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Lauréats sans expérience, reçus-collés et sac d'espoir


calire

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Organisation de la pause-dejeuner ! Encore une expertise à rajouter à la panoplie du parfait bibliothécaire.  :D


Nous sommes d'accords sur une transversalité basée sur l'appel à des partenariats ayant une veritable expertise. Jusqu'à l'embauche de personnels spécifiques d'une discipline. Et foin de la mutualisation des compétences, qui ne restera que la juxtaposition des compétences existantes et n'ajoutera donc rien à rien sinon un empilement d'ou n'émergeront que rarement de vraies expertises nouvelles. D'ailleurs les Communautés de communes commencent à comprendre que la mutualisation de l'existant ne suffira pas : elles embauchent ! Alors que leur but était censé être prioritairement de faire des économies d'échelle et de figer la masse salariale.


En gros si je connais mes publics, je sais ce que je peux leur proposer qui leur convienne. Ensuite à moi de trouver le bon partenaire pour réaliser quelque chose de qualité. IRL la demarche majoritaire n'est pas celle-là : j'ai besoin, j'apprends çà faire, ou je prends un partenaire inadapté. Parce qu'il faut savoir aussi que l'appel systématique aux partenariats locaux est valorisé par les DAC et autres. Il s'agit de montrer que le "territoire" est riche de compétences, que leur mutualisation sur un projet quelconque sera d'évidence une plus-value. Valorisons les acteurs locaux : c'est le projet de base des politiques intercommunales.


Mais s'il y a pénurie de compétences, on fera de la merde. Mais de la merde partenariale.


Mais les services communication savent de toutes façons très bien la vendre. Donc on est sauvés... :cry:


 


Tu sais, si je n'avais pas pensé que nous étions peu ou prou d'accords sur l'essentiel, Soeur X'Cera, je serais reparti dans ma cellule dévider mon chapelet en attendant les vêpres. :D

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Invité X'Cera

Ha ça! Docteur Octopus est un petit joueur à côté de nous  :D


Ben oui on est des managers aussi (sauf que là pour le coup on y est carrément pas formés!)


 


Ma foi j'ai suivi une formation passionnante sur la complexité, qui recoupait beaucoup avec les cours de psychologie sociale d'ailleurs, et qui amenait à la conclusion que l'intelligence collective est supérieure à la somme des intelligences individuelles. Le problème des partenariats c'est qu'on ne choisit pas toujours ses partenaires, et qu'au lieu de créer une synergie de compétences on fait juste cohabiter des compétences, et de façon temporaire.


 


Ensuite peut-être qu'au fond je vis un peu dans le monde des Bisounours et que je crois plus que de raison aux vraies collaborations  :blush:


 


Tu sais perso j'aime bien les débats même si on est pas d'accord  :D 


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Si l'intelligence collective est l'art de maximiser simultanément la liberté créatrice et l'efficacité collaborative, alors elle n'est pas en phase avec les fonctionnement pyramidaux et hiérarchiques qui règulent le fonctionnement de la Fonction Publique, qui vont à l'opposé de cet objectif. Comme tu le dit, on ne choisit ni ses collègues de travail, ni ses partenaires. Et l'avis du chef se doit d'être partagé par le collectif. Et les compétences ne peuvent pas entrer en synergie puisqu 'elles sont et doivent rester cloisonnées et sectorisées. Sinon le système s'écroulerait. Si un agent a une idée, que veux-tu qu'il en fasse, à part en faire part à son supérieur direct etc... Donc oui, tu vis dans le monde des Bisounours. :D


 


Je ne sais plus qui disait : prenez 10 individus d'intelligence moyenne. Mettez les ensemble. Ils ne pensent plus.


 


Je ne suis pas comme toi féru de psychologie sociale mais je crois que la valeur ajoutée produite par des personnes est un peu inversement proportionnelle au nombre de ces personnes. Plus on est nombreux moins on produira de qualitatif. Du quantitatif oui, ça donnera l'usine, plus productive que l'artisanat.


 


Dans les réunions avec des élus, des fonctionnaires de toutes branches etc...on produira toujours un consensus mou qui ira vers la bas, d'autant plus bas qu'il faudra trouver du consensuel pour tout le monde. A un moment donné le consensuel fait perdre du sens. Il devient plus important de "tomber" d'accord que de savoir sur quoi on va tomber d'accord.


 


Idem pour les partenariats : plus le "partenarisme" devient un mode institutionnel et incontournable de fonctionnement (en gros, on nous dit de plus en plus : faites n'importe quoi mais faites le ensemble), moins le contenu, la production finale est importante.


 


Rassure-toi, moi aussi j'aime les débats, et même les engueulades, c'est quand même plus drôle que le silence des cloîtres.... :D


Modifié par Ferris
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Superbe discussion, qui montre bien que les compétences métiers (bibliothéconomie en tête) ne sont pas le nec plus ultra du métier.


D'autres compétences se dessinent, dont celles d'un certain pluralisme culturelle. (et de savoir chercher l'information, répondre à une demande)


 


Les jeux, oui, mais pas sans compétences de joueur ni connaissance du monde des jeux (et, des jeux, tu en as des pleins magasins spécialisés.)


 


Les CD, oui, mais pas sans compétences musicales, ni connaissance du monde de la musique.


 


@Ferris, tu envisages le cas du ludothécaire qui n'a pas de formation, mais des connaissances dans les jeux. Et aussi celui du discothécaire qui connaît certaines parties de la musique, mais ne peuvent se prétendre discothécaire. Mais as-tu imaginé celui d'un bibliothécaire que l'on va charger d'un fonds musical, lorsqu'il n'a aucune formation et aucun goût pour la musique ?


On ne va pas lui demander s'il est "capable/formé" pour le constituer, mais on va lui demander de le constituer.


 


Et il/on en est capable. 


On est capable de monter des fonds sans tout lire, sans être expert dans un domaine ou un autre.


On n'est pas seulement des bricoleurs du dimanche, on sait aussi chercher de l'information, chercher des conseils, se servir des appréciations des lecteurs.


 


Je n'estime pas un bibliothécaire à sa capacité de me réciter la Dewey à l'endroit et à l'envers, mais à sa capacité de répondre à ma demande. Après, c'est certain qu'un professionnel, qui connaît à fond son domaine sera plus apte à constituer un meilleur fonds... encore que, on pourrait dire la même chose d'un bibliothécaire. Est-ce seulement vrai ? Est-ce que chacun de nous connaît parfaitement chaque domaine de son fonds, de manière experte ?


 


Tu le sais bien, ce n'est pas le cas, et nous ne sommes pas pour autant des bidouilleurs de bibliothèque.


Nous sommes des bibliothécaires.


 


D'accord, nous ne sommes pas aussi performant qu'un expert de tel ou tel domaine, mais on nous demande d'être polyvalents dans tous les domaines plutôt qu'expert dans quelques branches précises de la culture.


Et la polyvalence, elle s'apprend sur le tas (= avec le temps et l'expérience), avec des compétences qui privilégient la recherche d'informations, la capacité à aller chercher des experts quand c'est nécessaire (on paie des conteurs, pourquoi pas des animateurs 3ème âge ?), et surtout à s'échanger des infos entre collègues, à être fouineurs et curieux, toujours prêts à creuser le tas. 


 


 


PS : Mais de quoi est donc fait ce "tas" sur lequel nous sommes censés tout apprendre ? Et ce n'est pas une fausse question. Dans un tas de sable j'apprends a faire des pâtés et des châteaux. Mais dans une bibliothèque, c'est quoi le tas ?  


 


Le tas d'information ?


Le tas de livres, le tas de CD, le tas de jeux... proposés par les éditeurs et fournisseurs, afin d'en sélectionner une infime quantité (budget oblige), pour les présenter à son public. Ce qui nous oblige aussi à être commerçants, à savoir acquérir et "vendre" nos produits.


 


Et ne me dis pas que les vendeurs sont tous des experts dans leur domaine.


