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Censure en bibliothèque


Ladon

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Bonjour la commu,

 

Pensez-vous que la censure existe encore en France, et vis-à-vis notamment des bibliothèques ?

 

Ce sont censés être des lieux pluriels, devant refléter la diversité des opinions et devant être la « mémoire de l'entreprise et de l'imagination humaines », pour reprendre les mots du manifeste de l'UNESCO pour la bibliothèque publique.

 

Mais tout est-il permis en bib ? Y a-t-il une censure réelle et implicite, faute d'être légalement inscrite comme telle ?

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Evidemment, et l'auto-censure aussi. (Ce que tu appelles la censure "implicite" ). Et ce n'est pas illégal par exemple que les élus interviennent dans les politiques d'acquisition. Le Maire reste responsable de la politique d'acquisition. Evidemment personne n'appellera ça "censure" au sens propre.

 

A ce titre il peut intervenir dans un sens ou dans l'autre. Le mieux, dans ces cas, est de lui demander à quoi vous servez...et à chercher un poste ailleurs.

 

La réponse la plus complete est donnée par l'ENSSIB : https://www.enssib.fr/services-et-ressources/questions-reponses/censure-en-bibliotheque

 

Elle a l'intérêt, entre autres, de mentionner la Loi Robert, récemment votée et commentée par l'ABF.

 

Quelques posts sur le forum :

https://www.agorabib.fr/topic/3896-de-la-censure-en-bibliothèque/

https://www.agorabib.fr/topic/1871-censure-le-retour/page/7/

https://www.agorabib.fr/topic/1871-censure-le-retour/

Etc...

 

Et se souvenir de la politique des elus Front National dans les années 90....https://www.liberation.fr/france/2014/03/28/les-mairies-fn-et-les-livres-la-memoire-a-trou-de-marine-le-pen_991116/

 

Ceci dit, il y aurait beaucoup de questions à se poser sur l'élaboration de la poldoc, les choix du bibliothécaire. Personnellement je pense que, quantitativement, il y a bien davantage d'auto-censure chez nous que d'interventions des élus...

 

Le coup des mechants élus interventionnistes contre le gentil bibliothécaire pluraliste et respectueux des textes, je n'y crois plus depuis longtemps.

Modifié par Ferris
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Le 08/06/2023 à 18:25, Ladon a dit :

Ce sont censés être des lieux pluriels, devant refléter la diversité des opinions et devant être la « mémoire de l'entreprise et de l'imagination humaines », pour reprendre les mots du manifeste de l'UNESCO pour la bibliothèque publique.

 

Bonjour Ladon

 

Explorons quelques idées de censure.

 

Avec des moyens limités, budget, place, personnel, on ne peut pas être vraiment pluriels.

Avec la pression de la population (d'une micro-frange de la population) sur les élus, on ne peut pas être aussi libre que souhaité.

Si on cherche la qualité, ou un certain degré de qualité dans les collections, l'écrémage est là. Et, qui dit écrémage, dit censure. Plus l'élimination, de fait, de certains publics, parfois en difficultés, qui ne se retrouvent pas dans la "qualité" visée.

 

Pas difficile, si tu veux savoir quel est le niveau de censure dans une bibliothèque, demande :

- vous avez encore beaucoup de Martine ?

- où sont les romans/journaux porno ? Les romans roses ? Les romans photos ?, etc.

- combien de rayonnages de SF/fantasy/horreur avez-vous ?

 

La censure, c'est aussi la méconnaissance des acquéreurs. On ne peut pas être bons partout ; et comment mettre en valeur ce que l'on ne connaît pas ?

Si on a le goût, on peut encore tenter de se former, mais pour bien acquérir, il faut apprécier les choses, écouter les retours des usagers, lire et découvrir par soi-même. Or, on ne peut pas tout aimer, ni tout lire. Le temps est une censure à lui tout seul.

 

Tu as encore la censure des usagers eux-mêmes

- La BD, c'est pour les gamins.

- La BD, c'est pas un vrai livre. Et je veux que tu choisisses un "vrai" livre.

- Certains mangas interdits aux jeunes garçons, par leurs mères, parce que la fille a des gros seins, ou est fort court vêtu (comme le fantasment les ados japonais).

- Tu n'es plus un bébé, prends un album avec de vrais mots.

 

Et bien d'autres.

 

Je te rajoute quand même :

- Je ne peux pas choisir un livre, il y en a trop ! Et je ne sais pas quoi prendre.

 

C'est une autre forme de censure monstrueuse... que ce poids écrasant de milliers de livres.

Comme peut l'être un menu de trente pages, où il faut choisir un plat et un dessert.

Heureusement, il y a souvent le "menu du jour".

 

Demande le menu du jour dans ta bibliothèque favorite. Et amuse-toi de la surprise que tu vas engendrer. :alien:

 

Pour certains lecteurs, le "menu du jour", c'est le chariot des retours. Rarement accessible ou fouillable, sauf à le mettre à disposition.

