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Admission concours bibliothécaire territorial


anna

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Je vois qu'on se comprend, ma Louve. Et c'est vrai que le plus souvent c'est nous qui partons et eux qui restent. Et c'est d'autant plus rageant que la plupart du temps c'est nous qui les avons recrutés !

Le fait de "savoir" autant ou mieux qu'eux  n'est pas vraiment un atout, c'est du moins ce que m'a expliqué un responsable de stage au CNFPT il y a longtemps. Le problème c'est que dans les discussions avec des collègues cadres, dans les "temps morts", je me suis rendu compte que la plupart de ceux qui avaient des problèmes réglaient ça par de la pure démagogie. Ce qui revient à dire, en grossissant un peu le trait, qu'on "achète" la confiance de quelqu'un en lui confiant une responsabilité qu'il n'est pas franchement capable d'assumer. Et qu'on repasse discrètement derrière pour réparer les dégâts....Ou alors tu as les brutes, assurés du soutien de leur hiérarchies.

Toutes ces stratégies managériales, qui relèvent souvent de "l'évitement", me fatiguent beaucoup plus que mon métier. D'autant plus que les motivations des personnels ces dernières années sont de moins en moins claires et que ça ne va pas en s'arrangeant. Tu les décris très bien d'ailleurs. 

 

Alors diriger un Réseau avec tout ce que ça représente comme challenges, et des élus qui t'attendent au tournant et ne sont pas d'accords entre eux, mais en étant obligé de travailler avec des gens comme ça, j'ai préféré laisser tomber.

 

Je me rappelle avoir postulé fin des années 90 sur un projet intéressant. Après l'entretien (j'étais le seul candidat, ce qui aurait du m'alerter), le Maire m'a fait visiter la ville dans son 4x4 (en grillant tous les feux..), et à un moment donné il me déclare texto " Et puis j'ai besoin d'un homme à poigne, j'en ai marre de les voir se crêper le chignon dans mon bureau".

J'ai refusé le poste par courrier une semaine après.

Je ne suis pas un homme à poigne.

Ni un manager.

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Ce que je n'ai plus envie de faire, c'est de tenter de faire rentrer des connaissances et un peu d'esprit critique dans le crâne de gamins qui ne veulent rien savoir et qui sont même persuadés qu'ils savent mieux que le professeur alors que leur maîtrise de la langue française est absolument déplorable. C'est "mettre des mots dans le carnet": plus inutile, tu meurs! 

 

Ferris, tu ne peux pas m'accuser de malhonnêteté, tu ne connais pas la situation! C'est bien gentil de dire que c'est au chef d'établissement de prendre des sanctions et de tancer le vilain professeur qui ne tient pas sa classe, mais justement: encore faut-il que le chef d'établissement fasse son boulot. Quand on laisse des élèves injurier ou même violenter un professeur sans lever le plus petit doigt parce que de toutes façons, le professeur est mauvais, bien fait pour lui, on ne fait pas son boulot... et on ne peut pas non plus reprocher au professeur de ne pas réussir à faire le sien, puisqu'on a tout fait pour l'enfoncer. Quand le chef d'établissement ne respecte même pas son propre règlement intérieur ni les sanctions qu'il a prises, on ne peut pas vraiment s'étonner que les professeurs soient dépassés. 

Je veux bien qu'on me reproche de ne pas connaître la réalité du métier de bibliothécaire: c'est vrai, je ne l'ai pas exercé. Mais en retour, s'il vous plait, ne me parlez pas de la "réalité" du métier de professeur. 

 

Je ne fuis pas les bavardages et l'insolence, je fuis un vrai danger. Oui, je fuis, c'est vrai. 

Mais je ne viens pas en bibliothèque parce que j'ai vu la lumière et que je veux un boulot plan-plan où je lis toute la journée.

Modifié par Babarette
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Il y a 8 heures, Ferris a dit :

Et là, Babarette n'est pas honnête. Dans un collège ou un lycée, le recours à l'administration est systématique. Et réglementaire. Et c'est l'administration qui sanctionne, prend contact avec les parents etc...jusqu'au conseil de discipline ou l'éviction dans certains cas. Ce qui n'empêchera pas la prof "qui ne sait pas tenir ses élèves" de se voir gentiment tancer par le proviseur.

 

Les choses ont changé Ferris, et pas en bien.

Avant les profs avaient le soutien immédiat de la hiérarchie contre l'élève (voire contre les parents), maintenant c'est plutôt : "vous ne savez pas faire" ou "débrouillez-vous, c'est votre problème".

 

On n'entendait jamais parler de "droit de retrait" ou d'agressions de profs. Ou alors c'était exceptionnel. Maintenant, c'est en augmentation massive.

http://www.autonome-solidarite.fr/articles/droit-de-retrait/

 

Si vraiment la hiérarchie faisait bien les choses, il y aurait beaucoup d'exclusions.