Seuls les passionnés sont experts dans ce qu'ils aiment et apprécient. (là, mon avis est qu'un passionné vaut bien un expert, même si son approche est plus personnelle, et non sanctionnée par un diplôme. Avec le temps et l'expérience, la différence est minimale entre l'expert et le passionné. Un diplôme c'est une à trois années d'études, une passion, c'est beaucoup plus !)


 


Ok, tu as raison, nous ne sommes pas spécialistes de certains publics, cependant nous avons aussi nos tout-petits et nos anciens, et nous savons organiser des animations. Organiser ne veut pas dire tout réaliser par soi-même ! (Quand tu dis "bidouiller", j'ai l'impression que tu fais tout, tout seul :wink:, jusqu'à l'apéritif final)


 


N'empêche que si nous bidouillons, comme tu le dis, c'est encore faute de moyens. Tu crois vraiment que les élus s'improvisent bidouilleurs de feux d'artifice lors du 14 juillet ? Ou qu'ils font intervenir les bidouilleurs des services techniques pour construire une nouvelle mairie ? 


Oui, tu as des corps de métiers spécialisés, mais leurs interventions ne sont que ponctuelles (et onéreuses). Le reste du temps, à faire du boulot généraliste comme nous le faisons, ils risquent de s'enquiquiner ferme. Là, de nouveau, tu as une compétence cachée : savoir gérer le quotidien généraliste, l'attente du client, etc.  + les tâches dites ingrates...  :flowers:, sans s'énerver ni s'émouvoir de ne pouvoir utiliser ses capacités de spécialistes qu'une fois de temps en temps. (et sans reconnaissance salariale !)


 


Voilà une compétence réelle des bibliothécaires.


J'ai une stagiaire de 3ème qui m'a dit : je ne travaillerai jamais en bibliothèque, ça ne bouge pas assez.


 


Je pourrai encore te rajouter que nous ne travaillons pas dans le proche immédiat, mais que nos actions se développent sur plusieurs années. Savoir se projeter à long terme, c'est une capacité de plus... et une de celles qui ne s'apprend pas en école ou en IUT.


 


Non, non, on n'est pas juste des bidouilleurs, on a des compétences, et des connaissances, et on sait les mettre au service d'autrui... sans chercher à en tirer profit !


 


Et je reconnais une bibliothécaire lorsque X'Cera dit qu'elle va aider sa collègue sur le metal/hard rock, ou qu'elle a envie d'ouvrir des rayons ludothèque dans sa structure..., quitte à avoir plus de boulot, sans bénéfice en retour.


 


  Bernard

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Là Bernard soit tu m'as (très) mal lu, soit tu as bu. Relis le post 173, c'est exactement ce que je dis.


 


Quand X'Cera donne un coup de main sur le metal, moi j'utilise les conseils de mon lecteur amateur de roses. Tout ça, les gens, les marchands, les stages, les collègues etc...c'est que l'on appelle "l'appareil critique", c'est à dire la boite à outils qui nous est indispensable pour travailler, justement parce que l'expertise d'un bibliothécaire generaliste n'est pas d'avoir lu tous les livres. mais de savoir utiliser les outils à sa disposition. Je me suis formé un an à ce métier. J'ai constitué ma boite à outils. Et je l'enrichit chaque année, y compris ici. Le reste je ne connais pas. Et le reste est si vaste que je ne pourrai pas constituer une boite à outils pour tous. Il y faudrait plusieurs vies.  Et ça serait d'autant plus stupide qu'il existe des gens formés dans ces divers domaines. Et qui ont eux aussi leur boite à outils. Et je pique pas les outils des autres : car je ne saurais pas m'en servir. C'est tout ce que je dis.


 


"Ferris, tu envisages le cas du ludothécaire qui n'a pas de formation, mais des connaissances dans les jeux. Et aussi celui du discothécaire qui connaît certaines parties de la musique, mais ne peuvent se prétendre discothécaire. Mais as-tu imaginé celui d'un bibliothécaire que l'on va charger d'un fonds musical, lorsqu'il n'a aucune formation et aucun goût pour la musique ?


On ne va pas lui demander s'il est "capable/formé" pour le constituer, mais on va lui demander de le constituer.


 


Non justement je n'envisage pas du tout cela comme la solution pérenne, mais au contraire le recrutement ou un partenariat solide et durable avec quelqu'un qui s'y connait. Mais je ne vis pas sur un nuage et je constate que les collectivités refusent ces solutions. Et les 3 discothecaires que j'ai eus se sont retrouvés dans la situation que tu cites. Obligés de bidouiller. Si c'est le mot qui te gêne, remplace le par polyvalence, ou évolution professionnelle, c'est que font les DRH...N'empêche qu'on est et qu'on reste dans l'incompétence et les palliatifs.


 


Il y a les professionnels et les autres. Quand je dis dans je ne sais plus quel post, qu'on ne recrutera pas dans les services techniques un conducteur de grue avec un permis B et du "sur le tas", tu rejoins totalement mon propos: pour un feu d'artifice il faut un artificier. Et la présence des pompiers. Et on joue pas avec ça.


 


Mais en bibliotheque-mediatheque-ludotheque-discotheque, on joue avec tout....


 


Je défends le professionnalisme d'une profession (bibliothécaire) qui, à force de vouloir en absorber d'autres (mediathecaire c'est sans limites par définition) y perdra le peu d'expertise et de reconnaissance professionnelle qu'elle avait.


 


C'est étonnant de ta part cette sortie "anti-bidouille". Tes discours sur l'informatique avaient un autre parfum....


 


Tiens, voilà un post qui aurait du te faire réagir :


 


L'informatique non plus n'était pas notre métier au départ et puis les ordinateurs sont arrivés malgré tout dans les bibliothèques, idem pour les DVD, les CD, les revues...La bibliothèque troisième lieu s'adapte aux pratiques et aux publics. (http://www.agorabib.fr/index.php/topic/98-jeux-en-biblioth%C3%A8que-quel-choix/ ).


 


Il a raison, on s'adapte. Mais ce qui est terrifiant dans ce post c'est l'impression que depuis l'arrivée de ces supports c'est devenu notre "métier". L'informatique est arrivé ? Hop, on est devenus informaticiens. Des génies qu'on est, mon Bernard. Nous nous adaptons dit-il. Certes. Mais aucun bibliothécaire n'a change de métier pour autant. Nous avons tous bricolé notre petite boite à outils perso pour pouvoir s'y retrouver à peu près. Pour s'adapter, c'est tout. Mais je te rassure : la bidouille, ça marche ! Toutes les bibs la pratiquent en permanence dans tous les domaines. Les bénévoles aussi ça marche. On fait bien des bibliothèques avec. Maintenant il faut voir comment on veut que ça marche. Situer le curseur, c'est tout.


 


Et moi aussi, à defaut de personnel spécialisé, je bidouille. Mais je le sais. Et je ne me prends pas pour plus que je ne suis.  Alors si je suis ton apologie de la bidouille mirifique, je suis informaticien, musicologue etc..Je te remercie. Je crois que finalement je vais lire un ou deux bouquins, aller chez le marchand de jouets et devenir très vite un très honorable ludothécaire. Un petit argumentaire pour les élus, un coup de mains de la BDP, les conseils de quelques collègues "bib-jeux" et c'est parti. Une nouvelle carrière s'offre à moi. Merci Bernard !


 


Certains le feront, se jetteront la-dessus. Ils le font déja, et depuis longtemps. A force ils ont fini par croire à leur nouveau professionnalisme. Ah oui, c'est vrai, j'oubliais l'argument suprême : Vaut mieux ça que rien. Moi je fais partie des imbéciles qui continuent de penser qu'on ne conduit pas une voiture si on n'a pas passé son permis. C'est con, hein ?


 


Et bien moi je dis non, merci. Ou on se paye un pro, monsieur le Maire, ou on fait pas. Quand on aura le pro, je lui donnerai un coup de main de bib, s'il le souhaite, mais c'est tout, juste pour renforcer sa boite à outils. En attendant on continue de bidouiller, en musique, en informatique, en com, en management, en compta, en animation etc...à defaut de mieux.


 


De mon temps il y avait une expression qui disait  "vouloir péter plus haut que son cul". Ça se dit toujours ?


