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Budgets en baisse


Anne Verneuil

Messages recommandés

@Michmaa


 


La compta, ça sert à payer les élus !


 


Évidemment, à l'aune de ce point de vue, tu comprends mieux l'intérêt de la compta par rapport à la bibliothèque. :tongue:


  Bernard


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Super-réponse, je plussoie à fond !

 

Intéressant aussi que tu cites le désherbage, dans ce contexte . Je me demande parfois si la pénurie ne va pas inciter certains à conserver, pour garder un "effet de masse" visuel. Déja qu'on n'est pas très portés la-dessus...

 

Eh bien, pour notre cas personnel, nous avons fait un gros désherbage pour cause de déménagement dans de nouveaux locaux certes, pas plus grand mais perdant pas mal de rayonnage - Donc grand ménage qui a fait du bien finalement, du coup je pilonne plus facilement depuis par manque de place d'une part et parce que j'ai vu que des rayons plus aéré avec des livres en présentations, étaient plus attractifs.

 

D'ailleurs je suis toujours à la recherche d'idée pour mettre en valeur nos collections - je me suis inspirée par exemple, d'un article trouvé dans la rubrique" boite à idée" du site http://www.livralire.org/, pour réorganiser le rayon histoire/géo de la Médiathèque - j'ai pilonné au passage - au final les lecteurs trouvent ça plus simple quand ils cherchent et le rayons est mieux mis en valeur. 

 

Ca n'a rien coûté au final que de l'huile de coude ...

 

Michmaa, le logiciel de compta c'est indispensable pour une mairie et ils doivent en plus être compatible avec celui du trésor public et à la norme je ne sais plus quoi , ce qui limite leurs choix - et coûte en effet plutôt cher ....

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Tu devrais organiser une vente d'huile de coude aromatisée à la neurone imaginative.


 


A t'écouter, car je ne te lis pas, je t'écoute, je me dis qu'il en faudrait pas mal comme toi dans les équipes, pour contrer la sinistrose ambiante, qui confinera beaucoup de gens dans un immobilisme grincheux voire plus. Actuellement on est dans la phase 1 : début du compte à rebours, allumage des fusées : c'est la cata, ils nous emmènent ou, on est foutus... Après y a la phase 2 : C'est là que la fusée se sépare en deux, les boosters dégringolent, vides et inutiles, et la capsule file vers son destin, échappant aux lois de l'attraction budgétaire. 


 


Vaut mieux rester dans la capsule, avec Ysé


 


Même si elle fonctionne à l'huile de coude... :)


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Message initialement posté dans Goodies http://www.agorabib.fr/index.php/topic/2170-goodies-m%C3%A9diath%C3%A8que/   puis recopié dans le bon sujet :


 


PS. Ecrilire ,ne dis pas "mon budget d'acquisition", dis "mon budget de fonctionnement". Si on t'impose une baisse sur le fonctionnement global, la "négociation" porte ensuite sur l'imputation de cette baisse sur les différentes lignes du budget de fonctionnement. Et une fois les montant définis par ligne, ils ne peuvent plus les bouger, il faut une décision modificative pour ça, et ils n'aiment pas. La "négociation" porte donc sur le fait que tu pourras ou non discuter  et proposer d'imputer leur baisse plutôt sur telle ligne que sur telle autre. A toi de voir si tu baisses des achats de filmolux ou ton budget abonnement par exemple. Après, les lignes sont fixées.


Il est très rare (jamais vu) au DOB que les élus finances se cassent le popotin à définir les montant de chaque ligne budgétaire de ton fonctionnement. Tu peux donc influer fortement sur le fait de faire porter la baisse plutôt ici que là. Tu assumes ensuite tes choix, car c'est toi qui sera garante des équilibres nouveaux que tu a créés.