 

Tu n'as pas non plus de table des plus "likés", comme sur les réseaux sociaux.

Des sélections par les usagers eux-mêmes ?

Juste celles des censeurs passeurs du lieu, parce que c'est un métier de professionnels où le profane n'a pas sa place.

Une forme de censure cachée qui ne dit pas son nom ?

Car comment créer des lieux "pluriels" sans impliquer le public et sa diversité.

 

 

Voilà différents exemples de censures, implicites ou explicites, possibles en bibliothèque.

 

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Ah, si tout le monde aimait lire du Guillaume de Lorris, du Chateaubriand, du Rousseau, du Guilleragues et de l'Agrippa d'Aubigné, cette question ne se poserait probablement plus, haha.

 

En tout cas merci pour vos réponses, cela m'aidera à préparer mon concours. Il est possible que le jury me la colle celle-là, surtout que ça a fait l'actualité récente.

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Ce qui pourrait très bien sortir actuellement en concours, et dans les poldocs, serait la question wokiste et questions associées type islamo gauchisme etc... A lire absolument si tu prepares un concours.

 

https://actualitte.com/article/103925/interviews/collections-des-bibliotheques-nul-bord-n-a-le-monopole-de-la-censure

 

L'ABF s"y pose la question de l'étendue à la France de cette question, tres présente dans les bibliothèques americaines. Les ouvrages visés, qui évoquent surtout les expériences LGBTQIA+ ou le racisme, sont parfois retirés des étagères, sous une importante pression politique..Sur ce plan elle ne prend pas trop position, par manque d'informations,a part la question des livres pour enfants Les contenus en rapport avec les questions de genre ou d’homosexualité et d'homoparentalité sont davantage victimes de tentatives réussies ou non de censure s’agissant des livres pour enfants. par contre elle rappelle un fait récent

 

Les deux cas récents devenus publics concernent la suppression par le maire de Sassenage de l'abonnement au Canard enchaîné et l’acquisition par la ville du Blanc-Mesnil de plusieurs milliers d’ouvrages recommandés par une association dont la cheville ouvrière est Sarah Knafo. Ce phénomène est sans précédent. L’ABF a réagi par communiqué interassociatif le 6 mai 2021 sur ces deux cas. Le 20 février 2020, elle avait publié un communiqué à portée générale sur la censure et le choix.

 

L'ABF rappelle les notions essentielles de la Loi Robert (qui n'est toujours pas promulguée à la date de l'article) :

Les collections des bibliothèques des collectivités territoriales ou de leurs groupements sont pluralistes et diversifiées. Elles représentent, chacune à leur niveau ou dans leur spécialité, la multiplicité des connaissances, des courants d’idées et d’opinions et des productions éditoriales. Elles doivent être exemptes de toutes formes de censure idéologique, politique ou religieuse ou de pressions commerciales

 

Mais elle rappelle l'essentiel à travers son document sur la politique d’acquisitions en 12 points datant des années 1990. a voir surhttps://www.abf.asso.fr/6/144/49/ABF/la-politique-d-acquisition-en-12-points . La collectivité doit assumer cette politique désormais située dans un cadre pluraliste obligatoire qui concerne les idées, opinions et productions, ce qui est très large.

 

L’ABF recommande toujours de formuler la politique documentaire, dont il est démocratique qu’elle soit portée à la connaissance du public.

 

Dans la réalité, les poldocs sont assez floues, quand elles existent, pour laisser la place à tout ce qu'on veut...Il suffit d'en consulter sur le Net pour voir que la plupart sont des reprises molles et vagues des fameux textes de reference type Unesco dont on gargarise ad vitam dans toutes les bibliothèques.

 

Ce qui laisse la porte ouverte à toutes les fenêtres....

 

Méthodologie Definition d'une poldoc et Charte documentaire sur http://www.abf.asso.fr/fichiers/file/Midi-Pyrenees/FORMATION/191126 ABF POLDOC ok.pdf

(pour les acquisitions, présence du fonds existant, pression des utilisateurs, subjectivité de l’acquéreur, conviction des bibliothécaires, budgets, etc...voir surtout à partir de la page 27)

 

Ce qui donne, concrètement la methode à utiliser, en precisant bien dès le début :La formalisation permet de rendre visible et pérenne la définition d’objectifs annuels ou pluriannuels (...) et des grandes orientations données par les élus.

https://mediatheque.seine-et-marne.fr/fr/elaborer-une-politique-documentaire-en-bibliotheque

 

Bonne prépa !

