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Lauréats sans expérience, reçus-collés et sac d'espoir


calire

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Je plussoie, pour avoir aussi quelques bases de secrétariat ("assistance de direction" pour être précise), les sentiments quand on est une femme, c'est interdit ! J'opte moi aussi pour cette formule : "Je vous prie de recevoir, Bidulschnock, mes respectueuses salutations" (bizarrement j'ai jamais aimé le terme "agréer")

Bon courage pour tes démarches Lomena ! :)

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Merci Isalabib !


C'est une belle manière de rester actif devant les annoncent au lieu de laisser parler son petit démon sur l'épaule qui nous pousse à rien faire du tout !


 


Belle remarque Josiane sur les postes où l'on a pas les compétences.... cela dit ayant pas d'expériences en bibliothèques, ça a de quoi me freiner (connaissance des sigb, aptitudes au désherbage, connaissances du monde numérique, l'audiovisuel.....aïe, je connais que les publics, la gestion de projet et la littérature jeunesse !) ... là j'hésite à répondre pour des postes "musique et image".... non pas que je serais pas capable de combler mes lacunes, c'est juste que s'il y a d'autres candidats, il y a des chances très fortes pour qu'ils aient mieux le profil...


 


Bienvenue à Lomena !

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Ah j'aime bien "je vous pris de recevoir"


par contre dans respectueuses... j'entends tueuse alors j'écris meilleurs ou sincères salutations (jamais de sentiment dans le travail :wink: )


 


Salutations lumineuses


 


Calire


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@ Isalabib
 

(mais qu'est-ce qu'il fout Ferris, d'habitude c'est lui qui s'y colle :wink: )

 
J'étais en réunion, je viens de rentrer. Ceci dit, tu fais très bien le boulot et puis ça les changera. :tongue: 
 
Pour les vieilles biques pinailleuses, je suis d'accord, (et des deux côtés effectivement Isa et c'est vrai qu'il y en a des jeunes aussi !), il y en a et la formule de politesse est toujours, encore de nos jours, considérée comme très importante. Le problème c'est qu'il y a des dizaines de sites qui vous donnent des conseils à ce niveau et bien peu sont d'accords entre eux. Je viens d'en trouver un, très sérieux bien sûr, qui prône la formule suivante :  "« Me tenant à votre disposition pour un prochain entretien, je vous prie d’agréer, Monsieur ....), mes sincères salutations » Et qui ajoute : 
Voilà qui clôturera efficacement une lettre de motivation bien soignée. Dans la catégorie erreurs et pinaillages je vous conseille ce site http://www.cadremploi.fr/editorial/conseils/conseils-candidature/lettre-de-motivation/detail/article/candidature-les-formules-de-politesse-qui-font-tache.html
 
Personnellement j'envoyais l'expression de mes respects cordiaux, mais je ne suis pas un modèle. Je suis néanmoins toujours vivant....
 
Bienvenue à Lomena et Sidonie

 

PS.

 

Parce que si certains postulent à tout, je commence à avoir peur là...

 

Désolé Josy, mais d'après les dernières nouvelles du monde, c'est la réalité et cela le sera de plus en plus. Faut pas avoir peur pour autant, faut faire pareil. Et le pire ce n'est pas de postuler à tout, c'est de le faire avec pas grand-chose et d'avoir la place quand même. Un peu de réalisme ne nuit pas, de temps en temps....

Modifié par Ferris
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Calire si le poste t'intéresse il faut postuler, après c'est à eux de décider qui aura le profil et qui ne l'aura pas, qui ne tente rien n'a rien! Il n'y a pas que l'expérience en bibliothèque qui compte, mais aussi toutes les expériences personnelles que tu as pu avoir, ta culture, tes rencontres...etc. C'est le job des RH de trier les CV, si toi tu te sens capable de faire le boulot correctement et que tu en a envie il faut pas hésiter!


Autre chose aussi, c'est important de passer des entretiens même pour des postes qui ne sont pas parfaits: ça t'entraîne pour les entretiens à venir qui seront peut-être plus importants pour toi. Plus on fait de candidatures et d'entretiens plus on apprend de ses erreurs et plus on devient un as de la lettre de motiv et de l'entretien.


Moi j'aurais tendance à dire qu'il faut tout tenter, et faire l'effort de recontacter les RH après une candidature qui a échoué pour savoir ce qu'on peut améliorer.


Allez zou, au boulot! :cheer:


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@ Ferris : merci de me faire atterrir, parce que postuler à tout n'était pas du tout dans mes intentions ! Mais si c'est le jeu, alors je vais jouer :)


 


@ Pigranelle : c'est vrai que les entretiens qui foirent (ou pas) peuvent être d'une grande aide au moins ça fait de l'entrainement.


 


@Calire : il me semble que tu as plein de compétences. En fait, si tu te vois sur un poste, alors faut y aller... Et faut pas oublier les compétences transversales.


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Disons que je me demandais de quoi j'allais bien pouvoir parler et en fait, ça sort tout seul en fouillis !!


 


Merci de votre accueil :)


 


Oh la la merci Isalabib pour la remarque de l'emploi de "distingué" dans la formule de politesse ! Quelle erreur de ma part ! [J'entends la vieille girafe (c'est vrai pas toujours vieille la bique, mais à la vérité elle n'était pas vraiment toute jeune, sauf qu'elle était plus girafe que bique) me dire " Commeeeeeent??!! Auriez-vous osé oublié la moitié de mon enseignement, ou pire, ne pas l'écouter??? Mais réveillez-vooous!! Allez une dictée en ERA pour vous réveiller, allez!" (ERA : écriture rapide abrégée ; la sténo moderne, et sûrement une ancienne cousine de ça : http://www.assistanteplus.fr/cid3260/prendre-des-notes-rapides.html]


 


Celle adressée au Pape est sympathique.


:queen:


 


Le dynamisme des archivistes départementaux (et communaux) c'est ce qui m'a amené à vouloir les rejoindre ! Et oui je pense qu'ils s'éclatent, tout comme mes quelques amis bibliothécaires le font. Je pense qu'entre nous, pas de clichés ; malgré tout, pour le grand public, ils persistent encore, et je rêve peut-être, mais parfois dans ma tête viennent des visions de grandes expos conjointes et mutuelles entre bibliothèques, archives, musées, documentation, remplies de visiteurs, et où l'on court tous ensemble dans des champs de fleurs, même qu'on trébuche pas, et y a plein d'activités partout et tout le monde est content et voit que des étoiles dans ses yeux. :santa:


 


 


 


Pour Josiane :


 


Si j'ai bien compris (et c'est loin d'être sûr) il y a bien une obligation de publier une annonce pour recruter un titulaire. Donc a priori, on est au courant si futur recrutement il doit y avoir.


 


Maintenant, et cela reste mon avis personnel, l'intérêt des candidatures spontanées ne me paraît pas se limiter aux seuls remplacements.


(et les remplacements peuvent d'ailleurs être une voie d'accès à un poste plus pérenne et permettre de postuler aussi plus tard sur une offre de titulaire au sein du service dans lequel on remplace/a remplacé... même s'il faut recevoir d'autres candidats, on part avec une petite longueur d'avance pour avoir officié sur la structure, et ça me paraît normal aussi. Mais bon, je comprends le fait de ne pas vouloir faire de remplacements, personnellement j'en ai soupé aussi des CDD).


 


Parce que par exemple, si l'on veut vraiment bosser dans telle structure (en tant que titulaire), on peut également le dire avant qu'il y ait une offre. ça ne nous fera pas recruter forcément en tant que titulaire tout de suite, mais cela permet de se faire connaître.


 


Répondre à une offre, pour moi, c'est un peu dire : "Votre offre m'intéresse, je pourrai faire le boulot correctement voire très bien parce que j'ai les compétences, regardez j'ai déjà fait ceci cela je colle à votre profil de poste demandé, ça me plaît, prenez-moi".


 


Faire une candidature spontanée, ça peut s'apparenter à dire : "Votre collectivité m'intéresse, je pourrai lui apporter ça et ça, j'ai des tas d'idées auxquelles vous n'auriez jamais pensé et j'ai envie de les mettre en place chez vous, si elles vous bottent, prenez-moi".


 


Bien sûr l'un n'exclut pas l'autre. Mais du coup dans cette optique, je trouve beaucoup plus dur de faire des candidatures spontanées, parce que ça demande plus de travail  :sweat:  (et que je suis un peu fainéante parfois...)


 


Et si la collectivité décide d'ouvrir un poste de titulaire peu de temps après (on sait jamais!), même si elle ne peut pas te recruter sans voir d'autres candidats aussi, ça peut être un bon a priori qu'elle se souvienne d'avoir reçu ta candidature spontanée avec quelques propositions ciblées pour elle.


 


Ensuite, peut-être que cela dépend du contexte, mais je sais que par exemple les archives sont un "petit" milieu (cela n'a rien de péjoratif, mais on est moins nombreux c'est un fait, y a qu'à voir les stats de concours), où on peut facilement travailler avec quelqu'un qui a travaillé avec quelqu'un qui a travaillé avec.


 


ça ne veut pas dire qu'on passera forcément devant les autres avec le piston.