 


Tu as des choix qui vont de soi : moins de livres donc moins de materiel d'équipement dédié (et tu chiffres, d'où l’intérêt de savoir combien d'albums tu couvres avec un rouleau de 25 m par exemple), des choix que tu proposes : passer du courrier au mail/telephone pour tout contact avec les publics (et tu chiffres : nous on a supprimé ainsi en une seule fois 2000 courriers papier par an, et je l'ai fait valoir en termes d'économies réalisées par le service), et puis des choix structurels nouveaux, plus difficiles (suppression d'un secteur d'activité, qui ne jouera pas forcement sur les acquisitions mais sur le budget transports par exemple etc..). Et chaque ligne budgétaire va ainsi peu à peu prendre forme, en équilibre. Et ça il n'y a que toi qui peut le faire en toute connaissance de cause. Eux, ils vont y aller à la hache, et ça créera des incohérences. Difficile pour le budget consommables de bureau, non spécifique à la bib, type papier copie, post-it etc..parce que souvent ils ont déja mutualisé les besoins et regroupé les commandes en marché unique.


 


Ne vous battez que sur ce qui ressort de votre domaine d'expertise. Pas sur les frais d'électricité ou les contrats de maintenance.


Modifié par Ferris
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Message initialement posté dans Goodies http://www.agorabib.fr/index.php/topic/2170-goodies-m%C3%A9diath%C3%A8que/   puis recopié dans le bon sujet :

 

PS. Ecrilire ,ne dis pas "mon budget d'acquisition", dis "mon budget de fonctionnement".  

 

Mieux dire "Le budget de fonctionnement", un des trucs que j'ai appris lors de formation, on n'est pas propriétaire de la bibliothèque ou l'on travaille et si on apprends à avoir cette distance, ça fait beaucoup moins mal (et je dors mieux la nuit  :wink: ) lorsque ce genre de tuile nous arrive.

 

Ferris, quand la réduction nous ai tombé dessus, il a fallu quelques temps pour se remettre du coup de massue, pour être franche  :cry: .  Après on se relève et on fait avec  :sweat:

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tu as raison Bambi, d'ailleurs maintenant je dis LA bibliothèque et non plus ma bibliothèque. Mais de temps en temps je fais une petite rechute :tongue: et bien sûr je ne vais ni démissionner, ni faire un bébé (quelle drôle d'idée, Ferris, maintenant que je suis débarrassée -enfin- de mes enfants :D) et je vais continuer bien sagement mon boulot, avec la distance qui s'impose !


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"Ne vous battez que sur ce qui ressort de votre domaine d'expertise. Pas sur les frais d'électricité ou les contrats de maintenance."


 


Là je ne suis pas tout à fait d'accord: le contrat de maintenance du SIGB, des auatomates de prêt, s'il est sur le budget de la bib et non sur celui des services informatiques, là c'est bien à la bib de le défendre.

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@ Ysé et écrilire


 


Que vous passiez du "mon", "ma" à "le" ou "la" n'est pas qu'une question sémantique, on passe d'un adjectif possessif à un simple article défini, et c'est bien une façon pour vous de prendre de la distance, mieux dormir la nuit, ou faire son boulot bien sagement. Et cela traduit un véritable malaise, un sentiment de désappropriation, et par conséquence de désinvestissement personnel. On pourrait traduire ça comme ça en langage machine à café : Ma bib, elle était pas comme ça, ils me l'ont flinguée, c'est plus la mienne, je ne me considère pas comme associée à ça, c'est plus de ma responsabilité, ils n'ont qu'à assumer, moi maintenant je fais mon boulot, point-barre.


 


Et ce n'est pas une critique, je vous comprends. Il n'y a pas que les budgets qui peuvent causer ce malaise, mais aussi des réorganisations en réseau, des départ et des recrutements qui modifient la physionomie des équipes, des changements de missions, une non-reconnaissance du travail accompli etc... et d'une façon générale l'image générale d'un avenir plutôt sombre tant pour les bibliothèques que pour le service public en général.