Modifié par Ferris
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Je m'imagine bien le jury me demander :

 

« Un usager entre dans votre bibliothèque et est visiblement mécontent. Un ouvrage sur l'homosexualité lui déplaît, et souhaite que vous le retiriez des collections. Que faites-vous ? »

 

Moi : « En tant qu'agent de bibliothèque, je suis tenu de respecter les principes fondamentaux de la liberté intellectuelle et du droit à l'information. Dans cette situation, je chercherais à comprendre les préoccupations de l'usager de manière respectueuse. Je pourrais lui demander de fournir plus de détails sur ce qui le dérange spécifiquement dans l'ouvrage en question. Je soulignerai que les bibliothèques ont pour mission de fournir une variété de ressources et de perspectives afin de refléter la diversité des intérêts et des besoins de la communauté. »

 

(Signé Chat GPT)

 

 

À part ça, concernant la loi Robert, qui devrait servir d'instrument de pression contre les tentatives de censure, j'ai pu lire qu'elle n'a pas fait l'objet de décret d'application. À croire que ce n'est qu'un torchon qu'on peut brandir pour essayer de dissuader le censeur.

 

Enfin bref. Ce n'est pas ça qui va changer le monde.

Modifié par Ladon
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Chat GPT est aussi mollasson que la Loi Robert, on retrouve le langage, voire les termes, des "textes de reference" qu'on nous serine perpétuellement. A savoir le manifeste de l'UNESCO de 1994 et la Charte des bibliothèques de 1991.

 

Tu n'as aucune solution pratique sur le coup du lecteur mécontent. Sauf à acheter un ouvrage pour et un ouvrage contre l'homosexualité, pour montrer ton pluralisme. Tu vois où ça peut mener...c'est complètement idiot et de toutes façons infaisable, ne serait-ce que budgétairement.

 

C'est pour ça que la seule solution est en amont : ou bien l'autorité territoriale te soutient, comme elle a validé ta charte documentaire, si possible la plus détaillée possible, ou bien elle a validé un document mou et fade, interprétable dans tous les sens, et peut decider de te demander de retirer ton ouvrage des rayons (si le lecteur va jusqu'à aller se plaindre en mairie, ce qui est très très rare..., les grandes gueules n'ont pas de couilles).

 

Je te conseille la lecture de la Charte https://www.haubourdin.fr/wp-content/uploads/Charte-documentaire-Bibliothèque-municipale.pdf. Je l'ai choisie car elle est très typique du genre.

 

Particulièrement le chapitre 4 sur les acquisitions. On y retrouve par exemple cette perle :

 

Le directeur de la bibliothèque opère une sélection dans la production éditoriale pour constituer une collection cohérente en fonction des objectifs et des moyens fixés par la Ville. Pour des raisons financières et intellectuelles, l'exhaustivité est exclue : quelque soit l'auteur, le domaine et la collection. La mission d'acquisition est menée sur la base d'un travail réfléchi et collectif, dans un souci de pluralisme, en tenant compte des collections déjà existantes, de la connaissance des publics, de l'offre et la demande

 

Ou celle-ci :

Les bibliothécaires, sur la base de leurs connaissances professionnelles et universitaires opèrent des choix parmi la vaste production éditoriale dans un souci d'honnêteté intellectuelle et un esprit d'ouverture, en lien avec les priorités fixées dans le plan de développement des collections. Les collections se doivent d'être représentatives de l'ensemble des connaissances et des courants d'opinion. Elle ne doivent pas choquer les sensibilités. Leur pluralisme s’effectue dans le respect de la Constitution, de la loi et de la dignité humaine. Ils sont guidés par la presse professionnelle et spécialisée, par leurs démarches auprès des professionnels du livre, par la production éditoriale ainsi que par les demandes des usagers. (...)Les propositions d'achat des lecteurs sont toutes étudiées. Les lecteurs ont la possibilité de faire leurs suggestions d'achats sur le catalogue en ligne de la bibliothèque ainsi que dans le cahier mis à leur disposition à la bibliothèque

 

Un point interessant toutefois sur les "demandes des usagers". De plus en plus de bibliothèque tiennent un compte des demandes des usagers et certaines leur réservent même une part budgétaire parfois importante (parfois jusqu'à un tiers!)

 

Un point litigieux evidemment : d'un côté on a l'inévitable "Les collections se doivent d'être représentatives de l'ensemble des connaissances et des courants d'opinion" et de l'autre " Elle ne doivent pas choquer les sensibilités"

 

Pas de pôt, tu es tombé sur un hémorroïdaire hétéro en pleine crise...

 

Tu peux toujours répondre à ton bilieux de service que ta bibliothèque est bourrée d'homos...Mais je doute que le jury apprécie.

 

Plus sérieusement je te conseille de mentionner cette prise en compte des demandes d'usagers dans l'élaboration de ta poldoc. C'est un ajoût récent et important à cette politique de validation "en amont" à ta charte.

 

Pour terminer avec humour et montrer que es bibliotheques sont en pointe sur ces sujets, se referer au concours "chouettes toilettes" lancée par l'ABF en 2021. Le projet est né de la table ronde intitulée « Les toilettes en bibliothèque, facteur d’inclusion ou de discrimination ? 

https://bbf.enssib.fr/bbffocus/le-but-de-chouettes-toilettes-est-de-lancer-la-reflexion-sur-l-accueil_70332

 

Je ne sais pas si le jury appreciera de mettre sur le meme plan les acquisitions et l'accueil, mais la demarche est cohérente à priori.