 


Mais j'imagine que si j'envoie une candidature spontanée à la commune de Z., qui me répond "Désolés nous n'avons aucun poste pour l'instant", mais que deux mois après je vois une offre qui me branche à fond dans la commune de M., que je postule, que les archivistes des communes de Z. et M. sont copines et en viennent à parler de leur recrutement... il se pourrait peut-être qu'elles recoupent et que Z. dise à M. "Ah oui elle je m'en souviens elle avait fait une candidature spontanée chez nous etc"... (ou alors j'imagine trop?)


Et je me dis que plus on est "connu", mieux c'est, parce que plus souvent il sera facile de penser à nous en cas d'opportunités... et que pour être connu ben faut se déplacer, écrire des candidatures même pour "rien"... en tous cas c'est à nous de nous faire connaître, on ne viendra pas nous chercher.


 


Maintenant, Josiane, je dis ça, mais je suis plutôt comme toi : déjà je n'ai effectué encore aucune candidature spontanée, et je ne postule pas aux annonces qui ne me plaisent pas, et ne réponds pas non plus aux annonces pour lesquelles je ne suis pas qualifiée si elles ne me plaisent pas plus que ça.


 


Par contre, si l'annonce me botte à fond, mais que je ne me juge pas assez qualifiée (en connaissant un minimum de trucs au moins théoriques, j'irai pas par exemple me transformer en instructeur de plongée alors que je sais pas nager :tongue:), je réponds quand même. En essayant de mettre en avant d'autres qualités ou d'autres réalisations que j'aie pu faire qui peuvent avoir un rapport. Et en essayant de faire passer le truc "j'ai trop envie, j'ai jamais fait, mais je sais m'adapter, j'apprends bien, j'ai déjà eu affaire à des trucs que je connaissais pas et je m'en suis très bien sortie, je me formerai etc". Mais encore une fois, c'est dur... et de pas non plus se montrer trop insistant dans les candidatures pour pas être lourde...


 


Difficile de trouver le juste milieu entre enthousiasme et retenue, entre discrétion et intérêt.


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Merci Calire pour ta réponse !


 


Voici un lien vers un document où l'on trouve des statistiques sur les "reçus-collés" (notamment aux pages 22 et suivantes).


 


http://ipag.unistra.fr/uploads/media/Telecharger_le_rapport.pdf


 


J'espère que cela vous intéressera. Les chiffres donnés ne sont pas toujours très encourageants, mais cela permet d'y voir plus clair à mon avis, et c'est un élément à prendre en compte dans le choix d'une stratégie (postuler à tout ? candidature spontanée ou pas ? etc.)


 


Bon courage et bonne chance à tous !


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Merci Sidonie pour le lien sur le rapport.


 


 


Notons tout de même page 27 : "Plusieurs considérations conduisent la mission à estimer que le taux moyen de reçus-collés relevé à l’échelle nationale, soit 13,91%, est relativement surévalué, en raison de biais statistiques structurels et des différences importances de modalités de comptabilisation du phénomène. (...)".


 


Plus loin dans la même page : "Certains lauréats inscrits n’informent pas systématiquement les organisateurs des concours sur leurs recrutements effectifs. Ces lauréats demeurent donc formellement inscrits sur liste d’aptitude alors qu’ils ne sont plus «candidats » à un emploi public territorial.


 

Déjà en 1998, le CNFPT avait réalisé une monographie portant sur le concours d’attaché territorial des sessions 1994-1996, où un

échantillon représentatif des lauréats présumés « reçus-collés » au terme de la validité de la liste avait été soumis à un questionnaire ou entretien téléphonique. Il en était ressorti que sur 176 reçus-collés (pour un total de 462 lauréats), 169 avaient en réalité intégré un emploi, soit dans la fonction publique territoriale, soit dans une autre fonction publique, soit encore dans le secteur privé ; ce qui conduisait au constat d’un nombre de « vrais » reçus-collés ramené à 7 lauréats."

 


Alors après, je ne nie pas l'existence du phénomène des reçus-collés, qui avait pas mal fait parler de lui il y a quelques années (je recite le 1er lien qu'on trouve sur google : http://recuscolles.canalblog.com/  ; forum inactif depuis 2006).


Je pense même que des lauréats se sont retournés vers d'autres types d'emploi (privé, autre fonction publique), pour ne justement pas l'être, reçu-collé.


 


Mais ce que je retiens surtout c'est que, on en parle beaucoup, mais en vrai le nombre de reçus-collés, ben on ne le connaît pas... et il semble bien plus faible que ce que peuvent laisser entendre les "rumeurs". Donc inutile de paniquer sur des données pas fiables, non?


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@ Sidonie.


 


Le rapport de l'IGA que tu cites avait été mentionné par Isa sur le forum oral concours. Et j'avais fait une réponse un peu "les rêves s'envolent" qui, sur le coup avait un peu déplu. Mais ensuite Claire avait ouvert cette nouvelle sous-rubrique et c'était reparti sur des bases saines. Ouais, ce bilan que tu trouves peu encourageant est surtout très partiel (donc encore moins encourageant en réalité). En effet l'IGA considère qu'un "reçu-collé est quelqu'un, non pas qui n'a pas trouvé de poste dans l'année ou plus mais qui est sorti de la période de validité des 3 ans. Et en plus c'est fait sous forme de sondage "aléatoire".


 

La mission a également souhaité mieux connaître la réalité concrète du phénomène, en sélectionnant de manière aléatoire quelques listes d’aptitude parvenant au terme de leur période de validité et en interrogeant individuellement toutes les personnes encore inscrites à cette date.

 

On ne peut pas refaire le forum concours ici. Ce qui est évident c'est que la concurrence des contractuels en place (donc souvent des déclarations "bidon" de vacance d'emploi), la politique actuelle qui demande à ce qu'ils soient prioritairement titularisés par rapport à des recrutements exterieurs au moins jusqu'en 2016, les recrutements directs locaux ou au piston pour les C, les promotions internes et les avancements de grade par examen pro, et j'en passe car la baisse des recrutements qui va suivre la baisse des dotations de l'Etat (moins 11.5 milliards maintenant) font que. La rumeur (Oh la vilaine rumeur) disait déja qu' 1 poste sur 3 seulement serait pourvu par voie de concours, mais la concurrence va devenir encore plus rude. Et cela n'ira pas en diminuant. Les chiffres exacts du nombre de personnes ne trouvant pas de poste après 1 an puis 2 ans puis 3 sur liste d'aptitude n'est pas et ne sera jamais connu, d'une part parce que les Cdg ne regroupent pas ces données et d'autre part parce que beaucoup de lauréats ne préviennent pas leur Cdg quand ils ont trouvé un poste, ou ne renouvellent pas leur inscription sur la liste la 2e année, etc....

 

Donc : postulez, postulez partout, faites du spontané, creez des reseaux d'information, branchez les collègues, visez très large (non, plus que ça, là ça va...) et soyez mobiles, disponibles et polyvalents.

 

On dit souvent qu'il n'y a pas de recette, mais de la logique et de la rationalité, avec un poil de polyvalence et un sourire pour faire passer le tout. Non, il y a des recettes. Y a même que ça. Mais faut TOUTES les prendre. Au concours on peut faire une impasse ici ou là. En recherche d'emploi, pas d'impasse, on chipote pas, on prend tout.

 

​Y en a qu'auront le jambon, d'autres le fromage, y en a qu'auront la croûte, et certains juste le cramé qu'attache au fond. Et d'autres rien. Alors le cramé c'est pas si mal...

 

EDIT; Lomena, pas vu ton post, j'étais entre deux lecteurs. Certes, si tous les reçus-collés ont trouvé un boulot de caissière ou de pompiste, on peut se réjouir et trouver que cette soi-disant stat de l'IGA est ridiculement alarmiste. C'est vrai, comme ils disent, qu'il y a du y avoir des gens qu'ont trouvé un job dans le privé et qui n'ont pas prévenu. Reste à savoir si c'est ce qu'ils voulaient faire de leur vie, non ? Le rapport IGA est non seulement partiel et mensonger, mais en plus il est cynique !

Modifié par Ferris
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​Y en a qu'auront le jambon, d'autres le fromage, y en a qu'auront la croûte, et certains juste le cramé qu'attache au fond. Et d'autres rien. Alors le cramé c'est pas si mal...

 

Et moi, en plus, je mets les pieds dans le plat... Désolée pour cette redondance avec un ancien sujet. En tout cas, je n'avais pas l'intention de démotiver qui que ce soit, bien au contraire en fait.

 

 

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Mais au contraire Sidonie, la vérité doit motiver. Ce qui compte dans la bagnole c'est pas les enjoliveurs, c'est bien ce qu'elle a dans le moteur, non ? Alors devant ces injustices, ces pistons etc...on a la niaque. Et avec la niaque on gagne . Tu vois, j'avais oublié le plat, toi pas. C'est un signe !  :)


 


Ne t'excuses pas. Tu penses bien qu'on va pas pouvoir aller chercher des trucs sur les 87 pages du forum oral-concours. Donc on va tous plus ou moins redonder à un moment ou un autre.


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Merci Ferris et Isa pour les précisions,


qui surtout, confirme ce que je ressentais et savais vaguement. 


 


mais du coup il y a d'autres question :


Pour toi Ferris, l'âge, le statut marital et les enfants,  c'est important ?