 


Difficile d'avoir le mème niveau d'investissement personnel dans un bateau qui prend l'eau et dont on n'a plus l'impression de tenir la barre.


 


Si je dis : "j'ai des fleurs dans mon jardin", ce n'est pas comme "y a des fleurs dans le jardin"....


 


@Ecrilire


1) Ysé ne s'appelle pas Bambi mais Ysé. Bambi c'est son grade sur le forum. :D 


2) Le coup de tomber enceinte c'était rapport à une réflexion désabusée de Bouille qui disait, dans le même esprit que ce que nous évoquons, que si c'était comme ça elle démissionnerait et ferait des enfants. Mais c'était pour rire... :cry: 


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@Louve


 


Tu as raison, je pensais à d'autres types de contrats, plus généraux. On peut remettre en concurrence les contrats pour les ascenseurs, les copieurs etc...parce qu'on joue sur la maintenance des mêmes produits et qu'une mise en concurrence et un regroupement des materiels et des contrats de location etc..est une bonne chose en soi.  Maintenant, le contrat avec le fournisseur de SIGB il est ce qu'il est et il est assez inenvisageable de le supprimer, encore moins de le re-négocier et évidemment pas de le mettre en concurrence. A moins d'envisager de changer de SIGB, ce qui, actuellement, me semble particulièrement mal choisi.


 


On peut envisager de passer sous logiciel dit libre, mais qui ne sera pas pour autant gratuit (y a tout un débat la-dessus sur le forum depuis des mois).


 


D'un autre côté quand je parlais de domaine d'expertise je ne parlais pas du budget de la bib : il y a, imputées sur ton budget bib des domaines, des lignes budgétaires pour lesquelles tu n'as pas de compétences particulières, ni d'avis à donner, qu'il s'agisse de l'entretien de la chaudière ou des heures de ménage. En fait à part 5 ou 6 lignes budgétaires, le reste est géré par d'autres et les choix se font ailleurs.


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Oui, c'était pour rire. Et j'ai jamais dit que je démissionnerai !


 


Je pense aussi que parler du budget de fonctionnement en général est plus stratégique. Et on a quand même un peu la main sur certaines choses comme les fluides. Chez nous, on a appris que la moitié du budget département culture de la ville partait dans les fluides. Depuis, on a collectivement et individuellement prêté plus attention à l'extinction des lumières lorsqu'elles n'étaient pas indispensables. On sait que si notre bâtiment coûte moins cher en fluide, on aura un retour budgétaire (oui, parce qu'on un DAC honnête !).


 


J'ai une question, d'ailleurs : est-il toujours si évident de se prévaloir de la répartition de plusieurs lignes budgétaires ?


J'ai un exemple tout bête sous la main : notre budget d'acquisition s'est cassé la figure de façon spectaculaire alors que le budget d'animation est resté strictement le même... Et j'ai bien l'impression que ma direction n'avait pas grand chose à dire là dessus. Ce qui est d'autant plus dommage que comme il y a eu beaucoup moins d'achats cette année, on n'a pas pu faire certaines animations habituelles faute de documents...


 


Pour reprendre ce que dit Louve, on est parfois dans une situation très floue budgétairement pour ce qui est de l'informatique, matériel et logiciel. Des fois, c'est le SI, des fois c'est nous, et on ne sait pas vraiment quand et pourquoi... :getlost:


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Sur les fluides etc...tu évoques une situation déja ancienne où effectivement le volontarisme des agents sur des petites économies de ce genre idem pour les fournitures administratives ou autres) était valorisé et, c'est vrai, souvent répercuté ensuite de façon positive sur le plan budgétaire. J'ai connu ça dans les années 90, mais le DGS m'a avoué en privé que c'était plus pour récompenser une attitude que pour créer de véritables économies et que la réalité des économies réalisées au total dans tous les services à ce niveau était ridicule (alors sur un seul service, tu imagines l'impact). Le seul fait de mutualiser les achats de papier copie sur l'ensemble de la collectivité, écoles comprises, générait plus d'économies que toutes ces mesurettes (éteindre ses ordis en partant, réutiliser pour l'interne les vieilles enveloppes etc..la liste serait longue et heureusement que le ridicule ne tue pas.).


