es dans le sens du vent....

 

on ouvrira aussi la porte aux plombiers polonais... ah non, ce sera plutôt les bibliothécaires roumains

 

Oui, tu peux aussi jouer le n'importe quoi, histoire d'amuser les foules....Ma dentiste est tchèque. Et mignonne en plus. Mais elle est conventionnée Sécu. De même les futurs CDI seront "agents publics". Arrêtez de fantasmer sur le terme "indéterminé". 80% des Français sont en CDI. Renseignez-vos avant de dire des conneries !

 

Une fois de plus mais cette fois pour toujours, c'est écrit, l' Abbé se mord la queue !

 

. Et une queue d'Abbé ça pèse lourd, comme on dit dans les chorales enfantines...:tongue:

 

 

Modifié par Ferris
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Il y a 8 heures, Ferris a dit :

Et ensuite garder les mômes des premiers quand Papa Maman sont en congés. Actuellement c'est fou ce qu'on reçoit comme mamies et leurs petits enfants. C'est les vacances....

 

Ferris, tu es un peu injuste et lapidaire.

Il y a aussi nombre de grands-parents (j'en ai un paquet dans mon entourage) qui gardent les petits-enfants pendant les vacances parce que les parents travaillent.

N'oublie pas que le travail en fait c'est 229 jours par an et 25 jours de congés, allez tu peux monter à 40 si tu travailles plus de 35h/semaine.

Or les mouflets bénéficient de 80 jours de congés par an. 

Même si les parents sont à temps partiel, la problématique des vacances est là.

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Si tu veux, c'est vrai aussi mais ce n'est pas le sujet. Que les parents travaillent ou soient en congés, le sujet abordé c'était qu'on les refile à la grand-mère dès qu'on en a besoin. Et pour les périodes estivales, j'ai remarqué que les enfants en question ne sont pas des enfants de milieux favorisés. Les parents ne partent pas en vacances ou du moins plus sur des périodes longues comme avant. ( 50% des Français ne partent plus) Et ont plutôt tendance à profiter des ponts pour placer des congés ou des RTT. Or les bibliothèques ont tendance aussi à utiliser les ponts pour fermer. Tout ce que je sais c'est qu'on les place aussi chez mamie parce qu'elle est à la campagne (zone rurale) pour qu'ils "profitent" un peu. Et c'est sur ces périodes que les inscriptions d'enfants par les mamies se multiplient.

 

N'importe qui peut se rendre compte que les mamies d'aujourd'hui n'ont plus rien à voir avec la mamie confitures bourrée d'entrain et de joie de vivre, dans sa fermette style albums de Martine. Elles habitent dans des maisons de ville, souvent sans même un jardin, et dans des villages désertiques et finalement ne savent pas trop quoi faire avec eux. Alors on les inscrit à la bibliothèque. Ou au Centre aéré. Je les reçois tous les vendredis en juillet/août et ça sent la misère, l'ennui et le désœuvrement. Avec des encadrants qui font ouvertement de la simple garderie.

 

La réalité sociale, du moins en zones rurales en pleine paupérisation, a beaucoup changé. De là on peut s'interroger sur notre rôle pour ces publics temporaires, problématique qu'on peut surement retrouver dans les quartiers urbains, le désert en moins.

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Il y a 6 heures, Ferris a dit :

N'importe qui peut se rendre compte que les mamies d'aujourd'hui n'ont plus rien à voir avec la mamie confitures bourrée d'entrain et de joie de vivre, dans sa fermette style albums de Martine. Elles habitent dans des maisons de ville, souvent sans même un jardin, et dans des villages désertiques et finalement ne savent pas trop quoi faire avec eux. Alors on les inscrit à la bibliothèque. Ou au Centre aéré. Je les reçois tous les vendredis en juillet/août et ça sent la misère, l'ennui et le désœuvrement. Avec des encadrants qui font ouvertement de la simple garderie.

 

 

Oui, enfin , les mamies-confiture-joyeuses c'est un mythe! Tu crois vraiment que les mamies qui s'étaient bousillé la santé à l'usine, dans les mines, en faisant des ménages... étaient avenantes, souriantes?