Personnellement, j'ai tendance à ne pas le mettre en partie par militantisme (tout comme je pense qu'un Cv devrait être anonyme). Je pense que c'est de l'ordre du personnel et qu'il n'est absolument pas nécessaire de savoir cela pour juger des compétences d'une personne. Si je postule à un poste, il est de ma responsabilité de m'assurer avant et après que cela suivra sur un plan familial et l'employeur n'a pas à connaitre (et parfois fantasmer) les problèmes qui risquent de se poser. Quant à l'âge, il se déduit vaguement de l'expérience et des dates d'obtention des diplômes.


 


par ailleurs, pour ce qui est de solder des congés. Comment fait-on si on a négocié une absence longue _ et lointaine_ avec la collectivité précédente  (en l’occurrence j'approche des 31 jours consécutifs ) et que finalement cela va se reporter sur la future collectivité ? Ça se précise à l'entretien (au moment où eux évoquent en général le rythme de travail, les congés imposés, etc...) au risque de se tirer une balle dans le pied? ou bien on attend que la candidature soit retenue (ce que je ne trouve pas forcément honnête) ?

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Et un petit mot pour celle d'entre vous qui ne se sentent pas parfaite pour un poste, qui sont attirées par des domaines dans lesquelles elles n'ont pas d'expérience...


 


Sachez d'abord que certaines collectivités cherchent des moutons à 5 pattes ... qu'elles ne trouveront pas forcément. Et des catégorie C avec un DUT (ah, pardon, ça existe vraiment ça :angry: ). donc il faut postuler car vous ne savez pas qui il y aura en face de vous et peut être que vous serez ce qui se rapproche le plus du mouton en question.


 


Vous n'avez pas les compétences / connaissance ? et alors ? nous sommes bibliothécaires = nous sommes censés être des gens curieux, avec une soif d'apprendre et une méthode de veille. Avec ça, j'estime qu'on peut s'intégrer à peu près dans tous les postes, certes avec des temps d'intégration et de formation plus ou moins long mais quand même. personnellement, je trouve qu'on ne fait pas mieux son boulot d'acquisition / conseil quand on est grand connaisseur du domaine, au contraire, on est parfois plus neutre et plus ouvert si on a pas de connaissances préétablies. Et dans un domaine d'acquisition, si on ne s'y connait pas, on développe les outils nécessaires de veille mais aussi de connaissance de ce fond là et du public spécifique de la bib.


 


Autre manière de combler les manques si un poste en particulier vous intéresse et que vous ne vous sentez pas compétents : aller interroger les collègues qui occupent ces postes là. A savoir : au premier abord les bibliothécaires n'ont jamais le temps (non mais là je suis débordé !) mais ils finissent quand même par trouver un créneau et le jour où ils vous reçoivent, ils sont tout bonnement intarissables. 


Ça s'appelle une enquête métier. Il faut bien se présenter en disant qu'on cherche à se renseigner sur les aspects du métier et non comme en recherche d'emploi. Mais quand même, cela permet, mine de rien de se constituer un réseau. Et en plus, si on décroche un entretien on arrive armés et avec des idées sur le poste en question. Et d'une manière générale, tout comme on se renseigne sur la collectivité avant de postuler, il faut aussi se renseigner, voir acquérir un aperçu de compétences nécessaires pour le poste.


je prends un exemple parce que je ne sais pas si je suis claire :


Si vous avez toujours voulu être animateur multimédia mais que vous n'avez aucune expérience dans le domaine, faites des recherches et  arrivez avec des idées de choses que vous mettriez en place, de ressources que vous utiliseriez, etc...


 


Voilà ^-^

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Michmaa, ma militante du Rhône, il faut que tu comprennes que quand je donne un conseil cela ne veut pas nécessairement dire que c'est ce que je pense profondément. Je sais que c'est important pour les recruteurs, c'est même, chez certains, la première question qui leur vient à l'esprit. Et c'est vrai aussi qu'ils en tirent des conclusions que l'on pourrait trouver scandaleuses et discriminatoires. Tu retrouves aussi ces conseils sur les sites du privé (comme par hasard) . Clanbib disait un jour que le management du privé avait déjà envahi la FP et y avait déjà fait des dégâts. Et elle avait raison. On a vu récemment que même les oraux étaient faussés par le "filtrage" des jurés qui "poussaient" discretement les notes d'un candidat qui leur paraissait bon, en dehors de tout élément objectif. Etc...


 


Je ne sais plus qui disait récemment sur le forum qu'elle avait eu un entretien avec une collectivité qui ne proposait aucun régime indemnitaire et qui se posait la question de la "durée". J'ai entendu ça cent fois : bon profil, mais est-ce qu'elle restera ? Eh bien, selon certains renseignements glanés sur le CV, la lettre ou l'entretien, ils vont tenter de répondre à cette question. Alors qu'ils n'en savent strictement rien.


 


Mais c'est important pour eux, ils "investissent" dans une candidature. Et on sait aussi, surtout dans les petites communes, que beaucoup viennent pour valider leur concours, stagiairisation, titularisation et hop, dès qu'on peut on va voir ailleurs (les maires de France ont réussi a obtenir le versement d'une indemnité de compensation de la nouvelle collectivité si le titulaire partait avant trois ans, je crois, c'est bien la preuve que jouer un recrutement sur la durée ça compte beaucoup)


 


Or, pour en revenir à nos moutons, la question que tu poses fait partie de ces mille et un détails que les recruteurs vont tenter d'utiliser pour faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre. Et ta situation maritale etc...en fait partie. Ce n'est pas pour autant qu'une jeune célibataire sans enfants aura plus de chances qu'une mère de famille de 40 ans et ses trois moutards. La jeune aura beaucoup plus de facilité à se barrer, finalement...Par contre la mère de famille posera peut-être d'autres problèmes d'horaires amenagés etc...bref tu vois le truc.


 


Mais dans tous les cas, c'est moche. Et je suis comme toi pour le CV totalement anonyme, sans âge ni photo ni rien. Je crois que les textes européens vont vers ça, mais...


 


Pour ton histoire de congés, je ne vois pas le problème (sauf que, dis donc, c'est assez rare de pouvoir prendre 31 jours consecutifs, la plupart des CT limitent beaucoup plus "en fonction de l'interêt du service"). Les textes sont simples : 


 


Concernant les congés annuels, l’agent doit solder ses congés avant son départ. Si cela n’est pas possible, il négocie auprès de son nouvel employeur la reprise du solde de ses congés. Si cette négociation n’aboutit pas, les congés sont perdus. Les droits acquis au titre du Compte Epargne Temps sont conservés en cas de changement de collectivité 

 


Le plus souvent il y a négociation entre les deux collectivités, pour une reprise des congés restants. En général on termine dans sa collectivité d'origine, mais pas toujours, notamment si on peut justifier de la necessité d'avoir du temps pour trouver un appart, une école etc...(Eh oui, les revoilà les mômes : si une collectivité te recrute en sachant qu'il va falloir que tu place tes mômes à l'école ou en crêche etc...elle ne refusera pas une reprise de congés. Si elles considère que c'est un handicap elle ne te recrutera pas et basta. Mais franchement c'est rare d'en arriver là. Apres la negociation put se faire de différentes façons. On peut t'octroyer des congés (alors que normalement on les donne "à jours faits" c'est à dire après avoir travaillé si tu veux, mais ce sera décompté de tes congés annuels. Bref, beaucoup de solutions sont possibles. Bon c'est sûr que si tu commence a mettre des jours sur ton compte épargne un an avant, c'est mieux, mais ça indique aussi à ton employeur ton envie de partir, ce que tout le monde ne souhaite pas. Par ailleurs les jours à épargner par an sont plafonnés (j'ai oublié à combien de jours)


 


Tiens, un petit texte : (sauf que la FPT ne dépend pas du code du travail en fait)


 

 L’article L.121-6 du code du travail indique que : « les informations demandées sous quelque forme que ce soit, au candidat à un emploi ou à un salarié ne peuvent avoir comme finalité que d’apprécier sa capacité à occuper l’emploi proposé ou ses aptitudes professionnelles. Ces informations doivent présenter un lien direct et nécessaire avec l’emploi proposé ou avec l’évaluation des aptitudes professionnelles. » L’article L.123-1 précise aussi que « nul ne peut : refuser d’embaucher une personne …..en considération du sexe ou de la situation de famille ou sur la base de critères de choix différents selon le sexe ou la situation de famille ». L’article 122.45 indique également que : « aucune personne ne peut être écartée d’une procédure de recrutement … en raison de son sexe, de ses moeurs, de sa situation familiale ». L’article 225-1 du code pénal sanctionne les discriminations en ces domaines. 

 

Et un petit lien sur un "testing", d'où c'est tiré, et qui montre bien qu'une femme mariée 35 ans avec enfants est clairement discriminée à l'embauche dans le privé par rapport à une celibataire de 30 ans. http://cergors.univ-paris1.fr/docsatelecharger/Analyse%20des%20r%E9sultats%20%20femmes%20%20testing%20dec%202004%5B1%5D.pdf
Modifié par Ferris
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EDIT; Lomena, pas vu ton post, j'étais entre deux lecteurs. Certes, si tous les reçus-collés ont trouvé un boulot de caissière ou de pompiste, on peut se réjouir et trouver que cette soi-disant stat de l'IGA est ridiculement alarmiste. C'est vrai, comme ils disent, qu'il y a du y avoir des gens qu'ont trouvé un job dans le privé et qui n'ont pas prévenu. Reste à savoir si c'est ce qu'ils voulaient faire de leur vie, non ? Le rapport IGA est non seulement partiel et mensonger, mais en plus il est cynique !