 

Or :

En principe les exclusions de cours devraient être très rares. Une circulaire de 2000 rappelle qu'elle n'est justifiée que "par un manquement grave" et qu'elle doit demeurer "exceptionnelle". Une nouvelle circulaire de 2011 revient sur ce caractère "exceptionnel" pour exiger "une prise en charge de l'élève". Elle inscrit pour la première fois ces exclusions dans la liste officielle des punitions scolaires.  Malgré cette tentative de domestication, les exclusion de cours restent en fait gérées par 'usage fort variable selon les établissements.

 

Dans ce billet, on te parle même d'un "scandale des exclusions de cours".

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2014/10/23102014Article635496508827976415.aspx

 

Ce n'est pas scandaleux qu'un perturbateur démolisse le cours d'un prof et de toute une classe, c'est scandaleux qu'il soit "exclu".

Ce n'est pas scandaleux qu'un élève dont le niveau est insuffisant passe automatiquement en classe supérieure... où il va se trouver en incapacité évidente de suivre la scolarité proposée. C'est scandaleux qu'ils redoublent et encombrent les classes.

Et là, cet élève, il a vite compris ce qu'il en est : à part faire le con, il va s'emmerder toute la journée.

 

Parce que notre système éducatif, c'est un piège pour ceux qui n'ont pas le niveau.

Et ça devient un piège pour les profs qui ont en face d'eux un ou deux élèves qui n'en ont rien à faire du cours proposé (quand ce n'est pas toute une classe qui ne voit pas l'intérêt d'un cours de philo ou de littérature lorsqu'ils sont en filières scientifiques)... parce que ces petits cons ou connes, le prof va devoir se les coltiner toutes les semaines, à tenter de leur inculquer une matière dont ils n'ont que foutre... et avec une obligation de résultats sur ce sacro-saint programme ! Ce sacro-saint programme qui seul compte pour les comptables de l'académie.

Le plaisir des élèves à apprendre, à réussir, on s'en fout. Quand le prof sort du "programme" établi par des technocrates, il est vivement rappelé à l'ordre, ou par les parents qui s'inquiètent.

 

Et il ne faut pas être grand clerc pour voir d'où tient l'allongement du temps des études pour un poste de même niveau... tout simplement pour réduire le chômage !

Et pour éviter que des jeunes, mieux formés, plus rapides, avec des salaires de débutants poussent les vieux au chômage. Avant l'âge de la retraite.

 

Eh oui, il faut bien ralentir l'arrivée des jeunes sur le marché du travail.

Sinon on déprécie toute la chaîne du travail, et toute la société bâtie sur le seul modèle du travail.

 

C'est le système qui est malhonnête, Ferris, le système.

Et de plus en plus.

 

 

Il y a 13 heures, Babarette a dit :

Justement, ça, c'est quelque chose que je ne veux plus faire.

 

Et je le comprends Babarette.

 

Dans le cadre des bibliothèques, les gens ne sont pas forcés de venir (ou piégés dans l'obligation de venir). Normalement, ils viennent par plaisir ou loisir... pour ce qui est des usagers.

Au moins, tu ne revivras pas "ça", ce qui change certains aspects sur la façon de travailler.

 

[Ok, il y aura toujours quelques cas épineux et épisodiques à régler.

On peut rajouter au témoignage de Louve, le passage d'un chien, ou d'une guêpe/frelon, ou encore d'un lézard. J'ai encore eu un chaton qui est allé se cacher derrière les rayonnages et là, sympa, pour le déloger sans lui faire de mal et sans se faire griffer.

Moins grave que le revolver d'un caïd de la cité posé à côté d'un poste informatique, d'après ce que j'ai lu sur une annexe de banlieue parisienne. Même niveau que le bidon d'essence, mais plus difficile de s'y opposer.]

 

Par contre, pour l'équipe de fonctionnaires, si, ils sont forcés de venir.

Et pour certains, c'est un travail alimentaire. Voire un reclassement "forcé"/"adapté"... parce qu'en bibliothèque c'est "calme" ou "cool". (dans les souvenirs des élus... élus usagers).

Comme si les bibliothèques étaient hors du temps et hors de la société.

(de temps en temps, je rêve de pouvoir filmer ce qui se passe à la bibliothèque : le passage d'une classe, l'arrivée de six nounous avec 12 petits en bas âge. Ce genre de film, on n'en voit pas beaucoup sur youtube, et ça manque. Même à usage interne, ça manque. Et pourtant, ce serait édifiant sur "l'animation" du lieu, ou son côté cool et calme.)

 

Ce n'est pas une classe, c'est une équipe.

Et là, Babarette, tu as grand intérêt à muscler tes connaissances en management, et sur la façon de "gérer" et motiver une équipe.

Plusieurs livres à lire sur le sujet, et en particulier sur la gestion des conflits, ou comment les anticiper.

Parce que, des conflits, tu en auras. Sur une carrière, c'est obligatoire et inévitable quand on gère de l'humain.

