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Budgets en baisse


Anne Verneuil

Messages recommandés

@Ferris
Les petits ont une chance incroyable : ils sont les derniers à savoir quand il pleut...

:D

Excellent.

C'est vrai que plus on saute moins haut, moins on tombe plus bas.
Ou alors : c'est vrai qu'avec la gueule au raz du bitume on ne peut pas se faire grand mal à tomber plus bas.

Il y a aussi que les petites plantes savent se satisfaire de la moindre goutte d'eau.

Question de survie, un rien suffit au bonheur de la petite plante. :flowers:
On se console comme on peu, ou plutôt, on profite comme on peut de ses rares avantages. :thumbsup:

A chaque situation, ses avantages et ses inconvénients.
Le tout, c'est de les regarder en face, colonne des +, colonne des -.
Et de savoir qu'à toute pièce il y a un verso et un recto... et sur la tranche, la solution de pensée latérale.

D'ailleurs, c'est ça le but du congrès, obtenir des solutions de pensées latérales, rencontrer des expériences.
Des solutions auxquelles on ne pense qu'après avoir été confronté au problème.
Ou auxquelles on pense car on y est confronté de manière continue depuis plusieurs années.

Sauf que c'est trop court un congrès.
Il y faudrait une bibliothèque d'idées, une bibliothèque d'expériences, une page d'échange où tous ceux qui le souhaitent devrait pouvoir apporter leur écho. (comme un forum, tiens, mais où quelqu'un viendrait classer les interventions, en tirer des lignes directrices pour générer des fichiers PDF, des livres blancs, des livres bleues, etc.).

Trop court, mais toujours mieux que rien.

Sans bases, on ne construira rien.
Sans idées non plus.

Et je suis d'accord avec toi, en bibliothèque, on ne fonctionne pas comme des fonctionnaires, mais comme des entrepreneurs. On est fiers de nos constructions, fiers du travail accompli et du plaisir des usagers. On a cet avantage par rapport à d'autres services comme la comptabilité, l'urbanisme ou le ménage, ou d'autres. Nous, on peut rêver et tenter de changer notre façon de travailler.

Cette liberté de travailler a aussi son revers, chaque pénurie démolit nos bonnes volontés et nos envies. :bye:

 

Putain que je rêve d'un vrai réseau de bibliothécaires au niveau national, d'une vraie communauté capable de financer l'achat ou le transfert de quelques ordinateurs, d'un robot aspirateur ou même de simple matériel de couverture. (Crowdfunding, sourcefunding, dons à une association des amis de la bibliothèque, dons à l'ABF pour des prix décernés aux bibliothèques méritantes ou dans le besoin, il y a tellement de solutions pour obtenir des financements, tellement de pistes à explorer...)

Tout seul dans son coin, on ne peut rien... mais certains montent des films ou des jeux à plusieurs millions d'euros ou de dollars, ou même à des montants plus modestes. Qu'ont-ils de plus que nous ?

 

Voilà un exemple de pensée latérale : Qu'est-ce qu'ils ont de plus que nous ? :wink:
    Bernard
 

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Des sous. Et avoir des sous ça aide à avoir des idées. En tous cas, quand on n'a plus de sous, on cesse de se demander comment les dépenser. On n'a plus d'idées. On vivote. On s'arrange avec le réel. Tout s'arrange, mais mal (A. Capus)


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@Ferris


 


Non, justement, ils n'ont pas de sous dans le Crowdfunding ou le Sourcefunding, mais ils ont des idées et une communauté participative prête à les soutenir !


 


Ils recherchent les sous... après !


Et ça peut atteindre des millions de dollars/euros à coup de 5 ou 10 dollars/euros. Alors pourquoi pas nous ? :wink:


  Bernard


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Juste au passage et à propos du congrès. Moi ce qui me turlupine un peu ce n'est pas de ne pas pouvoir aller au congrès mais c'est plutôt la place qui sera faite aux petits établissements finalement majoritaires en France. J'espère qu'ils seront entendus. Bien sûr qu'il ne faut pas se plaindre et que nos collègues européens ont vu pire mais est-ce une raison pour ne pas d'abord s'indigner un peu. Je vois là comme une sorte de fatalisme, d'acceptation de la situation sans rien dire. A mon sens il faut quand même avertir les sphères dirigeantes d'une situation critique. Nous ne devrions pas tomber dans le "relativisme du pire" : "oui dans certains pays c'est la famine".

 

Alors oui aux actions innovantes, aux partenariats, à la place centrale accordée au public, au 3e lieu :-)... Mais devons nous quand même accepter le démantèlement de services publics ? 

 

Des préoccupations très directes nous empêchent souvent d'abonder dans le sens des visions pour l'avenir des hautes sphères du métier quand nous n’avons plus un radis pour équiper les documents, quand les organisations sont à revoir à chaque départ non remplacé tous les ans ou six mois, quand les bus ne peuvent plus amener les écoliers dans nos établissements, quand on augmente les tarifs, et qu'on est obligé de réduire les horaires quand ce n'est pas nos locaux même... Bref des préoccupations très terre à terre.