Je te conseille la lecture de ce bouquin très intéressant  "Les femmes ont toujours travaillé"

Effectivement dans les milieux favorisés les enfants sont confiés aux grands-parents mais aussi à d'autres institutions telles que scoutisme, centres de loisirs, colonies de vacances (certaines à thème sont fabuleuses), stages sportifs... non seulement pour une question de moyens financiers mais aussi d'habitude. 

 

Quant à la paupérisation des campagnes, oui, je suis d'accord avec toi, elle est importante et bien plus rude même qu'en ville car plus cachée et avec des problématiques spécifiques: nécessité d'avoir une voiture (donc un coût énorme), moins de services publics, d'assos, de services d'aides qu'en ville. Sans oublier les dépenses liées au logement: c'est bêtement pratique mais une maison mal isolée en plein vent, en chauffage ça coûte la peau des fesses et de tout le reste alors que dans une tour si au dessus, en dessous et sur les côtés c'est chauffé, tu dépenses un peu moins.

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Louve, c'est la première fois que tu me déçois à ce point. Je sais bien que mamie confiture est un mythe savamment entretenu et (propagé par qui d'ailleurs la question est intéressante . La France Maréchaliste ?  ou d'autres, plus religieux ?) En tous cas on y tient, comme on tient à l'image de la "famille française". Un pilier. Tu sais qu'on est le seul pays d'Europe à appeler "famille monoparentale" une célibataire avec un gosse ? (Pourquoi ?)

Ma grand-mère est née en 1900. Embauchée de force à 16 ans dans une usine d'obus (elle foutait les obus sur des tapis roulants). Son mari est mort à 31 ans. Elle s'est retrouvée "soutien de famille" à peu près au même âge. Elle a vécu les deux guerres. Alors tu penses bien que la mamie des Martine, je suis le premier à savoir que c'est du pipeau. Me prends pour un con, ma Louve, je t'aime bien, mais y a des limites. Je soulèves un mythe (qui fait partie du "roman français, c'est certain) et tu fais semblant d'en faire une vérité. Facile. On dirait du Majour. (oui, ça je sais, c'est insultant :D ), le spécialiste de " je te prends une phrase ou un bout de phrase et je te démontre ce que tu voulais dire". Majour, l'approximatif, le mixeur pas cher. Le fabricant de steack haché.

 

Tu connais le prix d'un centre de vacances d'été, aides sociales comprises, après participation des organismes, et  utilisant le quotient familial et les aides sociales ou d'entreprises (je mets à part les colos d'entreprises, entièrement prises en charge par le CE) ? Au point que même un médecin généraliste ne PEUT PAS envoyer ses deux gosses en même temps en colo. Trop cher.

Par contre les très pauvres le peuvent. On a même calculé, à l'époque (fin des années 90), que certains, se retrouvaient avec un séjour gratos et du fric en plus ! Je te jure que c'est la vérité.

 

A part ça, et là je te rejoins, on a affaire aujourd'hui à des mamies urbaines qui ont bossé, qui sont à pleine retraite, et pension de réversion. Bref, l'âge d'or. Qu'en sera t'il demain ? Et quel rôle, que j'imagine bien plus social que culturel, aurons-nous à assumer ? C'est maintenant que nous devons nous poser ces questions. L'éveil créatif c'est le discours actuel et bien officiel. Et ça fait bien propre sur soi. La réalité de demain c'est la paupérisation généralisée, et la fin des campagnes (plein de bouquins la-dessus). Quand j'aide à faire un CV ou à demander une aide sociale ou à constituer un dossier retraite, je joue quel rôle exactement  ? De l'éveil culturel ? 

 

Alors quoi pour les mômes ? le béton à vie avec la raconteuse d'histoire et son panier une fois la semaine ? L'ABF y a réfléchi à cela ? Non, évidemment. A mon avis l'ABF se battra pour sauver des structures centrales, et donc jouera la centralisation et laissera tomber les campagnes. Et ne tiendra pas compte des 50% de Français qui vivent dans des villes de moins de 10 000h. Ce n'est pas tenable et ils le savent. ET DEPUIS LONGTEMPS !