Modifié par Ferris
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@Ferris

 

Là Bernard soit tu m'as (très) mal lu, soit tu as bu. Relis le post 173, c'est exactement ce que je dis.

 

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Je n'ai bu que de l'eau et du jus d'ananas...

Tu crois que c'est dangereux le jus d'ananas ?  :D

 

Et surtout, j'ai eu beaucoup de passage cet après-midi (=> réflexions en décousue).

 

 

Et je pique pas les outils des autres : car je ne saurais pas m'en servir.

 

C'est là toute la différence avec un programmeur. En programmation, on réutilise l'outil des autres pour le faire sien et le plier à l'usage dont on a besoin. Si certains aiment recréer la roue, moi j'ai toujours regardé si elle n'existait pas déjà, cette roue.

 

D'ailleurs, j'ai bien dû cogiter tes idées et les réutiliser, pour essayer de comprendre ce que tu caches sous la dénomination "bidouille". Bidouille, c'est quand même péjoratif et puis, ça rime avec fripouille, un escroc de première.

Je n'ai pas l'impression qu'on escroque les gens. On fait avec les moyens qu'on nous donne. Et comme on ne peut pas avoir des spécialistes dans chaque domaine, on est contraint à se pencher sur la question.

Se pencher un peu, pas forcément beaucoup, au moins pour connaître un minimum le sujet. Sinon, comment acquérir de manière pertinente pour son public ? Comment paraître crédible vis-à-vis des demandes des usagers ?

 

Le champ culturel est vaste, on est des généralistes, avec des points de passion.

Je n'ai pas peur des jeux en bibliothèque. Le jeux, j'y baigne depuis plusieurs décennies. J'ai une culture du jeux informatique, au moins sur PC, (on ne peut pas être partout), parce que maintenant il y a une culture vidéo-ludique, et une culture ludique tout court, avec des artistes reconnus (pour ceux qui s'intéressent au domaine, bien sûr). Et j'estime, comme d'autres, que le jeu a sa place en médiathèque. (Parce que je m'y connais, de manière correcte et que j'ai suivi l'évolution du domaine PC. Ceci explique cela)

 

 

Je crois que finalement je vais lire un ou deux bouquins, aller chez le marchand de jouets et devenir très vite un très honorable ludothécaire. Un petit argumentaire pour les élus, un coup de mains de la BDP, les conseils de quelques collègues "bib-jeux" et c'est parti. Une nouvelle carrière s'offre à moi. Merci Bernard !

 

Très vite, peut-être pas, tu oublies que le tas est épais, et qu'il va falloir le creuser un minimum.  :wink:

Mais bon, tu es bibliothécaire, et tu auras une démarche de bibliothécaire. Donc de quelqu'un capable de constituer une collection.

Tu n'es pas un bidouilleur du dimanche dans ce domaine, tu es un expert. Comme on devient assez vite expert à savoir ce qui marche ou ne marche pas auprès de son public.

 

C'est ce qui fait toute la différence entre un bibliothécaire (ou un bénévole aguerri) et une personne lambda. Les bibliothécaires ont des compétences indéniables, que ton idée de "bidouille" ne rend pas.

 

Et puis, en tant qu'informaticien de métier, je n'ai pas non plus l'impression d'être un "bidouilleur en bibliothèque".

On peut renverser le processus : si tu te sens bibliothèque bidouilleur en de nombreux domaines, est-ce que je dois me sentir informaticien "bidouilleur en bibliothèque". (=> illégitime à mon poste de bibliothécaire)

 

Quelque part, tu attends des spécialistes dans certains domaines, mais ne seront-ils pas, eux aussi, des "bidouilleurs en bibliothèque" ? Ou alors ils seront bi-spécialistes, ce qui est une espèce plutôt rare. :wink:

 

 

Tu le notes, le mot bidouille me donne le sentiment que nous ne sommes pas légitimes dans nos actions de bibliothécaires.

Mais des spécialistes dans d'autres domaines sont/seront-ils légitimes en tant que bibliothécaire ?

 

Si c'était le cas, ça voudrait dire que le métier de bibliothécaire n'en est pas un. (puisque tout le monde peut le faire)

Or, pour moi, c'est un métier à part entière, avec de réelles compétences que l'on ne trouve pas ailleurs.

Il y a une démarche bibliothécaire, et une démarche polyvalente culturelle spécifique dans ce métier.

Tout le monde ne peut pas le faire. En tout cas, pas instantanément. On ne s'improvise pas bibliothécaire du jour au lendemain.

  Bernard


 

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Le mot bidouille t'a induit en erreur (bidouille, fripouille, magouilles ). Tu as bien des gens qui bidouillent des logiciels mal fichus pour mieux les adapter à leurs besoins, c'est pas forcement des fripouilles...


 


J'utilise d'autres mots aussi qui n'ont pas ce sens détourné : approximation, bricolage, démerde...qui sont plutôt bien vus en général parce qu'ils traduisent un sens de l'adaptation, une capacité d'apprendre vite pour répondre rapidement à un besoin.


 


L'histoire de notre métier tient beaucoup à ces capacités : laissés à nous-mêmes, peu compris, pas soutenus, les bibliothécaires de ces 50 dernières années, ceux qui, rappelons-le au passage, ont effectué la transition vers la démocratisation de la lecture publique, l'accès direct au livre, les premiers qui se sont lancés avec des moyens carrément comiques, vus d'aujourd'hui, dans l'informatisation de leurs fonds, les premiers créateurs d'espaces musique, puis les premiers acquéreurs de CD, les premiers à avoir créé des espaces pour "ados", j'en passe et des meilleures, furent de géniaux bidouilleurs par nécessité, des bricoleurs acharnés, de joyeux démerdards, au sens de débrouillards. Nous leur devons beaucoup. Nous sommes leurs héritiers. Incompétents mais toujours volontaires pour faire avancer les choses. Des anticipateurs. Et dieu sait que le chantier était vaste ! Dieu sait aussi combien ils se sont parfois trompés, fourvoyés, engagés dans des impasses. Forcément.


 


Je suis entré dans la Territoriale 3 ans avant qu'elle n'existe. Je sais pas comment j'ai fait... :D  


 


Mais le temps de ces transitions volontaristes est passé. On n'invente plus dans son garage. Clement Ader a réussi à faire décoller un engin plus lourd que l'air. Merci à lui. Aujourd'hui, pour faire décoller un Airbus, et pour le construire, il faut des compétences, des métiers, pas des bricolos. Même géniaux. Et des années de formation, d'apprentissage. Nouveaux metiers, nouvelles compétences ? Oui, si ce slogan ABF a réellement du sens et implique de dire que désormais nous ne ferons plus avancer les choses qu'en intégrant à la filière des professionnels venus d'autres horizons. Là d'accord. Et ça promet de beaux combats avec les décideurs. Mais si c'est pour faire une fois de plus la promotion du bibliothécaire omnipotent, qui élargirait simplement le champ d'action de son fameux sens de l'adaptation, alors non. On a déja donné. Ce temps là est passé. Temps nécessaire mais révolu.


 


Mais voilà, on continue. C'est devenu génétique chez nous. Comme le dit le camarade Ludothécaire, son métier existe depuis plus de 45 ans. Il s'est perfectionné, s'est doté d'outils, de normes, s'est enrichi d'un savoir-faire et de plus de 40 années d'expériences et de retours, et se bat encore, comme beaucoup, pour faire reconnaître tout cela par les decideurs.  Et voilà que la tribu des bricolos-natives débarque, s'approprie le truc, une fois de plus, s'imaginant en posséder rapidement les concepts fondamentaux, et va s'en faire un joujou de plus "au service de l'animation". Vite fait bien fait. Et les BDP plussoient en fournissant les jouets (chez nous c'est le cas). Et comme ça, m'sieur le Maire, vous aurez bien vite une ludothèque pas chère, gérée par les touche-à-tout du secteur jeunesse, pas besoin d'embauche, on va se démerder en famille, comme d'hab.