Effectivement le congrès de l'ABF doit servir à proposer, innover, partager, remotiver etc. Mais c'est aussi un des rares moments où les "petits" pourraient être entendus. Bon c'est pas pour dire que les gros ne souffrent pas hein ?! Sans être une tribune, j'espère qu'un état des lieux de la situation hautement critique sera fait aux politiques présents à ce moment là...

Ca tombe bien, Batman, parce que je passe mon temps à clamer partout qu'il faut se pencher aussi sur les petits bibs, travaillant moi-même dans une structure de taille restreinte. Je le dis notamment aux élus et administrations qui réfléchissent sur les horaires, par exemple. C'est une réelle préoccupation de l'ABF, tu n'as qu'à regarder le programme du précédent congrès pour voir que beaucoup d'intervenants venaient de petites structures.

 

Eugénie, je te sens très énervée, mais ne me fais pas de procès d'intention STP. Je ne vis pas dans un monde merveilleux et j'ai subi dans ma carrière comme toi de gros revers en termes de moyens, de manque de personnel, d'incompréhension face à nos missions. En même temps, je comprends ton dégoût quand tu en arrives à ne plus avoir les moyens les plus élémentaires pour faire fonctionner ton équipement ou même le faire nettoyer (et encore, je trouve que tu as un bilan prodigieux étant donné tes moyens, comme quoi tu es déjà particulièrement débrouillarde et dynamique).

 

Ce que je dis simplement, c'est que plutôt que de rester moroses dans notre coin ou même sur un forum, ça fait du bien de rencontrer des collègues parce que ça remonte le moral, d'un part, et d'autre part ça permet d'échanger sur des solutions possibles, en tout cas des manières de fonctionner malgré tout. Et la seule façon de contrer le manque de moyens, c'est de trouver les arguments pour enfin se faire entendre des décideurs.

 

Il en restera toujours d'indécrottables qui resteront éternellement persuadés que la bibliothèque ne sert pas à grand chose (même à 22 % d'inscrits), qu'à partir d'un certain nombre de livres, plus besoin d'en racheter, etc. Mais heureusement, ils ne sont quand même pas la majorité.

 

Maintenant, il y a forcément une limite en-deçà de laquelle on ne peut plus rien faire. Celle que le dessin ci-dessus illustre bien. Que faire ? Deux possibilités face au point de non-retour: ou on se résigne, parce que le responsable, c'est l'absence de volonté politique (ou au contraire la volonté de faire mourir un service), ou on va voir ailleurs. Ce que j'ai déjà dû faire dans ma carrière.

 

Mais n'accablons pas les collègues qui y croient encore, qui se remettent en question, essaient de trouver des solutions. Certains d'entre eux nous ouvriront peut-être des portes qu'on n'imaginait pas.

 

Et puis les crises, c'est cyclique...

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D'ailleurs, c'est ça le but du congrès, obtenir des solutions de pensées latérales, rencontrer des expériences.

Des solutions auxquelles on ne pense qu'après avoir été confronté au problème.

Ou auxquelles on pense car on y est confronté de manière continue depuis plusieurs années.

Sauf que c'est trop court un congrès.

Il y faudrait une bibliothèque d'idées, une bibliothèque d'expériences, une page d'échange où tous ceux qui le souhaitent devrait pouvoir apporter leur écho. (comme un forum, tiens, mais où quelqu'un viendrait classer les interventions, en tirer des lignes directrices pour générer des fichiers PDF, des livres blancs, des livres bleues, etc.).

Trop court, mais toujours mieux que rien.

Sans bases, on ne construira rien.

Sans idées non plus.

 

Complètement d'accord Bernard. Mais cette communauté existe déjà: ce sont les associations professionnelles (et je ne prêche pas que pour ma paroisse). Le congrès ne dure que 3 jours, une asso, c'est toute l'année qu'elle permet d'échanger, de se soutenir, de se refiler des tuyaux pour avancer ou même tenir le coup. Mes pires déboires pros ont toujours été atténués, voire à terme résolus, en grande partie dans le soutien et les échanges que j'ai trouvés auprès de mes collègues ABF. Sinon, je crois que je ne ferais plus ce métier depuis longtemps, entre les coupes budgétaires, les recrutements forcés, les censures, etc.

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@ Anne : pas de procès d'intention :)  mais je fais la chasse à toute forme d'angélisme (même involontaire, même bien intentionné). Tu as raison, il y a toujours des possibles et des choses à ré-inventer. Et le rôle (et la responsabilité) des élus reste incontournable (et par chez moi, clairement, il y a un désintérêt qui accentue grandement nos problèmes de fonctionnement). Quant à l'énergie et la volonté, j'en ai à revendre ! Mais ça ne m'aide même plus, c'est juste encore plus frustrant au moment où je me confronte à la triste réalité des moyens donnés à la structure que je dirige. Et là, on est vraiment dans une situation merdique. Je n'ai jamais vu ça en 17 ans de "carrière" en bibliothèque. :no:


 


Quant à aller voir ailleurs, je suis totalement d'accord, et je garde ça en tête comme une bouée de sauvetage (bon, en fait, dès que je verrai quelque chose de "potable" passer, je me jette dessus ! :drool:  )


 


Je suis contente de ces précieux échanges qui garantissent qu'un certain nombre de nos préoccupations puissent remonter dans des instances "supérieures". Le reste du temps, on est bien seul(e)s ...