 

C'est pour ça qu'il faut dire de façon insistante que sans une loi fixant des repères et des normes, les mêmes pour tous,  aucun élu local, même de bonne volonté ne pourra assumer le fait de prendre le relais. Les TAP garderie auraient pourtant dû nous alerter. Et pourtant il y  avait des subventions..Cette fois c'est fini, terminé. Tu vas voir ce qu'elle va devenir ta mission culturelle ...Sociale et citoyenne. Au mieux.

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  • 1 month later...

On peut comprendre que les élus essaient par tous les moyens de mettre l'accent sur le fait que l'Etat se désengage un peu partout. Mais il sembleraient qu'individuellement l'électeur moyen s'en fiche. En touchant au prêts aux collectivités, tiens, ça bouge....

 

On a aussi droit à des poncifs qui ne tiennent pas la route C'était pour certains enfants la seule occasion d'avoir un livre à la maison.

Désolé mais si c'est pour faire pleurer dans les chaumières, c'est réussi. Amener les gamins sur le devant de la scène relève d'un bon vieux populisme visant à indiquer aux parents la bonne direction, c'est connu. Par contre la réalité n'est pas la même partout. Chez nous par exemple l'enseignant peut emprunter 30 ouvrages et les garder 2 mois. Mais il restent dans la classe, aucun prêt n'est fait aux enfants. De plus souvent l’enseignant choisit les livres en fonction de ses thématiques pédagogiques, et non pas des choix de l'enfant.

 

Par ailleurs on est là dans une grosse collectivité. Et l'argument des 6% de baisse est assez risible. Mais il faut savoir que dans des collectivités moins dotées si vous multipliez ce type de prêt aux classes et autres groupes, vous pouvez vous retrouver avec des fonds jeunesse très appauvris, et pendant une longue période. Et cette fois c'est l'attractivité de la bibliothèque, et les enfants qui y sont inscrits individuellement, qui trinquent!

 

Par ailleurs il n'est pas faux de considérer que nous ne sommes pas des supplétifs budgétaires d'une administration d'Etat qui par ailleurs laisse tomber les collectivités. Même si le rapport Orsenna et les discours qui ont suivi mettaient clairement les bibliothèques au service de l’Éducation nationale. Levée de boucliers chez les bibliothécaires. Mais aujourd'hui que le propos s'inverse et que les élus manifestent leur volonté de justement ne pas être au service de l'Education nationale, on n'entend personne.

Modifié par Ferris
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Je ne connais pas intimement le projet de St Etinne. 

Cependant vu de loin et avec les informations dont je disposes deux points me font tiquer:

  • le prêt de livres en série
  • le fait que ce service soit ouvert aux collectivités de la ville et du département.

Présenté ainsi cela représente un coût très conséquent et si l'éducation nationale, les villes du département ne participent  pas à l'acquisition des documents, je comprends que la ville revoie les budgets à la baisse.

 

Chez moi, nous avons modifié l'offre de service aux collectivités (écoles, structures petites enfances, centres de loisirs) avec deux types de prêts: 

 

Carte collectivité:.

Une carte collectivités permet d’obtenir une malle thématique, composée d’une vingtaine de livres sur un sujet.

Celle-ci est prêtée pour une séquence de 6 semaines (délais entre deux périodes de vacances scolaires)

Elle est livrée dans un endroit centralisé et convenu (bureau du directeur par exemple), et est récupérée à une date prévue au même endroit.

Cette malle est réservable uniquement en ligne. 

 

Emprunts pro

Avec la carte Pro, possibilité d'emprunter 30 documents écrits (maximum) sur l’ensemble du réseau.

Les documents sont enregistrés  et retournés par les emprunteurs aux automates de prêts/retours..

Le délai de prêt est de 42 jours, une fois la date de retour passée, une lettre de réclamation est envoyée nominativement à l’adresse de l’établissement.

Pour des raisons de droits de diffusion, le prêt de documents sonores et audiovisuels n'est pas autorisé.