Ces pratiques, même si elles ont leur utilité en termes d'attitude, ne sont malheureusement plus à la hauteur des contraintes budgétaires actuelles. On vient de changer d'époque, et durablement.


 


Sur le plan des equilibres budgétaires par articles sur lesquels nous avons un rôle à jouer, tu poses la bonne question : C'est la direction du service qui présente ses choix. Le couteau sus la gorge, il faut le reconnaître aussi.


 


Et c'est vrai que chez nous aussi il est plus difficile de faire des économies sur l'animation que sur le reste. Cela peut tenir à la directrice de ta bib, mais elle sait aussi que les élus accepteront moins bien de diviser par deux le nombre d'animations (parce qu'animation = image de marque, articles dans le journal, promotion du volontarisme culturel des élus etc...) que de rogner sur les acquisitions.


 


Ce qui veut dire au final que le faible nombre d'articles sur lesquels nous pouvons jouer se réduit de fait si celui des animations reste figé. Donc l'essentiel de la contrainte budgétaire finira par peser plus lourdement sur les acquisitions et les matériels d'équipement qui y sont liés. Tout dépend tout de même de ta directrice. Si elle met le paquet sur la diminution des animations (notamment les plus couteuses tout en gardant le même nombre de prestations par exemple), ou, comme tu le dis, sait faire valoir qu'il y a un rapport net entre animation et achats de "supports d'animation" (livres ou autres), elle pourra préserver un pouvoir d'achat global ou non.


Donc il faut bien continuer à jouer sur les équilibres.


Il y a une différence budgétaire énorme entre faire venir un auteur en résidence, ou une troupe de theâtre, organiser un festival etc...et des prestations parfois quasi-gratuites et tout aussi interessantes (mais moins bling bling).


 


Pour l'informatique (le parc materiel, j'entends), c'est vrai que les décisions deviennent de plus en plus globales et non liées à un service particulier. Si la DSI établit un tableau de la vétusté des materiels il va le faire au niveau de la collectivité toute entière (chez nous c'est plus de 300 postes au parc) et pas en fonction de tes besoins. Autrefois on pouvait gerer un "equilibre de la vetusté" chez nous : postes de travail, postes publics, postes opac, en fonction de nos priorités internes (on mettait les plus vieux en opac par exemple). Mais c'était possible parce qu'on avait un apport de materiel neuf, insuffisant mais tout de même nous permettant de conserver une efficience generale du parc bib. Maintenant si ça se tarit completement, voire qu'on nous refile les vieilles bécanes d'autres services, c'est terminé.


 


Un autre aspect sur lequel nous pouvons jouer c'est le budget communication, car il est en lien direct avec nos activités. Les coûts sont parfois dantesques selon les collectivités selon les formules choisies (continuer à arroser la ville de flyers papier glacé à chaque animation par exemple, tout en triplant l'info sur le portail, les mails aux usagers etc...ça se paye.). Le problème c'est que là on va s'opposer au responsable du service com qui va considérer que, bib ou non, c'est son budget global qui va être impacté et que sa marge de manœuvre pour dispatcher la com de chaque service s'en trouvera diminuée. Et sur ce budget c'est lui qui sera écouté. Même le DAC aura du mal à négocier la-dessus., lui qui a déjà des arbitrages interne à régler entre les bibs et le patrimoine, le conservatoire de musique etc...


 


Maintenant, je vais te dire un truc, mais tu le repètes pas : tout ce qu'on raconte là, c'est à faire se tordre de rire les responsables territoriaux. On encule des mouches pour économiser quelques crottes. Le vrai problème pour eux, et donc pour nous, dans les budgets de fonctionnement c'est la masse salariale. Le cœur est là et pas ailleurs.