Louve l'a précisé, rien que l'évaluation annuelle, c'est une source de conflits. Envoyer l'un OU l'autre en formation, à nouveau une source de conflits.

Et je te passe le planning des vacances, ça t'en promet de belles.

 

Tu as choisi un niveau de responsable.

Responsable, il faut assumer.

Et on assume toujours seul... la connerie d'un seul membre de l'équipe.

C'est le défaut d'être chef.

 

Entre l'enclume et le marteau.

Ce n'est pas une expression en l'air.

 

Relis "Tu seras un homme mon fils" de Kipling

https://legissa.ovh/tu-seras-un-homme-mon-fils.html

 

Hum, et peut-être ça aussi, un peu militaire dans le concept final, mais pas que.

"Chef,

Si tu ralentis, ils arrêtent.

Si tu faiblis, ils flanchent.

Si tu t'assois, ils se couchent.

Si tu doutes, ils désespèrent.

Si tu critiques, ils démolissent. mais...

Si tu marches devant et si tu leur donnes la main, ils te donneront leur vie."

 

Pas facile le rôle et le statut de chef.

Non, pas facile.

 

Chef bien informé, chez moins emmerdé ?

 

 

Merci à vous pour vos témoignages.

 

J'adore l'épisode "test du chef" décrit par Louve.

Il y a 12 heures, Louve a dit :

Dans certaines équipes certains vont prendre un malin plaisir à vouloir montrer leur supériorité par leur maîtrise (parfois usurpée) des "savoirs" bibliothéconomiques. J'en ai mouché certains qui voulaient me berner, pas de bol pour eux, bulletinage, acquisitions, accueil, inscriptions... j'ai fait. J'ai en outre passé suffisamment de temps à réinformatiser des bib pour connaître les logiciels et divers modes de fonctionnement. Devant les grandes gueules qui voulaient m'en remontrer, ça aide!

 

:D

 

 

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Il y a 1 heure, Babarette a dit :

Mais je ne viens pas en bibliothèque parce que j'ai vu la lumière et que je veux un boulot plan-plan où je lis toute la journée.

 

Alors tu es au bon endroit ! :thumbsup:

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il y a 4 minutes, B. Majour a dit :

Et ça devient un piège pour les profs qui ont en face d'eux un ou deux élèves qui n'en ont rien à faire du cours proposé (quand ce n'est pas toute une classe qui ne voit pas l'intérêt d'un cours de philo ou de littérature lorsqu'ils sont en filières scientifiques)... parce que ces petits cons ou connes, le prof va devoir se les coltiner toutes les semaines, à tenter de leur inculquer une matière dont ils n'ont que foutre... et avec une obligation de résultats sur ce sacro-saint programme ! Ce sacro-saint programme qui seul compte pour les comptables de l'académie.

Si encore, seuls les élèves de filière scientifique se tamponnaient le coquillard du français... 

Et en effet, le plaisir d'apprendre, au-dessus, ils s'en cognent pas mal (sauf pour reprocher au professeur qu'il n'est pas là). Je me souviens d'une visite merveilleuse d'un type qui m'a hurlé dessus parce que j'ai fait passer des élèves à l'oral pour qu'ils récitent une tirade de théâtre. Leurs camarades ont applaudi. Quel scandale, imagine-toi: il ne faut surtout pas faire ça. Il faut que les élèves sortent la liste des compétences du socle commun et évaluent leur camarades. N'importe quoi... A se désespérer. 

 

 

Pour ce qui est des conflits avec l'équipe, je m'y attends, je ne doute pas un seul instant que ça existe et que ça puisse être particulièrement difficile. Mais ça m'étonnerait pas mal qu'un agent qui me traite de "sale [personne exerçant le plus vieux métier du monde]" s'en sorte sans un avertissement ou puisse me frapper sans être inquiété. 

 

Bon, de toutes façons, un boulot plan plan où on lit toute la journée, je doute que ça existe. :tongue:

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il y a une heure, Ferris a dit :

Tu as deux sortes de profs : celle qui va confisquer tous les portables en début de cours et celle qui n'osera jamais de peur des représailles des élèves. Pourquoi ?

 

Parce que c'est illégal ?

 

Pour information sur les portables au lycée/collège :

Chacun se débrouille pour faire respecter l’interdiction. Faute d’avoir le droit de prendre d’autorité le téléphone à un élève (l’élève doit apporter lui-même son téléphone chez le proviseur où ses parents viendront le récupérer), les professeurs ont de l’imagination : des apostrophes à visée humoristique – « alors tu live-tweetes mon cours ? » – au ramassage des précieuses machines en début d’heure. Ce professeur qui fait circuler de temps en temps une boîte assure même que son initiative serait reçue positivement par certains élèves : « Au moins comme ça, je ne serai pas tenté ! », a-t-il déjà entendu. Mais il n’a pas le pouvoir de les y contraindre et craint les complications en cas de dégradation.