 

 

Ferris, en fait je suis d'accord, plus j'y repense à ce rapport, plus je le trouve cynique.

 

Quel en était le but? Dire qu'on s'intéresse au phénomène des reuçs-collés parce qu'ils ont geulé en 2006, et puis en 2011, ben finalement en fait on sait pas trop ce qu'il en est alors on vous file des chiffres tous nuls histoire de dire qu'on s'en est préocccupés quand même, mais bon en conclusion c'est dur de concilier les attentes des collectivités et des lauréats hein...

 

Bref, peu importe au final. On va faire avec ce qu'on a, nos ressources, pour trouver un poste qui correspond un peu à ce qu'on voulait faire de notre vie. Si on trouve pas tout de suite, tant pis, on se débrouillera en attendant, et on reviendra, et pis c'est tout, non mais oh à la fin^^

 

Je ne savais pas non plus que cela pouvait être important de préciser sa situation familiale sur un CV... j'y mets ma date de naissance (la vieille girafe, toujours elle  :w00t: , nous le recommandait absolument, ou au moins de préciser notre âge), mais pas que je suis mariée sans enfant. J'ai un tout petit peu plus de 30 ans, et je me dis que si l'on voit "Mariée, sans enfant", on va se dire ahlala elle va nous poser un congé mat dès qu'on va la recruter elle.

 

Alors du coup, je vois l'intérêt pour un recruteur. Mais comme Michmaa, je n'ai pas envie qu'il imagine d'éventuels problèmes liés à ça. Je ne l'ai jamais précisé, et cela n'a pour l'instant jamais posé de problème pour avoir des postes, mais il est vrai, des postes en contrat temporaire, où le recrutement ne vise pas sur le long terme...

 

Ah la la, que de nouveaux questionnements, pour des choses que je croyais déjà acquises, comme faire un CV... Mais c'est bien de continuer à encore apprendre !

 

Par contre, boulet que je suis, j'ai mis mon nouveau CV il n'y a pas longtemps dans une candidathèque de site internet, et bien évidemment, j'ai oublié de préciser dedans que j'étais admise au concours... :sweat:

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Lomena, tu as vu la réponse que j'ai faite à Michmaa pour cette histoire d'état-civil. Malheureusement je suis comme ta vieille bique (qui s'est transformée en girafe) : elle a raison. De toutes façons essayer de cacher ça est un peu inutile, ils chercheront à savoir. Soit à l'entretien soit avec ton ancien employeur (de DRH à DRH , bien avant le transfert du dossier administratif, ça cause, ça cause....mais ils sont astreints au secret professionnel vis à vis des autres personnes, sur les éléments de ton dossier, maladies, nombre d'arrêts de travail dans ta carrière etc...Maintenant va savoir s'ils respectent réellement ce secret professionnel. Tu sais, le DRH c'est souvent un cadre B et si le Maire lui demande "en confidence" tel ou tel renseignement, il peut lui être difficile de refuser.). D'un autre côté 30 ans sans enfants, ça va pas trop leur faire peur, faut pas exagérer non plus, c'est même plutôt dans les bons profils  :)


 


Je vois que personne n'a vraiment répondu à ta présentation, au sens où les archives municipales, c'est un peu un autre monde pur nous. Moi j'en ai gardé un super-souvenir de l'époque où je préparais ma maîtrise. Je préférais aller aux municipales plutôt qu'aux départementales. Y avait une fille, toute seule, toute la journée. Et la plupart du temps j'étais seul aussi. Elle avait fini par me laisser chercher les documents moi-même (je faisait un mémoire sur le 18°siecle à Nantes), j'en étais pas peu fier. Elle était gentille et sympa mais on n'osait pas se parler trop, même si y avait personne. Un an comme ça. Si bien qu'en fait je n'ai jamais su ce qu'elle faisait exactement à son bureau. Souvent en sortant je me suis demandé si elle ne s'ennuyait pas. Et en même temps, j'aurais bien aimé être à sa place (j'adorais feuilleter ces vieux documents), tout en ignorant en quoi consistait sa tâche. C'est étrange. Du coup j'ignore tout de ton métier. Ah si, je me souviens un peu des classifications.  :D


 


Plus tard, en région parisienne, j'ai un peu coaché une fille qui avait été chargée par le Maire de mettre les archives à disposition du public. Un gros boulot, qui passait d'abord par un travail sur les locaux, un recensement etc...et qui devait se terminer par un marché (mobilier etc...). Je lui ai surtout appris la FPT, parce qu'elle était un peu paumée la-dedans. Pour le reste c'était une passionnée d'histoire, comme moi. Je me souviens qu'elle était un peu découragée par le peu de compréhension que lui apportaient les gens des services censés déposer leurs documents. Je me souviens aussi qu'elle bataillait pour avoir un logiciel spécialisé (genre Avenio tu vois...), et puis j'ai quitté la région et je ne sais pas ce que tout ce projet est devenu.


 


A part Sidonie, on a eu une autre personne en option Musée Mad moizelle Ka, et je crois aussi Aurélie qui le passait en externe, mais pas de nouvelles. Mais en Archives tu es la première. Je suppose que tu regardes les annonces sur le site de l'Association des Archivistes Français. Je viens d'y jeter un coup d'oeil, ça recrute pas mal finalement, mais pas tellement niveau communal, plutôt niveau départemental et...des congrégations (!). Il y a un poste sur Rennes actuellement, Assistant du patrimoine fonctions "assistant archiviste, archivage numérique" . Le descriptif des fonctions est effarant (nous qui nous plaignons de faire tout et le reste, on peut être modeste quand on lit ça !) . Mais ils réclament un niveau universitaire en archivistique, tu as ça ? 


 


En tous cas après avoir lu ce type d'annonce, c'est vrai que je vois mal le rapport avec nos métiers, sinon le contact public mais ça ne semble pas être l'essentiel des missions, c'est surtout la collecte, les relations avec les producteurs etc...je crois que le mot "public" n'est même pas dans l'annonce, ils parlent d'accueil chercheurs bien sûr, mais pas du tout public. Est-ce que c'est ça le métier ou autre chose ? Je suis curieux de tout, alors j'essaie de comprendre. Je sais qu'il y a des visites de classes aux départementales chez nous, mais c'est avec les enseignants.


 


Pour ceux que ça intéresse le site est  à visiter : http://www.archivistes.org/Le-Departement-d-Ille-et-Vilaine


 


Voilà un domaine où tu risques de nous en apprendre beaucoup plus que nous ne t'en apprendrons ! :D


 


Ya un truc bien chez toi, c'est que tu sais faire long. Ici a part deux ou trois, ils font court. Utilitaire genre je te balance un lien ou alors le genre coucou c'est moi. Enfin, j'exagère un peu, mais c'est la tendance. On va finir par twitter...


 


Au plaisir de te lire à nouveau  :)


 


Ferris


Modifié par Ferris
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Plus on fait de candidatures et d'entretiens plus on apprend de ses erreurs et plus on devient un as de la lettre de motiv et de l'entretien.

 

Ce n'est pas tout à fait exact. Pour "apprendre de ses erreurs" il faudrait avoir les retour des jurys de recrutement, pouvoir discuter avec le DRH sur sa lettre de motivation, pouvoir comprendre ce qui ne va pas dans son CV etc...Or ça n'arrive jamais. En réalité, on a sa façon de faire, de se présenter, de faire ses lettres, et on la conserve en se disant qu'on a simplement pas eu de pot cette fois. Et c'est ça qui est catastrophique. Très difficile d'évoluer. Impossible de dire exactement là ou on a merdé. On a bien des impressions mais pas de certitudes. Ah, à l'oral concours, si t'as merdé sur les couilles du Préfet, tu le sais, tu t'en souviens, la prochaine fois tu feras attention. Mais là ? Ils ont tous souri, tous été gentils, pas de pièges a l'horizon, tout juste si on t'a pas offert des gâteaux. Et une semaine après : Nous sommes désolés mais votre candidature n'a pas été retenue. Quoi ? Elle sent le pâté ma candidature, elle sent le gaz, j'ai pété pendant l'entretien peut-être, j'avais les ongles en deuil, j'ai posé une crotte de nez sur le veston du Maire ? 

 

La recherche d'emploi est une démarche assez solitaire, les retours et les conseils pratiquement inexistants. Une fois qu'on a redigé CV et lettre en prenant de bons modèles, défini son panel d'emplois possibles, défini son périmètre de mobilité acceptable, pris ses renseignements sur les sites et les bibs, on entre dans une sorte de routine. Surtout qu'à la différence des concours il n'y a pas de note de cadrage. Donc pas de référentiel fiable. Et comme y a pas un jury qui pose les mêmes questions, c'est difficile d'anticiper. L'expérience d'un entretien foireux ne te servira pas vraiment à améliorer le prochain. On se raccroche à quelle branche ?