Les collègues qui y croient encore, c'est aussi parce qu'ils ont, encore, un minimum de moyens pour fonctionner dignement. Il n'est pas question de les accabler, mais de pointer le fait que dans de nombreux (de plus en plus nombreux) endroits, on n'est même plus en situation de trouver, ou de chercher, des solutions. Et ça c'est vraiment grave. Alors on ne peut pas se contenter de répondre à ces collègues : parlons-en, on va trouver des solutions. Il va nous falloir des moyens concrets pour lutter pied à pied, argumenter, s'opposer. Et effectivement, ce forum, comme d'autres lieux/outils, est très précieux !


 


(au delà de la psychothérapie de groupe :angel:  )


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Pas d'angélisme en effet. S'il y a encore des collègues qui y croient, j'ose espérer que c'est que la situation n'est pas partout aussi cata que dans ta collectivité. Mais en même temps, dans ma région, on a presque une liste noire des endroits où il ne faut pas postuler, parce que c'est l'enterrement professionnel et la démobilisation assurés ! Heureusement, ça reste quand même minoritaire.


 


Echanger avec les collègues, ce n'est pas seulement trouver en commun des solutions. C'est aussi garder la tête hors de l'eau professionnellement, et puis se faire connaître, pour quand il y aura des recrutements... :wink:  Et puis je maintiens, ça booste. Ne serait-ce que pour se conforter dans l'idée qu'on fait notre possible, et que tout n'est pas de notre faute.


 


l'idée étant quand même de ne pas rester le dernier sous la pierre qui s'écroule...


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batmanwillneverdie

Pas de procès d'intention non plus. Tout à fait d'accord avec le fait de rester positif et avec le besoin d'échanger avec les collègues. Même si j'avoue que la rengaine "il faut relativiser, et patati le Royaume Uni et patata la Grèce" me sort un peu par les trous de nez. Je ne remets pas en doute non plus l'implication de l'ABF pour représenter les petits établissements. Ok encore avec la liste des intervenants du dernier congrès. En revanche, je reste un peu dubitatif sur la liste des intervenants pour cette année. Surtout que la problématique concerne bigrement les petits. Mais bon je reste positif :-) et j'espère que les problématiques des petites structures seront abordées, surtout de façon réaliste, je n'en doute pas. Si c'est pour entendre dire qu'il nous faut ouvrir plus grâce à l'automatisation et la RFID par contre... je ne vois pas l'intérêt. 


 


En revanche, comme beaucoup de collègues nous ne pouvons pas ou plus assister à ce type d'évènements, les formations nous étant presque systématiquement refusées. Alors c'est toujours un petit peu cette impression d'assister impuissant et de loin aux tables rondes, aux réflexions, aux problématisations, sans avoir la possibilité de participer. Une majorité silencieuse quoi :-)


Et puis si j'ose dire pierre qui s'écroule n'amasse pas mousse et n'intéresse pas grand monde finalement...


Modifié par batmanwillneverdie
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Ca c'est le syndrôme des collègues qui se sentent un peu isolés, abandonnés, et qui pensent que leur cas n'intéresse pas les autres. Mais la galère est partagée, et l'empathie existe réellement.


 


Comme je le disais, le congrès n'est qu'un moment parmi d'autres (et pas le plus facile où se rendre, certes) pour se retrouver. N'y a-t-il pas dans votre région de réunion, journées d'étude ou autres, de l'ABF par exemple ? ou d'une autre asso ? Parce que ces problématiques, on les évoque pas qu'à Strasbourg...


 


Sur la question des horaires d'ouverture, je pense néanmoins que la France a encore à faire beaucoup d'efforts globalement. Chez les élus pour nous donner les outils et moyens de travailler (après, on fait avec ce qu'on a !), mais pas seulement: je trouve encore des bibliothèques où les collègues cataloguent au lieu de récupérer des notices (ça prend un temps !), passent moins de 40 % (voire pas grand chose, voire pas du tout, notamment pour les cadres...) au service public, où l'on répare de vieux coucous des années 90, etc. Là, il y a une marge de manoeuvre il me semble. Aussi besoin de prouver par A+B qu'on travaille mieux et plus vite (rentabilité ! efficience !) avec des outils corrects (ah, les ordis pourris...).


 


Donc si chez vous tout est déjà optimisé pour consacrer du temps et de l'argent à des actions plus fondamentales, effectivement on atteint une limite sur les possibilités d'extension. Chez nous, on a la RFID, on ne catalogue plus, on passe au minimum 50 % du temps de travail en service public (sauf moi, parce que je suis DAC aussi... mais j'arrive à faire quand même plusieurs heures d'accueil hebdomadaires), et la question maintenant c'est: où gratter encore ?


 


Il y a un moment où à force de gratter, la peau s'enlève.


 


Mais je vais quand même voir ce qui se passe dans les pays voisins (où ils ouvrent plus avec moins de personnel, alors quoi ?), on ne sait jamais... Paraît que les Français râlent tout le temps ! :tongue:


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batmanwillneverdie

 

Ca c'est le syndrôme des collègues qui se sentent un peu isolés, abandonnés, et qui pensent que leur cas n'intéresse pas les autres. Mais la galère est partagée, et l'empathie existe réellement.