 

Par ailleurs nous développons le rapport à la lecture avec les enfants et je me bats pieds à pieds avec l'éduc nat qui a une fâcheuse tendance à nous penser à leurs ordres plus qu'à leur service  et que ce qui m'intéresse c'est un projet construit en partenariat.

 Ce n'est pas chosée aisée,  mais on avance.

 

 

 

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Le Monde, 18/09/2018, 9h38

https://www.lemonde.fr/culture/article/2018/09/18/un-nouveau-plan-en-faveur-de-l-education-artistique-et-culturelle_5356574_3246.html

 

Le figaro , 18/09/2018, 16h50

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/09/18/01016-20180918ARTFIG00237-le-plan-de-nyssen-et-blanquer-pour-eduquer-les-enfants-a-la-culture.php

 

où l'on apprend que "Dans les écoles primaires [...] Les enfants seront invités toutes les semaines à emprunter un livre dans une bibliothèque et à participer à une chorale."

Collège , lycée, on ne parle plus de bouquin...

Quel livre? Celui que l'enfant aura pu choisir ? Et l'enfant qui a une bibliothèque personnelle, il aura le droit de ramener son livre de dire pourquoi il l'aime ou pas?

 

Chez moi s'il faut accueillir chaque semaine les 62 écoles soit plus de 280 classes (j'attends les chiffres exacts, il y a eu des fermetures et des ouvertures), ca va être sportif...

Allez, en regardant le verre à moitié plein, nos stats vont augmenter!  

 

Je sens qu'on va rire encore...

 

Modifié par Louve
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Il y a 1 heure, Louve a dit :

Une carte collectivités permet d’obtenir une malle thématique, composée d’une vingtaine de livres sur un sujet.Celle-ci est prêtée pour une séquence de 6 semaines (délais entre deux périodes de vacances scolaires).

Cette malle est réservable uniquement en ligne. 

 

C'est exactement ce que fait la BDP pour le département. Sauf que les malles sont réservées par nous et déposées chez nous, et gérées en prêts par nous. (Ce qui exclut au passage toutes les classes ou écoles qui n'ont pas signé de convention de partenariat avec nous). Et ils ont plus de 300 000 documents à la BDP (ce qui leur permet de constituer plusieurs valises sur le même thème). Je ne vois pas comment nous pourrions faire davantage avec nos petits moyens....Tu as fait le bon choix.

Pour la carte Pro en gros c'est comme nous, et je trouve que c'est trop.

Et il faut y ajouter les assistantes maternelles et les centres aérés de la Com.

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@Ferris, j'ai oublié de préciser que nous n'offrons pas ce services aux communes qui bénéficient des services de la BDP.

Quant à la carte pro, au regard de nos collections, nous pouvons nous le permettre mais à l'usage nous avons observé que très peu empruntent 30 documents...

 

J'ai rendez-vous avec les IEN la semaine prochaine, ça va encore être sportif...

 

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As-tu mis en place un système de convention précisant dans quelle optique et à quelles conditions le passage des classes (avec prêt ou non, ce n'est pas l'objet de ma question) pouvait se faire (passage découverte, passages thématiques etc..) ? Nous avons fini par le faire pour éviter de valider des "projets pedagogiques" bidonnés qui permettaient juste que les classes passent pour une"visite du musée", visites non préparées en classe, pas de suivi, pas de projet commun etc....J'ai mis plusieurs années à l'imposer, ce qui donnait beaucoup d'obligations aux profs, et beaucoup de travail de préparation (et inflation de réunions aux enseignants motivés). Au global il y a eu baisse des passages. 

A voir comme sujet http://www.agorabib.fr/topic/2198-ecoles-et-bibliothèque/

 

Je te cite un extrait du lien http://www.adbdp.asso.fr/spip.php?article478 qui m'a servi d'argumentaire à l"epoque: ce lien est obsolète, c'est dommage, mais j'ai appris que l'ADBDP avait changé de nom..., j'aimerais retrouver le texte intégral..