 

Et ces entretiens qui ont paru très bien fonctionner, jury sympa, bonne ambiance...et qui se terminent aussi mal qu'avec les entretiens foireux, jury pas sympa. Pourquoi ? Bon, les autres candidates étaient meilleures, d'accord, on admet, on comprend, on veut bien. Mais moi ? Ils m'ont perçue comment ? Et ça revient, en boucle : Qu'est-ce qu'elle a ma gueule, pourquoi elle plait à personne ? Ils veulent quoi au juste ? Jamais de réponse à ça, jamais. Pénible.

 

Devenir un "as de la lettre de motiv" ? Qui va te dire de la modifier et comment la refaire ? Pourquoi croyez-vous que tant de candidats la photocopient une fois pour toutes et en inondent le marché ? Parce qu'ils sont cons ? Ou feignants ? Non. Parce qu'ils en ont marre, parce que de toutes façons, écrit comme ça ou écrit autrement, c'est pareil au niveau du résultat. Alors on continue, c'est tout. Et une certaine désespérance s'installe. Compréhensible. Mais dur.

 

Bon. Y a le forum, d'accord, les échanges, les bons petits conseils, ça mange pas de pain et ça soigne le moral en entretenant le relationnel. Mais c'est limité. Tu vas pas envoyer la lettre et ton CV à corriger à tous les Ferris, les Isa et d'autres vieilles barbes qui traînent ici. Ça n'aurait plus de sens. Et puis on tomberait dans le stéréotype. Et puis c'est des données personnelles.

 

Et puis c'est pas maman qui va aller à l'école le jour de la Rentrée, c'est toi.

 

Alors non, on n'apprend pas. On s'habitue. On subit la répétition des étonnements, des surprises, puis on digère la claque. Parce que c'est une foutue claque qu'on prend à chaque fois. Et puis le renoncement qui arrive à pas feutrés. Alors on craque. Tiens, vous en voulez des lettres, n'en voilà. Tiens par mail, ça ira plus vite. Tiens, là, rien à foutre je vais faire dans l'original, chuis une créative moi, tu vas voir mon petit môssieur le Maire, couleurs partout, cadre 6 lignes, police de merde, ma photo de communion, wouah !

 

Bon, on se calme, Frère Ferris, on prend son petit Valium, avec une ostie parce que c'est dimanche, on enlève ses sandales, et on va gentiment se coucher, pour mieux coacher demain, hein ?

 

Ben voui, évidemment, c'était juste pour causer, Mère Pigranelle...

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Bonjour à tous,

 

Je suis une nouvelle inscrite sur ce forum, dont je lis les messages depuis un certain temps. Jusqu'ici, je n'avais pas osé m'inscrire, car c'est l'option "musée" que j'ai choisie au concours, et non "bibliothèque". J'espère que vous ne me tiendrez pas rigueur de cette "intrusion", mais je crois que vous seuls êtes en mesure de me renseigner sur la chose suivante. Je suis donc lauréate du concours ACPB option "musée", comme je le disais, et je viens de recevoir par courrier une "proposition de candidature" émanant d'une collectivité locale de mon département. L'offre d'emploi concerne bien le grade des ACPB, mais le profil recherché est celui d'un(e) documentaliste. Ma question est donc la suivante : est-il possible de postuler à une offre pour le grade d'assistant, même si l'option choisie au concours est différente de celle correspondant au poste visé ? Ce courrier m'a en effet beaucoup surprise.

Merci d'avance pour votre aide !

 

Bon, Sidonie, tout le monde t'a dit bonjour et bienvenue, et que t'es pas une intruse du tout, et que si tu veux deux sucres dans ton café on veut bien aussi et tout et tout. ..mais il me semble bien que l'on n'a pas répondu à ta question. Ça va trop vite tout ça...

 

Bon j'essaie, mais c'est pas évident : on ne connait pas la demande de ton employeur (parce qu'entre documentaliste au Louvre et documentaliste au musée de l'allumette de Saint-gouin-gouin, tu seras bien d'accord qu'il y a une marge) et on ne connait pas ton parcours pré-concours, universitaire et professionnel. Or pour répondre à ta question, c'est assez important parce qu'on joue sur là à fond sur le thème de la polyvalence. La demande des petits et moyens musées territoriaux par exemple est d'abord une demande de grande polyvalence. C'est très bien, mais c'est aussi un piège possible. Gérer le patrimoine c'est encore pire. Tu te vois dans un service de doc qui remplace l'office du tourisme et qui fait aussi la gestion des grottes préhistoriques et des chemins de randonnées? non ? Et bien si, ça existe. Et le panel du "documentaliste" en territorial, il est énorme. Mais bon, toi tu les as ces données, donc à toi de voir. On ne sait même pas s'il te veut comme documentaliste en musée ou documentaliste dans un autre cadre. En espérant que ce n'est pas en administratif, parce que là on tombe plutôt sur le profil archives communales de Lomena. Quoique je connais une fille qui cherche et trie de la doc pour le journal interne de l'interco, mais ils l'ont mise avec la chargée de com, et integrée dans la filière technique du coup.

 

Tout d'abord tu ne "postules pas à un grade" mais à des fonctions, définies par un métier, en principe présent dans le repertoire des métiers du CNFPT Ton grade indique ton appartenance à la filière culturelle, donc ta parfaite légitimité, administrativement parlant, pour postuler dans tous ces métiers de la filière culturelle (Archives, Bib, Musées, doc). Si tu n'as pas postulé mais, d'apres ce que je comprends, directement reçu une offre (plutôt rare !), c'est que ton employeur potentiel a eu accès à la liste d'aptitude de ton Cdg, ce qui est normal (c'est peu notre pôle emploi à nous les Cdg), et a trouvé ta candidature interessante, option musée ou pas. Donc tu es parfaitement légitime si tu réponds à cette offre. Tu es cadre B de la filière culturelle.

 

Et d'ailleurs à ce titre, j'ai envie de dire que ABF ou pas, tous les gens de la filière culturelle ont leur place sur ce forum, ce qui règlera la question de l'intrusion ou pas. Et je suis en BU, je peux venir ? Et je suis Archives, je peux passer un oeil ? Et je suis Musée, je dérange pas ? Mais non , au contraire ! Tu sais qu'avec mon grade de Bibliothécaire je peux, avec la mobilité intercommunale, me retrouver demain directeur d'un Musée ? Avec une formation, la CAP acceptera. Et le Forum de l'ABF chipoterait ? Meuh non. La filière c'est la filière. Fin de la digression.

 

A nos moutons Sidonie :

 

Donc c'est génial. Tu peux tout faire. Ça c'est que pensent -trop- souvent les employeurs....et c'est là que ta question est intéressante, et pour tout le monde.

 

Maintenant c'est à l'employeur de voir ce qu'il entend par "documentaliste". Ce métier est très demandé, tant dans le privé que dans le public, mais simplement parce qu'il peut recouvrir beaucoup (trop) de choses. Bon, ce métier c'est quoi, à la base ?

 

Collecter, analyser et diffuser l'information pour la rendre exploitable par les utilisateurs, tel est le rôle du documentaliste. Donc finalement c'est aussi le boulot d'un bibliothécaire. Submergées par des flots d'informations, les administrations ont toutes besoin de ce type de professionnel, en principe rompu aux technologies de l'information et de la communication. C'est donc un type de poste qui s'exerce dans des lieux et domaines très différents : entreprise, bibliothèque, musée, journal... profil : curiosité intellectuelle, esprit d'analyse et qualité de contacts. Maintenant c'est vrai que si la plupart des gens chargés de la doc en musée ont souvent une formation initiale en histoire, archeo, histoire de l'art etc...ils n'ont souvent pas de formation en documentation ou en gestion de l'info d'une façon plus générale. 

 

Si je pars sur l'idée d'un musée local, personnellement, au niveau territorial, je recruterai plutôt un technicien de l'information pour gérer mon musée local qu'un diplomé en histoire de l'art ou laureat d'une école type Ecole du Louvre etc.... Démarche assez logique donc.  On  trouvera davantage de polyvalence "doc" dans ton profil d'assistante option Musée que dans un profil "musée" pur.

 

J'ai eu une collègue comme ça qui était "secretaire-comptable" (missions) dans un petit musée local, recutée en tant qu'Assistante (grade), et qui était en fait (fonctions) directrice de fait du musée. Du coup, elle faisait tout, y compris le guide et la planification des visites de groupes. Attention donc à bien cerner la polyvalence (ça va jusqu'où ?). Elle n'avait pas de formation universitaire en histoire mais en Anglais (!) . Dans son cas, quel que soit le nom du poste, ils avaient en fait besoin d'une personne pour "gerer" le musée dans sa globalité, y compris financière (les acquisitions en musée ça m'a l'air bien particulier, hyper-encadré, elle m'en a parlé une fois, bonjour le cadre, il s'agit pas de nos flâneries chez le libraire du coin !). Donc la polyvalence ça peut mener loin.