 


Finalement, je vais peut-être adopter un petit Togolais... :) 

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Oui, c'était pour rire. Et j'ai jamais dit que je démissionnerai !

Faux ! La preuve : L'année prochaine ? Je démissionne des bibliothèques. Si je trouve autre chose à faire. Ou je fais un gosse (quelle excellente raison de faire un môme, tiens...) Cf Post 12, du 21 octobre, même rubrique. :bye: 

 

Et en démissionnant tu diminuait la masse salariale de ta collectivité, car tu n'aurais pas été remplacée (étant irremplaçable par définition :tongue: ) , offrant ainsi un bel exemple de civisme et d'abnégation.

 

Ferris

Police des frontières

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[DIGRESSION]


 


Cher douanier, je fais mon Mea Culpa : en effet, j'ai bien écrit que je démissionnerai. C'est juste qu'entre temps, on a tellement parlé de ces histoires de mouflet que j'avais oublié. Et il est tout à fait certain que si je partais, la ville serait enchantée de ne pas me remplacer.


(Je garderai pour une soirée mondaine ta blague sur mon irremplaçabilité, merci).


 


[/DIGRESSION]


 


Bon, je note que quand on prend une direction, il faut essayer de se mettre d'accord avec le/la DAC sur le rôle effectif des animations en bibliothèques, et ne pas céder trop aux sirènes de la politique évènementielle. Vaste programme... Quelques moulins à combattre, peut-être, tel Don Quichotte ?


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Je ne peux pas te dire, on n'a pas encore de DAC mais c'est dans les tuyaux. Tout ce que je sais c'est que ça fait un échelon de plus à convaincre dans la hiérarchie et que, selon les endroits, le DAC doit déja faire pas mal d'arbitrages internes au culturel, en accord avec la politique voulue par les élus. Chez nous on sait que c'est la valorisation du patrimoine qui est une usine à gaz et que c'est pour ça qu'il sera recruté. Pas évident que la lecture publique soit une priorité pour tous les DAC; Le mieux c'est de voir ça avec la présidente, puisqu'elle est DAC et bibliothécaire. Que pense t'elle de cette double casquette quand il faut arbitrer budgétairement ?  :tongue:


 


Je te rappelle que Don Quichotte était un rêveur idéaliste et irraisonné, comme toi, un obsédé des romans de chevalerie comme tu l'est de la Starfleet, mais avait la vue très basse , comme toi, et prenait sa vessie pour une lanterne, comme toi . :D 


Modifié par Ferris
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Merci, Ysé et Ferris de m'avoir remise dans le droit chemin.


Mieux vaut ne pas se comparer, vous avez raison.


C'est vrai que taper sur le voisin alors qu'il fait de son mieux pour faire son boulot avec lui aussi des restrictions budgétaires, ce n'est pas très constructif. C'est un peu comme être dans le privé et critiquer les avantages des fonctionnaires.


quel dommage d'être en concurrence pour s'arracher les uns les autres des miettes de budget !


 


d'accord mais alors on fait quoi ?


- On renonce  ?


après tout il faut faire plus avec moins alors  revoyons les normes à la baisse, soyons créatif, bref, faisons avec. Certes.


 


- On argumente parce qu'on considère qu'il faut quand même un minimum ?


Ma DGS demande de se cantonner au stricte nécessaire dans les prévisions budgétaires. Mais c'est quoi le strict nécessaire ?


J'ai une définition de ce qu'il faut au minimum pour faire fonctionner le service. Et si je n'ai pas ce qu'il me faut ?


quelle attitude est possible ?


A force de se battre contre des moulins à vent, on se désengage, ou on meurt.


 


Soeur Anne, il tombe fort bien le thème du prochain congrès : "Inventer pour surmonter : bibliothèques en tension"


Mais est ce qu'avant d'inventer pour surmonter (ou subir de manière constructive ?) on a des outils pour évaluer, promouvoir, bref montrer que ça vaut le coup d'investir dans une bib ?