 

 

Les scolaires, ce sont surtout des groupes de maternelle et de primaire qui viennent à la bibliothèque accompagnés d’un enseignant et, pour les plus jeunes d’autres adultes, ASEM ou parents pour des visites de plusieurs types. . Nous pouvons repérer quels profils types de visites :

*La visite de type " musée ", 1 fois/an. Répérage d’un lieu dans la ville. Que privilégier pendant cette visite découverte ? Le fonctionnement du lieu ou sa richesse ? Comment trouver un livre( fichier manuel ou informatique, classement) ou quelles histoires peu-on lire et se faire lire ou quelles informations on peut trouver ou chercher ? Faire de ce moment une dégustation ou un cours illusoire d’initiation à l’autonomie ?

*La visite de type " spectacle ", occasionnel . Rencontrer un auteur, voir une exposition, écouter un conteur. Ces activités sont des offres culturelles intéressantes mais périphériques au lire, au dire et au regarder. Ce sont des bornes dans l’histoire individuelle des enfants, rarement des moteurs pour lire soi-même.

*La visite de type " supermarché ". 3 à 10 fois par an où chaque élève peut emprunter un ouvrage de son choix (quand il n’y a pas de restriction ou d’interdit : pas de BD, pas d’album au cycle 3).

Exemple : Une classe de CE2 vient toutes les trois semaines soit environ 10 fois dans l’année. Chacun des 25 élèves emprunte un livre. Au total : 250 emprunts. Questions : Combien la maîtresse a-t-elle lu de livres ? Combien d’enfants ont-ils lu le même livre ? Que sait la bibliothécaire de la lecture (difficulté, goût, interprétation, réception) ? Sans compter que certains scolaires viennent déjà à la BM avec leur famille et bénéficient du même service. Pourtant leur statut est différent, le mercredi ils sont lecteurs individuels, en semaine, ils sont lecteurs scolaires : ils n’ont pas choisi de venir, ils font partis d’une classe, elle-même élément d’une école. Le moteur d’intervention, c’est le groupe.

*Les visites de type "projet". Plusieurs rencontres ont lieu, qui sont des séquences thématiques ou de découverte d’un genre. Qui fait le choix des axes de découverte ? L’enseignant qui a ses objectifs pédagogiques centrés sur le savoir lire ou la bibliothécaire qui sait quelle réserve d’imaginaire est la littérature-jeunesse et qu’il y a autre chose que l’eau ou les couleurs ? que les genres ont tendance à se croiser et les frontières à s’estomper : que par exemple des documentaires ont des apparences de fiction (Archimède, Ecole des loisirs) ou de jeux (Kididoc, Nathan), que des textes illustrés existent pour les grands comme Petite Mère de Dominique Sampiero, rue du Monde) ou Les derniers géants de François Place chez Casterman.

 

 

 

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il y a 41 minutes, Ferris a dit :

As-tu mis en place un système de convention précisant dans quelle optique et à quelles conditions le passage des classes (avec prêt ou non, ce n'est pas l'objet de ma question) pouvait se faire (passage découverte, passages thématiques etc..) ? Nous avons fini par le faire pour éviter de valider des "projets pedagogiques" bidonnés qui permettaient juste que les classes passent pour une"visite du musée", visites non préparées en classe, pas de suivi, pas de projet commun etc....J'ai mis plusieurs années à l'imposer, ce qui donnait beaucoup d'obligations aux profs, et beaucoup de travail de préparation (et inflation de réunions aux enseignants motivés). Au global il y a eu baisse des passages.  

 

Tout pareil!

Et bien évidemment baisse de classes qui passent en bib au grand dam des IEN qui jusqu'à mon arrivée avaient réussi à faire rendre obligatoire le passage de TOUTES les classes, oui je dis bien TOUTES les classes de la maternelle au CM2!

Les collègues faisaient de l'abattage, et retour sur investissement zéro. Donc maintenant on travaille sur projet écrit, validé.

Pour les classes dont les enseignants se sont investis, nous avons observé un net progrès.

 

 

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Il y a 21 heures, Louve a dit :

Par ailleurs nous développons le rapport à la lecture avec les enfants et je me bats pieds à pieds avec l'éduc nat qui a une fâcheuse tendance à nous penser à leurs ordres plus qu'à leur service  et que ce qui m'intéresse c'est un projet construit en partenariat.

 Ce n'est pas chosée aisée,  mais on avance.