 

Bref, pour résumer (je continue sur documentaliste en musée mais tant pis si c'est pas ça. Tu peux étendre ça à beaucoup de besoins culturels locaux, notamment la gestion du patrimoine architectural etc, assistante du DAC....): Normalement, pour travailler dans un musée "classique", souvent au début en tant qu'assistant du conservateur, on doit normalement passer par l'INP, et donc avoir un cursus en histoire ou histoire de l'art. Tu connais le parcours, on est dans un objectif "conservateur", concours d'état, moins de 20 places par an etc..Donc, au niveau territorial, c'est pas du tout là qu'on va chercher. Du coup, il ne resterait que le capes de doc ? Ridicule. Donc on tape dans les cadres tout-terrain de la filière culturelle. Et c'est probablement, pour les petites et moyennes structures, ou au niveau de la gestion des patrimoines locaux, le meilleur choix à faire.

 

Bon, c'est sur qu'un DUT info-com avec un bon petit bagage en numérisation, ce serait l'idéal (mais une fois de plus je ne connais pas ton parcours pré-concours) parce qu'au fond, ce métier de documentaliste, il se rapproche totalement du nôtre :  le documentaliste est dans l'information, dans la gestion des connaissances, Il possède une expertise en recherche documentaire, Il mène une politique d'acquisition des documents, Il catalogue et mutualise des données, puis il assure leur diffusion de manière à ce que celles-ci rencontrent ceux qui en ont besoin.

Sauf que c'est là, en diffusion, actuellement surtout, qu'on diverge entre le pack musée/archives et le pack bibs : il devient plus pointu que nous, parce que pas ou peu de diffusion sans numérisation. Mais là encore, je ne connais pas les besoins de ton employeur. La médiation, quand on est documentaliste en musée ou ailleurs, ça passe par la maitrise de technologies pointues (que nous connaissons aussi en surface, certes, mais ce n'est pas notre quotidien).

 

On peut faire connaître un fonds de bib par de la valorisation traditionnelle , mais pour un fonds muséal ou d'archives y a intérêt à passer au stade au dessus. Rien que la rédaction d'un catalogue de musée, nous on saurait pas faire, pas plus que la réalisation d'un site spécifique. Y en a même certains qui sont multilingues. Bon, mais il y a des formations complémentaires pour ça.

 

D'ailleurs sur ce plan tu rejoins un peu le profil de Lomena en archivistique. (Je me demande s'ils ne recherchent pas une documentaliste pour gérer les archives , ce serait rigolo...). 

 

C'est sûr que le documentaliste de la Bibliothèque Sainte-Geneviève, c'est au fond la synthèse moderne de nos quatre sous-filières. Et, on est est là en BU en plus.

 

Bon, pas assez d'infos pour t'aider vraiment pour l'instant. Je vais pas continuer à délirer sur musée et patrimoine si c'est pas le sujet....

 

Mais : 1) tu es légitime  2) tu postules joyeusement . A fond les ballons, Sidonie ! :) 

 

Tu verras bien ensuite si tu dois prendre ou pas....Et tu nous en reparles, mais sois plus précise dans tes demandes si tu peux.

 

Bon là, je vais me coucher vu que demain c'est dimanche, j'ai du boulot.... :hyper: 

Modifié par Ferris
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Pour "apprendre de ses erreurs" il faudrait avoir les retour des jurys de recrutement, pouvoir discuter avec le DRH sur sa lettre de motivation, pouvoir comprendre ce qui ne va pas dans son CV etc...Or ça n'arrive jamais.

 Bon ben j'ai du avoir de la chance alors, je dis pas que ça marche à tous les coups, mais pour les premiers entretiens, les premières candidatures, j'ai eu quelques retours, les personnes comprennant que c'étaient là mes premiers essais on daigné me dire quelques trucs. Et puis même si on a pas de retour, sur certains entretiens y'a quand meme moyen de savoir ce qui n'a pas marché.

Les candidatures c'est solitaire si on décide de se la jouer solo, moi j'ai eu de la chance je sortais du DUT et on s'est tous serrés les coudes, jamais je n'ai envoyé une lettre de motivation sans qu'elle soit relue par deux personnes au moins (pas forcément du monde des bibliothèques d'ailleurs). Un truc qui m'a fait énormément progresser c'est de faire des simulations d'entretiens avec des amis, et d'ailleurs ça m'a aussi servi pour les concours. On  s'aperçoit qu'on a tout à améliorer: changer de posture physique, trouver des trucs pour se laisser le temps de réfléchir, avoir des réponses toutes faites à certaines questions...etc.

Je remercie donc tous mes amis qui m'ont aidé bien plus que tous les formateurs d'un CRFCB que je nommerai pas...^^ Et je conseille à tous les contractuels en galère et au reçus-collés d'en faire autant, même avec des personnes qui sont pas du métier mais qui ont assez de bouteille ou qui sont assez critiques pour ne pas juste vous dire "mais c'est très bien!".

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Bien dit, mais je reste sur mes positions. Tu as eu de la chance, ce qui n'est tout de même pas le cas général, reconnais-le. Et les amis ça a tendance à être gentil. C'est pour ça qu'on croit que c'est des amis. ..


 


Moi j'en ai perdu beaucoup comme ça, en leur disant leurs quatre verités, jusqu'à ce je comprenne que c'était pas de vrais amis. Maintenant j'en ai beaucoup moins mais des bons. Ils sont capables de me dire, Ferris t'es un vieux con, tu ferais mieux de fermer ta gueule. C'est à ça que je les reconnais. Et quand je leur répond : toi même, eh connard, et qu'ils restent, c'est que c'est des bons. :)


 


Non, même bien entouré, c'est tout de même majoritairement un parcours solo. Perso j'ai été 6 mois au chômage, avec tout le pack merdouille : pas de réponses aux lettres, déplacements non remboursés, etc...mais ce que j'en retiens le plus c'est la solitude du coureur de fond. Au début, on prend de tes nouvelles, on s'inquiète. Mais au bout d'un moment le vide se crée. Comme si tu portais la poisse. Et puis comme, et c'est logique, les amis sont souvent dans la même situation que toi...


 


Enfin chacun son vécu.


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@ Lomena

 

on ne dit pas "vieille bique", mais "bréhaigne" :

 

Oui, oui, mais là, on est sur le forum Agorabib.

Et Ferris tiens plus du brocard que du cheval.

Je voyais des biches et un fringant broquart dresser l'oreille en me regardant, prêt à détaler, une patte en l'air (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 394).

 

Faut faire gaffe, le chien aussi lève la patte en l'air, mais ce n'est pas pour la même raison. :D

Le chevreuil mâle est appelé brocard. Lui seul porte des bois, mais il les perd à l'automne. La femelle du chevreuil est la chevrette. Elle ne porte jamais de bois (une vieille chevrette stérile est appelée bréhaigne). Le jeune chevreuil s'appelle le faon (jusqu'à 6 mois), puis chevrillard (de 6 à 12 mois).

 

@Ferris

Pour la varicelle, oui, c'est plus gênant quand on est adulte... parce qu'il y a deux à trois fois plus (tout dépend du ventre :wink: ) de surface à couvrir.
 

Maintenant, tu es sans doute immuno-résistant à cette maladie, parce que travaillant en bibliothèque (au contact des enfants) c'est impossible que tu n'aies pas été contaminé à plusieurs reprises. (vu que : Le virus pénètrerait dans l'organisme à travers les voies respiratoires... nous dit la Wikipedia)

 

Maintenant, tu peux préférer le vieux canasson ou le fringant vieillard (là aussi, ça se dit), plutôt que le pétulant brocard.

 

Pour ma part, j'en dis ça

  Bernard

 

Indispensable Bernard, comme d'habitude ! :wink:

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DES ARCHIVES, DES ARCHIVES !


 


Peut-être me trompé-je, mais je crois comprendre que si cela se trouve, parler un peu des archives, pourraient en intéresser certain(e)s ! (Ferris ? En tous cas, au vu de ton message du 17 mai, j’ai envie de répondre tout plein de trucs ! Je m’y lance, avec un peu de retard, au risque de partir hors sujet…)


 


 


Si ce sujet n’est pas à la bonne place, je m’en excuse, je vois aussi ce forum comme un espace de vraie vie : en vrai, avec les collègues, les amis, même les pas amis et pas trop collègues, les pas collègues du tout, on commence une discussion, qui entraîne une digression sur un autre sujet, qui entraîne une digression, etc.


 


 


Je peux comprendre que sur un forum, on ait envie de lire du synthétique, et du dans le sujet : ça fatigue plus les yeux de lire un écran que d’utiliser sa bouche pour parler.


 


 


Mais parfois, je tombe sur des « petites » offres d’emploi comme ça :


 


Chef du service de la documentation et des archives (h/f)


Grade(s) : Bibliothécaire


 


https://www.rdvemploipublic.fr/BourseEmploi/pages/site/OffreSite.seam?idOffre=53708&conversationRechercheId=106507&blBasketBack=false&actionMethod=pages%2Fsite%2FOffreAccueilSiteList.xhtml%3AagentAction.initOffre%28%29&conversationPropagation=begin


 


Bon, là, on a un petit tout en même temps et c’est plutôt rare, oui, mais voilà.


 


 


Donc, je préviens un petit peu en avance, attention, warning, ce post va parler d’archives !!


 


Je vais essayer d’être pas trop longue (ça, ça va être dur !! j’aime aussi papoter avec mes doigts et mes yeux), et pas trop pénible !


 


C’est le moment de passer votre chemin si vous le souhaitez ! Sinon, allez, on s’accroche gentiment, on va tenter de faire ça bien.