 


Michmaa


*Don Quichotte à genou*


 


PS : Tu as raison Ferris, le plus gros poste de dépense c'est la masse salariale. Et baisser la masse salariale c'est un peu le leitmotiv dans ma commune.

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après tout il faut faire plus avec moins alors  revoyons les normes à la baisse, soyons créatif, bref, faisons avec. Certes.

 

Non, il faut juste faire au moins autant, avec moins. Pas faire plus. Pas de raison de toucher aux "normes". Elle sont toutes adaptables. Effectivement : inventer pour surmonter. Montrer que la légitimité de la structure est intacte. Qu'est-ce qui rend une bibliothèque légitime ? Si après élagage, ton pommier donne autant de fruits qu'avant, ça prouve que l'élagage n'a rien enlevé d'essentiel et que tu as su conserver les bonnes branches.

 

- On argumente parce qu'on considère qu'il faut quand même un minimum ?

Ma DGS demande de se cantonner au stricte nécessaire dans les prévisions budgétaires. Mais c'est quoi le strict nécessaire ?

 

Le strict minimum ça peut vouloir dire faire autant avec moins, donc se passer de nouveaux projets, valoriser les acquis, acheter moins mais acheter mieux, préserver l'image de marque globale du service, fidéliser les publics autour des services les plus stratégiques. Et ça c'est possible tant qu'on n'est pas arrivé au stade des réductions d'effectifs. Ce sera le "palier" stratégique, a partir duquel il faudra tomber dans des considérations de "service minimum", donc offrir moins. On n'en est pas encore là, mais ça arrivera. Donc s'y préparer tout de même.

 

Donc tu restes à cheval  :)

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Je ne peux pas te dire, on n'a pas encore de DAC mais c'est dans les tuyaux. Tout ce que je sais c'est que ça fait un échelon de plus à convaincre dans la hiérarchie et que, selon les endroits, le DAC doit déja faire pas mal d'arbitrages internes au culturel, en accord avec la politique voulue par les élus. Chez nous on sait que c'est la valorisation du patrimoine qui est une usine à gaz et que c'est pour ça qu'il sera recruté. Pas évident que la lecture publique soit une priorité pour tous les DAC; Le mieux c'est de voir ça avec la présidente, puisqu'elle est DAC et bibliothécaire. Que pense t'elle de cette double casquette quand il faut arbitrer budgétairement ?  :tongue:

 

Elle en pense que chaque budget est pris séparément chez nous; la baisse demandée a donc été répercutée par chaque chef de service, médiathèque y compris. Toute la difficulté est effectivement de changer de casquette. Etre DAC et bibliothécaire d'origine ne pose pas de problème, être DAC et directrice de médiathèque simultanément est plus compliqué. Mais du coup, je dois être un modèle pour mes collègues quant au respect des consignes budgétaires... et j'évite de me disputer avec moi-même.

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Soeur Anne, il tombe fort bien le thème du prochain congrès : "Inventer pour surmonter : bibliothèques en tension"

 

Je ne te le fais pas dire, le tout étant de rester constructifs, de ne pas larmoyer et de trouver des solutions autant que faire se peut...

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Rester constructifs, ne pas larmoyer, trouver des solutions autant que faire se peut...on est bien d'accord, mais ça me rappelle tout de même le traditionnel : positivez ! des DRH, formule qu'ils nous balancent quand on est dans la merde et qu'ils n'ont aucune intention ou aucun moyen de vous aider... :bye:


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Sauf que là, c'est nous qui ne devons pas céder à l'auto-apitoiement, vu que tout le monde est dans la même galère. C'est vraiment ce qui m'avait impressionné chez les collègues espagnols et grecs; ces derniers rappellent l'étymologie du mot crise: krisis a un double sens qui veut à la fois dire danger et opportunité, il faut tenir compte des deux aspects.