Absolument d'accord. Et d'accord avec beaucoup de choses dites également dans vos propos. Vous prêchez un convertis de toute façon :-)

 

Comme je le disais, le congrès n'est qu'un moment parmi d'autres (et pas le plus facile où se rendre, certes) pour se retrouver. N'y a-t-il pas dans votre région de réunion, journées d'étude ou autres, de l'ABF par exemple ? ou d'une autre asso ? Parce que ces problématiques, on les évoque pas qu'à Strasbourg...

Et effectivement je vais, je pense, prendre une adhésion à l'ABF sous peu pour mieux me renseigner. En revanche c'est au congrès de Strasbourg où seront certains décideurs politiques et où la couverture médiatique sera la meilleure. Alors mon propos était juste de dire (et vous m'avez répondu plus haut, vous allez dans ce sens) que j'espère que le tableau noir des médiathèques en France sera quand même un peu dressé devant les bonnes personnes. Parce que si on ressort de là-bas en se disant "oh ils ont moins d'argent mais ils s'en sortent très bien comme ça parce qu'ils ont plein d'idées..." ce qui est certainement une bonne chose, mais qui a également des effets pervers.

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Effectivement, on peut aussi ressortir du congrès totalement culpabilisés, comme totalement requinqués. Le programme est bon, il faut le reconnaître. Tout dépend ensuite, non pas des "solutions" qui seront proposées, mais de leur adaptation possible dans la réalité de chacun d'entre nous. Or pour ceux qui sont au fond du trou, bien peu de solutions seront utilisables.


 


Il y a déjà une situation de départ qui conditionne tout le reste : on peut être très bas et avoir le soutien et la compréhension de ses élus, ça existe. Je connais des élus locaux qui se battront bec et ongles contre la baisse des horaires et des services, et plus encore la fermeture de petites structures "non rentables".


 


Mais quand les élus se détournent et qu'on a l'impression que ce sont les services financiers qui désormais distribuent les cartes, c'est râpé. Aucun argumentaire de service ne tient la route face à des acharnés de l'économie budgétaire.


 


Eugénie suggère avec ironie la psychothérapie de groupe. Je me demande si ce n'est pas en fin de compte le rôle réel et le plus essentiel de l'ABF, de ses groupes régionaux et du forum. Au delà du fait de rompre l'isolement, la confrontation des misères a un rôle thérapeutique.


 


"Mais en même temps, dans ma région, on a presque une liste noire des endroits où il ne faut pas postuler" 


Intéressant. Je crois qu'on pourra tous bientôt fournir des listes aux postulants....

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Bonjour,


 


Je réagis un peu tard mais quand même j'avais envie de mettre mon grain de sel.


Les disparités j'ai connu en passant d'une bib où les 3 bibliothécaires étaient quasiment constamment sur le pont 35h par semaine, toujours 2 à l'accueil/inscription/prêt/retour et souvent la 3e au rangement / renseignement en salle, en tout cas les mercredis et samedis. Autant dire que pour gérer les commandes, l'équipement, l'action culturelle, les 3 matinées restantes n'étaient vraiment pas de trop. C'était le bon temps.


Et puis j'ai connu aussi les équipes qui râlent dès que le temps de service public dépasse 3h par jour et vous n'imaginer même pas si il faut les enchainer... Là y avait de la marge (et moi je me suis emm...)


 


Bon, mais maintenant, je sais pas ce qui m'a pris, j'ai voulu donner dans le "rural". Un temps non-complet pour 4000 habitants, 12h d'ouverture hebdo soit les 2/3 de mon temps de travail.


C'est génial ! on vient généreusement de me donner 2€ par habitant pour renouveler des collections à 70% obsolètes et on va me remercier en fin d'année de faire des économies car franchement je n'ai tout simplement pas le temps de gérer les commandes (parce qu'en plus il faut aussi faire des animations et travailler avec des partenaires...).


 


Alors franchement, ce dont j'ai besoin, ce n'est pas qu'on me parle de créativité, de dynamisme, de solution à trouver, etc...


Ce dont j'ai besoin c'est d'outil pour me battre, pour argumenter sur la valeur ajoutée de chaque action menée par la bibliothèque mais aussi sur le temps que cela prend de le mettre en place, sur pourquoi prévoir 1h de préparation pour accueillir une classe cela apporte plus que d'ouvrir la porte et de laisser les enfants s'égayer dans les locaux pendant qu'on fait bip-bip. Je n'ai pas d'élus qui s'intéresse à la bibliothèque, en fait je ne comprends même pas mon recrutement (ah, si les bénévoles s’essoufflaient, il n'y aurait plus du tout de bibliothèque sinon et quand même, fermer la bibliothèque ça on peut pas mais maintenant qu'on paie quelqu'un on a l'illusion de faire un effort...).


Ce dont j'ai besoin c'est de savoir expliquer, montrer, démontrer, donner envie. Montrer qu'une bibliothèque qui participent aux TAP c'est peut être plus enrichissant pour l'ensemble de la commune (et pas que pour les écoliers) que l'embauche d'un autoentrepreneur pour aller faire faire des ateliers lecture-écriture aux enfants...


Des idées, j'en avait en arrivant ... maintenant c'est mon élu qui arrive avec des trucs glanés un peu partout et qui partent tous azimuts.