Modifié par Ferris
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Très bonnes idées, j'en prend note, surtout l'idée de créer une poldoc validée par la tutelle pour réduire le risque de conflit.

 

 

 

Après il y a un autre sujet qui m'embarrasse, et qui peut aussi tomber à l'oral, c'est la question des « fauteurs de trouble »

 

Avec ton antique expérience, Ferris :D (mais d'autres personnes peuvent aussi apporter leurs idées), comment tu gèrerais des personnes qui pourrissent l'ambiance en bib ?

 

Bon, je dis en bib, mais ça peut être aussi dans un service d'archive, ou moins probablement dans un musée.

 

Parce qu'imaginons que des boutonneux se mettent à squatter un espace, et que notre bib n'est pas un troisième lieu où l'on peut papoter comme si c'était un comptoir. Moi, du haut de mes 1m70, et avec mes bras qui ont l'épaisseur d'un poireau, comment imposer le respect, le silence et un comportement un minimum policé à des jeunes qui s'excitent comme des puces ?

 

C'est une question qui me taraude car, quand je voyais mes profs de lycée se faire manquer de respects par des créatures qui ont 30 ans de moins, il y a de quoi être (un peu) inquiet, même si ce genre de situation n'est peut-être pas monnaie courante.

 

J'imagine déjà ce genre de questions :

 

  • Un groupe d'adolescents entre bruyamment dans la bibliothèque et cause des dégradations après leur passage (sur des livres admettons). Ils sont encore dans l'établissement. Que faites-vous ?

 

  • Un usager se plaint d'un groupe de jeunes dans la bibliothèque qui passent leur temps à discuter bruyamment. Ils font 1m80 et sont assez costaud. Que faites-vous ?

 

  • Un de vos collègues vient de se faire cracher dessus par un jeune. Celui-ci est toujours dans la bibliothèque. Que faites-vous ?

 

Désolé de faire un peu du « teen bashing », mais vous serez d'accord pour dire que c'est un public assez... délicat, contrairement aux séniors. :lol:

Modifié par Ladon
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Salut bras de poireaux,

 

Tu as un Règlement interieur, qui est affiché dans tes locaux. A toi de le prevoir de façon suffisamment précise pour pouvoir l'utiliser pour virer définitivement des jeunes. Qu'ils soient inscrits ou non. Premiere chose La bibliothèque où tu travailles doit demander une autorisation parentale pour les mineurs de 14 à 18 ans. Car en cas de problèmes, les parents doivent savoir que c'est vers eux que l'on se retournera.

Enfin prevoir un article du Règlement, voire assez long, qui recense les comportements qui peuvent donner lieu à une interdiction de fréquenter l'établissement.

 

Là encore c'est donc en amont que tu dois intervenir Le règlement intérieur d'une bibliothèque a pour objet de codifier les rapports entre la bibliothèque et ses usagers. C'est un ensemble de règles et d'usages instituant un cadre précis. C'est au règlement intérieur de la bibliothèque que le personnel de la bibliothèque se réfère en cas de litige avec les usagers.

 

Sinon tu fais appel à la police municipale (après avoir prevenu ta hierarchie) voire à la gendarmerie. Si tu est agressé physiquement, voire verbalement, tu es protégé par la loi

 

L'outrage à agent est un acte qui nuit à la dignité ou au respect dû à la fonction d'un agent public. Pour qu'il y ait outrage, il faut que l'acte soit commis pendant que l'agent est en service, ou qu'il soit en lien avec ses missions. Il s'agit d'une infraction: Acte interdit par la loi et puni d'une sanction pénale punie par loi. Les peines tiennent compte des circonstances de l'infraction. Elles sont différentes pour l'outrage à un agent chargé d'une mission de service public et pour l'outrage à un agent dépositaire de l'autorité publique.

 

L'agent public visé par un outrage peut déposer une plainte simple ou une plainte avec constitution de partie civile comme n'importe quelle victime. Il peut aussi saisir le tribunal via une citation directe et demander que l'auteur de l'outrage soit condamné à lui verser des dommages-intérêts.

 

Là encore tu as raison de rappeler que les temps changent. Le numerique y a aussi sa place. Les postes informatiques se multiplient dans les bibliothèques. Les violences teenagériales s'intensifient et les limites sont inconnues. Le pire est de "faire une place à part" pour les ados, d'essayer de les attirer, de les amadouer, etc.... Pourquoi cette vieille tendance est-elle encore à la mode ?

 

La bibliothèque est aussi le lieu d'apprentissage du civisme et du "vivre ensemble". Les règles qui s'appliquent aux adultes doivent aussi s'appliquer aux ados. 

 

Le boutonneux doit apprendre à gérer ses boutons.

 

Un argument majeur qui fera pencher les Elus de ton côté, s'ils trouvent que tu es un peu dur, c'est de leur signaler qu'en cas de laxisme, c'est le public adulte et jeunes mamans qui finira par deserter les lieux. En général, ça fait pencher la balance de ton côté...