Bah, c'est ma nature optimiste... :yes:


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Anne, ce serait chouette que tu puisses nous en dire plus sur la façons dont ces collègues ont fait pour s'en sortir, je veux dire pour ceux que tu as rencontré, au quotidien, astuces-maison, argumentaires pour leurs élus etc... et ce qu'ils ont finalement perdu ou gagné à la fin du jeu. Et est-ce que l'argument de l'impact économique des bib sur les ville a finalement porté ou non ses fruits. Il est clair que si ces gens-là ont pu rester combattifs et optimistes, face à des situations bien plus drastiques que la nôtre, ce n'est pas qu'une question de caractère : ils ont fait quoi ?  :)


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Le sujet serait long à traiter, mais je pense qu'on en invitera au prochain congrès pour qu'ils viennent expliquer eux-mêmes tout ça.


Je pense qu'il y a déjà une question de positionnement psychologique.


Quant à l'étude sur l'impact économique et social, c'est en bonne voie pour se faire en France, on progresse sur le sujet, c'est un chantier prioritaire de l'ABF


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  • 2 weeks later...

Budgets en baisse et marasme général : je viens d'apprendre que nos élus envisagent de repasser à l'inscription payante (ainsi qu'un certain nombre de prestations). But symbolique : chacun doit participer à l'effort collectif. Methode utilisée (non expliquée) : diviser la masse salariale par le nombre d'agents et en déduire une somme "participative". Consulté, le service a proposé une somme entre 8 et 10 euros, en argumentant que la moyenne nationale était de 10 euros. On attend la décision....


 


Quand je vous disais que c'est la masse salariale qui dérange. En attendant de pouvoir la réduire, on s'en sert comme argument citoyen...


 


Je suis catastrophé, écœuré, dégoûté, consterné, abattu, atterré, découragé. Tant d'années de combat pour arriver à ça : percevoir des clopinettes  pour un coût-agent supérieur à toute notion de recettes, obliger les structures bénévoles à recréer des régies, perdre du lectorat adultes à coup sûr, bref enfoncer la tête sous l'eau à des structures déjà fragilisées par les baisses budgétaires. :cry:


 


Mais j'imagine la suite, pour l'avoir déja entendu : vous avez moins de lecteurs ? Alors vous avez moins besoin d'argent...


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But symbolique : chacun doit participer à l'effort collectif.


 


Tiens, ça ne s'appelle pas un impôt, ça ?


 


 


Perso, si un jour on me demande combien ça coûte, je mettrais dans les 100 euros par usager.


Quoi, moi aussi j'ai envie de passer des vacances au Bahamas.   :hyper:


 


Sinon, ce n'est pas tout à fait faux, on est bien dans les 100 euros. C'est bien ce que coûte le fonctionnement de la bibliothèque par famille de 5 usagers.


 


J'aime aussi l'idée de "participation symbolique", sauf qu'elle va toujours dans le même sens, toujours en prendre plus à ceux qui en ont déjà moins. Histoire de mettre un peu les pieds dans le plat, je proposerai aussi de diminuer d'autant le salaire des élus, pour compenser la "perte", afin de rendre un véritable service aux administrés.


 


Pas de raison de payer les élus. Peut-être payer le maire qui prend des risques en étant multi-reponsable, et encore...


D'ailleurs, pourquoi en payer certains (les adjoints) et pas d'autres ? Ils ne sont pas si nombreux à être payés.


 


Je te dis ça, parce que dans ma commune d'habitation, les élus se sont votés une diminution par deux de leur "salaire", afin de dégager des économies et financer les TAP. 


 


Tiens, sans en avoir l'air (site)


1,2 milliard, c’est le coût annuel des indemnités de nos élus locaux. Leur nombre excède un demi-million, ce qui nous place en tête de tous les pays européens en termes d’élus locaux par habitant.