 

http://www.lemonde.fr/education/article/2017/04/02/college-et-lycee-peut-on-et-doit-on-encore-bannir-les-telephones-portables-de-l-ecole_5104534_1473685.html

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il y a 49 minutes, Babarette a dit :

Pour ce qui est des conflits avec l'équipe, je m'y attends, je ne doute pas un seul instant que ça existe et que ça puisse être particulièrement difficile. Mais ça m'étonnerait pas mal qu'un agent qui me traite de "sale [personne exerçant le plus vieux métier du monde]" s'en sorte sans un avertissement ou puisse me frapper sans être inquiété. 

 

les mots employés ne sont pas les mêmes, mais ce peut être tout aussi violent. La pression de toute une équipe (entre les meneurs, les suiveurs et les lâches) aussi

Et si tu n'as pas le soutien de ta hiérarchie, c'est insupportable. A en être malade, à vouloir partir et à le faire.

Ce n'est pas mon cas, mais je connais deux collègues (dans des bibliothèques différentes) qui l'ont subi,  partir était une question de survie. Et franchement ce n'était pas elles  qui étaient en cause car d'autres sont passés après et n'ont pas tenu le choc plus longtemps...

 

il y a une heure, B. Majour a dit :

Moins grave que le revolver d'un caïd de la cité posé à côté d'un poste informatique, d'après ce que j'ai lu sur une annexe de banlieue parisienne. Même niveau que le bidon d'essence, mais plus difficile de s'y opposer.]

 

et je ne t'ai pas parlé de la fois où je suis allée expliquer gentiment  mais fermement au mafieux que vendre l'électricité de la médiathèque, je n'étais pas d'accord. Mafieux qui avait une arme sous la veste... Et à un peu plus de 10 m derrière moi, l'équipe me disant  "Mme, ne vous inquiétez pas, s'il y a un problème , on appellera la police..."

Mes galons de chef ont été légitimes auprès de l'équipe quand ils m'ont vu mouiller ma chemise, quand ils ont vu que du haut de mon 1,58m, je tenais tête sans frémir face aux différents publics compliqués, quand ils ont vu que j'ai des exigences de qualité de service rendu à la population (celle de notre territoire et pas celle qui est fantasmée).

Ca prend du temps. Et il y a tout le reste, les dossiers, les élus, les DGA, dg & cie, les collègues de la collectivité, les projets tranversaux...

 

Je ne m'ennuie pas! 

 

il y a une heure, B. Majour a dit :

"Chef,

Si tu ralentis, ils arrêtent.

Si tu faiblis, ils flanchent.

Si tu t'assois, ils se couchent.

Si tu doutes, ils désespèrent.

Si tu critiques, ils démolissent. mais...

Si tu marches devant et si tu leur donnes la main, ils te donneront leur vie."

 

c'est tout à fait ça!!!!!

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il y a 22 minutes, Louve a dit :

c'est tout à fait ça!!!!!

 

Comme quoi ! :wink:

 

il y a 24 minutes, Louve a dit :

Je ne m'ennuie pas! 

 

Le jour où quelqu'un me dit qu'il s'ennuie en bibliothèque... je lui botte le cul !

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il y a 5 minutes, Babarette a dit :

Bon, de toutes façons, un boulot plan plan où on lit toute la journée, je doute que ça existe

 

Si, ça existe.

Lecteur d'une grosse maison d'édition.

 

Mais ce n'est pas plan-plan.

Après avoir lu, il faut expliquer pourquoi on a aimé, pourquoi ça va se vendre.

Et pour un roman "correct" (pour la maison d'édition), on en a "lu" 99 allant de moyen à impubliable ("écrit avec les pieds" pour rester poli).

Enfin "lu". En trois pages, c'est souvent terminé. (d'après les témoignages d'éditeurs, et mes propres conclusions... sur des livres publiés)

 

C'est pareil en bibliothèque. Un feuilletage (doc, albums), et globalement on sait si ça va accrocher son public ou pas.

 

il y a 14 minutes, Babarette a dit :

Quel scandale, imagine-toi: il ne faut surtout pas faire ça. Il faut que les élèves sortent la liste des compétences du socle commun et évaluent leur camarades.

 

Tu sais bien que l'école, collège, lycée se doit d'être chiant et rébarbatif.

C'est dans l'équation : comme je me suis fait chier, il faut que les autres en chient encore plus.

 

Et si ça peut te conforter dans l'idée d'avoir quitté - à très bon escient - l'éducation nationale, je peux te dire que ton cas, avec un chef d'établissement nul et en dessous de tout, ce n'est pas un cas isolé. Logique, les gens incompétents, on les place là où ils nuisent le moins.

 

C'est comme pour les asiles, plus on monte dans les étages, plus les gens sont fous.

Et le directeur est toujours installé au dernier étage. :aww:

 

Des conflits, tu en auras sur ta route, Babarette. Tu ne dois pas les craindre, mais te préparer à les affronter.