 

Ceci dit tu n'empêchera jamais un lecteur de pisser exprès à côté de la cuvette des chiottes. Par contre tu peux (et dois) interdire l'usage des toilettes aux non inscrits.

 

Je connais une structure, proche à 5mn à pieds d'un ensemble collège/lycée. A la sortie, et tout le monde le sait, ça deale un max. Or la bibliothécaire a cru bon d'instaurer un lieu quasiment "autogéré" par les ados. Selon le bon vieux principe "faisons leur confiance et montrons leur concrètement. J'attends le jour où des echanges de "substances illicites seront repérés dans le lieu autogéré par nos charmants bambins...

Modifié par Ferris
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Le 11/06/2023 à 18:24, Ladon a dit :

Je m'imagine bien le jury me demander :

 

« Un usager entre dans votre bibliothèque et est visiblement mécontent. Un ouvrage sur l'homosexualité lui déplaît, et souhaite que vous le retiriez des collections. Que faites-vous ? »

 

Bonjour Ladon

 

Tiens, je trouve l’idée intéressante de passer par ChatGPT pour voir quelle réponse sont les plus courantes sur le Web. (ce que fait ChatGPT pour construire son texte réponse)

 

Une traduction en anglais de ta question rajoute un supplément intéressant.

and how to file a formal request for reconsideration.

 

Eux sont au coeur du problème.

 

Tu savais qu’il est possible de contextualiser ce genre de question ?

 

Je suis directeur d’une bibliothèque.

« Un usager entre dans votre bibliothèque et est visiblement mécontent. Un ouvrage sur l'homosexualité lui déplaît, et souhaite que vous le retiriez des collections. Que faites-vous ? »

ChatGPT, via you.com : "En tant que directeur d'une bibliothèque, je crois fermement en la liberté d'expression et en l'accès public à l'information. Par conséquent, je n'enlèverais pas l'ouvrage sur l'homosexualité des collections de la bibliothèque en raison de la position de l'usager. Cependant, je suis ouvert à discuter de ses préoccupations et d'écouter ses arguments pour mieux comprendre ses points de vue. Je pourrais aussi lui proposer de consulter d'autres sources d'information dans la bibliothèque pour avoir une perspective plus complète sur le sujet. En fin de compte, ma priorité est de maintenir la collection de la bibliothèque équilibrée, diversifiée et en accord avec les principes de liberté intellectuelle."

 

 

Pour répondre à ta question, en jouant dans l'imaginaire, on peut envisager trois possibilités.

 

1) Tu es agent d’accueil.

« Un usager entre dans votre bibliothèque et est visiblement mécontent. Un ouvrage sur l'homosexualité lui déplaît, et souhaite que vous le retiriez des collections. Que faites-vous ? »

-       J’appelle mon chef ! (C’est « sa » merde responsabilité). Il ne faut pas outrepasser ses fonctions, ni prendre les coups quand ils ne sont pas pour nous. :aww:

 

-       Je me réfère au document établi par le chef de service et les arguments prévus à cet effet. (:baby:)

-       Bref, j’appelle mon chef de service.

 

Tu tombes des nues :

-       Ah oui ? Vraiment ? On a ce genre d’ouvrage en rayons. Je ne le savais même pas. Vous en avez repéré d’autres ? Vous les avez lus ? 

 

Si le lecteur t’amène le livre, tu joues la surprise heureuse.

-       Vous l’avez retrouvé ? ça fait deux ans qu’on le recherche !

 

 

2) Tu es acquéreur. Position plus intéressante puisque tu sais pourquoi tu as choisi le livre en question. Tu peux le défendre.

 

Ce n’était pas ton choix ? Le top, là tu peux balancer tes collègues : je leur avais dit de ne pas choisir ce livre. Un truc de niche, ça vaut rien. Il faut se rabattre sur des valeurs sûres : Union, New Look, il n’y a que ça de vrai pour éduquer les mecs, les "vrais". Tenez, on va écrire une lettre de réclamation commune, comme ça je pourrai faire valoir notre point de vue lors des prochaines acquisitions.

 

Les solutions pour l’agent d’accueil fonctionnent de la même manière si on est acquéreur.

 

3) Tu es chef de service, ou le responsable de la structure ?

Euh, t’es dans la m… Tu peux servir le côté lyrique de la pluralité des collections, de la diversité des documents pour servir toute la population, la liberté intellectuelle. Etc.

Une personne normalement constituée le sait. La personne qui râle, non, ou elle ne veut pas le savoir. Tu heurtes ses valeurs (politiques ?).

 

Donc, là, tu te souviens que tu es un fonctionnaire dans l’âme et tu noies le poisson dans le tourbillon hiérarchique.

- Nous allons prendre votre demande en considération, et nous vous tiendrons informer dans les plus brefs délais, après avis consultatif des différentes parties prenantes et du comité de sélection des ouvrages.