 

ça ne risque pas de s'arranger, lire en détails, le plan "à l'école des arts et de la culture" est à télécharger ici :

http://www.education.gouv.fr/cid134086/a-l-ecole-des-arts-et-de-la-culture.html

 

à noter (côté lecture) :

en primaire

- À partir d’octobre 2018, un plan de rénovation des bibliothèques scolaires (2,5 millions d’euros) sur la base d’un cahier des charges précis sur la constitution des fonds et de l’utilisation des lieux. La priorité est donnée aux écoles les plus éloignées de structures culturelles. 
  Objectif : partenariat entre chacune des 52 000 écoles et une bibliothèque municipale à horizon 2020.
  Remise officielle d’une carte de bibliothèque municipale à chaque enfant en fin de CP à partir de 2019.

- Distribution chaque année, aux élèves de CM2, de 800 000 exemplaires des fables de La Fontaine illustrés par un grand illustrateur (1 million d'euros)

- Promotion de la lecture à voix haute avec une plus grande participation au concours Les petits champions de la lecture : 35 000 enfants en 2017 avec un objectif de 100 000 enfants en 2018.

- Déploiement d’un quart d’heure lecture au cours de l’année 2018-2019.

- Soutien renforcé à l’association Lire et faire lire

(comprendre subvention renforcée d'après Livres hebdo : "Une convention tripartite a également été signée entre l’association Lire et faire lire, le ministère de la Culture et le ministère de l’Education nationale avec pour objectif de développer la lecture intergénérationnelle et de favoriser la lecture inter-niveaux au sein d’une même école. La subvention allouée à l’association atteint 280 000 euros entre le ministère de l’Education nationale et le ministère de la Culture").

 

Subvention renforcée également au Labo des histoires pour les contrats territoire écriture (extrait du Plan) : "Sur le modèle des CTL, sont initiés en 2018 des Contrats territoires écriture (CTE), avec le concours du Labo des histoires dont la subvention a été largement renforcée afin qu’elle puisse s’implanter dans chaque région de France (métropolitaines et ultramarines). Une convention tripartite (association, ministère de la Culture, ministère de l’Éducation nationale) a été signée pour développer les ateliers d’écriture pour les moins de 25 ans (220 000 euros de subvention au niveau national). Une fondation pour l’écriture est créée, en lien avec le Labo des histoires, afin de développer les CTE."

 

A croire qu'il y a en France une seule et unique asso qui œuvre dans le domaine de la lecture et de l'intergénérationnel (LetFL), et une seule qui propose de ateliers d'écriture (le Labo). ça laisse aussi songeur que 1M d'euros pour offrir La Fontaine à tous les CM2 de France (entre autres joyeusetés de ce plan).

 

au collège

- Les CDI qui le souhaitent évoluent vers des centres de connaissances et de culture (CCC) ;

- Déploiement du quart d’heure lecture ;

- Partenariat entre chaque collège et une bibliothèque gérée par la collectivité territoriale. 

 

au lycée, les BM ne semblent plus prévues dans le plan.

 

Mais pour le reste, bon courage pour le partenariat systématique et obligatoire décidé par le gouvernement, avec des collectivités territoriales mises au service de l'EN, ni plus ni moins. Les élus locaux ne diront sans doute pas grand-chose si ça ne touche pas directement au porte-monnaie. Quoique, la méthode de recentralisation qui ne dit pas son nom passe de plus en plus mal (actu du jour : https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-6h20/l-invite-de-6h20-19-septembre-2018)

 

Comment tu disais Louve ? "je sens qu'on va rire encore" ? tu m'étonnes !!!! Bon courage pour ton RV avec IEN...

Modifié par Isalabib
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il y a 1 minute, Isalabib a dit :

Comment tu disais Louve ? "je sens qu'on va rire encore" ? tu m'étonnes !!!! Bon courage pour ton RV avec IEN...

 

oh! mon!  Dieu! Justement j'étais en train de mettre ma truffe dans le plan!

Dépitée, agacée, ébahie... je suis!

 

Cette odeur de vieux monde, d'édification, de normalisation des foules... me met très en colère.

 

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