 


Eh bien je dis simplement : y en a marre ! C'est mon droit, non ? Et c'est avec ces méthodes et ces raisonnements verbeux et tarabiscotés sur les compétences, les synergies, les partenariats, que la tribu des pieds plats compte augmenter son professionnalisme et son image ? C'est en s'accaparant les métiers des autres qu'elle compte se faire reconnaître un peu plus ? Enfin quoi, ça fait des décennies qu'on se bat pour avoir une reconnaissance professionnelle, et tout ce qu'on a trouvé c'est d'élargir éternellement notre champ d'action, jusqu'à intégrer quasiment tout, jusqu'à prétendre que notre expertise de bibliothécaire nous permettrait de tout ingérer ? On a inversé la démarche. Avec ça on aura la reconnaissance d'une bonne à tout faire. Et on fera rien de propre. Et merci au passage pour la dévalorisation des métiers des collègues.


 


Tu dis deux choses formidables Bernard : 


1) Le champ culturel est vaste, on est des généralistes.


2) pour moi, c'est un métier à part entière, avec de réelles compétences que l'on ne trouve pas ailleurs.


 


Mets les ensemble. Tu verras que ça marche très bien. Le champ culturel est devenu trop vaste, même pour des généralistes, ce qui nous oblige si on veut le capter tout en restant un métier à part entière, à faire appel à d'autres personnes. Tiens, une bonne métaphore : Mon médecin généraliste est excellent, mais il n'arrête pas de m'envoyer vers des spécialistes. Pourquoi ? Parce qu'il n'y connait rien ? Non, simplement, en tant que généraliste, il a compris ses limites.


 


Et tu dis aussi une connerie : Mais des spécialistes dans d'autres domaines sont/seront-ils légitimes en tant que bibliothécaire ?


Mais enfin, ou as-tu vu qu'on leur demanderait de devenir des "bibliothécaires légitimes". On leur demandera au contraire de rester ce qu'ils sont, et de nous apporter ce pourquoi on les aura embauchés. C'est ça une équipe moderne dans une mediathèque moderne au champ culturel élargi. Il est là le combat de l'avenir.


 


T'as vu le nombre de spécialistes qu'il peut y avoir dans un bloc opératoire ? Non, je sais, tu dormais... :tongue: . Eh ben ils sont tous nécessaires. Si tu préfères  qu'il n'y ait que des infirmières bricoleuses, volontaires, à l'esprit ouvert, prêtes à devenir expertes si on leur en donne l'occasion, libre à toi...Et même à la morgue, après, c'est pas un boucher compétent en viande 5 ans d'études qui t'ouvrira, c'est un légiste compétent en viande aussi, mais 11 ans d'études. Tu vois pas la différence ? Parce que la viande ça reste de la viande, comme une bibliothèque ça reste une bibliothèque ? C'est ça ?


 


Alors on ne sera pas d'accord.


 


Bon dimanche Bernard,


 


je vais démonter mon ordinateur pour voir comment c'est fait dedans, j'ai envie de monter un atelier "sachez reparer votre ordinateur" à la bibliothèque. Normalement, avec mon expertise en bib, ça doit le faire...Pis si je merde, j'irai voir mon voisin, il est garagiste et il m'a très bien répare ma tondeuse une fois. A deux, plus mon expertise, ça doit le faire  :) 


 


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Bibliothécaire après un atelier cuisinez à  la bib


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La feuille de route sur l'égalité républicaine et l'intégration, présentée par le gouvernement le 11 février 2014, doit fortement engager le secteur public : accès aux concours, apprentissage, stages, formation des agents, etc. Revue de détails des principales dispositions.


 


http://www.lagazettedescommunes.com/223184/fonction-publique-un-grand-chantier-souvre-pour-ameliorer-lacces-de-tous/


 


Au programme, on notera au passage : 


  • Développer les méthodes de recrutement non discriminatoires (recrutement par simulation, recrutement sans CV)
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Le mot bidouille t'a induit en erreur (bidouille, fripouille, magouilles ). Tu as bien des gens qui bidouillent des logiciels mal fichus pour mieux les adapter à leurs besoins, c'est pas forcement des fripouilles...


 


Demande ça à la Hadopi !  :wink:


Et, comme tu dis plus haut, tout dépend du niveau du curseur.


 


Mais c'est vrai le mot bidouille m'a enduit d'erreur. L'enduction entraîne toujours une certaine teinte de la réponse.


 


Eh bien je dis simplement : y en a marre ! C'est mon droit, non ?


 


Bien sûr que tu as ce droit. Et je ne peux pas te dire le contraire. Nouveaux venus = nouvelle vision de la bibliothèque + nouveaux apports. Sauf que, je ne suis pas sûr que des spécialistes dans certains domaines aient vraiment envie de travailler en bibliothèque, hein ? (Sinon, tu aurais déjà des positionnements et des candidatures spontanées en ce sens)


 


Quand tu travailles en bibliothèque, il faut être généraliste plus que spécialiste, parce que le champ est vaste et que se spécialiser dans une branche, c'est se fermer les autres. Est-ce qu'un discothécaire peut redevenir simple bibliothécaire ? Est-ce qu'un ludothécaire peut devenir discothécaire, et encore on n'a pas de vidéothécaire (de vrais spécialistes du cinéma et de la vidéo).


 


J'aime bien ton parallèle avec les chirurgiens et les médecins légistes, et la diversité des gens qui sont là pour une opération.


Chirurgien, anesthésiste, interne qui fait le boulot son l'oeil de son patron ou qui le relaie pour terminer... et n'oublie pas les infirmières... Infirmières généralistes. Infirmières qui font tout le petit boulot, qui se tapent toute l'intendance, qui animent les fêtes de Noël et autres activités pour les enfants malades.


Mettre un chirurgien à ce poste, c'est beaucoup trop cher. Le chirurgien n'intervient que pour les cas extrêmes de chirurgie.


Pour les petits bobos, les soins, ce sont les infirmières ou aide-soignante qui interviennent.


 


Le chirurgien, c'est un hyper-spécialiste, l'anesthésiste aussi. Mais ce ne sont pas eux qui font tourner la boutique hôpital ou clinique au jour le jour. Leur activité hyperspécialisée est marginale par rapport au temps que tu passes à l'hôpital.


 


Tu as là tout le problème du spécialiste, il ne peut pas intervenir en permanence, sauf si le nombre de clients est très important.


 


Peut-être qu'en interco, ce serait opportun d'avoir un ludothécaire spécialisé dans telle ou telle branche de jeu, ou des discothécaires de référence pour les grands domaines, comme on pourrait/devrait avoir des bibliothécaires de référence dans les domaines littéraires. Sauf que, tu le comprends bien, il y faudrait une gestion nationale pour que ce soit rentable. Des chirurgiens spécialisés dans un domaine, tu en as un ou deux grand maximum par hôpital/clinique.


 


Et là, puisque nous sommes dans le fil "Lauréats reçus-collés", je ne te dis pas l'angoisse d'un candidat reçu sur un poste de ludothécaire... lorsque tous les postes sont déjà occupés. Nouveau revers pour un poste de spécialiste. Plus tu es spécialisé, plus tes chances de trouver un poste sont réduites. Combien de postes de B, et combien de postes de A ?


 


Oui, d'accord avec toi, il faudrait des spécialistes, des personnes de référence. Il faudrait aussi construire des bases de données de référence (ce qui est à notre portée, mais il faut qu'on s'y mette et qu'on trouve un endroit où monter ces pyramides) afin de montrer ce que les bibliothécaires savent faire. Et ils savent en faire des choses.


 


Et je vais te préciser ce que je pensais en écrivant : "(Et tu dis aussi une connerie :)Mais des spécialistes dans d'autres domaines sont/seront-ils légitimes en tant que bibliothécaire ?"


 


Rappelle-toi que dans le train des bibliothèques, le nombre de places est limité


Si on embauche un non bibliothécaire, c'est un bibliothécaire qui reste à quai.


 


Alors là, se pause bien la question de la légitimité en bibliothèque d'un non bibliothécaire.


Surtout lorsqu'il est possible de l'embaucher, ce non bibliothécaire, sur une action ponctuelle.


Tu es sûr d'avoir besoin d'un maçon en permanence en bibliothèque (ou même en services publics), d'un chirurgien tous les jours ?