Y a plein de choses qui ne coûtent pas un rond mais qui demandent du temps.


Moi je réponds que je n'ai pas le temps .... et mon évaluation annuelle ressemble à la caricature postée par Eugénie...


 


Vraiment, je voudrais savoir, est ce que c'est moi qui suis trop perfectionniste et qui prend trop de temps pour préparer mes commandes / mes animations / mes classes ? ou est ce que vraiment mon temps de travail est insuffisant et par quel moyen le prouve t'on par A + B au DGS et aux élus ?


il y a les normes, certes, et après ? Ces normes ne sont pas un argument suffisant : cela permet de faire miroiter une subvention dans certains cas alors qu'il faudrait au contraire convaincre que, dans un cas précis, en fonction des objectifs fixés, les moyens de fonctionnement nécessaires sont A (temps de travail) + B (finances) calculés selon telle ou telle méthode...


 


Voilà ce que je demande à l'ABF. C'est prévu au congrès ?


 


Tout ça pour dire Ferris, heureusement qu'il y a le public et le regard des enfants. parce que eux, au moins nous rappellent quotidiennement pourquoi on fait ce métier et à quoi il sert. et ce n'est pas un vieux loup comme toi qui ira me maintenir le contraire :-p


 


Quand à aller voir ailleurs... Pourquoi pas. Mais j'aimerais bien relever ce défi là, d'abord et m'en aller la tête haute.

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Michmaa, tu forces mon admiration. Dans une situation assez proche de la tienne auparavant, si ce n'est que j'avais un plein temps, j'ai jeté l'éponge au bout de 4 ans.


De toute façon, j'étais tellement fatiguée que ma tête plongeait toute seule, alors ma fierté, hein...


Continue. Appuie-toi sur ton public. Ils sont électeurs...


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Vu sur Actualitté https://www.actualitte.com/bibliotheques/uk-les-bibliotheques-bientot-de-miserables-fantomes-mutants-56391.htm


 


 


Sur http://speakupforlibraries.org/speakupforlibraries/manifesto-for-libraries-for-the-general-election-2015/


 


Statistics produced by CIPFA (Chartered Institute of Public Finance & Accountancy) show that in the five years up to April 2014, 330 public libraries (including mobile libraries) have been closed.


 


= 330 fermetures de bibliohèques dont les bibliobus jusqu'en avril 2014


 


Since April 2014, Public Library News reports that 233 static libraries have been put under threat of closure/passing to volunteers. 8 mobile libraries under threat. 11 libraries (3 static and 8 mobile) libraries closed, 9 libraries passed to volunteers. 1 entirely new volunteer-run library


 


= 233 bibliothèques menacées de fermeture ou de passation aux bénévoles depuis un an, 11 biblis fermées (3 en dur et 8 bibliobus), 9 passées à la gestion par des bénévoles et une bibli neuve gérée par des bénévoles.


 


 


 


PS : mon anglais n'est pas au top, mais je ne pense pas me tromper...

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@Michmaa

 

Des idées, j'en avais en arrivant ... maintenant c'est mon élu qui arrive avec des trucs glanés un peu partout et qui partent tous azimuts. 
Y a plein de choses qui ne coûtent pas un rond mais qui demandent du temps.

 

Et comment !

Perso, nous avons abandonné l'idée des animations, parce que trop chronophage. (en plus nous avons maintenant une salle culturelle). Rien que les TAP, à bien préparer, ça prend du temps. :wink:

 

18h00 pour 4000 habitants, argh ! :sweat:  

Il faut deux ETP, 1 par 2000 habitants. Si tu n'as pas ça, tu ne peux pas t'investir partout.

En plus tu devrais avoir 50 % public et 50 % travail interne, au minimum ! (je le redis régulièrement à mes élus ! à ma DGS, et même aux lecteurs quand ils me posent la question. Lecteur aujourd'hui, élu demain.)

 

Pour convaincre ton élu ?

Tu as le fichier fourni par Ferris. Tu lui fais un récap identique, tu indiques tout le temps de travail (maison compris) que tu passes et il verra bien qu'il te faut plus d'heures. C'est de cette façon, sans le fichier de Ferris mais en détaillant chacune de mes actions, que j'ai obtenu une rallonge de temps.

 

Un autre truc : ne dis pas que "tu n'as pas le temps", mais "qu'il te faut plus de temps !", quitte à dire : il me faut 35h00.

 

Surtout si ton élu a plein d'idées (ce qui est bien), c'est l'occasion de lui dire : ok, mais pour ça, il me faut au minimum un plein temps et peut-être un collègue supplémentaire.

 

Pour tes commandes, il te faut un libraire qui accepte que tu lui envoies une liste d'ISBN et il se débrouille pour te récupérer le maximum de titres.

 

Après, tu as Moccam en ligne, le portail (pour savoir ce que les autres bibliothécaires achètent en ce moment)

Tu récupères les ISBN, tu les passes sur Amazon et tu regardes les autres suggestions. (celles les plus appréciées, avec plus de 20 lecteurs et plus de 4 étoiles sont à regarder.)

 

Tu peux pratiquer de la même manière avec les titres qui sortent bien chez toi.

Tu peux aussi regarder (via leurs portails) ce que les autres bibliothèques ont acheté durant l'année en cours.