 


 


  • First of all, un petit contexte :

 


Quand on parle “archives”, du moins quand je vais parler “archives” ici, je parlerai d’archives publiques majoritairement, celles qui sont encadrées par le Code du Patrimoine, et par les lois de 1979 et 2004. Les archives publiques (archives municipales, départementales, de ministères, etc) doivent être gérées, c’est comme ça légalement, point.


 


La gestion des archives privées (archives d’entreprise, les nôtres, etc) n’est pas légalement encadrée. Cela ne veut pas dire qu’elle n’existe pas, mais c’est au bon vouloir de son possesseur, selon ce qu’il souhaite garder ou pas pour lui permettre de prouver ses droits, parce qu’il est sentimental, ou bordélique, ou adepte du classement vertical.


 


Pour les archives privées, on fait ce qu’on veut, libre à soi d’y voir un intérêt pour soi ou son entreprise (valoriser le patrimoine de l’entreprise, éviter les redressements judiciaires parce que l’autre fois Micheline de la compta qui est pas comptable du tout en fait a jarté toutes les factures au lieu de les conserver 10 ans, et ça a mis le boxon, etc).


 


Pour ce qui est de la définition des archives, elle reste commune, mais le traitement des archives peut différer.


 


Je précise également, que ce post abordera principalement les archives papier, bien que la plupart des explications soient transposables aux archives électroniques, avec un peu plus de subtilités pour ces dernières, j’essaierai de l’expliquer à la fin.


 


Maintenant qu’on a dit de quoi on parlait et tout, il faut se poser LA question. Celle qui peut fâcher, celle que tout le monde se pose sans jamais oser la demander, celle qui est obligatoire avant toute discussion :


 


 


1 – Dis, maman, c’est quoi les archives ?


 


Ben oui, c’est quoi les archives ? Le vieux document du Moyen-âge qu’on garde parce qu’il est trop beau et qu’il fait bien joli sous clé dans mon sous-sol ?


En fait, non, pas du tout. Enfin, si, mais pas que.


 


Les archives en fait, c’est TOUT. Tous les documents produits et reçus, sous quelque forme et support que ce soit. Quelque soit leur date, leur âge.


 


Votre liste de courses, c’est une archive. Le document que je suis en train de taper là, maintenant, tout de suite, c’est une archive. Les prises de notes manuscrites pleines de dessin de fleurs à la dernière réunion interservices, c’est une archive. Par nature, tout est archives, pas besoin d’être un procès-verbal de délibérations du Conseil Municipal, ni un joli cadastre Napoléonien.


Y a pas besoin de se la jouer vieil aristocrate sophistiqué pour être une archive.


Simplement, selon la nature du document, et sa destinée (!), on ne va pas le traiter pareil.


 


 


2- Les documents ont des âges.


 


Une petite théorie d’archivistique, pour aider au traitement des fonds et à comprendre les archives : la théorie des 3 âges.


 


Archives courantes : c’est tout ce qui vient d’être créé, là maintenant tout de suite, dont vous avez besoin tous les jours pour travailler, les dossiers de votre bureau par exemple, le courrier en attente.


 


Archives intermédiaires : bon, on n’est plus en train de passer des nuits blanches sur le dossier « Zébulon : un projet projectif en connivence », mais on va le garder quand même près de nous Zébulon, parce que l'animation est passée, mais il va revenir, parce qu’on doit encore des sous au fournisseur de sparadraps roses, etc.


 


Et puis y a des délais légaux qui nous disent que les bons de commande, les documents de marché et tout ce qui a servi à monter la structure en bois qui servait de base à Zébulon (alors Zébulon s’invente au fur et à mesure pour l’exemple, mais en vrai ça a pas l’air joli joli), on doit le garder un certain temps donné, donc ok, on fout Zébulon dans l’armoire pendant toute la « Durée d’Utilité Administrative » (c’est comme ça qu’on appelle ce délai obligatoire de garde).


 


Archives définitives : ça y est, Zébulon a dormi dans l’armoire, on ne va plus jamais bosser dessus, tous les délais légaux de conservation sont passés, se pose maintenant la question de : on va faire quoi de Zébulon ? En s’aidant d’outils appelés barbariquement tableaux de gestion (outils qui existent dans diverses circulaires, ou qu’on a construit soi-même après validation en haut lieu – tout le processus de gestion des archives publiques est contrôlé par le référent du contrôle scientifique et technique de l’Etat (le Directeur des Archives Départementales par exemple)-), on sait combien de temps doit dormir Zébulon, et qu’est ce qu’on en fait après.


Naaan, ce projet était vraiment trop nul, ça n’a rien apporté à personne, et puis il ressemble vachement à Zébula, on le jette.


Ce manège en bois à base de sparadraps était génial, c’est une grande première chez nous à Boisans-Enchantons, on l’archive définitivement, on le passe en conservation historique, il sera gardé pour toujours tu m’entends, pour toujours !!!


 


Et c’est cela, les archives définitives, qui sont consultables par le public, en général. Mais avant, le document ne sort pas de la cuisse de Jupiter ou de Pollux, il devient pas tout de suite tout beau tout ancien, et pour qu’il arrive à son âge d’or historique, il a bien fallu s’en occuper avant. C’est le boulot des archivistes.


 


 


3- Le boulot des archivistes : collecter, conserver, classer, communiquer.


 


On les appelle les 4 « C ». Là, on va essayer d’être un peu synthétique, pour pas trop se souler de C^^


 


Je cite Ferris : « Collecter, analyser et diffuser l'information pour la rendre exploitable par les utilisateurs, tel est le rôle du documentaliste. Donc finalement c'est aussi le boulot d'un bibliothécaire. »


 


Finalement, ça ressemble aussi à notre boulot.


 


Collecter : depuis la création des documents, on voit avec les services producteurs comment organiser au mieux la gestion des archives, donc de tous les documents. Ça passe souvent par une grosse phase de conseils et de sensibilisation des services. Là, on trie, on élimine ce qui doit l’être, et on fait des versements de ce qui doit l’être (à chaque fois : bordereaux d’élimination et de versement requis, pour garder une traçabilité de tout ce qu’on fait).


 


Conserver : là, on s’amuse bien. On veille à la conservation intellectuelle, mais aussi matérielle. Locaux (= magasins) aux normes et spécificités adaptées (température, accès, bon matos etc), récolement (le recensement dont parlait Ferris je pense) : une sorte d’inventaire où on recense tout ce qu’on a comme documents, leurs années etc. S’assurer de la conservation d’archives intermédiaires qui auront vocation à être détruites, ou au contraire à rejoindre les archives définitives, souvent dans un autre lieu, faut savoir gérer sa logistique, ça s’apprend par l’expérience mais ça s’improvise peu. Bien sûr, dans les magasins, les documents sont cotés (= référencés) à l’article, en général, une boîte d’archives = un article.


A ce C de conserver, j’ajouterais de moi-même le C de conditionner : en général, les documents ne viennent pas se ranger tous seuls dans les boîtes et les cartons. Si ces manipulations sont relativement simples (encore que, j’ai vu des personnes très diplômées et douées par ailleurs galérer comme des tordus pour refermer des pochettes sanglées), il faut néanmoins prendre en compte le temps qui leur est alloué.


 


Les cartons, pas les boîtes, mais les cartons, par exemple, quand ça arrive tout plat par fournées de 500, c’est pas facile ni à transporter, ni à caser, ni même ensuite à plier et monter soi-même, surtout le couvercle, mais faut bien le faire.


 


 


 


Classer : on s’amuse bien aussi. En gros, on ne décide pas exactement nous-mêmes du classement des documents à l’intérieur des boîtes. On essaie tant que possible de respecter la logique du service producteur. Ce n’est donc en aucun cas : tiens c’est le bordel, remettons toutes ces lettres dans l’ordre chronologique ! C’est au cas par cas selon le fonds traité. On choisit ce qui s’adapte le mieux et respecte au mieux l’intégrité du fonds.


 


En plus, il y a des normes de classement, on doit décrire ce que l’on fait, on appelle cela l’analyse, avec des règles de ponctuation spécifiques (que je vous épargne dans ma mansuétude), il faut préciser : l’objet du dossier (ex. : routes, protection de l’enfance, jugements pénaux…), l’action effectuée par l’administration (construction ou entretien, accueil d’enfants, instruction…), le type d’actes ou la typologie (notes, plans, correspondance…) et les dates extrêmes (date du plus ancien document du dossier et date du plus récent).


Ça a l’air simple comme ça, mais parfois, vous me croirez ou pas, identifier et séparer l’objet et l’action c’est pas si évident (pour les dates et la typologie, dieu merci, on s’en sort).


 


Il y aussi les cadres de classement prévus par instructions, propres aux fonds et aux structures d’archives (les classifications dont parlait Ferris je pense), exemple pour les archives communales :


 


Série F - Population - économie sociale - statistiques


  • 1 F - Population
  • 2 F - Commerce et industrie
  • 3 F - Agriculture
  • 4 F - Ravitaillement
  • 5 F - Statistique générale
  • 6 F - Mesures d'exception
  • 7 F - Travail

Série K - Elections, personnel, protocole, distinction honorifique


  • 1 K - Elections
  • 2 K - Personnel municipal
  • 3 K - Protocole et distinction honorifiques

Série L - Finances communales


  • 1 L - Budgets et comptes communaux
  • 2 L - Recettes
  • 3 L - Dépenses

 


Cool, on a plus qu’à faire rentrer dans les cases ! Ben des fois ça rentre pas screugneugneu, ça parle à la foi d’agriculture et de dépenses communales bon sang, je le mets où moi ??