Tu veux du plus "bibliothèque". Tu as besoin d'un spécialiste de la psychologie enfantine, ou un spécialiste gériatrique dans ta bibliothèque ? Tous les jours ?


 


C'est comme un programmeur. Une fois que le programme tourne (et qu'il tourne bien), tu n'as plus besoin de lui.


Ou alors il va devenir un poids mort.


Idem pour ton médecin légiste, sans cadavre à analyser, il est inutile. (Joli pieds de femme, au passage)


 


Sauf s'il est curieux, sauf s'il est prêt à sortir de sa spécialisation pour s'intéresser au travail des autres.


En clair, sauf s'il a un esprit bibliothécaire, sauf s'il a un esprit touche-à-tout, et je te l'accorde, un esprit bidouilleur.


 


Même si la bidouille, comme tu l'expliques, ça n'amène pas le top du top, ni de la haute qualité.


Est-ce que le public attend de la haute qualité ?


 


La réponse à cette question contient aussi celle à la présence de spécialiste à demeure. :wink:


 


 


Bon dimanche à toi aussi.


  Bernard (qui se demande si tu as dormi cette nuit)

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Bon, toi quand on t'offre des images et des métaphores sur un plateau, tu les uses jusqu'à la corde. Jusqu'à la caricature totale. Evidemment que je n'ai pas besoin d'un pedopsychiatre en bibliothèque...Pas plus que d'un animateur cuisine, qui prendra place tout simplement dans les intervenants ponctuels extérieurs ou dans les partenariats. Et tout cela émargera sur le budget animation de la structure.


 


Prenons une médiathèque (pas la tienne, ni une "bibliothèque") moyenne ayant intégré tous les élargissements du champ culturel de notre époque. De préférence un projet de création, c'est mieux. Bon, il me faut disons 10 personnes. Le bibliothécaire "généraliste", qui est aussi le chef de service et qui porte donc la vision globale du service. C'est lui qui va définir et argumenter auprès des élus le "projet de service". C'est aussi en cela qu'il est généraliste. Son expertise en littérature en l’occurrence ne sert à rien dans ce cas precis.. Il lui faut comme responsables de secteurs : un discothécaire, un ludothécaire, un vidéothécaire, un responsable multimedia type EPN, un responsable presse, un bibliothécaire jeunesse, et disons 3 ou 4 agents polyvalents qui se répartiront dans ces différents secteurs en fonction des besoins.Dans certaines bibs, la partie animation (au sens spectacles, venue d'intervenants exterieurs etc..) est plus poussée que dans d'autres et peut necessiter un cadre. Chacun de ces responsables de secteur nouera des partenariats en fonction de son secteur (avec l'école de musique, etc...). Idem si nous faisons beaucoup de "hors les murs" ou beaucoup d'interventions en milieu exterieur. Bref, les cas de figure sont très nombreux et très divers. Selon la ville et les intervenants deja actifs ou absents sur la ville. C'est tout ça qui définira le projet de service.


 


Ces métiers n'existent pas en tant que tels dans le répertoire des métiers de la fonction publique. On cherchera donc des personnes ayant des compétences, une expérience, des formations dans ces domaines. Et ces 10 personnes ne coûteront pas plus cher que 10 généralistes, tout simplement parce qu'ils seront recrutés sur la base du grade d'assistant, ou l'équivalent dans leur filière d'origine (cas de la filière animation par exemple). Nous sommes dans la FP, Bernard, pas dans le privé.


 


Actuellement on recrute 10 generalistes sur la base de critères assez flous, et notamment en respectant un équilibre entre les grades  (il me faut 1 A+, 1 A, 3 B encadrants, 4 C agents d'éxecution etc..) et sur la base de la sainte polyvalence et de la formation sur le tas.. Et on leur dit : voila, le projet de service comporte la création de tous ces secteurs.Et on demande à un généraliste, par exemple en entretien de recrutement ou sur annonce : êtes vous intéressé par la direction de la discothèque, ou de la ludothèque etc...tout dépend du nombre de secteurs que nous définirons.  Et tout le monde dit oui, oui. Parce que les temps sont durs. Seulement les temps sont durs pour tout le monde, y compris dans le monde des EPN, des ludothèque etc.


 


Donc, en création de structure (situation ideale), rien ne nous empêche de pousser le curseur un peu plus haut au moment du recrutement. Et nous pourrons avoir de bonnes surprises. Les "parcours atypiques" de certains candidats à l'oral d'assistant le prouvent assez. Il y a des gisements de compétences. Il faut savoir forer profond, c'est tout. Et persuader les élus que la plus-value future du service se joue aussi et surtout à ce moment là. J'ai recruté un animateur multimédia de cette façon, je sais que c'est possible.


 


Je préfère recruter d'emblée un "spécialiste" plutôt que des généralistes qu'il faudra ensuite "spécialiser"...sur le tas. C'est tout. C'est simple. Et on ne le fait pas. (je mets spécialiste entre guillemets parce qu'il ne s'agit pas d'un recrutement dans le privé, mais d'une recherche de compétences, liées ou non à un diplôme etc...et ça t'évitera de jouer sur les mots). Et la synergie à mettre en place entre tous ces gens se fera sous la houlette du "généraliste", porteur du projet. Et ça, ça fait une équipe qualifiée. Dans un cadre interco, certains postes pourront évidemment être partagés, tout dépend là encore de la complementarité entre les projets d'établissements, leur taille etc...)


 


 Est-ce qu'un discothécaire peut redevenir simple bibliothécaire, demandes-tu (j'aime le "simple" bibliothécaire)


Non, répondrais-je, connaissant mon Majour par cœur, pas dans ce cadre de constitution d'équipe. Et on ne lui demandera pas. Surtout si c'est un bon discothécaire. On va pas gâcher la marchandise non plus ! Par contre le discothécaire en question élargira aussi son expertise musicale aux autres supports (livres revus), apprendra à passer un marché public musique, verra avec son collègue videothécaire s'il n'est pas intéressant de regrouper le son et l'image en un secteur unique etc...Il deviendra un "generaliste musique" si on veut. En synergie avec ses collègues. Idem entre le ludothécaire et la bibliothécaire jeunesse etc... Bref, cette équipe évoluera en même temps que la structure et la demande publique, et en respectant l'expertise de chacun.


 


Dans le modèle actuel, oui, n'importe qui peut tout faire, donc tout le monde peut remplacer tout le monde. Rien de plus dévalorisant pour quelqu'un de voir son expertise niée d'un coup : au fait t'en a pas marre de faire "discothèque", on a besoin de quelqu'un en ludothèque, tu verras c'est pas compliqué, on va t'expliquer....


 


Enfin, tout ça c'est dans l'idéal bien sur. Et je referme le livre de contes de fées.... :)


 


PS. à la question, Est-ce que le public attend de la haute qualité ?, je ne répondrais même pas tellement cela est choquant quand on parle de service public. Et je te renvoie à tes propres propos sur l'informatique public en bibliothèque, dans je ne sais plus quelle rubrique.


(Ah ben oui, faut pas trop me chatouiller non plus)


Modifié par Ferris
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Invité X'Cera

Bon ben j'ai cru avoir posté une réponse ce matin mais non, j'ai dû oublier de cliquer sur "ajouter" (ça m'apprendra à répondre avant d'avoir fini mon café)
 
Donc on prend les mêmes et on recommence :
 
Ce qui me dérange un peu c'est que j'ai l'impression à lire les commentaires que soit on est compétent dans un domaine soit on ne l'est pas du tout.
Or, pour moi (et ça n'engage que moi ^^), il existe des degrés de compétence, et ce qu'on attend d'un bibliothécaire c'est un certain degré de compétences dans plusieurs domaines, pas forcément une expertise, et c'est là que la fonction de bib "généraliste" prend tout son sens... Comme le médecin   :wink:
 
Un exemple : j'ai déjà bidouillé mon ordi, je l'ai démonté, remonté, j'ai trifouillé le BIOS et plein de petites conneries du genre. Je n'ai clairement pas le niveau d'une personne exerçant dans le domaine informatique, mais, au dire des "experts" que je connais, je suis plus compétente que l'utilisateur lambda d'un ordinateur.
On est bien d'accord que ça ne me rend pas apte à travailler en DSI, mais ça me permet de répondre à la demande de l'usager qui vient dans ma bib chercher pourquoi son ordi "marche plus" et qui trouve comme réponse dans des revues ou sur des forums "downclocker la carte graphique si elle a été overclockée" ou "vérifier dans le BIOS que le contrôle CPU fan n'est pas désactivé" et qui me demande ce que diable peut bien vouloir dire "downmachin la carte trucmuche". Ma compétence s'arrête là, mais je suis capable également de dire à mon usager perdu devant le "contrôle chaispasquoi" que je ne sais pas ou que je ne peux pas lui apporter l'aide qu'il trouverait auprès de tel ou tel expert.
 