Un marin qui craint la tempête, ça n'existe pas.

 

Tu en as pris plein la gueule durant tes années d'enseignement, c'est autant d'expérience pour gérer ton équipe par la suite.

Au moins, tu sais ce que ça fait de ne pas être soutenue par ta hiérarchie.

 

Est-ce que gérer les conflits, ce sera plus difficile que ton vécu à l'éducation nationale ?

Je ne pense pas.

Parce que tu pourras toujours te dire : ouais, j'ai connu pire ! C'est pas ça qui va m'arrêter.

 

Quand on en a chié quelque part, on peut toujours comparer et graduer le problème.

Pas plaisant à vivre sur le moment, mais utile par la suite. :thumbsup:

  Bernard

 

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il y a 28 minutes, B. Majour a dit :

Le jour où quelqu'un me dit qu'il s'ennuie en bibliothèque... je lui botte le cul !

 

Ah ben je peux te présenter quelques collègues alors :wink:

 

Epsy.

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Il y a 3 heures, B. Majour a dit :

Si, ça existe.

Lecteur d'une grosse maison d'édition.

 

Mais ce n'est pas plan-plan.

 

Voilà, on ne peut pas à la fois avoir un boulot plan-plan et lire toute la journée. :tongue:

Il y a 3 heures, B. Majour a dit :

Est-ce que gérer les conflits, ce sera plus difficile que ton vécu à l'éducation nationale ?

Je ne pense pas.

Parce que tu pourras toujours te dire : ouais, j'ai connu pire ! C'est pas ça qui va m'arrêter.

 

Quand on en a chié quelque part, on peut toujours comparer et graduer le problème.

Pas plaisant à vivre sur le moment, mais utile par la suite. :thumbsup:

J'espère que ça se passera effectivement comme ça! 

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il y a 21 minutes, Ferris a dit :

Lamentable définition. Consoler une ex- prof qu'a pas eu de chance c'est une chose, mais cracher sur l'Education nationale à ce point, jusqu'à la comparer à un asile de fous, il y a des limites. Je te rappelle que nous y sommes tous passés et qu'il y a aussi des milliers de profs qui s'y trouvent bien. :ermm:

 

Ferris, j'ai parlé des gens au sommet de ces usines à former.

Pas de la vraie base ouvrière.

 

Et on pourrait regarder ce qu'il en est dans la comparaison avec un asile de fous. Une réforme tous les ans, tu crois vraiment que c'est sain pour une profession ?

Tu t'imagines un changement de dewey tous les ans, avec obligation de s'y conformer.

C'est un truc de fous, Ferris, un truc de fous.

 

Comment s'étonner ensuite que 10 % de cette profession soit en arrêt maladie pour dépression.

 

Lis aussi ça Ferris

http://www.atlantico.fr/decryptage/suicides-profs-violence-dans-classes-quand-deni-ministere-education-nationale-fait-ravages-dans-ecoles-jean-remi-girard-2584996.html

 

Jean-Rémi Girard : Les professeurs, les CPE, les surveillants et même les chefs d'établissement sont soumis à des conditions de travail de plus en plus difficiles. L'écart se creuse entre le discours de l'institution — faire preuve de "bienveillance", "inclure" tout le monde — et la réalité à laquelle les personnels sont confrontés dans les établissements scolaires. Derrière ce que l'on appelle "incivilités" se cachent souvent des insultes, des menaces, des classes sur lesquelles beaucoup ne parviennent plus à garder le contrôle car ils n'en ont pas les moyens et plus l'énergie.

 

Il y a de jeunes professeurs pour lesquels le choc est rude, d'autant qu'ils sont souvent envoyés dans les établissements les plus durs. À l'autre bout du spectre, des collègues plus âgés s'épuisent. Dans les deux cas, les conséquences peuvent être terribles.

 

Il ne s'agit pas de dire qu'un suicide d'enseignant est toujours dû à son métier, mais, dans de nombreuses situations, c'est une circonstance qui a joué. Quand Lise Bonnafous s'est immolée dans la cour de son lycée en 2011 ou quand Pierre Jacque s'est suicidé en 2013 après avoir laissé une lettre sans équivoque, cela était lié à leur travail. Cela a d'ailleurs été officiellement reconnu dans le cas de Pierre Jacque, un an après.

 

Ferris, les temps ont plus que changé.

Quand j'étais au collège/lycée, insulte à un prof : sanction immédiate un jour d'exclusion.

Désordre, chahut en classe ou dans les couloirs entre 1 et 4 heures de colle.

Agression d'un prof, c'était exclusion définitive et immédiate.

Retard de 5 minutes, c'était l'obligation d'aller chez la CPE pour obtenir un mot d'excuse.

 

Regarde ce qu'il en est maintenant. On parle juste d'incivilité.

Regarde comment on forme les jeunes profs, avant de les envoyer dans les établissements les plus durs... où les anciens ne veulent pas aller. Avec de très bonnes raisons.