On a alors les must-have de l'année.

 

Babelio.com peut aussi te donner quelques pistes avec leurs suggestions.

 

Avec ces quelques trucs, on remplit assez vite une liste d'achat.

Mais oui, il te faut du temps pour ça.

 

Sinon, bien sûr, tu peux dire (sur le forum ?) que tu as X centaines d'euros à dépenser et que tu aimerais un petit coup de main pour établir ta liste d'achats. A nous tous, on va te la remplir ta liste... pour les deux prochaines années.  :wink:

 

Et on remplira aussi les nôtres, c'est l'avantage du travail collaboratif !

  Bernard (qui ne laissera pas s'évaporer un budget à 2 euros par habitants :D. Si ça peut t'aider, tu sais où me trouver !)

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@Bouille,


mais ça ne fait pas 4 ans que j'y suis encore. L'année la plus dure à été la seconde. Quand j'ai vu ce que cela donnait à mon entretien annuel, étrangement, j'ai pris des distances. Après tout, la vie est ailleurs.


J'ai fait un beau tableau des tâches que je remplissais avec le temps que ça prenait et le temps qu'il fallait que j'y consacre dans l'idéal + un avec ce qu'on pourrait encore faire, les moyens nécessaires et ce que ça apporterait. j'ai demandé au maire de choisir. Il l'a fait.


Maintenant, j'obéis bêtement. Je ne ramène plus rien à la maison (bon, il y a toujours le fil RSS à dépouiller, l'oeil qui traine à la librairie et à la bibliothèque), je compte toutes les heures que je fais en rab et je les récupère.


C'est un bon truc Bernard, ne pas dire qu'on a pas le temps mais "pour faire cela il me faut tant de temps". Plus constructif, en effet.


 


Quant au public (et aux bénévoles qui sont quand même souvent des personnes impliquées dans la collectivité) je trouve cela à la fois délicat et difficile de s'appuyer sur eux.


Difficile : auprès d'eux aussi il y a un gros travail de communication et de transparence à faire pour qu'ils imaginent ne serait-ce qu'un peu de la partie immergée de l'iceberg.


Délicat : A part dire, dans certain cas "je suis désolée, je n'ai pas / plus le temps" (ou version Bernard "il me faudrait plus de temps ^^"). Pour le reste, on est un peu contraint par le devoir de réserve non ? Il faut rester hyper factuel genre "la mairie a fait le choix d'avoir un agent x heure par semaine et les priorités fixées sont les suivantes." Difficile d'aller plus loin !


 


L'expérience m'a appris que trouver un autre poste quand on était miné par l'expérience en cours était plutôt difficile. Il faut aller à un entretien convaincu par soi-même et non pas au moment où on ne sait plus trop si c'est l'environnement qui est problématique ou les compétences qui sont en cause. Parfois, ce n'est pas facile de faire la part des choses. j'aimerais bien que quelq'un d'autre que ma DGS (autrement dit un professionnel des bibliothèques) me dise : là tu ne peux pas faire mieux, là tu pourrais passer moins de temps en t'y prenant autrement, tu devrais laisser tomber telle chose, ce n'est pas prioritaire, etc... Heureusement que la BDP et les collègues du réseau, et agorabib sont là !

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Alors franchement, ce dont j'ai besoin, ce n'est pas qu'on me parle de créativité, de dynamisme, de solution à trouver, etc...

 

Tu as as raison, de ce côté là, on a déjà ce qu'il faut et on a donné pas mal, en fonction de chaque structure où on a travaillé. Les petits développent de petits moyens pour arriver à de gros résultats, proportionnellement à ceux qui ont de gros moyens qui leur tombent tous cuits dans la bouche. En gros, nous nous bougeons plus qu'eux pour arriver à un résultat proportionnellement plus important. Donc pas de culpabilisation sur la créativité etc...au contraire.

 

Ce dont j'ai besoin c'est d'outil pour me battre, pour argumenter sur la valeur ajoutée de chaque action menée par la bibliothèque mais aussi sur le temps que cela prend de le mettre en place, sur pourquoi prévoir 1h de préparation pour accueillir une classe cela apporte plus que d'ouvrir la porte et de laisser les enfants s'égayer dans les locaux pendant qu'on fait bip-bip.

 

C'est en train de devenir un problème : désormais le temps-agent c'est de l'argent et il est comptabilisé comme tel. Donc objectif de rentabilité du temps-agent à l'horizon. Or il te sera impossible de prouver que le temps d'animation est plus productif que le temps scanette. Tu ne prouveras que le fait qu'il est plus chronophage. Chez nous et chez d'autres les temps d'animation et de passages de groupes et leurs budgets ont été" les premiers à diminuer. Un enfant "animé" produira un lecteur pour le futur ? On n'y croit pas. Pour le moment il coute plus cher à faire venir et à animer que celui qui vient seul.. On n'investit pas dans l'avenir lointain.

 

Je n'ai pas d'élus qui s'intéresse à la bibliothèque,

 

C'est pas nouveau, la plupart n'y sont même pas inscrits. Par contre ceux qui s'y intéressent peuvent y amener des conceptions bizarres et hors de propos avec tes préoccupations. En fait ça devient difficile de choisir. Entre l'élu n'y connaissant rien qui s’intéresse subitement à ta mediatheque (pour en faire baisser les coûts ou voir ce que c'est que ce "machin qui revient si cher",) on en vient parfois à regretter le bon vieil élu totalement absent, et qui nous laissait une certaine marge de manœuvre...