Et ça c'est une vraie compétence de bibliothécaire : aider à la recherche, même (et surtout) si on n'a pas la réponse!
De la même façon, mon expertise en bibliothèque ne me permet pas de faire une analyse politique de l'actualité, mais elle me permet de déterminer si le site relayant l'actualité et l'analyse est sérieux et objectif ou pas.
 
Autre exemple, je peux imaginer les services à proposer d'un point de vue numérique en bib (et même définir les configurations a minima, parce que je connais les limites d'un type de processeur par exemple), je peux envisager les difficultés que pourraient rencontrer les collègues et les usagers, je pourrai établir des propositions de médiation de ces contenus, mais je n'ai pas la compétence pour les mettre en place. Par contre, je pourrai travailler avec un service informatique et mettre en place une administration conjointe, lui pour ce qui relève des programmes et applications et moi pour ce qui relève du contenu.

Pourtant, clairement je n'ai pas vocation à remplacer un service informatique ni un service de documentation numérique pro...

 

Mince Ferris on ne peut pas te chatouiller ? T'es pas joueur  :tongue: 

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Mais on peut me chatouiller, la preuve  :wink:


 


Je crois qu'on est aussi embarqué dans genre de débat sur un jeu sur les mots. Generaliste, expertise etc...sont des mots qui induisent en erreur. De même que spécialiste, médiateur, compétences et bien d'autres. La médiation n'est pas une compétence spécifiquement bibliothéconomique. On la retrouve même essentiellement dans l'enseignement. Je dirai que c'est une capacité, d'ordre pedagogique, que tout le monde n'a pas.


 


Prenons l'exemple d'une personne réellement spécialisée dans les jeux vidéo, je dirais d'abord pratiquante  titre personnel et possédée par une veritable envie de partage. Experte, si on veut. Bon, excellent profil à priori si on veut créer un espace de jeux en ligne ou sur consoles en bibliothèque. Si elle possède un "plus" sur le plan purement technique, ce sera encore mieux (avec les limites que tu signales :par exemple tu peux choisir un bon produit informatique, ce que je ne saurais pas faire, mais pour la maintenance tu auras besoin de quelqu'un d'autre). Et c'est là que va intervenir la limite : il se trouve que le secteur ainsi créé et géré, aura pour public cible essentiellement des ados. Au sens large (13-18). Or si, pour des raisons inconnues, la personne en question ne supporte pas les ados ou ne sait pas les prendre, toute son expertise perdra son sens.


 


C'est ce que je disais en matière de plus-value et en citant Deligny. En bibliothèque on doit connaitre ses publics avant ce qu'on souhaite leur apporter. Sinon on ne pourra pas apporter ce contenu. La médiation ne marchera pas.


 


Devant la question des compétences, on confond trop souvent le bagage technique et la mediation de ce bagage. Et on se trompe d'objectif. Ainsi, en tant que chef de service, je peux me dire : bon, cette personne connait bien ses contenus, mais techniquement elle n'ira pas très loin. Je préfère donc confier ça à mon animateur multimedia, qui va plus loin sur le plan technique. Mais du coup je perds une partie de l'expertise "contenu" de ma spécialiste des jeux. D'autres diront : jeux video, ça veut dire secteur jeunesse, c'est une extension du secteur jeunesse, comme mon secteur littérature ados, donc je prends. Sauf que là, en matière de compétence on perd l'essentiel, notamment la passion de jeu video et la pratique personnelle..


 


Eh bien, il se trouve que dans notre façon de faire actuelle, assez "statutaire", c'est la responsable du secteur jeunesse qui portera ce projet. Il y a toutes les chances pour que ça se passe comme ça. Il se peut qu'elle apprenne a bien choisir ses jeux, il se peut qu'elle fasse passer ça auprès du public cible...ou tout le contraire. 


 


Et c'est pareil pour beaucoup de secteurs ou d'activité. Les capacités d'une personne à "porter un projet' global, sont à déterminer au plus juste, en choisissant ce qui est prioritaire. Si certains aspects peuvent donner lieu à un partenariat avec un responsable d'un autre secteur, ce n'est pas forcement un problème. Et c'est pour cela, comme je le disais, que j'apporte beaucoup d'intérêt aux candidats aux parcours dits "atypiques", aux compétences inhabituelles , aux passions personnelles, aux pratiques, aux formations hors "bib".


 


Nous avons assez joué sur la carte du bibliothecaire polyvalent parce que potentiellement "mediateur" de tout. La technicité grandissante, la spécificité des nouveaux contenus, la diversité des demandes et des publics-cible propre à chaque demande, tout cela doit nous amener à mettre en avant d'autres critères de recrutement.


 


Idem pour les discothecaires. Les premières discotheques se contentaient de proposer le disque comme le livre. Autre support, autre classification. Aujourd'hui il faut animer le lieu discotheque, être capable d'y monter un projet numerique, de creer une sitothèque musicale etc...Le bibliothecaire qui change simplement de secteur pour devenir discothécaire, ce n'est plus la bonne solution, en tous  cas cela ne suffira plus. La plus-value qu'on doit apporter (surtout dans ce secteur un peu sinistré) risque de ne pas exister. Le bibliothécaire pourra "sur le tas" devenir un bon technicien, capable d'offrir un panel pluraliste et cohérent de genres musicaux, apprendre la PCDM4 etc...tout simplement parce que les outils pour cela existent, les sites, les revues, l'ACIM etc. Mais les discothèques ont aujourd'hui besoin d'autre chose pour assurer leur durabilité et leur légitimité. 


 


Et c'est ce "plus" que nous devons traquer quand on recrute. La PCDM4, n'importe quel crétin est capable de l'apprendre ou de s'y reporter quand il catalogue. Et la-dessus Bernard a raison : la connaissance de la Dewey ne fait pas le bibliothécaire. (surtout à l'époque où on importe les notices).


 


Si je me refère aux profils de certains candidats à l'oral d'assistant, pour ceux qui en ont parlé, je sais vers lesquels j'aurais tendance à me rapprocher pour un recrutement "spécialisé". Et quels questionnements j'aurais à leur sujet. Sortons des parcours balisés (DUT + concours), du statut, de la "filière culturelle" etc...Les bibliothèques élargissent leurs horizons. Sachons élargir les horizons du recrutement.


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Invité X'Cera

*va de ce pas chercher de bonnes grosses plumes pour les chatouilles*


 


En fait tu mets l'accent sur un point fondamental de notre métier : les publics.


Deux écoles s'opposent : ceux qui pensent que notre métier est avant porté sur les collections, et ceux qui pensent qu'il est avant tourné vers le public.


 


Pour ma part, les collections n'ont pas de sens si elles ne sont pas établies/proposées/conservées pour le public, ou plutôt les publics.


 


Pourtant, au recrutement, on va mettre complètement l'accent sur les connaissances "scientifiques" et pas du tout sur les compétences humaines, relationnelles.  Et surtout, on va choisir comme tu l'as bien souligné des gens en fonction de leur grade plutôt qu'en fonction de leurs compétences propres. Perso j'ai été recrutée sur un poste de responsable des périodiques alors que mon truc c'est plutôt le public jeunesse et le numérique. 


(oui j'ai accepté le poste mais faut bien sauver son concours mon bon monsieur, surtout après plus d'un an, au moins un millier de candidatures spontanées ou non et seulement deux entretiens).