 

Ce n'est plus l'Education Nationale que tu as connue, ou que j'ai connue.

 

Alors comment s'étonner que bien des profs veuillent changer de métier.

Tu sais, j'ai très bien observé comment faire craquer une prof enthousiaste, pleine d'allant, pourtant aguerri avec plus de 15 ans de métier, en primaire.

Tu lui colles trois perturbateurs dans sa classe et la prof, en trois mois, elle part en vrille dans la déprime. Surtout quand on lui interdit de faire copier des lignes parce que gna gna gna pas pédagogique. Et puis aussi, aucun autre prof n'en veut plus de ces perturbateurs, parce qu'ils mettent le bazar dans leurs classes où la maîtresse les a "renvoyés" pour souffler : à elle de se débrouiller !

 

Non, Ferris, désolé, je n'ai pas ton point de vue sur ce qu'est devenu l'Education Nationale.

 

Certes, je vois des profs courageux se battre, au jour le jour, pour permettre à leurs élèves d'avancer. Et je dis bien se battre... contre la hiérarchie, contre les parents qui ne veulent plus de devoir à la maison, contre ceux qui trouvent certains textes trop "durs à comprendre" ou trop litigieux (alors que les enfants avaient enfin découvert avec joie des textes plus intéressants que la merde assommante du programme).

Ils se battent pour faire leur métier.

 

Si c'est pas un truc de fou, ça : se battre pour faire son métier. :ermm:

 

 

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Il n'y a pas que le fait d'être fait pour le métier ou non, en fait. On ne peut pas dire à quelqu'un qu'il mérite d'être insulté ou violenté parce qu'il n'est pas fait pour ce métier... On me l'a dit. 

Si un agent débutant dans sa bibliothèque est injurié par un usager mécontent parce qu'un document n'est pas à sa place, est-ce que tu vas dire que l'usager a bien raison, ou est-ce que tu vas lui demander de présenter ses excuses à l'agent? 

Dans l'éducation nationale, en formation, on apprend que si un élève se comporte mal, c'est que le cours est pourri et que le professeur doit se remettre en question. 

Le pire n'est pas de subir des violences, c'est qu'elles soient légitimées. 

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Il y a 16 heures, Babarette a dit :

Si un agent débutant dans sa bibliothèque est injurié par un usager mécontent parce qu'un document n'est pas à sa place, est-ce que tu vas dire que l'usager a bien raison, ou est-ce que tu vas lui demander de présenter ses excuses à l'agent?

 

Ca peut être pire: l'usager mécontent va se plaindre directement à l'élu, élu qui ne supporte pas qu'un usager, un électeur soit mécontent.

Et parfois arriver à démerder le problème de n'est pas aisé.

 

Il m'est déjà arrivé de recevoir un coup de fil d'un élu me réclamant des explications suite à des récriminations d'usager, récrimination suite à un incident où les torts étaient partagés (agents et usagers); ce fut tout un art de rattrapper le coup.

 

Il y aussi des agents avec lesquels, il y a systématiquement un problème avec les usagers. C'est toujours avec eux que ça ne se passe pas bien. Ceux-là il faut leur trouver un poste qui leur conviendra et où ils ne nuiront à personne y compris à eux-même. Quand ils te répondent outrés que "non, non, non ce n'est pas de ma faute si je n'ai pas de chance et ai toujours affaire aux usagers désagréables. C'est pas juste de dire que les gens se plaignent de moi",  s'ils ne sont pas titulaires, tu auras envie de leur dire de partir. Ceux qui sont titulaires tu prieras pour qu'ils trouvent un poste ailleurs...

Modifié par Louve
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Ferris, je ne suis pas la seule à avoir subit ce genre de problèmes. En formation, c'est ce qu'on apprend: c'est généralisé, les formateurs sont payés pour dire aux enseignants que s'il se passe quoi que ce soit de problématique, c'est parce que le cours est mauvais. Trouves-tu cela normal?

Ça ne concerne pas que des personnes qui ne sont pas faites pour le métier. Je peux te citer le cas d'une collègue, qui avait demandé à un élève de quatrième une punition: recopier un texte. L'élève a écrit la première phrase du texte suivie d'une litanie d'insanités. La réponse du principal a été la suivante: "Le pauvre, ce n'est pas de sa faute, il est mauvais en français, faites-lui des cours de niveau CE1". 

Une amie, inspectée par un formateur ESPE, alors qu'elle est faite pour ce métier, que son année se passait très bien et qu'elle adore son métier, même après être passée en REP a été traitée comme une moins que rien par ce type qui lui a reproché tout et n'importe quoi avec la pire mauvaise foi du monde. IL ne s'agit donc pas simplement de ceux qui ne sont pas faits pour le métier.