 

Ou alors, comme le pratiquent les américains : voici le formulaire de réclamation, n’hésitez pas à nous indiquer tous les points qui vous gênent dans cet ouvrage, afin que nous en prenions compte pour nos prochaines acquisitions.

Dès qu’il faut bosser et écrire le pourquoi du comment, dès qu’il faut justifier, tu n’as plus personne.

Surtout si c'est nominatif, ce qui est obligatoire pour te faire suivre le courrier ou le mail.

 

Penchons-nous sur un vrai (et imaginons encore)

En réalité, si une personne vient dans ta bibliothèque pour te demander, tu la remercies avec fougue et chaleur, parce que, justement, tu cherchais quelqu'un pour discuter de cet ouvrage avec des homosexuels lors d’une conférence sur la différence… et tu n’avais encore personne à leur opposer.

Et tu la remercies triple et quadruple fois.

 

Car, dans la vie de tous les jours, la personne ne viendra pas te voir dans ta bibliothèque, mais elle écrira aux élus ou sur les réseaux sociaux pour dénoncer cet ouvrage dans tes rayons.

Ce sera soudain et violent, et tu n’auras pas prévu ce coup en traître.

 

Sauf si tu envisages l'idée de la conférence, avec – par exemple – vote à la fin par le public présent pour savoir si le document reste ou pas.

Si le non l’emporte, tu demandes alors à ceux qui étaient contre l’exclusion du titre, d’en choisir un autre plus « hétéro-normal » qui sera aussi éliminé des collections. Parce que la censure, c’est ça ! Eliminer ce qui ne nous convient pas.

Et le métier de bibliothécaire, c’est justement d’arbitrer et de trouver l’équilibre dans les collections pour satisfaire le maximum de gens.

 

Tout cela est bien sûr imaginaire, suivant ta formulation initiale. Mais ça pourra t’aider à trouver ta propre réponse et à l'adapter suivant les circonstances.

 

Par contre, face à un jury, si tu sais que le sujet censure va tomber, alors il te faut du plus costaud.

Soit la poldoc et donc savoir comment elle s’écrit, comment on s’en sert.

Pour les réponses aux concours, tu as l'incontournable document Mediadix, la référence du genre.

https://mediadix.parisnanterre.fr/accueil/questionnaire-pour-les-oraux-des-concours-des-bibliotheques-de-la-ville-de-paris-glossaire

cf. réponse 101 et 102, par exemple. Et puis 105, 106, 111.

 

Et si tu veux approfondir le sujet de la censure, tu as ici des références, des exemples reconnus.

https://www.bnf.fr/sites/default/files/2019-07/cp_ne_les_laissez_pas_lire.pdf

 

Pour compléter tes connaissances

Jette encore un œil sur

https://actualitte.com/article/111350/international/censure-et-retrait-d-ouvrages-le-cas-des-bibliotheques-britanniques

« Nous avons même eu une table ronde avec des bibliothécaires ayant reçu des menaces personnelles de violence autour de leur activité sur la décolonisation des collections ou le rééquilibrage de cette perspective historique [...]. Une partie de notre travail consiste à maintenir un fonds de livre qui raconte, sans en avoir peur, l’intégralité de cette histoire. Aucun bibliothécaire ne devrait craindre pour son bien-être ou sa sécurité en agissant pour la communauté. » :blink: – Nick Pool, directeur général de CILIP.

 

Une autre référence éthique « Dans tous les cas, le droit universel prévaut sur ceux de la commune », conclut Gérard Briand. (Ce qui reste malheureusement à prouver.) dans

https://actualitte.com/article/48449/bibliotheque/censure-liberte-d-expression-les-bibliotheques-face-au-politique

 

Et je te conseille aussi un petit coup d’œil ici.

Menace de fermeture des bibliothèques contestataires américaines, ou alors condamnation des bibliothécaires/libraires via une loi « comme il faut ». 

https://www.france24.com/fr/am%C3%A9riques/20230413-%C3%A9tats-unis-pourquoi-les-conservateurs-se-sont-mu%C3%A9s-en-censeurs-de-livres-pour-enfants

 

Et le tout frais

https://www.livreshebdo.fr/article/censure-aux-etats-unis-une-loi-exposerait-bibliothecaires-et-libraires-une-responsabilite

 

Aux États-Unis, 18 plaignants, fédérés par le système central des bibliothèques de l’Arkansas (Central Arkansas Library System), ont déposé plainte, vendredi 2 juin, auprès de la division occidentale de l'Arkansas à Fayetteville. La coalition s'oppose à l’entrée en vigueur, d’ici le 1er août, d’une loi visant à pénaliser juridiquement les bibliothécaires et libraires ayant rendu accessibles aux mineurs des livres jugés inappropriés.

[…]

L’action en justice conteste deux dispositions de la loi. La première, intitulée « disposition relative à la disponibilité », vise à réglementer la présentation de documents jugés « nuisibles » pour les mineurs. La deuxième exige des bibliothèques, qu’elles mettent en œuvre une « procédure de contestation » qui permettrait à « toute personne » de contester le caractère « approprié » des titres disponibles dans l’établissement.