 

 

Ce dont j'ai besoin c'est de savoir expliquer, montrer, démontrer, donner envie. Montrer qu'une bibliothèque qui participent aux TAP c'est peut être plus enrichissant pour l'ensemble de la commune (et pas que pour les écoliers) que l'embauche d'un autoentrepreneur pour aller faire faire des ateliers lecture-écriture aux enfants...

 

Impossible à prouver, et en contradiction avec tes temps contraints par ailleurs. Quel est le temps qui te reste après les séances bip-bip ? On va devoir faire des choix, sachant que gamins = production de satisfaction interne plus forte que bip-bip scanette. Es-tu prête à faire ces choix ? Non....

 

Des idées, j'en avait en arrivant ... maintenant c'est mon élu qui arrive avec des trucs glanés un peu partout et qui partent tous azimuts.

 

Ben oui, ils débarquent désormais et souvent avec des idées tordues, irréalistes ou magiques. Et surtout des idées fausses sur ce qu'est une bibliothèque.

 

Y a plein de choses qui ne coûtent pas un rond mais qui demandent du temps.

 

Oui mais le temps c'est de l'argent...Tu coûte un demi-poste à la collectivité + les charges. C'est beaucoup, en mode rural anciennement occupé par du bénévolat.

 

Tout ça pour dire Ferris, heureusement qu'il y a le public et le regard des enfants. parce que eux, au moins nous rappellent quotidiennement pourquoi on fait ce métier et à quoi il sert. et ce n'est pas un vieux loup comme toi qui ira me maintenir le contraire :-p

 

Bien sûr, je plaisantais sur la zénitude majourienne, qui m'agace un peu de temps en temps, mais c'est tout. Souviens-toi du texte que j'avais fait sur l'intérêt de travailler en petite structure, je n'en renie rien (http://www.agorabib.fr/index.php/best-content/ post 1978)

 

Quand à aller voir ailleurs... Pourquoi pas. Mais j'aimerais bien relever ce défi là, d'abord et m'en aller la tête haute.

 

C'est vrai. Partir c'est bien, mais partir la tête haute en claquant la porte avec un mépris à peine dissimulé, c'est le bonheur

Modifié par Ferris
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@Michmaa


 


C'est le temps imparti qui est fautif. Pas toi.


 


A 20h00 par semaine, j'étais dans les mêmes difficultés.


C'est strictement impossible de tout faire, surtout quand on ouvre 12h00 par semaine. (Moi, j'ouvrais 16h sur 20h, d'où heures sup en nombre pour que ça marche.)


 


L'avantage, c'est que j'ai pu en discuter avec l'élu culture, et c'est lui qui a demandé au Maire l'augmentation du volume horaire.


C'est l'élu culture ta force de lobbying. C'est à lui que j'ai fait remonter mon tableau, et c'est lui qui l'a défendu en conseil municipal. Le maire a bien d'autres choses à penser (et n'a pas le temps de lire, une page max), et il lui est plus facile de refuser ta demande que de refuser celle d'un proche collaborateur.


 


Chaque début d'année, j'ai aussi montré les résultats lors des voeux à tous les élus : nb de livres prêtés, nb de livres prêtés * prix moyen (pour avoir un montant d'économie en euros), nb de personnes passées, nb de livres couverts. Avec le pourcentage en croissance (et là difficile de prendre en compte les animations qui n'alimentent pas ou peu ces valeurs), le bilan était positif. 


 


Si on ne prépare pas le terrain, peu de chances d'obtenir une condition favorable. Et comme les élus parlent à d'autres élus extérieurs à la commune, comme ils comparent leurs activités et les chiffres, ils se sont rendus compte du travail accompli.


 


A la troisième année, troisième bilan, ils m'ont donné 30h00.


 


Donc, c'est certain, il faut insister. Ça dure longtemps, faute de moyens financiers.


Au congrès, il n'y a pas que les baisses à envisager, on a aussi les manques de moyens !


 


 


(autrement dit un professionnel des bibliothèques) me dise : là tu ne peux pas faire mieux


 


Là, avec les moyens en cours, tu ne peux pas faire mieux !


Testé et vécu.  :flowers:


  Bernard


 


 


PS @Ferris


Bien sûr, je plaisantais sur la zénitude majourienne, qui m'agace un peu de temps en temps,


 


J'aime bien te lire que veux tu. D'où...  :thumbsup:


Et puis je sais aussi que s'il pleut : je peux maugréer contre le mauvais temps, tempêter contre l'ineptie de l'univers, me désespérer, râler, rouspéter... ou sourire et me dire que demain il fera beau, que de l'eau il en faut pour la nappe phréatique, que les escargots...


Mais surtout surtout, que le choix entre l'une ou l'autre attitude m'appartient, à moi seul. C'est Mon Choix. Autant choisir ce qui me fait du bien, non ?