 


Il faudrait avant tout savoir recruter en fonction des compétences et non d'un cadre d'emploi ultra général.


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T'as tout compris Chatouille (je vais t'appeler comme ça maintenant, c'est mignon, non ?)


 


Ma responsable jeunesse se destinait au multimédia. Mes responsables discothèque successifs ne visaient rien de précis et se sont retrouvés en discothèque par nécessité plus que par goût. Et ainsi de suite. Les bibliothèques sont pleines de gens qui avaient d'autres envies que les secteurs dont elles s'occupent.


 


La faute en est effectivement aux methodes de recrutement, et particulièrement à cet amalgame entre le pack grades/statut/filière et le pack compétences/experiences/envies de faire.


 


Du coup on se prive de certains talents, de certaines capacités, on peut eventuellement "flinguer" des secteurs en y mettant des gens non motivés. Et passer d'un secteur à un autre n'est pas facile. Parce que, même si tu pars ailleurs, ton CV te suit comme un boulet. Tiens, ma bib jeunesse, plus de 10 ans en secteur jeunesse, si elle part ailleurs pour faire du multimedia, les recruteurs vont voir que sur son CV c'est marqué 10 ans en secteur jeunesse. Et c'est fichu. Pourtant elle reste compétente en multimedia, s' y interesse, se perfectionne la-dedans. Mais ça tout le monde s'en fout. Statutairement elle est "jeunesse" à vie. C'est ça la FPT.


 


Et puis il y a des secteurs qui sont minimisés : je n'ai jamais vu de de responsable du secteur presse qui ne fasse que ça. C'est un sous-secteur, dévalorisé. On considère que tout le monde peut bulletiner et basta. Pour le dépouillement, le désherbage, c'est le responsable du secteur documentaire qui verra. Etc...


 


Ce qu'on a oublié, comme tu dis, c'est les publics : toutes les stats depuis 10 ans (le fameux "écroulement du lectorat") montrent une augmentation de la demande sur les périodiques. Et la numérisation, les accès en ligne ont encore fait évoluer ce secteur. Mais il faudra du temps pour qu'on en tienne compte dans les recrutements. Et dans les projet d'établissement. Et dans les budgets. Baisse budgétaire ? Un réflexe : on va d'abord supprimer quelques abonnements (c'est du vécu récent).


 


Accroche-toi au numérique, parce que tu peux le valoriser dans quasiment tous les secteurs. Et tu peux mettre le paquet la-dessus par des stages etc...pour bien montrer tes envies/compétences, et amener un "plus" numerique si ton projet d'établissement évolue un jour. D'autant plus que comme cadre A, tu es "force de proposition" comme on dit. Donc tu peux influer sur l'évolution d'un projet d'établissement. Lier ça à la jeunesse, c'est pas forcément une bonne idée, ça limite tes compétences numeriques à une tranche d'âge (du point de vue des recruteurs). Le problème c'est aussi de ne pas passer trop de temps dans un secteur figé.


 


Toujours pareil : mobilité. Je dirai que si dans les 4 ou 5 années qui suivent ta titularisation et prise de poste dans un secteur, tu n'as pas sauté sur une occasion extérieure en rapport avec tes envies/compétences (encore fraîches, c'est important), tu risques fort d'avoir une étiquette "periodiques" qui va te  coller au cul à vie comme un vieux sparadrap dont on n'arrive pas à se défaire.


 


Salut Chatouille !


Modifié par Ferris
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Un exemple évident et simplissime de l'extraordinaire force d'inertie de la FP, c'est le fait de raconter des histoires.


 


Si dans une équipe donnée, pour des raisons de compétences et de parcours personnel quelqu'un possède ce don, rare croyez-moi , de raconter avec talent une histoire à des enfants, mais n'appartient pas au secteur jeunesse, on lui déniera à priori toute légitimité de le faire. Et c'est quelqu'un du secteur jeunesse qui s'y collera, même s'il a des capacités limitées dans ce domaine.


 


Et c'est uniquement une question d'équipe et de fiche de poste : les élus n'y sont pour rien, il n'y a pas de master en racontage d'histoire, ce n'est pas une compétence reconnue (même avec un Bafa...) Simplement c'est nous qui répercutons mécaniquement dans notre fonctionnement quotidien les shémas qu'on retrouve dans les profils, les oraux, les aspects statutaires etc...: Je suis responsable du secteur jeunesse, donc...


 


Et c'est de "donc" qui est illégitime et qui nous empêche d'utiliser intelligemment les compétences qui nous sont données. 


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@Ferris


Bon, toi quand on t'offre des images et des métaphores sur un plateau, tu les uses jusqu'à la corde. Jusqu'à la caricature totale. 


 


Oui, je suis un useur de cordes. J'exprime le jus des mots jusqu'au bout, pour savoir ce qu'ils ont dans le ventre.


Je suis Jock mot éventreur. :angel:


 


 


Maintenant, avec ton rêve, je comprends mieux ce que tu entends par "spécialistes".


Discothécaire, vidéothécaire, ludothécaire, moi, j'y vois plus des spécialités qui peuvent s'acquérir dans le temps.


 


Est-ce qu'on peut redevenir simple bibliothécaire (simple = prêt à réapprendre quelque chose, prêt à être formé dans une spécialité) quand on s'est orienté dans une autre spécialité. Oui, mais c'est long. (sauf passion qui donne des ailes)


 


Et d'après ce que tu dis dans tes réponses, ce sera en plus très difficile, puisque la FP te cloisonne dans des petites cases.


 


Si tu ne manifestes pas sur ton CV toutes tes connaissances et expériences, tout ce que tu peux apprendre (ou tout ce que tu as appris) par envie et par passion, tu ne pourras pas échapper au crible des petites cases.


 


Lauréats sans expérience : mettez vos connaissances/passions culturelles en relief.


 


Comprenez que vous n'êtes pas sans expériences.  :wink:


 


 


"Est-ce que le public attend de la haute qualité ?", je ne répondrais même pas tellement cela est choquant quand on parle de service public.


 


Oui, c'est vrai que ça paraît choquant si je parlais de manière générale. Mais je parlais du niveau d'un chirurgien.


Est-il besoin d'un spécialiste à chaque demande des usagers ?


 


C'est un peu le noeud de ce que tu sous-entends plus haut. Nos animations ne sont pas au top du top, nos actions non plus, parce que nous sommes trop généralistes. Tu demandes de la haute qualité à tous les instants et partout.


Dans ta bibliothèque idéale, c'est possible.


 


Sauf que même là tu as un léger revers à ce rêve utopique. Que se passe-t-il si un des ludo/vidéo/disco-técaire ou ton animateur multimédia ou bib jeunesse est absent ? 


Tu as un pan du service qui s'écroule, et personne pour reprendre la main. 


En phase de recrutement, je te l'accorde : c'est le top ! 


Mais en phase d'exploitation, tu t'aperçois de la faille.


 


Le côté interchangeable, généraliste, il a aussi ses avantages.


C'est certain, c'est au prix de la haute qualité tout le temps.


 


Si on veut de la haute qualité, il y faut du temps (et des intervenants extérieurs, de vrais spécialistes dans les domaines considérés). Bref, du temps et des connaissances.


Et, comme tu l'as précisé plus haut, une capacité à transmettre ses connaissances, à animer les fonds, à les faire vivre.


Sans être trop élitiste (de trop haute qualité :wink:) par rapport à son public.


 


La gamme culturelle est large, et la gamme du public aussi.


 


 


Pas facile la tâche du bibliothécaire est... yoda-master.gif


Et toujours humble il est devant l'étendu de ses manques.


C'est aussi pourquoi je suis un "simple" bibliothécaire.


  Bernard


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Mon post s'adresse à tous les postulants pour que, dès le recrutement, ils sachent faire valoir des compétences qui, à priori, ne sont pas recensées comme telles au "tableau des compétences" requises dans la FPT. C'est une première phase, et le professionnel-recruteur qui est présent peut y être sensible. La deuxième phase se joue au niveau interne de l'équipe, niveau management (dieu que ce mot m'exaspère...), au moment de la distribution des tâches. Et là le combat peut être rude car beaucoup de collègues s'accrochent à leurs prérogatives de façon bien plus forte qu'on ne l'imagine.