 


Aussi, Ferris, la jeune fille derrière son bureau, je pense qu’elle faisait ça, des analyses de dossier, à savoir où les faire rentrer gentiment, sans éclaboussures, et du classement. Il y a bien évidemment plusieurs logiciels (dont Avenio, tu as bonne mémoire !) pour centraliser article par article, les analyses que l’archiviste rédige gentiment aussi (et les logiciels font également des tas d’autres choses, mais ce serait trop long…).


 


 


Communiquer :


 


Bon, si la jeune fille derrière son bureau était dans une vraie optique de communication, vous auriez fait plus ample connaissance.


Je me vois très mal rester pendant un an à côtoyer un étudiant ou un chercheur ou qui que ce soit sans au moins lui proposer une fois d’aller déjeuner/boire un thé/soyons fous une bière. Après, le contact serait passé ou pas, ça aurait peut-être été la porte ouverte à d’horribles relations grincheuses, ou à de supers moments formages/saucissons dans les boîtes, mais quoiqu’il en soit je l’aurais fait, ça me serait semblé le minimum de sens du contact humain à mettre en œuvre, enfin, passons.


 


Communiquer, c’est bien. Chez nous, ça comprend aussi la consultation de documents.


 


Pour faire valoir un droit basé sur un document, pour retrouver un certificat, etc, on vient aux archives.


 


Les publics sont variés : tout citoyen peut venir aux archives, n’importe qui. On y trouve régulièrement des historiens, des généalogistes, des journalistes, des étudiants, mais tout le monde, tout citoyen y a sa place, et ça c’est très important à garder à l’esprit. On prend donc tout le monde à l’accueil, allez faites la file !!


 


Après, il y a des délais légaux de communication, qui rendent sous certaines conditions (par exemple, respect de la vie privée, sûreté de l’Etat, etc) le document incommunicable pendant une certaine durée.


 


Mais sinon, tout le monde y a accès. La gentille personne de l’accueil renvoie vers les instruments de recherche (sortes d’instruments de torture rédigés par les archivistes – et qu’on fait derrière un bureau aussi, et qui parfois donnent envie de manger son chapeau même quand on n’en a pas mis – et peut-être que la jeune fille des municipales à Nantes faisait ça, elle aussi, et alors là non, elle devait pas s’ennuyer, oh non) mis à disposition, qui sont un peu créés sous une forme d’inventaire, afin de retrouver la référence de ce que vous voulez consulter. Vous demandez la cote, et c’est voilà vous avez le document. C’est magique ! Et ça a pris du temps en amont pour collecter ce document, le conserver, le classer, tout ça pour que vous, en ce beau jour J, vous l’ayez entre vos belles mains madame, tout ça, POUR VOUS !! Ahem.


 


Pareil, pour rédiger ces instruments de recherche, et plus important, les diffuser le plus largement possible, à d’autres services, partout dans le monde !, il y a des normes internationales à respecter (tant pour la rédaction papier que pour l’encodage informatique de données).


 


Pour parler encore plus avec les vrais gens et sortir du marasme de la cave (j’exagère, ou pas, les caves, c’est bien aussi), on peut aussi faire : des ateliers avec les scolaires (dont des visites de classe, où l’enseignant accompagne ses élèves, mais où les archives ont souvent développé des outils pédagogiques, et où y a parfois un archiviste accompagnant), des expos, des conférences, etc…


 


Et puis y a internet et tout ce qui va avec !


 


[Petite parenthèse archives électroniques : non, comme je l’entends bien trop souvent, non « De toute façon maintenant avec l’informatique on n’aura bientôt plus besoin de papier », non, non, c’est faux.


 


Pour ça, il faudrait qu’on arrête d’imprimer 150000 fois ses documents, d’abord hein, ce serait déjà bien. Pis bon, ça fait combien de siècles qu’on écrit sur du papier, bon sang, ça va pas disparaître comme ça en 30 ans.


Ça ne veut pas dire qu’on ne doit pas s’occuper des données électroniques. Ce sont des archives aussi et elles se traitent comme telles, et tout le laïus précédent est valable.


 


C’est une bonne chose de numériser les archives et de les mettre à disposition sur internet. Mais numériser, ça prend du temps, du budget, des moyens techniques et humains aussi : jusqu’à preuve du contraire, le petit papier ne va pas se glisser dans le scanner gentiment tout seul. Et vu tous les kilomètres d’archives publiques papier sur tout le territoire, le papier, on va en manger un certain temps encore.


 


Au-delà de l’utopie répandue communément (et qui m’énerve grrrr, parce que ça revient à dire : « tu fais un métier inutile en fait ») que dans 10 ans on n’aura plus de papiers nulle part, il existe deux trois petites problématiques à prendre en compte en plus, pour l’archivage électronique. Domaine dont je ne suis absolument pas spécialiste, mais rien que ces questions générales nous font réaliser que ce n’est pas si facile d’archiver électroniquement.


Archiver n’est pas juste sauvegarder les données, ce n’est pas les stocker. C’est pouvoir assurer le caractère probant de ces données. Les données doivent donc pouvoir respecter : l’authenticité de leur origine (au moyen par exemple d’un certificat électronique qui certifie l’identité de leur auteur), l’intégrité de leur contenu et leur datation exacte (au moyen de la signature électronique qui atteste qu’ils n’ont pas été modifiés par exemple), leur pérennité au moyen d’un système d’archivage viable (Quel support, disque dur, cd rom ? Quel format choisir ? Je mets tout sur pdf, qui me dit qu’Adobe existera encore dans 30 ans ? Je n’arrive déjà plus à lire les disquettes que je retrouve…).


Bref, un domaine que je maîtrise peu, mais sur lequel il va falloir se former, car il est de plus en plus demandé de le connaître].


 


 


4- Les études


 


Maman, maman, mais maintenant du coup j’ai trop envie d’être archiviste ! Comment on fait ?


 


Alors, mon petit, si tu veux te lancer là-dedans, il faut effectivement pas y aller à l’aveugle. N’écoute pas tous ceux qui disent : « Mais faut un diplôme maintenant pour classer ? » (Entendu rien que ce matin, et même pas dans un contexte boulot pourtant : « Ah mais y a des concours de la fonction publique pour être archiviste ? Ils font vraiment des concours de tout et de n’importe quoi maintenant »).


 


Une formation universitaire type licence pro ou master pro est recommandée, quand même (j’en ai une moi-même), avec un début en DUT info-comm, mais pas obligatoire de débuter en DUT. Il y a aussi depuis peu des certifications « assistant archiviste » qui se font en alternance.


Notons bien que c’est surtout le côté « Pro » des formations qui selon moi donne de la valeur ajoutée. Les stages, les mises en situation, les intervenants eux-mêmes archivistes, tout ça, c’est cool. Mais que étudier le droit, l’histoire, l’archivistique, un peu de bases de données, des logiciels spécifiques, c’est pas du luxe non plus, oh non. Après, vu que l’archiviste doit être multitâches, si la personne sait s’adapter, en soi ça ne pose pas de problème de pas avoir le diplôme correspondant. Mais y a quand même des normes spécifiques à connaître (trouvables ailleurs qu’en cours, c’est vrai), et une certaine motivation à garder à l’esprit.


 


Parce que par exemple, quand on tombe sur ça à traiter :


35176551.jpg


(photo, pas de moi puisque je pense jamais à en faire, mais du blog « Chroniques archivistiques »)


 


Ben, c’est bien d’avoir appris avant quelques méthodes pour savoir par où/comment commencer (même si dans ce cas elles ne résoudront pas tout...). Sinon, on a beau avoir tout le dynamisme du monde, on part en pleurant.


 


En dehors des formations universitaires professionnelles en archives, il existe aussi le métier de Conservateur, Ecole des Chartes, INP.


 


En gros, on peut être archiviste de 17 à 77 ans !


 


 


5- Vis ma vie d’archiviste


 


Parce que quand même, c’était long ce pavé, et peut-être moyen digeste.


 


Alors, un petit lien un peu drôle, avec des private jokes d’archiviste soit, mais aussi des choses que je pense on peut tous comprendre voire transposer : http://viedarchiviste.tumblr.com/


 


J’aime assez celui-là :


« Quand tu annonces à ta famille que tu viendras les voir en août et qu’une tante te dit “Ah bah justement, tu pourras demander à tes copains des Archives départementales de  #choisir un département#   te confirmer qu’ils ont bien l’acte de naissance de grand-pépé ?” …


Donc 1) tous les archivistes se connaissent, 2) tout le monde s’en fout que je travaille en entreprise et pas en AD … »


 


Bon, j’ai dû oublier 50000 choses, mais si le mieux est l’ennemi du bien, c’est surtout que là je crois que ça fait aussi un certain nombre de caractères qui ont maintenant besoin de se reposer gentiment, et aussi mes mains…et peut-être vos yeux :wink:


Modifié par Lomena
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