Une menace pénale pour bibliothécaires et libraires

 

La loi prévoit également de supprimer l’exemption de poursuites, ce qui aurait pour effet d’exposer bibliothécaires et libraires à des accusations criminelles passibles d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à un an. Une disposition qui contraindrait les deux professions à « s’autocensurer d’une manière qui va à l’encontre de nos objectifs fondamentaux », déplorent les concernés.

Date : 06.06 2023

 

Pas à dire, c'est cool le pays des libertés. Vive les USA !

 

Avec ça, tu es paré pour la question censure.

 

Quant aux fauteurs de trouble, il faut les "gérer".

Et tu verras, quand tu seras en fonction, que ce ne sont pas forcément les teenagers qui posent le plus de problèmes.

De plus, tu n'es pas tout seul, tu travailles dans une collectivité, avec des gens qui peuvent distribuer des amendes et faire respecter la loi : policiers municipaux, maire. Mais tu peux encore recourir à ta/ton DGS (qui doit avoir prévu ce qui peut se passer dans tous les services, pas qu'à la bibliothèque que des jeunes peuvent déconner). Au pire, la police ou les gendarmes. Mais il te faut des preuves et déposer plainte... avec l'accord de ta hiérarchie, donc du maire.

 

Donc, peut-être bras en poireaux, mais capable d'appuyer sur la touche photo de ton téléphone portable. De remplir le compte-rendu des exploits des teenagers (si nécessaire), de porter plainte et d'attendre que la loi s'applique à... des mineurs.

 

Quant à savoir s'il faut réserver les toilettes aux seuls inscrits, rappelons simplement qu'il y a de plus en plus de séjourneurs dans les bibliothèques. Et que si un bambin de 4 ans (pire que les teens) se soulage derrière un rayonnage, c'est les agents qui seront dans la merde. Et le chef de service, tout autant. Surtout si les parents se plaignent aux élus.

 

Ou qu'une personne handicapée ait un besoin urgent... alors qu'il y a la loi sur l'accessibilité.

 

Si on cherche un peu

DE MANIÈRE GÉNÉRALE

En fonction de la catégorie professionnelle, la réponse sera différente.

C’est le Règlement Sanitaire Départemental qui fixe les règles (obligation ou pas d’avoir un sanitaire en fonction de type d’établissement et de l’activité).

De manière plus générale, l’article 67 du Règlement sanitaire départemental type (à vérifier pour chaque département) stipule que « Dans les établissements ouverts au public ou recevant du public doivent être aménagés, en nombre suffisant et compte tenu de leur fréquentation, des lavabos, des cabinets d’aisances et des urinoirs« . Mais cette règle n’est pas toujours appliquée (Attention : quand plusieurs urinoirs sont proposés, penser à en installer un plus bas que les autres pour les personnes de petites tailles).

https://liessaccess.fr/les-sanitaires-sont-ils-obligatoires-dans-les-erp

 

 

 

 

 

 

 

 

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Il y a 2 heures, B. Majour a dit :

Donc, là, tu te souviens que tu es un fonctionnaire dans l’âme et tu noies le poisson dans le tourbillon hiérarchique.

- Nous allons prendre votre demande en considération, et nous vous tiendrons informer dans les plus brefs délais, après avis consultatif des différentes parties prenantes et du comité de sélection des ouvrages.

 

Ah, la fameuse technique du « ce n'est pas moi le responsable. »

 

Je penserais à la caser celle-là, après avoir appliqué les bons conseils de Chat GPT qui m'enjoint à faire preuve d'abord d'empathie, d'écoute des besoins et des envies de l'usager ronchon, avant de lui expliquer que la charte documentaire et les lois vénérables m'interdisent de retirer cet ouvrage des collections.

 

(Je viens de faire une rime, quel poète suis-je).

 

En tout cas, la question de la censure est sérieuse quand on voit à quel point ça fait la une d'Actuallité. Je pense notamment aux Drag Queens qui ont fait polémique pour avoir voulu s'exposer... à des enfants. Que faire dans ce cas lorsqu'un usager vient se plaindre du caractère « inapproprié » de tel événement ou de tel ouvrage ?

 

Je pense qu'en effet il faut se servir de la poldoc comme bouclier argumentatif, pour peu qu'elle ait été rédigée de façon à promouvoir une politique d'acquisition plurielle et impartiale, en précisant bien comme le dit Ferris ses missions et sa manière de gérer les collections.

 

(Et en évitant quand même l'insigne connerie de dire « Nos collections sont développées de façon à ne pas choquer les sensibilités », haha. Je me demande d'ailleurs qui a pu mettre cette bourde dans la charte documentaire d'Haubourdin, sachant que tout le monde peut s'estimer choquer de ceci ou cela. Bref).