On a tapé sur les jurys, les concours, les statuts de la FPT, les élus, les cadre en general. C'était facile, très facile. On a beaucoup moins tapé sur les "collègues". C'est un tort. Ne soyons pas hypocrites. La plupart du temps c'est l’équipe, sans pression extérieure, qui refusera de faire une place à un nouveau venu, ou de lui donner la possibilité d'exprimer ses compétences.


Eh oui, c'est peut-être la bibliothèque idéale. Celle où l'on considère que les publics ont le droit à ce qu'il y a de mieux. Et puis sans idéal....


Et dans cette bibliothèque, la polyvalence atteint forcement un niveau limite. Ou elle tombe dans l'immobilisme. Car le temps qu'on passerait à se transmettre les uns aux autres des savoirs et des compétences élevées, deviendrait supérieur au temps accordé au service public. C'est le mammouth d'Allègre (l'education nationale consacre plus de temps et d'argent à faire fonctionner sa machine interne qu'a produire du service public), ou l'image de cette centrale énergétique qui consommerait pour son propre fonctionnement plus de la moitié de l'énergie qu'elle  produit pour l'extérieur. L'élargissement de notre champ d'action rend la polyvalence réduite à quelques tâches fondamentales, toutes en relation avec l'accueil du public et tâches jointes. Au delà, on remplace, on improvise, on bricole...


 


Cite moi une seule bibliothèque où l'absence momentanée d'un collègue a fait s'écrouler le service. Aucune, c'est impossible. Sans polyvalence (= je remplace à niveau égal un collègue spécialisé), on peut toujours rendre l'essentiel du service, mais à qualité moindre.


 


Mais c'est accidentel. Même dans la bib idéale il y a des accidents...


 


Seul dans ta bib avec tes bénévoles, tu as forcement une conception de la polyvalence différente. Dans une bib moyenne ou grande (sans tomber dans l'usine car il y en a), il est déja rare qu'une seule personne s'occupe d'un secteur, ce qui change la donne dès le départ.


 


Mon rêve n'est ni un rêve ni une utopie, c'est l'avenir logique des bibliothèques, tout simplement. Et c'est à tous les nouveaux venus de donner une réalité à cet avenir, dès le recrutement. Cela ne viendra pas d'ailleurs.


Modifié par Ferris
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http://www.alf-ludotheques.org/association/formation-journees.php


 


Vous pouvez demander à bénéficier d'un stage ALF, dont des stages ESAR,  dans le cadre du plan de formation de votre collectivité (120 euros la journée), qui peut adhérer à l'association (68 euros). Sur le site un certain nombre d'offres d'emploi. On notera que toutes font référence à des diplomes et formations (dont le BPJEPS Animation culturelle) de la filière animation.


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Que d'échanges passionnants en quelques jours ! J'avoue avoir eu du mal à retrouver le fil du début et pensait en arrivant comme une fleur que des messages étaient tombés aux oubliettes quelque part...


 


Mais finalement, le début c’est au milieu page 2 de cela : http://www.agorabib.fr/index.php/topic/98-jeux-en-biblioth%C3%A8que-quel-choix/#entry452


c’est cela ?


 


Je viens casser complètement le sujet en me demandant si je poste encore au bon endroit (c'est beau pour une archiviste de pas savoir où mettre ses trucs tiens...), mais il y a les 12 et 13 juin le salon de l'emploi public Porte de Versailles :


http://sep.salons.groupemoniteur.fr/


 


Je ne l'ai pas vu annoncé ailleurs sur le forum, et j'avoue que la photo de la page d'acceuil me donne moyen envie je sais pas pourquoi (ah marketing, marketing...chhut... l'onglet "Espace coaching" avec distribution de coupons... au secours?...), mais il y a quelques villes et exposants peut être intéressants, juste pour voir, pour faire du contact, tout ça ! On peut s'inscrire gratuitement (et venir avec une armada de CV, ça se fait? Juste trois petites papotes et puis s'en vont?)


Modifié par Lomena
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P.S : Sidonie, as-tu finalement postulé à l'offre que l'on t'a envoyée par courrier?


        Calire, as-tu des nouvelles de l'offre de tes rêves?


 


        Ferris, merci pour le lien sur les livres anciens [j'ai déjà vu des rongeurs et bébêtes en tous genres, mais jamais leurs crottes... devaient avoir séché et s'être désintégrées en poussière à force ... le must : ouvrir un carton neuf, monté par mes soins la veille (avoir mis dedans des documents pas sales), et en voir surgir en courant un cafard. J'ai beau pas être farouche spécialement, hiiiiiiiiiiiiiiiiiiii]


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Merci Lomena d’être revenue. Oserai-je le dire , tu me manquais. J'espère que Sidonie et X'Cera sont aussi encore dans les parages. Nous dérivâmes certes un peu des sujets initiaux comme tu peux le voir. mais tu remets derechef la marmite au milieu de la table. :)


Si tu déplaces le 155 et le 156, j'en fais autant pour le 157, et nous aurons fait l'essentiel.


Modifié par Ferris
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coucou Loumena


 


De mon côté, rien de nouveau depuis mon dernier post du 16 mai... Je suis allée visiter la ville où "mon" poste se situe... j'en suis encore plus motivée !


Je me sens déconnectée du monde des bibliothèques, j'ai déjà tout oublié, les débats sur les compétences ou la légitimité m'inquiètent, de même que les témoignages (qu'ils soient enthousiastes ou catastrophés)...


Il semblerait que je vais être reçue en entretien, ça serait mon premier avec la FPT, mais je m'accroche à mon étoile.


Vu mon moral, c'est tout ce que je fais....


 


Ouais, je vois déjà d'ici vos gros yeux... mais c'est ainsi


Et question bibliothèque... je ne suis qu'une bidouilleuse sans expériences et pour ce qui est les publics, les livres jeunesse, l'animation, le conseil, je suis une bidouilleuse vaguement expérimentée (idem pour mes passions non professionnelles  qui pourraient peut être un jour servir).... Mais par contre, j'ai le feu : une grosse envie de partager l'immense et délicieux gâteau de la connaissance, ainsi que le non moins excellent miel de la culture. La bidouille est partout, la bidouille est humaine


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Mais par contre, j'ai le feu : une grosse envie de partager l'immense et délicieux gâteau de la connaissance, ainsi que le non moins excellent miel de la culture. La bidouille est partout, la bidouille est humaine

 

Et puis, comme tout le monde tu veux gagner ta vie, ta croûte, ton indépendance financière. Et pourquoi pas dans la fonction publique. Ça c'est humain et partagé par tous. Un peu moins de grands mots et de poésie. Les couloirs de Pôle emploi sont remplis de gens motivés, qui ont le feu et tout le reste. Depuis la Crise, c'est à dire depuis toujours pour les "crise-native", les priorités ont changé: survivre d'abord. Restons simples et disons-le. 

Ça n'a rien de personnel Claire, mais tu tombes un soir où les discours lyriques m'exaspèrent. Surtout sur ces sujets...

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Je t'avais dit de ne pas le prendre personnellement, évidemment c'est raté...


 


Nombreux sont ceux qui ont en magasin un vrai choix professionnel et les arguments qui vont avec. Nombreux sont ceux qui ont tenté ce concours parce qu'ils avaient échoué à d'autres. Nombreux sont ceux qui ne le retenteront pas dans trois ans. Et je ne parle pas de ceux qui sont déja en poste et visaient la promo, je parle des autres, les fins de contrat, les atypiques venus d'ailleurs, les éternels renouvelés, les "au jour le jour",  Et alors ? Sont-ils mauvais ou illégitimes pour autant ? Non. Gardons la majeure partie de nos réserves pour les recruteurs, polissons nos discours à leur intention, ils y croient ou feront semblant d'y croire parce qu'ils n'ont eux non plus rien d'autre pour décider.


Mais si entre nous, sur ce forum, de temps en temps, on ne peut pas parler aussi de notre précarité, de nos angoisses, simplement et sans fioritures, c'est dommage aussi, non ?


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