 

Louve: j'entends bien, cela ne m'étonne absolument pas, et même, je le savais que ça existait forcément. Je répondais simplement à Ferris: est-ce que lui, en tant que cadre, pourrirait un agent débutant parce qu'il est injurié par un lecteur? Est-ce que faire mal son travail (au regard de personnes qui sont mal placées pour en juger d'ailleurs) mérite d'être injurié? 

On ne peut pas faire comme simple réponse: "certains sont faits pour ça, d'autres non, l'institution n'a aucun tort". 

Le 27 janvier 2016, dans l'académie de Toulouse, un stagiaire de maths s'est suicidé. Il avait été envoyé en REP, malgré son dossier médical qui disait bien qu'il était dépressif. Le rectorat le savait. Oui, l'éducation nationale a tué ce jeune de 27 ans. On aurait dû soit l'envoyer dans un établissement normal, soit refuser de l'employer. 

 

Non, on ne peut pas se contenter de dire que, simplement, certains ne sont pas faits pour ça.

Toi, Ferris, si tu vois un petit jeune fraîchement sorti de son DUT Métiers du livre ne pas du tout s'en sortir lors d'un stage qu'il ferait dans ta bibliothèque, est-ce que tu vas lui hurler dessus chaque fois que tu le verras faire quelque chose, la moindre chose de travers (je parle bien de hurler)? Et, en sus, lui reprocher de le faire exprès? Ou est-ce que tu vas lui dire que ce métier n'est pas fait pour lui et qu'au lieu de souffrir, il faut qu'il arrête? 

Eh bien c'est le premier type d'individu qui est payé pour encadrer les stagiaires. 

 

Le nombre du licenciements et de démissions a explosé ces dernières années. Est-ce que le nombre de nazes qui réussissent le CAPES a augmenté de façon extraordinaire? 

 

Je n'ai pas envie d'en parler plus longtemps, mais non, je devais te répondre: on ne peut pas juste renvoyer dans la face, à de jeunes débutants lâchés dans le grand bain sans filet qu'ils n'avaient qu'à être faits pour ce métier. 

Et j'ajouterais que, quand on reproche à un jeune de mal faire ce travail dans lequel il est débutant, on peut au moins avoir la décence de ne pas soi-même être un lâche incompétent qui a plus de vingt ans de carrière et qui a choisit de diriger un établissement. 

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Sur les autres profs: ils étaient dépassés aussi, figure-toi. Sauf deux. Mais, titulaires pour la plupart, ils n'allaient pas quitter la "sécurité de l'emploi". Etrangement, les contractuels se sont barrés. 

 

Tu me réponds à côté toi aussi! Je te dis qu'on reproche aux professeurs qui ne s'en sortent pas "vous n'avez qu'à travailler plus et faire des cours plus intéressants": c'est ce qu'on leur dit. Tu me réponds que c'est normal et tu me parles de charisme: hé bien oui, mais c'est le charisme le problème, pas la qualité de nos cours. Alors pourquoi est-ce qu'on nous parle de la qualité de nos cours, qui n'a rien à faire dans le schmilblick? Donc non, on nous ment, on ne nous dit pas que ce n'est pas un métier de savoir, on fait semblant du contraire. Et c'est bien ça que je dénonce, figure-toi: qu'on nous mente. Et qu'on mente à notre sujet aussi. Parce que c'est très violent de voir nos capacités intellectuelles être remises en question. Notre force, on prétend qu'on ne l'a pas, nos qualités, on les nie. 

Toi, tu réponds bien que c'est un métier qu'on apprend en le faisant. Toi, tu dis la vérité. Pourquoi ne disent-ils pas cette vérité? J'ai une idée de réponse: parce que ces formateurs et inspecteurs refusent de s'avouer que s'ils tiennent leurs classes, c'est parce qu'ils font peur aux élèves comme ils nous faisaient peur à nous, étudiants, et s'ils n'ont plus de classe, c'est parce qu'ils étaient incapables d'y travailler. 

 

Tu reproches une punition inadaptée à un élève. Sans doute, et? Une prof débutante, jetée dans le grand bain, s'est trompée. En même temps, elle a fait très exactement ce qu'on lui a appris à faire. 

 

Les délégués syndicaux m'accompagnaient quand je devais rencontrer le principal. Ca permettait d'apaiser les tensions.

 

Mais je te remercie pour cette discussion. Justement, je te rappelle que j'avais ouvert un sujet pour demander comment expliquer mon échec sans me desservir. Moi aussi, j'ai de la mémoire.

 

Alors il y a une autre chose que je peux dire à propos de cette institution et qui fait que je ne peux pas y rester. Pense à l'année 2015. 