 

Ceci dit, si je comprends bien, la poldoc doit aussi comprendre les besoins des usagers. Logique, dans la mesure où une bib est investie d'une mission de service public. Du coup... si un responsable de bibliothèque estime que les usagers ont besoin d'une dose de progressisme et de LGBTquisme, pas de bol. Il faudra animer ce genre d'événement, au risque d'attirer des usagers acariâtres. 

 

Bon... c'est ce qui fait aussi la beauté du métier, me direz-vous.

 

En tout cas, merci beaucoup pour vos amples réponses. Je sais que votre temps n'est pas gratuit, et je respecte cela. Mon oral est dans un peu moins de 2 jours à l'heure où j'écris ces lignes. Et je ne manquerai pas de dévoiler les questions qu'on m'aura posées, héhé.

 

 

Bras de poireaux

 

 

 

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N'oublions pas non plus (même si je me doute bien que chacun ici en est conscient) que les demandes de censure ne viennent pas que des méchants réacs qui "ont besoin d'une dose de progressisme et de LGBTquisme".

Dans mon établissement, nous avons eu un usager qui s'est plaint que nous ayons Valeurs actuelles et Front populaire (est-il besoin de préciser que nous avons aussi bien L'humanité, Fakir, Politis…)

Notre charte documentaire est bien évidemment disponible sur notre site, mais l'usager en question a souhaité en débattre avec la direction.

Il faut d'ailleurs que je demande au responsable de la poldoc comment ça s'est terminé…

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Le choix des titres de presse est de plus en plus difficile à réaliser dans une optique pluraliste à l'ancienne (gauche, droite, centre). Sujet très chaud, qui nécessite de connaître les regroupements editoriaux, les propriétaires des medias, les tendances politiques (qui évoluent) etc..et en tenant compte des limitations budgétaires. Perso j'ai toujours soumis la liste intégrale de nos titres aux élus, via la commission culture, pour validation. Je n'ai jamais eu de problèmes. Par ailleurs l'accès à la presse en ligne a totalement modifié la donne actuellement.

 

Par contre il est vrai que je n'ai jamais cherché à provoquer, notamment en prenant de la presse ouvertement militante et jouant sur les extremes.

 

Un bibliothécaire militant n'est pas un bibliothécaire. Un bibliothécaire vegan, ça n'existe pas. Pas plus qu'un bibliothécaire viandard ou un bibliothécaire naturiste. je peux reconnaître une bibliothécaire militante féministe pure et dure, non pas à sa tête mais à la tête de ses rayonnages.

 

Les titres que tu cites sont en partie de la presse militante, reconnue et se definissant elle-même comme comme telle. Politis se définit lui-meme comme "engagé". "Fakir" est considéré comme un média de gauche, situé dans la mouvance de la gauche de la gauche (voir F. Ruffin). Front populaire est une revue souverainiste créée en 2020 par le philosophe Michel Onfray. Quant à "l'Humanité", en difficultés aujourd'hui, ce n'est plus l'organe d'un parti, mais le journal de la justice sociale, de l'écologie et de l'émancipation ..

 

Tu rétablis un peu (et pas qu'un peu...) l'équilibre avec "Valeurs actuelles" , qui est un titre  classé à l'extrême droite de l'échiquier politique par la plupart des observateurs. Il fait partie du groupe Valmonde détenu par Iskandar Safa.

 

Il reste à définir si tu proposes aussi des titres des bords opposés, en plus bien sur des incontournables (Le Monde, Le Figaro, Libération etc...) et la presse locale et régionale.

 

Il existe une liste de presse quasi officielle d'extreme droite  a voir sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Catégorie:Presse_française_d'extrême_droite (On y retrouve Valeurs actuelles, classée juste avant "La Voix du Maréchal") et d'extreme gauche . Parmi la presse d'extrême gauche française, on peut citer notamment À contretemps,  Contretemps, Convergences révolutionnaires, Critique sociale, Divergences, Inprecor, Le Monde libertaire, La Question sociale (qui ne paraît plus), Réfractions, La Révolution prolétarienne, Lutte ouvrière, L'Anticapitaliste, Informations ouvrières, et La Tribune des travailleurs. Etc...

 

On pourrait discuter des heures sur les medias "bien propres sur eux", bien que des deux bords, mais acceptés comme tels et représentatifs des publics (Liberation, Marianne, La Croix, Le Canard enchainé, etc...). Certains titres de presse spécialisée comme Les Echos, Challenges, Alternatives economiques etc...sont assez piégeux et difficiles à sérier.

 

La presse militante, animaliste, féministe etc... a deja donné lieu à des débats sur le forum:

 https://www.agorabib.fr/topic/3732-mon-journal-animal-l214/

https://www.agorabib.fr/topic/2263-charlie-le-terroriste-et-la-médiathèque/

 

https://www.agorabib.fr/topic/277-homophobie/

 

Une bonne liste, qui fait de toutes façons partie de la Poldoc, une validation des élus, par titres de presse, et c'est bon.

 

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