 


Et puis, à tout te dire, j'ai déjà râlé contre l'univers... et l'univers n'en a rien eu à foutre ! Il ne s'est pas arrêté de pleuvoir pour autant. :blush:


Maintenant, j'applique la technique des enfants : il pleut, chouette on va mettre nos bottes et sauter dans l'eau.  :hyper:


Modifié par B. Majour
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Quel que soit le nombre d'heures qui nous est donné pour travailler, la question de fonds restera la même, et j'ai l'impression qu'on ne l'aborde pas vraiment dans ce sujet :  Au niveau du temps (car au niveau des budgets c'est différent la contrainte arrive d'office), Il faut désormais que nous soyons capables de déterminer des priorités. Car nous ne pourrons pas tout faire. Jusque là tout le monde est d'accord. Amener les élus à vous rajouter des heures si vous n'êtes pas à 35h n'est pas ce qui sauvera la situation à terme. Car à 35h vous constaterez la même chose...


 


Là où j'ai l'impression que ça ne va plus c'est quand il s'agit de les déterminer, ces priorités. Et donc d'être capables de tirer un trait sur certaines pratiques que nous reconnaissons comme chronophages, et dont l'utilité immédiate est parfois douteuse, ou non prouvable, mais que nous aimons bien.


 


Nous ne voulons pas nous séparer ou réduire drastiquement ce qui nous plait le plus.


 


Creusons un peu et soyons honnêtes....pour voir.  :wink:


 


Allez, on fait une liste à 2 colonnes : mes petits plaisirs et le service public/cœur de métier.


 


Bernard a de la chance, le sourire enfantin est dans les deux colonnes....Il fait du service public et est payé d'un sourire. Retour sur investissement immédiat. Durée du prêt = durée d'un sourire. Une aubaine.


Modifié par Ferris
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C'est peut-être vrai pour le côté petit plaisir (des applaudissements et félicitations sont plus fréquents à la fin d'une lecture qu'à l'issue d'un catalogage...).

Mais est ce que ça ne traduit pas aussi une difficulté à situer ce coeur de métier ?

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Mais est ce que ça ne traduit pas aussi une difficulté à situer ce cœur de métier ?

 

Précisément. L'expression traîne partout mais ses définitions sont légion. Le cœur de métier, c'est l'accueil du tout-public, même en donnant au mot accueil le sens le plus large possible (mediation etc...). Or ce cœur de métier n'est pas fait que de petits plaisirs ni de valorisantes satisfactions, tout le monde le sait. La routine y a sa forte part. Le bip des scanettes y fait grand bruit. Celui du rouleau de filmolux qu'on déroule également. Les roulettes du chariot de rangement grincent étrangement dans les rayonnages. Les statistiques s'étirent sans fin. Le rangement et la réparation des romans du terroir ajoutent encore à notre plaisir. Et nous n'en finirions pas d'évoquer notre quotidien-cœur de métier, à travers ces plaisantes actions qui émaillent la rubrique "Les publics" de ce forum : Les connaître, les apprivoiser, leur crier notre amour.

 

En fait je subodore que nous connaissons fort bien notre "cœur de métier" en fait, mais que nous avons pu constater au fil des ans que nos petits plaisirs se trouvaient majoritairement plutôt "ailleurs"... :yes:

 

T'excite pas sur le catalogage, il a disparu, et c'est pas plus mal....ça nous fait une excuse de moins pour disparaître derrière nos écrans. :tongue:

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  • 3 months later...

Et pendant ce temps-là, en Grande-Bretagne, les bibliothèques de Birmingham n'achètent plus de livres pendant un temps indéterminé et sollicitent des dons d'ouvrages récents (parution dans les derniers 12 mois) auprès du public...


 


http://www.birminghammail.co.uk/news/midlands-news/birmingham-libraries-banned-buying-new-9842985


 


 


 


Chez nous, toujours pas de décision de prise. Septembre sera dur !


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  • 5 months later...

Étrange rubrique qu'il faut dépoussiérer bien qu'elle soit au cœur de toutes nos préoccupations...

Anne Verneuil avait promis de nous communiquer les méthodes qu'avaient trouvé nos collègues espagnols pour rebondir face à des situations bien plus difficiles que la nôtre. Qu'en est-il à ce jour ?

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  • 9 months later...
batmanwillneverdie

C'est marrant ce sujet n'a plus bougé depuis février et bouge de moins en moins... Les budgets sont-ils repartis à la hausse ? LOL

Je pencherais plutôt pour une bonne vieille résignation générale sur ces baisses budgétaires. Et puis il y a de moins en moins de bibliothécaires pour répondre RELOL.

Bref on voit toujours des baisses budgétaires et d'effectifs dans les collectivités (BU également ne soyons pas sectaires). Des caches misères vendus dans tous les congrès et les grandes messes avec force de com' sont là pour nous remonter le moral : Design thinking, Médiathèque de Lezoux, La Canopée etc. (bon là je suis super médisant et c'est vrai que ces projets font envie).

Mais bon pour ma part je n'ai jamais vu si peu de postes proposés en bib' dans la France entière. En rajoutant un bon vieux retour en force du recours au bénévolat etc. On pourrait aussi parler de ça tiens : les effectifs qui se réduisent bien bien rapidement. Avec 500 000 fonctionnaires en moins de toute façon... Bon allez j'arrête d'être aussi dark de bon matin et je vous souhaite à tous une bonne journée.

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