 


On rappelle que si les Allemands ont su réduire le nombre de leurs communes de quelque 35.000 à 8.000, c’est que les élus municipaux allemands ne sont pas rémunérés sauf pour les communes importantes où la fonction de maire est à plein temps. La rémunération des élus français est l’un des principaux obstacles à la fusion des communes.


 


 


On voit d'où les allemands tirent leurs richesses... en les utilisant avec intelligence.


 


 


Par contre, pas le temps d'être écoeuré Ferris, c'est le temps de montrer/prouver que la mesurette symbolique coûtera plus cher et sera contreproductive. Tu es dans une situation où tu peux le faire, et tu as l'expérience des années en plus.


Tu penses vraiment que c'est assez foutu pour baisser les bras ?


  Bernard

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Oui c'est mort. La meilleure preuve c'est que les élus qui choisissent cette voie maintenant ...sont les mêmes que ceux qui avaient voté la gratuité totale et approuvé mes argumentaires. Et ça c'est un signe qui ne trompe pas. Ils sont pris à la gorge et tomberont sur tout ce qui peut rapporter un kopeck. C'est le règne des épiciers. 


 


L'estimation de la "recette" vient de tomber (je ne sais pas d'où ni basée sur quelle adhésion du public adultes : plus de 7000 euros sont attendus, sur la base d'une nouvelle proposition de carte familiale à 12 euros (!).


 


Probablement un calcul mecanique basé sur l'idée que tous les adultes actuels se réinscriraient, à moins qu'ils n'aient défalqué quelque chose,(le service a présenté comme une éventualité une perte de 50% du lectorat adulte) difficile de savoir, certaines de nos structures étant en cours d'informatisation, personne n'a le décompte total réel des adultes inscrits actifs.


 


Evidemment les heures de travail etc...ne sont pas retirées. Par contre en retirant les frais de deplacement du régisseur principal (qui devrait superviser sur toutes les structures), les achats de coffres, les indemnités regisseurs , carnets etc...etc...il faudrait deja retirer plus de 2000 euros.


 


Je suis d'accord avec toi mais je n'aime pas trop tomber dans le populisme anti-élus trop nombreux, trop payés etc....Trop nombreux c'est plus que certain, mais la réforme territoriale y mettra un frein. Militer pour la gratuité des fonctions électives, comme le préconisait Mauroy en 2000 c'est une chose, jeter des pierres à l'élu qui passe c'est autre chose....Maintenant l'immense majorité des petits élus ruraux touchent des clopinettes, il faut le savoir. En gros ça va de 500 euros bruts pour une commune de moins de 500 habitants à plus de 5000 euros pour une ville de 200 000 hab. Et c'est plafonné par la loi. Le plus rigolo c'est que c'est calculé en fonction d’un pourcentage de l’indice brut 1015 de la fonction publique et proportionnelle à la strate de population de la collectivité . Et personnellement j'ai eu un jour un Maire qui faisait don de la totalité de son indemnité à une association caritative. Comme quoi tout existe.


 


J'imagine un lecteur qui me dirait : Alors, avec nos impôts locaux on paye déja vos salaires, les livres, le batiment...tout quoi , et maintenant il faut repayer pour pouvoir utiliser ce qu'on a acheté ?


 


Ca me rappelle une anecdote que me racontait mon père quand il voulait illustrer la profondeur de la bêtise humaine. Dans les années 30 ou par là, un type assez culotté était monté jusqu'au dernier étage desservi par l'ascenseur de la Tour Eiffel et s'était posté devant la porte de l'ascenseur. Les gens payaient en bas, montaient, et lui... il les faisait payer pour redescendre. Il avait un carnet à souche, une belle casquette, sourire et tout...et les gens payaient, sans broncher. Bon il a fini par se faire gauler, bien sûr et ça a fait deux lignes dans le journal probablement. Mais quelle leçon ! Moi je l'aime ce mec.


 


Bon c'est pas tout ça, faut se préparer pour la cérémonie au Monuments aux Morts...


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