Le lendemain du 7 janvier 2015, je me suis démerdée. Je ne savais pas quoi faire, mais je l'ai fait parce que c'était mon devoir d'enseignante, de citoyenne, d'être humain. Mais eux, à l'ESPE, l'ont-ils fait? Non. Nous, jeunes enseignants sans aucune expérience, nous avons su parler à des adolescents paumés qui ne savaient pas ce qui se passait, alors qu'on ne l'avait jamais fait. Jamais, jamais on ne nous a dit comment faire et à aucun moment on ne nous en a parlé. Est-ce que tu le crois, ça? Pas un seul instant on ne nous a donné le moindre conseil pour parler de la mort aux élèves. Pourtant, le 11 septembre 2001, ils étaient déjà enseignants (ou déjà planqués à l'IUFM?). Et lors de l'affaire Merah, ils ont eu à le faire. Mais non, rien, pas un mot. Pas plus après le 13 novembre. 

Pourquoi? Parce que la mort les terrorise et qu'ils n'assument pas d'en parler, même à des adultes passablement instruits. Moi, au moins, j'ai eu ce courage. J'ai parlé aux élèves de la mort. Comment veux-tu prétendre apprendre à quelqu'un à enseigner les lettres sans lui donner des conseils pour parler de la mort? 

Il en est de même pour la sexualité. Quand on avait un texte qui parlait de sexualité, on nous disait "Oh là là, mais il ne faut pas parler de ça à des adolescents". Non? Bon, alors on parle de quoi? Si on supprime tous les textes qui parlent vaguement de sexualité, de la mort ou de la religion, qu'est-ce qu'on lit? Et tiens, pour la religion, marrons-nous un peu: maintenant, la Bible est au programme de sixième. Avant, c'était "un texte de l'Antiquité". On s'est contenté de nous dire "Il suffit de dire aux élèves qu'on n'étudie que l'aspect littéraire". Grosse blague. Comment fait-on pour étudier ce texte sans froisser qui que ce soit, y compris les chrétiens, à qui on dira que leurs croyances, ce n'est pas le propos? 

Nous ne sommes plus à une époque où on peut faire comme si les adolescents ne s'intéressaient ni à la mort, ni à la sexualité. La majorité des élèves de sixième a déjà vu un film pornographique, a joué à des jeux vidéo violents, a vu les vidéos du 7 janvier 2015. Alors on ne peut pas les prendre pour des cons et penser qu'ils ne verront pas l'aspect sexuel d'un texte, ni que ça ne les intéresse pas. 

J'ai osé en parler à mes élèves parce que j'ai répondu à leurs interrogations au fil de nos lectures. Je n'ai pas fait semblant d'être une adulte dépourvue de sexualité, qui les en croyait dépourvus et je leur ai parlé de la mort. 

 

Tu me parles des portables, de celui qui assume de les prendre et de celui qui n'assume pas. C'est nettement plus complexe. Il y a celui qui confisque tous les portables et qui peut le faire parce qu'il a cette aisance naturelle à se faire respecter. Celui qui essaie de le faire, mais qui n'y arrive pas (ça, c'est moi). Celui qui n'essaie même pas parce qu'il a la trouille. Mais aussi celui qui ne le fait pas parce qu'il s'en fiche, et tiens, plus de problème avec les portables si ce n'est pas gênant que les élèves envoient des textos et prennent des photos, en fait. 

 

 

J'avais ouvert un fil pour tenter de parler honnêtement de ce qui faisait que je ne m'en sortais pas et de comment l'évoquer sans me desservir lors d'un entretien. Pourquoi est-ce que tu me renvoies tout ça à la figure maintenant seulement? 

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Il y a 10 heures, Ferris a dit :

Evidemment que je vais l'aider à faire son trou, à trouver sa place parmi nos nombreuses activités. On ne met pas de force un "multimedia" chez les mômes ou inversement. Il faut tâter le terrain et laisser à chacun le temps de choisir son secteur, même s'il a au départ été recruté pour tel ou tel secteur ( d'ailleurs, si

tu savais...) Mais si à un moment je constate que, tous secteurs confondus, et le temps pasant, il a un réel problème avec le "coeur de métier" (l'accueil du public), qui pour moi est le Graal, et qu'il ne fonctionne que les yeux fixés sur la pendule, il se peut que je ne valide pas sa stagiairisation.Alors oui, il se peut que je lui dise qu'il n'a qu'a faire fleuriste, ou prof, c'est  à lui de voir. Mais s'il ne supporte pas les gens, tels qu'ils sont, ce n'est pas la peine d'insister, même si c'est le roi du catalogage .

 

Mais ce n'est pas cela que je te demande! Evidemment que tu ne le valideras pas. Je ne parle pas du fait de ne pas être titularisé, ça, c'est normal. Je te parle de la violence prodigieuse avec laquelle mes collègues et moi avons été traités: on n'est pas faits pour ce métier, soit, on est les premiers à le reconnaître en plus. Mais alors quand des gens qui passent leur temps à te seriner qu'il faut être bienveillant avec les élèves te balancent à la figure que tu prépares mal tes cours, que tu le fais exprès, que tu es une feignasse et un bon à rien, que tu mérites d'être insulté et violenté, la bienveillance, je ne la vois pas. 

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